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 Daestra Chibiko, la Principessa.

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Daestra Chibiko
Daestra Chibiko, la Principessa. Arr-ind
Daestra Chibiko
Rang : Requin solitaire

Messages : 395
MessageSujet: Daestra Chibiko, la Principessa.   Daestra Chibiko, la Principessa. Icon_minitimeMar 13 Nov - 16:51

Daestra Chibiko

    Âge : A peine plus que la majorité, bien qu'on ne puisse que se fier à l'apparence physique.
    Race : Arrancar.
    Rang demandé : Vasto Lorde, Tercera Espada.

    Description de votre personnage :

    Coté psychisme, un seul terme suffit à résumer l'individu :Introvertisme maladif. Torturée par la crainte d'autrui et le rejet de tout rapport direct depuis sa mutation elle se limite généralement aux politesses d'usage, et prête une oreille attentive aux discours d'autrui sans manifester le moindre intérêt oculaire. Misanthrope sur les bords elle possède très peu de fréquentations en dehors de celles qu'on lui impose. Ses seules interventions se tournent vers Borick, qui depuis leur rencontre suscite un grand intérêt chez cette créature froide et malsaine. Non pas que l'amnésie soit une hypothétique conséquence de son étroitesse, puisque c'est l'évidence même. C'est souvent l'oeil emplit d'amertume que la pauvre orpheline vagabonde en compagnie de sa seule morosité. La perversion de sa solitude est telle qu'on entend parfois d'étranges histoires sur sa vie, et sur ses ballades. Une folie meurtrière rythme peu à peu son quotidien, qui s'enfonce alors dans un déni de soi. L'arbre de sa psychologie ne possède pas une quantité formidable de branches sur lesquelles on pourrait établir un avis. Personne n'a jamais vécu suffisamment longtemps pour la dépeindre avec justesse, quant à parler de sa jeunesse elle n'a plus vraiment de lien avec son existence présente. Il n'y a donc qu'une seule chose véritable chose à savoir la concernant : protégez vous.

    D'autant que son physique ne laisse à désirer, ce qui accroît davantage les risques. Nombre de superlatifs ne demanderaient qu'à naître pour louanger les charmes de cette chimère royale. Emblème immaculé au sein de sa propre caste, elle arbore sans complexes un ensemble d'atouts charnels gracieusement enrobés dans un chrysalide de soieries. De longues et fines jambes portent sans mal sa petite taille et son poids plume. Elle est pourtant loin du modèle squelettique, jouissant même d'une armature parfaitement adaptée à sa aura de débauche. Des hanches pleines mais pas assez de réserves lactées pour sa progéniture, ce qui s'avère être un avantage lorsqu'on compte essentiellement sur la rapidité et la discrétion. Cela ne l'empêche toutefois pas d'en jouer, parfois trop. De son regard notamment, couplé de précieux métaux ne s'illuminant que lors des tourments nocturnes, là où sa crinière d'ébène se déploie au gré de gémissements naturels. Comme dernier signe de rattachement à son ancienne lignée, elle porte sa silhouette blafarde offerte à la pitié du monde cette noble robe à la teinte sombre qui fut jadis portée lors de funérailles bien précises. Lorsque sa fine bouche ne s'attarde pas à ronger les chaires de ses victimes, c'est pour s'extasier devant le monde en louangeant sa folie dans une valse enfantine. Seule preuve de la pathologie qui gouverne son destin. Quelques pointes ivoire en guise de couronne laissent évacuer de rares perles d'un sang qui ornent alors un curieux masque sans expression. Un loup cachant partiellement ce visage marqué à jamais par les affres du souvenir. Sous sa forme ultime, tout devient plus simple. On la retrouve alors complètement nue, avec pour tout déguisement une écorce intégrale blanche d'où ressortent par endroits des écorchures sanguinolentes pareilles à des ouïes. Dans son dos un énorme aileron vient peser sur sa carcasse, tout en jouant parfaitement son rôle de gouvernail. Mais l'élément le plus important dans sa panoplie guerrière, est sans conteste la preuve de son appartenance royale : sa couronne. Libérée, celle-ci fait office de sonar spirituel fonctionnant par écho repérage. Puisque les cornes prennent racine dans l'os, toute information véhiculée est directement transmise vers le cerveau. Quand au masque, une fois complet il recouvre entièrement son visage et ne laisse que deux misérable amandes au niveau des yeux. Autant dire qu'au plus fort de la bataille, Daestra se bat en aveugle.

    Description de votre pouvoir :

    Samekoukan. Dernier né de la branche des grands prédateurs marins ce « requin couronne » est lié par contrat ancestral avec la famille des Chibiko. Tout comme sa mère Aoi avec Samemogura la jeune femme a très vite su endiguer la fougue destructrice de ces redoutables chasseurs de sang. Confiné dans une enveloppe matérielle bien raisonnable cet éthéré n’en reste pas moins réactif à tout changement d’intention de la part de sa porteuse ou même parfois de son adversaire. Comme la tradition familiale l’oblige son apparence extérieure se veut sobre mais symbolique. Un fourreau et une garde d’ébène englobent ce sabre sans attrait particulier, si ce n’est une longue bande de tissu en velours pourpre qui serpente l’intégralité du manche. La lame elle ne se démarque d’aucune autre, seule une petite encoche creusant la base de celle-ci l’identifie comme étant une arme de tradition familiale.

    Malgré le radical changement de sa porteuse, Samekoukan reste le fidèle amant de l’ex Shinigami. Il répond toujours à l’incantation qui lui fut offerte pour s’ouvrir au monde, et ce même si l’expression s’ajoute à un atypisme certain envers les autres Arrancars. « Shateki, Samekoukan », est l’unique moyen pour Daëstra de s’identifier en tant que maîtresse. Les paroles s’accompagnent généralement de quelques vibrations terrestres hasardeuses, introduisant par la suite une bien étrange mascarade. D’abord englobée par un flux blanchâtre aux stries d’ébène la lame soudainement se brise pour embrasser le sol de multiples fragments. Après s’être lacérée les avant-bras avec le reste de la garde ces morceaux animés viennent couvrir les plaies pour finalement former un ensemble de gantelets écaillés. Le reste du Hierro de la porteuse quand à lui s’accouple allègrement en fonction de ses formes avec une même texture, laissant néanmoins une demi-douzaine de crevasses symétriquement réparties de chaque coté de sa poitrine. Enfin un auguste aileron prend l’échine en pitié tandis que les petites pointes qui naturellement ornent le visage de la jeune fille se muent en de véritables pieux acérés. [cette partie est sujette à modification dans un avenir proche.]

    Histoire :

    Chapitre I : Big Bang.

    Spoiler:


    A la manière d'un arbre l'histoire de chacun possède ses racines. Daëstra n'eut guère le temps de s'y pencher, devenant souche morte en pleine floraison. Fruit d'une union improbable, la petite fut arrachée au socle familial avant même sa maturation. Le père, un humain de belle famille travaillait dans l'aviation militaire comme officier en charge de la logistique. Cette forte tête, magnanime et pointilleux, n'eut jamais l'allure du héros de batailles comme la plupart de ses collègues. En son temps l'intellect était prisé par l'Etat Major, il était donc naturel de recruter de si grands stratèges afin de les substituer au front, où on aurait vraisemblablement retrouvé leur carcasse inerte aux premières lueurs des bombardements. On le voyait donc souvent participer aux conseils de guerre, le verbe soutenu par son expérience théorique, prenant part aux débats houleux sur les actions à mener. Son attitude placide ne laissait jamais entrevoir la moindre angoisse, ou doute qu'il refoulait d'un simple revers de la main avant de reprendre ses explications le plus naturellement du monde. Shu Hasaki, cet homme capable d'anticiper n'importe quelle grande manoeuvre adverse ne su pourtant pas prévoir sa propre perte. Et cette flèche tirée au creux de son âme, portait le nom d'Aoi Chibiko. Une femme de caractère, une chasseuse d'âmes sans aucune forme d'empathie. Elle qui se plaisait à traquer les ombres en plein coeur des batailles, n'aurait jamais pu s'imaginer être éblouie aussi loin du brasier. Le choc se produisit lors d'une opération de logistique en terrain forestier, où l'un fut d'abord surpris puis étrangement attiré par cet Autre qu'il demeurait le seul à voir. Au grand dam de ses collègues le croyant fou il entama dès lors une discussion avec cet individu fuyant puis, à force de persuasion, coopératif et aussi intrigué que son homologue de chair. Pendant les longs mois qui s'en suivirent, et la complexité de leur relation, naquit en premier lieu une passion contre nature que porta donc la science et l'ésotérisme pour aboutir finalement à une conception, une fusion entre deux mondes incompatibles. A une époque où la simple évocation d'un monde spirituel n'est que chimère, l'identité profonde de cette enfant nommée Daestra ne tarde pas à devenir l'objet de tous les questionnements. Ce jusqu'à leur exil, qui ne sera finalement que l'oeil du cyclone.

    Chapitre II : Dark Water.

    Car si l'enfant est un puits d'innocence, notre petite hybride ne s'y est jamais noyée. Incapable de s'épanouir là où ne règnent que le sang et la mort sur de multiples Plans, elle se contente de subir sans comprendre, de souffrir l'absence de cocon familial, de se persuader qu'être borgne dans un monde d'aveugles n'est pas un si terrible fardeau. Comment expliquer à ses camarades de jeux qu'une bataille formidable se joue quelques mètres en amont ? Qu'il existe une armée Shinigami dont le but est de préserver l'ordre établit sur Terre et ailleurs ? Que d'ignobles monstres invisibles aux yeux de tous se baladent impunément jusque dans leur salon ? De la bouche d'une enfant, tout paraît fantastique. L'imaginaire, est partie intégrante de l'enfant mais qu'en est-il lorsque ce supposé imaginaire est souillé ? Qu'en est-il lorsque les arcs en ciel, princesses et poneys sont écrasés par d'horribles monstres, dévastés par la guerre, baignés dans le sang ? Un brouillard s'installe, certaines administrations se penchent sur le problème et accusent le métier, l'absence de mère (nous parlons d'institutions Humaines), le sentiment d'abandon. Et puis un jour, l'enfant disparaît. Rayé à tout jamais du souvenir des Hommes. On la retrouve quelques années plus tard, aux bancs d'une Académie traditionnelle, bordée de remparts immaculés et de hautes tours, en compagnie d'étranges individus de tous âges à l'apparence quelque fois atypique. Elle, dans son habituel kimono blanc et rouge ne quitte pas le ciel des yeux alors que ceux-ci devraient s'attarder sur le tableau noir. La leçon du jour porte sur le Gotei 13, mais Daestra n'en a réellement pas grand chose à faire. Intérieurement elle sait. Loin de tout ça, loin du monde, des horreurs, des monstres ou de l'armée. Malheureusement on ne lui donne pas le choix, alors elle subi. Encore. Il lui faut une nouvelle fois s'adapter, ce qu'elle fait brillamment. A tel point que cela la transforme. Forte de sa curiosité maladive et de sa soif de connaissances sur le monde qui l'entoure, elle finit par se bâtir une forteresse psychologique à la fois contre son fatalisme naturel, mais également contre le regard d'autrui sur sa condition d'hybride. Et même si ce dernier détail la précède encore aujourd'hui il ne lui empêcha pas d'intégrer sans mal les rangs de la Division 3 après un long et tumultueux parcours.

    "Ton potentiel est une lame à double tranchant. Tu es le fruit d'une union abjecte, une anomalie de l'équilibre. Jamais ils ne poseront sur toi un regard compatissant, mais tous convoiteront ce fardeau que tu portes. Car il est terrible."

    Les paroles du Lieutenant sonnent encore dans son esprit. Sans cesse sous la protection de son père partagé entre ses responsabilités à Karakura et la Soul Society à grands coups de séparateur d'âmes, la jeune fille tente d'évoluer autant que faire se peut. Elle trouve son équilibre lors de missions de recherche où elle prend alors plaisir à accomplir ses objectifs, et surtout à s'extraire d'un monde pour vagabonder dans l'autre. Devenir ce monstre invisible aux yeux de tous, au service de monstres au grand coeur. L'autre coté du miroir. De grandes disponibilités qui lui valent quelques compliments, à défaut de jouir d'une contribution affective dans le sein maternel. Jusqu'à ce que, les conflits s'intensifiant, la jeune hybride s'arrange parfois pour assister la 11ème Division dans ses manœuvres de repérage, s'octroyant alors quelques instants complices avec une mère jusqu'alors instable et froide. Une étiquette que Daestra se refusa toujours à lire, du moins avant leur première investigation où là elle ne put que se plier devant une telle évidence. Les lois de la natures ne s'inventent pas, bien qu'on s'obstinait encore à la persuasion du contraire. Le brutal décès de Shin allait bientôt le leur prouver, quelques années plus tard.

    Chapitre III : Justice Immanente.


    Traîtrise, exil, assauts, vendetta. La Soul Society se transforme peu à peu. Les conflits internes ne facilitent pas la tâche de ceux qui opèrent au delà des plans. Et c'est précisément durant cette période que les Arrancars s'emploient à exterminer les rares humains capables de détecter leur présence. Le père de Daëstra, qui supervisait depuis plusieurs semaines la prise en charge logistique et le confinement de ces individus se retrouva bientôt piégé par sa propre entreprise. Conscients d'avoir repérés un important complexe de fugitifs les hautes sphères du Hueco Mundo dépêchèrent un groupe d'élite aux effectifs très réduits, ce afin d'éradiquer la cible aussi rapidement qu'efficacement. Le moindre prisonnier ne pouvant servir de cobaye ou d'otage, il n'en réchappa aucun. En repérage au moment des faits, Daestra fut la première informée et ne prit la peine d'interrompre ses manoeuvres tandis que sa mère, elle, fut immédiatement reconduite pour éviter que son affect ait de lourdes conséquences sur le bon déroulement des opérations en cours. La guerre faisait son office. Avec elle son lot de disparus, de veuves, de héros. Avec elle la folie, le déchirement, l'abandon de soi. Avec elle, l'hybride reconsidère la valeur de son existence, la valeur de ses actes, sa valeur aux yeux de l'ultime parent devenu coquille vide hurlant sa peine à grands renforts de lame. Cette perte en entraînerait sans conteste une autre, restait à deviner quand. La manière Daestra n'aurait su, même en s'y penchant, la prévoir. Tout commença lors d'une énième manoeuvre de reconnaissance dans les terres dévastées, plus précisément dans la forêt Menos aux abords de la cité d'Ivoire où l'hybride, sa mère ainsi qu'un groupe de la 11eme Division avaient été appelés en renfort suite à un signal de détresse quelconque. On y signala la présence massive de Hollows en stade primitif, et il était donc nécessaire de prévoir une manoeuvre de nettoyage préventif. Là encore le destin persista dans son cheminement morbide puisqu'une fois sur place, c'est sans communications ni couverture que la division se retrouva détournée du point d'extraction. A noter toutefois qu'une fois sur place, non seulement les communications avec l'Etat Major furent subitement interrompues, mais ce qui à la base devait être une mission de sauvetage se transforma très vite en massacre pur et simple. Comme autant de barreaux se refermant sur eux les Arrancars embusqués se placèrent de façon à couper toute retraite. Parmi ces créatures vaguement humanoïdes se tenaient d'autres monstres à figure humaine, mais au potentiel titanesque. Malgré l'ardeur prononcée des duels, pas besoin d'être fin stratège pour comprendre que la bataille était perdue d'avance. Certains soldats subsistèrent au carnage, mais ce ne fut qu'un prémices à l'étrange futur qui deviendrait le leur...

    Chaptre IV : Funérailles.


    Avant ce jour l'hybride s'était refusée à pester contre l'Ordre du Gotei qui pourtant maintes fois lui avait fourni des informations approximatives, ou des missions avortées. Mais depuis son incarcération dans les geôles de Las Noches, plus aucune morale ne gouvernait son coeur. Sur l'ensemble des prisonniers présents suite au massacre, elle seule faisait partie de la 3eme division. Une personne chargée du repérage et de la collecte sera logiquement bien plus malmenée que les autres en cas de détention. Ce qui se produisit. On chercha tant bien que mal à lui soutirer des informations concernant son travail où même le but de leurs manoeuvres sur le territoire désolé. Vaines tentatives. Ses bourreaux pourtant n'eurent de cesse de l'arracher aux songes pour des séances auxquelles elle n'osait repenser tant les chairs et l'âme en furent meurtries. Le superviseur, un Arrancar de condition, se disait également scientifique. Comme ses congénères n'avaient pu retirer quelque information que ce soit, ils avaient donc apportée ici la jeune fille qui devint par la force des choses : un sujet expérimental. Une étude sur la particularité hybride au contact d'un appareil servant à éveiller les facultés sous-jacentes et enfreindre la connaissance empirique. Les bases d'une arme diabolique en ces temps de troubles, dernière carte à jouer avant que l'héritage Quincy ne vienne tout raser. A en croire par l'état des lieux, ce laboratoire avait servi bien plus de fois qu'il ne fallut pour aboutir à ce que l'homme assurait comme étant un essai sans conséquence létal. En état de semi léthargie il procédait à d'étranges et douloureuses manipulations, sa crinière rose dansant au rythme de deux mains affairées. Ce premier contact masculin au creux même de ses entrailles fut loin d'être celui espéré dans ses songes. Des heures, des jours entiers où son corps gisait sur une table avoisinant celles de carcasses inertes, une éternité de souffrance jusqu'à ce qu'on lui présente de nouveaux ses geôles, momie ensanglantée et offerte, hypothétiquement borgne et à jamais souillée. Là, seule et souffrante elle se laissa aller à un début de folie, le poids de son vécu étant bien trop important pour un frêle esprit comme le sien. S'ajoutait à cela une curieuse sensation de vide, comme un festin in petto, qui semblait ronger le peu de consistance qui lui restait. Et ces hurlement, ces flashs pourpres intempestifs perçant le couloir indéfiniment. Il lui était impossible de comprendre, comme de se mouvoir proprement. C'est alors qu'une nuit, le flash survint dans sa cellule, en elle, avec elle. Une brûlure incommensurable dans l'abdomen, d'ou un flux spirituel souillé s’échappait à grands jets et s'accompagnant d'un abominable martèlement intérieur. La douleur fut telle qu'il lui sembla que des cornes lui transperçaient le crâne de part en part, dévorant au passage une moitié de son visage. Ce qu'elle ne découvrit qu'après une semaine de coma, porte le nom de monstre. Un monstre immaculé, humain, défaillant et pervers. Elle devint sa propre Nemesis.

    Chapitre V : Bal Masqué.

    Une perle de sang glisse le long de son front. Le scientifique à l'étrange crinière rose s'en approche, l’essuie machinalement avant de relever le menton de son nouveau jouet.

    "Je ne sais plus à combien nous en sommes, mais celle-ci est sans conteste la plus aboutie. Nous pouvons entamer la phase d'acclimatation."

    Impassible, le regard vitreux, sans doute encore l'effet de ce puissant sédatif. Un claquement de porte, la voilà de nouveau seule. En face d'elle un seau prévu pour la toilette matinale attire son attention. Une seule préoccupation : que s'est-il passé ? Que lui ont-ils fait ? La réponse se trouve à une poignée de mètres seulement. Quelques pas pénibles l'amènent jusqu’à l'objet de sa convoitise, hélas immergé dans la pénombre. Daëstra n'arrive pas très bien à passer outre ce que sa paume lui offre déjà. Puis elle discerne une multitude d'éléments qui tranchent avec les ténèbres environnantes, une série de pointes d'ivoires. Bien que ceci lui semble complètement absurde au premier abord, elle faisait bel et bien face à son image torturée, modifiée, vaguement perceptible. Pour avoir confirmation, elle laissa tomber son kimono afin de repérer d'autres preuves de sa métamorphose. C'est là qu'elle le vit pour la toute première fois, ornant son abdomen, y trônant. Un trou béant cerclé de stigmates suintants, violacés, sceau abjecte lui révélant sa vraie nature . Dans quel état lui avait-on laissé ce corps, et dans quel but ? Un bref regard sur ses formes, constat rassurant. Seul son visage avait réellement souffert, les autres cicatrices elles n'auront d'autre but que lui rappeler son rite de passage. Comme elle se rhabilla prestement, on vint la chercher pour un énième entretien. Nouvelle série d'analyses, on parle maintenant de forger son esprit afin qu'il adhère plus encore avec sa nouvelle fonction. Il est également question de batailles, de siège, de défaite imminente face à un nouveau type d'adversaire; redoutable. On l’envoie dans une pièce circulaire, aveugle et terne où déambulent plusieurs Hollows. Armée de sa seule apparence Daestra se fige aussitôt, persuadée qu'on la livre en pâture car elle ne leur apportera plus rien. Mais dès le premier assaut sa vue se trouble, un éclair rougeâtre l'aveugle, une formidable détonation secoue les parois de l'arène et un subtil goût de cendres lui envahit les papilles. En rouvrant son unique oeil elle découvre alors une scène improbable : une pluie de sable se répand autour de ce qui ressemble à un gigantesque cratère, il n'y a plus trace des créatures précédemment situées là et quant à l'hybride, sa main gauche cramoisie témoigne de la violence du blast. Au départ elle s'imagine que la source provient de l’extérieur, qu'on vient l'éliminer. Pourtant rien ne semble le confirmer, puisque les murs sont toujours intacts. Et contre toute attente cette découverte lui procure un étrange sentiment de jouissance. Elle qui n'avait jamais été capable de manipuler les sorts les plus basiques se retrouvait aujourd'hui en possession d'une arme terrible : son propre corps. Était-ce donc ça, être un Hollow ? Laisser parler son instinct, sa peur ? Est-ce si simple de sombrer, de réduire la morale en charpie ? Au fil des séances elle n'était plus qu'un simple pion, mais une arme. Une bombe qu'on assemble, qu'on perfectionne. Au départ il subsistait des fragments d'humanité, d'espoir. Mais très vite, à force de torture psychologique et physique, à force de disette et de solitude la jeune hybride s'était pliée aux exigences de ses bourreaux. Plus judicieux sans doute que la mort pure et simple. A quoi bon la vengeance, maintenant on mettrait sa tête à prix quelle que soit sa place dans les mondes voisins. Pire, on lui offrirait probablement une mort atroce si l’agresseur actuel venait à percer les murailles, s'il découvrait ce complexe. Son existence allait connaître un changement radical, mutation imposée, pour espérer vivre encore et peut-être oublier. On dit que la souffrance d'autrui nous console de notre propre malheur. Peut être était-ce là son nouvel objectif, tenter d'effacer sa peine en tourmentant les autres.

    Chapitre VI : Noces Pourpres et Sang Bleu.

    Impossible de dire combien de temps s'est écoulé entre sa capture et son intégration au sein des armées maléfiques. Elle n'avait certes pas encore quitté l'enceinte du complexe scientifique ni ses bourreaux, mais on pouvait parfois lire sur le visage du superviseur une moue significative. Il la nomma officiellement membre de sa troupe, sujet expérimental convainquant et futur monstre évadé. En somme, Daestra n'était plus condamnée à croupir dans une cellule, portait un uniforme adéquat et un sabre à son image. En ce qui concerne les tests, ils s’espaçaient progressivement mais gagnèrent en intensité. Jusqu'à ce jour très spécial où on lui annonça le terme de sa formation. Pour prouver aux yeux de sa hiérarchie l'acceptation, la dévotion aveugle dont elle était censée faire preuve l'hybride fut invitée à se rendre une dernière fois dans l'arène. C'est ainsi qu'elle se retrouva, après une éternité, devant le fléau maternel. Sa mère, maintenue en vie dans des conditions visiblement précaires tenait à peine sur ses jambes bien que celles-ci ne se raidissent au moment où leurs regards se croisèrent. Pour l'une quelques phrases bafouillées, des larmes qui peinent à s'extraire d'orbites creusés par la souffrance, une incompréhension palpable et mêlée de compassion. Pour l'autre une surprise, un mélange de pitié et de rancoeur, un coeur qui se déchire, un crâne secoué par une logique bestiale en plein duel avec les restes de son existence passée. Deux prédateurs marins dans un aquarium de béton et de sable, deux êtres liés par le sang, devant se séparer dans le sang. Une dernière épreuve, juste une. Un obstacle, le plus redoutable d'entre eux, se dressait maintenant entre son existence passée et future. Choisir l'un condamnerait l'autre à ne jamais voir le jour, aussi son choix fut comme toujours porté vers la libération de soi. C'est donc l'oeil humide et la voix tremblante qu'elle s'adressa une ultime fois à l'être le plus dangereux de toute sa misérable vie.

    - Au fait tu savais, toi, que les requins se bouffent entre eux ?

    De l'autre coté de la pièce se fait entendre le doux tintement d'une lame qu'on tire au clair. Puis les vociférations d'une femme désespérée, refusant de croire que le monstre en face d'elle ait pu un jour l'appeler "Maman", qu'il faut corriger cette erreur. Ce que Daestra finit par accepter. Après tout, ce n'est pas elle qui lui porterait le coup de grâce, mais cet Autre dont elle ne peut que supporter la présence. Ce masque impassible et froid comme la roche, cette couronne acérée, cet aileron aussi imposant que redoutable, cette forme de puissance inégalable. Libérer la chimère qui sommeille, la rassasier afin qu'on lui laisse une part de conscience. Ce qui s'élance à une vitesse folle vers le centre de l'arène n'est plus l'enfant courant dans les jupes, ce n'est plus non plus l'adolescente humaine incomprise, ni même l'étudiante effacée sur les bancs de l'Académie ou encore la courageuse messagère du Gotei... Mais un monstre fraîchement sorti des laboratoires, une charge explosive en costume d'ivoire, une créature égoïste et sanguinaire cachée sous une armure de haine et de peur. Et lorsque cette muraille se fait soudainement ébrécher par la lame adverse, l'Autre demeure impassible. Malgré un épais flot de sang au niveau du bassin, le masque sans expression ne fléchit pas et entreprend même de neutraliser sa proie d'une seule et puissante réplique. Cette orbe qui, des années auparavant lui procura tant de chaleur animale, et qui cette fois mettrait un point final à leur existence. La force du Cero fut telle que ne subsistèrent en effet que des échantillons de tissus maternel ainsi que la garde partiellement consumée du katana. Le prix du renouveau.

    Chapitre VII : Echec et Mat.

    Désormais fine fleur de l'armée des ombres, l'hybride Daestra nouvellement reconnue par son statut d'Arrancar jouit bientôt d'une notoriété aux antipodes de celle subit à l'époque de sa formation au sein du Gotei. Ici sa part monstrueuse est tolérée, ici plus rien ne l'oblige à se justifier, à revendiquer sa nature bâtarde puisque qu'ici, tout le monde s'en lave les mains. On lui accorde même le luxe de mener des expéditions punitives aux alentours de la cité blanche, afin notamment de jauger son potentiel hors du complexe. C'est là qu'elle fait pour la toute première fois connaissance avec son nouvel ennemi. Un groupuscule terrifiant, plus avide encore de pouvoir qu'eux. Ils se font nommer Sternitters et sont, d'après les rumeurs, victorieux sur tous les fronts. C'était sans compter sur l'ultime prédatrice, qui pulvérisait sans difficultés n'importe quel adversaire à mesure que ceux-ci brisaient les défenses du Hueco Mundo. Toutefois restait à maîtriser cette nouvelle arme, l'héritage Chibiko répondant au titre de Ciseleur. Ou Samekoukan. Un allié de poids qui se substituait aisément aux méthodes conventionnelles, privilégiant l'harmonie avec son hôte. Chez les Vasto Lorde, et plus particulièrement chez elle l'âme englobe le corps, lui offre une toute nouvelle apparence ainsi que d'innombrables avantages. C'est donc généralement sous la forme d'un humanoïde requin que la jeune Daestra se pavane sans pudeur aucune lors des sorties devenues quotidiennes. Que cela pose un soucis d'ordre vestimentaire en dehors des conflits n'est pourtant pas une gène, dans la mesure où sa cuirasse intégrale ne consomme guère d'énergie. Ce qui n'est pas l'affaire de Samekoukan, réduit à l'état d'escadrille tranchante virevoltant autour de sa princesse en attente de proie. Il lui fallait d'ailleurs souvent répondre à une faim terrible, faim de vices et de mort. Rien de plus simple en temps de guerre, sauf lorsque celle-ci tourne en votre défaveur. Combien de temps après la chute ? Des semaines, des mois ? Toujours est-il qu'une fois la forteresse anéantie, l'hybride s'était exilée au plus profond du complexe scientifique où elle y retrouva bon nombre de guerriers et autres laborantins. Tous ceux qui finalement avaient connaissance du projet, exception faite du superviseur et de quelques grosses pointures manquant à l'appel. Du gibier facile donc, et qui ne risquait pas de s'échapper. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle une fois le pouvoir rétabli par un certain Grimmjow, on ne trouva que des restes d'un bout à l'autre du complexe. Quant à la responsable, elle s'était tranquillement embarquée pour une croisière en solo dans les dunes d'ivoire. Une épopée qui dura trois longues années, jusqu'au jour où sa faim devint trop exigeante.

    Chapitre VIII : Adoubement.

    Son plus gros festin se présenta un jour comme tant d'autres. La princesse des laboratoires s'adonnait aux plaisirs primaires de toute créature au sein du Hueco Mundo, à savoir : chasser, se nourrir, et dominer. Seul le facteur evolutif ne rentrait pas en compte, puisque dans son cas elle jouissait déjà d'un statut non négligeable. En somme, elle suivait le schéma habituel de tout Hollow à la seule différence qu'il ne pouvait y avoir de mutation au bout du chemin. Ce comportement pour le moins atypique, l'amenait souvent à parcourir de longues distances en quête de proies toujours plus puissantes. Hollows, Quincys rescapés, Shinigamis isolés... Voire en de rares occasions, des pelotons entiers. Rien ni personne ne su mettre un terme à son existence pendant les trois dernières années de son périple. De nature solitaire, elle en venait parfois à oublier sa condition de créature potentiellement évoluée et civilisée, d'où sa récente pratique du dialogue au moment de festoyer avec la victime. Ce qui un jour la mena donc, au banquet final. A maintes reprises on lui parla de batailles, d'escarmouches entre le nouvel Ordre de Las Noches et d'anciens survivants Quincys. L'occasion idéale pour une bonne partie de pêche. Une chance aussi de se mesurer à l'élite qui cette fois-ci, porterait même un numéro. Une grande silhouette aguicheuse aux vagues allures de requin, la cible parfaite. Au coeur de la nuée, quelque part dans cet océan de blancheur se jaugèrent bientôt deux princesses : l'une de rang et l'autre, de sang. Un combat féroce, aussi redoutable que peuvent l'être deux prédateurs marins qui s'affrontent pour la domination du menu fretin. Une entracte dans cette pièce interminable où deux camps s'affrontaient pour la gloire, courte pause saturée de sang et de sueur. Trois, le nombre de cicatrices peintes à grands renforts de lame sur le torse de l'hybride. Trois, le nombre d'assauts enragés. Trois, le nombre d'amputations infligées à la cible dans un rire sadique. Trois, le nombre affiché sur la poitrine sanguinolente de sa victime au regard vitreux. On dit que les requins se mangent entre eux, ce qui justifie certainement le fait que personne n'ait jamais osé intervenir avant la fin, avant que chaque opposant se retrouve anéanti, avant que ne restent que la jeune Daestra festoyant sur le cadavre d'une Espada comme si de rien n'était. L'oeil perdu dans le vague, la crinière souillée d'un fluide pourpre et tiède elle demeura ainsi pendant dix minutes, peut-être davantage. Le temps de contempler les stigmates de la guerre, de sa guerre, le temps de constater qu'une myriade d'yeux se tournaient progressivement dans sa direction. Et alors qu'un silence macabre englobait la scène, une odeur peu banale l'en tira brusquement. Une recette unique, la trace d'une profonde solitude nourrie par le sang et la guerre, un arôme que Daestra connaissait bien. Jamais auparavant ne lui fut donnée l'occasion d'en faire sentir une autre que la sienne. Chose d'autant plus intrigante qu'elle semblait émaner d'un homme à l'apparence saine et sereine, un jeune éphèbe d'or et d'ivoire répondant au nom de Borick. Lequel s’avéra, après bref échange, être le disciple du plus puissant gradé. Pour une raison encore inconnue, cette prise de contact lui permit d'échapper à une mise à mort sans sommation, et d'accéder à un statut pour le moins inespéré. Le fait de vaincre, sous les yeux d'autres officiers, un membre de leur propre élite était tout simplement la preuve de sa faiblesse. Un retour aux sources du mal pour la jeune hybride qui d'ores et déjà s'affairait à la construction d'un nouveau réseau. Avec Borick vint Fou-lu, puis Dark Ezekiel. Tous trois devraient compter parmi eux une nouvelle plaie à soigner, une nouvelle lame à croiser. Mais ceci, est une toute autre histoire.

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MessageSujet: Re: Daestra Chibiko, la Principessa.   Daestra Chibiko, la Principessa. Icon_minitimeSam 17 Nov - 15:40

Prez torchée, maintenant on va pouvoir jouer un peu... *_*
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MessageSujet: Re: Daestra Chibiko, la Principessa.   Daestra Chibiko, la Principessa. Icon_minitimeSam 17 Nov - 17:21

Je te valide niveau 4, avec 25 points de compétence à te répartir pour ta fiche technique.

Tu bénéficies évidemment de ton rang de Tercera et je te souhaite un très bon (et long) séjour sur notre forum. On me dit également dans l'oreillette qu'un certain Borick désire rp avec toi. Hum ! Intéressant...

Bisous et bon rp !
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MessageSujet: Re: Daestra Chibiko, la Principessa.   Daestra Chibiko, la Principessa. Icon_minitime

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