Il avait demandé à le voir dans la salle de réunion des Capitaines, un espace large, idéal pour la représentation qu'il souhaitait faire. Sa décision était prise et il connaissait les risques, mais surtout combien il serait compliqué d'appliquer ce qu'il voulait. Une fois le rendez-vous pris et accepté, Reisen se prépara. Shihakusho, Haori, Zanpakutō... Oui, même cela, même son arme pour rencontrer le Capitaine Commandant. Il avançait pas à pas, lentement, décidé.

Il pénétra dans la salle, Shunsui était déjà là, assis avec à côté de lui deux coupelles et une bouteille de saké. Evidemment. Le Kyoraku ne pouvait pas savoir... S'en douter ? Peut être, il était le chef après tout et se devait de tout savoir. Une fois arrivé à quelques pas de lui le Sotaishō l'accueillit chaleureusement, en lui tendant une coupe prête à être remplie.

> Non merci Kyoraku-San.

Alors qu'il parlait, le Kireru commençait lentement à enlever son Haori, d'abord la manche gauche, puis la droite avant que le manteau quitte ses épaules pour toucher le sol, entassé sur lui même. Les réactions de son interlocuteur il n'en avait cure, ce qui contait seulement restait les faits.

> Je démissionne de mon poste de Capitaine de la Treizième Division. La démission n'existe pas je sais, aussi je vais vous forcer à me retirer ce qui m'appartient.

Sur ces mots il tira lentement Kaabukasen de son écrin, et plaça délicatement la lame derrière son bras gauche, juste après l'épaule. D'un coup sec il trancha la prothèse qui remplaçait son bras. Très vite les sceauxse mirent à relâcher tout le Reiatsu qu'ils contenaient mais par chance sans l'ordre de direction vers le Catalyseur il ne ferait que se consumer de lui même, obligeant juste le Kyoraku à supporter l'énergie aqueuse de Reisen. Cela ne resprésentait certainement rien pour lui, une broutille, mais l'acte parlait plus que l'impact. Il pointa ensuite sa lame vers lui.

> Je vous menace, vous et ce que vous représentez. Je vous provoque en tentant de vous écraser avec mon Reiatsu. Je vous respecte, mais je ne suis pas d'accord avec vos méthodes, vos actions : Vizard, Arrancars, laxisme, immobilité, Capitaines décadents ou traîtres ; ses mots vous parlerons. Moi je ne suis pas homme à mener une rébellion.

Il jeta son arme aux pieds du Capitaine Commandant d'un sec sans hésitation. Au même moment une larme partit de son oeil droit pour rouler lentement sur sa joue.

> Faites en sorte que je sois de libéré quand tout aura changé.

Il baissa la tête, plaça son bras dans son dos lentement puis s'agenouilla, attendant sa sentence. Peut être la mort. Il espérait que le Sotaishō entende son message, même si sa demande ne serait certainement pas exaucée. Il serait dans tous les cas traité de lâche, renié par ses anciens amis, écœurant ses hommes et tous ceux qui croyaient en lui... Mais à quoi bon suivre un leader s'il ne croit plus en la cause qu'il défend ?