Les Émissaires creux [Mission 7]

Les convenances sociales étaient un jeu pour qui savait les manipuler, mais malgré tout, il était certaines situations où même le plus brillant mondain se retrouvait confronté à toute leur opacité. Là où il ne devrait y avoir que simplicité, on se retrouvait avec un inextricable bordel où chaque mot froissait l’égo de quelqu’un, où chaque action était perçue comme hostile, et où chacun chantait sa chansonnette sans écouter celle des autres. Ce fut avec un regard morne que je dévisageai tour à tour les Shinigamis. Sur l’instant, je n’eus aucune envie de badiner, et encore moins avec de pareilles têtes de con. Manifestement, tout le monde se lassait de cet échange, et moi le premier. La seule chose qui me fit un peu plaisir dans cette mascarade de négociation fut de voir ce gosse capitaine, celui-là même à nous accuser de caprice, se faire plus ou moins rabrouer le caquet par ses propres subordonnés. Malgré tout, c’était des résultats que nous étions venus chercher, non des petites vengeances mesquines.

« Nos deux espèces se déchirent depuis des millénaires, commençai-je sans m’adresser à quelqu’un en particulier, vous ne nous connaissez pas plus que nous vous connaissons. L’incompréhension est le résultat de cette lutte séculaire. Aussi, vais-je vous éclairer sur quelques détails.

Je regardai le Vizard assis en tailleur, son arme posée devant lui. Bien qu’aussi monolithique qu’un roc, offrir sa lame montrait un signe de consentement au dialogue. Une bonne attitude, que je décidai d’imiter en dégainant de nouveau le poignard pour le tendre à qui voudrait bien le saisir.

- Vous semblez supposer dans toute votre arrogance pouvoir vous passer de notre aide. Nous ne sommes pas ici pour ramper à vos pieds, Shinigamis ; nous ne sommes pas des animaux sauvages qui retournons à la niche, sous la protection de leurs divins maîtres. Nous sommes un peuple libre, qui a sa fierté, son histoire, traitez-nous comme tel et non pas avec ce mépris affiché qui brille dans tous vos regards. Nous sommes menacés, vous l’êtes aussi. Vous avez fixé une condition, nous sommes prêts à la remplir.

J’agitai la dague d’un geste impatient.

- J’ignore ce qu’il en est pour vous, mais un Arrancar ne se sépare jamais de son arme. Elle est son âme, son essence, ce qu’il est et ce qu’il fut. Vous la remettre comme vous l’exigez est un déchirement. Pourtant, nous allons le faire. Tout comme vous allez faire venir votre Seigneur-Commandant ici, car notre alliance doit se reposer sur des bases égalitaires, où quand chaque parti prend, il reçoit en retour.
S’il ne nous est pas accordé la venue de votre chef, nous repartirons en effet, car cela annoncerait déjà que vous n’êtes capables d’aucune concession. Décidez-vous vite, notre fin à tous approche et elle n’attendra pas mille ans pour s’accomplir. »

Les paroles étaient lancées, et j'espérai qu'elles ne le furent pas dans le vent.

- Ne m’avez-vous pas vu communiquer à l’instant avec un soldat de la première division ? Ce dernier m’a informé du choix du capitaine commandant, et ce choix est celui de rester dans ses bureaux pour accueillir ces trois personnes venues du Hueco Mundo. Je ne vois donc pas d’erreur dans mes décisions et mes actes. J’ai bien envie de faire un rapport sur votre impertinence, mais je vais encore une fois m’en garder, en raison de votre glorieux passé et de votre force considérable. Une autre remarque condescendante ne sera point tolérée.

Ces mots, je les avais prononcés à l’égard du vice-capitaine de la troisième division en lui lançant un regard qui en disait long. Celui-ci ne voyait en moi qu’un môme inexpérimenté qui avait eu son haori comme simple cadeau d’anniversaire. Et d’une manière ou d’une autre, cela me vexait plus que toute autre chose, à un tel point que je me demandai s’il valait la peine de continuer à le respecter comme je le faisais. Après tout, le plus haut gradé ici n’était autre que moi, sans oublier que mon champ d’action était le Rukongai tout entier. A défaut d’un choix du capitaine-commandant lui-même, j’étais certainement le mieux placé pour décider d’un lieu pour cette rencontre diplomatique. Il n’y avait donc aucune erreur dans mes négociations. C’est ainsi que je me tournai vers l’autre armoire à glace qui avait osé donner son avis sans que personne ne lui ait demandé quoi que ce soit :

- Il serait dommage de foirer l’alliance pour un simple problème de lieu ? Je doute qu’il s’agisse d’un simple problème Monsieur Krow. Comme je viens de le signifier à Maitre Kogami, le commandant par son envoyé vient de conforter ma prise de position. Il n'y aura nul autre endroit que le seireitei pour une telle rencontre. Gardez-vous à présent de toute intervention de la sorte et attendez patiemment mes ordres.

Je m’étonnai moi-même d'avoir été aussi poli ! La preuve d’une maturité grandissante, oui. Et puis d’un autre côté, j’avais d’autres affaires plus importantes à régler. C’est dans cette optique des choses que je fis face aux espadas, une nouvelle fois. J’avais également entendu tout ce qu’ils avaient pu dire. A commencer par cette femme aux allures d’une vraie courtisane. Hormis le fait qu’elle était de nature hollow, elle me révulsait complètement. Sa plastique, sans nul doute. Alors qu’un silence pesant s’installait, mon seul œil visible -L’autre étant caché par mes mèches- fixait intensément cette femme comme pour lui dire qu’elle n’aurait pas dû ouvrir sa bouche et qu’elle avait de la chance d’être accompagnée par deux autres hommes. Ces derniers d’ailleurs n’étaient pas mieux. Nous avions un gamin qui faisait mumuse par terre et un autre qui était ridiculement arrogant avec sa dague tendue vers nous.

- Comme vous venez sans doute de l’entendre, mon commandant est disposé à vous recevoir dans ses bureaux et nulle part ailleurs. Enfin, il l’était. Ces négociations sont à présent closes. Étant donné que vous ne voulez pas vous conformer à nos règles, je vous prie de rebrousser chemin et de retourner dans votre monde. Vous avez une minute pour ce faire, sans quoi nous vous attaquerons.

Je dégainai aussitôt ma lame et mon aura meurtrière refit rapidement surface. Le temps de la diplomatie était révolu.

Le tour de Cajsa saute.

Note pour la suite : je sais que l'on avait annoncé que nous ne serions pas regardant sur les délais durant les fêtes, mais là, elles sont terminées depuis un moment. Nous ferons donc automatiquement sauter les tours après les 48h réglementaires pour la suite, et ce afin que cette mission puisse enfin se conclure, il est temps !

- Tenzen -

Tsss...

Je sais pas pourquoi, mais je m'en doutais. Je SAVAIS, que j'aurais dû fermer ma gueule. Mais non, il a fallu que j'l'ouvre. Attendez patiemment mes ordres... Je m'y ferais jamais, ce genre de phrases sorti par un... Bon, je sais que ce n'est qu'apparence, mais MERDE, c'est un gosse quoi ! Putain, ça fout vraiment la haine de s'faire parler comme ça par un truc haut comme trois pommes quand même, mais il a le bout de tissu blanc sur les épaules, et ça, ça permet pas mal de choses. Et ça fait enfler pas mal de chevilles aussi, mais ça c'est une autre histoire. Bref,j'me contentais d'hocher vaguement la tête, levant un temps les yeux au ciel. les choses avaient pas plus avancé, l'autre nous fait un laïus les hollow, leurs armes, c'qu'elle représente, comme quoi ils viennent pas ramper et tout et tout. Et encore, t'avait aussi l'autre qui s'assoit tranquille en tailleur, genre tranquille quoi, fous-toi-en slibard pendant qu't'y es. Bref, pour rester dans le domaine slibaristique, ces négociations, c'était plus la fête du slip qu'autre chose. Entre ceux qui foutaient rien, ceux qui changeait d'avis toute les cinq secondes, ceux qui restaient butés sur leurs position sans même vraiment écouter c'que l'autre a à dire... Tout ça sans parler des discordes au sein des même camps... Enfin... ça pourrait être pire... Je crois.

Mais là, alors que j'faisais même plus attention à ce qui se disait, j'entends le mot attaquer, le bruit d'une lame dégainé de son fourreau, et sens l'aura du Mini captain'. Ah, bah voilà déjà un domaine dans lequel j'suis plus à l'aise ! S'il s'agit de foutre des pains dans la tronche, okay, là, j'en suis ! Bon, d'un coté j'trouvais la décision du p'tit gars un peu extrême, mais j'allais pas contester, parce que c'est pas comme si j'étais super rassuré d'la présence d'Arrancars qui s'baladent tranquilles dans Soul Society. Et puis, autre raison, la raison habituelle, celle que j'aurais toujours quand il s'agit de combat : J'avais envie de taper dans des gens, et là, c'était l'occaz' rêvée, enfin, ça faisait longtemps que j'm'étais pas défoulé dans un VRAI combat, marre des entrainements quoi ! C'qui est bien, c'est que j'avais déjà ma p'tite idée quant à qui va manger dans ce petit groupe. Z'avez devinés nan ? Nan ? Ah bah là je peut rien pour vous hein, y a des limites quoi, j'veux bien mâcher le travail, mais y a des LIMITES !

Heu... Ouais... Désolé, je crois que je m'énerve un peu tout seul-là... et que j'passe pour un con accessoirement.

Mais bon, j'parlais de taper sur telle ou telle personne, mais fallait pas oublier la possibilité que, si ça se trouve ça va pas déraper tout ça, ils vont p'tet se barrer la queue entre les jambes, ou bien - même si j'en doute fortement vu la dernière phrase du gosse, accompagnée de sa lame dégainée- , on va ENFIN réussir à trouver un arrangement pour c'te putain d'alliance.

Il ouvrit l’œil en sentant l’aura du petit capitaine augmenter lentement, cette colère là il la connaissait… Ainsi donc montrer patte blanche ne suffisait pas, il fallait se mettre à genoux et leur lécher les bottes, accepter les pires bassesses et se faire enfermer comme une bête. Car c’était leur sort si jamais ils acceptaient de pénétrer le Seireitei… Kazunaga l’avait dit, une âme n’a nullement besoin d’arme pour être dangereuse. Encore plus pour un homme considéré comme un renégat par le Gotei Treize… Ce n’était pas faux dans un sens, il s’était lié avec les Hollow mais ne souhaitait pas pour autant voir la Soul Society disparaitre bien au contraire, il était un des mieux placé pour comprendre le rôle d’un Shinigami non ?

Il se releva lentement en soupirant, tapotant son pantalon pour enlever la poussière qui trainait dessus et ramassa son Wakizashi, le replaça contre sa hache et avança les mains dans les poches lentement, dépassant Tibors pour s’arrêter pile devant la lame tirée et hostile. Il fît signe à ses protégés de ne pas bouger alors que ses yeux plongeaient droit vers ceux du Taishô. Il ne plaisantait pas.

Je ne suis pas sûr que le Sotaishô ait clairement dit qu’il ne viendrait pas. Nous vivons un moment historique dans lequel les Hollow montrent du bon sens et tu laisses ton orgueil détruire la seule perspective d’avenir que nous ayons tous… Je crois que tu ne comprends pas bien les enjeux, tu n’as jamais dû affronter un Mahô Tsukai c’est évident. Tu es fort, tu portes sur ton dos un lourd fardeau et une bénédiction, agit donc de manière responsable pour tous ceux qui dépendent de toi. Remballe ta lame, ces négociations ne sont pas les plus simples et se montrer hostile n’est pas la bonne solution. Pas cette fois.

Là les deux autres devaient être étonnés, Toria semblait être beaucoup de chose mais pas un gars très causant. Avait-il bien fait, peut-être pas non mais il se devait de le faire, par respect pour son ancien titre, par respect pour ses ordres, par respect pour son Roi.C’était une histoire assez drôle qui se déroulait là, les monstres blancs étaient calmes et les anges noirs eux prêt à en découdre. Le monde s’inversait tout comme Toria avait troqué ces ailes noires pour des blanches.
Il se retourna puis se replaça derrière Tibors en lui glissant une petite phrase chuchotée.

C’est cadeau.

Il souriait. Tranquille. Son esprit turbinait tout de même, pourquoi n’étaient-ils pas morts ? Le Gotei avait changé oui, s’était assagit mais semblait moins apte à gérer une situation de crise. De son temps les Hollow auraient été exécutés dès leur refus… M’enfin, les temps changent tout comme les gens… Toria était un Espada. Yamamoto devait avoir vieilli…

Je fixai le petit Capitaine d’un regard éteint. Soudainement, toute motivation d’être ici déserta mon esprit, et mon envie de rentrer fut proportionnelle à l’imbécilité de ceux d’en face. Les Dieux de la mort nous accusaient d’être des bêtes idiotes, force était d’admettre qu’en cet instant, ce fut à eux que revint la palme de stupidité bouchée. Il m’apparaissait évident que si nous avions été amenés à négocier avec des bœufs, de meilleurs résultats en seraient ressortis.
D’un geste las, je me frottai les tempes et fermai les yeux, pour ne plus voir ces bougres d’ânes de Shinigamis.
J’entendis soudainement un déplacement d’air à coté de moi et, pensant que l’on m’attaquait, je me redressai sur le qui-vive. Je fus soulagé de découvrir simplement Toria, qui me dépassait pour se dresser entre moi et le gamin énervé, à la façon d’un rempart. La Seconde Lame se lança dans un plaidoyer qui aurait pu être touchant, mais dont je fus persuadé de l’extrême vacuité. Ses mots, quoique censés, tombaient dans des oreilles sourdes à toute raison. Quand Toria m’interpella, je lui répondis par un sourire navré :

« Je crains que cela soit inutile, hélas, très cher.

Je m’avançai à mon tour vers le nabot à l’Haori et me postai devant lui sans ciller. L’instant suivant, la dague vibra entre ses pieds, plantée à la verticale, parfaitement inoffensive loin de son propriétaire.

- Vos effets de manche n’impressionnent personne ici, Capitaine, lui dis-je d’un ton glacial. J’ignore comment se passe les transmissions d’ordres au sein de la hiérarchie des Shinigamis, mais je ne crois pas avoir entendu un ordre de votre seigneur commandant mettant fin à ces négociations. Auriez-vous inventé le transfert de pensées ? Je secouai la main pour chasser cette idée idiote. Emmenez-moi donc jusqu’à votre dirigeant, ces échanges avec vous autres m’épuisent.

Je me tournai vers mes deux compagnons :

- Si je ne suis pas revenu d’ici deux heures, avertissez le Roi et prenez les dispositions nécessaires.

J’entendais par là un sauvetage en bonne et due forme. Bien que je ne doutais pas tellement de mes qualités martiales, il aurait été parfaitement idiot de se prétendre plus puissant que toute la clique des hauts gradés Shinigamis. Je reportai mon attention sur le gosse :

- Je suis prêt à vous suivre dès que votre clarté intellectuelle vous sera revenue. Mettons fin à cette mascarade de dialogue, je vous prie. »

Décidément, cet individu me répugnait au plus haut point. A croire qu’il était vraiment fier de sa traitrise et de sa nouvelle faction. A l’instant où il vint se poster devant ma lame débiter ses inepties, j’eus l’envie lui transpercer le cœur pour en finir avec lui, mais je me retins. Seule la réponse de leur chef de file allait déterminer mes actions à venir. Ce pourquoi je le regardai avec un certain désintérêt. Ses mots ne m’atteignaient pas le moins du monde. A vrai dire, je n’en avais rien à faire. Que valait l’intervention d’un renégat de toute façon ? Un soupir s’extirpa donc de mes lèvres lorsque je l’observai s’éloigner avec une confiance qui pourrait un jour lui couter la vie. Il n’y avait plus qu’à attendre la réaction de l’espada vêtue de façon humaine. Réaction qui ne tarda point, d’ailleurs…

- …

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il était sacrément arrogant une fois agacé et acculé. J’eus alors un sourire. Visible, moqueur même. Malgré l’insolence dont il avait fait preuve, je ne pouvais que me réjouir d’avoir gagné la partie. Qui plus est, c’était un peu comme s’il ruinait toute l’argumentation de son compère de tout à l’heure. Le mutisme du dernier membre de leur groupe ne faisait que renforcer ma joie intérieure. Tellement que je n’avais pas à répliquer. La situation parlait d’elle-même de toute façon. Les caprices ne passaient pas et l’homme en face de moi devait l’avoir compris. En faisant disparaitre mon sourire, je rengainai mon arme par la même occasion. Malgré son arrogance, l’homme n’avait pas totalement tort : Je n’étais pas à même de le renvoyer vu les conditions :

- Veuillez donc me suivre.

Après ces mots, je me retournai aussitôt vers les portes qui donnaient accès au seireitei. L’un de mes hommes surgit de nulle part et s’attela à récupérer l’âme que l’arrancar avait planté devant moi. Mon élément avait bien agit, sans quoi j’aurai ordonné à Krow de le faire à ma place. Mais alors que je m’attelais à faire de l’ordre dans mon esprit, mes yeux se plantèrent sur le soldat de la onzième division et un ordre s’en suivit immédiatement : « Veuillez rester ici pour surveiller les faits et gestes des autres arrancars. Ne vous en faites pas, vous ne serez pas seul. » En effet, quelques-uns de mes hommes se trouvaient dans les parages et n’hésiteraient pas à prêter main forte à Krow si jamais ces arrancars décidaient sur un coup de tête de nous attaquer pour je ne sais quelle raison.

Une demi-heure plus tard…

- … Voilà toute l’histoire, mon commandant.

Droit et serein devant mon capitaine-commandant, j’avais enfin fini d’expliquer la présence de ces arrancars dans notre monde. En silence, je me déplaçai de quelques pas pour lui laisser le loisir d’observer l’espada en costume sous toutes ses coutures. L’affaire ne dépendait plus de moi désormais, mais il était bien évidemment hors de question que je sorte des locaux de la première division en laissant seul notre commandant. Ce dernier saurait clairement se défendre, mais il serait inadmissible que notre dirigeant s’abaisse à une telle besogne alors qu’il avait des subordonnés comme moi, aptes à remplir une telle tâche. C’est donc en joignant mes mains devant moi que je demeurai dans un recoin de la salle, muet comme un carpe, guettant le moindre geste suspect de notre indésirable invité.

Un accord... Non seulement une trêve, mais une assurance que les Shinigamis et les Arrancars pourraient oeuvrer ensemble face à un ennemi commun qui les dépassait. Le sujet avait déjà été abordé par ses Capitaines et bien entendu il y avait déjà consacré un temps certain afin d'en peser les pour et les contre. Le seul point qui lui restait encore à éclaircir avait été "comment proposer cela à Grimmjow sans qu'il n'abatte froidement ses émissaires ?". La question venait d'être résolue par le simple fait que le Roi du Hueco Mundo avait lui-même effectué le premier pas.

Ainsi put être conclu l'accord entre le Gotei 13 et Las Noches. Les termes suivants furent établis :

- le Gotei 13 et Las Noches effectuent une trêve, signifiant qu'aucune des deux factions ne tenterait quoi que ce soit allant contre la faction adverse. Cela ne signifie pas une amitié fraternelle, mais qu'ils ne sont temporairement plus ennemis et qu'ainsi aucun conflit ne doit éclater entre eux;

- le Gotei 13 et Las Noches acceptent de partager toute information utile qui permettrait d'affaiblir voir d'anéantir les Maho Tsukaïs. Aucune des deux factions n'est tenue de venir en aide à la faction adverse si elle ne l'estime pas nécessaire, mais toutes deux sont en accord pour agir de concert en terrain neutre, c'est-à-dire sur Terre ou dans le repère même des Maho Tsukaïs si celui-ci est trouvé;

- le Gotei 13 et Las Noches enverront chacun un émissaire dans la faction adverse. Cet émissaire devra être reçu en bon hôte, même s'il va de soit que celui-ci restera sous étroite surveillance. Ces émissaires auront pour but d'assurer une bonne communication entre les deux factions (ils devront donc partager les informations qu'ils reçoivent, que ce soit d'un côté comme de l'autre). Ces émissaires n'auront pas le droit de revenir dans leur propre faction sans accord du leader de la faction adverse.

Citation :: La Mission est considérée comme terminée. Tibors, qui est l'émissaire de Las Noches, restera donc à la Soul Society. Il a tout de même le droit d'aller prévenir ses deux alliés pour les informer de la situation (vous n'êtes pas obligé de le jouer si vous n'en avez pas envie, mais simplement considérer que c'est fait). Toria se devra donc d'effectuer le rapport de cette mission à son Roi. Toria et Casja rentreront donc chez eux avec l'émissaire du Gotei 13 (qui n'a pas encore été choisi, donc restez flou à ce sujet). Tous trois devront bien entendu effectuer le voyage Soul Society => Hueco Mundo en empruntant le Dangaï, comme il se doit.

Sujet: Re: Les Émissaires creux [Mission 7]

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