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 Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]

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Dakufôgi
Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Shi-shi
Dakufôgi
Rang : Membre de la 12ème Division / Cyborg

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MessageSujet: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeDim 27 Oct - 2:41

    Un homme, un monstre ? Planqué devant une immense armoire ouverte semblant lui gerber des tas de papiers à la gueule, le colosse frottait son menton d'acier d'un air perplexe en remarquant du premier coup d’œil qu'il manquait quelque chose. Quelqu'un était donc venu pour prendre un dossier ? Ou bien encore l'avait-il mal rangé ? Après une rapide étude de terrain, survolant la zone étudiée du regard, le scientifique pouvait voire ce qui manquait et simplement dire le nom des éléments manquants le faisait pousser un soupir de vexation, un soupir vexé mais à la fois résigné, c'était une habitude, les scientifiques étaient des gens bien souvent pressés.

    Pourquoi ne lui avait-on pas simplement demander avant de presque forcer ces parties des laboratoires ? En plus, ils étaient parvenus à faire une petite pagaille, sûrement par maladresse, alors l'homme-machine se penchait pour prendre les petits papiers au sol comme des photos ou encore des trucs du genre si simples à perdre, échappés d'une de ses si nombreuses fardes qu'il relisait jour après jour, dans la solitude réconfortante de quatre murs.

      « - Snake Robert... Seconde division... Oh, les tests se déroulent donc aujourd'hui ? »


    Préserver des copies des dossiers de la quatrième division pouvait presque être considéré comme un crime mais c'était tellement amusant de savoir certaines choses sur les gens qui nous entouraient que Dakufôgi ne s'en était jamais plaint, utilisant d'ailleurs ces connaissances externes pour développer des moyens efficaces pour aider la division de soin depuis presque un demi-millénaire. A force de lire et relire, il avait fini par en connaître certaines par cœur au point que peu de gens lui étaient réellement inconnus dans le Gotei 13 et même si l'homme qu'il venait de citer était encore un jeune, il avait su faire naître une étincelle d'intérêt dans le corps mécanique du cinquième siège.

    Dakufôgi devait retrouver ce dossier et ce n'était pas une tâche très ardue. Il sortait à peine de la salle dans laquelle il était rentré quelques minutes plus tôt qu'il posait les bonnes questions sur les mesures prises par la quatrième division pour les analyses qu'elle voulait faire et voilà le cyborg lancé dans la direction des bâtiments de la seconde division, interceptant un membre de son institut sur place, visiblement égaré. C'était peut-être la chose la plus naturelle en faites, il n'avait lu que le nom et ici, les gens se connaissaient surtout grâce à des surnoms ou à des codes et ceux-ci, le forgeron les connaissait en partie ou du moins, bien assez pour pouvoir correctement diriger les recherches comme il le fallait.

      « - Rentrez au laboratoire et demandez à m'établir un contact. Si le dénommé Robert Snake est bel et bien l'homme décrit, il se pourrait qu'il nous échappe sans s'en rendre compte mais surtout, ne demandez pas qu'on le prévienne... Je veux des analyses inconscientes, le cas contraire pourrait fausser les résultats. »


    Il n'y avait pas beaucoup de bavard ici mais s'il ne s'agissait pas d'information précise mais de petits détails anecdotiques, on pouvait entendre quelque fois des histoires amusantes pouvant faire penser à monsieur tout le monde. Serait-ce suffisant ? La réponse était oui, Robert était un bon soldat et les places où le trouver étaient assez limitées. Les événements récents expliquant pourquoi Dakufôgi supprimait bien vite quelques possibilités de sa tête, il ne tardait pas à sortir tout bêtement du Seireitei en laissant un petit message pour ses hommes, s'excusant en disant qu'il serait vite de retour mais que la situation lui pardonnait ce petit écart : c'était pour le travail.

    Dans le Rukongai, les âmes errantes regardaient bien entendu l'homme-machine de travers, ne sachant pas trop comment le considérer : Shinigami ? Envahisseur ? Ce district n'était pas habitué à la présence du scientifique et cela se faisait ressentir. Le fait qu'il demandait son chemin comme n'importe qui, sortant périodiquement une photo d'un pli de son armure, le rendait plus humain et si c'était un avantage au début, cela devenait plus gênant quand il approchait de la destination. Là, les gens étaient plutôt des criminels et on entendait des rumeurs de bagarres un peu partout dans les ruelles, souvent les assaillants se retrouvaient simplement paralysés, voire assommés, mais pour Dakufôgi, il parvenait sans encombre à ce qu'on pouvait décrire comme une petite taverne où il se penchait vers l'avant pour passer le pas de la porte, taisant la satisfaction grimpante en lui lorsque l'homme de Kyuusei Noboru lui présentait le dos, sûrement penché lui-même sur un alcool fort comme le forgeron l'imaginait.

    Mission accomplie. Enfin, plutôt une mission secondaire en faites qui consistait à arriver à l'endroit convenu à temps sans trop d'embrouille et maintenant, le vrai jeu pouvait commencer. Tirant un tabouret le plus robuste qu'il avait à portée de main, l'homme mécanique s'avançait vers Snake sans dire un mot et se contentait de s'installer tout aussi silencieusement, levant une main pour appeler le barman qui essuyait son verre, un simple regard évasif indiquant à l’intrus qu'il pouvait parler.

      « - Un verre d'huile, chaude. S'il-vous plaît. »


    Cette voix, cette maudite voix qu'il avait toujours eu. Un peu vibrante, totalement malsaine, rappelant juste les Hollows à l'occasion, une belle étrangeté pour un Shinigami qui penchait légèrement la tête vers l'homme à côté duquel il s'était assis, l'observant par les orifices de ce maudit casque qui lui servait maintenant de visage alors que le serveur approchait avec une sorte de petit bol de terre cuite avec une substance visqueuse plus tiède qu'autre chose, la commande du cyborg.

      « - Alors ? On essaie d'oublier quelque chose, mon grand ? »
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Jean Michel
Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Shi-cap
Rang : Capitaine de la Septième Division

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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeDim 27 Oct - 14:33

La nuit avait été longue, comme à chaque fois lors des retours de mission. Cette fois-ci elle avait été plus simple que prévue. D'un autre côté, quand on s'adressait à Serpiente, c'était rarement pour des tâches aisées, du coup, lorsqu'il s'en sortait aussi facilement, il avait tendance à sous-estimer la difficulté de l'objectif. Le fait est que, cette fois-ci ce n'était pas passé loin d'être enfantin. Il s'était contenté de suivre sa cible depuis le bar où il se rendait de façon régulière, de localiser sa cachette, d'y pénétrer par une porte mal fermée, et d'y exécuter la cible. Il avait travaillé le dossier en amont, mais n'en avait gardé que peu d'information, au final. Il ne s'agissait que d'un agitateur qui avait dépassé la ligne trop de fois, après tout. Rapidité, discrétion, effectivité. Il adorait quand ses cibles avaient une vie monotone, et il adorait avant tout les voir trahies par leurs habitudes. Une preuve de plus que changer constamment, s'adapter, c'était une forme de survie en soi.

Comme à son habitude, après une mission de la sorte il aimait flâner du côté du Rukogai. Si dans un premier temps sa longue veste noire et son cache-oeil lui avaient valu quelques commentaire, il les avait vite fait taire, l'arme à la main. Il n'aimait pas être pris à parti, mais quand la situation l’exigeait, il savait faire preuve d'autorité. Et ce n'était pas une bande de voyous alcoolisés qui allaient faire peur, n'est-ce pas ? Après quelques roustes distribuées, il avait vite pu goûter à sa chérie solitude. Un homme comme lui n'avait que peu de contacts avec les autres, tout au plus des relations professionnelles avec ses supérieurs. Son poste exigeait qu'il ne soit pas facilement reconnu, et quand bien même ce fusse le cas, il saurait y faire face. Disparaître dans la nature, se fondre dans le décor ou s'estomper dans les ombres, telles étaient ses capacités.

Lorsqu'il traînait de ce côté du monde des âmes, il n'avait que peu d'envies. Non, soyons clair, il n'en avait qu'une seule : siroter un verre d'alcool, mauvais le plus souvent. Un seul verre, rempli à moitié, avec deux glaçons. Un plaisir simple et coupable à la fois, qui l'entrainait dans les rades les plus sombres du Rukongai. Ce n'était pas grave, s'il fallait se défendre – lui ou sa bourse, au final c'était plus souvent la deuxième qui était visée – il y mettait plus d'envie le ventre plein. Il avait pris cette habitude en mission, pendant la guerre de Corée. Ses compagnons d'infortune s'envoyaient le reste de la bouteille, de toutes manières, et le lendemain, n'avaient plus aucune force pour se lever. Il refusait à être réduit à ça, une épave alcoolisée. C'était donc ce qu'il était en train de faire, lorsque l'autre Shinigami était arrivé : boire un verre de mauvais whisky.

Il avait senti son reiatsu un pâté de maison en amont. Un des talents principaux de Serpiente était la détection du pouvoir de chaque âme dans les environs. Face au bar, dos à la porte, il s'était toutefois placé pour pouvoir la surveiller grâce au reflet sur une flasque. De sa vie de Shinigami, cependant, il ne s'était jamais trouvé face à ... dos à ce genre de personne. Ceci dit, sans en être totalement étonné, il se demandait ce que pouvait bien lui vouloir la douzième division. Car oui, la personne dans son dos, enfermée dans une armure digne d'un chevalier des anciens temps, n'avait pas besoin de s'identifier pour qu'on la reconnaisse. Il circulait des rumeurs sur cet "homme", mais Robert Snake n'en avait pas écouté grand chose, et n'avait gardé que les points dont il était sur. Il était un membre de la douzième, et il était enfermé dans une armure. A ces deux faits, il pouvait en ajouter un troisième : il voulait le voir.

Lorsqu'il s'assit à côté de lui, le Shinigami de la deuxième division ne se tourna pas, et le laissa entamer la conversation. Pour toute réponse, il se contenta de faire tourner un peu son verre, dans la main. Les glaçons s'entre-choquèrent dans un petit bruit facile à identifier.

" Je ne suis pas payé pour oublier, cyborg. " lança-t-il, toujours en jouant avec son verre récemment servi. " Je t'imaginais plus grand. " ajouta Serpiente. L'ancien tueur à gages vida le verre d'un trait, et se tourna enfin vers l'énorme carcasse métallique qui lui avait adressé la parole en entrant dans le bar. " Je peux connaître les raisons qui me valent la présence d'un membre de la douzième ? " La vraie question se situait là. Pourquoi est-ce qu'on avait dépêché un membre d'une autre division pour venir le chercher dans ce trou miteux. Était-ce seulement une affaire officielle ?
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Dakufôgi
Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Shi-shi
Dakufôgi
Rang : Membre de la 12ème Division / Cyborg

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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeDim 27 Oct - 15:14

    Mission officielle ? Ce n'était pas avec un espion que Dakufôgi allait débattre de ça et il se sentait déjà plus à l'aise quand le Shinigami commençait enfin à lui adresser la parole. Il l'avait bel et bien identifié ? Parfait, les événements qui allaient suivre n'en seraient que moins gênants. Le forgeron restait souvent dans le monde réel caché ou bien dans ses quartiers, ce qui faisait de lui une sorte de fantôme dans le Gotei 13 qui y régnait depuis des siècles mais bien entendu, lorsqu'on le voyait on hésitait généralement pas très longtemps pour dire que c'était lui, l'armure vivante, le cyborg comme le disait si bien Snake qui héritait alors d'un regard fugace du géant lorsqu'il le désignait ainsi.

      « - Ce que je sais de vous à propos de votre taille me semble correct. Puis-je considérer cela comme un avantage dans la conversation qui va suivre, Shinigami ? »


    Le dit-Shinigami devait bien s'en moquer, il avait déjà donné la couleur : sûrement savait-il déjà pourquoi il était là mais si ce n'était pas certain, cela pouvait être considéré comme un second avantage pour Dakufôgi qui baissait la tête comme pour voire où était l'arme de son homologue, comme fuyant sa question quelques secondes ou peut-être cherchant quelque chose d'intéressant à y répondre.

      « - C'est une excellente question mais pourquoi ne pourrais-je pas venir simplement pour faire comme vous ? Un bon petit verre, ce genre de chose... Et il y a sûrement des dames fort bien formées dans le coin que ma mécanique pourrait séduire. »


    Il n'y avait pas de bordel dans le coin, ou bien Dakufôgi ne l'avait pas aperçu lors de sa remonté jusqu'au bar et pendant le moment de réflexion qu'il offrait à Snake, l'homme mécanique se huilait le bout de l'index et du majeur, enfonçant ceux-ci par la suite dans des ouvertures de son armure qui avaient grincé un peu auparavant. C'était peut-être un drôle d'entretien technique mais il fallait pouvoir s'en sortir sans outil de pointe dès fois, savoir faire des miracles avec peu faisait partie de ce qu'on demandait aux scientifiques de l'Institut et visiblement, le forgeron, aussi baraqué et idiot qu'il pouvait sembler paraître, y avait sa place. Tout en cachant un sourire derrière son casque, il jetait encore un regard au membre de la seconde division, comme attendant de sa part une plainte indiquant qu'il ne le croyait pas mais pourquoi perdre du temps ? Si lui le savait et Dakufôgi également, pourquoi attendre cette chose inévitable ? Les scientifiques sont parfois des gens pressés, ne vous l'avais-je pas dit ?

      « - Je vous repaie un verre si vous y tenez, monsieur Snake... Mais ne serait-ce pas trop pour un homme approchant de la fin de son premier siècle ? J'ai entendu dire que les humains se fatiguaient avec le défilement des époques, même si je vous souhaite de profiter des délices des lieux pour quelques temps encore. »


    Le scientifique pensait se rappeler que Serpiente avait 86 ans mais n'en était pas sûr, il donnait des approximations assez larges tout en restant courtois. Après tout, l'espion était plus proche de la centaine que de la naissance alors on ne pouvait pas dire non plus que notre machine nationale s'était totalement trompé, il y avait présomption d'innocence.

    Ah oui, la mission... Comment lui poser les questions sans que ça ne ressemble à un interrogatoire ? Il fallait glisser tout ça dans une discussion lambda et la simple idée faisait rire légèrement l'homme derrière la plaque de métal qui lui servait de visage. Son rire était clair, bien que déformé et monstrueux à cause de ses anomalies mais pourquoi se mettre dans cet état ? Simple, il espérait pouvoir tromper quelqu'un dont le métier avait apporté sûrement plus d'expérience dans le domaine, alors cela devait sûrement se jouer à la chance et le défi plaisait au scientifique qui sortait juste un papier lambda d'un pli de son corps de fer blanc, l'étalant près de Serpiente d'un geste doux et conciliant, pour le mettre en confiance comme il pouvait avec ses gros doigts.

      « - J'ai besoin que vous m'écrivez quelques mots pour dire que vous prendrez soin du matériel de la Douzième que l'on pourrait bien vous prêtez à l'occasion. Juste une précaution que peu respecte mais vous connaissez l'administration, n'est-ce pas ? Ah oui, n'oubliez pas de signer s'il-vous-plaît. »


    Tout pouvait lui servir et déjà, son emprise était autour de l'espion qui devait avoir eu écho des méthodes de la division de Recherches. Ses mots, ses gestes, ses regards, tout pouvait servir pour Dakufôgi pour des analyses plus poussées par après, mais bien entendu il y avait des questions qui devaient être posées, anodines ou non, le temps nous le dira.

      « - Et sinon. Dois-je considérer votre présence ici comme signe que vous n'allez pas bien ? »


    Cette bête question de tous les jours... Que pouvait-elle cacher encore ?! Pourquoi posait-il la question alors qu'il était le premier au courant du pourquoi du comment. Serpiente avait aussi ses habitudes, plus ou moins connues et le simple fait que le scientifique l'ait trouvé le montrer bien mais pourtant, il posait la question. Toujours derrière ses mots s'en cachaient un autre, toujours derrière un ange se cachait un démon. Tout système forcé à aller dans un sens avait tendance à aller dans l'autre par force de résistance, c'était une loi naturelle et aussi un beau labyrinthe qui s'appliquait à tout. A tout, même au Shinigami si proche de la machine, observé calmement comme un rat de laboratoire et à la fois presque considéré comme un ami car il était connu que Dakufôgi était comme cela : gentil contre les vents et les marées, avec tout le monde et toutes les choses.
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Jean Michel
Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Shi-cap
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeLun 28 Oct - 18:07

Etait-ce un soupçon d’humour qui s’était profilé l’espace d’une seconde ? Ainsi, il n’était pas que muscles et ferraille ? A aucun moment Serpiente n’avait pensé à sous-estimer ce Shinigami, la récolte d’informations ayant souvent été sa seule balustrade contre une mort certaine, mais peut-être que, pour une fois, il s’était un peu fait berner. S’il avait réussi à le trouver c’était parce qu’il ne s’était pas caché, s’était-il surpris à penser. Il ne lui était pas venu à l’idée que le cyborg était peut-être plus malicieux que ce qu’il laissait entre-apercevoir… Quoi qu’il en soit, ses deux premières répliques étaient sans doute une sorte d’humour, et étaient surtout la preuve qu’il avait devant lui un shinigami plus qu’une machine.

Aussi subtil qu’un éléphant sur une planche à roulettes, le colosse avait amorcé son questionnement. Interrogation après interrogation il semblait prendre un malin plaisir à examiner l’ancien tueur à gages. S’il n’était pas un féru de ce genre d’exercices, Serpiente le laissa faire. Cette « chose », aussi mécanique qu’humaine, était dans son droit de venir l’importuner, il avait surement quelque chose derrière la tête, et il n’allait pas le laisser s’en tirer aussi facilement. Etait-il en train de le questionner sur son âge ? Il pensait que les registres, d’autant plus de la douzième division, étaient mieux renseignés que cela.

« Un seul verre, c’est une sorte de … coutume. » réplica-t-il avant d’observer la nouvelle demande de son interlocuteur. Signer une feuille blanche ? Etait-ce là une manœuvre pour lui tirer quelques informations, telles que son style d’écriture, voire ses empreintes sur le stylo ? Sa paranoïa était-elle en train de reprendre le dessus ? Probablement, mais prudence était mère de sureté. Prendre des risques, ce n’était tout simplement pas son truc. Ce n’était pas pour rien qu’il choisissait toujours le siège qui lui permettait de voir l’intégralité de la salle, ou qu’il portait ses gants à tout instant, voir qu’il buvait son whisky dans un verre qu’il emportait à chaque fois.

« Sans vouloir te vexer, je crois que je vais passer sur le papelard. J’ai aucun matos qui provient de la douzième, et ça risque pas de changer, je n’travaille qu’avec le mien. » lui lança-t-il alors qu’il s’était tourné vers le bar de nouveau. Ce n’était pas à lui de se livrer, mais il ne pouvait cependant pas laisser passer quelque énormités.

« Ceci dit, on sait tous les deux que je ne suis plus humain depuis un bail, tout comme je doute que tu ne considères que les règles qui s’appliquent aux mecs d’en bas s’appliquent à nous, Shinigamis. Si tu as une question au sujet de mon âge, sois plus direct. Ce genre d’entretiens à tendance à vite me fatiguer. »

Snake fit disparaître le verre dans une poche de son pardessus en cuir, et lança une pièce sur le bar restant dans son mutisme. Le compte juste, comme à son habitude, il n’allait tout de même pas gâcher en lâchant un pourboire, tout de même ! Il s’éloigna de quelques pas en direction de la sortie de l’établissement, avant de s’arrêter. « Si tu as fini tes enfantillages et que tu veux réellement me donner les raisons de cet … entretien, tu me trouveras dehors, le temps que je me fume une sèche. » lança-t-il sans se retourner, avant d’ajouter, en poussant la porte « Mais par pitié, arrête de tourner autour du pot. »

Serpiente n'aimait rien de moins que perdre son temps.
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Dakufôgi
Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Shi-shi
Dakufôgi
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeLun 28 Oct - 20:56

    Un homme prudent, c'était dur le qualifier autrement, mais heureusement pour lui, Dakufôgi était au courant. Qui d'autre dans la division s'était amusé à lire son dossier encore et encore ? Il était loin d'être celui qui le connaissait le mieux mais il pouvait se vanter de connaître quelques détails que d'autres auraient peine à imaginer. Un homme plein de secret, encore tellement qu'il n'avait pas dit et le forgeron était déçu, il s'attendait bien par des mesures prises pour éviter des marques mais Serpiente ne lui laissait rien : il n'y avait aucune trace à analyser, même pas d'écriture car celui-ci l'avait évité habillement. Mon dieu, pourquoi est-ce qu'il n'avait forcé un membre de la Seconde Division à l'aider sur le coup ? Il était bien trop peu subtile pour que ça marche mais c'était tout de même quelque chose d'amusant, très d'amusant d'autant plus que cela paraissait impossible et que l'impossible était la chose qui excitait la plupart des scientifiques du Gotei, la résistance de Snake ne rendant Dakufôgi que plus tenace, celui-ci regardant le serveur encore une fois dans sa réflexion avant de poser distraitement une pièce qui devait suffire à payer ce qu'il avait à payer. Une fois sorti, le scientifique pouvait déjà entendre les plaintes derrière, le bois autour de lui s'était légèrement fissuré à cause de son poids et de sa force brute. C'était un défaut mais il fallait bien faire avec, son armure ne pouvait pas contenir tout son reiatsu et heureusement, il en perdrait le peu d'autorité qu'il avait sur ses collègues.

      « - Vous êtes distant, que cela vous protège Monsieur Snake. »


    Il était en dehors du bâtiment et personne n'avait le cœur à le suivre visiblement alors il se permettait de susurrer doucement le nom de son compagnon qui devait bien lui en vouloir d'être collant et curieux comme un petit bonhomme en blouse blanche.

      « - Je connais votre âge et je vous considère comme humain, tout comme j'ai pu l'être à une époque, vous savez ? Mais nous ne sommes pas là pour parler de moi... Ça fait trop longtemps que mon corps est devenu ce qu'il est pour que mes histoires soient intéressantes et mes dossiers d'entretien mécanique avec. »


    Snake était quelqu'un de froid, un peu comme un serpent qui sait toujours où frapper et cela lui conférait une aura inquiétante qui n'avait aucun rapport avec sa force, mais plutôt à cause de sa matière d'être il était ainsi. Il semblait avoir dressé une barrière entre le monde réel et lui dans un esprit de paranoïa que Dakufôgi ne pouvait pas ignorer, après tout il y avait le dossier du bonhomme dans son armure alors il pouvait un peu près tout vérifier et il était sûr que son état psychologique était consigné quelque part, à moins qu'il l'ait deviné juste à voire sa bobine ?

      « - Et ce n'est pas un entretien, je n'ai aucun matériel d'écoute planqué dans mon corps de métal, vous pouvez vérifier. Il s'agit là juste d'une discussion entre l'homme et la machine, machine un peu idiote et collante, je suppose que vous confirmerez. »


    Si l'ancien tueur à gage n'aimait pas perdre son temps, il était mal barré et pouvait juste compter sur la puissance de ses jambes pour partir en vitesse afin d'échapper à l'autre cyborg bavard et ennuyeux qui posait son dos quelque part, croisant les bras pour regarder autour de lui quelques bandits qu'il avait tabassé avant de venir. Pas à la batte de base-ball, ça c'était la méthode de chez lui pour éloigner les mendiants, mais à mains nues. Ils l'avaient affrontés ainsi, comme des hommes, et s'ils avaient utilisés des armes ça n'avait fait au final aucune différence pour lui.

      « - Je savais juste que je pouvais vous trouver ici parce que je vous connais plus que ce que vous ne pensez. Alors comme je passais dans le coin et que je ne trouvais pas de fille de joie, je me suis dis que je pourrais vous demander. »


    Ce n'était pas un peu gros comme mensonge ? Boaf, il y avait de tout dans les hommes de l'armée, des bagarreurs, des plus sages, des hommes qui aiment les hommes et des hommes qui aiment les femmes, gratuites ou non. Visiblement, pour Dakufôgi, c'était plutôt les femmes payantes mais vu son physique d'Apollon, c'était compréhensible. Enfin bref, retenez juste qu'il s'agissait là d'un mensonge pour détendre un peu l'atmosphère même s'il s'affichait comme un pervers un peu lourd.

    Maintenant, il devait lui demander quelques choses, et oui encore. Il n'était pas venu pour une fille, mais pour un homme et soyons clairs, pas pour les même raisons. Dans sa tête, il sortait son petit carnet près à noter tous les signes que le borgne lui enverrait, ayant déjà griffonné quelques traits dans son carnet d'idée imaginaire depuis le début mais bien déterminé à noter bien plus.

      « - Vous venez ici parce qu'il n'est pas permit de fumer dans les quartiers de votre division ? Avant les missions, non ? »


    Les bras croisés, il relevait la tête bien qu'elle restait plus dirigée vers le sol que vers le ciel à cause de son immense taille. Devant lui, un homme qui était vu comme un ombre, une brume, un bon élément d'un jeune âge qui était déjà vite monté, ce qui surprenait bien que le prétexte de la guerre marchait bien pour expliquer certains points et des guerres, il avait une tête à en avoir vécu mais ça, il ne fallait pas lui dire, il pourrait se renfermer davantage et déjà que Snake n'était pas très motivé de toute cette petite fête rien que pour lui.
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Jean Michel
Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Shi-cap
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeMar 29 Oct - 15:25

Alors que son interlocuteur s’attardait dans le bar, probablement pour payer sa ration d’huile, – oui, vous avez bien lu, de l’huile – Serpiente sortit sa tabatière. Se roulant lentement une cigarette, il soupesa l’idée de s’éclipser dans la nuit et de laisser là l’envahissant cyborg et sa foule d’interrogations. Ce n’était pas très éduqué, mais ça aurait le mérite d’être définitif, clôturant l’entretien de manière inéluctable. Voulait-il en arriver là, cependant ? Pas réellement. Même si cela le mettait un peu mal à l’aise, l’homme métallique était divertissant, à sa façon, et venait distraire le Shinigami. Cela n’arrivait pas très souvent, d’ailleurs, il fallait l’avouer, sans que cela ne le dérange outre mesure. Sa morose existence lui convenait, et surtout lui collait à la peau depuis plus d’un demi-siècle, et ce n’était, pour lui, pas facile de se défaire de ce genre de destinée. Le souhaitait-il seulement d’ailleurs ? Probablement pas.

Il y avait autre chose, de toutes façons, qui attirait un peu l’attention de l’ancien tueur à gages. Sous sa bonhommie, il se doutait que le membre de la douzième était plus rusé qu’il n’en avait l’air. Ou du moins, il l’espérait peut-être un peu. Traquer des faibles n’était pas une activité dont il raffolait, et se frotter à un peu plus coriace n’était pas de refus. Entre cette attitude quelque peu déplacée et cette plus que probable mission qu’il devait avoir, Dakufôgi avait une certaine importance passagère. Et il n’allait apparemment pas jeter l’éponge aussi facilement, surgissant comme il le faisait de la taverne pour lui parler, ne posant pas une question pour une fois. Il confirmait qu’il connaissait sa taille et son âge. C’était un bon début. Il continuait en disant qu’il ne portait pas de microphone, ce qui, d’un côté, ne rassura pas vraiment Serpiente. Il y avait bien d’autres moyens d’enregistrer une voix dans la Soul Society.

« J’vais pas fouiller dans ta cuirasse, tu pourrais prendre ça pour des mamours. » lança-t-il, sa clope au bec, sans desserrer les dent.

Il prétendait désormais ne pas être en mission. En soit, c’était possible – peu probable, mais possible – cependant la raison de sa présence était si mauvaise … qu’elle en devenait presque crédible. Se foutait-il simplement de sa gueule ? Non, ce ne semblait pas être le genre de la maison. Peut-être se cherchait-il réellement une compagne – payée, évidemment, il ne faut pas trop déconner – pour la nuit ? Par contre, il marquait un point sur le fait qu’il le connaissait, et cela ne plaisait pas à l’ancien bidasse. Bon, sans passer pour un alcoolique notoire, il ne cachait pas qu’il disparaissait souvent dans le Rukongai pour s’envoyer un petit verre dans le gosier. Cependant, qui, à part les membres de la deuxième division, pouvait être au courant ? N’importe qui qui les avait questionné, tout simplement.

Il laissa donc passer cette remarque, sans y faire allusion, et, après quelques secondes de répit, le shinigami de la douzième réamorça le dialogue, et ce, de façon surprenante. Il était ici parce qu’il … ne pouvait pas fumer avant la mission. Wat ? Était-il sérieux ? Il le semblait. Ou du moins, il ne l’était pas moins que lors de leurs échanges précédents. Serpiente décida donc de lui répondre avec une boutade digne d’un savant congolais.

« Mais oui, c’est clair. » Répliqua-t-il les bras croisés, sans accent, n’en déplaise à Eddy Malou, mais il se reprit tout de suite. « Ce n’est pas du tout pour ça que je suis là, et je ne fume jamais avant de partir en mission, question de logique. Tu peux le noter dans ton calepin si tu veux. »
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Dakufôgi
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Dakufôgi
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeMar 29 Oct - 18:40

      « - Lorsqu'on tabasse votre premier corps jusqu'à ce que la douleur ne vous atteigne plus, pour une expérience ou quoique ce soit, les gifles sont souvent confondues avec des mamours, effectivement, monsieur Snake. »


    Un brin d'émotion dans un être qui ne pouvait pas en avoir, à cause de circuits qui pouvaient tout au plus les imiter. Oui, il venait d'aller dans le sens du tueur à gage, concédant le fait qu'il avait pu être humain par le passé ou du moins, un être organique tout comme lui. Un être organique qu'on ne pouvait pas rectifier, corriger, avec des coups, un sale gosse probablement qu'on avait voulu plier au point de lui enlever jusqu'à son corps, ne lui laissant en réalité même pas d'yeux pour pleurer, pour accentuer la tragédie de sa vie qu'il relativisait comme tout, avec sa bonhomie de cyborg débile.

    Débile, Serpiente ne l'était pas sans aucun doute. Il l'avait deviné du début à la fin et le regard du scientifique devait se faire plus subtile, bien qu'il le considérait comme un gamin pouvant être son fils voire même son petit fils, il était assez malin pour avoir son respect d'une manière plus marquée que les autres. Le mec de la Seconde était quelqu'un de calme, un bon point pour lui, l'homme-machine ne s'était pas imaginé se battre ici, n'aimant pas se battre premièrement et secondement étant incapable de se retenir, le genre d'étrangeté qui, si on lui confiait un pouvoir trop grand, pouvait détruire la Soul Society par erreur. Cette innocence de sa part l'éloignait un peu de sa nature de Shinigami, militaire rigide, et de membre de l'Institut, scientifique calculateur. Dakufôgi était probablement tout cela mais en même temps, il ne l'était pas. Facile de changer de masque lorsqu'on n'avait plus réellement de visage.

      « - J'ai un aveu pour vous, je ne recherche pas de belle demoiselle. Elles sont un plaisir pour les yeux mais je vois plus les gens de la Soul Society comme mes enfants, ce serait indécent de vouloir ce genre de chose de leur part... L'âge apporte sûrement une certaine sagesse, ou bien m'a rendu gâteux, allez savoir. »


    Cartes sur table, Snake savait déjà comment son homologue connaissait son passé. Les gens de la Douzième pouvaient être lâches ou effrontés, ils pouvaient être tout et n'importe quoi, chacun étant différent que le voisin mais il n'y avait qu'une certitude : ils étaient dangereux car malins, plus malins que la moyenne, la plupart pouvant être respectueusement considérés comme des génies, les plus grosses têtes dépassant quelques fois le commun des mortels -si on pouvait les appeler comme ça- bien que, car Dakufôgi jugeait quelques fois, le Capitaine de sa division, un tout neuf, lui semblait un peu bête sur les bords mais avec son expérience, il n'excluait pas des surprises. En attendant, la place de Kirito n'était explicable qu'à cause d'une loi martiale voulant un bon soldat, un peu extravagant, aux postes importants pour tout contrôler. Il y avait déjà eu tellement de traîtres...

    Et pour l'instant, Serpiente était un traître dans le sens où il avait ironisé la question du scientifique, lui faisant espérer avoir raison pour lui briser les rêves tout de suite après. Dakufôgi n'allait pas lui nucléariser son dernier œil, mais pas loin, du moins s'il était plus barbare mais c'était juste un rat de laboratoire en blouse blanche.

      « - Je ne note pas mes discussions hors du service, seulement mes entretiens ou ce genre de chose. Mais je me demande bien pourquoi vous ne fumez jamais avant la mission, il parait que ça détend... Enfin, moi quand je fume, c'est juste que mes systèmes sont en surchauffe et ce n'était pas si agréable que ça finalement. »


    Un peu d'humour pour détendre l'atmosphère ? La boite de conserve tentait d'imiter un rire, raisonnant, une main sur le ventre en faisant un Ah-Ah-Ah très monotone avant de reprendre sa posture d'origine, persuadé que la blague ne pouvait pas atteindre l'homme avec lequel il discutait, le forçant à réfléchir un peu. Poser des questions, c'était trop direct, trop suspect, il fallait juste les tourner différemment pour tendre des petits pièges et ...

      « - Vous avez des petites habitudes, des tendances asociales liées à votre état mental typique d'un vétéran de certains services militaires sur Terre. Je suppose que vos souvenirs humains ont du vous laisser perplexe quand vous êtes arrivé ici. Et je suppose également que vous n'avez aucune confiance aux gens d'ici qui sont censés être vos amis, ai-je tord ? »


    ... Et merde, écoute un peu le narrateur, Dakufôgi !
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Jean Michel
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeMer 30 Oct - 11:43

Serpiente leva un sourcil, de manière à marquer une certaine incrédulité. Est-ce que le robot exprimait quelque chose ressemblant à des regrets ? Rien n’était moins sûr. Il pouvait parfaitement être en train de feindre une supposée peine. Éventuellement il était même possible que ses propres circuits intégrés simulent cette sensation humaine. Cependant, l’ancien tueur à gages ne pouvait pas balayer du revers de la main l’hypothèse que le shinigami en face de lui pouvait avoir quelque émotion. Est-ce que cela changeait grand’ chose ? Oui. Une personne dotée de sentiments, aussi infimes soient-ils, était manipulable, à une certaine dose. L’honneur, la honte, la peine, l’amour. Autant de leviers hypothétiques et utilisables pour faire chanceler un individu, lorsqu’on savait lequel activer, évidemment.

Il annonçait aussi, de but en blanc, son grand âge, sans que cela n’incline d’autant plus le sourcil du membre de la deuxième division. Il se savait jeune, c’était un fait. En comptant sa vie terrestre, il n’était pas encore arrivé au siècle, alors que nombreux étaient les anges de la mort qui dépassaient le double, voir le triple de cette valeur-là. Qu’un membre de la douzième, peu enclin à aller sur le terrain pour croiser le fer, fusse demi-millénaire, n’était pas si étrange. Peut-être était-il même le premier savant de la République Démocratique du Congo du Seireiteii ?

Serpiente ferma son œil. Il venait d’effectuer encore une erreur, il n’avait pas le droit de supposer que son interlocuteur n’était pas un homme de terrain. D’ailleurs sa présence en ces lieux n’était-elle pas la preuve du contraire ? Il tira une taffe sur sa cigarette en se demandant quelles étaient les principales qualités, au combat de ce dernier. Probablement la résistance et la force physique, l’armure étant sans aucun doute un atout dans ce sens-là. Alors qu’il allait prendre la parole, le new-yorkais fut interrompu par ce qui semblait être un trait d’humour. Encore. Et de mauvaise facture qui plus est. Ce qui était clair c’est que Dakufôgi n’avait aucun futur sur les planches. Son imitation d’homme entrain de rire était … flippante. Oui, flippante était le mot.

Il tenta toutefois de lui répondre, gardant tout son sérieux, et non sans s’être passé une main sur le visage. « L’odeur. » Il était impensable d’être aussi peu prudent. Se laisser trahir par une simple odeur de tabac froid, c’eut été impardonnable. C’était donc principalement pour cela qu’il se refusait n’importe quel signe distinctif avant une tâche. « Ce serait con qu’une cible sache que je suis là en reniflant, non cyborg ? »

Saut que le scientifique métallique ne semblait pas trop l’écouter. Il avait de nouveau sorti son carnet de notes imaginaire, et était reparti à la chasse de la moindre information sur lui. Ça devenait fatiguant de se faire tirer les verres du nez.
« Qu’est-ce qui te fait croire que j’ai gardé le moindre souvenir de ma vie sur terre, mon vieux ? Et qui est supposé être mon "ami" ici ? » lui demanda-t-il très sérieusement. Le scientifique avait éventuellement dit ça au hasard, mais le fait qu’il aborde ce fait que peu de gens connaissaient – à vrai dire, presque personne – l’étonnait. Perspicacité ou chance ? Il voulait en avoir le cœur net. Quant aux amis … C’était une définition qu’il avait oublié depuis longtemps, la solitude étant une sorte de sanctuaire pour lui.
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeMer 30 Oct - 12:38

    Snake était quelqu'un fait de sentiment et d'expériences, probablement traumatisantes pour lui par moment, et cela avait forgé ce qu'il était. Mais comme lui-même devait le savoir, sa relative humanité était un fardeau dans le sens où il pouvait changer, être manipulé, à l'opposé de Dakufôgi qui lui était immunisé à tout cela de part sa nature cruellement mécanisée, de part ses circuits doués pour imiter les autres car dans son dossier, il s'agissait là d'un de ses surprenants talents : copier un autre pour s'adapter à une région ou à une culture, afin d'être toujours quelqu'un de bien vu ou du moins, pas assez haï pour qu'on le pende quelque part au fond d'un jardin plus ou moins fabuleux.

    Et ce qui était fabuleux, c'était cette sensation d'être observé, l'homme borgne savait bien que la machine était doué au corps à corps et encore, il serait surprit de voire ses talents de magicien. La seule réelle faiblesse du forgeron était d'une manière ironique dans les armes, il considérait celles-ci comme des œuvres d'art et était donc peu enclin à les utiliser pour frapper un autre, l'histoire de toute sa vie. Dakufôgi savait que cela surprendrait le tueur à gage s'il savait que même son Zanpakutô y était passé, complètement brisé pour faire partie du corps du cyborg qui souriait comme à son habitude en cachette, regardant l'autre penser, réfléchir, espérer.

    Fabuleux, fabuleux, fabuleux ! C'était donc ça un membre de la Seconde ?! Un être discret, barbare quelque part tout en étant discret, toutes les qualités demandées par la division étaient réunies dans un seul homme qui savait alors épaté le cyborg qui maintenait son sourire invisible : Robert Snake, dit Serpiente. Une ombre, une brume, un homme savant qui abusait de la cigarette pour compenser cette cruelle absence lors de ses missions et même si l'homme-arme avait deviné un peu ce motif, il était fier qu'il soit confirmé. Aucun mérite ne lui revenait, seulement à Snake qu'il aurait bien applaudi car il le divertissait, le surprenait, n'étant pas un de ses soldats froids sans relief. Un homme plein de surprise, tellement d’éléments intéressants à mettre dans un dossier !

    Owh ? Le forgeron était devenu un scientifique fou l'espace de quelques secondes avec son amusement et bien qu'il s'était contenu de le montrer, il continuait à sourire alors que c'était d'une façon relativement plus tendre. Sûrement que comme ses rires pré-enregistrés, la parenthèse que dessinerait ses lèvres en cas de joie effraierait l'espion qu'il considérait encore une fois d'une manière différente. Il fallait bien l'examiner sous tous les angles, non ?

      « - La discrétion n'a jamais été mon fort, je vous l'avoue mais vous avez raison. Si quelqu'un a quelques talents que je n'ai pas, autant qu'il ne les gâche pas à cause d'erreur aussi grossière. »


    Non, discret il ne l'était pas. Un colosse de fer qui débordait d'énergie, incapable de se contenir entièrement, était comparable à un soleil dans une pièce sombre. Comment le rater ? Mais c'était aussi un peu pour ça qu'il était si solidement bâti, ses épaules épaisses comme les charpentes d'une maison, son dos durci par les coups comme le tatami usé par la danse de milliers de judoka pratiquant leur art commun.

      « - Comment ? C'est très simple. Vous ne m'avez posé aucune question lorsque je vous ai appelé Snake et vous avez agi d'une manière naturelle. Vous n'êtes pas vraiment du genre à jouer la comédie lorsque la situation ne le demande pas. Vous êtes sérieux, c'est à la fois une qualité et un défaut, Shinigami. »


    Peut-être que ça avait été un peu froid mais le robot était honnête sur le coup.

      « - Votre division, les autres dieux de la mort en général. Vous me considérez presque comme quelqu'un de votre race, je l'ai senti avec mes capteurs, mais malgré tout, vous êtes distant et je prend votre présence actuelle seulement comme un signe de politesse. Vous n'aimez pas mes questions, probablement que vous ne m'appréciez pas non plus. »


    Pas de Ai-je-tord ? ou de demande de confirmation après ça. C'était tout bonnement une observation de Dakufôgi qui soupirait bruyament, sa respiration métalique le rendant l'espace d'un instant un peu plus humain alors qu'il reprenait en considération sa mission et tout ce qui allait avec. Mais même si c'était un devoir pour lui, l'homme était intéressant en dehors du cadre de la mission alors il essayait de ranger son carnet dans sa tête et de ne plus le ressortir, juste lui parler de mano à mano en faisant ce qu'il avait presque promit, ne pas prendre note lors d'une discussion qui se voulait amicale.

      « - Dites moi, Shinigami, quel genre d'alcool buvez-vous ? Je veux savoir ce que les gens boivent, pour me sentir un peu plus humain en ayant des références de quelqu'un qui sait savourer sans abuser. Un verre seulement, pas plus. C'est aussi un talent que je n'aurai pas si je pratiquai, je pense. »


    Finalement, c'était juste un bonhomme d'acier un peu débile qui haussait les épaules en direction du borgne, comme pour lui dire que ce n'était pas important d'y répondre mais que ça pouvait l'aider à avancer de son côté. C'était typiquement le genre de type gentil mais un peu con qui rendait service mille fois pour ne demander un retour qu'à une occasion rare, un gars que Snake pouvait mettre dans sa poche juste en répondant à ça, juste ça.
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Jean Michel
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeJeu 31 Oct - 11:23

Il annonçait ne pas être discret, mais pouvait-on le lui reprocher ? Il trainait une carcasse lourde, bruyante, cliquetante, qui avait évidemment ses atouts – le tueur à gages supposait que l’endurance, la force physique en faisaient partie sans trop se mouiller – mais indubitablement une longue série de contraintes, dont faisait partie le manque de discrétion. Sans le vouloir, Serpiente avait commencé à s’interroger sur le pourquoi de cet exosquelette, après tout, on ne se retrouvait pas enfermé dans une cage pour le reste de ses jours pour rien – n’en déplaise à pas mal de locataires de cellules dans les différents pénitenciers du monde.

Ecoutant le reste du discours de son interlocuteur, il esquissa un début de sourire, non pas par ce que ce qu’il racontait, mais plutôt à cause d’un sentiment de justesse. Il avait jugé correctement le membre de la douzième. Il était malin, bien plus que ce qu’on aurait pu décréter lors de leur premier échange verbal, et ça, il l’avait supposé dès ce moment-là. Content de lui, il écouta religieusement les points avancés par le cyborg, pas spécialement parce qu’ils étaient intéressants en soit, mais plutôt parce qu’ils avançaient des pistes sur les hypothétiques indices que lui avait pu semer. La faculté d’analyse de Dakufôgi était évidemment au-dessus de la moyenne, mais, tout comme il ne l’avait pas sous-estimé, il ne pouvait mésestimer ses prochains contacts…

« Snake. Serpiente. Un mot, deux langages. Je pourrais éventuellement te baratiner et te dire que j’ai aucun souvenir de ma vie sur terre, mais c’est faux. Quelques bribes ou l’intégralité ? A toi de décider ce qu’il faut raconter dans ton dossier, à vrai dire, j’en ai rien à foutre. » répondit-il, toujours en gardant ce petit sourire en coin. « Comme je te l’ai déjà dit, je ne suis pas payé pour apprécier les gens, ni les questions. Le reste ne concerne que moi. Mais sache que si tu n’avais aucun intérêt à mes yeux, je me serai barré depuis un bon moment. »

Sa réponse était claire, et c’était peut-être la fois où il parlait le plus de la dernière semaine. Il n’avait pas trop l’habitude de ce genre d’échanges, la solitude ne l’obligeant pas à lancer plus de deux ou trois phrases par soirée, souvent pour commander ou demander l’addition. Il n’était pas un très bon orateur, de toutes façons, et ne le serait jamais. Il demandait, maintenant, pour son traditionnel verre. Pourquoi ? Et pourquoi pas après tout…

« Je bois du whisky. Du bon, du mauvais, du moyen, de l’étranger, du local. Peu importe, toujours l même alcool. Un seul verre, avec des glaçons. Ne le savoure pas, il n’est pas là pour ça. Il ne représente pas une échappatoire non plus. Disons que c’est … une tradition. Trouve la tienne, de tradition, et attelles-toi y. » Un monologue, encore.

Décidément, quelque chose ne sonnait pas juste dans cette conversation : Snake parlait beaucoup trop déjà, et il n’aimait pas ça. Il s’était peut-être laissé emporter.

« Ou du moins c’est ce qu’on m’a dit. »
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeJeu 31 Oct - 12:38

    Est-ce que l'armure était une prison ? C'était un peu comme le Kekkai, il pouvait s'agir d'une barrière pour empêcher quelque chose de rentrer tout comme il pouvait s'agir de quelque chose pour empêcher de sortir. Dans le cas présent, c'était un peu des deux mais le plus satisfait sûrement de cet état était le Cinquième Siège qui pouvait roucouler en paix dans son corps de métal sans qu'on ne le frappe, tous les défauts de sa vie passée ayant étés soit supprimés comme l'absence d'une jambe qui était à présent greffée, soit excusés, comme la voix du gros mâle terrifiante qui paraissait tout à fait normale pour la plupart des âmes de la Soul Society alors qu'auparavant, il s'était fait battre tellement de fois qu'on aurait pu le confondre avec Muda dans une fête foraine -spécial dédicace-.

    Snake lui était gentil, car après tout il était dans le camp de ceux-ci, comme se plaisait à dire Dakufĝi aux enfants du Rukongai parfois incrédules. Ici, le serpente le rassurait en disant que pour finir, le cyborg n'était pas si embêtant et que comme preuve, il était encore là en train de discuter avec mais plus intéressant que cette flatterie, ce qu'il avait dit avant. Serpiente parlait encore de dossier et un peu de lui, de ses souvenirs humains et pour ça, le forgeron avait visiblement le choix qu'il ne considérait qu'une demi-seconde, voire même moins, ce qui correspondait approximativement à la vitesse de réaction d'un humain normal en bonne santé.

      « - De l'anglais par rapport à votre ancienne vie, à vos origines. De l'espagnol sûrement à cause d'une expérience quelconque dont vous avez un souvenir possiblement confus. Et je suis presque sûr que vous ne vous souvenez pas de toute l'histoire de votre vie, quelques uns y parviennent mais c'est généralement noté dans les remarques psychologiques dans les dossiers de ... »


    Ça y est, il reparlait du travail alors qu'il s'amusait à prétendre qu'il était venu pour se détendre. Mh, se détendre. Il devait bien y avoir une jolie fille dans le coin à observer pour se changer les idées ? Non. Quelle idée aussi, ici, elles se seraient fait malmenées par des pervers de tout poil, en plus d'un crétin robotisé mais pour être sûr il faudrait vérifier, et il n'y avait pas de beautés fatales dans les parages pour ça. Damné Snake qui ne savait pas choisir des endroits plus accueillants...

    Reconsidérant tous les événements d'un œil objectif, le cyborg penchait un peu la tête vers le sol, se frottant la nuque dans un mouvement de gêne bien humain et sincère, s'adressant à nouveau à Snake vu qu'il s'agissait là de la seule personne à qui il tenait à parler car lui aussi était digne d'intrigue de jeu vidéo.

      « - Désolé, j'ai du mal à enlever le travail de mes paramètres de pensée. »


    La suite réconfortait une nouvelle fois la machine qui écoutait avec attention tout ce que l'homme devant lui pouvait bien dire sur l'alcool. Comme ça parlait de whisky, ça ne pouvait être que bien, non ? C'était assez remarquable de voire cette polyvalence chez le borgne, il buvait de tout dans cette seule gamme, du jeune, du vieux, du côté ou de l'ignoré. Bien entendu, le cyborg s'était bien vu l'embêter en disant quelques trucs terriblement pas intéressants mais il y avait à peine réfléchi que Serpiente, dans son élan, coupait le sien pour le surprendre, lui demandant de trouver quelque chose propre à lui. Y avait-il du temps à perdre dans des pensées lointaines, des regrets ou quelques rubriques semblables ? Non.

      « - ... Je prie souvent. Je pense que ça peut être vu comme ma tradition. »


    Qui pouvait être prié par un monstre comme lui ? La déesse capricieuse du métal bien évidemment. Il était forgeron, il connaissait toutes les traditions liées à cet art et cela peu importe le pays, il avait eu le temps de faire le tour du monde deux ou trois fois en apprenant chaque fois un peu plus en un demi-millénaire. Cette pensée là par contre le faisait lâcher un rire très bref, était-il utile de dire qu'il avait passé davantage que deux cents milles (200 000) nuits à frapper l'enclume ?

    Et niveau paroles qu'on retenait, le tueur à gage avait fait fort, se livrant inconsciemment à un psychologue sans psychologie mais enfin il s'en rendait compte, Dakufôgi devait lui paraître de plus en plus malin qui sait ? La dernière note de la Brume de la Seconde Division forçait presque le bidule qui l'écoutait à pencher la tête sur le côté, ravi de pouvoir lui envoyer quelques pics lors de cette discussion qui se développait et pourtant, le forgeron n'était pas arrogant au point de s'imaginer différent d'un quelconque soldat de bas étage.

      « - J'ai l'impression que la personne qui vous a dit cela vous a aidé par le passé et que vous redistribuez cette phrase à ceux qui sont dans le besoin. Ne s'agit-il pas d'une sorte de tradition à laquelle vous vous y attelez à merveille, monsieur 'Serpiente' ? »


    Un compliment n'avait jamais tué personne et le géant était assez d'accord avec cette pensée, adorant être flatté dans sa nature qui restait celle d'un mâle quasi-dominant, bercé par un code de conduite un peu ancien qui expliquerait pourquoi sans son casque d'acier, il aurait une tête d'un homme allant sur la cinquantaine, voire la soixantaine. Un peu la tronche d'un gars de la Première Division d'ailleurs, division qui n'avait quasiment jamais demandé ses services.

    Ici, celui qui allait rendre service était le borgne qui ne fallait pas laisser se refermer. Le temps de réflexion réduit de la machine était un gain non négligeable à cette course folle après les neurones de Serpiente et ce n'était pas qu'il fallait le mettre au pied du mur, mais au moins maintenir son attention sur un moyen pour lui d'extérioriser.

      « - Encore une question pour moins me sentir pion : comment vous entendez-vous avec votre partenaire ? Vous arrive-t-il de flatter votre Zanpakuto ou ce genre de chose ? »


    C'était parfait ça, un Dakufôgi d'agence patrimoniale, un psychologue de couple car c'était bien ça la relation homme-épée, un duo de choc qu'il fallait entretenir si on ne voulait pas perdre la main et Serpiente n'avait pas du tout le profil de l'homme se laissant fondre, satisfait sur ses lauriers. Non non, l'espion se démarquait tout doucement du canevas du scientifique, devenant un être tout à fait unique dans lequel la machine pensait pouvoir placer sa confiance. Toute sa confiance.
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeJeu 31 Oct - 15:13

Dakufôgi avait clairement un problème avec le travail, y revenant sans cesse, sans même se permettre une trêve. Etait-ce une maladie, ou tout simplement ce qu’il était ? Serpiente ne pouvait le savoir. Un peu des deux, probablement. Le fait est que ça le rendait sans doute terriblement efficace dans son job, mais une fois qu’il en sortait, il passait surtout pour un shinigami monopolisé par son travail, et c’était pas folichon comme compagnie…

« Au moins t’en es conscient, c’est pas mal. » répondit-il avec un rire grinçant, un peu sec, mais pas sardonique pour autant.
Son truc à lui ce n’était pas de boire, ni les filles, ni la drogue, ni les jeux de hasard. Son habitude à lui, c’était apparemment de prier. D’adresser quelques paroles à une entité supérieure. De mettre son destin entre les mains de quelqu’un d’autre… Serpiente n’aimait pas ça. Il n’avait rien contre la spiritualité, mais prier… non. Ce n’était clairement pas un acte qu’il aurait pu effectuer. Il était devenu un ange de la mort – dans tous les sens du terme – aussi bien sur terre que dans la soul society.

« Prier ? C’est difficile à croire… »

Non pas parce qu’il s’agissait d’un cyborg, encore qu’il doutait que les robots aient dans leurs circuits les règles nécessaires pour se mettre à prier . Ce n’était pas ça. C’était de voir un scientifique prier qui le dérangeait quelque peu. Pouvait-on conjuguer réflexion et religion ? C’était un mélange qui, s’il n’était pas particulièrement rare, lui semblait à chaque fois inattendu. Comment combiner croyances et logique pure et dure ? Cela ne l’incombait pas. Si dieu – ou les dieux, pour généraliser – existai(en)t ce n’était pas ses oignons, pour être honnête. Ceci dit, ils n’allaient pas s’attarder sur une discussion portant sur la théologie, Dakufôgi ayant une tendance à alterner les sujets inversement proportionnelle à celle de changer d’armure. Il était parti désormais sur un délire de psychologie de comptoir.

« Mouais… Si tu le dis. »

N’ayant de toutes manières aucune envie d’aborder ce sujet, il le laissa couler, tout simplement. Si son but était de renfrogner le borgne, c’était réussi. Il n’aimait pas que l’on tente de fouiller dans son âme, de base. Mais tirer des conclusions si hâtives sur une phrase aussi anodine, c’était carrément du jamais vu. Peut-être était-il un peu moins malin qu’il ne l’avait supposé – sans offense, bien sûr – dans un premier temps ? Et le voilà qu’il abordait tout simplement sa relation avec la seule âme qu’il pouvait considérer comme proche de la sienne ? Mais … c’était du voyeurisme !

« Sans vouloir te vexer, j’trouve que c’est un peu personnel. Mon zanpakuto n’est pas du genre à vouloir s’exhiber en public. Désolé. »

Elle avait vraiment son tempérament à elle.


Dernière édition par Serpiente le Mer 18 Déc - 13:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeSam 2 Nov - 20:27

    Quel être attachant. Si distant et qui chavirait sans cesse entre la crédibilité et son opposé. Il devait avoir du mal à force à croire dans le scientifique qui lui lançait plusieurs phrases qui ne semblaient pas avoir de logique alors qu'au contraire, il y en avait une mais que pour comprendre, il fallait connaître le contexte, la vie, du Cinquième Siège qui se voyait bien résumer cela en quelques mots, loin de ses belles tirades ennuyeuses dont il avait à présent le secret pour embêter Snake.

      « - J'étais forgeron et cela reste malgré tout un art sacré, bien que cela soit à l'opposé de ma fonction à la Douzième. »


    Ce qu'il fallait comprendre, c'était que la partie réflexion restait pour le boulot à l'Institut et que la religion, elle, ne se manifestait que lorsque le cyborg était aux fourneaux. Ainsi, dans un seul tas de métaux, il y avait deux êtres quelque peu différents qui ne formaient qu'un seul même amas de chair et d'acier, aux nombreux visages avec lesquels il savait jouer pour prendre l'avantage lorsqu'il le fallait, chose qu'il faisait peut-être trop souvent à force de voire que la méthode fonctionnait. On pouvait dire que c'était mal de manipuler mais ses dieux voulaient de lui juste un travail rigoureux, son travail ne lui demandait quant à lui rien qui l'empêchait d'aller dans ce sens et au fond, les deux domaines se conjuguaient idéalement pour faire un manipulateur minutieux lorsque ses neurones le voulaient bien. Mine de rien, les vapeurs d'huile pouvaient également rendre fou. C'est dangereux ces bidules là.

    Il était par contre difficile pour Dakufôgi de se dire que Snake ne croyait pas en ce genre de chose alors qu'au fond, il était l'un des premiers intéressés par cette théologie locale : « - Vous autres Shinigamis, vous êtes aussi des dieux alors la religion au fond n'est réservée qu'à la plèbe du bas... » ponctuait très bien ce que le robot pensait et idéalement, il aurait tiré une taffe sur un gros cigare pour en cracher la fumée dans les airs, chose qu'il ne pouvait pas faire du fait qu'il n'y avait ni bouche ni cigare dans le cadre de cette histoire pour le scientifique qui semblait résigner à l'étrangeté de la situation qu'il venait d'énoncer, un relan de tristesse dans la voix l'empêchant de continuer sur ce chemin qui ne devait pas le tenter plus que ça au total.

    Le mieux dans cela, c'était le tueur à gage qui reprenait le cour de la conversation en ré-abordant le sujet de la citation qu'il avait sorti et que Dakufôgi avait extrapolé grossièrement. Avec le fait de ne pas être trop bavard, le sujet semblait l'avoir refermé brutalement contrairement aux attentes du cyborg qui taisait ses impressions, juste observateur de la scène qui s'évanouissait un peu dans le décor par la force de son inaction, parfaitement immobile à fixer maladroitement son camarade.

    Ce dernier continuait à parler, visiblement scandalisé du fait que le membre de la Douzième s'intéresse à la relation qu'il entretenait avec son arme. Redressant un peu la tête en l'écoutant, il semblait avoir entendu quelque chose d'intéressant qui le faisait sourire sans bruit derrière la plaque de métal qu'on pouvait nommer visage chez lui. Une forte tête son Zanpakutô ?

    Généralement, ceux-ci étaient en quelque sorte le reflet de leurs propriétaires et sur le coup, peut-être que l'américain ne le savait pas car en parlant d'elle, il parlait de lui inconsciemment et c'était peut-être cela qui intéressait le cyborg qui ne bougeait toujours pas, juste réfléchissant à ce qu'il venait d'entendre comme s'il avait entendu un problème de couple ici et tout cela, sans sortir son carnet qui restait planqué dans ses circuits cérébraux. Ça relevait de la vie privée, c'était précisément pour ça que le borgne lui tirait un peu la gueule maintenant.

      « - Je me souviens, il y a quelques siècles. Ma petite fée était peut-être quant à elle trop en manque d'attention. »


    Et par petite fée, ce n'était pas une métaphore pour parler de ce qu'il y avait potentiellement entre ses jambes ! -Merci de l'élégance de la remarque- Ici, le scientifique parlait bel et bien de sa partenaire à lui et le simple fait de l'appeler ainsi la faisait frémir de joie, quelques filaments d'or s'échappant des joints de l'armure qui composait l'homme qui embêtait Snake. Ce n'était pas sa puissance à lui, c'était juste son Zanpakuto éveillé parce qu'on parlait de lui et en face du robot, ce dernier pensait revoir ce minuscule petit être fait d'or et flammes, à l'opposé de son partenaire qui était un colosse de métal froid. C'était un bien étrange duo mais ils se ressemblaient, ils n'étaient qu'un au final.

      « - Désolé. Avec tous les caprices de Kahuku, j'ai toujours pensé que les gens de cette nature aimaient être mis en avant mais visiblement, ce n'est pas le cas de ... »


    Non, déjà si la partenaire de Snake faisait la tête comme son propriétaire, il était inutile de préciser que Dakufôgi connaissait quelque détail comme le nom ou peut-être même son apparence libérée, c'était un peu comme s'il annonçait fièrement qu'il connaissait la couleur des sous-vêtements d'une supérieure hiérarchique et même si ça s'était produit quelques fois, ses circuits se souvenaient que ce n'était pas la meilleure des choses à faire remarquer alors autant se retenir cette fois !

      « - Puis-je au moins savoir comment se déroulent vos entraînements ? Vous êtes quelqu'un de relativement jeune et j'ai tendance à m'inquiéter pour les nouvelles générations, trop souvent sûrement, veuillez donc en prendre note et pour cela je vous demande pardon. Ça me permet d'avoir l'âme tranquille. »


    Serpiente devait avoir entendu certaines choses sur le cyborg et le fait qu'il était un grand stressé ne devait pas le surprendre. Il était peut-être le seul à sa division à cultiver un jardin, à nourrir les chats perdus et à s'inquiéter pour tout le monde comme si tout le Gotei 13 était ses enfants. C'était pour ça qu'on le considérait trop souvent comme une sorte de gardien mythique, qu'au-delà des cauchemars qu'il faisait naître dans les esprits de certains, il était également ce héros de légende qu'on embellissait toujours un peu trop. Et ça, le tueur à gage devait le savoir, que ce robot en face de lui était sincère et presque triste à poser la question, celles que l'unique cachait, qui comptaient sûrement le plus pour lui, la forge sombre du 43ème district.
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Jean Michel
Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Shi-cap
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeLun 4 Nov - 1:01

Ainsi aux yeux du cyborg, la forge restait un art aussi bien technique que théologique, manière de parler. Voyait-il en les flammes la puissance destructrice d'un dieu vengeur, ou plutôt la chaleur d'un dieu protecteur ? Ce n'était pas de son incombance, de toutes façons, Serpiente n'était pas forcément du genre à fouiller dans le passé des gens pour les comprendre, d'autant plus quand il s'agissait d'un homme métallique âgé d'un demi-millénaire. Sauf évidemment si un contrat l'exigeait, mais pour l'instant ça ne semblait pas être le cas.

" Vous autres Shinigamis ? " le sourcil de l'ancien tueur à gages se souleva de nouveau. Il ne se considérait pas comme l'un des leurs ? C'était peu crédible. Il devait surement considérer les vrais tueurs de la seconde comme les vrais anges de la mort. Le titre de Shinigami pouvait être pompeux dans certains cercles, et effectivement c'était le cas pour certain d'entre eux. Ce n'était pas parce qu'on portait un habit traditionnel et un sabre qu'on pouvait se considérer comme l'un d'entre eux. Pour le Serpent, il fallait avoir quelque chose de plus, même si, dans le cas actuel, il s'agissait plutôt d'un talent travaillé que d'un don inné.

Lorsqu'il aborda de nouveau son zanpakuto, Dakufôgi semblait comme ailleurs, inspiré, sans doute son lien avec son épée était plus profond compte tenu de la longueur de la relation. D'un autre côté, le lien qui liait Snake à son sabre était différent. Ils étaient loin d'être un duo fusionnel, et elle avait mit bien longtemps avant de se révéler à lui, question de pudeur. L'âme de son arme était particulièrement timide et voulait être sûre avant de permettre à son porteur de la contacter.

" Non, l'âme de mon zanpakuto n'a aucune envie d'être cité par des gens comme ... nous. Du moins pas ici, pas maintenant. " Et il avait raison. A un autre instant. A un autre endroit. Mais pas ici, pas maintenant. Son zanpakuto, dans son fourreau, était d'accord, mais ça, Serpiente n'avait pas besoin qu'elle ne le lui dise pour le savoir, c'était clair comme de l'eau de roche... Ils savaient tous deux qu'aussi bien le nom que son pouvoir étaient sans doute enregistrés quelque part, mais ce n'était pas pour en parler à voix haute dans un endroit aussi mal famé. Au final, le Shinigami avait un profond respect pour elle..

" Mes méthodes d'entrainement ? Je ne suis pas sur de saisir ce que tu veux vieil homme... " avoua-t-il. Des entrainements il en avait effectué des centaines, voir des milliers. Ce n'était probablement pas la moitié de ceux du forgeront, mais il n'avait pas vécu aussi longtemps de toutes manière. Essaya-t-il de le donner un avis sur sa manière de s'accorder avec son zanpakuto ? Ce n'était franchement pas ses affaires...

A la limite de la mauvaise éducation !


Dernière édition par Serpiente le Mer 18 Déc - 13:51, édité 2 fois
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Dakufôgi
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Dakufôgi
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeLun 4 Nov - 21:26

    C'était vrai, ils étaient autant Shinigami l'un que l'autre mais Snake évitait la tenue asiatique réglementaire tout comme son homologue qui quant à lui n'avait pas trop le choix, simplement à cause de ce qu'il était et qui parvenait à se faire valoir. Qui habillait du matériel ? Sauf peut-être les gens ayant faits des vêtements un métier, et ceux là avaient tout le respect du forgeron qui n'était cependant jamais allé faire une commande; trop pauvre au début, trop désintéressé par la suite pour finir dans une sphère supérieure, entre dieu et machine. Dieu ? C'était moins sûr que le deuxième qualificatif et le tueur à gage semblait surpris de ce changement de ton de la part de Dakufôgi qui quant à lui restait secret, tout bêtement. C'était simple de savoir qu'un homme pieux ne pouvait pas se confondre avec une divinité pourtant, surtout qu'il priait bien une déesse un peu chipie et non simplement des flammes, pour ça, il était là, pour la bonne fortune par contre, il ne pouvait rien et priait comme le Pape des forgerons.

      « - Des gens comme nous ? »


    Jouons sur les mots et soyons surpris de ces termes comme le borgne avait pu l'être lorsque le scientifique avait marqué la première coupure entre eux. Dakufôgi ne se voyait pas comme un dieu de la mort, chose que Snake personnifiait de par son poste, et la machine ne se voyait pas vraiment humaine, courant même après cet idylle alors que le tueur plus terre-à-terre devait avoir des difficultés de se considérer autrement, surtout qu'il n'avait pas foncièrement changé depuis son décès probablement. Mais malgré tout, ils étaient semblables et la remarque était accueillie avec un léger rire bienveillant de la part du colosse, celui-ci montrant plus d'humanité en ne se forçant pas à imiter une boite à euphorie comme il l'avait fait plus tôt pour effrayer le compère.

    Qu'est-ce qui pouvait le faire rire ? Tout. Autant la remarque du tueur à gage que la mignonne protection qu'il érigeait entre sa lame et le monde extérieur. Encore un point commun ? Protégeant sa partenaire dans son propre corps et tirant son pouvoir du fait qu'il n'avait pas su l'abandonner alors que c'était la chose la plus logique à faire, on pouvait nommer de respect également du côté du scientifique bien qu'il avait du mal à considérer sa dame à lui comme une princesse. Ce n'était qu'une petite fille qu'il devait protéger, c'était son travail de père, père de Kahuku, père des soldats du Gotei 13, père de son district. Le titre de doyen lui collait à la peau par moment mais c'était normal qu'être vieux devenait rare avec toutes ces putains de guerre !

    Père d'un borgne qui dressait encore son rempart à la question de celui qu'il nommait lui même Vieil Homme. Inutile de forcer sur cette voie, ce gars là était muet comme une carpe et s'était une bonne chose, bien que ça pouvait rendre la vie dure par moment, comme lors des interrogatoires n'est-ce pas ? Enfin bref. Même si ça le peinait, Dakufôgi allait survivre joyeusement à cette épreuve.

      « - Un rude entraînement militaire traditionnel comme le veut l'esprit de la division, mh ? »


    Habilement évité ? C'était à douter, le borgne était tout de même du côté des espions et avait prit du temps pour ériger mille et uns boucliers pour se défendre envers et contre tout. Mais la question du scientifique évoluait, s'adaptait et devenait moins grave, pour paraître moins impolie et certainement faire passer la vraie question pour un quiproquo. Après tout, c'était possible vu que certains membres de cette partie du Gotei ne se dressaient pas avec leurs partenaires mais des armes pour tuer, des ninjas en bref même si le mot sonnait toujours faux à l'oreille de la machine. Quoi de plus normal, les ninjas n'étaient pas faits pour être crus, il s'agissait là juste de légendes urbaines comme le forgeron l'était également. Des méchants de contes pour enfants...
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Jean Michel
Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Shi-cap
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeMar 5 Nov - 14:11

Le shinigami esquissa un sourire. Dakufôgi cherchait-il réellement à discuter des entraînements de la deuxième division ? L’ancien tueur à gages n’avait pas réalisé que la tendance des gens était d’exagérer les histoires concernant la Nibatai, inventant des rumeurs et agrandissant la légende. Ils n’avaient pourtant rien des ninjas des contes pour enfants. Ils ne portaient pas de cagoule, ne lançaient pas de shurikens, et certains avaient même un certain code de l’honneur. Certains privilégiaient les ombres, les autres avançaient dans une lumière éblouissante sans en subir le moindre trauma. Quelques-uns d’entre eux préféraient la méthode directe, alors que leurs semblables pouvaient se particulariser dans l'attaque à distance, voire l’emploi des poisons. Bref, ils étaient aussi hétérogènes que possible, que ce soit au niveau de la méthode, de l’habillage, ou de la personnalité. D’où venaient ces clichés ? Serpiente n’en savait rien, mais ce dont il était sûr c’était qu’à part sa tendance à se cacher dans les ombres, aucun ne lui collait réellement à la peau.

Et leurs entraînements dans tout ça ? Eh bien, ils dépendaient plus de chaque membre que de la division en elle-même. Snake lui-même aimait s’exiler quelques heures pour travailler son reiatsu, améliorer ses techniques, ou apprendre quelques nouveaux sortilèges – même s’il ne s’agissait pas de son talent le plus utile. Il dialoguait avec Kasumi pendant des heures, tentant d’amadouer sa timidité, souvent sans la moindre réussite. Ce Zanpakuto était vraiment doté d’une personnalité difficile à cerner. Enfin, quelques exercices physiques étaient évidemment de rigueur. Il devait être toujours prêt, que ce soit physiquement ou mentalement… et il se doutait que c’était la même chose dans les autres divisions. Et pourtant, on le questionnait, comme s’il possédait une sorte de Graal de l’entrainement. C’était … déplacé.

« Je ne fais rien de spécial, mais entre nous, je me demande vraiment quelle idée tu peux avoir de la deuxième, mec. On est pas des putain de ninjas qui sautons de toit en toit habillés tout en noir. Les trois quarts des trucs que t’as entendu sont bons à être jetés à la poubelle, dis-toi ça. » lui lança-t-il légèrement acerbe. Il était habitué à ce regard, à ces histoires, mais à chaque fois elles venaient lui rappeler que s'il existait un certain nombre de branches bien à part telles que les Nécromanciens ou les Guérisseurs, ils avaient le privilège d'être celle qui était probablement la plus crainte d'entre-elles. Une parole de son capitaine, et n’importe qui pouvait se retrouver la gorge tranchée au beau milieu de la nuit.

La conversation commençait légèrement à s’éterniser aux yeux de Serpiente. Cet échange avait eu beau être un tant soit peu intéressant, toutes les bonnes choses devaient avoir une fin. De plus, sans avoir réellement mieux à faire, il sentait qu'il devait interrompre ce dialogue. Non pas que le new-yorkais ait peur de laisser échapper une bribe d’information importante, cela va sans dire, il s’agissait tout simplement de son manque d’habitude. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas passé autant de temps libre à discuter avec un inconnu, et aussi intéressant celui-ci fusse-t-il, cela commençait légèrement à le mettre mal à l’aise.

« Bon, mon vieux, c’est pas que j’ai pas envie de te parler, mais je suis plus ou moins attendu. » mentit-il sans vergogne, et sans même prendre le besoin de s’en cacher. Effectuant un petit signe de la main, Serpiente tourna le dos à son interlocuteur, et commença à s’en éloigner, se fondant peu à peu dans la pénombre de la rue.

Un homme étonnant que ce cyborg. C’était quoi son nom déjà ?
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Dakufôgi
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MessageSujet: Re: Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]   Brouillard d'alcool [Pv Serpiente] Icon_minitimeMer 6 Nov - 21:02

    Les contes... Dakufôgi adorait ça, peut-être parce qu'il était lui-même sorti de l'un d'entre eux à une époque pour enseigner des histoires amusantes à des enfants de tous les horizons, voire même des apprentis Shinigamis inquiets plus jeunes que lui. Habile de ses mains, elles replaçaient sa monstrueuse voix lorsqu'il n'y avait rien pour l'expliquer, mis à part d'autres contes qui plaçaient cette fois le cyborg comme le méchant. Virer de cochon à loup, c'était spécial sans être désagréable lorsqu'on était habitué, ça amusait même après des siècles. Il fallait bien, sinon on pouvait en devenir fou et juste se forcer à être un personnage sans réelle personnalité.

    Des personnages de contes, c'était bien ce qu'étaient les ninjas et honnêtement, la machine pensait un peu comme l'américain. Dakufôgi qui lisait des dossiers à longueur de journée et qui était là depuis longtemps avait connaissance de ce caractère hétéroclite dans les divisions, l'exemple le plus simple étant de prendre l'étrange duo que formaient Capitaine et Vice-Capitaine il y a de ça quelques années. Une fille fine, d'une élégance rare, silencieuse, discrète, avec un honneur à tout épreuve malgré un côté qui la rendait facilement manipulable. A son opposé, un lieutenant gros, bête, lâche dans les apparences mais un bon soldat, comme sa supérieure. Oui, des tas de visages différents mais des gens performants, c'était ça la Deuxième Division !

      « - L'image que j'en ai ... ? Des ninjas. Et si ça peut vous réconforter : le noir amincit alors il n'y a aucune mal à en mettre, même si ça fait cliché. »


    Quelle tête de con, ce cyborg.

    On pouvait bien penser que Dakufôgi se moquait et c'était sûrement le cas, il devait avoir une connaissance plus réaliste de la division du tueur à gage que ce qu'il pourrait croire et c'était aussi un élément amusant. C'était sûr cependant que faire des farces de ce genre n'allait pas être bon pour son grade et qu'il pouvait finir avec un couteau dans le dos, pour son arrogance, ou juste sa curiosité.

    Surprise surprise. Snake semblait lui tourner le dos subitement sans transition, trahissant un appel au secours lointain que le cyborg n'aurait pas senti ? Une gêne ? Tout était possible et visiblement, le titan l'acceptait, acquiesçant les dires de l'ami du soir d'un mouvement simple du casque, lui donnant sa bénédiction pour partir. N'y voyez rien d'arrogant, il ne s'agissait là qu'une vieille politesse qui passait sûrement mieux à l'époque où le scientifique était jeune que dans un monde semblable aux États-Unis. Encore un choc des cultures ? Dakufôgi était presque certain que son homologue ne le remarquerait pas, sûrement trop attiré par la liberté des environs.

      « - Portez-vous bien et prenez soin des vôtres. Vous avez beau être solides, vous êtes encore mes enfants. »


    Ce petit mensonge de la part du tueur faisait sourire Dakufôgi qui se taisait, frottant juste sa nuque dans un geste mécanique en le voyant partir. Se pourrait-il qu'il le revoit un jour ? Il était assez fort pour son ancienneté extrêmement réduite, un élément prometteur mais ça, le forgeron allait le garder pour lui, inutile d'encombrer son rapport. Comme pour préserver la nouvelle génération, il tournait le dos à son tour en dévisageant le bar qu'il avait quitté quelques minutes plus tôt, entendant déjà le remue ménage des brigands s'éveillant de la léthargie où il les avait si soigneusement envoyé.

      « - Robert Snake Serpiente... Un ninja pas comme les autres, mh ? »


    Plusieurs coups furieux partaient sur sa carcasse métallique mais on ne sentait qu'un léger courant d'air en retour. Même s'il n'était pas spécialement rapide, il aurait été surprenant que des âmes errantes puissent voire la vitesse du déplacement et le colosse était déjà sur les toits, les faisant craquer sous ses pas. Le moment avait été amusant mais à présent, comme on pouvait se l'imaginer, revenait la chose qui monopolisait probablement la vie de la machine : le boulot. Métro, boulot, dodo.
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Brouillard d'alcool [Pv Serpiente]

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