Une lame traversant les particules spirituelles présentes dans cette atmosphère. Chaque coup si gracieux que le précédent me permettait d’accomplir un geste tout aussi divin. La sueur coulant à flot sur mon corps dénudé, je me trouvais à l’heure actuelle au pied de la falaise du Sokyoku. Mon corps était en parfaite harmonie avec la nature qui l’entourait. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas dépensé ainsi, ayant croulé sur les obligations de vice-capitaine division. Division, que je tiens à priser, sans capitaine présent et actif. Alors lorsque ma journée de repos arriva enfin, après une semaine acharnée, rien n’était mieux que de sentir son corps transpirer et ses muscles s’étirer et se contracter. Sentir la pureté de l’air environnant, la sagesse de ce lieu et aussi sentir toute cette nature. Étais-je devenu trop écologiste en rentrant ? Certes non, j’ai juste appris à apprécier les bons moments, étant donné les moments difficiles qui m’attendent. Le vent balayait les feuillages des arbres, ce qui avait le don de créer une douce symphonie. Le soleil entamait sa descente polaire et n’allait pas tarder à se coucher. Mon entrainement quant à lui n’allait pas tarder à s’achever également.


Lorsque la nuit montra enfin le bout de son nez. La température chuta graduellement. Le temps fut venu pour moi de me rhabiller. J’avais ma soirée. Ne savant pas quoi faire je décidais de me rendre dans un bar situé dans l’un des quartiers modestes de la Soul Society. Remettant ma veste, de plusieurs shunpo, je regagnai l’enceinte du Seireitei. La nuit étant tombée et les étoiles ayant fait leurs apparitions, les gardes avaient allumé les lanternes des ruelles pour une meilleure visibilité. L’activité avait considérablement diminué, chacun à ses quartiers ou à son poste de surveillance. Marchant tranquillement vers la porte nord, les mains dans ce qui ressemblait à des ouvertures dans le pantalon de mon shihakusho, je sifflai un air qui était gravé dans ma mémoire depuis ma vie dans le monde des humains. Elle s’intitulait « Ain’t No Sunshine ». Je l’avais découvert lors de mon voyage en Amérique du Nord, aux États-Unis. Après quelques minutes de marches, j’arrivai enfin devant ce fameux bar. Je rentrai donc pour me servir et pris place. Demandant un bon Saké, je me détendais enfin. Enfin c’était bien sûr ce que je croyais. Sortant de nulle part, un homme vint à ma table tout soul.

«Heyy toi, je parie… que tu n’ais pas fichu de te battre. ne tenant pas début et commençant à me tapoter l’épaule»

Bien sûr, cela était trop demander de pouvoir boire en paix. À mon avis ce dernier ne savait pas à qui il s’adressait de la sorte. Très poliment je lui répondis de s’éloigner de moi. Malgré, mais bel air amical, je n’ai pas beaucoup de patience pour ce genre de chose et ce genre d’individu. Ce dernier me défia en continuant, encore et encore, jusqu'à ce qu’il parvienne à renverser ma tasse de saké sur mes vêtements. Cela en était trop, lui jetant un regard de tueur, je me relevai doucement, mais surement. Voyant qu’il n’avait plus trop le choix, et encourager par les autres clients du bar, ce dernier risqua de m’attaquer au corps à corps. GRAVE ERREUR ! À peine arrivé à ma position et me porter un coup d’un shunpo, je me déplaçai derrière son dos, tout en lui assenant rapidement un coup de coude dans la nuque. Si puissant qu’il traversa la porte d’entrée pour aller s’échouer dans un mur en face du bâtiment. Un bon coup bien placer suffisait à remettre en place les individus de son genre. Cela avait eu le mérite de calmer. Cela faisait atrocement du bien. Allant me rassoir je repris une tasse de Saké. Tous les clients me regardaient avec des yeux tels des poissons-globe. Eh oui ! Il ne fallait pas me chercher.

«Vous allez arrêter de me dévisager, si vous ne voulez pas que je me fâche également.en leur jetant le même regard noir»

Tenant à leur vie, c’est dernier retournèrent à leur occupation et moi à la mienne. Quand soudain…

Un... Deux… Trois… Quatre… Et cinq verres de suite ! Autant noyer ma frustration et ma colère dans l’alcool que de faire un carnage dans ce beau palais de plaisance. Ma tête commençait à tourner. Je me sentais lourd, mais toujours lucide. Je pouvais en toutes circonstances être prêt au combat. C’est en cela que nous nous étions formés à l’Omnitsukido. Même bourrer je pouvais envoyer un adversaire au tapis. Sincèrement, dans cet état d’ivresse, je retenais moins mes coups, et cela pouvait faire la différence. Cet homme avait réussi à me sortir de ma gaité de fin de journée. Je ne manquerais pas de faire part de cet incident au capitaine de ce malotru. Moi qui ne voulais point me faire remarquer, je peux dire que c’était raté à cause de cet empoté. Après une longue journée au calme, j’étais venu ici pour, clairement, décompresser de la dure journée que j’avais eue. En plus de mener seul la barque de ma division, il fallait encore que je fasse la discipline, à des heures perdues, à des idiots de ce genre. J’aurais mis ma main à couper que ce dernier si brut qu’il en avait l’aire venait de la 11e division. Cette division qui regrouper toute les brutes assoiffées de combat et de sang du Seireitei.


Un… Deux… Trois… Quatre… Cinq verres engloutis en l’espace de quelques secondes. Je noyais ma peine pour cette pauvre âme sans cervelle. Je priais notre seigneur pour qu’il puisse lui doter d’un cerveau et des manières. Pourquoi des manières ? Pour qu’il ait la bonté d’âme, de venir s’excuser auprès de moi parait ! Enfin bref, je pouvais attendre que les poules aient des dents pour espérer voir cette action de politesse, de la part de ce shinigami étendu à terre comme un chien, se produire. Tout ce que je pouvais lui souhaiter ce soir était que mon coup lui avait remis les idées en place. Et voilà qu’un autre shinigami débarqua dans ce bar. En tout cas, j’espère pour lui qu’il n’est pas venu venger ses compagnons, car dans mon état, je ne pourrais assurer la vie de tout le monde. Ma tête commença à tituber, et je commençais à parler au ralenti. Sentant ma bouche et ma langue très lourde, je vis ce shinigami s’approcher de moi. Je ne pouvais pas trop distinguer ses traits physiques, mais à vue d’œil, il avait une apparence juvénile et une courte chevelure brune. Je le regardais avec les yeux remplis d’ivresse. Mon corps était à moitié affalé sur le bar.

«-Excusez-moi monsieur ? Je suis Kodokuna Katsu shinigami de la neuvième division. Veuillez m'excusez de vous importunez pendant que vous buvez mais auriez-vous l'amabilité de m'expliquez pourquoi un homme se retrouve planté dans un mur ?
»

Sa voix me sortit, immédiatement, de ma déchéance alcoolique. Reprenant peu à peu mes esprits pour me concentrer sur la question du jeune homme. Battant des paupières aussi longtemps que possible pour pouvoir voir clair de nouveau, je lui fis face. Apparemment, c’était un jeune shinigami de la neuvième division, qui après une journée de travail venait également prend congé ici. Sans doute le boucan, causé par le mec que j’ai envoyé valdinguer dans le mur en face, avait piqué sa curiosité. Cette question me fit rire. Peut-être un des effets des verres d’alcool que j’avais ingurgité plus tôt. Reprenant mon sérieux. Je lui fis mon regard épique.

«Vois-tu, il a essayé de ce mesurer a plus fort que lui, sans réellement prendre en compte l’agacement de son interlocuteur. Alors pour qu’il puisse réfléchir à tout cela, je l’ai envoyé valdinguer à côté. en accentuant la dernière phrase d’un sourire.»

Ne me laissant guère le temps de finir ma phrase et enfin me présenter à ce jeune homme, comme le veut la courtoisie de toutes choses, un confrère du mec gisant plus loin voulu lui aussi avoir son heure de correction. Avançant de rage dans ma direction, en émettant toute sorte de pulsions. Cela me fit réagir au car de tour. Au moment même où il s’apprêtait à poser sa main sur mon épaule en déversant sa rage sur moi, d’un coup de coude, bien placer dans l’estomac ce dernier s’effondra comme un légume à mes pieds. Étant de nouveau au calme je pus enfin me présenter.

«Takashi Oni , Vice-Capitaine de la 6e division. Comme tu peux le voir, c’est très agité ce soir.d’un sourire amical.»

Le jeune shinigami de la neuvième division regardait toute cette mêlé avec amusement. Au final, cela le poussa à engager une conversation. Au fil de mes rencontres, j’ai pu aisément remarquer que certaines questions existentielles revenaient souvent. Souvent ces questions sorte de la bouche de sont ayant été capable de regarder ne serait-ce qu’une minute le monde qui les entoure. Ce qui n’était pas du tout le cas de ses deux brutes qui pense à tort que la force d’un homme ne se vaut que par son physique. C’était vraiment descendant de la part de cette génération d’idiot. En espérant que la prochaine soit plus intelligente grâce à Dieu. Mais plus gbos shouitai crait dpoirou lse ug… hooo !!! Là, je crois que l’effet de l’alcool commence à me monter au cerveau. Il serait peut être tant que je me reprenne… Attendez une minute. N’aurais-je pas oublié quelqu’un ? Ah oui la question du jeune shinigami. Un verre à la main, je posai mon regard sur lui. Finalement, pour reprendre mon air sérieux, déposant mon verre, je fis mine de réfléchir, mais la réponse était tout aussi bien gravée dans ma mémoire. Il m’avait demandé quel était mon but dans la vie à part

«Oui comme tout le monde (avec un large sourire). Mais à vrai dire, éradiquer les hollows et protéger les âmes ne fait pas partie de mon but. Je le vois plutôt comme un travail qui m’a été confié. Mon but dans la vie est d’être l’épée de la paix, le servant de la justice. Dans le monde où nous vivons actuellement, trop caractériser les hollows comme la seule menace serait une erreur. J’ai beaucoup voyagé avant de revenir au Seireitei, et mon esprit s’est ouvert. Tous les hollows ne sont pas dotés de cette soif de destruction comme nous l’illustrons dans notre académie. Certains sont dotés d’une certaine intelligence et arrive très bien à penser le monde qui les entoure comme nous pouvons nous même le faire. Les shinigamis ne sont pas la représentation de la sainteté non plus. On a le parfait exemple avec Aizen. Nous sommes à l’image de ce que le père a voulu qu’on soit. Il nous a faits tous égaux… Et quand je parle de justice, je ne parle pas de la simple justice qui nous arrange en diabolisant une race pour ne pas être obligée de se regarder dans le miroir. Non ! je parle de la vraie justice, laquelle soumet tout être vivant… (prenant une légère respiration) Mais dis-moi Katsu, combien de temps es-tu shinigami ? »

Reprenant une petite gorger en attendant la réponse de Katsu, je restai attentif.