Les jours de pluies à Tokyo…Voilà exactement le genre de journées qu’il détestait le plus. En effet, pour un non domicilié comme lui, chercher où demeurer lorsqu’il pleuvait n’était pas très aisé. Je ne dis pas qu’il n’en trouvait pas, bien au contraire, il en avait trouvé beaucoup, c’est juste que dans chacun de ces lieux, il lui était tout simplement demandé de partir. La raison ? Une touffe de poils belle comme tout dont il ne se séparait jamais. Vous l’avez devinez en effet, je parle de Juiza sa louve.

Il avait les moyens de se payer un appartement et s’installer tranquillement, mais les gérants refusaient tout simplement la présence de l’animal, et aussi, il ne pouvait pas la laisser dans un endroit clos et restreint. Pourquoi ? Parce que c’est d’un loup dont on parle, et que c’est un animal qui a besoin de liberté et d’espaces où il pourrait gambader au gré de ses désirs. Toutes ces contraintes l’avaient conduit à dormir à la belle étoile et passer par la case des bains publics plusieurs fois par jour.

Le parc de la ville de Tokyo était assez grand et après de nombreuses observations, il avait trouvé une zone où peu de gens passaient, si ce n’est en coup de vent. Il y avait élu domicile, et il s’y sentait très bien en général, sauf les jours de pluie.
Il était trois heures du soir lorsque sortant des bains encore une fois, il avait pris la direction du parc où il avait laissé son amie. Le ciel était couvert et menaçant. Accélérant le pas, il voulut arriver avant que le ciel ne déverse sa cargaison afin de chercher un endroit où ils pourraient rester au sec. Malheureusement encore une fois, le ciel ne voyait pas les choses de la même façon. Il n’avait pas encore fait la moitié de la distance que l’orage éclata. Il pleuvait des cordes. On sentait vraiment que c’était la saison pluvieuse qui arrivait. Il conserva son allure jusqu’à l’entrée du parc où il s’y engouffra avant d’aller s’asseoir sur un banc et de siffler pour appeler sa louve. Il était trempé comme jamais, et lorsqu’elle arriva il constata qu’elle encore plus. Remontant sa capuche, il se mit à chauffer à sa tenue en laissant aller son réiatsu. Il forma une bulle de lumière imperceptible pour le commun des mortels qui fit peu à peu disparaitre tout l’eau qu’il avaient . C’était un tour qu’il avait développé pour lutter contre la pluie au cas où il serait dehors. Juiza monta sur le banc et s’allongea en déposant sa tête sur les cuisses du shinigami. Ils étaient installés pour longtemps là.

Regardant le ciel, il souriait en voyant les gouttes entrer dans la bulles et s’évaporer instantanément, en baladant sa main sur le flanc de la louve tachetée alors que cette dernière s’endormait. Ses paupières devenaient lourdes à lui aussi et il commençait à s’endormir. Il sombra dans les douces rêveries d’une sieste sans s’en apercevoir. Il resta inconscient un long moment. Ne régulant plus vraiment la taille du halo lumineux, ce dernier s’étendit progressivement et la lumière commença à devenir assez intense pour être vue de loin.

Il était totalement loin dans son rêve lorsque des grognements le réveillèrent. Juiza grognait, elle avait dû entendre quelque chose. Ouvrant les yeux une première fois, il n’était pas vraiment attentif et caressa la louve pour qu’elle se détende, avant de sombrer de nouveau. Mais il fut encore une fois réveillé par les grognements de la louve tacheté qui maintenant était dressée. Il avait les yeux à moitié ouverts, mais voyait la tête de Juiza redressée regardant à sa gauche en grognant. Il comprit que quelqu’un arrivait et constata à quel point il s’était laissé aller avec son halo lumineux. Il se redressa alors pour être paré à toute éventualité. En effet, on ne sait pas qui pouvait arriver parce qu’il avait peut-être aperçu la lumière anormale qu’il émettait.