J'erre tranquillement à Las Noches. J'avais été absente tellement longtemps que je ne reconnaissais à peine l'endroit. Certes ça avait gardé de son standing, mais l'endroit etait plus fréquenté qu'à l'époque de Barragan. J'ai appris pas mal de choses depuis la semaine que je suis là. Le nouveau seigneur et maître est une sorte d'illuminé qui essaie d'instaurer un culte parmi les Hollows. Je dois bien avouer que j'ai trouvé ça particulièrement débile. Mais, en habile politicienne, je me suis bien gardée de critiquer ouvertement le Rey. D'autant plus qu'il m'a fait un joli cadeau en m'ôtant mon masque. Je me sens plus puissante que jamais. Seulement, je peine encore à maitriser tout ces pouvoirs qui sont miens à présent. D'ailleurs devenir un Arrancar et posséder un Zampakuto comme les Shinigamis me dérange un peu. Je ne sais pas, voir des Hollows s'organiser comme une société humaine, les contempler singer les humains, Ca me fait tout drôle. Depuis quand joue-t-on avec la nourriture? Je trouve qu'il y a du laisser-aller ici, mais encore une fois, je préfère garder le silence que m'opposer.

A Rome on fait comme chez les romains dit le proverbe. Ça tombe bien, je suis du lieu et de l'époque en question! Alors, telle un caméléon, je me fonds dans le décor. J'adopte une attitude plus humaine et plus civilisée. Je devrais peut-être tenter de discuter avec quelqu'un, histoire de tisser des liens. Tiens, il y a un Arrancar là-bas qui ferait parfaitement l'affaire. Une face de gomme à mâcher assez grotesque, cette fille ne semblait pas avoir été gâtée par la Nature. Doucement, je m'approche d'elle et j'accroche sur mon visage mon plus chaleureux sourire.

"Bonjour, ou bonsoir, pas facile de dire l'heure qu'il est ici! Je suis perdue, je cherche mes appartements."

Ce qui était partiellement vrai. J'ai toujours eu un mauvais sens de l'orientation. Et cet endroit est fichtrement grand. Je suis donc bel et bien perdue. Mais, je vais un peu trop vite en besogne, j'ai oublié les bases des relations polies et courtoises.

"Ah, pardon, j'oublie de me présenter Anima Labrusca, tercera Espada."

Et hop, je glisse subtilement que je ne suis pas n'importe quel pécore. Et puis, c'est une facon d'enfoncer le clou, au cas où elle n'aurait pas remarqué le chiffre trois tatoué sur ma cuisse gauche. J'ose espérer que ma présentation ne fait pas trop vaniteuse, même si je le suis au fond de moi. Je tends aussi une main amicale, histoire de montrer à quel point je suis une gentille fille. Bref, j'essaie de paraître a la fois accessible et bienveillante.

Même si ce n'est pas le cas.

Mon Espada me cherche, je peux le sentir... Moi qui le cherchais depuis tout ce temps, mais j'ai réalisé beaucoup de connerie entre-temps. Que fera le Quinta quand il saura tous ça ? Il faut que je gagne du temps... Que je trouve une excuse ou une solution. Mais tout d'un coup, je croise comme par hasard une Arrancar. Elle me ralentissait sur ma fuite, je sentais que Vacio se rapprochait de plus en plus ... Bordel, je vais lui répondre et me casser !


Bonsoir ! Euuuuuu.... Je sais pas, demandez à un de ces subalternes d'Hollows de vous aider !


Après avoir tenté de partir sur elle, j'ai été surpris de savoir que ce n'était que la Tercera Espada, Anima Labrusca. Donc... Oui merde ! Je devais obéir ! Je me demande combien de temps j'allais perdre à l'escorter.


Pardonnez-moi, Diamond Lucy Fraccion du Quinta, suivez-moi...


Putain, à qui je vais échapper avec elle sur le dos ? Après avoir pris un couloir, j'ai été surprise, la garde de la dernière fois était là... Oui oui... C'est sur elle que j'ai crachée, elle ne connaît surement toujours pas mon identité tout va bien, enfin non tout va mal. Elle me voit en compagnie de la Tercera, j'avais limite envie de cacher mon visage, mais c'est trop tard, elle m'a vu. Je ne sais pas comment tous ça va se terminer... Mais pitié Sima aidez-moi. De plus, Vacio se rapproche de plus en plus de notre position.


J'escorte la Tercera à ses appartements... Pouvez-vous me laisser passer ?


Tous ça a été dit avec un regard noir, du genre «  Putain c'est pas le moment bouge de là ». Mais je ne pense pas qu'elle reculera, cette garce est plutôt du genre à profiter de la situation pour se venger. Je suis dans l'angoisse, c'est sûr qu'aujourd'hui, je vais beaucoup subir. La Tercera doit sans doute se poser des questions.

Elle était venue en ville voir ce qu'il y avait de beau à acheter, et tomber sur le machin rose ne perturba en rien sa journée shopping. Au contraire, elle qui sortait tout juste d'un bâtiment qu'elle pensait être une sorte de centre commercial poursuivit par une Adjuchas en colère. Débarquer chez les gens et prétendre à une méprise pour s'enfuir avec son déjeuner était certainement l'une des choses qu'Aessa essayait pour la première fois. Il est vrai que cela était excitant, sorte de chasse pour les nobles on va dire. Réussir à s'infiltrer chez les gens était un tout petit peu plus compliqué que dans le désert parce qu'il fallait maintenir son camouflage actif plus longtemps, et qu'une minute d'inattention et tout était foutu en l'air.
C'est donc après s'être expliqué quelques instants en se montrant entreprenante que la Vedova arriva à l'endroit où deux personnes se regroupaient. Lucy la boule de chewing gum et une autre demoiselle qui avait l'air charmante.

Salut Beauté. - en s'adressant à la créature efféminée dont elle ne connaissait pas encore l'identité - Mocheté. pour Lucy.

Elle n'avait toujours pas oublié le crachat, et même si Aessa lui avait rendu, cela n'excusait en rien le geste de Malabar-Girl. La Veuve sentait que quelqu'un s'approchait, une présence familière. Autant commencer les présentations maintenant, les gonzesses les recommencerait une fois tout le monde sur place. L'Araignée s’avança vers Lucy et lui fit remarquer qu'elle avait envoyé son rapport au Rey, et qu'il viendrait en personne régler le problème. Ou du moins un membre de l'Espada. Elle jouait toujours son rôle de garde que Lucy lui avait attribué. Les deux n'avaient pas beaucoup échangé, et ce n'était pas pour déplaire à la brune. Ne l'aimant pas, pourquoi chercher à la connaitre plus. Puis, l'Arrancar se tourna vers l'autre demoiselle, celle qui ne parlait pas depuis l'arrivée de la membre de l'Exequias. Lui posant une question en faisant bien preuve d'ignorer la garce élastique.

T'es qui au fait ? J'ai sans doute raté vos présentations avec la chose à côté de toi.

Que Lucy se sente vexée ou pas, Aessa n'en avait vraiment rien à faire. Et ce n'est pas l'arrivée d'une tierce personne qui allait changer son avis sur la question.

Lucy. Il avait cru qu'elle s'assagirait en venant à Las Noches, mais il avait fait l'erreur de la laisser aller seule. Il aurait dû revenir avec elle, pour lui expliquer les bases. Si elle avait bien assimilé les droits de sa fonction de Fracciòn, ce n'était absolument pas le cas pour ses devoirs. Elle avait tout d'une enfant, bien qu'un enfant n'irait pas agresser le Decima Espada, ou encore aller cracher sur un membre de l'Exequias!
Quand il avait apprit ça, il s'était mit en colère. S'énerver ouvertement n'était pas dans ses habitudes, mais là, elle allait le sentir passer. D'un côté cela l'ennuyait de devoir punir sa protégée. De l'autre, il était hors de question qu'elle y échappe.

Elle le fuyait, il le sentait. Aussitôt qu'il se rapprochait d'elle, elle s'éloignait. Cela l'énervait d'autant plus, car cela montrait qu'elle savait qu'elle avait fait quelque chose de mal, mais qu'elle n'assumait pas. Elle lui avait elle-même dit qu'elle voulait qu'il lui offre un peu de sa sagesse, hors le minimum pour ça était d'assumer ses conneries, et d'en accepter les conséquences.
Tant pis, cela ne ferait qu'aggraver son cas.

Elle s'était arrêtée. Mais elle n'était pas seule, avec elle se trouvait quelqu'un qu'elle ne connaissait pas et quelqu'un de familier. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant Aessa converser avec sa Fracciòn et une autre Arrancar. Surtout avec l'autre Arrancar en fait.
Mais Vaciò n'en avait que faire. Tout ce qui importait maintenant était de s'assurer que Lucy ne fuirait plus. C'est pourquoi il usa d'un sonido pour se placer juste devant elle, et mit sa main sur son épaule, en s'assurant de serrer assez fort pour lui faire comprendre qu'elle ne pouvait plus s'échapper. Puis il regarda la personne qu'il ne connaissait pas encore.
Un bref coup d'œil fut suffisant pour comprendre que c'était la nouvelle Tercera Espada, simplement en regardant le tatouage sur sa cuisse. Il inclina légèrement la tête en guise de salut.

"Enchanté Tercera, je suis Vaciò Busen Memoria, Quinta Espada. Je vous prie de m'excuser dans le cas où ma Fracciòn se serait mal comportée envers vous. Je compte régler ce détail dès à présent."

Puis, en se tournant vers Aessa:

"Eh bien, je suis surpris que tu n'essaies pas de me tuer cette fois-ci, que t'arrive-t-il? Surtout ne change rien, j'espère bien pouvoir parler avec toi pour changer."

Et, enfin, posant son regard sur Lucy, et s'assurant que celui soit le plus dur possible:

"Diamond. J'ai entendu des choses sur toi. Dis moi, as-tu peur du vide?"

Ces mots prononcés, il relâcha son reiatsu, bien conscient de ce que cela impliquait. Il savait qu'Aessa pouvait y résister, et ne doutait pas que la Tercera pouvait en faire de même. Quant à Lucy, elle n'avait plus qu'à tomber. Il la libèrerait d'ici peu. Ici, d'autres Hollows pouvaient subir le même sort. Disons que ce serait un avant-goût de sa vraie punition.

"Je m'excuse pour le désagrément. Je ne pouvais me permettre d'attendre plus longtemps."

Spoiler:

La miss rose bonbon est donc une subalterne du cinquième Espada. Diamond Lucy qu'elle se nomme. Elle semble fuir quelque chose. Enfin, c'est ce que je déduis de son empressement tres mal dissimulé à vouloir se débarrasser de ma personne. J'ai cependant l'impression qu'il n'y a que ma position qui l'empêche de m'envoyer balader. Une forte tête cette petite. Elle me plaît. J'aime surtout la façon qu'elle a d'utiliser mon rang pour envoyer promener un autre Arrancar.

Cet autre être semblable à moi-même me complimente sur mon physique. Je résiste à pas mal de choses, mais jamais à une flatterie. Même si cette derniere n'est pas subtilement placée. Enfin, elle me trouve belle, et moi aussi, ce qui nous fait un point en commun. Je lui souris pour montrer que j'apprécie sa flagornerie. Puis, je la toise de haut en bas, puis de bas en haut. C'était comme si je scannais ses courbes. Elle aussi est jolie, et puis, elle trouvait Lucy moche, ce qui est aussi mon opinion. Mais comme je suis paumée ici, je n'allais pas vexer la charitable personne qui le sert de guide.

Effectivement, comme le souligne la nouvelle venue, je ne me suis pas encore présentée. Mais l'étiquette voudrais qu'on se présente en premier au lieu de demander aux autres de le faire. Mais bon, elle est loin d'être deplaisante à l'œil la brunette, et puis, je ne me sens pas trop de me la jouer psychorigide sur les règles maintenant. En fait, je prends juste la température de Las Noches. Alors, je m'apprête à me présenter a nouveau quand il arrive.

Je ne sais pas qui il est. Mais pas pour longtemps. Il a la bonne idée de se présenter de suite. Tres bien. Il reconnaît aussi mon rang. Parfait. Il est en cinquième position et moi en troisième, si j'ai bien compris le fonctionnement de leur petite organisation, je suis placée au dessus de lui. Excellent. Si comprends bien, il est là pour sanctionner Hollowood chewing-gum. Et si je me permets de conjecturer une hypothèse, c'est sans doute du à une altercation entre la belle inconnue et mon guide. Je serai tentée d'intervenir, mais je sais de ma vie d'humaine qu'il ne faut jamais se mettre en le maître et l'esclave. Alors je le laisse faire son numéro de petit chef.

Il libère son reiatsu, histoire de montrer qui commande. Et j'ai deux choix. Dresser la propre énergie spirituelle pour faire rempart. Ou me laisser volontairement écraser par sa force d'esprit. Je choisis la seconde option. Premièrement parce que je ne suis pas douée pour doser ma propre énergie en fonction des autres. Du coup, il se pourrait que je ruine son petit numéro en sortant mes propres atouts. Puis, dans un second temps, parce que j'aime me faire passer pour plus faible que je ne suis.

Je ressens son énergie, ce vertige. Mon corps tremble et mes jambes flageolent. J'ai l'impression qu'un vide m'aspire. Comme pour chercher un appui, je m'agrippe au bras de la douce Aessa un peu trop fort à mon humble avis. Une fois qu'il a fini sa démonstration de force, je suis encore debout, mais on ne sait pas par quel miracle. Je suis en sueur, pâle, encore plus que d'habitude, et je tremble comme une feuille. J'ai l'air bien secouée, et je le suis. Mais je pense avoir réussi à avoir l'air bien pitoyable devant les autres. Je lâche alors prise sur le bras de l'Exequias, et je me relève.

"Pfiouuuu! Alors toi, tu n'y vas pas avec le dos de la cuiller!"
Lançais-je à l'attention du mâle, un air faussement impressionné sur le visage.

"Et j'espère que la ravissante inconnue à qui j'ai eu le malheur de maltraiter le bras voudra bien me pardonner mon indélicatesse."
Je la regarde et lui adresse un grand sourire, je suis presque dans la séduction là. Mais j'en reviens vite au principal intéressé.

"Vacio, préviens la prochaine fois."

Il a fini par être là... Le Quinta... J'étais à la fois heureux et stressé de le voir, je pensais peut-être qu'il était plutôt heureux et énervé... Mais non, il était juste énervé... Il me regardait comme si j'étais son ennemi... Je suis Lucy votre seule et fidèle Fraccion... Vous n'avez pas besoin de me prendre pour un ennemi, ne me regardez plus jamais comme ça, je vous en prie.

Vacio... Pourquoi êtes-vous aussi cruel avec moi ? Je ne comprends pas ! Je vous ai si longtemps attendu, vous m'avez laissé ici, seul. Je me suis démerdé pour régler mes problèmes, j'ai toujours exécuté mes missions comme on me l'avait ordonné. Vous voulez me faire clouer au sol ? Me mettre à terre comme un ver de terre... ? Je refuse ça, pardonnez-moi, je vais tout simplement m'incliner et vous dire combien je m'excuse.

Je  n'ai peur de rien, pardonnez-moi... Pendant que j'étais ici sans vous, l'exécutrice en a profité pour revenir me hanter l'esprit. Elle crée de nombreux problèmes, et j'assume tous cela. Mais maintenant, je sais et connais l'exécutrice ces erreurs ne se produiront plus. Pardonnez-moi encore de résister à votre « punition » mais je ne pourrai pas mieux m'excuser dans l'instabilité.


J'étais plus qu'énervé face aux insultes de cette stupide garde, j'avais bien envie de prendre ma revanche et lui montrer combien je me suis améliorée. Mais je devais rester calme auprès de mon Quinta et de la Tercera. J'étais gênée, je me demande ce que la Tercera pense de moi.


Tercera, vous voulez toujours que je vous y emmène ? Ou, vous préfériez peut-être assister au spectacle de Diamond se faisant torturer par une des seringues de l'autre pest...Arrancar.


Oui, j'avoue, je voulais en partie fuir cette situation, la bestiole qui n'arrêtait pas de profiter du fait que le Quinta soit présent, en plus de ça ce dernier est en colère contre moi. Je me sens si seul... Attaqué ... La victime de tous, comment puis-je écouter sainement les injures et jugements, quand je me sens entouré de monstres ? J'espère que le Quinta ne restera pas dans cet état là...

Spoiler:

Et bien ! Quelle entrée du Quinta ! Encore un aspect de sa personnalité qu'Aessa ne soupçonnait même pas l'existence. Lui qui se montrait si calme de base, là il montrait vraiment qui c'était le patron. Peur du vide, pour une araignée ce serait amusant. Certes, elles ne possèdent pas d'ailes. Mais elles disposent d'un parfait instinct de survie, et s'adapter au climat déposé par Vaciò la fit sourire. Il avait bien progressé le bougre, toutefois la Vedova aussi n'avait pas chômé de son côté. Flot d'énergie se déversa de son corps, laissant l'illusion d'une armée d'araignées se précipitant vers les autres personnes présentes. Rien a foutre qu'il y ait du monde parmi eux, le corbak avait ouvert les hostilités. Logique qu'elle réponde en payant de sa poche ! Ca permettra d'apprendre la politesse à l'autre truie rose.

Alors comme ca, t'es la Fraccion de Vacio, boule de graisse ?

Intérréssant. Donc pour régler ses comptes et faire sa mauvaise langue, Aessa décida de parler des gestes qu'avaient eu Lucy à son égard au Quinta, histoire de se faire encore plus détester. Que justice soit faite, et c'était mieux que Vacio s'en occupe plutôt que la brune. Elle ne pourrait pas se retenir davantage, et l'idiote finirait en barbe à papa. Tout ca pour dire que la fille oubliée était la nouvelle Tercera. Rosalie Termerie avait donc disparue, et sa place s'était vite fait reprendre. A priori, elle n'avait pas apprécié l'arrivée de Vaciò et ce n'était pas la réaction d'Aessa qui allait changer son point de vue.
Mais au moins, ca montrait que quand on fait partie de l'Espada, on rigole pas. Et l'Exequias n'était pas non plus à négliger. Mettre les choses au clair toutefois pour expliquer son geste. Le bizutage était ciblé, à ne pas s'y méprendre.

C'est pas contre toi, beauté fatale. C'est une sorte de règlement de compte gentil. T'es une fille, tu comprendras sans doute.

Voilà une bonne chose de faite. Se palpant la poitrine, Aessa se rendit compte qu'elle était la seule à ne pas en avoir, ce qui la vexa un peu. C'est donc pourquoi elle se rua sur Anima pour lui palper le petit monde au balcon. Quitte à se faire une nouvelle amie, autant ne pas prendre de pincettes.

Waaah la chance ! C'que j'aimerais en avoir des comme toi !

Spoiler:

Il ne savait que faire de Lucy. Il ne savait pas s'il avait eu des enfants dans sa vie passée, mais il avait clairement l'impression qu'elle était ce qui s'en rapprochait le plus. Et il était complètement perdu. En temps normal, il aurait dû aggraver la punition, mais il ne se sentait pas capable d'attaquer sa Fracciòn. Surtout après ses excuses. Il n'était pas du genre à prendre plaisir à faire souffrir les autres, et encore moins ceux qu'il est censé protéger.
Il s'en tiendrait là. Après tout, il valait mieux ne pas faire dégénérer les choses en face de la Tercera. Du moins c'est ce qu'il dirait comme justification si l'on venait lui demander des comptes. Celle-ci était d'ailleurs la seule à en avoir vraiment souffert. Peut-être surestimait-il la puissance de sa sœur d'arme? Peu probable. Il était bien placé pour savoir que les Espadas ne sont pas choisis en fonction de leur puissance, mais elle aurait pu y résister.

Toutefois, Vaciò ne se sentait pas cœur à réfléchir aux raisons qui pouvaient la pousser à agir de la sorte. Pour l'instant, il devait se concentrer sur sa Fracciòn, il devait savoir quoi faire.
Il se concentrait tellement qu'il avait failli ne pas se rendre compte qu'on lui parlait. Il voulait éviter de manquer à l'étiquette, même s'il digérait mal la disparition de Rosalie. Il était finalement assez proche d'elle, au point de lui avoir révélé ses secrets. Mais ce n'était pas la faute de la nouvelle Tercera, il ne pouvait la blâmer pour ça.
C'est pourquoi il se retourna et s'adressa directement à l'intéressée:

"Mes excuses. Comme je vous l'ai dit, je ne pouvais me permettre d'attendre, même si j'aurais espéré que ce soit un peu plus efficace."

Puis ce fut au tour d'Aessa de lui parler. Elle lui raconta comment Lucy lui avait manqué de respect. Il se trouvait donc dans une impasse. Il éprouvait une réelle sympathie envers la membre de l'Exequias, mais sa Fracciòn ne l'était pas pour rien. Ainsi, deux des êtres qu'il appréciait malgré lui le plus se détestaient.
Pour le coup, c'était lui qui avait envie de fuir la situation. Qui pouvait-il se permettre de blesser? Celle qu'il connaissait depuis longtemps, ou celle qu'il avait promit d'assagir?
Tant qu'à faire, autant blesser les deux.

"Aessa, je suis parfaitement au courant de ce qui s'est passé. Et quelles que soient tes raisons, je ne te permets pas d'insulter ma Fracciòn. Si jamais il devait se repasser quelque chose entre vous, vient m'en parler directement, ne règle pas les choses par toi-même."

Puis, en se tournant vers ladite Fracciòn:

"Quant à toi, si jamais j'entends encore que tu as fait des conneries, je te tranche la langue, compris?"

De toute manière, ça repousse.

Bon après le vertige, les araignées. Ça ne me dérangeais pas autant que j'aurais pu les croire. Mais quand même faire péter le reiatsu comme on sabre du Champagne, ça a un côté m'as-tu-vu que je trouve un peu vulgaire. La petite chose rose s'excuse sans exprimer de regrets. Oui, décidément, elle a son caractère, je l'apprécie de plus en plus. Seulement, moi, je ne suis pas aussi gentille que Vacio. Des excuses sans contrition, c'est comme un paiment sans argent, c'est quelque chose de grotesque qu'il ne faut pas accepter. Pourtant, le cinquième s'en satisfait. Après ce numero de gros dur, il se laisse attendrir comme une guimauve par une gomme à mâcher de forme vaguement humaine. Il y a un truc entre ses deux-là, quelque chose de bien différent qu'un simple lien de subordination. Je paierais cher pour en savoir plus, mais ce n'est ni le lieu, ni le moment.

D'autant plus que je dois subir un assaut bien particulier. Aessa vient de palper ma féminité avec un sans gêne qui me laisse bouche bée. Coite, je n'arrive pas à protester. Ma bouche s'ouvre et se ferme comme si je parlais, mais... Aucun mot ne sort. Je deviens aussi rouge que Lucy est rose. Bon sang, cette fille etait une sacrée dévergondée. Elle me plait aussi, mais pas de la même façon que Lucy. Mais, la surprise passée, je trouve la force de repousser cette attaque loin d'être desagreable. Délicatement, je me saisis des poignets de la Verdova, et je lui jette un regard entendu. Je ne suis pas fondamentalement contre, mais pas en public.

Et le cinquième Espada de s'excuser à présent. J'ai du ma à cerner le personnage. Autant il m'a semblée impulsif au premier abord, autant là, je le trouve presque trop réfléchi.ce Vacio à l'air d'être une personne complexe. Plus que je ne l'aurais cru.

En tous cas je comprend mieux ce qui s'est passé entre les deux femmes. L'une a provoqué l'autre qui ne s'est pas laissée faire. Ça leur ressemble tellement que je ne suis même pas surprise. Le malentendu à l'air d'être dissipé alors, je me permets de conclure.

"Bien, cette histoire a l'air d'être réglée! Allons donc dans mes appartements. Lucy, tu veux bien nous y guider? Ce serait adorable!"

Je ne parle pas de sa supposée punition. Si son maître n'a pas jugé bon de lui en donner, ce n'est pas moi qui vais le faire. La brave petite nous y guide, franchement, je n'étais pas loin, mais j'ai toujours eu un sens de l'orientation défaillant. Je dois leur paraître bien ridicule comme troisième Espada. Enfin, mes appartements sont assez spartiates. Je n'ai que le strict nécessaire. Un lit, une fenêtre, une table au milieu, des tabourets, une porte qui donne sur une salle de bains et une espèce de commode. C'est vers là que je me dirige. J'en sors une bouteille de vin et quatre verres à pied que je pose sur la table.je débouche ce Haut Brion 1947 et je verse le liquide grenat dans les verres. Je me tourne alors vers mes invités et je leur met un gobelet dans la main, et, enfin, je lève mon verre.

"Santé!"

Oui, j'aurais pu faire un long discours sur l'amitié et tout le tralala. Mais je sent bien l'animosité entre les deux autres nanas dans la pièce. Mais trêves de civilités, je m'approche de Vacio et je lui demande simplement.

"Dis, Vacio, tu ne verrais pas d'objection à ce que je t'emprunte ta protégée une journée ou deux?"

Oui, la petite Lucy a éveillé ma curiosité, j'ai bien envie de passer un peu de temps avec elle. Histoire d'en savoir un peu plus sur son Espada, mais aussi sur elle. Mais, pour ne pas faire de jalouse entre les deux filles, je lance un regard brûlant en direction de l'exquise exequias comme pour lui dire que si je voulais passer quelques journées avec sa rivale, j'étais plus que disposée à lui donner l'opportunité de profiter de mes nuits.

Après avoir goûté à tout ce reiatsu, je me demandais si je pouvais me relever. Bien que j'essaye de réguler l'évacuation de mon énergie, elle n'arrêtait pas de s'évader à son maximum, beaucoup de vapeur en sortie de mes pores d'Hollows. Combien de temps cela faisait-il que je n'avais pas utilisé autant de reiastu pour me défendre ? Ceci me rappelle beaucoup ma dernière rencontre avec une espèce de Hollow évoluée aux yeux blancs. Elle m'avait écrasé mentalement, c'est après ça que j'ai rapidement perdu, d'ailleurs, je me demande toujours pourquoi elle m'a laissé la vie sauve.


Il a fallu que l'autre garce en ramène encore plus, en plus de m'insulter, elle raconte des actes sans exprimer les siens... Ceci m'énervait, j'avais envie de la tuer... Mais je ne pouvais pas oser essayer alors que Vacio était là. Quand le Quinta m'a défendu, j'étais plus qu'heureuse, j'avais envie de tirer la langue... Je tire la langue à Aessa sans que Vacio le voit, mais de suite, je me suis arrêtée quand le Quinta se met à me parler. Il fallait s'y attendre, il ne va pas me favoriser pour autant, sinon il aurait peut-être mis fin à sa relation actuelle avec cette peste. Ma langue ? ... Contrairement aux Arrancars, je n'ai pas de langue. Mais ceci n'est pas bien grave...

Tout ça m'a fatigué, la Tercera a l'idée de nous inviter dans ses appartements. Je me suis dit « Zut, je vais encore rester avec cet insecte », et en même temps « Super la Tercera m'invite moi aussi ! ». Bref, je vais nous guider dans ses appartements.


Suivez-moi.


Après être arrivé à ses appartements, la Tercera avait l'air presque satisfait, de suite, elle nous a invitées à boire. Je n'ai pas vraiment compris ce qu'elle voulait dire... Après qu'elle nous ait donné un verre et servi une boisson, je ne savais pas comment la boire. Sans réfléchir, j'ai avalé d'un coup la boisson et le verre avec, ça n'avait pas un goût d'Hollows... Je me sentais un peu bizarre après avoir bu ça. Mon corps ne supporte pas proprement cette boisson, il s'est mis à fumer sans s'arrêter. La Tercera qui était à côté de moi ne le remarquait pas.

La Tercera demande à me prendre 1 ou 2 jours, elle avait donc un intérêt pour la personne que je suis ? Je me demande comment Vacio allait réagir face à cette demande... Pour ma part, j'ai bien envie de connaître mieux la Tercera.

Ca l'avait laissée sans voix cet attrapage de nibards, et Aessa s'était bien marré sur le coup. La nouvelle Tercera déposa un verre rempli dans la main de ses invités et dit tout haut le mot "santé" avant de le boire d'une traite. Une belle entrée en matière pour qu'ensuite Anima réponde à Aessa avec un regard que la brune connaissait bien. Elle la chauffait bien comme il faut, et l'invitation aurait pu fonctionner si Lucy n'avait pas eu le même traitement de faveur. Bien plus énervant d'ailleurs, parce que Barbatruc eut droit à une invitation orale tandis que la brune non. Pff, juste parce qu'elle se dit guide, cette chose difforme et puante a le droit de rester ? Si c'est ca, autant se faire passer pour la Maire de Nacimiento. Au moins il y aurait du challenge. Et v'la que le détritus rose se met à ouvrir la bouche pour tenter de faire une grimace. Chose qu'Aessa mit au clair directement, avant de boire une gorgée.

C'est limite ton meilleur profil, boule de gras.

C'était la première fois qu'Aessa goutait ce jus rouge, et c'était pas trop trop dégueulasse. Sucré, fruité, juste l'arrière gout qui gâcha le spectacle. Et encore une fois, Lucy fit son spectacle en gobant le verre. Bon sang, qu'est ce qu'elle était bête. Réaction de son corps à ce nouveau mélange, elle se mit à fumer de tout les côtés, ce qu'Aessa regarda avec amusement. Qu'elle crève la dessus, la brune s'en foutait pas mal. Hors de question d'aider cette cruche. Quoique... En la sauvant, elle lui en devrait une. Et ca la ferait bien chier.

Vaciò, ya ta gosse qui se transforme en cheminée.

C'est tout ce qu'elle ferait pour elle. D'ailleurs, Aessa se rapprocha de l'autre gonzesse et posa délicatement sa main sur sa cuisse, tout en regardant Lucy du coin de l'oeil avec un mince sourire. Ca, en langage de fille, c'est chasse gardée. Rien à foutre que l'autre l'ai vue avant, c'était l'Arrancar qui avait prit les devants dans l'histoire. Et s'il fallait se mettre dessus pour la décolorée aux avantages plus que certains, la brune serait prête à y mettre le prix. Une de plus pour son tableau de chasse, section gonzesse. Quelques noms y étaient inscrits, peu avaient survécu à l'appétit vorace de la belle Arachnide.

Je peux venir sans demander l'autorisation moi tu sais. suivi d'un clin d'oeil charmeur.

Vaciò avait suivi le mouvement uniquement pour garder un œil sur Lucy jusqu'à qu'elle soit enfin libérée. Il était tellement concentré sur la suite des événements qu'il ne remarqua absolument pas la querelle qui débutait entre les deux jeunes filles. Ce qui le fit retourner à la réalité, c'était la Tercera qui lui mit quelque chose dans la main. Cela ressemblait à un récipient, mais il n'avait aucune idée du contenu. Une sorte de liquide rouge foncé. Du sang? Non, en secouant ledit récipient, on se rendait compte que la texture n'était pas la même. Qu'était-ce alors? En regardant son hôte faire, il se rendit compte que c'était un liquide à ingurgiter. Au moins, il n'aurait pas à passer par cette étape, compte tenu de sa condition.
Il posa donc son… bol? Vase? Il ne savait pas. Aucun des récipients qu'il n'avait tenu jusque là n'avait été pareil. Vu que tout le monde savait parfaitement comment l'utiliser, le Quinta se dit que c'était une excentricité de sa part de ne pas savoir ce qu'il tenait dans la main. Ce n'était pas très important après tout, il n'était pas là pour ça.

Aessa s'adressa à lui, afin de signaler que sa Fracciòn faisait une mauvaise réaction au liquide. Du poison? Ce n'était pas improbable, la membre de l'Exequias était aussi une habituée des venins, elle pouvait donc être immunisée. Mais finalement, ce n'était pas une théorie crédible, de par son immunité, elle l'aurait senti et aurait réagi. De plus, quel intérêt y avait-il à empoisonner ces trois personnes. sachant qu'il y a à peine quelques minutes, elle ne les connaissait pas?
Non, Lucy faisait une mauvaise réaction au breuvage, c'était tout. Il devait arrêter d'être aussi paranoïaque. Si, à force de penser que tout était une menace, il se mettait à soupçonner ses propres camarades, il n'était pas sorti d'affaire.

Il regarda donc la "cheminée" avant d'estimer que sa vie n'était pas en danger. Et puis, même si c'était le cas, il n'était pas médecin ni scientifique, il ne pourrait rien faire.
Il allait néanmoins chercher à en savoir plus, mais la Tercera le devança, et lui demanda si elle pouvait lui emprunter sa Fracciòn pendant quelques jours. Vraiment? Elle ne pouvait pas se trouver ses propres larbins? Et surtout que Lucy n'était pas un larbin, elle était là pour apprendre de lui, pas pour servir ses intérêts. Il était hors de question qu'il laisse quelqu'un l'esclavager. Mais, d'un autre côté, pouvait-il le lui refuser? Usagi lui avait autrefois dit qu'ils étaient tous égaux, mais il savait pertinemment que c'était faux.

"Seulement si elle est d'accord. Et j'aimerais m'entretenir avec elle avant qu'elle prenne sa décision."

Son ton était légèrement amer. C'était rare, d'habitude il parlait de sorte à contenter son interlocuteur, mais là c'était différent. Était-ce la tension générale qui lui faisait ça? Non, d'ordinaire il s'adapte en conséquence. Il n'avait juste pas apprécié qu'on lui demande ça. Quelle que soit ses raisons, la Tercera n'avait pas à lui demander ça. Mais son côté diplomatique reprit le dessus, et il tenta de rattraper le coup en adoucissant son regard, avant de dire:

"Excusez-moi, ne le prenez pas contre vous, c'est juste que ça m'énerve qu'elle s'en tire si bien après ce qu'elle a fait. Et puis on pourrait plus la considérer comme mon élève que comme mon serviteur, alors j'aimerais qu'elle passe plus de temps à travailler qu'à s'amuser. Mais comme je vous l'ai dit, si elle veut, elle peut."

Il jeta quand même un dernier regard à l'intéressée. L'entretien n'était pas en option.

J'esquisse un sourire amusé en voyant la réaction de Lucy face à l'alcool contenu dans le vin. Et encore, j'étais sympa, j'aurais pu sortir un Cognac ou un Whisky qui contiennent trois à quatre fois plus d'éthanol. Mais bon, je ne cherche pas à saouler mes invités, juste à partager avec eux les délices d'une boisson aussi rare que savoureuse. Certes, la boule de gomme avale le verre avec. Je me demande alors si tout ce formalisme dans les rapports entre Hollows n'est pas plus une marque de la crainte que chacun inspire à l'autre plutôt que le signe révélateur d'une classe quelconque. Au fond de moi, cette pensée me satisfait. Ces gens jugent plus sur la position que sur les capacités réelles. J'en veux pour preuve que lorsque je n'ai pas voulu résister à leur pression spirituelle, ils n'ont apparemment pas pris ça pour une faiblesse. Je crois qu'il se méfient de moi, ils doivent bien se douter que je n'occupe pas ma place de Tercera par hasard. Je crains qu'ils me jaugent autant que moi je le fais.

Je souris aussi à Aessa. Elle m'approche. Elle me croit à elle. Elle n'a pas tord. Elle a su attiser ma convoitise. Et moi, quand je veux quelque chose, je l'obtiens toujours. L'exequias pose sa main sur ma cuisse. Une façon peu subtile de marquer son territoire. Mais je pense que ce "message" est plus adressé à Lucy qu'à moi-même. Délicatement, je l'attrape par la hanche et je me place devant la beauté arachnéenne. Lentement, je plonge mon œil dans son regard. Pourquoi user de mots lorsque tout passe par les yeux. Elle sait ce que je veux. Et elle veut ma même chose. Plus explicite que n'importe quel discours, le baiser que je lui dépose sur la joue constitue à la fois une réponse aux propositions d'Aessa, une invitation, et une promesse.

J'ai du mal à décrocher mon regard du sien, mais je sens qu'il faut que j'accorde de l'attention au seul homme présent. Il accepte ma requête mais à la condition que Lucy soit d'accord. je n'y vois pas d'objection. Je n'aime pas forcer les gens. Mais je sens de l'amertume dans la voix du Quinta. Il se reprend presque aussitôt. Oui, l'aura du trio de tête des Espadas doit y être pour quelque chose. C'est assez jouissif. Mais ce que je n'apprécie pas, c'est le coté vaseux de ce qu'il avance comme excuse. Il regrette que Lucy s'en tire à si bon compte? C'est avant tout de sa responsabilité, non? S'il avait vraiment voulu la sanctionner, il l'aurait déjà fait. Là, j'ai l'impression de servir de prétexte à son manque de caractère. J'attendris mon regard et je prend s une mine contrite.

"Ecoute, Vacio. Je ne compte pas faire ingérence entre ta Fraccion et toi. Tu n'as pas a te retenir pour nous si tu souhaite la punir d'avantage. Je m'excuse si ma demande à pu te froisser. Malheureusement, même si ça n'en n'a pas l'air, je suis nouvelle ici. Et j'aurais aimé que Lucy m'aide à me familiariser avec cet endroit. Je crois qu'on a un bon feeling ensemble. Après, je ne souhaite te forcer en rien. J'ai l'impression de partager un bon feeling avec la ravissante créature derrière moi, je peux aussi lui demander de me faire faire un petit tour du Hueco Mundo."

Je parle simplement et doucement. Je me permets même d'élever légèrement le son de ma voix pour que Lucy entende bien ce que je suis en train de dire. Je pense avoir cerné Vacio. Il ne peut rien refuser à la gomme à mâcher vivante. Et en sous-entendant à mots à peine voilé que si je ne pouvais pas avoir la Fraccion du Quinta, je le ferai avec Aessa, j'escompte exacerber la rivalité entre les deux Hollows. J'espère que les réactions vont être explosives!

Je ne savais pas quoi faire mis à part être une cheminée, je n'osais pas faire quoi que ce soit lorsque le Quinta était là, c'est bizarre... Quand on était en dehors du palais, c'était très différent, je me sentais beaucoup plus libre que maintenant. Dans cette résidence, je n'ai pas le droit de faire ce que je veux, je commence à penser de plus en plus que le Las Noches n'est pas un endroit pour une Hollow comme moi. Je suis, à l'instant, même entouré d'Arrancars, Vacio un peu énervé et les deux autres qui sont en train de comploter quelque chose que je ne comprends pas très bien. Être Arrancar, c'est en comprendre beaucoup plus ? Être plus humain ? C'est vrai qu'il y a une grande différence entre les Arrancars et Hollows... J'ai toujours trop réfléchi, c'est peut-être pour ça que Vacio m'a proposé de venir ici. Je fumais de moins en moins... Finalement, je ne pense pas que cela soit grave. Après que les deux zozos se disputent, je me sentais un peu comme la " cause", je voulais rapidement en finir avec ça. Je ne me montrais pas très expressif, je dirais même déprimé quand je pensais à tout ça.


Depuis mon arrivé ici... Je me suis fait plus d'ennemis que d'amis. Les relations, je pense que ceci est une bonne manière d'acquérir de la sagesse non ? Ce n'est plus comme avant, je passais ma vie entière à tuer des Hollows... Et maintenant, il y a des règles. J'accepte donc la demande de la Tercera.


Relevant la tête tout en regardant et cherchant les gestes ou sourires moqueurs de la peste. Nous savions très bien que nous n'avions pas fini notre combat, je me disais que jamais il ne se terminerait. On sera ennemi pour toujours et ça se voit. J'avais bien envie de prendre son récipient pour lui en foutre plein la gueule, mais je n'avais pas envie de retoucher à ce truc qui me transformait en fumigène. Je pense que mon phénotype supporte ce liquide. Mais pour bien la faire chier je voulais bien comporter, enfin de type "faux cul".


Vous vous appelez Aessa ? J'ai entendu le Quinta prononcer votre nom. Un nom qui vous représente bien ...


Une insulte ou non ? Qui pouvait vraiment le savoir ? Cela dépendait du point de vue des autres, du fait qu'on soit ennemi ça pourrait passer pour une insulte, mais puisque que le Quinta est présent ça pourrait aussi passer pour de la politesse ou encore essayer de faire ami-ami avec un insecte. Rien que pour l'énerver encore plus après sa réaction, j'ai choisie de l'ignorer pour m'adresser à Vacio. Je ne pouvais m'empêcher de sourire bêtement en imaginant combien je pouvais énerver Aessa, peut-être qu'elle n'était pas énervée, mais ça fait toujours du bien montrer le peu de respect que j'ai envers elle.


Pendant votre absence j'ai découvert un pouvoir que j'avais, lorsque Lucy et Diamond sont synchronisées, mon corps devient soudainement devenu élastique.


Je préviens tout de même le Quinta, car c'est lui qui m'a permis d'une certaine manière à mieux me connaître. C'est fou combien les Arrancars font plus humain.

Les relations entre Vaciò et sa Fraccion rose bonbon n'étaient pas au beau fixe apparemment. Rien qu'à voir comment les deux membres de l'Espada qui se disputent concernant le sort de la chose difforme, ca montrait à peu près l'incertitude du Quinta quant au droit de sortie évoqué précédemment. Avec tout son petit manège, cette Anima n'avait donc pas de...ah bah si en fait. Du charme comme Aessa aimait que l'on se serve pour la séduire. La brune jouit d'avance en pensant aux folles nuits torrides qui allaient arriver en compagnie de la nouvelle venue au sein de l'Espada. Le minimum serait de couvrir ses lèvres d'un baiser rempli de toxine, pour marquer sa propriété....ou un baiser sur la joue. Aussi. Coupé de court, la brunette regarde l'intéressée d'un air déconcerté. A quoi joue t'elle à la fin ? Quelques secondes avant qu'elle comprenne le numéro, et un sourire vient répondre à cette proposition.

Maintenant que la petite parenthèse est fermée, Lucy en profita pour ouvrir le moment mélodramatique. Pas d'amis, beaucoup d'ennemis. Un constat alarmant mais pas étonnant vu comment elle daigne se comporter avec ceux qu'elle croise, normal donc. Et qu'elle s'estime heureuse d'être encore en vie après tout ca. Vint ensuite le moment où elle essaye de s’intéresser à l'Araignée, la complimentant sur son nom. Peuh... Tellement inutile comme réflexion que la susnommée préfère regarder l'opulente poitrine qui lui fait face. Se défaire du spectacle l'espace d'un instant pour essayer de remettre la dévergondée cheminée dans le droit chemin. Pas dit que leur relation pourrait évoluer à l'avenir, mais qui sait. Peut être un jour, dans un monde parallèle ca marcherait.

Merci ouais. N'oublies pas d'aller voir ton maitre avant de montrer la ville, fais les choses bien cette fois.

Bon, elle a pas écouté les quelques bonnes paroles que l'Arachnide lui avait prodiguées. Tant pis, si jamais elle venait à mourir, la jeune Arrancar l'aurait prévenue. La boule rose termine de parler à son maitre en lui expliquant la découverte de son pouvoir. Surement aussi inutile que sa personne elle même. Aessa retourna donc auprès de la néo Tercera et s'assit sur ses genoux. Enroulant son bras autour de sa nuque, elle déposa un baiser au creux de son cou avant de terminer sur un regard de braise comme elle savait si bien faire. Puis elle retourna à sa place, dernier contact avec la peau si douce de la nouvelle venue. Du moins pour l'instant. Achevant son verre d'une traite, la brune tint à féliciter les gouts de mademoiselle.

Très bon ce liquide carmin. C'est quoi ?

Sans être un poison, cette boisson avait un effet dévastateur sur les personnes dans la pièce. Pour une fois dans sa seconde vie, Vaciò était content d'avoir son masque. Non content de s'être donnée en spectacle, voilà que Lucy acceptait la proposition de la Tercera au vu et au su de tout le monde. Parfait, il ne pouvait donc plus lui donner de consignes, but premier de l'entretien. Il voulait à tout prix qu'elle évite de parler d'elle ou de lui, mais il allait falloir attendre avant de pouvoir le lui dire.
Comme elle l'avait dit, maintenant, il y a des règles. Et dans ce cas là, c'était au Quinta de les imposer mais, à nouveau, il ne pouvait plus. Ce n'est que quand elle commença à lui parler de ses capacités qu'il eut une ouverture. Il avait une raison de ne pas la laisser à la Tercera de suite. Il s'adressa donc à sa Fracciòn:

"Oh, c'est intéressant. Il faudra absolument que tu me montres ce que tu sais faire à présent."

Puis il se tourna vers Anima, en vue de lui dire que finalement il garderait son élève encore quelques temps. Alors qu'il s'attendait à voir sa consœur dans la même position que tout à l'heure, c'est un spectacle autrement plus étrange qui s'offrait à lui. Aessa, assise sur les genoux de la Tercera, le visage enfoui dans son cou. Vaciò, qui n'était même pas au courant que les Hollows pouvaient ressentir du désir, était hautement gêné. Qu'est-ce qu'il était en train de voir? Il ne le savait pas, mais il sentait que ce n'était ni le lieu, ni le moment de faire une telle chose. Surtout en la présence d'invités.
Toutefois, il ne dit rien, se contentant de détourner le regard vers sa protégée, lui intimant par un geste de la main de faire de même. Puis il se rendit compte que si la situation était gênante, ce n'était pas à cause de lui, mais à cause des deux Arrancars lubriques.

S'il ne dura que quelques secondes, il semblait être beaucoup plus long pour le Quinta, qui ne comprenait pas ce qu'il faisait là. Après tout, il était une épée du Rey, un guerrier dévoué à sa cause, pour qui le plaisir charnel n'existait pas. Tout au plus s'accordait-il le droit d'apprécier une discussion, car cela collait avec ses principes. Alors autant dire qu'il n'était vraiment pas à sa place à ce moment donné. C'est bête, à un chiffre près et elles avaient l'Espada le plus heureux du monde.

Quand les choses furent… relativement… revenue dans l'ordre, le volatile écarlate pu enfin dire ce qu'il avait à dire.

"Tercera, compte tenu des progrès de ma Fracciòn durant mon absence, il faudrait que je la garde encore quelques jours pour voir ça de mes propres yeux."

Puis, afin de ne pas paraître pour un rustre, et en même temps pour savoir de quoi son interlocutrice était capable, il lui proposa la chose suivante:

"Et si vous nous rejoigniez pour notre entraînement plus tard? Ce pourrait être intéressant, qu'en dites vous?"

Ils sont plus posés que je ne le pensais. J'éprouvais à ce propos une légère déception. Mais bon, on ne gagne pas à tous les coups. J'écoute poliment Lucy qui accepte ma proposition. Et celle que j'avais faite à Aessa était aussi validée de la plus douce et sensuelle des façons. Toutes les deux on joue au pyromane et au pompier en même temps. Certes à souffler le chaud et le froid, on finit inévitablement par gêner les deux autres. Oui, je le comprends. Je devrais m’excuser. Mais je dois bien reconnaître que je n'en ai pas très envie. Cette Exequias m'attire. Elle attise en moi un feu dont j'ignorais l'existence. Alors que sa peau quitte la mienne, cette absence de contact me laisse soudain un vide. Comme un manque. Aie. Moi qui voulais la séduire par jeu, je me rends compte que telle est prise qui croyait prendre. Sa voix, comme la plus douce des mélopées, caresse mon âme. Comme hypnotisée par ses propos, je lui réponds simplement.

"C'est du vin. Une chose que font les humains. Une grande propriété, parmi les meilleures au monde, et le millésime le plus côté du siècle dernier. Bref, une merveille, inestimable, mais que je suis ravie de partager aujourd'hui."

Depuis que j'ai échangé mon masque contre un surplus de puissance, j'ai l'impression que je suis plus "humaine". Alors qu'avant je n'étais qu'une boule d'instinct, de faim et d'ambition, je me rends compte à présent qu'il y a des choses qui font vibrer mon âme. Le vin, la musique, l'art de façon générale. Je continue à mépriser ces être inférieurs qui pullulent dans ce qu'on appelle faussement le Monde Réel, mais je ne peux m’empêcher de les envier. Alors je les singe. Je ne sais pas si je le fais exprès, mais la vérité est là. Je demande à des Hollows mineurs de me voler dans le monde des humains des choses. Des objets. De simple babioles que je collectionne dans une armoire secrète. J'ai un peu honte de ma fascination pour ces êtres. A ma décharge, j'ai été coupé du monde pendant longtemps. Et je les redécouvre après presque sept siècle de sommeil forcé.

Je regarde le cinquième Espada, et je garde un masque impassible lorsqu'il m'annonce qu'il souhaite encore disposer de sa chose durant quelques temps. Je lui souris.

"Évidemment. Lucy est votre protégée, je ne vois aucune objection à ce que vous ayez le plaisir de constater ses progrès en premier. Et ce serait avec grand plaisir que je me joindrai à vous. C'est une ravissante idée que vous avez eu là, Vacio."

Je vois que les verres sont vides et je propose de resservir ceux qui le souhaitent. Moi y compris. Lucy a gobé le sien, mais si je veux éviter qu'elle se prenne à nouveau pour une locomotive, je pense que c'est mieux que je ne lui propose pas d'avantage de vin. J'espère qu'elle ne le prendra pas mal. Moi, je reprends une gorgée de vin et je jette un regard circulaire dans la pièce. J'ai l'impression d'avoir dit tout ce que j'avais à dire, mais je ne pouvais pas décemment mettre dehors des gens que j'avais invité dans mon petit chez moi. Du coup, je devais attendre qu'ils se décident à partir d'eux-même. Enfin, il y a bien une personne dont je souhaitais conserver la présence, mais je n'osais pas le dire tant que les deux autres étaient là.

Je ne savais pas quoi dire de plus dans cette situation, j'avais plus envie de faire la grande en demandant un autre verre de « vin » même si je trouve que ça des effets très louche sur moi. Et en même temps, j'avais envie d'insulter Aessa, pourquoi je veux autant l'embêter ? Peut-être que je l'aime bien au fond... Ceci explique pourquoi je recherche autant d'attention de sa part. J'étudierai ça plus tard... Je devrais apprendre à mieux connaître mes émotions. J'avais toujours du mal à comprendre ce que trafiquent Anima et Aessa. Peut-être que c'était ce vin qui les avaient poussés à faire ça... J'ai remarqué que la Tercera ne m'avait pas servi et donné un autre verre... Je veux être « grande » moi aussi. Partagé, les activités des Arrancars, je vais commencer par boire aussi !


Anima m'as-tu oublié ? J'aimerais aussi être servi, promis, je n'avalerai pas le verre cette fois... De toute manière avec tout ce sable, ce verre ne devait pas être très important...


Je veux rejoindre le groupe moi aussi, je veux me sentir moins seule et pour cela, je dois abandonner mon côté Hollow, ça revient en quelque sorte à devenir Arrancar... Mais pour ça... J'y réfléchirai plus tard, il est vrai que Hambriento m'a pas mal encouragé à le faire... Avant que la Tercera donne une quelconque réponse, je pose une question assez imprévue au Quinta.


Ça vous dérangerai si un jour je décide d'arracher mon masque ?


Que pourrait-il penser de moi ? À peine, on se retrouve et moi, je lui pose une chose pareille ! Enfin, je ne vois pas vraiment où est le négatif dans tout ça, j'ai seulement peur que le Vacio est une mauvaise réaction à ce propos... J'aimerais que Sima me regarde et me juge, si je dois ou non arracher mon masque. Mais c'est un choix personnel, n'est-ce pas Sima ? J'ai toujours souhaité vous rencontrer et je sens que je me rapproche de plus en plus de vous...

Du vin donc. Pas trop mal. Par contre, rien comprit aux autres mots que la Tercera a employé. Millésime ? Ca se mange ? Décidément, ces humains sont forts pour inventer des mots bizarre. Et Anima semblait bien plus humaine que les Arrancars présents. Après, c'est pas un mal en soi d'aimer le monde des humains, puisqu'Aessa avait apprécié sa sortie sur Terre avec la Septima.

J'en reprendrai bien volontiers, mais je pense que j'vais rentrer. J'ai quelqu'un qui attend que j'lui fasse à manger. Vaciò, Lucy, Anima. J'vous dis à la prochaine !

L'Araignée ne sentait plus trop à sa place, et avait l'impression de tenir la chandelle pour les trois autres. Elle avait déjà vu ce qu'elle voulait voir, et savoir que la nouvelle Tercera était bien différente de Rosalie étit une façon de progresser côté relationnel. Ou bien plus, si on se contentait de cette alchimie qui semblait naitre chez les deux filles. Rosalie lui manquait un peu, elle aurait voulu en savoir davantage sur la scientifique et ses habitudes. Rien que son fusil de chasse avait attiré la curiosité de la brune. Qui sait, sans doute Aessa ferait elle aussi une arme pour chasser, outre ses seringues et ses points. Mais voir une araignée armé d'un sniper, c'était pas commun et assez original.
Concernant la Fraccion du Quinta, il semblait qu'elle s'était calmé comparé à avant. Tant mieux, mais ca ne changeait rien à ses actes passés. Il faudrait du temps à Aessa pour tirer un trait sur le manque de comportement de la boule élastique. Ce que l'Arachnide tenu à mette au clair.

Lucy, je passe l'éponge pour cette fois. Mais si tu me refais un coup comme ça, je préviendrai le Rey et le Quinta illico. J'peux pas te foutre ta raclée, mais ni Santo ni Vaciò ne s'en priverait. Ah oui, ne profite pas trop de sa gentillesse. Sur ce mesdemoiselles messieurs, je vous tire ma révérence.

Déposant le verre sur la table, la membre de l'Exequias déposa un baiser sur la joue de la Tercera, puis salua de la main les autres avant de quitter les appartements de la nouvelle arrivée. Sum l'attendait à la maison, et puis un peu de repos était bienvenue après tout le temps passé à éduquer sa servante. Être en bonne santé était primordiale pour se maintenir en forme. C'était une bonne journée en fin de compte.

Spoiler:

Du vin. Étrangement, ce mot lui était familier. Intéressant, serait-ce une réminiscence de son ancienne vie? Aurait-il eu l'habitude de boire cet étrange breuvage?

Vaciò nota mentalement cette découverte, puis se concentra sur la conversation en cours. La Tercera avait accepté son offre. Très bien, il aurait donc le loisir de découvrir par lui-même les capacités de sa consœur Espada. Ensuite vint le tour de Lucy de parler. Elle redemandait un verre. Le Quinta posa sa main sur l'épaule de sa Fracciòn, et fit un mouvement de négation de la tête. Il valait mieux garder l'esprit clair, et s'enivrer d'un liquide aux effets plus que douteux n'était certainement pas la meilleure manière d'y arriver.
Aessa exprima sa volonté de partir, avant de parler à la protégée du volatile. Ce dernier ne savait pas si l'araignée passait vraiment l'éponge, ou si c'était une manière pour elle de menacer Lucy. Il n'en avait aucune idée, mais il sentait qu'il ne valait mieux pas faire de vagues. Il en avait déjà assez fait auparavant.

D'ailleurs, il était peut-être temps pour eux de partir aussi. Ils n'avaient que trop profités de l'hospitalité de la Tercera, et Vaciò préférait limiter les moments de rencontre entre sa Fracciòn et la membre de l'Espada. Il avait l'impression qu'elle dégageait une certaine… perversité. Peut-être pas nocive, mais corruptrice, et il voulait conserver l'esprit "pur" de Lucy, histoire d'éviter qu'elle ne se désintéresse de son objectif principal.

"Nous allons aussi y aller, nous ne voudrions pas vous déranger plus que nécessaire."

Et, pour éviter toute phrase du type "mais vous ne me dérangez pas voyons!", il continua:

"De plus, il est bientôt l'heure de commencer l'entraînement de Lucy, alors, si vous voulez bien nous excuser…"

Et il s'en alla, poussant légèrement sa Fracciòn du bras afin qu'elle avance à son rythme, et pour qu'elle évite de révéler qu'ils n'avaient jamais eu d'entraînements à heures fixes. D'ailleurs, c'était même la première fois qu'ils se voyaient depuis que Vaciò était rentré à Las Noches. Toutefois, si cette pratique n'était pas encore d'actualité, cela n'allait plus tarder. Ils devaient rattraper le retard qu'ils avaient accumulés pendant le voyage du Quinta.

Puis, il repensa à la question que lui avait posée sa protégée avant qu'il ne se décide à partir. Que penserait-il si elle voulait arracher son masque? Il était trop tôt pour le dire, car elle venait de commencer sa "formation" pour devenir Arrancar. Mais il serait sûrement fier. Fier car elle aura estimé d'elle-même que le moment était venu. Il voulait de tout cœur que ce ne se fasse pas de manière précipitée comme pour lui. Il lui dit néanmoins:

"Tout dépendra de ce jour."

Spoiler:

Je souris à Lucy lorsque cette dernière me fait remarquer que je n'ai pas pensé à la resservir. J'étais sur le point de m'excuser platement de mon impolitesse, mais la petite boule de gomme lance une phrase qui me laisse sans voix.

Elle demande à Vacio si ça le dérangerait qu'elle arrache son masque.

Intérieurement, je me demande bien quel genre de relation ces deux-là entretiennent. Il la couve comme quelque chose de précieux et elle fait preuve d'une déférence envers lui qui me sidère. Leur lien a éveillé ma curiosité. Je veux savoir. Je veux comprendre. Je veux faire mienne cette chose qui les relie. Je suis envieuse.

Pourtant je suis bien en train de partager quelque chose avec Aessa. une chose forte. Mais, pour le moment, je ne sais pas pourquoi, quelque chose me gêne. Je sais quels sont mes sentiments envers l'exequias. Cependant, j'ai des doutes sur la sincérité des siens. Je la regarde alors qu'elle s'en va. Je la retiens du regard. J'ai tant à lui dire. Je sais que la présence de Lucy l'indispose, alors, je me fais une raison.

Alors que je m’apprête à resservir la Hollow rose, les mots du corbeau m'arrêtent. Eux aussi me quittent. Le prétexte, par contre, me laisse songeuse. Je sais reconnaitre un mensonge quand j'en entend un. Certainement car j'en prononce plus que quiconque. Mais je sens un malaise chez le Quinta. Je n'ose pas lui en demander la raison car je sais que ce serait mal pris. Alors, je me tais, et je souris. Saluant mes hôtes alors qu'ils me quittent, eux aussi.

Finalement, mes invités s'en vont les uns après les autres. Je suis seule. J'ai apprécié ce moment. Mais là, je me sens terriblement isolée. Je comprends que j'ai besoin de gens à mes cotés. Certes, c'est effrayant. On ne sait jamais si on a placé sa confiance dans les bonnes personnes. Mais la solitude, j'ai assez donné. Je veux amis, alors je suis prête à courir le risque. Je me ressers un verre de vin que je savoure en regardant par ma fenêtre.

J'ai furieusement envie d'être la première reine du Hueco Mundo.