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 L'Erreur est Humaine [PV Real]

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Osario Ortega
Osario Ortega
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MessageSujet: L'Erreur est Humaine [PV Real]   L'Erreur est Humaine [PV Real] Icon_minitimeMer 4 Sep - 7:44

Fraîchement sorti des bureaux après une réunion éditoriale, Tokiomi avait décidé de marcher un peu. Il était de coutume que l'on permette aux auteurs – surtout ceux à succès – de rentrer chez eux à l'aide d'un véhicule prévu à cet effet ou, s'il n'était pas disponible, qu'on leur fasse appeler un taxi. Et s'il en avait déjà maintes fois profité, l'ancien capitaine préférait en général rentrer sur ses deux pieds. Ses capacités étant ce qu'elles sont, même si toutes ces années de farniente avaient du bien les émousser, il aurait pu rentrer chez lui en un rien de temps s'il l'avait vraiment voulu. Mais Karakura étant située dans la banlieue de Tōkyō, il n'était de toute façon pas très loin et pouvait donc bien se permettre de regagner ses pénates par ses propres moyens. C'était souvent pour lui l'occasion de s'arrêter pour flâner dans un parc - ou encore en cas de pic d'inspiration de poser ses affaires pour faire quelques croquis.

Si ce n'était au départ qu'une modeste couverture et qu'un moyen d'occuper ses journées, pouvant ainsi légitimer les fonds plus que conséquents qu'il avait mis de côté au fil des années, il s'y était finalement plus habitué qu'il ne l'aurait pensé. Il s'en serait fallu de peu qu'il n'oublie d'où il venait, qui il était. N'était-ce pas ce qu'il voulait ? Ce qu'il avait toujours voulu ? Tirer un trait sur son passé à la Soul Society et commencer une nouvelle vie ? Et pourtant, quelque chose manquait. Il n'avait pas pu se convaincre d'abandonner ses pouvoirs, même si sa science était bien suffisante pour savoir comment briser son saketsu et son hakusui sans l'aide de personne. Non, bien qu'il ait eu toute la latitude pour le faire ces deux dernières centaines d'années, il n'en avait jamais pris la peine, même s'il s'en servait à peine. Juste au cas où. De quelle manière et à quel moment l'idée lui était venue de reprendre du service, de renouer avec son passé, il ne le savait pas lui-même. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il était fort en peine de s'en débarrasser.

Ainsi se retrouva-t-il à déambuler dans les rues par un chaud après-midi sur le point de venir à son terme, l'horizon flamboyant menaçant déjà de relâcher toute la noirceur du crépuscule sur un ciel orangé. Son carnet à dessins sous le bras, il marchait à pas lents sans vraiment prêter attention à ce qui se passait autour de lui. L'insouciance était bien ce qu'il avait de plus cher, car c'était une chose à laquelle il n'avait jamais pu goûter du temps où il vivait encore au sein du Seireitei. Pour lui, c'avait été depuis sa naissance comme une cage dorée dans laquelle l'on enfermait l'oiseau précieux qu'il était. Comment aurait-il pouvoir un jour marcher dans la rue avec tant de nonchalance, des écouteurs dans les oreilles – à plus forte raison que cela n'avait pas encore été inventé à l'époque – sans avoir à s'inquiéter de la moindre responsabilité si ce n'est celle de rendre ses dessins dans les temps ?

Mais malgré sa volonté de ne se mêler de rien et de penser que cela ne le concernait plus le moins du monde depuis longtemps, il ne put s'empêcher de ressentir dès les premiers instants la pression spirituelle d'un Hollow dans les environs. Si le fait de vivre en permanence dans un corps artificielle réduisait son propre reiatsu à presque rien – et même rien du tout au moment des faits – cela n'empêchait pas sa perception d'opérer normalement. Sa marche s'interrompit naturellement alors que ses capacités de détection s'affinaient quelque peu pour lui permettre de le localiser avec plus de précision. Il n'avait jamais été très doué en tant que senseur, mais ses aptitudes étaient bien suffisantes pour repérer une créature de bas-étage à qui c'est déjà trop en demander de comprendre le concept de la discrétion.

Il avait néanmoins ses limites et il ne mit pas longtemps à les atteindre. Ainsi ôta-t-il ses écouteurs pour mieux tendre l'oreille et entendre son cri, n'ayant dès lors aucun mal à évaluer qu'il devait se trouver à proximité. Avant qu'il n'ait pu s'en rendre compte, son corps avait tourné les talons pour le faire partir dans son exacte direction pour ne plus mettre alors qu'une poignée de secondes à arriver aux abords d'un terrain vague – chose étrange par ailleurs. Ces monstres préféraient généralement les grosses agglomérations où il leur était plus aisé de faire des victimes en grand nombre pour s'offrir un festin de rois. D'un autre côté, avoir un degré de conscience un peu plus avancé que la majorité de l'espèce tendait à leur faire adopter des comportements déviants pour éviter les Shinigamis.

À moins qu'il n'y ait une autre raison – et c'était le cas, il ne fut pas long à s'en rendre compte. À peine eut-il posé le pied sur place – à la vitesse de déplacement d'un humain ordinaire, quoique sa course fut quelque peu athlétique pour ses allures de rat de bibliothèque – qu'il s'aperçut qu'il n'était pas le seul à s'être aperçu de la présence de cette chose dans le quartier. Et s'il n'avait pu gagner un endroit plus peuplé, c'était à première vue non pas par choix mais parce qu'il n'en avait pas eu le temps. La bête masquée était déjà aux prises avec un premier adversaire, et probablement un dernier au vu de son niveau de puissance. Enfin, une dernière serait plus juste puisqu'il s'agissait d'une femme. Et si elle était tout de noir vêtue, obtenant de ce fait un aspect aussi lugubre que celui des Dieux de la Mort, il ne voyait de trancheur d'âmes nulle part sur elle, invalidant donc cette hypothèse.

Il voyait également mal ce qu'un Arrancar ferait à s'en prendre à ce gibier bas de gamme – et les morceaux de glace qu'il discernait aux quatre coins de l'endroit n'étaient pas un pouvoir que ces hybrides auraient pu déployer sans entrer en Resurrección, à sa connaissance. Par élimination, il ne restait donc qu'une conclusion possible et celle-ci le figea sur place aussitôt après qu'il eut passé l'entrée de cet endroit isolé. Une humaine ? C'était décidément à la mode, ces temps-ci. Et on ne pouvait pas dire que sa dernière et seule rencontre avec l'un de ces spécimens lui ait donné envie d'approfondir son étude. Seulement, pour l'heure, il était un peu tard pour se dérober ; il était déjà sur place et pouvait difficilement rester planté là sans ciller, sans quoi elle se douterait de quelque chose.

Situation épineuse. S'ils étaient tous aussi hostiles que Koshiro envers les Shinigamis, mieux valait jouer de prudence en cachant sa vraie nature – ce qui, par chance, lui était largement possible en état. Aussi s'approcha-t-il lentement, prudemment, cherchant à rester à bonne distance tout en faisant mine de ne rien voir de la scène qui se déroulait sous ses yeux, ne suivant que les mouvements de la jeune femme comme si le Hollow lui était parfaitement invisible. Une attitude travaillée tout au long du siècle dernier, assez pour qu'il n'ait pas à douter de sa crédibilité. Et il n'y avait qu'une seule manière dont pouvait réagir un humain voyant une femme adulte feindre de se battre contre un ennemi inexistant...

Euh... Excusez-moi, mademoiselle, vous allez bien ? Il y a un problème ? Je peux peut-être vous aider... ?
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Real Mayer
L'Erreur est Humaine [PV Real] Hum-ind
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MessageSujet: Re: L'Erreur est Humaine [PV Real]   L'Erreur est Humaine [PV Real] Icon_minitimeMer 18 Sep - 19:59



Ce n'était pas spécialement une excellente idée mais Real n'avait guère eu le choix. Ses employeurs lui avaient assignés une mission particulièrement déplaisante et il lui appartenait de la mener à bien. La traque des Shinigamis en tout genre restait sa priorité mais elle se devait d'exercer son pouvoir afin d'évoluer. Elle le savait. Et eux aussi. Et les Hollows restaient d'excellents sujets d'entraînements. En outre, ils servaient également d’appâts si d'aventure un de ces minables anges de la Mort décidaient de venir ici pour annihiler la menace. Elias se trouvait dans le coin, prêt à agir si le cas se présentait, parfaitement tapis dans l'ombre. Elle ne pouvait craindre aucune attaque surprise à son encontre. Mieux, son gardien l'avertirait si une âme évoluée approchait.

C'est ainsi qu'elle se retrouvait aux prises avec une de ces créatures. Celui qu'elle affrontait ce jour n'avait décidément pas eu de chance, tombant au pire moment possible pour lui. La jeune femme était dans une colère noire et allait le faire payer à ce démon. D'ordinaire, elle en aurait finie rapidement avec lui. Mais aujourd'hui, elle souhaitait faire souffrir ce monstre. Libérant son pouvoir, elle avait simplement fait en sorte de frapper à certaines zones stratégiques, détruisant des morceaux de son corps avec lenteur et sadisme. Alors qu'elle s'apprêtait à porter le coup de grâce, Elias l'avertit qu'un humain s'approchait. Il était toutefois trop tard pour cesser sa danse mortelle et elle ne s'en préoccuperait en temps voulu.

Quelques secondes plus tard, le monstre disparaissait. Qu'avait perçu l'humain, elle ne le savait pas vraiment. En dehors de ses propos, elle ne pouvait imaginer ce qu'il avait capté. Il était rare qu'elle soit dans l'obligation d'user de ses dons à proximité d'humains, sachant que cette libération pouvait aisément atteindre ces derniers si elle n'y prêtait pas attention. Et si elle avait carte blanche pour ce qui concernait les âmes humaines et les Shinigamis, les véritables humains étaient intouchables. Se recomposant un masque plus en adéquation avec ce qu'elle allait inventer, elle se tournait vers lui, lui adressant un maigre sourire. Une seule excuse pouvait être balancée. Une seule ne faisant pas d'elle une folle.
    - Oh ! Pardon... Je ne vous avais pas vu. Non, non tout va bien, je vous rassure. J'effectuais seulement mes exercices...

Elle était quelque peu essoufflée. Mais rapidement, elle reprenait la mesure de son propre corps. S'apercevant qu'elle n'avait pas encore retenue totalement son Reiatsu, elle fit en sorte de le sceller dans son pendentif, prenant garde à ne pas faire de geste pouvant trahir sa véritable nature. Les hommes ne comprenaient pas toujours ce qui se passait. Mais ils n'étaient pas idiots pour autant. Passant sa main dans ses cheveux, elle fit mine de rougir, décontenancée par la situation. Il n'en était rien, toutefois.
    - Je suis sûre que vous devez me prendre pour une folle. Mais c'est gentil de vous inquiéter. Oh ! Je suis Real. Enchantée quand même.

Elle lui tendit la main, effectuant ainsi les présentations d'usage.
    - J'ai dû sacrément vous surprendre à bouger comme ça. Close combat. Vous connaissez ?


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Osario Ortega
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MessageSujet: Re: L'Erreur est Humaine [PV Real]   L'Erreur est Humaine [PV Real] Icon_minitimeJeu 3 Oct - 9:50

Oui, tomber sur une humaine le plaçait dans dans une situation délicate. Il se félicita de s'être habitué à vivre comme tout le monde plutôt que d'user de ses pouvoirs pour un oui ou pour un non ou, pire encore, de sortir de son Gigai à tout bout de champ. Si elle était aussi affable que le Jimushi envers les Shinigamis, rouillé comme il l'était, cela aurait aussi bien pu signer son arrêt de mort. Tout capitaine qu'il ait pu être et bien qu'il maîtrise le Bankai à ce titre, Tokiomi n'était pas de ceux qui s'extasient devant leur propre puissance et avait une vision très claire de ses forces et faiblesses. Prudent comme il l'était, il ne pouvait considérer ces humains à la légère, à plus forte raison qu'ils avaient de toute évidence bien évolué au point d'avoir un rôle à jouer dans ce conflit qui perdure depuis des milliers d'années.

Tous n'étaient sans doute pas dans le même cas – et c'était tant mieux, surtout s'ils avaient tous le même caractère infect – mais il préférait se méfier et attendre d'en savoir plus avant de se risquer à déclarer ce qu'il était en toute honnêteté. Quelque part, il était ironique de se dire que sa condition ne lui avait jamais tant porté préjudice que depuis qu'il n'était plus officiellement ce que l'on nomme un Dieu de la Mort. En son temps, les Arrancars n'étaient encore qu'une espèce rare et imparfaite et il aurait été impensable d'imaginer qu'un humain – Quincy excepté – puisse tenir tête à un Shinigami dûment formé, et surtout soit épargné après que son existence ait été repérée. Les choses avaient bien changé et l'ancien capitaine de la 6e division avait du mal à se dire que c'était pour le mieux.

Le peu qu'il avait pu en voir après son arrivée, la demoiselle ayant dès lors tout fait pour en terminer au plus vite, lui avait au moins permis de déceler la nature de son pouvoir. La glace. Un élément qui n'avait rien de surprenant car relativement courant mais qui était ici bien maîtrisé pour ce qu'il avait pu en juger. Je devrais la présenter à l'autre excité, peut-être qu'elle arriverait à refroidir ses ardeurs ! se dit-il en son for intérieur. Le plus dur ne fut pas de donner l'impression de ne rien voir mais de réprimer les frissons qui lui remontaient le long de l'échine du fait de cette baisse de température qu'il n'aurait en principe pas du ressentir, ou du moins pas à ce point. Lorsqu'elle vint vers lui, il se construisit une mine aimable et la gratifia d'un sourire bienveillant feint à la perfection.

Oh, je vois ! Désolé de vous avoir dérangée. J'imagine que je ne suis pas le premier à vous poser la question de surcroît. remontant ses lunettes, il effectua un rapide tour d'horizon pour examiner le décor. Je vous avoue avoir été surpris, ce n'est pas vraiment le genre de spectacle auquel on s'attend à assister en passant à côté d'un terrain vague. Excusez ma curiosité, mais n'avez-vous aucun autre endroit où pratiquer ? Pourquoi celui-ci plutôt qu'un autre ? Je ne pense pas me tromper en disant que vous seriez plus à l'aise à l'abri des regards indiscrets !

Le sourire forcé qu'elle lui avait adressé sonnait faux, mais peut-être n'avait-il cette impression que pour avoir vu la scène de ses propres yeux auparavant. Elle non plus ne devait pas être dans une position très confortable et avait au moins le mérite d'essayer de trouver une excuse valable. Il doutait fort que le premier spécimen qu'il avait rencontré se serait donné la peine d'essayer de maquiller ce qui s'était passé. Tokiomi apprécia néanmoins de lui trouver autant de tact, au moins autant qu'il en fut amusé ; savoir ce qu'il en était et la regarder tenter de se justifier était extrêmement divertissant. Il devait cependant prendre garde à n'en rien montrer s'il voulait continuer à en profiter. Ce qui, avec son envie croissante de « jouer » avec elle, ne serait pas aisé. Mais son masque n'était pas près de tomber.

Ne vous en faites pas, je suis moi-même un peu excentrique par moments. On a tous nos petits secrets et nos penchants inavoués, pas vrai? dit-il chaleureusement en serrant la main tendue. Tokiomi. Tōsaka Tokiomi. Vous avez peut-être déjà entendu parler de moi, mais ce n'est pas important.

Les efforts qu'elle mettait à ne pas se compromettre étaient presque touchants et il ne pouvait que l'en féliciter. Contrairement à lui qui avait eu des siècles devant lui pour peaufiner ses faux semblants, la performance qu'elle offrait était loin d'être médiocre pour une simple humaine. Il lui faudrait l'en récompenser, bien que lui dire la vérité de son plein gré ne soit toujours pas une éventualité. Se passant la main dans les cheveux dès qu'elle l'eut libérée, il continua sans rien perdre de sa courtoisie apparente, se bâtissant désormais un air vaguement contrit.

De nom seulement. Un peu de vue, aussi. J'ai du regarder quantité de vidéos de sports de combat pour le travail et j'en ai fait un peu moi-même dans ma jeunesse, mais c'est paradoxalement à cause du travail que je n'ai plus le temps d'en faire. plaida-t-il en redressant son carnet à dessin pour le mettre en évidence. Je suppose que c'est ce qu'on appelle la rançon de la gloire... Je ne suis pas sûr d'y arriver encore même si je le voulais !
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MessageSujet: Re: L'Erreur est Humaine [PV Real]   L'Erreur est Humaine [PV Real] Icon_minitimeLun 14 Oct - 20:16

Pas le premier, certes. Mais ne pas l'avoir perçu avant gênait considérablement la jeune femme. Les humains ordinaires n'avaient pas à connaître ce qui se passait en ville. Outre le danger que cela représenterait pour eux, ils seraient également prit par des accès de panique qui risquaient d'anéantir les sécurités les plus élémentaires mis en place pour eux. C'est ainsi que ça se passait. Elle en avait conscience. Entraînée comme elle l'était, mentir revenait à respirer, ni plus ni moins. C'était désolant mais cela faisait partie de sa vie. Cela lui permettait aussi de se tirer de ce genre de mauvais pas avec plus de facilité que la normale. Ce n'était pas sans raison que l'Organisation l'avait mandaté elle et personne d'autre au sein de Karakura : ses capacités d'adaptation étaient sans précédent et elle savait rebondir quelque que soit la situation. La preuve ici-même.
    - Pourquoi devrais-je m'enfermer pour que d'autres ne me croient pas folle ? Non, cet endroit est parfait. Peu de passage, de l'espace, l'air pur. Mes actions ne sont pas dictées par le regard des autres. Et puis pour être tout à fait franche, cette ville est mon terrain de jeu. Dans son ensemble.

C'était le moins que l'on puisse dire. Sans quoi quel regard porterait un homme lambda sur ses activités réelles ? Elle, l'assassin du Conseil des Fullbringers. De plus, on avait coutume de dire que la meilleure cachette se trouvait être généralement la plus évidente. L'un de ses mentors en avait fait son cheval de bataille et le lui avait enseigné. Plus on cherche à se cacher, plus on risque d'être découvert. Ainsi, son explication de l'entraînement au close combat était certes un peu grosse mais pouvait passer comme légitime aux yeux du commun des mortels. Et puis elle s'amusait des sous-entendus glissés, sachant - ou pensant mais ici cela revenait au même - qu'ils n'étaient pas compris par cet homme.

Les mains se serrèrent finalement. Il la prenait pour une excentrique. Ce qui n'était pas tout à fait faux même si quelque peu exagéré. Mais tant qu'il pensait cela, il ne poserait aucune autre question. Les humains étaient parfois sensibles aux perturbations de Reiatsu. Même si à un degré moindre que les âmes éveillées. Cet homme-ci avait-il perçu le changement de température ? Même si elle avait de nouveau scellé son pouvoir, il faudrait encore quelques minutes avant que la chaleur réelle revienne, elle le savait. Alors que ce dernier lui donnait son nom, l'information fit un énorme "tilt" dans son crâne. Oui, elle l'avait déjà entendu. Oui, elle savait qui il était. Son sourire, d'abord forcé, fut enfin, sincère. Quelle chance... Elle venait de passer pour une dingue devait une sommité de la littérature. Encore que le mot "littérature" ne colle pas vraiment au métier de cet homme. Un Mangaka réputé pour être l'un des tout meilleurs dans leur profession.
    - Oh ! En effet, votre nom ne m'est pas inconnu. Bien que je ne sois pas un fan à proprement parler. Ne le prenez pas pour vous... Seulement je suis plutôt porté sur les magazines spécialisés. Vraiment enchantée de faire votre connaissance en tout cas, Monsieur Tosaka.

Elle se mit à rire à la suite de ses paroles. Les arts martiaux, c'était à son sens comme le vélo : ça ne s'oubliait pas. Mais elle comprenait que les impératifs du travail débordent sur la vie privée. En un sens, son explication justifiait également sa couverture.
    - Ca ne s'oublie pas si facilement, vous savez. Mais je comprends. Mon travail dicte aussi ma vie et je serais mal placée pour vous le reprocher. Après tout, mes exercices n'ont pas que pour but que de me maintenir en forme. Je suis consultante pour une boîte de sécurité privée. En charge de la protection de personnalités dans votre genre, notamment. Rester affutée m'est indispensable si je veux rester crédible. Tout comme vous devez vous exercer au quotidien pour vos dessins. Dites-moi, Tokiomi... Que fait un Mangaka réputé tel que vous par ici ?

Il y avait quelque chose d'étrange dans cette histoire. Real n'était pas totalement à l'aise, comme si quelque chose clochait. Mais ne parvenant pas à en saisir la raison, elle se bornait à jouer son rôle sans dévier. Peut-être n'était-ce qu'une mauvaise impression...
    - Je me renseigne sur lui. Mais il semble correspondre à ce qu'il prétend être. Je sens toutefois quelque chose de particulier. Je suis cependant trop loin pour l'identifier clairement. Restez-là, Mademoiselle Mayer. Je suis dans cinq minutes.


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Osario Ortega
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MessageSujet: Re: L'Erreur est Humaine [PV Real]   L'Erreur est Humaine [PV Real] Icon_minitimeSam 23 Nov - 0:24

C'était un bien vilain tour qu'il était en train de lui jouer. Ce serait mentir de dire qu'il n'en tirait pas une part de satisfaction, même si c'était au départ aussi et surtout parce qu'il n'avait guère le choix. Mesure de sécurité oblige. Bien qu'il ne puisse savoir à l'avance quelle serait sa réaction en découvrant sa vraie identité, ne prendre aucun risque était de loin préférable, d'autant plus qu'il trouvait profondément injuste d'être traité ainsi pour une question d'ethnie alors qu'il n'était plus – officiellement du moins – un Shinigami. Non, cela faisait des décennies et même des siècles qu'il vivait comme un humain, alors autant se comporter en tant que tel... Même si la réalité était tout autre.

C'était infiniment plus tranquillisant, et ce point de vue lui faisait comprendre ceux qui désertaient de leur plein gré – on ne pouvait pas dire que c'ait été son cas puisque sa tête aurait fini au bout d'une pique s'il était resté. À moins qu'on ne lui donne une occasion unique de prendre lui-même la température du Sōkyoku, élucidant ainsi ce mystère sur lequel il s'était maintes fois interrogé. Mais même sa curiosité scientifique, parfois plus développée qu'il n'y paraissait, ne portait pas jusque là. Non, il était bien mieux où il était, même si ça impliquait de jouer la comédie.

Même s'il ne la reniait pas – à la différence de son titre de capitaine, pour tout ce qu'il symbolisait -, il n'avait pas assez d'amour-propre quant à sa fonction passée que pour ressentir ne serait-ce qu'une once de culpabilité à en faire son petit secret. Si c'était le prix de sa sérénité, il n'allait pas s'en priver. Peu honorable, il en convenait, mais il n'avait jamais prétendu l'être – hormis quand il lui fallait encore sauver les apparences vis-à-vis de sa famille, mais fort heureusement c'était de l'histoire ancienne à présent. Et cela ne lui manquait pas. Oh non.

Je vois ce que vous voulez dire. Moi aussi, j'aime beaucoup cette petite ville. Elle a une atmosphère très reposante malgré tout ce qui s'y passe, et ça me fait le plus grand bien. Autant d'accidents dans un si court laps de temps... C'est étonnant, d'ailleurs, vous ne trouvez pas ? J'ai beau ne pas être superstitieux, je finis moi-même par envisager la théorie de la malédiction. Vous savez, ces vieilles histoires de cimetières indiens...

Il la gratifia d'un léger sourire, l'air vaguement préoccupé, comme s'il se souciait sincèrement de la cause de ces phénomènes. Cause qu'il ne connaissait que trop bien, car c'était toujours la même depuis que le monde était monde. Et tout particulièrement à Karakura, bien qu'il se soit déjà posé la question de savoir ce qui avait pu amener à une pareille concentration d'énergie spirituelle en un seul endroit. Énigme qui ne s'était pas encore posé du temps où il effectuait encore son service militaire – pour ainsi dire – car n'ayant pas encore atteint son point culminant. Cela remontait si loin en arrière maintenant qu'il n'y avait à cela strictement rien d'étonnant. Le problème ne s'était après tout véritablement posé qu'assez récemment, en tout cas à l'échelle d'un Dieu de la Mort.

S'il avait pu soutirer quelques informations relatives au cas Aizen à un Shinigami de passage, celui-ci n'était évidemment pas au courant des détails et nombre de points restaient donc obscurs pour l'ex-Roku Ban Tai Taishō. Des lacunes qu'il lui faudrait combler tôt ou tard, à n'en pas douter. De sa main libre, il se frictionna le bras du côté opposé, affectant de vouloir se réchauffer – ce qui n'était pas tout à fait faux : assez douillet, il supportait mal les basses températures, mais là n'était pas la question. La dissimulation de son reiatsu n'avait jamais été son point fort, et si le Gigai qu'il portait sur le dos faisait un travail remarquable en la matière, il préférait parer à toute éventualité en laissant présager d'une sensibilité spirituelle accrue.

Oh, ne vous excusez pas, je comprends tout à fait. Après tout, l'un des fondements du métier de mangaka est de choisir quel public on veut cibler avec ses oeuvres. Même si je me plais à penser que ce n'est pas une science exacte, je pense que vous êtes effectivement un peu trop âgée pour apprécier mes travaux. Mais qui sait, peut-être vous y mettrez-vous un jour ? Que vous connaissiez mon nom alors que ça ne vous intéresse pas est déjà flatteur, en tout cas. Par contre, excusez-moi mais suis-je le seul à trouver que le temps s'est rafraîchi tout à coup ?

Pas assez pour développer des capacités propres, mais plus qu'il n'en faut pour commencer à entrevoir les contours de ce monde qui existe dans l'ombre du « sien ». En plus d'être limitées, ses connaissances au sujet des humains à pouvoirs étaient de toute évidence obsolète – jamais il n'aurait été possible d'en voir de cette puissance en son temps – aussi préférait-il ne pas pousser la comédie trop loin de peur de commettre un impair. Ce devrait être suffisant pour brouiller les pistes. Il l'espérait. Qu'était-elle ? Qui était-elle ? Était-elle un danger pour lui ? C'étaient autant de questions qu'il lui faudrait se poser à chaque instant dorénavant. Les humains à pouvoirs couraient les rues, c'était un fait avéré, et du peu qu'il puisse en juger par le seul spécimen qu'il lui ait été donné d'examiner en personne avant aujourd'hui, ils n'étaient pas commodes.

D'ailleurs, pour bien faire, il lui faudrait appliquer le même raisonnement dès lors que quelqu'un s'approcherait de lui s'il ne voulait pas risquer de se vendre à la mauvaise personne. Rien que d'y penser, cela le fatiguait par avance... Le couplet qu'elle lui servit sur sa pratique du dessin manqua de le faire sourire. Ce n'était pas qu'il passait beaucoup de temps à entretenir son coup de crayon, ni qu'il était spécialement doué à la base. C'était surtout qu'en quelques huit-cent ans à dessiner tout et n'importe quoi pour tuer le temps lorsque l'ennui était de mise, il aurait été malheureux qu'il n'acquière pas un minimum de compétences. Voilà comment il en était arrivé là quand l'envie lui était venue de se trouver une situation quelque peu plus modeste et décontractée que ce qu'il avait connu jusqu'alors.

Comme je vous l'ai dit, je trouve que Karakura est une ville où il fait bon vivre. C'est donc tout naturellement que j'y ai fait installer mon studio. Après tout, nous ne sommes pas si loin de Tokyo et cela me permet d'avoir un endroit où travailler dans les meilleures conditions sans avoir à faire des dizaines de kilomètres quand on me demande en réunion. En tout cas, je dois dire que les services que vous proposez m'intéressent. Vous auriez une carte à me donner ? Je ne sais pas si je ferai appel à vous personnellement, mais je suis sûr que l'un ou l'autre de mes collègues devraient être intéressés.

Disait-elle la vérité, ou était-elle également meilleure menteuse qu'il n'y paraissait ? Car en se présentant de la sorte, elle lui avait fourni une excellente raison de le vérifier sans que cela ne paraisse suspect. Ce qu'elle prétendait était bien beau, mais encore fallait-il pouvoir le prouver. Elle lui avait aussi donné son nom et, pour peu qu'il soit vrai, il pourrait sans doute obtenir des informations à son propos – en tout cas ne manquerait-il pas de chercher, ne fut-ce qu'au cas où. On ne sait jamais. Mais s'il pouvait en plus tenter de la percer à jour dès maintenant, nulle raison pour lui de s'en priver. Et quand bien même elle aurait été sincère de bout en bout, cela ne le dérangeait pas outre-mesure : il s'arrangerait même pour recourir à ses services, s'il en avait l'opportunité. Garde tes amis près de toi, et tes ennemis encore plus près.
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MessageSujet: Re: L'Erreur est Humaine [PV Real]   L'Erreur est Humaine [PV Real] Icon_minitimeVen 6 Déc - 21:23

Il est vrai que les événements qui secouaient Karakura, d'un œil extérieur, pouvaient paraître étranges. Une ville qui attirait autant de malheur, voilà qui pouvait faire jaser. Mais pour un œil habitué à voir ce qui échappait au commun des mortels, il était facile de comprendre l'origine de ces bouleversements. Une guerre éternelle dont la ville était le centre depuis quelques temps. Un amas d'énergies spirituels qui perturbait la tranquillité de cette ville. Mais qui, paradoxalement, maintenait l'équilibre du monde en laissant ces entités s'affronter au quotidien.

Alors que l'homme se plaignait en partie du temps, elle ne put réprimer un sourire. Elle était la source de ce froid et ce dernier ne la dérangeait pas. Peu à peu la chaleur reviendrait et balayerait la morsure de la glace mais pour l'heure, il n'était pas illogique que le mangaka puisse ressentir cette perturbation atmosphérique. Qu'aurait-il dit s'il avait aperçu la glace naître des mains même de la jeune femme ? Il l'aurait sans doute prise pour une sorcière.
    - Le froid ne me dérange pas. Mais c'est vrai que le temps s'est subitement rafraichi.

Comme pour ponctuer ses propos, elle se frottait les mains l'une à l'autre afin de se les réchauffer. Une simple mascarade qui n'avait pour but que d'appuyer les propos de cet homme afin de ne pas le laisser avec cette impression isolée. Elle ne savait pas vraiment pourquoi mais elle estimait que cet homme avait de la chance. Lui ne se rendait pas compte de la poudrière sur laquelle il était assis. Elle oui. Cela n'enlevait rien au charme de cette rencontre. Mais quelque chose clochait... Et ça lui échappait.

Elle répondit à son autre question d'un simple hochement de tête. Sa couverture reposait sur des faits réels : elle était véritablement une experte en sécurité et sa boite tournait "officiellement" à plein régime. Afin de ne pas attirer l'attention, ses employeurs avaient mis la barre très haute. Quiconque ferait une recherche sur elle ne pourrait douter de son métier. Ses armes et sa carte professionnelle n'étaient que des confirmations. Farfouillant dans une de ses poches, elle en sortit une petite carte plastifiée qu'elle lui tendit avec plaisir.
    - Voici ma carte personnelle. N'hésitez pas à faire appel à moi si le besoin s'en fait sentir. Vous ou vos collègues. Sans prétention aucune, je suis certainement la meilleure sur ce continent.

Elle entendit Elias approcher avant même de le voir. Il faut dire que le ronronnement du moteur de sa bécane ne passait pas inaperçu. Alors que l'homme garait son véhicule à proximité, coupant d'un simple tour de clé le contact, elle prit le temps de tourner la tête dans sa direction. Son garde du corps... Il lui avait doit arriver d'ici cinq minutes. Il avait été plus rapide. Et d'une intelligence remarquable en arrivant ici de manière traditionnelle. Ne jamais attirer l'attention était la règle d'or du Conseil. Du moins en ce qui concernait les contacts avec les mortels. Ôtant son casque et le posant à l'arrière de la moto, Elias s'approchait doucement. Sérieux, il devait déjà analyser Tokiomi.
    - Oh ! Voici justement un de mes collaborateurs. Elias, voici Monsieur Tōsaka Tokiomi.

La mine d'Elias ne se déridait pas, preuve qu'il avait véritablement remarqué quelque chose d'étrange. Ses sens étant plus affuté que ceux de Real, il n'était pas surprenant qu'il soit aux aguets. Pour autant, lui non plus n'était pas encore parvenu à voir au travers du costume de ce Shinigami. Il était un humain à ses yeux. Mais un humain avec une aura étrange. Serrant la main au Mangaka, Elias tournait déjà la tête vers la Mayer. Il venait de se recomposer un masque avenant. Il venait de remarquer la carte professionnelle de Real et comprenait où ils en étaient.
    - Enchanté Monsieur Tōsaka. J'espère que nous aurons le plaisir de travailler ensemble à l'avenir. Notre équipe est composée des meilleurs professionnels dans le secteur. Excusez-moi d'arriver ainsi mais le travail nous appelle. Real ? Nos employeurs souhaiteraient voir nos projets pour la soirée de demain. Je t'emmène.

Le signal... Évident. Non sans l'avoir salué une dernière fois, Elias reprit la direction de la moto, attendant sa "collègue".
    - Je suis navrée mais je vais devoir vous laisser... Notre travail n'attend pas, comme vous pouvez le constater. Mais vous avez ma carte désormais. Sans doute que nous aurons l'opportunité de nous revoir bientôt.

C'était une certitude... Elle aussi prit la direction de la moto. Et alors qu'elle enfourchait la bécane, tout en mettant le second casque sur son crâne, elle jeta un dernier coup d'oeil à cet homme. Elias démarra. La moto quitta la place.

Quelque chose clochait... Mais elle ne saurait pas quoi aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: L'Erreur est Humaine [PV Real]   L'Erreur est Humaine [PV Real] Icon_minitimeLun 16 Déc - 5:16

Le sourire amusé qu'elle lui offrit en retour était plus franc que le jeu de scène qu'elle lui avait servi jusqu'à maintenant. Qu'elle s'en amuse n'avait rien d'étonnant : elle commandait à ce froid, le créait et lui donnait les ordres qu'elle voulait. Mais comment aurait-il pu le savoir, lui simple humain, ignorant du monde qui l'entoure ? Du moins était-ce ce qu'il paraissait être pour un oeil extérieur, et il s'en réjouissait. Être estimé plus faible qu'on ne l'était donnait bien souvent la perspective de regarder le monde d'un autre oeil. Passer pour ce que l'on n'était pas était pourtant quelque chose qu'il avait été forcé de faire pendant la majeure partie de sa vie.

Il aurait été légitime qu'il soit dégoûté à l'idée de recommencer. Mais non. La raison en était qu'il le faisait cette fois de sa propre initiative, et non pour satisfaire une quelconque piété filiale qui aujourd'hui ne lui inspirait plus qu'un souverain mépris. Il avait laissé tout ça derrière lui, et c'était bien mieux ainsi. Mais il devait quand même admettre en avoir tiré une poignée d'enseignements de qualité, comme ceux qu'il mettait en pratique en ce moment. Se frottant les mains l'une contre l'autre – un réflexe sensé pour quelqu'un dont c'est l'outil de travail -, il geignit :

Je n'ai jamais aimé le froid...

Et c'était vrai. Même Soul Society n'était pas épargnée par ces fléaux qu'étaient la neige et le givre, même si l'on était en droit de se demander pourquoi étant donné la nature de l'endroit. Toujours était-il que s'il n'était que peu enclin au contact humain étant enfant cela allait encore en s'empirant quand l'hiver venait. Nul n'avait jamais trouvé le moyen de réussir à le traîner à l'extérieur si ce n'est de force tant il désirait rester cloîtré à l'intérieur de la demeure familiale jusqu'à ce qu'il n'en reste plus trace. À la vérité, les choses n'avaient pas tant changé. La seule différence étant que c'était désormais lui-même qui devait se convaincre de mettre ne serait-ce qu'un pied dehors quand la morsure du gel frappait à sa porte.

Combien de fois n'avait-il pas songé à demander à la Douzième Division s'ils ne seraient pas en mesure de fabriquer un dispositif capable de réguler constamment le climat local de sorte à avoir une température équilibrée toute l'année – en plus de n'avoir jamais plus à essuyer ces intempéries, à ses yeux une authentique catastrophe naturelle. S'il restait des membres de sa division de l'époque, ceux-ci se souviendraient sans doute de sa mine déconfite lorsqu'il avait essayé de s'en protéger au moyen de son zanpakutō pour constater que s'il le protégeait effectivement des flocons, le froid pénétrait malgré tout ses barrières, quelle que soit la forme qu'il puisse leur donner.

Attentif malgré ce désagrément thermique, il se fit violence afin de ne pas tourner les yeux dans la direction depuis laquelle lui parvenait un bruit de moteur. Même si un humain normal s'en serait sans doute rendu compte lui aussi au vu du nombre de décibels, il préférait ne pas prendre de risque. Mieux valait passer pour être doté d'une ouïe défaillante - ou d'un manque de curiosité notable – que de paraître trop nerveux et trop sensible à tout ce qui l'entoure. Quand bien même il avait introduit l'idée qu'il puisse être plus aguerri qu'il n'en avait l'air, il convenait de ne pas trop en faire. Moins elle en saurait, moins elle en verrait, et mieux il s'en porterait. Il lui prit la carte d'une main frémissante, manifestement perplexe.

Je n'y manquerai pas... Si toutefois madame la meilleure a du temps à consacrer aux pauvres hères que nous sommes. Nous ne sommes pas si cher payés, vous savez. Je ne suis pas sûr que vous trouviez satisfaction dans les clopinettes que nous pourrions vous proposer...

Taquin, il avait pris soin de lui glisser un regard mi-rieur mi-sceptique, sourcil levé, ne voulant pas non plus se montrer plus crédule qu'il ne l'était. Pas trop, en tout cas. Peut-être était-ce vrai – et sans doute, même, si elle ne rechignait pas à user de son pouvoir pour s'avantager – mais il semblerait peu normal d'y croire sans émettre le moindre soupçon. Peut-être aurait-il le loisir d'attester de la véracité de ses dires, même s'il risquait fort d'éviter de la recroiser – bien que tout dépende au fond de savoir qui de son goût du risque et de son instinct de survie aurait la chance de son côté une fois lâchés dans l'arène de son subconscient. Tapotant la carte, il la fit glisser dans sa poche pour être certain de ne pas la perdre.

Real. Un nom qu'il saurait retenir. Un nom dont il se méfierait, aussi. Mais cette fois, il ferait ses propres recherches : son « contact » avait échappé de peu à l'avenir glorieux qu'on lui promettait sous les traits d'un tas de cendres, ce n'était pas pour finir en statue de glace à la place. À compter du moment où il avait assisté à cette séance et avait décidé de rendre visite à Koshiro, il avait remis les pieds dans un monde où nul ne pouvait évoluer sans mettre sa vie en jeu, que ce soit en s'exposant aux Hollows ou à la menace inédite des humains à pouvoir. Les temps avaient bien changé en son absence, et Tokiomi sentait déjà que ce ne serait pas une mince affaire de se mettre à la page.

Le temps de cette réflexion, celui qu'il devinait à son casque être le passager du véhicule qu'il avait entendu précédemment – un humain à pouvoirs lui aussi ? Il ne sentait pas son aura – les avait rejoint. Le Kuchiki le considéra avec une curiosité non-feinte mais n'en accepta pas moins de lui serrer la main. Qu'elle ne travaille effectivement pas seule venait certes donner du crédit à son histoire, mais selon qu'il soit ou non lui aussi doté de facultés surnaturelles, cela pourrait bien être plus périlleux encore de s'approcher d'elle qu'il ne l'avait évalué. Préférant ne pas imaginer le pire, se voyant déjà assis sur un baril de poudre, il s'efforça de rester tout à fait naturel et y parvint avec brio.

Tout le plaisir est pour moi. Son regard se tourna vers Real tandis qu'il simulait l'embarras. Je vois en effet que vous êtes très organisés. Pardonnez-moi d'avoir douté de vous. Je ne vous embête pas plus longtemps, je ne voudrais pas me mettre en travers de vos opérations. conclut-il dans un sourire aimable. Soyez sans crainte, je penserai à vous en cas de besoin.

En plus de deux-cent ans à faire comme si de rien n'était et à vivre parmi les humains, il ne laisserait pas sa couverture tomber si facilement – fussent-ils plus à même de la mettre en pièces que tous ceux qu'il avait rencontré jusqu'à maintenant. La nouvelle de leur départ ne fut pas sans lui inspirer une pointe de soulagement qu'il camoufla à la perfection. Si jouer le jeu face à une personne restait relativement simple, deux, c'était une autre histoire. Si confiant qu'il soit en ses talents d'acteurs, l'idée d'être coincé entre eux deux, à l'affût du moindre signe suspect – s'ils étaient aussi professionnels qu'ils voulaient bien le faire croire – n'était guère engageante. Les regardant partir à la dérobée, il attendit qu'ils aient disparu au coin de la rue, le laissant seul, pour esquisser un sourire en coin. Une bande de surhommes organisée...

Ce retour aux affaires promettait d'être riche en divertissements.
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