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 Envol vers une nouvelle évolution [PV - Capacité d'exception]

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Kazegai Taka
Envol vers une nouvelle évolution [PV - Capacité d'exception] Capcom
Kazegai Taka
Rang : Capitaine-Commandant

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MessageSujet: Envol vers une nouvelle évolution [PV - Capacité d'exception]   Envol vers une nouvelle évolution [PV - Capacité d'exception] Icon_minitimeDim 11 Jan - 19:41

Taka pensait être un Capitaine complet. Il était persuadé qu’il ne lui restait plus rien à découvrir. Après tant d’années passées à pratiquer, il avait enfin atteint le pinacle de ses capacités et était désormais condamné à y rester. Pas de quoi l’amener à se plaindre, non : son niveau actuel était plus que satisfaisant, et il estimait être digne de son poste de Capitaine. Il y avait bien évidemment plus fort que lui, et il y en aurait sans doute d’autres, mais sa place lui convenait. Et pourtant, alors même qu’il s’y attendait le moins, cette certitude vola en éclats et un nouveau chemin sembla s’ouvrir devant lui. Un chemin qu’il allait devoir prendre le temps d’explorer.

Tout commença un matin comme les autres. Le Capitaine de la Cinquième Division avait laissé à ses plus proches collaborateurs la gestion des tâches de la journée à venir, en réclamant qu’on ne le dérange pas, et était parti en direction des terres isolées au-delà du Rukongaï. Il ressentait le besoin de s’entraîner, de se donner au maximum, pour oublier ses soucis. S’il commençait à se remettre de la surprise suscitée par la vue de sa mère décédée lors de sa tâche pendant la purge, et que le sentiment de vide qui avait suivi commençait à se remplir, la pensée restait prégnante dans son esprit, et chaque chose pouvant l’en éloigner était la bienvenue.

Il ne fit pas de vagues en traversant le Rukongaï, non seulement ça n’était pas le genre de la maison, mais en plus il n’avait pas envie de trop s’exposer, les dernières actions des Shinigami n’ayant pas été forcément au goût de tout le Rukongaï malgré leurs bonnes intentions. Il n’avait sans doute rien à craindre de quiconque au sein de la zone entourant le Seireitei, mais mieux valait prévenir que guérir. Il voyagea près d’une heure avant de s’estimer assez loin de tout. Une clairière au sein d’une forêt, une rivière non loin dont le glouglou incessant participait à jouer une mélodie apaisante. L’endroit parfait pour ce qu’il souhaitait faire. Lissant son haori, Taka bondit agilement au sommet d’un promontoire rocheux, et s’y assit en tailleur, en équilibre.

Fermant les yeux, il disposa son zanpakutô horizontalement sur ses genoux et commença à se concentrer. Il ne lui fallut qu’un instant pour rejoindre son monde intérieur, qu’il n’avait pas arpenté depuis bien longtemps. L’endroit était une vaste plaine, qui s’étendait aussi loin que la vue portait, si ce n’était plus. Autrefois, alors qu’il n’était qu’un tout jeune Shinigami, les cieux grisâtres déversaient sans cesse une neige immaculée qui recouvrait l’endroit et contribuait à assourdir les sons et gêner les déplacements. Puis, au fur et à mesure qu’il s'était amélioré et avait pris confiance en lui, le printemps était venu, brisant le manteau d’albâtre et le remplaçant par des fleurs bercées par une délicate brise. Mais la neige était de retour, ce qui n’étonna nullement Taka.

Vu l’état d’esprit qu’il avait en ce moment, provoqué indubitablement par la mort de sa mère, et la somme de tous les évènements annexes, c’était somme toute une chose assez cohérente. Il leva les yeux vers les cieux chargés de nuage, indifférent aux flocons qui se déposaient sur son visage et y fondaient, libérant des gouttelettes d’eau pure. Nulle trace de l’esprit de Shirufusodo, en revanche. Mais le Kazegai faisait confiance à son Zanpakutô, et savait qu’il ne tarderait sans doute pas à venir. Et effectivement, un bruissement d’ailes perturba le silence du monde intérieur, puis se réitéra à mesure qu’une ombre approchait du Shinigami blondinet. Lorsqu’enfin elle se posa, Taka resta silencieux : l’esprit de son sabre était toujours aussi majestueux. Rien de comparable avec le peu de prestance qu’il avait.

La créature qui animait le sabre du Capitaine de la Cinquième Division était bien évidemment un faucon, mais à échelle humaine, dont l’ampleur du bout d’une aile à l’autre devait bien avoisiner les trois mètres. Son plumage était d’un bleu clair, presque blanc, et ses pattes musclées s’achevaient par des serres acérées. Ses yeux à l’iris jaune et à la pupille aussi noire que la nuit étaient encadrés de plumes plus sombres que le reste, et la partie supérieure de son bec était tout aussi sombre. Repliant ses ailes, le volatile darda son regard sur Taka, et lâcha d’un ton acerbe qu’il avait presque cru que Taka était mort, à force de ne plus le voir. C’était là un autre point où le zanpakutô était l’opposé de son porteur : il ne faisait pas le moins du monde preuve de tact, et était beaucoup plus frondeur que le natif du Rukongaï. Ce dernier baissa les yeux et s’excusa : il avait véritablement manqué à tous ses devoirs, effectivement. Shirufusodo accepta de le pardonner, puis lui demanda ce qui lui valait un paysage aussi déprimant. Gonflant ses plumes, il ajouta même qu’il s’était habitué à la chaleur.

Taka ne put s’empêcher de sourire : malgré les "reproches" de son sabre et le peu d’occurrences où ils se parlaient, l’arme et le porteur étaient véritablement complices. Une complicité forgée depuis près de quatre-vingt ans ne s’effaçait pas en quelques jours. Quittant ses pensées, le Capitaine de la Dixième Division prit la parole pour la première fois depuis qu’il avait rejoint son monde intérieur :


- Je ne sais plus vraiment où j’en suis, Shirufusodo. Avec cette purge, les Reapers, ma mère… J’ai l’impression d’être inutile. Que pourrais-je faire de plus pour défendre le Rukongaï et les mondes ?
- Tss, j’ai l’impression de revoir la lavette que tu étais quand tu voulais maîtriser ton Bankaï. Il va falloir te ressaisir sinon, effectivement, tu pourras pas défendre le Rukongaï. A moins que tes adversaires aient pitié de toi et jettent l’éponge, mais ça m’étonnerait.

Comme d’habitude, le volatile n’y mettait pas les formes, mais il avait raison. Taka le savait, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. L’apparence de son monde intérieur était la preuve que le changement était plus profond que quelque chose dont on se sort simplement en claquant des doigts. Tout ce qu’il espérait, c’est que redevenir « comme avant » ne lui prendrait pas autant de temps qu’il ne lui en avait fallu pour briser sa première coquille. Il fallait qu’il parvienne à se relever rapidement, et qu’il s’améliore, encore et encore. Pour ne plus jamais perdre. Pour ne plus jamais avoir à participer à un tel massacre. Si de nouveaux ennemis réalisaient un génocide de la même ampleur que celui des Maho Tsukaï, combien d’âmes faudrait-il encore exterminer ? Et si le reste de sa famille y passait ? Et si dame Farune y passait ? Il ne pouvait pas laisser faire ça. Jamais.

Serrant les poings, Taka déposa un regard déterminé sur l’esprit de son sabre. Pupilles ouvertes, ses deux yeux émeraude brûlaient avec au moins autant d’ardeur que ceux, dorés, du faucon qui lui faisait face. Sur un ton assuré, le Capitaine de la Cinquième Division affirma à son zanpakutô qu’il voulait devenir plus fort. Plus fort que n’importe qui pour pouvoir protéger ceux qui lui étaient chers. Et en disant cela, de nombreux visages apparurent dans son esprit, aussi fugaces que des éclairs mais ancrés fermement dans son cœur. Sa famille, évidemment, mais aussi ses hommes de la Cinquième, Shu, son ancien Capitaine, ses camarades de la Dixième, Raïtoku, ses confrères Capitaines… Tant de gens pour qui il ne pouvait pas abandonner.

Shirufusodo gonfla ses plumes, et lâcha sur un ton railleur qu’il retrouvait enfin le vrai Taka, celui qui n’était pas une serpillière. Il précisa également qu’il était temps qu’il révèle à son porteur une nouvelle facette de son pouvoir, mais que pour cela, il allait devoir lui prouver qu’il en était digne. Le shinigami au haori se mit en garde, et repensa un instant au conflit contre son zanpakutô pour accéder à son bankaï : cela avait été extrêmement ardu, et il avait dû puiser jusqu’au fond de ses ressources pour pouvoir triompher. Sauf que cette fois-là, le conflit entre Taka et son sabre avait eu lieu dans le « monde réel ». Ici, le sabre aurait sans doute l’avantage sur l’homme. Mais qu’importe : ça n’était pas assez pour décourager le Kazegai, qui avait déjà eu à faire à de bien pires situations. Il tira sa lame au clair, et libéra immédiatement son Shikaï. L’espace d’un instant, il fixa son opposant, qui lui rendit son regard. Aucun bruit ne troublait le silence de cette plaine, et humain comme zanpakutô ne bougeaient pas d’un pouce.

Et puis l’affrontement démarra, aussi soudain qu’une tempête. Taka se jeta sur l’esprit de son sabre, armant son Shikaï, et fendit le vide, libérant une lame d’air en direction du faucon. Ce dernier l’expédia au loin d’un simple battement d’ailes, et passa à l’assaut en chargeant le Capitaine de la Cinquième Division. Celui-ci se déplaça sur le côté aussi rapidement que l’épaisse couche de neige le lui permettait, et en profita pour tenter de blesser son adversaire. Celui-ci, beaucoup trop rapide et agile, n’eut aucun mal à se soustraire à la morsure de la lame du Kazegai, et prit de la hauteur, avant de piquer sur le blondinet, toutes serres dehors. Le natif du Rukongaï recula précipitamment, et le volatile n’arracha qu’une lourde poignée de neige en lieu et place des maigres bras de son porteur.

Se rétablissant promptement, Taka souffla : toutes les blessures reçues seraient bien réelles, et ce malgré la nature de l’endroit où il se trouvait. Il fallait donc qu’il soit aussi prudent que possible. Quel intérêt de débloquer de nouveaux pouvoirs s’il laissait pour cela un membre dans le procédé ? Et Shirufusodo semblait bien décidé à ne lui faire aucun cadeau. Pour ne pas se laisser déborder, le blondinet prit donc l’initiative de lancer la seconde passe d’arme, et chargea l’esprit de son arme de fonction. Il arma son bras, prêt à frapper… mais réalisa un shunpô avant d’achever son mouvement. Résultat, la lame d’air jaillit cette fois-ci dans le dos du faucon.

Celui-ci fit volte face et lança son crâne avec violence, heurtant son bec à l’assaut venteux du demi-frère de Farune. L’appendice buccal du volatile brisa en deux l’attaque, et les deux moitiés s’écrasèrent dans la neige de part et d’autre de l’esprit de Shirufusodo, sans même lui ébouriffer une plume. Railleur, le faucon suggéra à Taka de faire preuve d’un peu plus d’inventivité s’il espérait l’avoir. Le Capitaine avait effectivement de nouveaux atouts à faire valoir depuis la dernière fois qu’il avait eu à faire à son zanpakuto. Sa maîtrise du kidô, notamment. Il entama alors l’incantation d’un sortilège de Bakudo, le numéro soixante-trois, Sajo Sabaku. Mais son opposant ne comptait visiblement pas le laisser faire, et chargea de nouveau. Le blondinet parvint à se décaler sur le côté tout en continuant son incantation, mais pas suffisamment : le bec du faucon lui érafla le haut du bras, déchirant haori, shikahusho, et éclaboussant la neige de carmin.

Toutefois, Taka était parvenu à achever l’incantation de son sortilège, et une épaisse corde dorée s’échappa de sa main lorsqu’il l’ouvrit, serpentant jusqu’à l’esprit de son zanpakutô, s’enserrant autour de son poitrail et accolant ses ailes à son corps. Bien décidé à enchaîner, le Capitaine de la Cinquième Division trancha à deux reprises l’air devant lui, et lança deux lames d’air simultanées en direction du volatile immobilisé, la première dans l’ombre de la seconde. Feinte grossière, en particulier contre celui-là même qui était l’origine de ses pouvoirs, mais comme le disait le dicton, qui ne tente rien n’a rien. Toutefois, l’esprit du zanpakutô parvint à s’en sortir sans grands dommages : il laissa la première lame d’air briser les entraves qui le retenaient, et décolla rapidement hors de portée de la seconde.

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Dernière édition par Kazegai Taka le Dim 11 Jan - 23:08, édité 5 fois
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Kazegai Taka
Envol vers une nouvelle évolution [PV - Capacité d'exception] Capcom
Kazegai Taka
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MessageSujet: Re: Envol vers une nouvelle évolution [PV - Capacité d'exception]   Envol vers une nouvelle évolution [PV - Capacité d'exception] Icon_minitimeDim 11 Jan - 19:47

Une bande écarlate barrait désormais sa poitrine, tâchant son plumage, mais il en faudrait bien plus pour le faire tomber, ça, Taka le savait. Le faucon se posa au sol un instant, et considéra son maître avec une lueur nouvelle dans le regard, comme s’il était désormais d’autant plus décidé à vendre chèrement sa peau. Le faucon écarta les ailes et frappa le sol avec la vigueur d’une pelle mécanique, projetant un véritable mur de neige sur le Kazegai. Ce dernier effectua un shunpo ascendant par réflexe, s’élevant au-dessus de la masse blanche, mais son zanpakutô avait anticipé sa réaction et l’attendait déjà, le renvoyant durement au sol d’un coup d’aile. Le Capitaine s’enfonça tête la première dans la neige, et se releva en toussant, le visage ruisselant. Tout juste eut-il le temps de rouler sur le côté, évitant un coup de bec qui l’aurait sans doute épinglé au sol comme un vulgaire papillon sur un panneau de liège. Le zanpakutô réitéra la manœuvre par deux fois, et Taka réalisa un couple de nouvelles roulades pour s’en sortir.

La troisième fois, il frappa et envoya son shikaï en opposition au bec de la manifestation de son pouvoir, la repoussant et s’offrant la latitude nécessaire pour se relever. Son haori était trempé de neige fondue, et l’alourdissait plus qu’autre chose, aussi il s’en débarrassa, revenant à l’uniforme de simple Shinigami qui avait été si longtemps le sien. C’est ce même uniforme qu’il portait lorsqu’il avait accédé au Bankaï, y retourner ne pouvait être qu’un bon présage. En parlant de Bankaï… Il allait y mettre les formes. Tendant son sabre devant lui, Taka énonça la formule de libération, et les plumes s’allongèrent et se démultiplièrent jusqu’à enrober entièrement le frêle Shinigami, à la manière d’un œuf. Lorsqu’elles explosèrent et le rendirent de nouveau visible, le manteau qui était le sien lors de son ultime libération avait recouvert son corps.

Tendant son bras vers son zanpakutô, il ouvrit la main et trancha l’air, lâchant une lame d’air vers le faucon. Un shunpô plus tard, il en libéra une seconde, puis une troisième après un nouveau déplacement instantané, visant l’esprit de son sabre depuis trois angles à la fois. Pour les éviter, le volatile prit son envol, mais tout comme la matérialisation de son pouvoir l’avait fait un peu plus tôt avec le mur de neige, Taka savait où l’attendre et avait déjà pris ses dispositions, propulsant une lame d’air vers le point où allait se diriger Shirufusodo. Malgré toute sa vitesse, l’oiseau encaissa la frappe et du sang gicla de son flanc, où le vent avait infligé sa morsure impitoyable.

Toutefois, l’espace d’un instant, oubliant à qui il avait à faire, le Capitaine de la Cinquième Division se relâcha légèrement. La punition fut terrible. Griffant l’air de ses serres, il déchargea vers le blondinet une multitude de petites lames d’air, qui n’avaient rien à envier à d’autres plus amples, possédant même l’avantage de la vitesse et de la zone d’effet. Taka croisa les bras pour se protéger, et essaya bien de dresser un mur de vent pour se protéger, mais beaucoup tranchèrent durement ses membres antérieurs, laissant s’en échapper un flot de fluide vital carmin. Shirufusodo n’en resta pas là et agita avec force ses ailes, expédiant le Kazegai au loin, comme un vulgaire fétu de paille.

Le Capitaine de la Cinquième Division utilisa sa maîtrise des airs pour ralentir son mouvement et se rétablit sur une main, avant de se redresser juste à temps pour voir l’âme de son zanpakutô fondre sur lui. Tendant ses deux mains vers le faucon, il déchargea la plus puissante bourrasque qu’il put, repoussant l’oiseau l’espace d’un temps, ce qui lui permit de prendre un peu plus de distance avec le volatile, histoire de temporiser. Il fallait qu’il réussisse à toucher encore Shirufusodo. Il n’en avait pas fait assez pour que le faucon s’écroule. Il devait devenir fort, plus fort. Pour ne plus jamais avoir à goûter à l’amertume de la défaite. Ouvrant la main, il réalisa un cercle dans le sens des aiguilles d’une montre, préparant l’une de ses plus puissantes techniques autour de son opposant. Malheureusement pour lui, celui-ci était encore trop mobile et s’échappa de la zone dangereuse avant que le blondinet ne puisse finaliser son assaut.

Non seulement le demi-frère de Farune se voyait privé d’une possibilité offensive, mais il allait en plus avoir à se défendre d’une frappe de son majestueux adversaire. Il commençait à avoir dépensé une quantité conséquente d’énergie, et s’il ne parvenait pas à mettre le point final de cette histoire bientôt, il serait dans l’obligation d’admettre sa défaite. Et ça, c’était hors de question. Les lames de vent déposées tout à l’heure pour la préparation de son Cercueil Acéré étaient toujours là : ne lui restait qu’à forcer son zanpakutô à s’y exposer. Après quoi, ce serait la victoire pour lui. Mais une obligation plus pressante se substituait à ses velléités de victoire : se prémunir de la charge de son opposant. Se campant sur ses jambes, Taka se prépara à une manœuvre risquée. Il inspira un grand coup, pria pour son succès, et attendit, attendit, jusqu’à ce que le faucon soit à seulement quelques millimètres de faire mouche.

C’est cet instant qu’il choisit pour réaliser un saut renforcé par un Shunpô, atterrissant sur le dos de la matérialisation de son zanpakutô. Il y prit appui pour s’en éloigner, jetant le volatile au sol et atterrissant souplement un peu plus loin. Le but de sa manœuvre était simple : provoquer son sabre et l’obliger à le charger puis l’attirer dans la zone où attendait tranquillement le Cercueil Acéré. Le Faucon faisait honneur aux caractéristiques de son espèce, et avait l’œil aiguisé : impossible qu’il n’ait pas remarqué le piège de Taka. Mais si ce dernier parvenait à l’agacer suffisamment pour qu’il perde son discernement, ce serait la victoire pour le Shinigami. Le zanpakutô s’extirpa de la neige, et s’ébroua, projetant un peu de sang hors de ses blessures qui, si elles gouttaient moins qu’auparavant, restaient encore ouvertes, laissant s’échapper un peu plus de son énergie chaque instant.


Lui aussi devait sentir la conclusion s’approcher, pensa Taka. C’est sans doute pour cela que l’oiseau choisit de tenter d’en finir avec le Kazegai en restant à distance. Frappant plusieurs fois l’air devant lui de son bec, il projeta vers le Capitaine de la Cinquième Division plusieurs pointes de vent, sans doute assez puissantes pour percer les murs les plus solides. Le responsable des Archives inspira un grand coup : il fallait piquer au vif son zanpakutô. Il était aussi fier que Taka avait été misérable autrefois, aussi l’homme allait-il montrer à l’âme qu’il faudrait qu’il charge à pleine puissance s’il espérait en finir. Agitant rapidement sa main devant lui, en y ayant concentré au préalable du vent pour disposer d'un pouvoir suffisant, le Capitaine bloqua la totalité des pointes de ses lames. Il eut beaucoup de mal tant il dût faire preuve de rapidité, et son bras resta tremblant après l’attaque, mais il réussit.

Ce qui ne suffit pas à faire changer d'avis le grand faucon, qui continua à frapper de loin, envoyant une large lame d'air en direction du Kazegai, ce en brassant l'air de ses larges ailes. Le natif du Rukongaï combattit le feu par le feu, et libéra lui aussi deux lames de vent, qu'il juxtaposa pour égaler l'amplitude produite par son zanpakutô. Le choc entre les pouvoirs fut rude, mais les deux vecteurs de direction opposées s'annihilèrent, laissant tout juste l'air trembler entre les deux manieurs de vent. Lâchant un bruit strident, Shirufusodo agita la tête et libéra depuis la pointe de son bec une tornade en direction de son porteur, qui riposta par une tornade de son cru, libérée après un simple mouvement du poignet. De nouveau, la collision entre les deux assauts ne donna rien.

L'oiseau devait commencer à se rendre compte qu'il n'arriverait à rien ainsi, si ce n'était à épuiser son énergie. Et si l'esprit de la lame du vent sentait sans doute que son porteur était lui aussi sur le point de tomber, il n'était pas certain de pouvoir tenir plus longtemps. Il était déterminé à en finir rapidement, et Taka sut déceler le changement dans l'air et dans la stature de son zanpakutô. L'avantage de le connaître depuis tant d'années. Même s'ils ne conversaient pas forcément énormément, le Capitaine comme l'esprit de sa lame étaient deux êtres qui savaient observer. Le Kazegai lança donc l'ultime phase de son plan.

Il adressa à son zanpakutô son sourire le plus narquois, même s’il eut à se forcer pour se faire, et l’invita à venir d’un geste de la main. Le Faucon poussa alors un cri strident, et décolla à pleine vitesse, soulevant des gerbes de neige tandis qu’il se dirigeait vers le Kazegai en rase-mottes. Celui-ci réagit au quart de tour et recula puis bondit d’un shunpô, passant au travers du cercle de lames d’air libérées un peu plus tôt. Alors que le faucon le rattrapait, Taka brandit sa paume vers lui. Au moment où l’oiseau passa à travers le Cercueil Acéré, le Capitaine ferma le poing et laissa le flot de lames venteuses s’abattre sur le zanpakutô, qui ne put rien faire pour se dégager de l’assaut. De profondes coupures vinrent zébrer son corps, et il s’effondra, vaincu. Le natif du Rukongaï, lui aussi, atterrit lourdement, et prit quelques secondes à respirer bruyamment, pour retrouver son calme.

Il considéra ses blessures : il était bon pour un tour à la Quatrième. L’esprit de son sabre réclama qu’il s’approche, et, docile, le Shinigami s’exécuta, avant d’écouter dans un silence religieux ce qu’avait à lui dire l’âme habitant son arme :


- Bien joué, Taka. Ça ne m’étonne pas que tu aies pu m’avoir, cela dit, vu qu’après tout, c’est moi qui te donne tes pouvoirs. Mais trêve de plaisanteries. Je cache en moi un grand potentiel, auquel tu ne pouvais pas prétendre jusqu’à maintenant. Mais désormais, tout comme le Faucon dont tu portes le nom, tu es apte à avoir deux ailes pour fendre les cieux. Pour libérer mon véritable pouvoir, il te faudra scander « Déchaîne la tempête, Shirufufeza. ». Quand au Bankaï, je répondrai au nom de « Amashirufu ». Maintenant, va, et rends-moi fier, mon ami.

Et tandis que le paysage autour de lui retrouvait ses couleurs printanières, Taka fut éjecté hors de son monde intérieur. Il rouvrit brutalement les yeux, perdit l’équilibre à cause de la soudaineté de sa sortie, et tomba de son promontoire rocheux, s’écrasant au sol. Heureusement qu’il n’était pas trop haut, ou il aurait pu se faire mal, mais il se massa tout de même douloureusement la tempe. Il considéra son zanpakutô. Quelles nouvelles capacités lui réservait-t-il ? Ça, il ne le découvrirait qu’un peu plus tard. Lorsqu’il se serait reposé à la Quatrième, sans doute.

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Dernière édition par Kazegai Taka le Dim 11 Jan - 19:54, édité 2 fois
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