Ennuyeux est le premier mot qui vint à l'esprit de Shebari. Oh certes, il y avait des combats à tous les quinze mètres comme dans un quartier pauvre tard dans la nuit et il y avait tellement de Hollow qu'Arep' aurait pu marcher en se servant de leur tête, mais toute cette atmosphère ne sortait pas de l'ordinaire. La même foule oppressante, la même nuit éternelle et les mêmes habitations de fortunes digne d'un bidonville du Brésil. Le même paysage ennuyeux que l'Arrancar avait dut voir des centaines de fois depuis son arrivé à Las Noches. Pourquoi est-ce qu'il se promenait tranquillement à travers cette masse grouillante de démons alors, s'il savait très bien ce qu'il allait y trouver? Probablement à cause de la légère paranoïa lié à son état d'ennuie perpétuel. En effet, comme quelqu'un se demandant s'il devrait continuer d'attendre l'ascenseur ou s'il devrait plutôt utiliser les escaliers, Shebari espérait toujours qu'il y aurait quelque chose de nouveau. Quelque chose qui le distrairait de ces expériences sur les explosifs. Il ne pouvait se résigner à ne pas aller déambuler dans le bidonville des adorateurs de Sima. En effet, que ce passerait-il si quelque chose d'excitant se produisait et qu'il n'était pas là?! Il aurait manqué sa chance, et ça, il ne pouvait pas se le permettre.

Alors c'est pour ça que deux fois par semaine, il sortait de son appartement/laboratoire pour aller se mêler à la foule, quelque fois il se battait pour tenter de s'amuser alors qu'à d'autres moment il arrêtait les combats trop sérieux. Son comportement dépendait souvent de son humeur qui, elle-même, ne changeait que rarement. Ce jour-là, il était d'humeur relativement morose, sans réellement changer son visage du mec qui s'en fout. Alors vous me direz, si il s'emmerdait, qu'il n'y avait rien d'intéressant à faire et que c'était le même décor que chaque jour, pourquoi raconter cette histoire? Pour la simple et bonne raison qu'au moment où Arepkusu considérait sérieusement la possibilité d'aller tester des nouveaux explosifs dans son labo, il fonça dans quelque chose. Ses yeux étant fixé sur un duo d'Hollows se disputant un détritus quelconque sur un toit à proximité, il était normal que Shebari n'ait pas vu la petite créature avec laquelle il venait d'entrer en collision. Sentant que quelque chose d'aussi petit ne pouvait être un hollow normal, il baissa les yeux pour s'excuser, mais se rendit compte qu'il devait les baisser plus bas que prévu pour voir une masse de cheveux surmonté d'un diadème, probablement les vestiges du masque de la petite chose, qui avait foncé directement dans le torse du Números. Arep' se recula un peu pour pouvoir regarder l'arrancar femelle dans les yeux, histoire de s'excuser poliment. Car même si s'était ennuyeux, avoir de bonnes manières est très important.

"Excusez-moi, je ne regardais pas où j'allais. Si tu n'étais pas aussi petite, je t'aurais probablement remarqué..."

Eh oui, même si Shebari trouvait qu'avoir de bonnes manières était important, il manquait terriblement de tact.

Le problème quand on doit faire les courses, c'est qu'on doive se rendre dans des endroits fréquenté pour aller prendre tout ce dont on a besoin. Et c'est donc avec une certaine joie mesurée qu'Aessa s'était retrouvée dans un taudis miteux où la populace se chamaillait un bout de je ne sais quoi. Les bras chargés de sacs, elle s'était mis en tête de ne pas retourner à sa forme première pour des raisons de fierté. Pas question pour elle de se mettre au niveau local, s'ils avaient un problème, ben tant pis pour eux. Cette nuit sans fin paraissait trop animée pour celle qui faisait de l'Exequias. Et rien que ça l'énervait au plus haut point. C'était vraiment pas le moment pour venir l'emmerder.
Pourtant, c'est le moment que choisit quelqu'un dans la foule pour la percuter de plein fouet. Suffisant pour la faire tomber au sol, et éparpiller ses affaires sur le sol. Qu'est ce qu'ils ont tous à la bousculer dès le premier rendez vous, ces rustres ? En plus de ne pas l'aider à se relever, le perturbateur se permet de lui rappeler sa petite taille. D'un ton pas très sympathique. Sourcil droit se haussant, laissant paraître une expression d'incompréhension totale.

Et la galanterie, ca t'arracherait la gueule ?

Fallait vraiment les éduquer ces rebelles. Ces sans gênes qui fourmillent dans ce genre de coin insalubre sont vraiment chiant et dieu merci la jeune brune n'a pas élu domicile auprès d'eux. Imaginer ne serait ce qu'un instant sa colocataire vagabonder seule dans les rues malfamées de Nacimiento n'était pas envisageable. Même si le Rey en personne donnait son accord pour faire en sorte que la ville soit sure niveau sécurité.
Le mec en face ne semblait pas vouloir bouger le petit doigt, et Aessa prit sur sa personne pour se relever via ses propres moyens. Fallait qu'il possède un sacré bon alibi de sa poche s'il ne voulait pas repartir avec ses dents de devant en moins.

C'est pas très poli de dire de tels propos à une demoiselle, mec. N'as tu pas une once de savoir vivre ? - fait craquer sa tête - Tu veux un cours en bonne et due forme, ou bien la version accélérée?

Inhabituelle. C'est fut le premier mot qui vint à l'esprit de l'Arrancar quand le sermon de la "demoiselle" commença. Entendre une petite créature comme celle-là proférer des propos aussi rudes et sans aucune politesse alors qu'elle se désignait comme une demoiselle lui fit se demander si elle savait ce qu'était une vraie demoiselle ou si elle aimait simplement employée ce terme pour s'auto-designer. Mais Shebari comprenait que dans cette situation, il était celui qui était dans le tort. Il allait donc s'excuser et repartir chez lui bien tranquillement. C'était le choix le plus naturel et normal qu'un être civilisé pouvait faire, non? Et bien, si on considérait le fait qu'Arepkusu était un être à la base monstrueux qui existait à la base en se nourrissant de l'âme d'êtres humains avant de devenir un pratiquant du cannibalisme, on pouvait remettre en question ce qu'était un être civilisé. Et étant une créature recherchant sans cesse une activité qui l'empêcherait de tomber dans l'ennui, la possibilité de chercher le conflit avec la petite Arrancar qui semblait vraisemblablement vexé était extrêmement tentant. Et cédé à la tentation de temps a autre n'était pas mauvaise chose, n'est-ce pas?

-Quelle cours je veux? Je serais étonné qu'une fille aussi petite que toi ai l'âge requis pour m'enseigner quoi que ce soit.

Et voilà, il avait lancé une autre provocation. Il avait conscience que la petite créature devant lui était loin d'être faible et que cette réplique risquait de lui causer de nombreuses blessures, mais il appréciait le fait que ça le distrairait. Une occasion de briser la monotonie de cette ville au paysage monotone et sale ne lui déplaisait pas le moins du monde. Et puis, peut-être qu'une confrontation directe lui permettrait d'obtenir quelques idées pour ses expériences. De par l'air relativement agressif de la jeune femme qui se tenait devant lui, Shebari crut bon de se préparer à recevoir des coups, tout en ne faisant pas de premier pas, car ce serait beaucoup trop dangereux si l'Arrancar au masque en diadème était plus forte que son apparence le laissait croire. Fléchissant légèrement les genoux, Arep' approcha sa main droite de son Zanpakuto tel un pistolero des temps anciens, prêt à dégainer au moindre signe de danger. De sa main gauche, il attrapa trois bâtons de dynamites qu'il glissa entre ses doigts, prêt à maintenir une distance prudente celle qu'il avait percuté l'attaquait trop vite. Tout ça, bien sûr, si elle décidait de passer à l'offensive. Car, bien que ses intentions concernant la mâchoire du Números semblait claire et net, Shebari n'était pas complètement sûr de ce que l'obstacle qu'il avait percuté avait l'intention de faire. Après tout, on n'est jamais sûr de vrais motifs d'une femme.

-Ah, j'ai complètement oublié de me présenter. Si tu as l'intention de me défoncer la mâchoire, j'aimerais au moins que tu aies souvenir de mon identité. Je suis Shebari Arepkusu, Números vingt-quatre. Pas tellement ravi de faire ta rencontre.

Ok donc déjà lui, il commençait très mal. Les courses étaient suffisamment chiantes comme ca pour qu'un gamin vienne rajouter son grain de sel. Ca y est, on est grand par la taille donc on se croit tout permis. Et ben non mon coco, et tu vas vite l'apprendre à tes dépens. A sa provocation, Aessa fit mine de donner un coup de pied dans le genou du jeune effronté, jouant sur un petit air de fillette. "Oups, pas fait exprès" qu'elle avait l'air de dire en le regardant de ses grands yeux et le sourire en coin. vous savez, le sourire que les petites chipies essayent de dissimuler quand les parents débarquent. Attrapant le premier passant par le bras, elle joua son rôle de petite fille violentée par son frère et montra du doigt celui qui dit son nom bien plus tard. Le passant ne comprit pas et Aessa dut le faire partir avec un bonbon.

Tu pourrais être surpris des genres de cours que je pourrais donner.

Elle avait bien vu qu'il cherchait à attraper son arme. Et Aessa le prit comme un défi, faire la même chose de son côté donc. Seringues contre armes à distance. Pourquoi pas. La Veuve pouvait compter sur sa vitesse et sa force de frappe physique. Celui qui s'annonçait comme le numéros 24 allait sans doute y faire les frais si jamais il tentait quoi que ce soit de non raisonnable.

Tout doux bonhomme, on va pas se battre içi voyons. J'suis juste venu faire mes courses moi, mais si tu y tiens...

Attrapant une seringue, elle appuya sur l'embout pour faire sortir un peu de poison. Avertissement, pour prévenir qu'elle était prête à se battre s'il le désirait. On rencontre tellement de fortes têtes à Las Noches. C'est quand même pas croyable de se montrer aussi peu courtois quand on croise quelqu'un qui fait les courses. C'est comme si une mamie vous agressait à la kalachnikov si vous avez le malheur de la frôler. Que de violence, Aessa pensait qu'elle avait changé en ayant la garde de sa servante mais pas du tout en fait. Suffisait qu'il y ait un pet de travers et c'est la débandade.

Bon, tu veux quoi alors ? Parce que tu me gênes là. J'ai une vie contrairement à toi, Numéros !

Et jamais rien de bon après cette phrase. Sauf s'il montrait un peu plus de maturité et qu'il laisserait couler. Dans ce cas, elle songerait même à l'inviter chez elle. Pour que Sum ait un peu de "vie sociale".

Donc ?

Impensable. Tel fut le premier mot qui vint à l'esprit de l'Arrancar quand il entendit la jeune femme insinuer une des pires choses qu'on pouvait dire à Shebari. Sans le savoir, elle avait présenter le fait qu'il était inférieur à elle. Oh, la mention était vague et probablement indésiré. Mais l'esprit d'Arepkusu s'enflamma sans qu'il eut le temps de réfléchir au réel sens de la fin de la phrase de la chipie. Il ne s'était pas attendu à rencontrer un individu qui le divertirait ou qui le mettrait en colère dans cette promenade habituellement monotone. Mais si il pensait une chose, c'est qu'il n'était pas déçu. Si la fille croyait qu'il la laisserait partir après qu'elle aie proféré un tel discours, elle se fourrait un doigt dans l’œil. Son attitude le dérangeait grandement et, pour tout dire, il la trouvait énervante et son air d'hypocrite lui donnait des envies d'explosions. Mais il n'était pas une créature sauvage, il ne pouvait pas simplement bondir sur quelqu'un au moindre problème. Quand on était un être intelligent, on commençait par provoquer sa cible avant de lui bondir dessus.

-Tu te crois supérieur à moi, gamine? Parce que je peux te montrer que c'est pas du tout le cas.

Voilà. Le chemin du non-retour, allez-simple pour le combat. Arepkusu le savait pertinemment, ce qui est une des principales raisons pour lesquels il dégaina son Zanpakuto. Il alluma ensuite les trois mèches de ses dynamites avant de foncer en direction de l'Arrancar au diadème avec un rapide Sonido tout en envoyant les dynamites en direction de sa cible d'un mouvement rapide du poignet gauche, histoire de démarrer les hostilités avec trois bonnes petites explosions. La vitesse donné par le mouvement du poignet combiné à celle du Sonido permettrait aux dynamites de franchir le peu de distance séparant les deux individus en moins d'une seconde et de la percuter de plein fouet. Cependant, Shebari n'attendit pas de voir le résultat de son attaque et changea de direction avant de percuter son adversaire, préférant se diriger sur sa droite pour rester à distance du poison. Feinter et mettre la pression sur son ennemi devrait lui permettre de garder un certain avantage, bien que temporaire, sur le combat. la foule autour des deux Arrancar s'était écarté pour former un large cercle comme dans un combat de rue. La situation avait dégénéré relativement vit, d'une simple collision à un combat.

En attendant les possibles ripostes de son adversaire, Arep' se mit en position de défense et se prépara à recevoir les attaque de la chipie qui semblait prête à en découdre.

Spoiler:

Oh. Une provocation. Intéressant. Voilà qui rendait de suite les courses plus attractives avec un peu d'action. Et justement, Aessa en avait bien besoin. Lorsqu'il dégaina son zanpakuto, la brune se demanda s'il avait vraiment le niveau ou bien était ce encore la preuve d'un égo démesuré et d'une fierté à toute épreuve. Trois bâtons de dynamites dans la main, ce qui fit arquer un sourcil de l'Araignée. Adepte des explosions hein, pas de problèmes. Foncer tête baissée droit sur Aessa et lui balancer ses bâtons explosifs en pleine poire, voila ce qui résumait son offensive. Simpliste au possible, ce qui fit soupirer la Veuve brune. Pourquoi diable avait il besoin d'artifices ? Si son but était d'impressionner la jeune fille, c'était peine perdue.

Tout ce blabla pour "juste ça" ?


Usant également d'un sonido, et employa une Negacion afin de faire taire ces petits feux. S'ensuivit ensuite un petit enchainement où elle tira une de ses seringues et la planta en plein dans la colonne vertébrale, libérant une de ses petites billes dont elle seule avait le secret. Et puis bon, pourquoi se contenter de cela ? Usant de sa main libre, Aessa lui assena un coup de coude pile à l'endroit où l'insertion avait été faite, de façon à le plaquer au sol sous la charge. Ca devrait largement suffire, sauf si ce Numéros avait de quoi se défendre.

Et bien ? Est ce tout ce dont tu es capable, Numéros ?

Un petit zeste de provocation pour le forcer à se surpasser, et pimenter par la même occasion le spectacle. Parce que bon, obliger Aessa à se battre alors qu'elle fait les courses pour si peu de spectacle, autant dire que ca ne l'attire moyen. Quitte à éveiller un soupçon de rage chez elle, autant y mettre les formes. Se retournant pour aller reprendre ses sacs de course, Aessa considéra ce combat achevé. Toute tentative de la part de son adversaire était inutile, du moins avec ce qu'elle en avait vu. Son sens du combat s'était un peu amélioré, et clairement ce Shebari avait tout d'un vulgaire moucheron qui s'était prit volontairement dans la toile de la Veuve Noire en espérant s'en tirer à bon compte.
Et Aessa lui avait montré d'une bien belle façon que la tâche allait s'annoncer bien plus ardue que prévue pour lui.

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