Apprendre à la dure, voilà une des choses en lesquelles Talion croyait le plus. Et en l'occurrence, rien ne valait un bon vieil entraînement un peu rude pour faire ressortir le potentiel de tout un chacun. Or, ce n'était pas lui qui avait besoin de faire ''ressortir'' son potentiel. Il avait perdu de ses forces, certes. Une quantité considérable de ses forces, même. Mais il n'était tout de même pas descendu assez bas pour ne pas être en mesure de péter la figure à sa nouvelle unité.

Sitôt assignée à lui, la force de frappe de l'Exequias avait été convoquée. Et encouragée à venir s'en prendre à leur nouveau commandant. Dans le but... d'établir ce qu'on lui avait confié. Vérifier la compétence de ses troupes, en bout de ligne. Et il fallait le dire clairement : c'était pas génial. En groupe, ils arrivaient à se maintenir à flot, pousser quelques offensives qui auraient pu mériter un peu de crédit. Mais de manière individuelle? Ils étaient tout juste bons à être charcutés. Bah. Ça justifiait le principe d'une unité, probablement. Dans tous les cas, ça lui avait valu de pouvoir mettre les points sur les i. Et réviser quelques mouvements, pendant qu'il y était. Son but n'avait pas été de défoncer la gueule de ses subordonnés sans une once de pitié. C'était une idée relativement stupide. Non, il leur avait quand même bien mis la misère, mais rien d'insurmontable. Ils s'en remettraient rapidement.

Sur ces entrefaites, le colosse avait mis fin à l'entraînement. Ou la distribution de mandales, au choix. Ils avaient morflé pour la journée, il était temps de trouver autre chose à faire. Quelque part. Peu importe.

« Améliorez votre synchronisation. Quitte à avoir un point fort, servez-vous en. »

Et de quitter le lieu d'entraînement sur ces paroles. Il n'était pas là pour être un leader apprécié. Ni pour être craint, à vrai dire. Il n'avait aucune intention d'en avoir ne serait-ce qu'un minimum quelque chose à foutre de l'opinion cachée de ses soldats à son sujet. Il ferait les choses à sa manière. On le verrait d'une façon ou d'une autre. Et la chose s'arrêtait là. S'il se retrouvait avec une réelle unité d'élite entraînée et efficace, tant mieux. S'il devait passer sur le corps de la moitié de l'unité pour faire taire les mécontents et écraser les idées de rébellion, soit. S'inquiéter n'était pas son travail. Il se contenterait de négocier avec les résultats.

Au fur et à mesure que ses pensées évoluaient, les pas du colosse le menèrent à l'entrée principale de la forteresse. Le portail de pierre imposant, donnant presque aussitôt sur les premiers bidonvilles qui constituaient un quartier de Nacimiento. Des quartiers. Ça semblait toujours aussi invraisemblable à ses oreilles. Déjà, le fait que Las Noches ait pu être érigée et réellement gouvernée sans opposant direct relevait du miracle. Un mot à ne pas prononcer en présence de Santo, au risque de lui faire enfler les chevilles Bâtard fanatique. Talion regrettait presque l'arrogant hollow qu'il avait connu par le passé. Le Rey avait toujours été un individu détestable sur plusieurs aspects. Mais au moins, il avait été une époque où il n'était pas pour autant convaincu que son ami imaginaire à lui était réel. Tseuh. Sima. Quelle perte de temps.

Enfin. Malgré tout ce charabia inutile, il était au moins en mesure d'assouvir la soif qui le tenaillait. Jour et nuit. Il était impossible d'oublier l'excitation des combats qui avaient jadis fait partie de son mode de vie. Combattre. Toujours plus. Ne jamais s'arrêter. Toujours à la recherche de nouvelles sensations. Et dire qu'il était même allé se plonger volontairement dans un sommeil de plusieurs siècles, au détriment de son corps, dans l'espoir que son réveil lui apporterait une nouvelle ribambelle de puissances fantastiques.

« À moins que ce monde de faiblards ne soit qu'un rêve de plus... »

Voilà qui aurait presque arrangé les choses. Un simple rêve. Un songe désagréable duquel il aurait pu se réveiller, pour reprendre le chemin que lui offrait son Destin. Un chemin parsemé des corps de ses ennemis. Toujours plus nombreux. Toujours plus hargneux. Et tous autant qu'ils étaient, prêts à mourir.

Le colosse soupira. Foutue déveine.

Si c'était bien un rêve, alors c'en était un du genre déplaisant. Il ne pouvait manifestement même pas avoir un moment de paix sans qu'on ait besoin de le déranger. Les détails de sa fonction en tant que leader de l'Exequias, sans doute. Quoique. Contrairement aux autres qu'il avait quittés quelques instants plus tôt, celle-ci démontrait un peu plus de potentiel. Une odeur... particulière. Or, même si le colosse pouvait presque se vanter de savoir aller jusqu'à donner une odeur propre à l'aura de certaines personnes - pas de questions indiscrètes -, il fut déçu de se rendre compte que ce qu'il reniflait était en fait un parfum envahissant qui suivait sans doute la jeune arrancar où qu'elle aille. Ah, parce qu'il pouvait pas se contenter d'être interrompu par quelqu'un, il fallait que ce soit un pot-pourri mobile. Bah voyons.

Toujours fut-il qu'il n'esquissa pas un mouvement alors que la donzelle finit par arriver derrière lui. Pas plus qu'il n'offrit une réaction immédiate lorsque cette dernière lui adressa la parole. Rien d'impoli, simple prise de temps pour... ''profiter'' de la vue. Nacimiento était un bayou crasseux, aucun doute là-dessus. Mais ça n'en restait pas moins un rassemblement plus ou moins viable de dizaines, voire de centaines de hollows sous une même bannière. Ce qui représentait bien en soi un exploit. Santo avait beau dire bien des choses qui ne faisaient aucun sens aux yeux du titan gris, il n'en restait pas moins un type convainquant.

« C'est à quel sujet? »

Autant rester direct, et ne pas s'étaler en propos inutiles. Il savait pertinemment que ce genre d'attitude lui valait parfois d'être pris pour un peu con et ignorant des bonnes manières. Et il ne faisait rien pour démentir ces rumeurs. Après tout, elles n'étaient rien d'autre que ça. Des rumeurs. Et puis de toutes façons, s'il avait fallu qu'il soit affecté par l'avis des autres, il aurait chuté bien bas dans sa propre estime personnelle.

Tournant à moitié la tête vers le côté, le colosse dirigea son regard carmin vers son interlocutrice, bras croisés sous son torse. Il affichait une expression austère, mais sans pour autant être menaçante. Il pouvait au moins faire montre d'un minimum de civilité quand même. Après tout, il avait beau ne pas s'embourber dans les formules de politesse, la base restait une chose à conserver. À la suite de quoi, et en attendant la suite du dialogue, l'Exequias détailla rapidement la jeune fille. Petite, menue, maquillée et coiffée avec soin. Le genre de fille qui tenait à son apparence, visiblement. Grand bien lui en fasse. Plusieurs hommes avaient du mal à se soustraire aux charmes féminins, que ce soit dans ce monde ou dans n'importe quel autre. Si son apparence pouvait lui sauver la mise un jour, alors pourquoi pas. Personnellement, il trouvait juste ce genre d'attirail bien peu utile en situation de combat réel. Un peu comme l'attachement à des atouts matériels en général. Un concept parmi tant d'autres qui échappait à sa compréhension. À la limite, il pouvait comprendre l'attachement à une arme, ou une armure. L'aspect esthétique se mêle à l'aspect pratique de façon efficace. Mais les vêtements et le maquillage... un mystère que seule une femme pouvait expliquer. Ce qu'il ne souhaitait absolument pas.

Le regard de Talion revint sur le décor qui se trouvait devant lui. Décor qu'il s'évertua à détailler en lenteur pendant quelques secondes, silencieux comme une statue de pierre. Ah, quoique. Une petite précision utile.

« Tâchez de rester précise et directe. Les calembours et les métaphores ne sont pas vraiment des choses que je m'efforce de résoudre. Une phrase franche vaudra toujours mieux qu'une centaine de tournures de phrases, aussi savantes qu'elles puissent être. »

Au cas où. Après tout, il avait beau avoir passé un moment à s'en faire la remarque intérieurement... bah justement, il se l'était faite intérieurement. Et comme il se l'était si bien rappelé, sans faire dans la fioriture superflue, un minimum de savoir-vivre, c'était généralement bien reçu. Au moins, avec cette phrase, la jeune elle saurait à quoi s'en tenir.

Il était pas un connard. Mais fallait pas non plus le prendre pour un con.

Elle avait du cran, il fallait bien l'avouer.

Mais elle parlait trop. Beaucoup trop. Si ses paroles en ce moment représentaient le mieux qu'elle puisse offrir comme effort pour en venir au fait le plus vite possible, ça n'augurait rien de bon pour l'avenir. Mais bon. Il ne commencerait pas déjà à juger aveuglément. Après tout, il avait beau se le dire, et se le répéter... aussi solitaire et indépendant qu'il puisse vouloir être, il allait avoir besoin de sous-fifres. Enfin. Sous-fifres. Le terme qui les ferait réagir autrement qu'avec indignation était probablement ''subordonnés''. Bah. Il les appellerait d'une façon ou d'une autre, et ils n'auraient qu'à faire avec. Si certains sous ses ordres devaient faire preuve d'une faiblesse telle que de simples mots pouvaient les offenser, alors qu'ils retournent pourrir dans les ruelles de Nacimiento. Ils trouveraient sûrement quelques pouilleux sans ambition pour les complimenter dans ce coin-là.

Quoiqu'il en soit, cette petite vantarde semblait n'éprouver aucune gêne envers le fait de bien vanter sa propre personne. Même s'il fallait bien l'avouer, faire bonne figure au travers de la bande de bras cassés qu'il dirigeait n'avait rien d'un réel exploit. Mais il était malgré tout vrai qu'elle exhalait une quantité d'énergie quelque peu plus conséquente que ses autres hommes. Et même si ce détail commençait en ce moment à lui taper sur le système, elle semblait aussi une fervente adepte de la communication. Elle aurait peut-être un certain potentiel en tant que négociatrice, ou une autre fonction du genre que Talion considérait d'une utilité douteuse, même si elle était conseillée à avoir.

Une fois qu'elle eut fini son monologue, le colosse laissa planer le silence un moment. Pour finalement se frotter lentement les yeux de sa main droite, et se retourner pour aller faire face à la pimbêche. Quelques secondes supplémentaires passèrent, et l'Exequias plia les genoux pour s'accroupir, avant-bras sur les cuisses. D'une manière un peu ridicule, il arrivait à plus ou moins se placer à la même hauteur que la jeune femme de cette façon. Témoin du fait que s'il était lui-même bien supérieur en taille à la quasi totalité des individus de la cité et de la forteresse, cette fille devait sans doute se ranger à l'autre extrémité du classement.

« Qu'est-ce qui te rend si supérieure aux autres, exactement? »

La question était simple. Et elle exigeait également une réponse simple. Il espérait bien qu'elle le comprendrait. Une moue inquisitrice parsemant ses traits, le regard fixé dans celui de la jeune arrancar, il se faisait un devoir entretemps de comprendre à qui il avait affaire. Sûre d'elle. À la limite de l'arrogance. Une fille au caractère fort, voilà bien une chose qui ne faisait aucun doute. Sans compter le mélange de fragrances aggressantes qui l'entouraient et s'en prenaient encore davantage aux narines de Talion maintenant qu'il s'était placé à sa hauteur. Orgueilleuse. Néanmoins, il pouvait déceler une lueur certaine d'intelligence dans ce regard. Le genre de femme qui veut se prouver aux yeux des autres. Et qui pourrait peut-être bien y arriver avec le temps.

Mais il n'avait que faire des idéaux et des rêves des autres. Les convictions à elles-seules n'avaient jamais gagné de batailles.

« Un bras-droit signifie le fait d'avoir la force pour appuyer tes prétentions. Si un ennemi se présente, je ne veux pas avoir affaire à quelqu'un d'incapable de faire valoir sa personne au-delà de sa propre vantardise. Alors je te le demande clairement : est-ce que tu es à la hauteur de ce que tu prétends, ou est-ce que je vais devoir surveiller mes arrières en vue du moment où tu seras incapable de les assurer? »

Oui, c'était le genre de phrase qui avait l'habitude de piquer à vif. Et c'était bien comme ça. Lorsque confrontés, les plus futés savaient que réagir au quart de tour n'apportait rien de bon. Une preuve de faiblesse d'esprit, rien de plus. Et même s'il s'agissait là d'un piège de débutant, beaucoup pouvaient sauter à pieds joints dedans sans même s'en rendre compte avant qu'il ne soit trop tard.

Restait à voir si cette fille serait aussi futée qu'elle le prétendait.

« L'égo n'a rien à voir dans tout ça. Un guerrier n'a jamais été plus puissant grâce à son orgueil. »

Son expression était maintenant... relativement neutre, pour ainsi dire. Il étudiait les mimiques de la jeune fille. Sa dernière question l'avait piquée au vif, l'avait provoquée d'une certaine façon. Et ses paroles avaient par la suite été ponctuées d'une certaine touche d'amertume. Néanmoins, et malgré tout ces petits détails - qui ne restaient que ça, en fait. Des détails. -, elle avait tenu des propos qui la faisaient gagner des points, pour ainsi dire. Chaque individu avait sa propre source de motivation. Les biens matériels, l'honneur, la foi, et tout le reste. Celle-ci faisait allusion à sa fierté. Ce qui n'était pas une mauvaise chose, bien au contraire. Car la différence entre l'orgueil et la fierté, peu de personnes la voyaient réellement Mais il préférait de loin avoir affaire à un caractère fier plutôt qu'à une montagne d'orgueil. Après tout, là où le second se contenterait souvent de clamer sa supériorité, le premier aurait l'habitude de le prouver par ses actions.

Et ce genre de détail était à privilégier, selon Talion.

Quittant sa position accroupie pour reprendre de la hauteur, le colosse se retourna, et fit quelques pas pour aller s'adosser au mur le plus proche, croisant les bras sur son torse. Les yeux fermés, il parut méditer sur les détails pendant quelques secondes, avant d'expirer bruyamment par le nez et de darder sur l'arrancar qui lui faisait face son regard carmin.

« Très bien. Jusqu'à nouvel ordre, tu seras ma subordonnée directe, et seconde du commandement de l'Exequias. Il y aura certaines procédures à établir, certains détails à vérifier. Dans le but de l'efficacité la plus optimale. »

Jauger sa force. Jauger ses réactions. Son éventail de compétences, ses capacités de leadership. Ça, et tout un tas d'autres choses. Autant de détails qui pouvaient sembler superflus aux yeux de plusieurs autres, mais qui revêtaient une importance toute particulière aux yeux du commandant de l'Exequias. S'il devait se munir d'une assistante directe, alors il ferait en sorte de s'assurer qu'elle soit en mesure de fournir un travail irréprochable. Et il ne lésinerait pas sur l'importance de l'excellence. Sa présence en ces murs était sensé avoir une signification. Il ignorait la manière qu'avait son prédécesseur de gérer ses troupes et ses affaires. Et il n'en avait strictement rien à faire, pour être tout à fait franc. Il n'était pas Borick. Et il ne comptait pas essayer de le devenir. Cette unité n'était pas non-plus un rassemblement d'enfants de coeur. Si certains trouvaient à redire à ses méthodes, qu'ils viennent le lui dire en face où qu'ils désertent. Il se ferait alors un plaisir de les traquer pour leur montrer l'erreur de leurs choix.

Mais bon, l'heure n'était certes pas encore à considérer d'éventuels traitres au sein de ses propres rangs. Il n'avait pas terminé son entretien avec son nouveau bras-droit, alors autant écarter certaines formalités aussi tôt que possible.

« Autant commencer par le début. Quel est ton nom? »

Ouais. Vraiment les bases. Mais bon, fallait bien commencer quelque part, ou ils en viendraient jamais à bout.

Elle se piquait encore au vif. Et toute seule, qui plus est. Il faudrait travailler cet aspect dans le futur.

Mais pour le moment, ce genre de commentaire et d'incartade impulsive se passerait de réprimande. Au moins, la jeune fille semblait coopérative malgré son tempérament bouillant. Elle semblait aussi ne pas craindre la franchise, même si cette même vérité devait lui attirer des ennuis. Un autre bon point pour elle. De tout temps, Talion n'avait jamais eu la patience ou le talent pour les intrigues politiques, les secrets et les tournures de phrases trop travaillées. Si certains semblaient se complaire dans ce genre de pratique verbale, il n'avait lui-même jamais estimé devoir s'alourdir de plus que la vérité sous sa forme la plus simple. S'il pouvait s'assurer d'être secondé par une personne a même de faire pareil, tant mieux.

Mais s'il appréciait sa franchise, elle allait devoir, tel que précédemment mentionné, apprendre à réfléchir un peu malgré tout.

« Calme-toi, Aessa. Si j'avais des doutes au sujet de tes capacités, je t'aurais sans doute déjà trainée sur l'aire d'entraînement pour te mettre à l'épreuve moi-même. Ma curiosité va à l'encontre du reste de l'Exequias. »

Bah ou, parce qu'ils étaient quand même plus que deux dans leur unité, il ne fallait pas l'oublier. Or, du peu qu'il en avait vu, le colosse n'avait pas cru remarquer un potentiel particulièrement prometteur dans les membres génériques de l'Exequias. Le genre de détail qui se règle aisément avec un entraînement rigoureux, certes. Mais il lui convenait davantage de se fier à la connaissance de sa nouvelle subordonnée en la matière. Peut-être était-elle au courant de certains détails dignes de mention.

« Quelles sont tes impressions sur l'état actuel de l'Exequias? Je pourrais aisément me laisser aller à mon propre jugement, mais je veux entendre la vision d'une personne qui m'a précédé en tant que membre actif. »

Simple. Il lui offrait la chance de dire le fond de sa pensée. Et par la même occasion, il aurait lui-même l'occasion de juger certains autres aspects de la personnalité de la jeune fille. Certes, elle prouvait être impulsive d'une façon presque dangereuse pour sa survie. Mais il y avait forcément davantage à cette guerrière que ce qu'elle avait pu démontrer en quelques minutes de conversation. Il souhaitait en apprendre plus. Car chaque détail qui pouvait glaner en ce moment serait une donnée qu'il n'aurait pas à découvrir par hasard plus tard. Mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit.

Laissant le silence se rallonger dans l'attente d'une réponse, le colosse fit quelques pas, et alla s'asseoir sans plus de cérémonie sur le rebord d'une large fenêtre creusée à même la pierre. Mains sur les genoux, le regard fixe, il attendait. Tel un roc immuable, impassible. Son regard rouge pointé directement vers les iris dorés de sa seconde.

Au moins, elle ne semblait pas être incommodée par le silence, elle.