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 Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)

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Sasha Oudranov
Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Hum-ind
Sasha Oudranov
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MessageSujet: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeMer 30 Juil - 6:19

Les choses n'allaient pas si bien pour moi. Le monde ne ressemblait pas à ce qu'il avait été lorsque j'étais gamine. En fait, en ce temps-là, tout était beaucoup plus simple. J'avais alors une vie de nomade moderne, accrochée au giron d'un père adoptif austère qui se chargeait de tout : m'éduquer, m'entraîner, subvenir à mes besoins. Aujourd'hui... Aujourd'hui, l'existence était bien plus complexe. Il n'était plus là pour m'empêcher de causer du tort aux humains. Je ne pouvais compter que sur ma seule résistance devant la tentation, aidée en ceci par le souvenir des sanctions qu'il m'infligeait lorsque je me laissais aller à ma véritable nature. Les Hollows, dont le nombre croissait sans cesse depuis plusieurs années maintenant, constituaient une échappatoire pratique. Je n'avais qu'à les chasser non plus pour me nourrir de leur sang épais, mais pour oublier les sirènes alléchantes de mon âme. Pour ne pas leur laisser l'occasion de titiller mes plus noirs instincts. C'était un jeu dangereux que celui-là, je le savais bien... s'engouffrer dans la brèche, boire avant même d'éprouver la soif. Cela risquait, au moment où je la ressentirais, de me rendre bien plus sauvage et bien plus déchaînée que je n'avais pu l'être jusqu'à présent.

Ces mots pouvaient faire peur, et à raison.

Depuis que j'avais mis un pied de l'autre côté de la façade du monde... depuis que je savais que démons et morts hantaient nos rues... j'avais découvert l'existence de bien des êtres différents. Je m'étais longtemps crue l'abomination la plus dangereuse de ce côté-ci de la réalité : il n'en était rien. Mais quand bien même je n'étais pas la pire meurtrière qui existât... je n'en étais pas moins un monstre. Un monstre doué pour tuer, car cet acte était gravé dans ma nature en plus de m'avoir été enseigné par culture. Khaïl m'avait donné un enseignement plutôt pratique.

Il était tard. La nuit était déjà tombée et les rues se gorgeaient de la lumière des néons surabondants de la capitale. Les réverbères diffusaient leur clarté blafarde. Je m'étais réfugiée dans un fast-food à l'atmosphère rendue étouffante par la climatisation, assise à une table devant mon bol de nouilles auquel je n'avais pas touché. Il ne restait plus grand-monde dans le restaurant ; rien que quelques jeunes désoeuvrés et un habitué aux traits moroses. J'entendais d'ici les battements de leur cœur, délicieux, tendres. Par intermittence j'étais capable d'apercevoir en filigrane le réseau de leurs veines et artères, ces si jolis entrelacs à l'éclatante rubescence, qui m'appelait... me donnait tellement envie... Je déglutis, incapable de détourner mes yeux de ce trio de garçons aux rires gras. L'alcool avait alourdi leur conduite, leur regard, le moindre de leur geste. Je regrettais qu'ils ne commettent une bêtise. Qu'ils ne viennent m'approcher, ne voyant qu'une adolescente étrangère ou une jeune femme avec laquelle ils aimeraient flirter. Pas ce soir. Ne m'approchez pas ce soir.

Hé. C'est plutôt rare de voir des Européennes dans ce quartier. Tu parles bien le japonais ?

Il était plutôt grand pour un asiatique, avoisinant le mètre soixante-quinze. Ses cheveux mi-longs aux reflets de jais étaient disciplinés selon une coiffure m'évoquant ces héros de mangas benêts dont la jeunesse de Tokyo raffolait, mais lui-même n'était guère vilain. Je me surpris à songer au fait que l'idée de sortir avec quelqu'un n'avait jamais véritablement fait partie de mes préoccupations. Je n'étais pourtant pas une de ces vampires de légende vieille de plusieurs siècles. J'avais vingt-et-un ans, mais ma connaissance de la vie était encore celle d'une petite fille. Mon talent pour la mise à mort, en revanche, était vieux comme le monde.

Je n'ai aucune envie de te parler. Retourne avec tes deux copains, ils t'attendent, répliquai-je en indiquant du menton ses acolytes, restés au comptoir.
C'est parce qu'ils ont parié que je n'arriverais pas à obtenir ton numéro de téléphone.

Sourd. Sourd est le rythme dans sa poitrine, qui s'affole un peu à ces mots. Cela ne se voit pas sur son visage, mais j'entends sa nervosité. La chaleur de son corps me percute en caresses ininterrompues. C'est une sensation que vous ne sauriez connaître ; ma propre chair était brûlante au toucher, mais ça n'en atténuait pas la finesse de sa sensibilité. Mes dons de chasseuse s'étaient considérablement développés ces deux dernières années... et ils ne cessaient de croître.

Rapidement, je griffonnais les coordonnées d'un de mes portables sur un coin de nappe et lui tendis comme s'il s'était agi d'un scorpion venimeux. Il le prit... et ses doigts effleurèrent les miens.



Une marée rouge envahit mon esprit, noya ma raison et mes pensées. Le temps se figea ; les gouttes de pluie visibles au-dehors s'arrêtèrent de chuter, les rires des gamins moururent, la lumière cessa de dessiner des ombres dans la rue. Je sentais son odeur, sa peur, son excitation, la fragrance d'alcool au coin de ses lèvres. Je pouvais déceler la nuance infiniment riche de son sang dans l'air. Comme cela allait être savoureux, si je lui ouvrais la gorge... si je déchirais cette peau qui me faisait obstacle, pour plonger mes crocs et ma langue à même la rivière carmine...

Et les lois de ce monde reprirent leurs droits, de même que le temps son cours. Je retirais ma main de la sienne, dissimulant sous ma veste un poing serré afin de résister à mes pulsions. Je baissais les yeux, mais l'image du réseau de ses veines ne quitta pas mon esprit. Résister. Ne pas céder. Je dois trouver quelque chose à dire, ou à faire, ou...
Le salut vint de l'extérieur. Il y eu comme un trouble, dehors. Quelque chose qu'un humain normal ne pouvait pas remarquer, mais qui n'échappa pas à la vigilance constante de mon instinct. Je pivotais la tête en direction de l'Est. Une proie. Une proie de nature Hollow, que je pouvais écharper et mettre en pièces sans que quiconque m'en fasse le reproche...

Et certainement pas moi-même.

Je me levais de ma chaise si brutalement qu'elle racla avec fracas, et mon courtisan d'un soir recula d'un pas. L'ignorant royalement, je me dépêchais de sortir tandis que ses amis le réconfortaient à grands renforts de tapes dans le dos. Sitôt dehors, j'humais profondément l'air frais du soir, les yeux fermés. Lorsque mes paupières se rouvrirent, n'importe qui eût été à même de déceler le nouvel éclat qui brillait au fond de mes pupilles. Un éclat couleur de rouille, criant famine.

Je m'élançais dans les rues à une vitesse improbable, misant sur l'heure tardive pour que nul ne m'aperçoive. Le vent sifflait à mes oreilles comme je gagnais une échelle branlante et l'escaladais ainsi qu'un fauve gravit une pente, gagnant les hauteurs et leurs toits encombrés. D'ici, je repris mes foulées avides en direction de ma future victime. Les enfants du Hueco Mundo persisteront sans relâche à visiter ce monde... et tant qu'ils le feront, les humains n'auront pas à me craindre vraiment. Ce fléau pour certains était une bénédiction pour moi.
Nombreux étaient ceux à redouter ou haïr les Hollows. Ces derniers devraient en faire autant à mon sujet...

Et enfin je trouvais ma pitance. Je la surplombais du haut d'un édifice de plusieurs étages, quoique trop trapu pour être qualifié d'immeuble. Une ruelle sombre, déserte, encombrée d'ordures et de poubelles. J'ignorais ce qui l'avait conduit ici ; peut-être découvrirais-je un cadavre au fond de cette impasse. Ca n'avait guère d'importance... J'épargnais les humains, je ne les chaperonnais pas.
Je bondis de mon perchoir, rapace fondant vers le sol en quête de sang à verser. Mes pieds heurtèrent le bitume mouillé sans un bruit.

Qu'avons-nous là... susurrai-je d'une voix cruelle. Une égarée ? Tu ne ressembles pas aux autres Hollows...

D'apparence moins bestiale, l'intruse présentait un étrange mixte d'humanité et de bête. Si j'étais un monstre à l'intérieur, j'avais la décence d'afficher une mine des plus innocentes. Un sourire affamé étira mes lèvres.

Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Tumblr10
« Mais tu sens comme eux. »


Dernière édition par Sasha Oudranov le Jeu 21 Aoû - 17:34, édité 1 fois
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Izumi
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeJeu 31 Juil - 3:22

Traquée.

Avoir cette sensation désagréable et particulière. Se sentir oppressée et observer, savoir que quelqu'un est à nos trousse, que cette personne nous chassant ne nous veut pas du bien. Savoir que si elle nous trouve tout est finit. Que elle ne fera qu'une bouchée de nous. Savoir que désormais la balade se transforme en cauchemar, un rêve morbide qui dépasse l'illusion et qui est bien réel. Humer l'air comme un animal, la traque, la chasse et la pression augmentant à chaque instant n'arrangeant rien. Détecter avec une concentration dépassant la logique les autres pressions spirituels aux abords. Et celle nous suivant qui se rapproche. Rien n'indique qu'elle nous traque nous, rien pour ralentir sa vitesse et l'impact qu'elle fera quand elle fondera sur nous comme un aigle sur un lapin.

Passer du chasseur au chassée est une sensation étrange et dérangeante. Si dans le monde sableux et dangereux d'origine de la borgne les combats et les courses poursuites ne la choquait pas ici c'est autre chose. Elle n'est pas chassée par quelque chose qu'elle connait, un être inconnu la traque et sera sur elle dans quelques instants et aucun hollow pour l'aider. Elle le sait, le dragon sait que sa pression ne ressemble pas à celle des animaux aux masques blancs. Elle sait également qu'elle est rare ici, voir unique et son faible niveau n'arrange rien. Elle est une proie de luxe et nombre d'humains à pouvoirs ou de reapers doivent l'avoir repérés. Elle est chassée et mise à mal par quelque chose qu'elle ne connait pas, pas plus qu'elle appréhendait le fait d'être obligée de fuir dans une ville inconnue.

Tout bonne chose à sa fin, la fuite de l'arrancar s'arrête au bout de ce cul de sac. Dans cette ruelle sombre et sale, pas fréquentée et qui empeste la mort. Le dragon se sent fondre, elle transpire à grosses goutes. Est ce cette sensation que l'on ressent avant la mort? Elle se voit déjà mourir sous les bottes d'un humain dirigeant ses compères ou d'un reaper avec son totem de monstre marin. Elle imagine tous les scénarios sauf un:Celui de sa survie. Ce dernier percute violemment son esprit et elle s'étonne à chercher l'énergie de résister. Lorsqu'une proie est acculée elle devient féroce et donnera tout ce qu'elle a avant de crever. Aujourd'hui et malgré le fait que la mort va fondre sur elle, et ignorant le rapport de force insensée qui la sépare de sa victoire, le dragon rugit. Elle fait face au danger avec un courage dément et dans son unique oeil une flamme de haine. L'envie de vivre, cette sensation qu'elle recherchait désormais elle est en elle. Et personne pas même le Dieu de ces connards d'Occidentaux ou d'humains ne lui volera son envie.

Lorsque la figure étrange tombe devant elle, lorsqu'elle aperçoit le chasseur, elle montre les crocs. Elle recule d'un pas et son dos vient toucher le mur en béton derrière elle. Ses ongles se muèrent en griffes qui riflèrent le mur. Elle sentait le monstre sous l'apparence juvénile de son agresseur. Une femme? Une femme avec une puissance de monstre. Elle serait réduite en pièce avant d'avoir pu se transformer en dragon. La borgne scruta pendant que l'autre parlait le physique de la jeune femme. Tout en elle semblait être conçue pour cet instant. Son physique athlétique lui permettrait lié avec sa puissance d'envoyer Freya dans les bras de la faucheuse rapidement. Mais la fraccion ne perdit pas espoir, elle se faisait accusée d'égarée et de Hollow. Elle était assimilée à des monstres par une abomination à l'apparence humaine. Tout ceci clochait et énervait l'arrancar, la tension augmentait et elle restait à l'affut du moindre signe montrant l'intention d'attaquer de la femme.

-Tu ressembles à un humain, tu sens comme eux mais tu es plus proche de mes pairs que d'eux. Je ne suis pas égarée pas plus que que tu es venue ici par hasard. Visiblement tu traques les miens et je dois avouer que ta présence ne me guère à l'aise. Me tuer semble être pour toi un jeu d'enfant, mais qui es tu, toi qui me chasse? Le chasseur discuterait il avec sa proie?

Elle se laissait aller, elle laissait sa langue se délier pour gagner du temps. Avec de la chance Lies viendrait la chercher, avec de la chance l'autre lui proposerait une tassé de thé.
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Sasha Oudranov
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Sasha Oudranov
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeDim 3 Aoû - 14:23

Je plongeais mon regard brûlant dans l'oeil unique de l'intruse, teint d'un bleu nuité que je trouvais plutôt beau. Il n'était pas rare que je trouve une suprême joliesse aux victimes dont je m'apprêtais à arracher le coeur, comme si la certitude de leur disparition prochaine leur donnait un apparat précieux. Comme s'il fallait se dépêcher de profiter de ce que l'on pouvait encore estimer agréable chez eux, avant qu'ils ne s'éteignent sous la frénésie de mes coups enragés. La cuirasse de son Hierro ne saurait retenir longtemps la force qui débordait de mes veines, que je sentais bouillonner à l'approche de cette proie. La nuit semblait murmurer à mon oreille, nous couvrir d'un linceul intime encourageant. Nul pour te voir, nul pour entendre la clameur de la mise à mort. A quoi bon attendre ? A quoi bon jouer avec ta proie ? Les voix de mon instinct se faisaient étrangement raisonnables. Que cachait mon attente ? Une volonté inavouée de me prouver que je pouvais maîtriser mes pulsions ? A quoi bon, puisque je ne considérais pas une telle maîtrise ainsi qu'une qualité...

Je m'approchais de l'Arrancar, reniflant sa senteur. Elle n'était pas si semblable à celle des autres, en réalité... elle était plus... amère, plus douce, moins familière.

Tu arrives tout juste ici, n'est-ce pas ? chuchotai-je.

Oui... je percevais encore sur elle les ténèbres d'un monde qui n'était pas le mien, ce Hueco Mundo dont j'ignorais tout et jusqu'à ce à quoi il pouvait ressembler. Etait-ce une immense jungle où tout un chacun était à la fois victime et prédateur ? Se pouvait-il que la terre de naissance des Hollows fut un royaume où la vie pouvait s'épanouir ? Probablement pas, s'ils en venaient à infester ainsi la réalité. Cela montrait bien combien cette espèce était une engeance de mort, portée sur la destruction. Ce qui ne me rebutait aucunement : j'étais bien moi-même un condensé brut de sauvagerie et de violence primale. Un vernis de civilité me recouvrait, juste assez pour approcher ceux dont je me nourrissais. La nature avait définitivement fait de moi une bien meilleure chasseresse que ces Arrancars ne le seraient jamais.

D'où viens-tu ? Comment est-ce que tu parviens à voyager d'un monde à l'autre ?


Il n'y avait aucune aménité dans mon ton. Mon regard fixé au sien ne cillait pas, soutenu et hostile. Je bridais mes envies meurtrières autant que j'en étais capable car, pour la première fois, un représentant de la race des Hollows m'adressait la parole - si j'excluais cette fois, deux ans auparavant, lors de mon intrusion dans la dimension démente des Maho Tsukaïs. Cela valait peut-être la peine d'en apprendre un peu plus sur mes ennemis. Garganta, je connaissais ce terme... mais j'ignorais tout de la nature de ce qu'il représentait. Je voulais savoir.
Je voulais apprendre.

Ma bouche découvrit mes longs crocs lorsque je l'entrouvris dans une expression de passion langoureuse, incapable de réfréner cette perception que j'avais du sang circulant au travers du corps de mon interlocutrice. Qui m'accusait presque de lui ressembler... J'éclatais d'un rire froid devant sa curiosité, qui m'intriguait à mon tour.

Qui je suis n'a aucune espèce d'importance. Admettons simplement que je ne suis qu'une ombre qui plane sur le Japon, et que dans la nuit que je représente, nombreux sont ceux à s'être... égarés.

Elle n'était pas perdue, disait-elle. Foutaises, car elle ne savait manifestement pas où elle venait de mettre les pieds. A savoir, dans l'antre de bien des tueurs d'Arrancars... Je n'étais sûrement pas la plus forte à ce jeu-là, mais je me félicitais d'y être certainement la plus terrifiante. Inculquer le désespoir aux Hollows, le leur enfourner de force dans la gueule était un plaisir que la répétition ne saurait ternir. Leur peau était plus résistante que celle des humains, mais... une fois brisée, leur corps s'émiettait tout aussi aisément... leur chair était toute aussi friable, toute aussi facile à broyer, et... Je déglutis, ravalant littéralement ma fureur. Celle-ci pouvait me saisir à tout instant, comme elle avait menacé de le faire ici... et m'envahir alors d'une irrépressible exaltation aux relents de carnage.

Parle-moi des tiens. Chaque mot est une seconde de plus à vivre pour toi. Mais, quoi qu'il en soit, tu finiras par mourir.

Je lui adressais un sourire éclatant qui révéla l'aiguisement inégalé de ma dentition ivoirienne.

N'ose pas en douter un seul moment. Maintenant que tu me connais un peu mieux, ne te fais pas prier... présente-moi les tiens. Mieux je les connaîtrais, mieux je parviendrais à les piéger. Dis-moi, petite Arrancar, dis-moi comment vivent les tiens... je te montrerai ensuite comment on les tue.
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Izumi
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Izumi
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeLun 4 Aoû - 1:23

Une putain de sociopathe!

L'autre en face avait réussit à foutre les jetons à la fraccion ce qui était compliqué, pas au vu de la puissance qu'elle pouvait déployer mais bien avec le comportement qu'elle avait. Des questions, aussi précises que tranchantes. Visiblement elle voulait la peau de quelqu'un des compatriotes de la borgne. Elle menait une campagne ou elle voulait faire un génocide? Elle s'était faite reniflée comme un vulgaire chien. Le côté animal et fauve de son interlocutrice lui rappelait le sang et le feu qui coulait dans ses veines. Indéniablement si l'arrancar avait plus de répondait elle aurait aimée combattre contre elle. D'autant que le défi et la personnalité que la chasseuse laissait entrevoir ne lui plaisait guère. Elle s'amusait avec la borgne, comme le chasseur devant le gibier. Elle espérait donc lui soutirer des informations avant de l'achever? Foutaises et balivernes, lui dire comment rejoindre son monde ne lui dérangeait pas car la fraccion savait que l'humaine tomberait sur bien plus fort qu'elle. Des créatures mythiques et millénaires qui écraseraient l'insecte qu'était celle aux crocs ivoires avec autant de facilité que cette dernière avait mis contre le mur l'arrancar.

Elle était une arrachée nom de dieu! Elle était faible et impuissante malgré ses efforts! Et elle allait crever comme une moins que rien ici! Non! Ce n'était pas concevable, dans un rictus de rage et de haine la borgne tira son sabre. Elle le maintint ainsi quelques secondes devant la chasseuse avant de déployer sa vraie forme. Elle avait tout intérêt à montré ce qu'elle avait dans le ventre avant de finir en déjeuner de la bougresse en face. Les murs qui l'entouraient l'oppressait, elle regardait le ciel avec une envie démente. Elle ne pouvait s'envoler, elle n'ira pas bien loin. Non elle allait montrée au chasseur ce que réserve une égarée victime de la nuit. Elle appartenait aussi à la nuit et sa colère bouillait en elle ne demandant qu'à sortir sous un torrent de flammes purificatrices de l'abomination humaine à ses côtés.

Elle déploya le pouvoir renfermée en elle depuis un moment, elle se sentit revétir l'apparence qu'elle avait longtemps dédaignée, elle sentit ses instincts primaires revenir en elle et le flot de la colère la submergée. Elle sentit accroitre ses membres et la transformation se finir. Elle devenait ce qu'elle adorait, et elle représentait le blason d'une créature légendaire. Ce soir deux legendes se côtoyaient, deux créatures que les humains craignaient. Lorsque tout fut terminée elle détruisit les murs l'empechant de se mouvoir. D'un simple cout de patte arrière tout s'élargissait. Elle déploya ses ailes magnifiques et grandes. Enfin elle reposa son regard contre la créature désormais petit en taille mais la dominant toujours en puissance et d'une voix rauque et caverneuse avec un ton froid mais proche elle prit la parole.

-Ceci est tout ce dont je dispose, les pouvoirs et les atouts que j'avais en ayant forme d'arrachée ne me sont pas utiles, pas plus que cette transformation mais si je dois mourir au moins puis je prendre l'habit dans lequel j'ai passé la majorité de ma vie. Tes questions ont une seule réponse en commun: La mort. Nous naissons dans la mort, nous sommes des salopards, parfois des tueurs bref la raclure ou ceux qui refusent de disparaitre. Nous devenons ce que tu traques, notre monde est un monde sableux ou chaque habitant est hostile à son voisin. Nous grandissons avec la mort et le sang de nos pairs sous nos pieds. L'évolution seul nous guide et la raison du plus fort prévaut toujours. Cette faim que tu ressens nous la partageons du moins jusqu'à un certains stade. Les arrachés et les plus puissantes créatures de ce monde n'ont plus besoin de se repaitre. Les autres si! Voilà des lustres que j'ai arpentée le désert et affrontée mes pairs pour devenir ce que je suis et pourtant tu vas me tuer. La mort est notre compagne et je ne la crains plus. Pour ta question comment je me déplace? Comme la plupart d'entre nous, en ouvrant des portails de mondes en mondes. Du mien au tient. Tu veux me montrer comment on tue les miens? Sache seulement que j'ai plus vécu et vue les miens succombé sous des assauts que tu n'en verras jamais. Observe autour de toi et regarde, les hollows convergent parce que ils ressentent ma présence. C'est pathétique, ils veulent me tuer tout comme toi pour étancher leurs faims mais ce luxe t'es réservée. Maintenant finit en et tue ta proie!


Un appel à la mort? De toute façon elle allait le faire autant lui emboiter le pas d'autant plus que de nombreux hollows arrivent vers leurs positions et avec eux des gillians et la borgne n'a aucune envie d'assister une scène digne de l'apocalypse et se retrouver entre deux feux. Paria parmi les siens et traquée en ce monde décidément la vie n'aura jamais été clémente envers la fraccion de la Septima. Si cette dernière parvenait à la retrouvée c'est maintenant ou jamais.
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Lies G. Rammsteiner
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeMer 13 Aoû - 23:57

      Posant de nouveaux les pieds sur le sol humain, Lies s'empressa de regarder autour d'elle. Il faisait nuit, humide, et une légère pluie vint mouiller sa peau de nacre. Et elle n'était pas dans une colère aussi sombre que son teint était clair, elle aurait pris le temps d'apprécier le temps. Sur l'instant, seul retrouver la dragonne lui importait.
L'Espada ne le savait que trop bien, dans ce monde de mortels on peut tomber sur n'importe qui... ou n'importe quoi. Et Dieu seul sait dans quoi cette imbécile avait bien pût se fourrer, impliquant que sa Maîtresse devrait la sauver avant de l'achever de ses propres mains, une fois rentrées au Hueco Mundo.

N'ayant présentement aucune vue direct sur Freya et dans l'incapacité de la détecter par son reiatsu, l'albinos grimpa sur l'une de bâtisse de béton japonaise pour observer les rues depuis les hauteurs. Malheureusement c'était une vraie fourmilière. Même après avoir atteint l'immeuble le plus haut du quartier, il n'y avait sous ses yeux qu'une poignée de gangs et toute une armada de chats dispersés un peu partout.
Il fallait qu'elle se dépêche, avant de se faire repérer par la première créature qui traînait dans le coin, si cela n'était pas déjà fait. Elle n'avait aucune envie de perdre son énergie et son temps à fracasser des têtes quand, dans l'instant, elle ne voulait en fracasser qu'une seule. L'électricité grimpante dans l'air allait de pair avec la tension nerveuse de l'albinos, la pluie fine se fit progressivement plus violente et au fond du ciel, un éclair suivis du raisonnement d'un grondement lointain, éclaira brièvement les ruelles sombres.
L'orage arrivait, dans tous les sens du terme.

Encore faudrait-il que l'orage trouve son chemin dans ce labyrinthe de béton. C'est dans ce genre de cas que l'Espada maudissait son sixième sens pour n'avoir jamais eu la brillante idée d'exister. Sa course vaine sur les toits des banlieues commençait à l'agacer au plus au point, cependant, elle doutait fortement qu'en se mettant à hurler des menaces de mort à l'encontre de Freya, cette dernière sortirait de sa cachette comme une fleur en quémandant le pardon et la punition comme un vulgaire chien qui aurait pissé sur le tapis du salon.
Mais la Dame en également à se demander ce que la dragonne était bien venue chercher ici, si ce n'est des problèmes. Il n'y avait là qu'une poignée d'âmes à moitié souillé dont le moindre Arrancar n'avait cure. Ou peut-être était-ce une sorte de retour aux sources. Sa Fraccìon avait toujours semblé, au grand regret de la Septième, gardé une parcelle d'humanité sous ses écailles de bête mythique. Une vague part de douceur qui avait tendance à répugner Lies. C'était là pour elle un concept des plus faibles et inutiles, qui ramollissait considérablement l'esprit dur qu'il faut impérativement conservé au sein du Hueco Mundo.

Et le Hueco Mundo, beaucoup de Hollow ne semblait pas en avoir encore trouvé le chemin. L'Espada ne réalisa que soudainement les monstruosités, invisibles aux hommes, se mouvaient autour d'elle, variant de l'agilité d'un félin au flegme d'une larve. Et à les observer de plus près, la trentaine de choses, se regroupait autour d'une zone d'environ un kilomètre, de manière légèrement contradictoire. Ils semblaient à la fois attirés par la faim et pourtant ils hésitaient, comme effrayés.
Lies écarta les quelque-uns qui s'approchèrent d'elle, puis suivis les autres vers ce qui semblait les attirer. Quelques pâtés de maison plus loin, au creux du ventre sombre et humide d'une rue où personne ne semblait jamais passé, elle les aperçût.
L'Arrancar, dos au mur, et la peur dans l'oeil unique de la borgne, face à la silhouette qui faisait dos à l'Espada. La dragonne eût une lueur d'espoir en voyant enfin sa maîtresse, mais cette dernière détourna son regard avec dédain pour le poser sur l'humaine qui était au milieu.
Elle n'avait pas bougée, sans doute, qu'elle avait senti Lies, qu'elle avait entendu, qu'elle l'attendait. Dans ce cas, loin d'elle l'idée de faire patienter son rendez-vous de dernière minute. Son poignet, dans une souplesse sans nom, dégaina le couteau qu'elle portait à sa cuisse en un bruissement léger du fil de la lame contre le cuir de son étui. Puis, ses talons, claquant bruyamment sur le bitume trempé, elle fit les quelques pas qui la séparaient de l'anonyme et place lentement la pointe de sa lame contre sa nuque.

«-Qui que tu sois, si tu veux buter cette imbécile... prend un ticket et fais la queue, tu veux bien ?»
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Sasha Oudranov
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Sasha Oudranov
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeJeu 21 Aoû - 17:05

Un monde battu par de mornes sables, semblable à une immense jungle où les rochers maussades abritent vos pairs tapis, prêts à vous sauter à la gorge pour se gaver de votre pouvoir, croître et grandir. Une sorte de monde parfait, me surpris-je à songer, où la puissance de l'individu, quelle se décline en force ou en ruse, faisait sa valeur. J'aurais pu appartenir à un tel univers. Je me serais soumise sans peine à ces lois, car ce sont celles auxquelles j'obéis lorsque la nuit tombe, abandonnant mon masque d'humaine polie pour révéler les traits primaires de ma bestialité. Un grand dragon aux écailles mates, réfléchissant la lumière blafarde des réverbères au fond de cette impasse. Voilà ce qu'elle était réellement lorsqu'elle arrachait son déguisement... Malgré toutes les transformations que pouvait subir mon corps, il en conservait toujours une silhouette évoquant l'humanité. Ce n'était absolument pas le cas des Arrancars, semblait-il, et j'ignorais si j'en étais heureuse ou jalouse.

Ma proie me fit remarquer que sa présence faisait converger les Hollows, et c'était vrai. Je les percevais avec netteté, bancs désorganisés affluents en une même direction à la façon des rivières d'un même fleuve. Venaient-ils pour elle ou pour moi ? Je l'ignorais, mais si chacun d'eux était un ruisseau, j'étais pareille à un torrent féroce de montagne. Libre, farouche, périlleuse. Je les dévorerais tous, et si les esprits d'ordinaire s'évaporaient de ce monde à leur mort, avec mon pouvoir, ils sombraient en débris de cuir et de sang. Les égouts allaient charrier les restes de leurs carcasses jusqu'à ce que vienne l'aurore... Un sourire sauvage assombrit mon visage. Une autre présence se discernait avec netteté au sein de la bande.

«-Qui que tu sois, si tu veux buter cette imbécile... prend un ticket et fais la queue, tu veux bien ?»

Une voix froide et claire, aussi désagréable que le contact de cette pointe de métal sur ma nuque.



Je n'étais pas une créature de raison ou au sang froid, loin de là. J'étais passionnée jusqu'à la cruauté, mon humour prenait des allures de sarcasme et mon affection de moquerie. J'aurais pu discuter et trouver un terrain d'entente ; la soif de meurtre qui émanait de ces paroles n'était pas feinte, et manifestement dirigée vers ma proie. Mais... je n'étais pas du genre à partager.
Ces êtres étaient deux Arrancars. Je songeais brièvement que Melody aurait salué l'envie de meurtre qui était en train de pointer au fond de mon cœur. Etrange comme son approbation commençait à devenir importante à mes yeux de fauve.

Je pris mon envol d'un puissant essor, gagnant les hauteurs de cette ruelle. Mes pieds se fixèrent sur le vieux mur de briques dégoulinant d'eau de pluie, à dix mètres de hauteur, puis je posai un regard d'une extrême malveillance sur les deux silhouettes en contrebas.

Tu viens justement d'entrer dans la queue, chérie.

Le ton était moqueur, et même la caresse du vent du Nord eût été plus tiède que celle-là. Une grande fille blanche à la chevelure laiteuse, aux lèvres pulpeuses pareilles à des fraises des bois, que le coloris vif me donnait envie de mâcher. Je sentis mes crocs pousser, non pas en canines mais en dentition complète - oubliez les vampires raffinés de vos histoires pour enfants, car ils me sont ce qu'un chien de berger est au loup. Je raclais l'interstice humide des pavés d'argile cuit de mes griffes saillantes, dans un geste fébrile où se devinait le désir de semer la douleur.

Vous pouvez être deux, ou quarante, ou mille. Vous êtes mes proies. Que m'importe que vous chassiez de l'humain depuis l'aube des temps... Le monde a changé pour vous au jour où je suis née.

C'était arrogant et présomptueux, mais quelque part, ce n'était pas faux. Des hommes et des femmes s'étaient certainement toujours opposés à la race des Hollows, mais j'étais probablement la première à les chasser pour refermer mes mâchoires sur eux. Un bruissement sec et sonore retentit dans l'air froid du soir comme mes ailes apparurent d'un lourd battement. Epaisses, tannées et ténébreuses, largement veinées et pourvues d'ergots griffus, elles n'avaient rien de beau ou de libérateur. Un feulement aigu m'échappa tandis que je me décollais de la paroi de la bâtisse pour fondre sur les Arrancars.

Le dragon était bien plus imposant, mais mes perceptions spirituelles s'étaient considérablement affinées depuis que j'étais venue au Japon. Je sentais bien quelle était la proie la plus dangereuse, et laquelle était la plus vulnérable. En bonne prédatrice, je devinais instinctivement quel était le bon mélange de violence et de fureur à distribuer afin d'en finir au plus vite. Je n'étais pas particulièrement pressée de me nourrir, en réalité, et au plus mes combats s'éternisaient, au plus le sang coulait. Cela dit...

Un éclat fiévreux passa au fond de mes yeux en sang. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas tué !
Echarper la peau, faire sauter les muscles de leurs attaches, briser les os, broyer la chair...

Je m'abattis comme un éclair juste devant cette femme à la silhouette de reine des glaces, rompant la trajectoire paisible des larmes de la pluie et faisant voler des éclats de bitume en tous sens. Supprimer les appuis. Je me ramassais sur moi-même, ressort meurtrier comprimant bien plus de tension qu'il n'y en aurait dans une cage d'ascenseur. Ma jambe se détendit, serpent musculeux s'en allant à l'encontre de sa victime. Viser le plexus solaire avec ma botte para-militaire, l'envoyer valser dans les airs. Déséquilibrer, mettre en position de faiblesse. Je venais de lui asséner ce genre de coup qui aurait pu perforer un mur. Bondir à la suite du corps qui s'envole, faucon rusé surprenant l'hirondelle en chute. Passer mes bras autour de son cou, presser mes cuisses sur ses hanches, dans une étreinte avide et sensuelle. Pencher ma nuque sur la sienne, lui embrasser la carotide d'un baiser sulfureux, et mordre à pleines dents. Mordre le satin nacré qui l'enveloppe, goûter le grain onctueux de son être, lier l'ivoire de mes crocs au rubis de son sang. Je fis claquer mes mâchoires par deux fois sur l'artère ; d'abord pour me gorger du nectar écarlate qu'elle avait à m'offrir, ensuite pour déverser en elle une ample coulée de mon venin. Ce Reiatsu que je faisais infuser dans mes victimes et qui les empoisonnait, encourageait le sang à couler avec encore plus de force, avec encore plus de beauté, avec encore plus de rapidité.

Déverse-toi, trésor, déverse-toi par toutes les entailles que je vais dessiner à la pointe de mes griffes.

J'abandonnais ma proie d'une pirouette en arrière alors même que nous étions encore dans les airs, atterrissant souplement devant la bête mythique que je n'avais pas oubliée. Une fièvre aux délices sans égaux ruait dans mes tempes, faisant bourdonner mon esprit, battre mon cœur plus fort. Un éclat endiablé brillait au fond de mes yeux lorsque je les rivais à l'œil unique de la borgne, comme on peut river un clou à son cercueil. Je lui adressais un large sourire, avant de disparaître dans les ombres.

Ma silhouette s'embruma et se dispersa à la manière de cendres opaques jetées au vent. Je devenais une ombre dans la nuit, une nuance de ténèbres parmi d'autres, évoluant telle un serpent en eaux peu profondes. Et tel le reptile, je n'apparus brièvement que pour frapper le dragon, avalanche de coups de bélier sur ses écailles rigides. Cogner, et disparaître, et cogner et disparaître encore, exécutant une danse au rythme évident, régulier. Un tempo aisément discernable que je rompis au dernier moment, d'une dernière frappe à la rare puissance.
Non plus le poing fermé, mais les doigts ouverts, pour chercher à les enfoncer dans le cuir matelassé et les refermer sur le supposé cœur énorme de la vouivre. Voilà ce que le monde des humains a à t'offrir, Arrancar.

Ici, vous serez toujours de la chair à vampire ! rugis-je en plongeant la main.

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Izumi
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeDim 24 Aoû - 0:00

Un putain de bordel.

Oui c'était la phrase adéquate pour décrire la situation qui se déroulait sous le regard médusé de la fraccion. Comment foutre Dieu en était on arrivé là? Ah oui maintenant elle se souvenait, par sa fugue et visiblement l'envie démente et le caractère bien trempé de Lies. Cette dernière venait d'apparaitre derrière la vampire et si les quelques illusions de la borgne subsistaient encore elles s'effacèrent dès lors que l'albinos ouvrit la bouche. Un ton sec et froid qui accentuait l'envie de tuer de sa maitresse. Désormais les deux femmes voulaient sa mort, elle nota dans un coin de sa tête de pas partir sans prévenir au préalable Lies ou du moins de partir loin sans avoir à ses trousses deux monstres assoiffées de sang. Putain de merde elle en perdait son vocabulaire, non seulement les problèmes que l'arrancar avait aux fesses étaient déjà suffisamment énormes comme çà mais si en plus les gens venaient y mettre leurs grains de sels, à croire que tous les tordus de la Terre et d'ailleurs se donneraient rendez vous pour faire du dragon un steack tartare. Le dragon devinait sans peine la suite des événements. Elles se foutraient sur la gueule et bien volontiers sur elle. Elle avait jouée au poker et avait bluffée et se retrouvait désormais sans rien pour elle. Ni alliées potentiels ni échappatoire. Oui ce soir elle prendrait la taulée de sa vie et risquerait d'y rester. Sa connerie lui éclatait désormais devant elle et la peur et l'angoisse revinrent à la charges, immuables sentiments qui côtoyaient la borgne depuis des lustres.

Pour autant tel une blague pas drôle digne des sucreries dont se goinfraient les enfants la chute de cette histoire n'en était que plus misérable et pathétique. Freya décida et jura en cette soirée de respecter au pied de la lettre les engagements qu'elle avait jadis jurée. Elle ne laisserait donc personne la tuer ici. Elle avait voulu mourir en tête avec tête avec l'autre folle mais pas avec sa maitresse dans les environs, sa faiblesse avait des limites et sa folie également. Le dragon souffla et son souffle balaya les cailloux qui parsemaient l'impasse. Elle serra ses crocs dans sa gueule prête à déchiqueter n'importe laquelle des deux connes en face d'elle. Elle allait prendre terriblement cher et elle ne pouvait l'en empêcher néanmoins elle ferait son possible car qui ne tente rien n'a rien.

Et l'apocalypse commença, la chasseuse se déchaina sur Lies avec tant de puissance que Freya remua sa tête pour se rendre compte de la situation, elle n'avait pas l'habitude de voir Lies tomber au combat ni de reculer et nul doute que l'albinos se déchainerait à son tour contre son adversaire avant de tourner son envie de meurtre vers sa fraccion. Et le dragon déglutit péniblement comme si on avait fourré un poignard dans sa gorge, elle déploya ses ailes comme elle pouvait et gronda. Dans quelques instants l'une des deux lui décocherait une attaque dont elle avait aucune chance d'encaisser la portée et de rester debout malgré les dégats. La meilleur solution était de fuir comme une lâche elle ne se le cachait pas mais au moins pour minimiser les dégats. Elle repensa au Hunco Mundo et le trouva bien fade en comparaison de ce qu'elle vivait désormais. Face au danger et à une mort certaine elle ne s'était jamais sentie aussi vivante. Elle pouvait sentir sa respiration qui augmentait et les muscles de ses pattes qui étaient prêts à se détacher et lui donner de la vitesse. Elle regarda tout droit et vit la lune, qui étrangement, donnait un peu de clarté dans ce combat des ténèbres. Elle ne remarqua pas la disparition de la vampire mais par un instinct de survit elle s'élança utilisant un sonido pour disparaitre rapidement.

Malheureusement la réalité fut plus moche et moins tendre. La vampire attaquait son flanc et au moment ou le dragon s'envolait l'autre frappait avec une force incomparable et que la fraccion ne saurait égalé. Elle reçut une partie des dégâts dans son flanc droit, elle sentit les coups lacérés sa chair et ses écailles, elle sentit le sang qui coulait mais rien ne put l’empêcher de s’élancer tel un boulet vers une destination inconnu. L'impact des coups reçus fut si violent que le dragon retourna sous sa forme aux traits humains. Toujours avec la vitesse que lui avait insufflé son sonido elle alla rencontrer le béton dur et froid de la rue aux pieds de sa maitresse, ironie superbe d'un destin qui semblait se délecter des malheurs de cette pauvre créature.

Elle avait fuit la peste pour rencontrer le choléra, c'était pas mieux mais préférable mais elle ne savait pas les intentions de la Septima. Elle serait en colère et n'hésiterait pas à la tuer c'était certains. Alors qu'elle sombrait dans l'inconscience elle songea qu'elle ne s'était jamais autant amusée depuis sa naissance. Elle avait réussit à faire bouger Lies même si c'était pour la tuer c'était déjà remarquable.

Bha elle verrait bien si elle rouvrait son unique œil un jour ce qui c'était passé. Elle laissait désormais les grandes parler pendant qu'elle tombait dans l'inconscience et l'oublie de tout.

HRP: Sonido rang 3 pour esquiver une partie des dégats.
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Lies G. Rammsteiner
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeMer 3 Sep - 1:23

      La nuit sombre n'affichait ce soir-là que des teintes monochromes. Même les lumières colorés venant de la ville semblaient désormais ternes et plus que fades à côtés des billes ambrés plantées dans les orbites de la brune en face d'elle. Et ce simple croisement de regard suffit à l'Arrancar pour reconnaître celle qui deux années en arrière s'était presque battue à ses côtés dans la dimension des Maho Tsukai, face à la-dite Hotarubi. Le seul détail était qu'à l'époque, la demoiselle (si seulement elle en était vraiment une) arborait une chevelure dorée. Mais rien dans son regard ou son sourire malsain et bestial n'avait changé.
Sous la surprise de ces ''retrouvailles'', Lies haussa les sourcils avec un air plus que dédaigneux. Elle eut à peine le temps de suivre le mouvement le Chasseuse lorsqu'elle grimpa au mur. Et bientôt, la bête masquait la faible lumière du ciel par des épaisses pièces de peau tendues.
Les ailes sombres et lourdes se fondaient parfaitement parmi les formes nuageuses à milles lieux au-dessus. Puis ce fut ses crocs, qui en petites lames acérées, tombèrent bien plus vivement et menaçant s que la pluie qui s'intensifiait avec violence.

«-Vous pouvez être deux, ou quarante, ou mille. Vous êtes mes proies. Que m'importe que vous chassiez de l'humain depuis l'aube des temps... Le monde a changé pour vous au jour où je suis née. »

Un instant après, et la voilà elle plongeait devant elle. Un pur réflexe força l'albinos à se reculer à l'instant où le vampire allait fondre sur elle à la même vitesse. Bienheureusement d'ailleurs au vu de ce qu'elle venait de faire du sol, craquant et volant en éclats sous l'impact de sa chute. Le cratère s'élargit sur plusieurs mètres, mais l'albinos n'aura pas le temps de reposer un pied à terre.
À une vitesse folle, la brune s'envola vers l'Espada pour glisser ses bras derrière sa nuque et ses jambes autour de son bassin comme un serpent s'enroulait autour de sa proie avant de la dévorer. Et à cet instant c'est tout ce que Lies était. Une proie. Misérable condensé de matière anthropoïde où l'autre monstre à face humaine planta ses dents et son poison. Et ça la rendait malade. Cependant, au milieu du chaos de l'action, elle n'eut que le temps de réunir le métal et le fer en lacérant copieusement le flan avec son couteau.

À peine la brune l'avait laisser, que la Dame plaqua sa main à sa gorge avec une poigne ferme pour étouffer et l’effluve de sang et la douleur. Un premier pied à Terre et elle s'empressa de déchirer un morceau de la pièce de tissu qui voilait vague ses jambes, affichant sans plus aucun complexe le chiffre au sens creux apposé sur sa cuisse. Elle l'enroula autour de son cou en le serra à la limite de se couper le souffle, au moins pour réduire le flux qui s'écoulait, mais cela était loin d'être suffisant. De trois de ses doigts elle pressa fortement dans la plaie, à travers le tissus.
Elle sentait le sérum violent pulser dans ses veines et son sang s'agiter avec fureur lorsqu'ils se mêlaient. Mais c'était le seul effet qu'il semblait avoir. Ni malaise, ni faiblesse. Juste cette gêne dans son corps qui semblait vouloir se vider lui-même de son sang, Mais avec ce "garrot" précaire, elle pourrait au moins tenir un peu plus longtemps.
Maintenant qu'elle était certaine de son état, qu'il soit positif ou non, c'est sans même bouger un cils qu'elle observa sa Fraccìon se fait lacérer sous ses yeux. Il fallait au moins qu'elle accorde ça a cette créature, quelle qu'elle soit, son talent meurtrier et son sens du spectacle. Sa main plongeant dans le corps brisé de la dragonne, vola un sourire amusé à l'Espada.

«-Un vampire hein. C'est bien tout c'que tu es. Un monstre à face humaine pas bien différente moi... ou elle. La Septième porta sa lame à ses lèvres pour observer le liquide écarlate qui en glissait rapidement sous la pluie. Je dois bien avouer que le sang à quelques chose de fascinant. Mais le nôtre doit être bien fade à côté de celui d'un innocent, réchauffer par les battements d'un cœur aussi fragile ballon d'eau qu'on exploserait entre nos mains... Une nouvelle fois elle marqua une pause en relevant les yeux vers la brune. Alors dis-moi, Vampire, ce que tu peux bien préférer à dévorer les nôtres »

Son ton était d'un calme sans nom, cependant il était logique d'avoir des difficultés à lever la voix avec une telle plaie dans la gorge et un large lieu à son pourtour. La voix plus grave qu'à l'ordinaire, l'Espada défiait l'autre bête du regard. Elle ne l'avait peut-être pas reconnue, ou alors si et c'est pour cette raison qu'elle l'avait attaqué ainsi.

«-Car à bien y penser, ma grande. On sortirait presque de la même École. Et elle ne croyait pas si bien dire. Des bêtes sanguinaires à visage humain, pour mieux s'approcher et se délecter de leur lente agonie, n'est-ce pas ? J'ai bien raison ? ….Oh que oui j'ai raison. À voir ton regard s'enflammer davantage à la simple évocation de la chair humaine, ton instinct est trop fort et pourtant... tu persiste à ne pas vouloir en effleurer un seul de tes griffes . Elle s'avança lentement vers son ennemie (?), bien que toujours méfiante, son arme en main, prête à lui trancher la gorge comme elle lui avait mutilé la sienne. Voilà un Destin bien triste pour un prédateur pareil... Tu ne trouves pas ?»

Le bitume en miettes craquait sous ses talons alors qu'elle était maintenant à tout juste plus d'un mètre de l'ex-blonde dont le nom lui était malgré tout inconnu. Alors que la pluie diluait le sang à leurs pieds ?


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Sasha Oudranov
Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Hum-ind
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeLun 15 Sep - 7:47

Les couleurs de la nuit sont d'infinies paillettes aux nuances si charmantes. Vous pouviez être d'humeur massacrante, mélancolique ou rêveuse ; elles portaient toujours la même singulière beauté, de mystère et de simplicité, d'apaisement. Les ténèbres sont la famille que je n'ai jamais connue, et c'est dans leur étreinte que je retrouve une certaine paix de l'âme. Cette paix, certes, je la découvre dans la violence d'une artère arrachée... mais ce sont ces gestes et cette fureur qui m'apaisent. Qui seriez-vous pour me le reprocher ? J'étais ainsi faite.
Je portais une main à mes côtes, y découvrant avec une certaine surprise l'estafilade que cette pâle Arrancar, étoile à la lumière désincarnée parmi l'obscurité, m'avait laissée en guise de réponse à mon agression. Le sang souillait ma paume lorsque je la portais devant mes yeux étincelants, cette vision m'arrachant un sourire presque bienveillant. Evidemment, je pouvais avoir cette même expression en mettant quelqu'un à mort...

Cette femme eut alors un geste... un geste qui accompagna si bien ses paroles, comme une écharpe de satin noir accompagne une belle robe de soie écarlate. Elle porta sa lame à ses lèvres et la pourlécha, recueillant le nectar carmin qui en ornait le tranchant.

Vampire. Un monstre à face humaine pas bien différente de moi...

C'était déjà ce que son acolyte draconique m'avait laissée entendre. Je m'étais moi-même déjà comparée, d'une certaine façon, aux Hollows. Mais cette race-là, sans masque ni véritable bestialité... cette espèce qui s'était raffinée avec son visage humain... ce n'était pas la même chose. Ce n'était pas la même chose !
Les Hollows étaient gouvernés par leur nature, sans possibilité de lui refuser quoi que ce soit. C'était là mon excuse ! Les voix de mon instincts hurlaient si fort en moi... elles en devenaient assourdissantes, abrutissantes même. L'appel du sang était impossible à récuser, avais-je toujours argué lorsqu'on me le reprochait. Mais... et si ce n'était pas vrai ?

Et si j'étais assez élevée, malgré tout - à l'instar de ces Arrancars - pour être capable de dire non ? Et si, à chaque fois que je cédais... je le faisais, au fond, de bon cœur...
C'est ce que cela sous-entendait, que d'être semblable à eux.

Le sang des innocents n'a rien de particulièrement agréable.

Mon visage s'était assombri et je les regardais tour à tour sans aménité.

A l'inverse... Vos péchés, la culpabilité des criminels et la détresse au moment de passer entre mes mains... ces choses qui salissent la pensée ont un goût particulier, une saveur que je ne saurais définir mais que je retrouve à coup sûr dans vos veines...

Des bêtes sanguinaires à visage humain, pour mieux s'approcher et se délecter de leur lente agonie, n'est-ce pas ? J'ai bien raison ? ….Oh que oui j'ai raison.
Oh que oui, elle avait raison. Contredire, protester... n'aurait servi à rien. Il y avait chez cette albinos aux lèvres de fraise un reflet évident de moi-même tandis qu'elle m'exposait, avec une sincérité inaltérable, ce que j'avais bien du mal à expliquer à mes propres... amis. Melody et Elisa faisaient partie de ces... proches, quoique j'avais bien du mal à définir ce terme. Des individus qui me connaissaient et pour lesquels j'étais prête à donner de moi-même, au lieu de chercher à les tuer. Mais des individus qui ne pouvaient pas me comprendre de la même façon que cette Arrancar y parvenait.

Peut-on vraiment partager ses ténèbres avec quelqu'un qui ne les a jamais traversées ?

...A la simple évocation de la chair humaine, ton instinct est trop fort et pourtant... tu persiste à ne pas vouloir en effleurer un seul de tes griffes.
Prends garde, Arrancar. Je lui jette un regard qui est devenu brûlant de haine. Prends garde où tu poses le pied. Ne me rappelle pas le poids de mes tentations, la brûlure du chuchotis de mes démons, le mordant de ma croix qui, chaque jour, chaque nuit et à toute heure, embrase mes sens comme un papillon se brûle à la flamme... Mes doigts s'agitèrent, parcourus d'un frémissement incontrôlable tandis que je sentais mes crocs me démanger. Dévorer, briser, m'abandonner à l'orgie sanguine dont je rêve tant...

Voilà un Destin bien triste pour un prédateur pareil... Tu ne trouves pas ?

Petite futée.

Le compliment était délivré sur un ton qui n'avait rien d'amical. Cette fille me ressemblait beaucoup trop pour que cela me plaise. Elle notamment... il était évident qu'elle voyait clair en moi. Un danger permanent, un miroir jeté à mon visage qui me rappellerait combien j'étais monstrueuse, chaque fois que je chercherais à m'éloigner du chemin de ma nature.

Nous nous sommes déjà rencontrées, n'est-ce pas ? Tu es le centaure qui joue avec la foudre...


Deux ans plus tôt, en un autre monde. Une forteresse démente, la pierre qui vole en éclats, des murs qui cherchent à me transpercer. Des mèches de violine, des illusions qui blessent davantage qu'un coup de lame, une torture de l'esprit... et cette femme, maniant couteau de chasse et éclairs. Je me rappelais, à présent, du son de sa cavalcade aux échos d'orage.

Ce dragon ne t'accompagnait pas, à cette époque remarquai-je en posant un regard nouveau sur l'intéressée.

La distance entre nous s'était considérablement amincie, tant au propre qu'au figuré. Cela ne voulait pas dire que nous n'étions plus ennemies, loin de là. Je n'avais jamais rien trouvé d'anormal dans le fait que l'on puisse vouloir tuer même une âme-sœur. La mise à mort pouvait trouver sa justification en elle-même, en ce que tuer avait toujours été un moyen de survivre.
La survie justifiait absolument to-...

Non, ce n'était pas forcément vrai. Je me rappelais de ces instants où j'avais privilégié la vengeance à la survie. Mes paupières battirent brièvement, chassant ces pensées de mon esprit.

Qu'importe que j'épargne les humains. Ce n'est plus un problème aujourd'hui : les vôtres hantent ce monde sans discernement ni prudence. Un sourire malsain étira mes lèvres comme je jetais un œil en coin à la bête mythique. Il n'y a qu'un peu de mal à se donner pour trouver de quoi se nourrir. Je trouve dans l'abondance l'oubli de la tentation. A votre insu, votre présence épargne à cette ville d'avoir à subir ma présence. Je suggèrerai aux humains de vous adresser leurs remerciements, la prochaine fois que j'en croiserai... proposai-je d'une voix suave.

Un éclat inflexible passa alors au fond de mes yeux. Que ces Arrancars me comprennent et me ressemblent n'allait pas me faire cesser de convoiter l'essence même de leur vie, que je comptais bien m'approprier dans les instants à venir...
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Lies G. Rammsteiner
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeLun 22 Sep - 4:07

      À mesure qu'elle parlait, le visage de la brune en face d'elle se déformait. En réalité rien de visible mais, une impression. C'était à croire que le discours de l'albinos perturbait l'oiseau de proie. Elle fixait Lies d'une manière posée, mais méfiante et cela, la Dame l'avait bien remarqué.

Elle l'avait touchée.

Lies ignorait encore de quelle manière, mais elle l'avait fait et c'était le plus important. Elle avait pénétré la nuit et cette dernière en semblait perturbée malgré son visage de marbre au regard assombrit. Elle restait là immobile, quand quelques minutes plus tôt, elle volait à toute vitesse pour déchirer l'Espada et sa triste Fraccìon. Étudiant, avec détail, la silhouette, le visage et l'esprit de la Septième comme on tente d'étudier du regard une chose que l'on n'a jamais vue.
Et pourtant.

«-Nous nous sommes déjà rencontrées, n'est-ce pas ? Tu es le centaure qui joue avec la foudre... Elle marqua une pose le temps de faire un vague geste vers la carcasse derrière elle. Ce dragon ne t'accompagnait pas, à cette époque

La Septima pencha légèrement la tête avec un sourire aux lèvres, comme une esquisse de révérence. Décidément, intégrer la Cour, même du Palais nocturne, avait glissé dans l'esprit de la brute, quelques convenances dont elle avait toujours ri.

«-Elle-même. Et c'est sans même y jeter un regard qu'elle confirma les dires de son interlocutrice. Des fois j'me demande si j'n'aurais pas préférée qu'elle y soit. Elle aurait pu y crever.»

Un léger rire s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle réalisa qu'encore une fois, le ton dédaigneux et je-m'en-foutisme de l'albinos la rapprochait de la froide meurtrière en face d'elle. Qui semblait reprendre un peu de contenance, alors qu'elle quittait ses pensées de brefs clignements. Puis de nouveau elle défia -car Lies ne voyait là à son sens que du défi- l'Arrancar devant elle, celle-là même qui affichait pourtant un sourire confiant et une obstination sans bornes.

«-Qu'importe que j'épargne les humains. Ce n'est plus un problème aujourd'hui : les vôtres hantent ce monde sans discernement ni prudence... Il n'y a qu'un peu de mal à se donner pour trouver de quoi se nourrir. Je trouve dans l'abondance l'oubli de la tentation. A votre insu, votre présence épargne à cette ville d'avoir à subir ma présence. Je suggérerai aux humains de vous adresser leurs remerciements, la prochaine fois que j'en croiserai...»

Sa tonalité de voix en était presque sensuelle, sans doute que l'idée de déchirer la peau et les chaires lui procurait plus de plaisirs et de jouissances que n'importe quoi d'autre. Sur ses lippes se dessina une courbe malsaine et Lies s'attendait presque à ce qu'elle se morde la lèvre comme un fauve se lèche les babines face à sa nourriture, sa viande, sa proie. Mais ici, Lies ne l'était plus la proie. En réalité, en fasse de la brune, elle était elle et la brune était l'albinos. Le deux reflets d'une âme. Alors, à moins que le vampire se considère désormais comme son propre gibier, Lies se pensait peut-être à l’abri de quelques risques mortels.
Cela la perturberait peut-être trop de lacérer l'Arrancar, l'être qui, finalement, lui ressemblait jusqu'à lui coller à l'esprit. Ou alors, elle s'empressait d'éliminer cette réplique d'elle-même qui ne connaît aucune limite au massacre. Aucune barrière d'éthique ou de bienséance. Et qui donc s'en délecterait bien plus qu'elle. Peut-être la nuit devenait-elle jalouse de la Tempête, celle qui frappe à toute heure, en tout lieux, quand elle veut et comme elle le veut.

La posture de la Septima s'était assouplie, la tension tenue dans son corps pour la tenir prête à la moindre attaque, elle l'avait relâché. Son corps s'affaiblissait lentement à l'écoulement progressif de son sang, mais elle tiendrait suffisamment longtemps.

«-Alors, c'est tout ce qu'il te faut ? Te nourrir. De quoi survivre sans avoir à toucher ces êtres misérables que tu tiens tant à épargner. Un sourire mauvais étira la bouche de l'Espada alors qu'une idée folle lui vint en tête. Et pourtant c'était si logique. Tout ce dont tu as besoin, en somme, c'est de ta viande quotidienne... Elle ne s'adressait même plus au vampire, plongée dans sa réflexion pas si absurde. Alors laisses-moi te dire, que j'ai de quoi te faire une offre, qui pourrait bien t'plaire... Que penserais-tu du fait que je te livre moi-même, ces Hollows que tu désire dévorer ?

Dans ses yeux s'éveillaient la folie et la jubilation.

lol:


Dernière édition par Lies G. Rammsteiner le Jeu 16 Oct - 23:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeLun 22 Sep - 19:20

Inconscience.

Elle était loin des discussions de l'albinos et de la brunette dont les crocs avaient faillis lui ôter sa vie. Elle venait de frôler la mort et son corps n'était pas encore debout. Il ne lui restait rien, elle était dans un état semi-vaseux. Elle entendait les bourdonnements de l'extérieur tout en ne comprenant pas clairement les mots qui s'échangeaient. Son corps comme une poupée en chiffon était déformé. Son bras droit faisait un angle droit sur un rocher tandis que sa jambe gauche était droite et sec comme une tige. Oui quand elle émergerait cela ne ferait pas du bien à ses membres. Pourtant pour l'instant ce n'était que secondaire, son corps aurait pu être dans un pire état que cela ne changerait pas le principal problème. Elle venait de se prendre une raclée, elle était humiliée et inconsciente sur les pavés froids et déformés alors que la nuit demeurait. Le temps était figé, et Freya bloqué dans cet état forcé ne pouvait que jurer intérieurement. Son orgueil avait disparu pour laisser place à une froide et amère réflexion: Elle devait la vie que cela lui plaise ou non à la Septima. Bien que les deux femmes aient des différents et que la fraccion en se relevant un jour ne cesserait d'entendre et de subir physiquement alors sa maitresse se déchainant et folle de rage s'acharnerait à lui faire comprendre par la violence sa folie. Le respect passe par la violence dit-on. De la violence elle en avait vu et elle allait en voir car dans son esprit quelque chose se reconnecta avec le monde réel: Sa colère. Elle se détestait elle même, pourquoi était venue ici? Une rencontre avec une shinigami sanguinaire et au bord de l'étriper ne lui avait pas suffit? Non il fallait que madame avec son piètre niveau se croit intouchable.

Le vampire avait prouvé le contraire et sans l'intervention de Lies et avec son discours de pisseuse elle serait morte depuis un moment. Quelque part l'albinos tenait au dragon, du moins elle tenait au respect que lui devait la borgne et qui visiblement n'était pas présent depuis son escapade. Oui elle ne serait pas la seul en colère lorsque émergeant lentement de son état comateux elle prendrait le second round gratuitement par les poings et l'instinct froid de la jeune femme qui il y avait des années de cela l'avait sauvée. Oui elle avait déconné et pas qu'un peut. Si la patience de la Septima n'était pas légendaire elle avait défoncé les derniers loquets de celle ci en venant dans le monde des humains. En s'aventurant avec un niveau tellement faible que même un hollow l'aurait bouffée. De surcroit elle n'avait pas fait les choses à moitié. Non elle avait ouvertement fait un doigt à Las Noche et à ses institutions. C'était sans compter sur la violence et la rage qu'animait la folle furieuse qui lui faisait office de mentor. Elle en rigolerait presque si elle pouvait simplement bouger sa bouche. Elle était entrain de réaliser les conneries qu'elle avait enchainée depuis son arrivé. Oui elle pouvait s'estimer heureuse d'être arrivé jusqu'ici. Elle avait sous-estimée le niveau des humains et surtout avait mésestimée la folie qui animait certains d'entre eux. Non les mortels n'étaient pas tous gentils et n'avaient le réflexe de prendre un verre avec les prédateurs qui dévoraient les âmes de leurs concitoyens et elle avec son air d'impératrice et sa déprime d'adolescente était venu sur leurs terres avec en plus la force d'un microbe et avait suppliée une prédatrice plus meurtrière que certains arrancars qu'elle avait connue, de la tuer. Pathétique c'était la seule conclusion qu'elle pouvait admettre après ces quelques réfléxions logique.

Elle ne recommencerait pas deux fois, enfin si elle avait une deuxième chance. Puis son esprit ou sa conscience se transporta quelque part. Dans un monde imaginaire et cette fois ci elle n'entendait plus rien. Serait-elle morte? La mort impliquait-t-elle cet état et une constante réfléxion pendant l'infini? Non la réponse s'imposa d'elle même rapidement. Elle n'était plus fantomatique et se retrouvait dans un monde semblable à un volcan en éruption. Elle jeta un rapide regard à son corps. Elle était semblable à une apparence humaine et pour la première fois depuis des siècles elle n'était plus borgne. En somme elle était encore faible qu'auparavant, aucune traces de métamorphose suite à son décès. Elle était juste en plein rêves et c'était la première fois que cela lui arrivait depuis un moment. Peut être que la violence et la force du coup qu'elle avait reçue l'avait traumatisé à un point tel qu'elle se renfermait sur son monde intérieur. Sur le monde de ses rêves, un monde en feu ou aucune présence ne la dérangerait? Encore une fois elle avait pré-supposée sans analyser son rêve qui tournait au cauchemar au fur et à mesure qu'une ombre dans le ciel de ses illusions descendait sur elle. Et son visage déchanta rapidement et un rictus de peur s'installa sur son minois dès qu'elle aperçu que l'ombre et l'illusion qui arrivait sur elle n'était autre qu'un dragon.

Pendant que les deux femmes dans la réalité discutaient dans une tension plus ou moins sensible la fraccion affrontait sa propre conscience et soudainement quelque chose en elle bougea et sur une pierre sur lequel reposait son corps son index trembla signe à qui le verrait qu'elle restait en vie ou du moins que son corps avait des spasmes signe au contraire qu'elle décédait. Cela dépendait de l'interet que portait l'albinos ou la vampire à la borgne. De toute façon ce signe serait invisible les deux autres étant occupée à marchander.
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Sasha Oudranov
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeJeu 23 Oct - 12:47

La nuit s'apaisait après mon éclat de violence. Ma fureur original cédait de plus en plus la place à une curiosité que je savais malvenue mais que je décidais de ne pas chasser. Malvenue en ce que le monde de ces Arrancars et le mien étaient entrés en guerre à l'aube des temps... Mais le devenir de la Terre ne m'importait pas tant. La dragonne malmenée s'agitait faiblement dans les affres d'une pénible survie tandis que sa maîtresse se livrait à une proposition des plus étranges. Trafic d'âme, trafic de sang... en échange de leur survie d'aujourd'hui et de quoi d'autre encore ? Quel intérêt y voyait-elle ? Je lui soupçonnais de sinistres arrière-pensées, mais après tout... pourquoi refuser ?

Même s'il s'agissait d'un piège, l'appât en restait des plus alléchants.

Je réfléchissais, intensément, au problème que cette centaure pour l'instant à l'apparat humain me présentait sous couvert d'armistice. Un problème auquel la solution me venait bien trop facilement, avec bien trop d'envie. C'est bien la première fois que je trouve une question trop aisée à résoudre... Un sourire qui n'avait rien de rassurant ou d'amical ourla mes lèvres comme je prenais ma décision.
Un rire froid m'échappa. D'abord discret, amusé, puis de plus en plus franc. Jusqu'à en devenir incontrôlable tandis que, saisie d'allégresse, je décorais l'obscurité de mon hilarité.

C'est comme signer un pacte avec le Diable...
finis-je par articuler à terme, essuyant une larme au coin de mes yeux.

Sauf que je ne savais pas vraiment qui était Lucifer, dans cette situation. Je me plaisais à songer qu'il s'agissait de moi, mais en réalité, nous étions tous les trois en train de vendre notre âme à un monde qui n'était pas le nôtre. Cela n'avait pas vraiment d'importance, n'est-ce pas ? On me livrerait ce dont j'avais besoin, et je me servirais avec ma violence et ma hargne coutumières. Il y aurait toujours autant de sang dans les rues de Tokyo, sauf que ce serait celui des offrandes plutôt que des proies.

Tu envisages de m'amener tes pairs, vraiment ? Tu leur ouvriras un passage entre les réalités, ici, pour les exposer à mes crocs ? Sais-tu ce qui leur arrivera...?

Je m'étais mise à parler d'un ton complaisant, doux, presque un chuchotis tendre dans les ténèbres. Ma silhouette s'embrouillait, reflet sombre vacillant, jusqu'à disparaître dans le noir.

Mes griffes leur ouvriront le ventre, mes dents s'enfonceront dans leur gorge... Je les mettrai à mort avec une cruauté qui, je gage, n'a rien à envier à celle du lieu d'où vous venez. Et ils sauront que c'est par ta faute que leur existence s'achève dans une fontaine de sang et de douleur... Ils sauront qui les a trahis. Ca ne te fait rien ?

Je marchais parmi les ombres, m'approchant de cette pâle démone aux lèvres cramoisies, venant parler à son oreille, mes mains meurtrières posées délicatement sur ses hanches. Même l'étreinte d'un serpent eût été moins agressive que celle-là.

Non, bien sûr... tu t'en moques. Leur vie ou leur mort n'a d'importance qu'à la lumière de leur capacité à servir tes desseins, je me trompe ? Parce que... c'est vrai que nous nous ressemblons...

Quelles étranges créatures que les Arrancars, vraiment. Apparemment doués de réflexion mais pas de conscience, manifestement possesseur d'une âme - car grande pouvait être leur force spirituelle, cette puissance qui m'alléchait et faisait mouiller mon palais d'une salive affamée - mais nullement de morale.
J'étais leur reflet déformé, à mi-chemin entre le monstre et l'humain. Je voulais bien l'admettre.

Mais la ressemblance n'a jamais été un prétexte pour ne pas tuer. Si nous nous revoyons un jour, Hollows... assurez-vous d'avoir vos semblables à proximité pour me payer.

Je ravalais ma soif de sang comme une gorgée de bile acide, gagnant les hauteurs d'un essor lugubre. Les ténèbres m'emportèrent plus loin - l'essence carmine ne coulerait pas sous cette lune. Mais elle coulerait sous la prochaine, et charrierait d'autant plus de pourpre qu'il y en avait peu eu aujourd'hui.
Un accord avait été signé, décidant de la mort de nombreux résidents du Hueco Mundo. Il allait falloir fêter ça, dans l'ivresse d'un bain de sang.

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Izumi
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeSam 25 Oct - 16:11

Ignominie

Combat intérieur dont le résultat aurait un impact immédiat sur le devenir de la misérable créature qu'était l'arrancar dont le corps ressemblait plus à un jouet brisé par un enfant capricieux qu'une véritable créature vivante. Elle agonisait et elle y resterait si rapidement elle ne se relevait pas et ne rentrait pas chez elle. Chez elle? Elle n'était chez elle personne mais au moins devait elle assumer ses origines et ce qu'elle était. Qu'était-elle donc véritablement? Une humaine coincée dans dans un corps hideux? Dans une apparence dont elle ne comprenait ne serait-ce que les rouages? Non elle s'y refusait, elle niait simplement cette option. Cette vision aussi régressive qu'on faisait d'elle. La faiblesse la caractérisait, le dédain était dans le regard et les paroles de ceux qui daignaient lui parler certes. Certes elle avait beaucoup à revoir en elle, elle avait beaucoup de choses à changer si après cet évènement elle espérait pouvoir vivre de nouveau c'était certains.

De nouveau un changement intérieur et une direction solide, elle ne changerait pas. Pour qui changer? Pour quel but évoluer et se plier aux règles instaurés? Quels règles d'ailleurs pouvaient la guider? Dans son monde seul la force comptait et ce qu'elle tendait à essayer avec ses relations n'avait visiblement pas marcher. La démocratie et la passivité étaient l’a panache de ceux qui fuyaient et qui se laissaient dominer par une minorité de puissants. Dix faibles faisaient un fort, les hollows étaient l'incarnation de ce besoin collectif de puissance. Les hollows devenaient Menos pour combler leurs faiblesses individuels.

Alors devenir le leader des faibles était la solution pour l'apogée de la borgne? Pas du tout. Ces réflexions fassent à sa forme primitive dans son monde intérieur lui montrèrent le ridicule de toutes les races. Elle ne ferait aucun plans à l'avenir, elle se contenterait de vivre et advienne que pourra car cela faisait trop longtemps qu'elle se réfugiait dans des excuses pathétiques et repoussantes. Elle était une loque jusqu'à aujourd'hui. Dans la violence elle renaissait, dans le chaos et le sang elle évoluait. De misérable elle devenait faible. D'inexistante à ses propres yeux elle apparaissait tout simplement.

Et son regard se posa sur le dragon dont les crocs luisants ne demandaient qu'à se jeter sur elle. Et d'un revers de la main elle effaça cette ridicule illusion, elle était en paix avec elle même désormais et elle pouvait repartir. Tout disparu ne laissant place qu'à une sombre réalité et puis un éclatement, une fissure, fracture de la nuit pour que se réveille la fraccion.

Surmonter la douleur croissante, d'un craquement sec remettre ses articulations en place. Boiter et tituber en direction de la nuit, ignorée superbement ce qui se déroule derrière elle. N'entrevoir qu'un mur et d'un geste de la main ouvrir un portail ultime moyen de revenir à la source. S'y laissez choir et tomber sur le sable fin de ses origines, et le tacher d'un liquide cristallin et pourpre puis en esquissant un sourire ô combien inapproprié se sentir vivante. Détruite et en lambeaux mais vivante et prête à tout.

Le dragon venait de naitre.
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MessageSujet: Re: Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)   Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies) Icon_minitimeJeu 30 Oct - 4:18

      Tandis que la carcasse de sa subordonnée s'agitait mollement, Lies poursuivait sans la moindre crainte ses négociations avec la bête nocturne, dont l'éclat de rire ne fit qu'étirer le sourire de l'albinos davantage.
Elle n'avait ici rien à se reprocher, il n'y avait là aucun piège, et s'en était drôle d'ailleurs, car la solution c'était imposé avec la plus grande facilité et une évidence presque troublante, mais l'Espada s'en était accommodé.

Un pacte avec le Diable, oui ça l'était entre autre. Un Cavalier de l'Apocalypse qui marchandait avec l'Ange Déchu le plus célèbre de l'Histoire. Et les spéculations de cette dernière firent sourire le Septième.

«-N'imagine pas un instant que j'estimerais d'une quelconque façon les sacs de chair que je t'offrirais.
-Non, bien sûr... tu t'en moques. Leur vie ou leur mort n'a d'importance qu'à la lumière de leur capacité à servir tes desseins, je me trompe ? Parce que... c'est vrai que nous nous ressemblons...»

La brune se glissa près d'elle, couvrant ses hanches de ses mains dangereuses pour venir susurrer à son oreille. Avoir la mort si près du corps n'affectait pas plus l'Espada, si ce n'est une montée d'adrénaline. Les ongles de sa main droite parcouraient, par sûreté, le manche de son couteau qui avait retrouvé sa place dans son étuis, mais elle avait l'étrange sensation, malgré les murmures menaçant du Vampire, qu'au moins ce soir, elle s'en tiendrait là.

«-Mais la ressemblance n'a jamais été un prétexte pour ne pas tuer.
-Encore heureux. Ou je serais obligée de te laisser la vie sauve s'il s'avérait que tu briserais notre accord. C'était là plus une taquinerie qu'une menace inutile, et la brune saurait sans doute déceler la nuance dans le ton de sa voix, si tenté qu'elle ait le sens de l'humour.
-Si nous nous revoyons un jour, Hollows... assurez-vous d'avoir vos semblables à proximité pour me payer.
-Oh, ma Belle soit assurée que si je suis une chose, c'est bien quelqu'un de parole.»

L'étreinte menaçante de sa nouvelle collaboratrice disparue, et quand Lies se retourna, son sourire satisfait ne s'adressait plus qu'à la nuit.
Puis, comme si tout cela n'avait été qu'un bref cauchemar, un laps de temps ou ce dernier avait interrompu son cours, à l'horizon, Lies décelait déjà les premières lueurs jour, comme si le temps s'écoulait à nouveau tandis que le sang venait tout juste de cesser. Ou presque, la plaie battant dans son cou demeurait, elle avait gardé trois de ses doigts enfoncées dans son cou pour retenir le flux sombre. Elle avait la main courbaturée et le moindre changement de pression la faisait exercer une plus grande pression et la faisait grimacer de douleur.
Elle devait rentrer, elle savait ce qui l'attendait une fois là-bas, mais qu'importe, elle ferait payer tôt ou tard de tels dégâts à la dragonne, avec les intérêts. L'aube pointant, la Septième s'avance vers le corps de cette dernière, la regardant gisant là avec un flegme qui dégouttait l'albinos, elle la jugeait, perchée sur ses talons. Elle donna un violent coup de pied dans le chiffon anthropomorphe et un gémissement lui indiqua que la malheureuse était toujours en vie.

«-Tss.»

Un claquement de pied au sol et derrière Lies, le passage s'ouvrit largement. L'Espada ramassa négligemment sa Fraccìon en la soulevant par l'arrière du col, et la traîna ainsi à travers la gueule immense qui les ramènerait au Palais Nocturne.
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Les couleurs de la nuit (PV Freya et Lies)

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