Manifestement Lona était très loin d'être la seule à vouloir participer à cette petite fête. Loin d'être la seule à vouloir jouer. Et d'une certaine manière, cela avait tendance à lui taper sur le système. Le petit chaperon rouge le lui avait dit : elle voulait jouer avec elle, là où elle repoussait tous les autres qui eux ne s'amusaient qu'à abîmer ses vêtements. Bon, elle n'allait pas totalement jouer la carte de l'empathie avec elle, puisqu'elle même avait subit le même sort... par les lances de Morgana. Mais au final, maintenant qu'elles étaient réconciliées, elle pouvait la comprendre.

Et maintenant, au lieu de simplement s'amuser, profiter du bon temps, ça pétait carrément dans tous les sens. Pas moyen d'échanger quelques mots, de faire plus ample connaissance, même pas une petite tape sur l'épaule, rien. Sa nouvelle amie était désormais la cible de tant d'offensives qu'il n'était plus raisonnable pour Lona de rester auprès d'elle. Si elle voulait les calmer, elle devait tout d'abord s'en sortir elle-même, cela allait de soi. Son instinct de survie pris alors le dessus, et elle utilisa son plus rapide déplacement afin de se positionner dans les airs. À cet exact moment, des ronces sortirent du sol et allèrent tenter de piéger tous ces assaillants.

Bien joué copine !

Lança-t-elle, prête à participer à la fête et à leur en mettre plein la tronche pour qu'ils arrêtent d'harasser sa pote. Relâcher sur eux cette colère qui venait de lui enserrer le cœur. Une chose dont elle n'eut pas l'occasion. Car Morgana ne se laissa pas faire et sa réaction suivante cibla toute personne sur le champ de bataille sans la moindre distinction entre les cibles. La Veuve Noire tenta alors de s'entourer de sa Negación qui malheureusement fut bien trop insuffisante face à une telle puissance. Transpercée à de multiples reprises, elle tomba alors lourdement au sol...

De quoi la foutre sévèrement de mauvais poil. Et c'est pile le moment que choisi ce mec aux cheveux bleus pour débarquer et... QUOI ? Pulvériser sa seule amie ? Sérieusement ? Sa colère bouillonna alors sans plus pouvoir trouver de limites. Pour une fois qu'elle trouvait quelqu'un comme elle, on la lui arrachait dans l'instant. La Mordediosa se releva alors, avec la ferme intention de dire deux mots à ce type !

Hé ! Toi là ! Tu crois que tu peux débarquer comme ça et-

BAOUM ! Ce fut la dernière chose qu'elle put entendre. Le choc d'un Cero la percutant de plein fouet, lui laissant dans les oreilles un son strident semblant ne pas avoir de fin. Sans qu'elle en prenne conscience, Borick venait de lui éviter le pire en l'empêchant de terminer sa phrase, sans quoi le Rey aurait bien pris la peine d'exterminer une autre jeune femme aujourd'hui. Quelle mauvaise journée, décidément...

L'ensemble des forces de Las Noches en présence était de nature à donner bien du mal à la gamine leur faisant face. La puissance de celle-ci était des plus évidentes, nul doute à cela. Mais elle visiblement du mal à s'en sortir malgré tout. Réussissant à bloquer une partie des dangers se présentant à elle, le nombre et la violence eut bientôt raison de ses protections, laissant sa chair vulnérable aux assauts extérieures. Dans ce déluge il ne fut même pas capable de se rendre compte de l'efficacité de ses propres techniques. Et cela l'importait peu, le résultat global tant la seule chose qui comptait.
Puis, rapidement, il n'eut plus le loisir de se contenter d'observer les dégâts, toute son attention devant être disponible pour réagir à la réponse de la Maho Tsukaï. Son sang était son arme et, malgré les similitudes pouvant existait entre cet élément et celui qu'il exploitait lui-même, leurs styles étaient bien différents. Malgré les apparences, la jeune enfant semblait entièrement portée sur l'offensive.

Elle ne distinguait pas ses cibles, attaquant telle une furie souhaitant se débarrasser de toute présence autour d'elle. Lorsqu'il vit les ronces sanglantes tenter de l'enserrer, Aerkan se contenta de se liquéfier pour se défendre, se dégageant sans mal. Pendant quelques instants seulement du moins puisqu'une nouvelle menace arriva du ciel au moment même où il se solidifiait de nouveau pour répliquer. Cette fois, peut être plus par réflexe qu'autre chose, il se contentant d'utiliser sa faculté à se matérialiser depuis n'importe quelle source d'eau qu'il a laissé.
Les restes de son précédent assaut furent suffisants, bien que sa réaction ne fut pas suffisamment rapidement pour tout ignorer. A peine à son nouvel emplacement il constata la blessure à son épaule, courant le long de son dos. Puis une nouvelle présence se manifesta, bien plus dangereuse. Après s'en être prise à tout le monde son adversaire du genre se décida à se concentrer sur lui dans un assaut mortel. Il se décala tout juste pour éviter que l'attaque ne soit réellement fatale, n'empêchant cependant pas la gravité des blessures.

Reculant d'un pas arrière, de l'eau sembla couler le long de son corps, lavant ses blessures et ramenant son corps à un état antérieur. Une véritable fontaine de jouvence assurant sa survie depuis bien longtemps. Dire qu'il était entièrement indemne serait mensonge, mais il était toujours capable de se battre. Prêt à punir son adversaire, il n'en eut pas le temps car une présence monstrueuse se fit connaître de tous.
Son Roi était de retour. Triomphant, une tête à la main, Grimmjow revenait vainqueur de son affrontement. Que ce soit de lui-même ou en raison de l'aura écrasante de son Seigneur, il se mit à genou, tête baissé. Il ne la releva qu'au moment où son attaque fut lancée, faisant preuve d'une puissance qu'il était bien rare de pouvoir constater. De leur adversaire il ne resta rien, le Maître de Las Noches ayant signée sa fin. Ce dernier n'accorda pas la moindre intention à ses hommes. Aerkan, lui se redressa.
Un rapide coup d'oeil autour de lui et il n'eut plus de doute sur le fait qu'il n'avait plus rien à faire ici.

Les lames de sang transpercèrent le corps de Borick sans qu'il ne s'y attende. Un énorme coup de fatigue s'emparait de lui alors qu'il posait genou au sol. Cette technique ne lui avait occasionnée aucun dégâts mais il n'en restait pas moins affaibli par cette intervention sortie de nulle part. Alors que les autres bataillaient désormais pour faire tomber la femme, Borick se redressa et apposa sa main sur l'un des Menos se trouvant à proximité. Il détestait ce qu'il allait faire mais n'avait d'autre choix après tout. Une aura ambrée entoura immédiatement le Gillian qui poussa un puissant cri avant de s'évanouir dans les airs. El Emperador venait littéralement d'absorber la force de cette créature afin de se régénérer. Une technique fourbe mais nécessaire s'il désirait ne laisser aucune trace apparente sur son être, ce qui était plus important que le reste à ses yeux.

Se relevant complétement, il perçut les attaques de cette folle. Cette fois, aucune chance qu'il se fasse atteindre alors même qu'il était préparé. Les ronces transpercèrent toutefois son corps mais alors que le sang de l'Exequias aurait dû couler, l'image s’effaça. Sur toute la zone, plusieurs images apparurent alors que la silhouette de l'ange apparaissait et disparaissait à chaque fois. Il ne lui fut donc pas difficile de se soustraire à cet assaut. Tout comme il put aisément parer les miniatures qui tombaient du ciel. Les deux derniers Menos joignirent leur force pour former autour de la silhouette de leur maître un rempart infranchissable pour cette technique. La barrière s'éventra finalement mais laissant indemne le corps de l'Empereur.

Et alors que la réplique allait arriver, la fin du combat fut sonnée par le Roi en personne. Il avait vaincu Juggernaut et se dressait maintenant devant la créature affaiblie. En une seule attaque, ce fut terminé. Après avoir vu pareil spectacle, qui pourrait encore douter de la force de cette créature ? Il était bien au-dessus des autres et le prouvait encore une fois. Malheureusement, Borick fut contraint de réagir avant qu'une troisième victime ne soit désignée. Lona invectivait déjà la Panthère lorsque l'Exequias leva la main et libéra son propre Cero. Peu puissant, ce dernier eut raison de l'impertinence de la belle qui sans cette intervention précipitée, serait très certainement déjà morte.

Le regard de l'Empereur embrassait l'étendue des dégâts. Ils avaient luttés et avaient vaincus deux Maho Tsukai en ce jour. Une victoire qui n'était pas anodine, il le devinait. Et peut-être qu'enfin ils seraient pris au sérieux ? Pour aujourd'hui, le combat était en tout cas terminé.

- Idiote !

La petite poupette se trouvait dans une bien étrange posture, continuant à leur faire une véritable présentation de cabaret tandis que tout le monde lui pilonnait la face avec véhémence. Aleksi n'aurait su dire s'il avait réussi à la toucher une nouvelle fois avec son Pandemonium. Il n'aurait pas su dire si le feu brûlait et l'eau mouillait, en fait. Son cerveau endommagé laissait ses conceptions philosophiques à Charlie et Lulu, en fait, se concentrant sur le moment présent, genre, en prenant les choses au pied de la lettre.

- Ach, tu l'a pas fu fenir celle-là, ma grosseuh dindeuh de bafièreuh! #ZAP# Bondour! Toi prendre Cero de Printemps, très bon, toi prendre!

Il passait tour à tour d'une posture droite, très germanique, à celle du petit marchand chinois matois, les mains se contractant et se frottant l'une contre l'autre à l'idée d'accomplir un bonne transaction. En fait, il était très content de la situation présente. Les réceptions de l'Amba...de l'Empereur étaient tout aussi stimulantes que celles organisées par la Principessa. Bon, fallait être franc, ça manquait de cul. On pouvait pas dire qu'il avait de quoi se la jouer petit hérisson sur une éponge spontex, vu qu'il ne pouvait regarder les mets succulents que de l'autre côté de la vitrine, sans pouvoir poser la patte dessus. Seule la promesse de pouvoir soumettre la petite Maho Tsukai à tous les outrages qui lui passeraient pas la tête le faisait continuer. Ah oui, ça, et le fait que pour parler franchement, il aimait se complaire dans le chaos le plus complet, comme les têtards font la bringue au milieu d'une eau glauque. Le bordel était son foyer, le chambard son rythme de vie. Cette symphonie nuptiale en plusieurs acte trouva son point d'orgue lorsque la petite décida de tout faire péter autour d'elle, le sol se mettant à vomir des ronces de sang dans toutes le directions. Tout occupé à danser sa joie de vivre, comme un Patrick Dupont du Monde Creux, en moins gay peut être - quoique - le petit albinos parti dans une série de vrilles qui brisa la plupart des assauts s'en prenant à sa personne. Certains passèrent, mais bon, c'était comme qui dirait l'épice dans le plat, le piquant dans la sauce, la cheezy crust dans la pizza.

- Trois, quatre...un, douze?

La pluie allait s'abattre sur lui, alors qu'il tendait les mains en coupe au dessus de sa tête, tel un porteur de flamme mythologique. Et c'est ainsi que son rayon royal se joignit à celui de son Maitre, tandis que le jeune fou prenait une pose des plus épiques.

- Je suis Tronc, je suis Tronc, ouais! Combinaison fluo, disque Dorothée, motomur! Je suis #ZAP# Tiguediguegon tiguediguedon, ohé, ohé...

Puis ce fut la fin, très vite. Le King Elvis s'était pointé, et avec sa mèche bleue électrique démentielle, il avait entreprit de dresser la phase finale du feu d'artifice. Le jeunot n'en pouvait plus. Tant de rebondissements, d'amusement, il dansait comme un Rabbi Jacob sous ecstasy. Aurait-il eu un sens critique militaire qu'il aurait pu apprécier, voire estimer la puissance du Rey et de son rayon de la mort quasi apocalyptique. Lui ne put que se délecter du spectacle visuel. Il en fallait bien. Surtout que...

- Et maintenant, la cerise sur le Maho! Jeune fille, tu vas tâter te de mon hierro, tu vas comprendre pourquoi ici les autres m'appellent "l'ouvre boite", je vais #ZAP# picoti, picota, picoti, pico #ZAP# et c'est l'heure de prendre la petite pilule bleue!

D'impatience, autant que d'excitation, le godelureau se mordit le poing, avant de se faire péter tout simplement à la tronche une déferlante d'énergie. Il avait certes la caboche aussi saine qu'un trou de balle de lycéenne un jour de bal de promo, mais ses blessures se soignaient, pour la plupart réduites à l'état de simple petite boursouflures rosâtres. Il fallait bien ça. Il allait devoir assurer avec la petite, maintenant qu'elle était toute prête pour...

- Mais elle est où la poulette?!?

Bah oui, un Cero comme ça, ça laisse pas grand chose pour les piafs derrière. Beuglant son incompréhension, le petit Arrancar finit simplement par hurler sa tristesse, dans un cri d'angoisse qui aurait même empêché à Pascal le grand frère de trouver le sommeil. Se précipitant sur les lieux du désastres, il ne put que constater qu'il ne subsistait que quelques lambeaux de chair ça et là. Pas vraiment de quoi se la jouer orgie romaine. Il essaya bien de baisser son froc et de s'enrouler un lambeau autour de...et bien, vous voyez, mais bon, ça n'avait pas la même saveur, et ça se fourrait pas bien. Des torrents de larmes surgissant de ses yeux de lapin angora alors qu'il tentait de lécher ce qu'il pensait être feu une partie d'organe reproducteur, il se jura que quelqu'un paierait pour cette fourberie. Oh oui...

A peine la gamine écrasée de son coup de marteau qu'il devait déjà déguerpir. Ce n'était plus un champ de bataille mais un déferlement pur et simple de puissance. L'ennemi surpassait individuellement n'importe quel membre de ce groupe, aussi ils ne pouvaient se laisser emporter par des questions telles que "a-t-elle été touchée ?" ou "est-elle tombée ?" car c'était impossible, ils devaient enchaîner encore et toujours, la harasser, l'acculer jusqu'à ce que sa vie quitte son corps ou ce qu'il en restera. C'était le un risque d'attaquer au corps à corps dans ces conditions mais la Segunda était assez habile avec son arme et rapide pour se sortir du pétrin sans trop éraflures. Une fois assez loin il observa la déferlante qui continuait sur la pauvre petite.

Au final elle n'avait pas périt, pas encore tout du moins, et était prête à rendre la pareille à ses agresseur. L'hybride posa le pied au sol, empoignant fermement son arme, prêt à déverser de nouveau son pouvoir sur la mage de sang qui lui faisait face, malheureusement il fut interrompu. Des ronces de sang commençait à grimper sur ses jambes, la situation était critique car ainsi immobilisé il devenait une cible. Et une cible de choix. Il fallait réagir vite, ce n'était là que la première partie de l'offensive il le savait, l'ancien maître du Kidôshu usait fréquemment de sorts d'entrave pour éliminer ses adversaires rapidement.

BANKAI !

Pas de le temps d'en dire plus, il devait se défaire de ses liens pour pouvoir être prêt à réagir. IL se doutait bien que ce mot allait résonner dans les têtes autour de lui mais peu importait. Il ne pouvait s'échapper, ne pouvait attaquer, il ne lui restait donc que deux choix, encaisser ou se défendre... Et certainement qu'il allait faire un petit mélange des deux. Déjà son Reiatsu explosait, le sang autour de lui se mettait à noircir peu à peu, fumant sous la pression spirituelle qu'il dégageait. Cette dernière, déjà lourde et brûlante était désormais accompagnée d'une noirceur propre à Musaboru, ce n'était qu'un impression certes cependant. Il n'était pas totalement libre mais juste assez pour pointer l'énorme canon fixé sur son avant-bras légèrement en l'air avant de relâcher un flot de lave qui se solidifia droit devant lui.

Bôheki !

La protection ne couvrait pas totalement le ciel, aussi certains pics de sang eurent le plaisir de caresser les épaules et le dos de l'Hybride, lui infligeant quelques coupure légèrement profondes. Rien de bien inquiétant pour lui. Le mur se brisa ensuite, cause de la puissance du nouvel arrivant : le Rey. Fier, son ennemi dans la main, puissant, n'ayant d'yeux que pour la frêle jeune fille abîmée... Son Reiatsu était simplement irréel, malgré sa puissance le Ginshiro ressentait au fond de lui un sentiment de danger... Comme le ressentait une proie. Il lâcha la tête et laissa son énergie engloutir la gamine de sang, le sol tremblait sous la déferlante. Le masque du Dévoreur se brisa alors, permettant à l'ancien Taishô d'observer de ses yeux ce qu'était la force d'un Roi. Admiration totale. Le rayon disparut alors, d'instinct Toria rejoint son compagnon de route d'un Shunpô. Ce dernier était agenouillé, tête baissée vers Grimmjow. Peut être aurait-il du lui aussi en faire de même.

Tu as bien choisi ton Roi, Aerkan.

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