Each day passes bring us closer to the end [Terminé]

Each day passes bring us closer to the end

"Où est-il passé ?" demanda Yoshiko en fronçant des sourcils et en tapant du point le coin de son bureau. Il était rare, très rare qu'elle se mette en colère. Il en fallait beaucoup pour la faire sortir de ses gongs. Seulement, elle avait l'impression que son subalterne était en train de jouer avec elle. C'était, sans doute, la situation en gros qui l'énervait autant. La balance, l'équilibre, le fait qu'il fallait éliminer des âmes pour remettre en ordre l'équilibre. Ca l'exaspérait. Ca l'énervait. Elle en avait marre. Elle avait l'impression d'être sur une pente dangereuse. Mais à chaque fois, elle se rappelait des paroles de Shu à son encontre. Qu'il fallait rester fort. Qu'il ne fallait pas s'éloigner du droit chemin. Parce qu'en quelque sorte, c'était lui qui allait se perdre, lui qui allait être le bourreau. Pour en revenir à ce qui nous intéresse, Yoshiko passa une main sur son front et soupira lentement. Une chose qu'elle avait besoin. D'hommes -ou bien de femmes- de confiance. Pour réaliser la tâche qu'ils auraient bientôt à faire. Et l'un des Shinigami au sein de sa Division en qui elle avait le plus confiance semblait s'être envolé. Sans doute trop de pression avec tout ce qui était en train de se passer. Yoshiko redressa les yeux et transperça du regard, ou presque, son homme. Elle aurait eu des pistolets ou des pics de glace à la place des yeux ... "Nous ne savons pas taishô. Certains disent qu'il traînerait au Rukongaï mais ..." Etait-il réellement en train de lui dire qu'il n'avait pas été vérifié ? Yoshiko en vint à se lever. "Retourne t'entraîner."

Voilà comment Yoshiko s'était donc retrouvée à faire les différentes tavernes du Rukongaï. Il y en avait tellement ... Elle en connaissait pas mal. Elle s'était retrouvée dans de nombreuses tavernes à la recherche de Tojo quand il était encore là. Ah, le bougre. Le temps qu'elle avait perdu dans ces maudites tavernes. Et voilà qu'elle recommençait ! Sauf que cette fois-ci, elle n'était pas qu'une subalterne qui venait chercher son Capitaine. C'était tout à fait l'inverse qui était en train de se produire. C'était pas son boulot de le faire. Partir à la recherche de ses subalternes. Mais ça lui éviterait de ruminer dans son bureau et d'attendre qu'un autre fasse le travail. Comme on le dit si souvent, on n'est jamais mieux servi que par soi-même, n'est-ce pas ? Le retrouver ne fut pas la tâche la plus aisée, qu'on se l'avoue. Mais après avoir fait une nouvelle taverne, elle avait fini par lui mettre la main dessus. Et son petit doigt lui faisait se dire qu'après la brasse qu'elle venait de lui passer, nul doute qu'il ... et bien, qu'il ne disparaîtrait pas, à nouveau, sans rien dire. Quand bien même elle avait l'air toute douce, quand elle faisait le regard qui tue ... Mieux valait-il ne pas traîner et faire ce qu'elle demandait. Yoshiko n'était pas du genre à s'énerver mais quand elle le faisait ...

Quoi qu'il en soit, la Shinigami allait s'en retourner à ses quartiers après un bref passage non loin de là. Quand, sans le vouloir, elle en vint à percuter quelqu'un qui était dos à elle. Parce qu'elle s'était légèrement retournée pour être sûre et certaine que son subalterne s'en retournait bien dans la bonne direction, et donc, vers leur Division. Elle aurait pu percuter n'importe qui, elle aurait, sans doute, réagi de la même manière. "Oh, je suis confuse. J'espère que vous n'avez rien." Un rapide regard en direction de celui qu'elle venait de percuter. "Vice Capitaine Clotho, j'espère bien qu'il n'y a pas de mal." En même temps, ce n'était pas comme si elle avait cherché à lui faire du mal ou quoi que ce soit dans le genre.

Pour me torturer mentalement, je me promène tranquillement dans le Rukongai. Je regarde les gens que l'on va devoir exterminer pour la survie du plus grand nombre. Oui, je suis maso, j'aime souffrir. Et j'ai beau me dire qu'on tue trois millions d'âmes pour sauver celle de la Soul Society, de la Terre, du Hueco Mundo, ça ne me suffit pas. J'ai besoin de savoir que ce qu'on va faire ne sera pas vain. Ne sachant pas qui sera tué et qui ne le saura pas, j'observe tout le monde. Je les regarde vivre leurs vies, n'ayant aucune idée de ce qui va arriver. J'ai envie de leur dire qu'ils vont se faire massacrer, de leur crier de fuir aussi loin que possible. Car même si l'on sauve les mondes, un massacre reste un massacre, et ça fait mal. Très mal. C'est impardonnable, quelles que soient les raisons qui nous poussent à agir ainsi. Mais bon, on va cesser de ressasser ça comme ça, et on va se contrer sur autre chose. Plusieurs milliards de personnes vont survivre grâce à ce geste. Et justement, je les regarde vivre, sourire, apprécier la vie. J'suis debout, au milieu de la rue quand on me percute. Pour une fois, non, je ne tombe pas. Je perd juste l'équilibre et atterrit sur mes mains. Je me relève tandis que la jeune femme, d'après la voix, s'excuse. Je me tourne vers elle et constate qu'il ne s'agit pas moins de la capitaine de la huitième division, Aokiji Yoshiko Miloë. Une jeune femme remarquable aux états de service impressionnants. Une jeune femme plus qu'agréable à regarder, qui plus est. C'est à croire que la nature l'a bien gâtée.

Capitaine Miloë ... Non, tout va bien. Excusez moi, je n'aurais pas du rester en plein milieu de la rue. J'étais ... ... ... je regardais les âmes errantes. La fin de ma voix se fait petite, et lourde de sous-entendus. J'ai envie de lui poser des questions, mais elle reste ma supérieure. Je ne peux sans cesse poser des questions. Même si je sais que c'est une femme ouverte d'esprit, sage et gentille, d'après les rumeurs, et me basant sur es excuses. Pourtant, je prends sur moi, et j'ose ma question. Vous allez bien, capitaine Miloë ? Vous savez, compte tenu de la situation ... Est-ce que vous là pour la même chose ?

Question inutile. Tout le monde sait comment tout le monde se sent. Mais si nous, les vices capitaines, pouvons expier nos inquiétudes à nos capitaines, les capitaines, eux, n'ont personne à qui parler, à part eux même. Et être soi même son sauveur, c'est pas très recommandé ... Alors si elle veut, si elle a besoin ... J'peux essayer, pour elle. A vrai dire, elle m'intimide. C'est un vrai brin de femme, elle ... Elle a la puissance, le charisme, le manteau blanc, la beauté et les shinigamis savent quoi d'autre.

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Il semblait aller bien à première vue. Et c'était là le plus important, pour sûr. Elle n'aurait pas aimé le blesser. En même temps, fallait y aller comme un bourrin si ... Et bien, si elle voulait blesser quelqu'un. Et comme elle n'était que douceur, ou presque ... Enfin, tout ça pour dire que Yoshiko était, néanmoins, quelque peu soulagée de savoir qu'il n'avait rien. Clotho en vint à lui dévoiler qu'il regardait les armes errantes. Yoshiko en vint à pencher la tête sur le côté, tout en le regardant. Il était, semble-t-il, quelque peu gêné. Du moins, c'était l'impression qu'elle avait pu en avoir. "Un drôle de passe-temps." Ce n'était pas véritablement un passe-temps, elle en convenait. Néanmoins, elle trouvait cela étrange que ... Et bien, qu'il passe un peu de temps à regarder les âmes. Pouvait-elle le blâmer pour autant ? Non. Pas vraiment. Parce qu'elle savait ... Elle savait que d'ici à quelques temps, trois millions d'âmes allaient périr. Elle savait que chaque personne qu'elle pouvait croiser, c'était peut-être la dernière fois qu'elle les croiserait. Et ça lui faisait de la peine. De penser qu'ils allaient massacrer des gens pour le bien de tous. Mais que pouvait-elle y faire ? Pas grand chose, bien malheureusement.

Yoshiko allait repartir. A quoi bon rester plus longtemps dans les parages de toute manière ? Oh, oui, elle aurait pu rester un peu plus longtemps, histoire de flâner à droite et à gauche. Mais elle n'allait rien en faire. Pour la simple et bonne raison que Clotho en vint à lui poser quelques questions. Il voulait savoir comment elle allait. "La même chose que quoi ?" en vint-elle à lui demander en penchant la tête sur le côté. "Regarder les âmes ?" Yoshiko secoua la tête. "Du tout. J'étais là pour remonter les bretelles à l'un de mes hommes qui a trouvé assez drôle d'écumer les tavernes et de boire jusqu'à n'avoir plus soif." Elle lui avait couru après pendant un petit moment. Mais elle avait fini par lui mettre la main dessus. Une chance d'ailleurs. Ca l'aurait ennuyé de faire réellement toutes les tavernes du Rukongaï pour le trouver.

Elle passa une main dans ses cheveux. "Quant à la première partie de ta question ..." Elle poussa un léger soupir. "Tu connais la situation autant que moi." En tant que haut gradé, il devait avoir des informations. Peut-être y participait-il, également, d'une manière, ou d'une autre. "C'est compliqué. Je n'irais pas jusqu'à dire que je vais bien. Mais je n'irais pas dire le contraire pour autant." Elle était juste ... mal dans son haori, pour le moment. Après, il était vrai que la situation serait peut-être plus aisée, plus facile à accepter si elle était restée un simple siège, ou encore un Vice Capitaine. Mais ce n'était pas le cas. Elle n'était pas n'importe qui. Elle portait un haori. Et en ce moment, oui, pour sûr, elle détestait le porter. Ca irait mieux une fois que toute cette histoire serait terminée. C'était triste à dire mais elle en viendrait presque à prier pour que ça se termine assez rapidement et passer à autre chose. "Compliqué ... Oui, c'est le mot." ajouta-t-elle en hochant quelque peu la tête. "Et pour toi ? Comment vis-tu tout cela ?"

La question m'avait semblé stupide dès l'instant où les mots avaient pris une sonorité. Mais une fois qu'ils sont sorti, on y peut rien, c'est ainsi. Malgré tout, elle ne se décontenance pas. Elle reste égale à elle même, une déesse parmi les dieux que nous sommes. Une beauté sans égale dans toute la Société des Âmes. La capitaine avoue être venu en ces lieux pour chercher un homme. Il semblerait préféré boire à son devoir. Sympa comme type. On dit de la capitaine qu'elle est la plus douce de tous. La remontrance qu'elle a du infliger à son subordonné ne doit pas être trop importante. Surement un peu comme Kenpachi avec ses hommes. Tout en ne disant rien quant à la situation, elle en dit assez pour que je comprenne. Qui serait assez fou pour être ravi d'exterminer trois millions d'individus ? Tout en discutant, j'en regarde passer. Il nous observe. Oui, un capitaine, ça attire l'attention. Surtout quelqu'un comme le capitaine Miloë. Allez bien ou pas, la question ne se pose plus, désormais.. Une simple vérité pourtant difficile à dire. Le temps de l'oisiveté est terminé. Le temps du massacre est arrivé. On doit agir au mieux. On doit gérer les hommes, nos hommes. Et j'aime pas ce poste du tout. Surtout en l'absence d'un capitaine. Je me tape tout le boulot. Mais le pire, c'est que c'est moi qui doit annoncer les mauvaises nouvelles. Aokiji me retourne la politesse. Que puis-je dire ?

Je viens d'apprendre à mes hommes la nature du travail qui nous a été confié, par le capitaine Igarashi. Je baisse la tête un peu. Le redire à voix haute m'étrangle. Ma gorge s'assèche. Je préfèrerai que les mots ne sortent jamais. Mais plus je le dis, plus je l'accepte. La treizième division est chargée du travail d'abattage. J'ai refusé de leur dire jusqu'au dernier moment. J'espérais que la capitaine commandante revienne sur sa décision, que la chambre des quarante six, la douzième division ou n'importe qui d'autre ait trouvé une solution. Hélas, personne n'y est parvenu.

Ce qui fait le plus mal, ce n'est pas d'avoir rêvé et d'être tombé dans un cauchemars. Non. Ce qui fait mal, c'est de devoir le dire à nos hommes, de leur faire comprendre que malgré l'horreur que cela représente, c'est l'unique solution. Le devoir d'un chef est de protéger ses hommes, de faire ce qui est juste, de leur montrer la voie. J'ai donc passé des heures à discuter avec eux, à argumenter pour leur prouver que nous n'avons pas le choix. La pilule est dure à avaler. Autant que celle de Karakura. Mais on fait avec, parce qu'on a pas le choix. Parce que personne n'a le choix. Alors je me force à sourire en levant la tête vers la capitaine. Si on se concentre sur le mauvais côté, on va se perdre. Alors j'essaie de voir les bons côtés. En agissant ainsi, on sauvera les mondes. Des deux maux, la capitaine commandante a choisis le moindre. Renoncer à une partie de ses principes et sauver les mondes, ou s'y accrocher et perdre tout et tout le monde. Une décision difficile, mais qu'elle a prise car elle la sait inévitable. Alors au lieu de pleurer ceux qu'on va perdre, célébrons ceux qui vont rester. Il faut voir les choses ainsi, sinon on prend le mauvais chemin. C'est inévitable à présent. La machine est lancée, et personne ne l'arrêtera. Alors autant s'y faire. Autant se vêtir de faux semblants, se cacher derrière un mur ou peu importe. L'important, c'est de survivre à ça. Et on y survivra, parce qu'on est fort. Parce qu'on peut survivre à absolument tout. Un raisonnement simpliste, certes. Mais qu'est-ce qu'il me reste d'autre ? Je n'ai rien à m'accrocher à part la division. Et je protègerai les miens aussi longtemps que possible.

C'est une belle journée aujourd'hui. Le ciel est bleu, pas de nuages à l'horizon, même s'il n'y en a jamais. L'air est frais. Idéal pour sortir et en profiter. Arrêtons de nous détruire. Profitons simplement de l'instant. Si facile à dire, si difficile à faire, n'est-ce pas ? Je parie que vous avez plongez dans vos dossiers depuis que vous avez appris. Vous êtes le genre de capitaine à vous plonger dans une tâche pour oublier une telle chose. Mais bon, chacun fait comme il peut avec ce qui lui a été donné. Comment faîtes-vous pour tenir ?

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Une situation difficile. Pour l'un, comme pour l'autre. Yoshiko n'aimait aps la situation. Mais que pouvait-elle faire d'autre à dire vrai ? Elle n'allait pas se rendre dans le bureau d'Asuna pour lui dire d'aller se faire voir, que ce plan était plus que stupide et que y'avait forcément un autre moyen. Oui, Yoshiko le pensait. Et oui, elle croyait, au fond, que y'avait une autre solution à ce problème épineux. Seulement, personne ne semblait l'avoir trouvé. Et c'était bien dommage à dire vrai. Ca aurait été tellement plus simple si ... Et bien, s'il y avait une autre solution. Si on pouvait épargner toutes ces âmes qui n'avaient rien demandé. Bien plus simple. Néanmoins, il fallait reconnaître qu'on ne pouvait pas toujours avoir ce qu'on voulait dans la vie. Parfois, il fallait faire face à des situations dingues. Des situations difficiles. Et celle-ci en était une. Ca finirait par s'arranger. A un moment ou à un autre. Encore fallait-il ... Ne pas changer. Ne pas se perdre dans les méandres. Rester soi-même. Comme le lui avait dit Shu, d'ailleurs, lors de leur dernière entrevue.

Ce n'était point la grande forme pour Clotho. Une grave décision qu'il venait de prendre. Enfin, c'était pas vraiment une décision. Disons qu'il avait fait ce qu'il devait faire. Et prévenir ses hommes de ce qu'ils allaient bientôt devoir accomplir. "Je suis désolée pour toi. Et pour eux également. Je me doute que cela n'a pas dû être une partie de plaisir." Du tout même. Elle n'aurait pas aimé être à sa place. "En tout cas, tu as bien du courage. Certains de mes hommes sont déjà au courant de ce qui se trament. Mais ils sont très peu dans la confidence. Je n'ai pas spécialement envie qu'ils se dérobent à leur travail et qu'ils cherchent à se saouler dans les différentes tavernes du Rukongaï." Parce que leur courir après, ça allait bien cinq minutes. Mais le faire à longueur de journée, elle avait d'autres chats à fouetter. "Je comprends. J'aurais également souhaité qu'on trouve une autre solution. Mais force est de constater que malheureusement, nous devons faire avec. C'est ainsi." Au moins, d'une certaine manière, elle était plus ou moins ravie de savoir que ... Et bien, qu'elle n'était pas la seule à regretter la situation. Enfin, ravie, c'était un grand mot. Disons que oui. Elle était réconfortée dans l'idée que d'autres n'aimaient pas cette situation. Mais ils faisaient avec. Tout comme elle d'ailleurs.

A sa manière, Clotho tentait de garder espoir. Il voulait voir le bon côté de la chose. C'était une vision ... des plus étranges. Parce que Yoshiko, elle, ne voyait rien de bon dans tout cela. Qu'est-ce qui était bon ou bien dans le fait de sacrifier trois millions d'âmes ? Permettre de maintenir la balance ? "Peut-être que c'était une bonne décision, certes. Peut-être que c'était la seule solution. Néanmoins, je ne sais pas si nous avons exploré toutes les éventualités. Peut-être existe-t-il des pistes qui seraient sous notre nez." Elle passa une main dans ses cheveux. A dire vrai, elle n'y croyait pas vraiment. Mais bon, elle voulait encore ... Et bien, elle se disait encore qu'il y avait une autre solution. Tout ce qu'il fallait, c'était un petit coup de pouce. Mais de qui ? Là était toute la question. Peut-être que c'était trop tard. Peut-être qu'ils s'étaient bornés à se dire qu'il n'y avait pas d'autre solution. Cette histoire l'ennuyait. Et elle espérait que ça allait rapidement se terminer. Pour pouvoir passer à autre chose. Et elle n'était, sans doute, pas la seule à penser de la même manière. Mais le chemin était, bien malheureusement, encore long, très long avant que cette mauvaise aventure ne se termine. Qu'il serait aisé de pouvoir claquer des doigts et de passer à autre chose.

Clotho en vint à lui demander son secret. Sur comment elle faisait pour vivre de la sorte. Sans se faire bouffer parce qu'elle avait autour d'elle. Elle eut un léger haussement des épaules. "Je ne saurais réellement dire. Mes moments d'égarement, sans doute. Quand je recherche un coin tranquille où penser à autre chose que les problèmes qui nous tombent sur le coin de la figure." en vint-elle à dire dans un sourire. "Mais ne va pas croire que tout est rose tous les jours. Il y a certains jours ... Où j'ai le cafard à dire vrai." Où elle n'aimerait faire qu'une chose : s'en retourner sur Terre, dans un coin tranquille où elle ferait ce qu'elle veut, quand elle le veut. Qu'il était loin le temps de son exil sur la Terre. Cela lui manquait. Les petits coins où elle était tranquille. Le fait qu'on ne venait pas la déranger. "Il y a de bons jours. Comme de mauvais jours. Et je pense ... que nous sommes plus ou moins dans des mauvais jours depuis cette annonce ..." Elle faisait allusion à la décision d'Asuna d'éliminer trois millions d'âmes. "Je n'ai pas vraiment de recette miracle. J'aimerais en avoir une. Une qui me permettrait d'être toujours souriante et d'aller bien en toute circonstance." Avoir un coeur de glace, peut-être bien. Du genre s'enfermer dans une espèce de bulle, justement, et ne plus réellement se laisser atteindre par ce qu'il y avait autour d'elle. Ca serait peut-être la solution, d'ailleurs, pour surmonter cette épreuve sans être malade. C'était à voir.

Une partie de plaisir ? Non, c'est pas l'expression que j'aurais employé pour qualifier cette mission. Mais alors vraiment pas. J'avais hésité quant à la façon de leur annoncer. Mais comment expliquer à ses hommes qu'on doit tuer trois millions de personnes ? J'pense pas qu'il y est une bonne méthode. Après tout, quand le sujet est aussi horrible, tout est pire. Et on a visiblement eut, le capitaine Miloë et moi la même vision des choses. En annonçant au dernier moment, les hommes ne pourront trop se dérober. J'ai joué sur le fait que ceux refusant seront considéré comme traitres. J'leur ai fait le coup du "regardez à droite, regardez à gauche. Si vous refusez, c'est la dernière fois que vous voyez ces hommes, vos amis et votre famille". La capitaine confie avoir des jours de cafards. Qui n'en aurait pas ?

Il reste encore la possibilité que quelqu'un découvre une autre méthode pour résoudre le soucis de la balance des âmes. Et ce, jusqu'au dernier moment.

Oui, j'suis optimiste jusqu'au dernier instant. Je ne cesserai de croire en une lumière de justice que lorsque je rendrais mon dernier souffle. Aokiji semble souffrir intérieurement. Elle n'a personne sur qui se reposer, parce qu'ainsi est fait le poste de capitaine. Nous autres, vice capitaines, pouvons nous reposer et nous confier à nos capitaines. Mais eux, qui peut les écouter ? C'est à cet instant que je prends conscience d'une partie de notre rôle. On fait la liaison. On est là pour seconder nos capitaines.

En se forçant à faire une action, certaines personnes finissent par s'en convaincre. Je ne sais pas si ça va marcher, mais j'me force à sourire. En me forçant à sourire, j'essaie de donner une bonne impression à mes hommes, leur montrer que j'suis là pour eux, pour leur pointer la voie. Ca va pas être facile, c'est clair. Mais si un seul me lâche, ça va entraîner une réaction en chaîne. J'ai beau tourner le problème dans tous les sens, je ne trouve aucune solution miracle. Pour l'instant, j'me contente de faire c'que j'peux. Parfois ... Parfois, j'aimerais bien avoir un cœur de glace, ne rien ressentir. Je baisse le ton à la fin de ma phrase, et laisse un petit blanc. Mais je sais que ça ne serais pas une solution. C'est juste un pansement. Et ne rien ressentir ne ferait que rendre les choses plus difficiles. Voir les yeux suppliants, les voir se plonger dans notre âme au moment de porter le coup fatal et ne rien ressentir, ça serait bien pire. J'préfère rester humain que de vivre tout ça et ne rien sentir. Parce que c'est humain de ressentir des choses. Si on essaie de ne rien sentir, autant se transformer en hollows.

On a tous nos petits moments d'égarements. Mais en tant que gradés, c'est pas permis trop souvent ou trop longtemps. A nous donc de trouver une autre solution pour ne pas trop subir tout ça. Une fois que ça sera passé, on pourra se concentrer sur le futur. J'espère que ça sera plus facile.

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Il était un peu comme elle. Il attendait ... la solution miracle. La solution magique à tous leurs problèmes. Une solution qui éviterait, à tous, de prendre part à un massacre. Néanmoins, il n'y avait peut-être pas de solution. Peut-être espéraient-ils trop. Peut-être qu'ils devaient tous prendre conscience que c'était ça. Et pas autrement. "Mes pensées rejoignent les tiennes. Hélas, je doute qu'une solution soit trouvée à temps." Yoshiko passa une main dans ses cheveux et soupira. "Je crains qu'il ne soit malheureusement trop tard." Elle aurait tant aimé ... Elle aurait tant aimé ne pas massacrer toutes ces âmes. Mais ils n'avaient pas le choix. C'était ça. Ou ... Et bien, elle ne voulait pas savoir ce qui pourrait se passer si jamais ils outrepassaient les ordres. La fin du monde ? Quand même pas. La fin de la Soul Society, par contre ... En tout cas, elle ne voulait pas y penser. Ils n'avaient pas le choix. "Cela ne signifie pas pour autant que j'ai perdu espoir. J'ose espérer que nous puissions trouver une solution à temps. J'ose espérer que nous engouement ne nous jouera pas défaut et que tout ira bien." Mais elle ne pouvait pas en être certaine pour autant. Elle qui se montrait pessimiste ... L'était encore un peu. Elle n'avait pas regagné tout son optimisme mais peut-être que ça irait bien. Peut-être qu'ils iraient bien.

A sa manière, Clotho tenait le coup. Ce n'était pas facile. Ce n'était pas évident. Sans doute avait-il envie de tout lâcher. Mais il restait fort. Pour les siens. Pour ses hommes. Il faisait en sorte qu'ils ne faiblissent pas. Il faisait en sorte que ça aille bien pour les hommes de sa Division. Ce que faisait Yoshiko de manière plus ou moins similaire à dire vrai. Elle restait forte. Pour les siens. Pour ses hommes. Elle ne souhaitait pas qu'ils lâchent prise. Elle ne souhaitait pas qu'ils désespèrent. Elle ne voulait pas qu'ils s'enfoncent dans la déprime ou d'autres petites choses de ce genre. Ce n'était pas évident tous les jours. Car parfois, elle avait envie de lâcher prise. Parfois, elle avait envie de tout envoyer en l'air. Parfois, elle en avait ras le bol. Comme tout le monde à dire vrai. Mais elle tenait le bon bout. Du moins, c'était ce qu'elle pensait. Sans Shu, elle n'était pas totalement certaine qu'elle serait encore là à dire vrai. A dire vrai, non, de cela, elle en était certaine. Elle ne serait plus là sans son vieil ami. Elle aurait ... Et bien, elle aurait faussé compagnie au Gotei 13, comme quelques siècles plus tôt. Tout simplement. "Un coeur de glace ne suffit pas toujours, bien malheureusement." En vint-elle à lui dire dans un léger sourire. "Et cela n'arrange pas tout non plus. Les émotions sont importantes. Il est vrai, néanmoins, qu'il serait intéressant de pouvoir les faire taire mais c'est la solution facile." Et parfois, et bien ... Il fallait passer par des épreuves difficiles. Ce n'était pas amusant, certes, mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron, n'est-il pas ?

Enfin, dans l'immédiat, cette discussion ne donnait rien de bon. Si ce n'était ... un profond sentiment de ne pas pouvoir faire grand chose. Un profond désarroi. Qu'il serait aisé d'avoir une baguette magique et de tout balayer d'un revers de la main. Qu'il serait aisé de chasser tous les problèmes en un claquement de doigt. Seulement, la vie était loin d'être aussi amusante. "Tout à fait d'accord avec toi. Ce n'est plus qu'une question de semaines ... voire de jours avant que tout ceci ne soit qu'un mauvais souvenir." dit-elle dans un hochement de la tête. "Mais cela ne signifie pas pour autant que tous nos ennuis soient terminés." Les Reapers ... De manière détournée, elle faisait allusion à eux. "Peut-être ne sont-ils pas réellement une menace pour le moment. Néanmoins, leur présence peut être source de problèmes." Ce qu'elle n'espérait pas. Mais ils étaient là. A attendre je ne sais quoi. Je ne sais qui. Et ça serait bien mieux si ... Et bien ... s'ils repartaient. Restait à savoir pour combien de temps ils seraient là.

Elle déplore la décision. Comment ne pas le faire ? Peut-être espérons-nous trop, c'est vrai. Mais en quoi est-ce mal ? Je veux dire par là qu'au final, si nous n'avons pas le choix, lorsque l'ordre sera donné, nous agirons. On fera ce qu'on nous demande. Alors est-ce vraiment mal d'espérer une fin heureuse ? Si rien n'est trouvé à temps, alors nous accomplirons notre devoir de shinigami. Notre devoir qui consiste à maintenir la balance des âmes équilibrée. Rien de plus, rien de moins. Nous nous accordons ensuite sur le fait qu'avoir des émotions, ça fait mal. Mais ne pas en avoir, c'est encore pire. Alors de deux mots, on choisit le moindre. Et ce, à chaque fois. Mais ça serait tellement facile pourtant ... Ne plus ressentir cette peine, lorsque presque tout Karakura a été détruite. Ne plus ressentir ce vide en ayant échoué à notre mission. Ne plus ressentir cette honte d'avoir échoué à protéger la ville. Je donnerai cher pour ne plus rien ressentir. Mais c'est hélas un mal nécessaire. Une douleur qui me rappelle que je suis encore en vie, moi. Que je dois me battre pour ceux ne l'étant plus. Afin de perpétrer leur mémoire.

Et la facilité n'a jamais été une chose pratique pour les shinigamis. Je me souviens encore d'un temps pas si lointain où être shinigami ne me donnait pas envie de vomir chaque heure qui passe. Je me souviens d'une époque à portée de bras où il faisait bon vivre à la société des âmes. Mais depuis peu, la tension s'est accrue. Chacun l'a senti. Déjà par l'annonce qui nous ai tombé dessus : le massacre. Ensuite, par l'arrivée des faucheurs. Ces reapers, comme ils se font appeler. Je n'ai pas encore eu le loisir d'en croiser. Vaguement aperçut lors d'une virée de leur part, quelques secondes tout au plus. Je ne peux donc pas me prononcer. Mais leur présence ne cesse de me rappeler nos échecs. Et ça par contre, je n'aime pas.

C'est vrai que je n'ai ni animosité envers eux, ni sympathie. Ils fonctionnent pour aider le monde, comme nous. Mais à l'échelle de l'Humanité et non du seul japon. Je suis sûr qu'un échange nous serait profitable à tous. Mais ancré dans leur superstitions, les shinigamis refuseront, et les reapers également. Alors c'est peine perdu d'essayer de nous unir. Cette petite discussion, même si elle n'était pas prévu, m'a quand même fait du bien. Ca soulage de pouvoir parler à quelqu'un qui comprend la situation et les enjeux. J'aimerais tant disparaître, quitter ce monde ... Mais je ne peux pas. J'ai des responsabilités, alors je reste. Vivement que quelqu'un arrive pour me remplacer ... Et alors que je continue à me perdre dans mes pensées, je remarque que l'heure tourne. Je suis désolé capitaine Miloë, mais je vais devoir vous quitter. J'ai encore des tas de dossiers à remplir, à valider, des budgets à approuver, des réparations à mener ... Ce fut un plaisir de vous rencontrer, en dépit des circonstances. Vous ne souffrez d'aucun égal dans ce monde. Je lui laisse supposer le sens de mes paroles. Si j'osais, je prendrais sa main et déposerai un baiser dessus. C'est une femme sans égal, réellement. Tant au niveau de la personnalité qu'au niveau du combat. Elle inspire le respect, respire la puissance, et sait s'imposer dans un monde d'hommes. Pour tout ça, elle a mon respect.

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Maintenir la balance. Yoshiko poussa un soupir. "Un devoir lourd. Et difficile à porter. Un devoir que beaucoup aimeraient ne pas faire." Peut-être que certains étaient ravis de devoir tuer des âmes. Peut-être que certains s'en foutaient d'éliminer ces pauvres âmes. Mais pas Yoshiko. Et elle était sûre et certaine que d'autres pensaient comme elle. Ils ne pouvaient juste pas le clamer haut et fort. Parce qu'ils devaient suivre les ordres. Tout simplement. Et suivre les ordres, ce n'était pas toujours facile à dire vrai. C'était même compliqué parfois. Sacrément compliqué. Mais ce n'était pas comme s'ils avaient le choix à dire vrai. "Quel dommage de ne pas avoir une solution ... De remède miracle pour tout cela." Seulement, c'était la vie. Et elle était faite ainsi. Des difficultés. Des problèmes. Mais rien d'insurmontable. Ils arriveraient ... à s'en sortir. Ils arriveraient à voir le bon dans tout ce qu'il y avait de mauvais actuellement. Enfin, s'ils restaient optimistes. Ce qui n'était pas vraiment le cas de Yoshiko pour le moment. Elle ne voyait pas le bien dans tout cela. Elle n'arriverait pas à le voir. "Si tout était facile, ça ne serait pas amusant ... Bien qu'il n'y ait pas grand chose d'amusant par rapport à ce qui est en train de se passer." Elle avait beau ne pas vouloir en parler. Ca lui pesait sur la conscience. Elle n'arrêtait pas de se dire qu'il y avait peut-être une autre solution. Elle n'arrêtait pas de se dire qu'ils ne faisaient pas les choses correctement. Qu'il y avait peut-être ... Et bien, peut-être une autre solution. Une autre voie. A quoi bon se triturer l'esprit ? Autant lâcher prise. Et passer à autre chose.

Autre point épineux, hormis le massacre des âmes, c'était les Reapers. Ils ne savaient pas ce qu'ils voulaient. Ils ne savaient pas non plus pourquoi ils étaient là. Pour surveiller les Shinigami ? Pour leur faire la morale ? Pour les aiguiller ? Leur donner des conseils ? Yoshiko ne savait pas réellement sur quel pied danser avec eux. Peut-être qu'ils étaient gentils. Peut-être qu'ils n'avaient rien à craindre. Ou c'était peut-être tout le contraire. Dire que ça l'inquiétait, c'était un euphémisme. Mais oui, c'était tout autant inquiétant que le massacre des âmes. "Hélas, je ne pourrais non plus donner mon opinion sur le sujet." en vint-elle à dire en secouant quelque peu la tête. "Je ne saurais dire réellement ce pourquoi ils sont là. Mais tu as raison." Sans doute devait-il se demander pourquoi elle venait de dire cela. "Leur présence n'est pas des plus appréciables. Je n'ai rien contre eux. Mais ils ne me paraissent pas très amicaux. Après, peut-être n'est-ce qu'une mauvaise impression. Peut-être qu'il faudrait juste qu'on s’assoie et qu'on discute tous ensemble. Mais certains diraient, sans doute, que j'idéalise un peu trop." dit-elle dans un sourire. Miss bisounours, comme certains aimaient à l'appeler. Mais le monde n'était pas tout beau, tout blanc ou tout noir. Il pouvait y avoir quelques difficultés. Des choses pas faciles. Oui, elle était persuadée que s'ils s'attablaient et qu'ils discutaient, ça serait sans doute une bonne chose. Mais ça n'était pas arrivé. Et ça n'arriverait peut-être jamais. Peut-être n'auraient-ils pas l'occasion de tous converser. Et pourtant, c'était peut-être ce qui permettrait d'éviter une catastrophe.

Mais passons. Leur discussion touchait à la fin. Mais ils auraient l'occasion de discuter à nouveau. De cela, elle en était certaine. Cela n'était pas la fin de toute chose. Ils se reverraient. "Tu n'as pas à t'excuser. Je comprends tout à fait les obligations qui nous incombent." Elle essayait de se tenir à jour. De remplir la paperasse le plus rapidement possible. De faire son travail correctement. Parfois, ça traînait un peu. Beaucoup même. Mais c'était ainsi. Elle eut un sourire tandis qu'il lui disait qu'elle ne souffrait d'aucun égal. En galant homme, il n'hésita pas à lui prendre sa main et de lui offrir un baise-main. Charmante attention de sa part. "Je te remercie beaucoup. Ce fut un réel plaisir de converser avec toi. Et j'espère que nous aurons l'occasion de le refaire rapidement." Yoshiko s'inclina légèrement en direction de Clotho. Une page se tournait. Enfin, un morceau de page puisqu'il leur restait encore de nombreuses choses à voir. A faire. Elle espérait juste ... que ce qui leur tombait sur le coin de la figure n'allait pas être ... comment dire ... Trop difficile. Et pas insurmontable.

Tu n'as pas à être désolé ^^ Parfois, les RPs les plus courts sont les meilleurs ^^ En tout cas, c'était sympa

Je crois que je vais demander ma mutation à la huitième. La capitaine Miloë et moi même avons des points de vue qui se rapprochent énormément. On est les bisounours du Gotei 13. On espère toujours qu'un miracle va se produire, et ce, jusqu'au moment fatidique. On ne perd jamais espoir, même quand la situation est catastrophique. On y croit avec tout notre cœur, de toute notre âme, sans aucune restriction aucune. Et on serait près à défendre la veuve et l'orphelin contre le monde entier. On serait près à fuir pour ne pas avoir à massacrer nos semblables, des innocents dont le seul crime est d'être ici, maintenant. Hélas, on ne peut pas. Des personnes comptent sur nous. Oui, franchement, on se ressemble. Et c'est bien pour ça que j'admire la capitaine. J'ai plus de points commun avec elle qu'avec les gens que j'appelais "famille" auparavant. Même au sujet des reapers on est d'accord. Et quand elle mentionne ses volontés, je rigole. C'est pas grand chose. mais c'est un rire simple et honnête. Si seulement elle était un homme ... Si seulement.

Vous êtes parfaite, capitaine Miloë. Je la regarde avec des yeux doux. Loin d'être des yeux de dragueurs, ce sont ceux qu'une personne qui vient de trouver quelqu'un qui lui correspond. J'ai trouvé la personne avec qui j'accroche le plus jusqu'à présent. C'est une capitaine. Celle de la huitième division. Et oui, c'est une femme. Je veux dire par là qu'on a jamais bavardé ensemble comme on le fait aujourd'hui. Mais j'vous ai toujours admiré. Parler avec vous ... c'est comme si je discutais avec moi même. Ca fait du bien de trouver quelqu'un comme soi. C'est ... appréciable dans un tel monde en perpétuel changement, tout le temps en train de se mouvoir et d'évoluer. Alors au diable les papiers. Si vous le permettez, j'aimerais continuer encore un peu cette reposant conversation.

Je poursuis sur le fil de ma lancée. Les papiers, j'ai le temps de les faire plus tard, alors au diable. Je préfère passer quelques instants de plus avec elle et subir une semaine de torture secrétariale. Parce que franchement, pour moi, ça en vaut le coup. Donc si je dois me mettre en retard, tant pis, j'le ferait sans hésitation. Ce ne sont que des papiers, après tout. Et puis j'ai la capitaine pour ça à présent. Sans compter le troisième siège. En parlant de changement, je crois savoir qu'il n'y en a toujours pas eut dans votre division. Les places de vice capitaine et des sièges semblent être toujours libres, n'est-il pas ? Pas difficile de deviner où je veux en venir. Elle me voit arriver à des années lumières. Vous êtes l'une des très rares divisions à ne pas avoir de spécialisation. Est-ce volontaire de votre part, capitaine ?

Je l'idéalise un peu. Surement même. Mais c'est la seule femme au monde qui réussit à me chambouler à ce point. J'ai été sérieux, honnête et sincère avec la treizième pendant plus de deux années. Pourtant, d'un mot d'Aokiji et je les quitte sas regarder en arrière. C'est vraiment pas souvent qu'on trouve quelqu'un avec la même façon de penser, les mêmes aspirations, les mêmes rêves de paix. Beaucoup ici trouvent que la guerre c'est amusant. Moi, si je pouvais m'en passer, ça ne me gênerait pas le moins du monde.

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Yoshiko le regarda d'une drôle de manière. Elle ? Parfaite ? Elle était loin de l'être. Non. Elle avait tout plein de défauts selon elle. Elle ne pensait pas être la meilleure. On lui reprochait souvent son inaction. Le fait qu'elle ne prenait pas part à telle ou telle chose. Elle restait loin des ennuis, si on pouvait dire cela ainsi, même si cela ne l'empêchait pas vraiment de se retrouver, parfois, avec des ennuis jusqu'au coup. Elle les évitait néanmoins. Autant qu'elle le pouvait. "C'est bien gentil mais je doute d'être parfaite tu sais." Yoshiko en était même sûre et certaine. "Personne ne l'est, d'ailleurs. On a tous quelques petits défauts." Certains défauts bien plus visibles que d'autres mais bon. C'était bien gentil de sa part. Mais cela ne voulait pas dire pour autant que la jolie brune allait prendre la grosse tête ou quoi que ce soit dans le genre. Elle savait rester humble quand il le fallait. Et c'était ce qu'elle allait faire. Garder la tête sur les épaules et ne pas penser que Clotho la trouvait parfaite. Parce que tel n'était pas le cas à dire vrai.

En parlant de Clotho, il jugea bon de préciser sa pensée. De lui dire qu'il n'avait jamais bavardé avec elle et qu'il appréciait ce fait à dire vrai. Parler avec elle, c'était comme un rêve, en quelque sorte. Comme s'il venait d'accomplir quelque chose. Il l'intriguait. Clotho attisait quelque peu sa curiosité. Beaucoup même. Elle ne le connaissait pas. Du moins, elle ne connaissait que quelques brides à son sujet. Et c'était loin d'être suffisant. Il y avait des personnes avec qui il était utile de se lier d'amitié. Et peut-être que Clotho était une de ces personnes. Sans doute qu'elle avait envie d'en apprendre un peu plus sur lui. A première vue, il était plutôt sympathique. Ils avaient l'air, également, d'être sur la même longueur d'ondes. Partagés plus ou moins la même vision des choses. Ce qui ne signifiait pas pour autant qu'ils auraient le même avis sur tous les sujets de discussion et qu'ils n'auraient pas quelques moments de discorde. Ca arrivait à tout le monde. De s'engueuler pour un oui ou bien pour un non. "Pourquoi donc ... Pourquoi suis-je l'objet de ton admiration ?" Une question comme une autre. Yoshiko ne savait pas réellement si elle voulait connaître la raison du pourquoi de cette admiration. Mais en même temps, elle était curieuse de savoir. De savoir ce qu'elle avait pu faire, ou ne pas faire. Ce n'était, certes, pas très important, mais elle avait envie d'en savoir un peu plus. Restait à savoir si Clotho allait s'engager sur cette voie ou si, au contraire, il ferait tout pour esquiver les questions.

Ils allaient pouvoir poursuivre leur petite discussion. Car Clotho ne semblait pas vraiment avoir envie de la laisser filer. Pas tout de suite du moins. Il souhaitait converser encore un peu. Pourquoi pas ? Oh, elle avait des papiers à faire. Elle en avait toujours. Mais ça pouvait attendre quelques heures de plus. Ca n'était pas bien grave. Il avait envie d'en savoir un peu plus sur sa Division. Sur le fait que des postes de haut gradés n'étaient pas occupés dans sa Division. Et il voulait savoir également pourquoi elle n'avait pas choisi de spécialisation. Un long sujet de discussion. Une discussion qu'elle avait eu, également, avec Shin. C'était mieux comme ça. Pas de spécialisation. Peut-être finirait-elle par donner une direction précise à sa Division un de ses quatre, mais elle allait devoir encore y réfléchir. "Effectivement. J'ai l'impression que les hauts gradés me fuient. Enfin, ce n'est peut-être qu'une impression. Peut-être ont-ils peur de s'ennuyer à mes côtés." Elle eut un hochement des épaules. Peut-être que c'était juste un poil de parano et que ... Et bien ... Que ça devait être ainsi. Et pas autrement. "A croire que ma Division n'attire pas vraiment les foules. C'est peut-être, justement, en rapport avec le fait que nous n'ayons pas de spécialisation." Elle hocha quelque peu la tête sur la droite, puis sur la gauche. "Je ne saurais dire. Je dois être ennuyeuse." ajouta-t-elle en haussant les épaules et en souriant. C'était peut-être pas ça. Peut-être que ... Oh, elle n'en savait trop rien. Et elle s'en foutait à dire vrai. Tant qu'elle pouvait assumer la paperasse et avoir du temps pour elle et ses hommes, c'était tout ce qui importait.

lol mdr. Tant mieux alors ^^

Seuls les êtres parfaits déclarent que personne n'est parfait. Et seuls les imparfaits disent être parfaits. Mais qu'est-ce que la perfection ? La projection d'une idée ? Le but que chacun poursuit ? La réalisation d'un rêve cher à nôtre cœur ? Ou simplement la reconnaissance de quelqu'un que l'on admire ? La perfection est une chose, son idée en est une autre. Si l'une ne peut être atteinte qu'en songe, l'autre est réalisable. Pour moi, la perfection ne s'exprime pas au travers d'une chose. C'est un assemblage, une multitude de choses qui fait que l'on est parfait ou pas. Mais puisque la perfection diffère pour chacun de nous, il est impossible de nous accorder sur sa définition. Je n'arrive pas à mettre de mots dessus. Mais c'est simplement le mot qui me vient à l'esprit lorsque je pense au capitaine Miloë. C'est, selon moi, le mot qui la caractérise le plus. Bien avant belle, drôle, intelligente, douée pour le combat et redoutable. Le défaut de la capitaine est d'être modeste. Le mien est plus subtile. Je n'aime pas tuer, qui que ce soit. Vient le temps où elle me demande pourquoi je l'admire. Tant de réponses possibles à cette question. En fait, autant de réponse possible que d'êtres vivants dans l'Univers, dans tous les mondes existants. Je pourrais me dérober à cette question. J'en ai le droit. Mais je ne le ferai pas.

Pourquoi admire-t-on les Kenpachi ? Pour leur forme au combat. Pourquoi admire-t-on la capitaine commandante ? Parce qu'elle a su prendre une décision extrêmement difficile et qui est pourtant la chose à faire. Pourquoi admirer une fleur, seule survivante dans un champ de bataille ? Pour sa beauté ? Parce qu'elle est la seule chose qui ai survécu ? Parce qu'elle représente et porte la vie ? Expliquer les raisons qui nous font admirer un être telle que vous, c'est comme essayer d'expliquer ce qu'est la vie. On peut essayer pendant des milliards d'années, on peut donner une définition qui s'en approche, mais elle ne sera jamais celle de la vie elle même.

Je prends une petite pause en sentant le souffle du vent parcourir ma peau. C'est dans des instants comme ceux-ci que je me sens vivants. Une simple joie de la vie, si simple, si banale que beaucoup n'y prêtent même plus attention. Mais c'est pourtant les choses les plus simples qu'il faut apprendre à regarder.

Vous êtes une femme belle, intelligente, drôle, rusée, habile, combattive. Une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds par des hommes ayant le même titre qu'elle. Une femme qui sait ce qu'elle désire, et qui sait faire ce qui doit être fait même lorsque cela ne semble ni bon, ni juste. Une femme de principes et de réflexion plus qu'une femme d'action assoiffée de combats. Un capitaine du Gotei Treize qui refuse de faire couler plus de larmes que nécessaire. Un être qui est blessé chaque fois qu'elle perd quelqu'un, même si elle ne le connait pas. Un être qui s'inquiète pour les personnes sous ses ordres. Voilà ce que vous êtes, à mes yeux, capitaine. Et si chacun n'est pas en mesure de voir cela, c'est parce que tous ne sont pas comme moi. Il se trouve que nous partageons une vision des choses sensiblement identique, que notre politique semblable. Vous parler, c'est comme me parler à moi même, par instant. Reposant, calmant, ça permet d'éclaircir les choses si sombres en cette période.

Une confession honnête à cœur ouvert. Voilà ce que je viens de livrer à la capitaine. Le seul point négatif que je trouve à son sujet, c'est qu'elle soit une femme. Si elle avait été un homme, je suis sûr que j'aurais tenté quelque chose. Ou pas. J'aurais peut-être eu trop peur de bouleverser nos rapports. Auquel cas je n'aurais rien fait. Ouais, possible ... Lorsqu'elle répond à mes précédentes questions au sujet de sa division, j'écoute. Elle se pense ennuyeuse.

Ne pas avoir de spécialisation permet d'accepter chacun, sans aucune forme de discrimination au sein de la division. Ce qui la rend multitâches, apte à réagir rapidement dans la majorité des cas. Si l'on prend un exemple basique, si la onzième division explose entièrement sans prévenir, aucun de ses hommes ne pourrait faire quoique ce soit. Ils ne sont spécialisés que dans le combat au corps à corps. Les survivants ne pourraient donc pas soigner les blessés, sauver ceux qui peuvent l'être ... Alors que dans vôtre division, les choses seraient différentes. Les experts de la détection pourraient repérer et prévenir, les utilisateurs de kido protègeraient, les soigneurs soigneraient d'avance. Dans votre division, ce qui semble être une faiblesse à l'extérieure se trouve être une force, pour peu qu'on sache jouer avec. Je pense au capitaine Ukitake. Je compare l'ancien avec le nouveau. J'accrochais bien avec celui aux cheveux blancs. Mais pas tellement avec la nouvelle. C'est pourquoi je vais tenter un mouvement audacieux.

Avec votre accord, madame, accepteriez-vous mon transfert au sein de la huitième division ? Mais pas en tant que lieutenant. Je souhaiterais n'être qu'un homme parmi d'autre. J'ai encore trop à apprendre en gestion des hommes. Si vous êtes d'accord, j'en parlerais au capitaine Ukitake dès mon retour. Je ne pouvais pas demander cela avant. Pas avant que ma division ai retrouvé quelqu'un de digne pour les commander. Pas avant qu'il n'y ai quelqu'un pour me remplacer. Et surtout, pas avant d'avoir parlé au capitaine Miloë en personne. Voilà les raisons qui m'ont fait taire cette demande pendant trop d'années. Aujourd'hui, je peux enfin le demander.

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Pas parfaite. Yoshiko avait tout un tas de défauts à dire vrai. Ou du moins, le pensait-elle. Mais ce n'était pas ce que semblait croire. Se pouvait-il qu'il la voyait d'une manière un peu spéciale ? Elle n'aurait su le dire. Mais son long monologue sur le comment du pourquoi il la trouvait parfaite, c'était un peu ... Non, elle n'irait pas jusqu'à dire que c'était étrange. Mais disons qu'elle pouvait assimiler tout cela à une réelle admiration. Elle n'irait pas jusqu'à dire un culte. Mais elle pouvait trouver cela quelque peu malsain à dire vrai. Ou peut-être se faisait-elle quelques idées. Elle n'aurait su dire réellement. En tout cas, tout ce dont elle retenait de cela, c'était les éloges de Clotho à son égard. Peut-être l'idéalisait-il un peu trop. Peut-être la voyait-il d'une certaine manière mais qu'elle était autre chose. Non. C'était impossible. Elle était douce. Elle était calme. Elle était indépendante. Elle était diplomate. Elle était tout ce qu'il avait pu lui dire. Ils étaient peu nombreux à la voir ainsi. Tojo avait été le premier à voir en elle de la sorte. Elle avait pensé qu'il serait le dernier également. Mais non. Shu voyait en elle également plus ou moins les mêmes choses. A croire qu'un brin de différence avec les autres Capitaines, c'était notable pour sa part et que cela n'en faisait pas une mauvaise Capitaine. Yoshiko ne répondit rien à tout cela. Elle s'était contentée d'un sourire. Qu'aurait-elle pu dire ? Qu'il se trompait ? Qu'elle appréciait tout ce qu'il venait de dire ? Elle savait se montrer modeste. Tout ce qu'il avait pu dire ne tomberait pas dans l'oreille d'une sourde. Mais Yoshiko n'en ferait pas étalage pour autant. Oh que non. "J'apprécie ton honnêteté. Et le fait que tu aies parlé à coeur ouvert, sans aucun détour." dit-elle dans un hochement de la tête.

Pas de haut gradé dans sa division. Forcément, selon elle, ça provenait d'elle. De sa propre personne. Ou peut-être du fait que sa Division n'avait aucune spécialisation. Cela pouvait déplaire à certains qui aimaient ou bien voulaient se spécialiser. Chose qu'elle n'avait pas spécialement envie de faire. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu'elle n'en voyait pas l'utilité. Ce n'était guère la première fois qu'elle en parlait avec les autres. Et ce n'était donc pas la première fois qu'elle en venait à cette conclusion. Une Division sans spécialité, ce n'était pas si déconnant que tout cela. Parce qu'ils pouvaient toucher à tout. Justement. Parce qu'ils étaient multitâches. Multicompétents. Et Clotho était de son avis. D'ailleurs, il n'hésita pas à poursuivre le sujet sur la non spécialisation de la division de Yoshiko. Elle devait garder cela en tête. Que c'était loin d'être une mauvaise idée. Bien au contraire. Cela pouvait servir à tout le monde. "Ils sont peu nombreux à penser de cette façon." dit-elle dans un hochement de la tête. Mais au moins, ça prouvait que c'était loin d'être déconnant et que c'était une idée non négligeable. Et dire qu'au départ ce n'était pas de son fait ... Les premiers temps à la tête de sa Division, Yoshiko avait cherché. Elle avait longuement cherché ce qu'elle pourrait faire pour les siens. Vers quoi ils pourraient se spécialiser. Elle s'était creusée la tête durant des heures et des heures. Et puis, elle avait fini, plus ou moins, par laisser tomber. Non pas qu'elle n'avait pas voulu se pencher sur la question. Mais elle n'avait pas eu l'occasion d'y songer plus longuement. "Je me souviens qu'on me pressait quelque peu, lorsque je suis arrivée à la tête de ma Division, pour que je me spécialise. Moi et les miens." La brune eut un sourire. "Ils m'ont tanné pendant pas mal de temps. C'est pas plus mal de ne pas avoir cédé. Même si je pense que cela ne plait pas à certains." La fuir ... Ouais. Elle avait l'impression que sa Division écartait les gens. Mais peut-être n'était-ce qu'une mauvaise impression. Peut-être qu'elle se faisait des idées. "M'enfin, ça fait un tri sélectif." En quelque sorte. Et cela lui évitait d'avoir des gens indésirables dans sa division. Des gens qui ne lui apporteraient rien de bon. En quelque sorte, s'entourer uniquement des gens qu'elle pourrait apprécier et qui pourraient l'apprécier. Ni plus. Ni moins. "Tant que la Division fonctionne bien, c'est tout ce que je demande." Ni plus. Ni moins. Une Division fonctionnelle. Une Division unie. Des gens qui faisaient leur travail. Qui se la ramenaient, de temps à autre, afin de faire savoir qu'il y avait des trucs qui pouvaient clocher. C'était tout ce qu'elle demandait. Et c'était suffisant.

Clotho en vint à lui faire une demande des plus surprenants. Il souhaitait quitter sa Division. Et venir dans celle de Yoshiko. Ne pas être lieutenant. Peut-être avait-il envie de quelque chose de plus calme. De plus posé que ce qu'il avait actuellement. Ses pensées étaient semblables à celles de Yoshiko. Et il était vrai qu'il s'adapterait, sans doute, admirablement bien dans cette Division qu'il semblait bien comprendre alors qu'il n'avait jamais mis les pieds dans celle-ci. "Et bien ... Si je m'attendais à cela ..." Elle était un peu surprise par cette demande. Disons qu'elle ne s'attendait réellement pas à cela. Du tout même. Généralement, lorsqu'on lui parlait de transfert, elle était à son bureau. Et ils en parlaient tranquillement. Là, ce n'était pas le cas. Mais ce n'était pas comme si cela avait moins d'importance ou que cela n'était pas sérieux. Bien au contraire. Clotho était sérieux. "Et bien, je serais bien stupide de refuser ton transfert. Néanmoins, ce n'est pas à moi de décider. Mais à toi. Et à ton Capitaine actuel. Si cela est ton souhait, ton choix. Bien. Ce serait un plaisir de t'accueillir parmi les miens." Mais encore fallait-il que son Capitaine actuel le veuille également. Parce que si son collègue refusait, Yoshiko ne pourrait rien faire. "Et si tout est bon pour toi et ton Capitaine actuel, il ne te restera plus qu'à formuler une demande en bonne et due forme." Un papier de transfert quoi. Et elle se ferait un plaisir de le signer.

Elle sourit. Non. Elle ME sourit. Elle ne dit pas grand chose. Pas la peine. pas sa façon d'être. Mais ça en dit assez. Elle me remercie poliment. Je ne fais que dire la vérité telle que je la perçois, avec un regard naïf en enfantin. Les choses que j'ai dites n'ont pas pour but de vous faire plaisir, ceci n'est qu'un effet secondaire. Le but était de vous montrer que même si peu de personnes vous admire, il y en a quand même, capitaine Miloë. Quand elle fait sa remarque sur le fait que peu de gens pensent de la même façon que nous, je souris. C'est vrai. Et c'est malheureux. Si tout le monde pensait en dehors de la boite dans laquelle on nous force à rester, les choses seraient bien différentes. La situation avec les reapers aurait été totalement différente. La situation avec les Quincy aurait été totalement différente. Mais bon, c'est le passé, alors cessons de le ressassez. Elle espère que sa division fonctionne bien. Et c'est tout ce que l'on vous demande. En effet, tant qu'une division fait ce pour quoi elle existe, personne ne s'en plaint et elle continue d'exister sous ma tutelle de son capitaine. Mais dès qu'elle cesse de faire son travail, qu'elle dévie, qu'elle cause plus de dégâts qu'elle n'en répare, là c'est par contre une toute autre histoire.

Le fait qu'elle n'ai pas céder lorsque ses supérieurs lui mettaient la pression signifie beaucoup. Elle ne craque pas. Tel le roseau, elle plie mais ne brise pas sa volonté. Une femme de principes. Une femme de loi. Une femme mortelle, envoutante. Une femme qui écoute ce que j'ai à dire. Ma demande, comme je m'en doutais, la surprend. Mais elle semble l'accueillir agréablement bien. Elle me dit que si la capitaine de la treizième accepte, je pourrais être transféré dans la huitième. Juste après qu'elle ai prononcé ces mots, une pointe de culpabilité apparaît dans mon esprit. Krow. La onzième. Shinjiro. Depuis tout petit, je rêvais d'entrer à la division des combats rapprochés. Je rêvais un jour de franchir les portes avec le manteau blanc bien particulier qui indique à chacun l'un des plus puissants combattants du monde. J'ai finalement atterris à la treizième, à ma demande. Parce que je voulais avoir un poste, et que ceux dans la onzième était pris. Je l'ai fais juste parce que j'étais stupide et jeune. Puis j'suis passé vice capitaine. Et là, mon monde s'est ouvert. J'ai affronté Shinjiro par deux fois, j'ai affronté Krow. Shinjiro m'a dit des choses. Il m'a fait des choses. Je n'aime pas trop les combats. Furidamu, mon zanpakuto, lui par contre, en raffole. C'est mon rêve depuis tout petit d'entrer dans la division des combattants. Mais aujourd'hui, j'ai un autre rêve. Celui non pas de changer le monde, mais de le rendre meilleur. La capitaine Miloë peut m'y aider. On a la même vision des choses. C'est comme si nous partagions un cerveau pour deux, une âme pour deux, un esprit pour deux. Déroutant, excitant, intriguant. Je n'ai aucune idée si je vais me plaire dans sa division. Aucune chance de le savoir avant d'essayer, en tout cas. La question n'est pas de savoir si j'aurais le courage de quitter la treizième, de laisser tomber mes amis là bas, mais de savoir si j'aurais le cran de tenter l'expérience, de vivre l'aventure. Et la réponse est oui. Quant à savoir quelle division rejoindre, je suis sûr que le Kenpachi actuel me laisserai entrer dans sa division. Mais pour savoir si j'ai le niveau ou pas ... c'est une autre question. Mais c'est fait. Ma décision est prise. Deux parties sur trois sont d'accord, mais seule la dernière compte.

Il ne reste donc qu'à faire la demande au capitaine Ukitake. L'appréhension dans mes mots trahit mon insécurité. J'aime quand les choses sont stables. C'est mon crédo. Je n'aime pas trop quand ça change. Alors là, je vais tout changer. Division, amis, capitaine, et même ma vie. Normal que je sois un peu nerveux, n'est-ce pas ? J'ai envie de vous demander des conseils sur la façon de procéder. Mais je dois le faire par moi même. Même si elle refuse, j'aimerais vous remercier, capitaine. Pour tout. Même les petites choses dont vous n'avez pas forcément conscience.

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Souriante. Comme toujours. Elle ne laissait que rarement sa mauvaise humeur prendre le dessus. Elle se voulait calme. Gentille. Et souriante. Dans la mesure du possible. Après, elle était comme tout le monde. Il pouvait arriver qu'elle ait ses nerfs, de temps à autre. Et là, quand bien même elle avait été surprise, elle appréciait. Oui. Yoshiko appréciait toutes les jolies choses qu'il avait pu lui dire. Mais cela ne signifiait pas pour autant qu'elle allait ... comment dire ... prendre la grosse tête. Non. Elle savait rester humble. En toute circonstance. Ne pas avoir les chevilles qui enflent, c'était quelque chose d'important pour elle. Elle préférait garder les pieds sur terre plutôt que se border d'illusions. Mais passons. Là n'était pas le sujet. "Oh, je ne doute pas qu'il existe des personnes qui m'admirent. Des admirateurs secrets, ce n'est pas plus mal." Elle n'irait pas jusqu'à dire que ce qui ne se savait pas, c'était mieux. Mais dans un certain sens, oui, c'était mieux. En tout cas, elle appréciait. Elle appréciait sa franchise. "En tout cas, merci pour tout cela." ajouta-t-elle dans un hochement de la tête.

Le sujet de discussion tourna, par la suite, autour de Clotho. Sur le fait qu'il souhaitait rejoindre sa Division. Une étrange demande. Car ils étaient peu nombreux à vouloir rejoindre sa Division. Mais ceux qui le faisaient étaient accueillis à bras ouverts. Dire qu'elle pouvait les considérer comme étant de sa famille serait un peu fort. Mais oui, elle aimait à penser qu'elle était une sorte de matriarche assez sympathique, pas très méchante, du moins, quand on ne la cherchait pas, et qu'elle était là pour les surveiller. Les materner peut-être un peu, mais pas trop non plus. Elle voulait qu'ils gardent un certain sentiment de liberté. Mais qu'ils sachent également qu'ils n'étaient pas seuls si jamais ils avaient besoin d'un coup de main. Yoshiko avait, certes, traversé des périodes quelque peu difficiles. Mais cela ne signifiait pas pour autant qu'elle ne serait pas là pour ses hommes. Ou bien ceux qui en avaient besoin. Et si Clotho désirait les rejoindre, alors, elle ne refuserait pas. Bien au contraire. Elle en serait même ravie.

Yoshiko eut un hochement de la tête tandis qu'il poursuivait et qu'il ajoutait qu'il allait devoir en parler avec son Capitaine. "Effectivement. Lui parler avec ton coeur. Et lui dire pourquoi tu souhaites ce transfert. Je doute que ton Capitaine ait des raisons de s'opposer à ton désir." dit-elle dans un nouveau hochement de la tête. "Enfin, pour ma part, certains des hommes sous mes ordres ont demandé leur transfert. Même si cela ne fait pas toujours plaisir parce qu'on se remet quelque peu en question, on choisit toujours la bonne décision." Ce qu'elle voulait dire par là ? "Je doute qu'elle refuse. Il ne faut pas partir perdant. Et y croire. Et si tu y crois assez, tu auras ce que tu veux." Son transfert. Mais bon, comme dit, il fallait faire les choses correctement. Dans l'ordre. Ca irait bien. Elle l'espérait en tout cas. Il la remercia. Encore. Elle eut un sourire. "Tu pourras me remercier une fois que tu auras atteint ton but." Car si jamais le capitaine Ukitake refusait, sans doute ... Et bien, sans doute qu'elle irait s'en mêler. Elle ne foutrait pas le bordel mais bon. Elle lui ferait comprendre que c'était la meilleure des décisions. "Ce n'est pas que cette conversation m'ennuie. Mais j'ai encore pas mal de choses à faire. Et toi également d'ailleurs." Il devait mettre les choses en ordre. Parler à son Capitaine. Préparer ses affaires. Car ça pourrait se faire très vite.

Lui parler avec mon cœur ? Alors qu'elle n'écoute pas le sien, au point qu'on puisse se demander s'il bat encore dans son corps ? Pas sûr que ce soit la meilleure méthode. Mais bon, j'vais pas lui mentir non plus, hein ? J'trouverais les mots que je dois employer le moment venu, ça ne sert à rien que je me perturbe le crâne pour ça. J'lui dirais que c'est pas elle, mais moi. Non, trop cliché. J'ai besoin de distance ? Trop brut. Oh et puis merde. J'lui dirais simplement que je m'accorde mieux avec la capitaine Miloë et puis basta. Qu'elles se battent après ou pas, je m'en fou. La capitaine de la huitième division me ramène à la réalité. Elle me rappelle qu'on a encore pas mal de travail sur le feu. Et qu'il serait peut-être temps de le faire bouillir au lieu du petit feu.

"Encore une fois, merci. Pour la discussion, et pour le reste, capitaine Miloë. J'espère qu'on se reverra bientôt, dans d'autres circonstances."

J'hésite pour la suite. J'ai envie de lui prendre la main délicatement et de poser un baiser dessus. Mais je me retiens. Ca ne se fait pas. Pas dans ce monde en tout cas. Si les choses se passent comme je le souhaite, notre prochaine rencontre sera au sein de la huitième division qui m'accueillera. Sinon, bah tant pis. Je salue ma future capitaine, avec un peu de chance, en inclinant mon buste vers l'avant. Puis je fais demi tour. Je ne prends pas la direction du Seiretei pour l'instant. Je sens que j'ai encore des affaires à régler ici. Alors je me dirige vers l'ancienne maison de mes "parents". Il ne reste toujours que des cendres des bouts de bois qui formaient autrefois les murs de la maison dans laquelle j'ai vécu pendant près de dix ans. Penser que certaines des personnes que j'ai connue vont mourir me fait mal. Alors je me concentre sur le fait qu'ils ne vont pas simplement mourir, mais être réincarné en nouvelles âmes. Il vont gagner une nouvelle vie en fait. Et c'est cette pensée qui me fait tenir. Après être resté là assez longtemps pour adoucir les maux en moi, je décide de partir. Direction la treizième. Direction la maison. Pas de shunpo, pas de pas éclair, pas de course, juste une allure humaine ordinaire. Je veux profiter des derniers instants de calme avant que la colère ne gronde et que le chaos et la mort s'installent dans ces lieux jadis chéris.

Each day passes bring us closer to the end

Parler ... Maintenant, l'affaire était entre les mains de Clotho. C'était à lui de voir ce qu'il voulait. A lui de faire des efforts. A lui de convaincre sa Capitaine. Oh, s'il avait besoin de soutient ou que Yoshiko s'en mêle, sans doute le ferait-elle. Sans doute chercherait-elle à l'aider. Néanmoins, ce n'était pas à elle de faire le boulot. Mais bien à lui. Et son petit doigt lui faisait se dire qu'il le ferait. Ca prendrait peut-être du temps. Peut-être qu'il ne débarquerait pas dans les semaines ou les mois qui allaient venir. Peut-être que ça prendrait un peu de temps. Mais qu'importe. Yoshiko était du genre patiente. Elle n'était pas pressée. Elle l'attendrait le temps qu'il faudrait. Et s'il arrivait à venir, à rejoindre la Huitième Division, tant mieux. Dans le cas contraire, elle pouvait être déçue mais lui le serait sans doute bien plus qu'elle. Dans la vie, on n'a malheureusement pas toujours ce qu'on veut. Parfois, on espère très fortement qu'on arrivera, justement, à obtenir ce qu'on désire. Mais c'est loin d'être toujours évident. "Nul doute que nous nous reverrons assez rapidement." Parce que bientôt, ils devraient travailler main dans la main et exterminer beaucoup d'âmes. Une horreur quand Yoshiko y pensait. Et elle ne voulait pas y penser. Elle préférait chasser cette idée loin. Très loin de son esprit. "Sur ce, une fois que tu seras fixé sur ta Division, n'hésite pas à passer me voir." Ils auraient l'occasion, de cette manière, de discuter un peu. Encore. Et de préparer sa venue au sein de la Huitième. Ou du moins, si tel était toujours son souhait.

Sur ce, dans un hochement de la tête, la Capitaine de la Huitième Division avait fini par s'éloigner et s'en aller. Elle ne savait même plus pourquoi elle était dans les parages finalement. Elle pencha la tête sur le côté. "Ah oui ... Ca y est ..." Ce stupide crétin qui avait décidé de faire toutes les tavernes, toutes les auberges qui pouvaient vendre de l'alcool et se saouler jusqu'à ne plus pouvoir bouger ses fesses. Elle allait le rejoindre à la Division. Histoire de lui botter les fesses et de lui faire comprendre que ce n'était pas une bonne chose et qu'il devait se concentrer sur ce qu'il avait à faire. Pour sûr. La voilà donc filant vers ses quartiers. L'air de rien. Demain serait un autre jour.

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Each day passes bring us closer to the end [Terminé]

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