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 Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]

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Kaogake Haiko
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Shi-cap
Kaogake Haiko
Rang : Capitaine de la sixième division

Messages : 248
MessageSujet: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeMar 11 Mar - 2:36




L'ordre de marche avait été donné, mais pas forcément de la manière dont on l'attendait, car marqué d'une disparition, voir même d'une possible... défection. Après tout l'idée semblait à la mode ces derniers mois... Haiko revenait de sa plaine aride pour retourner directement au charbon. Tant mieux. Au moins il n'aurait pas à se reposer sur ses lauriers, et c'était peu dire. Depuis son retour, le petit shinigami n'avait pas quitté ses quartiers, cloîtré derrière son bureau à parcourir du regard les rapports et autres documents administratifs empilés ça et là. Les nuits furent longues. Pourtant, il se tenait là en ce moment même, au milieu des arches de pierre cerclant le senkaimon. Autour de lui, aucune armée, juste une petite troupe triée sur le volet. Du moins, se permettait-il de le penser. Deux haoris, trois brassards. Que des visages inconnus sauf un, Shu. Depuis combien de temps ne l'avait-il pas revu ? Haiko n'aurait su le définir avec précision, mais qu'importe, le temps n'était pas aux retrouvailles. Sans un mot, il l'observa calmement se glisser dans la déchirure sombre qu'il venait d'ouvrir, réprimant un frisson. Ces demi-hollows ne lui inspiraient plus vraiment confiance depuis le drame et ce n'est pas sans une certaine inquiétude qu'il vit la plaie noirâtre se refermer devant lui dans un bruit lugubre.

Il tourna alors la tête en direction du vice-capitaine de la dixième à son côté. D'un signe entendu, il l'invita à le talonner. Sans autre forme de procès, Haiko passa la porte en suivant son petit gardien noir l’accompagnant pour l'occasion. Dés l'entrée dans le Dangai, l'Ardent en profita pour briffer son confrère en se contentant de lui révéler un énoncé sommaire de l'ordre de mission. Une enquête... Encore une fois, le petit capitaine avait l'impression de se jeter dans la gueule du loup, et la dernière fois qu'il s'était retrouvé dans ce genre de situation, un quartier de la ville avait été rasé. Lui avait écopé d'un bon petit séjour à la quatrième.

Cette fois-ci, que ce soit pour lui ou son partenaire, l'Ardent ferait preuve de la plus grande précaution. Il le signifia d'ailleurs à Taka juste avant de se glisser sous le ciel bleu de la ville. S'il était le bras droit de Shu, il en faudrait peu pour qu'il puisse lui faire confiance. Son ton se fit donc plutôt avenant.


    « Sauf danger immédiat, la prudence est de rigueur alors peu importe ce que nous allons trouver là-bas, suis-moi comme ton ombre et ne tente rien sans que je ne t'en ai donné l'ordre. Cette ville est un véritable nid de frelons... Et nous venons juste de mettre un coup de pieds dedans... »


Pourtant, vu les pressions colossales ressentit au loin, le coup de botte avait déjà été donné depuis un bon moment et cela n'annonçait rien de bon. Se laissant tomber sur la terre ferme, Haiko s'accroupit au milieu de ce qui devait être la zone industrielle de Karakura. Des lignes perpendiculaires se découpaient en allées étroites entre de gigantesques hangars de briques et de taules. L'Ardent se releva lentement en vérifiant la position de son coéquipier non loin de lui. Ils n'étaient pas seul...

Imperturbable, le petit shinigami masquait bien la frustration de se savoir déjà découvert. Taka l'avait sans doute également compris, mais on convergeait déjà vers leur position. Alors, sans se retourner, Haiko posa calmement sa voix dans le silence ambiant.


    « Restons calme, observons. Nous aviserons ensuite... »


Dans son fort intérieur, le capitaine espérait ne pas tomber sur une quelconque tête brûlée imbus de son propre pouvoir. Il en avait déjà fait les frais et n'avait de ce fait pas l'intention de renouveler l'expérience.

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Kazegai Taka
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Capcom
Kazegai Taka
Rang : Capitaine-Commandant

Messages : 503
MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeMar 11 Mar - 12:41

Quelle angoisse, vraiment. Comme si avoir été sélectionné pour participer à cette mission d'une importance capitale n'était pas suffisant, voilà que dès le début Shu l'affichait, en lui rappelant bien qu'il représentait sa Division. Il n'aurait plus manqué qu'à lui inscrire en lettres de feu sur le front, tiens. Aussi gentil et appréciable que soit le Capitaine, Taka avait vraiment du mal à se faire à son côté démonstratif, puisqu'il était son exact opposé. D'ailleurs, il déplorait de ne pas être avec son supérieur direct. Non pas que le Capitaine Kaogane lui déplaise, puisqu'il n'avait entendu à son égard que du bien émaner de la bouche de Shu -et de toute façon, il pouvait difficilement être pire que Taka-, mais s'aventurer avec des inconnus lui mettait une charge sur les épaules d'autant plus grande. Et s'il ne l'aimait pas? Et s'il cherchait à se débarrasser de lui pendant la mission? Le visage du blond vira au cramoisi, déjà bien pivoine qu'il était après que son Capitaine l'ait harangué. Celui-ci s'était éclipsé le premier, suivi de Serpiente et de Tokishi Sada, deux Vice-Capitaines croisés par le Kazegai à la récente réunion. Si le premier s'était montré plutôt taciturne, en revanche Sada-san avait placé quelques bons arguments au détour de ses paroles. Le Capitaine de la Dixième s'éclipsa à travers un Garganta, eut égard à sa nature de Vizard. Si Taka s'y était habitué, ou du moins s'efforçait de ne pas y penser, cette caste ayant maintes fois prouvé son efficacité et sa fidélité à la Soul Society, en particulier Shu, qu'en était-il des autres?

Ce fut le Capitaine Kaogake qui se chargea d'ouvrir le passage pour le monde extérieur, et pendant que les deux hommes arpentaient le Dangaï, il confia quelques instructions au blondinet. Celui-ci ne put s'empêcher de remarquer qu'il lui collait aisément dix centimètres dans la face, ce qui accentua son malaise: de quel droit se permettait-il d'être plus grand qu'un Capitaine? Enfin, il se gorgea quand même des ordres de son supérieur, qui furent appréciables: Taka avait été, pour le moment, relativement épargné de Karakura. Mais à la lumière de tout ce qui s'y était passé... Étonnant que les humains n'aient pas fait quelque chose concernant cette ville. Déplacer ses habitants et la raser, qu'en savait-il, humble soldat qu'il était... Le but de la mission était de retrouver un Troisième Siège disparu, alors qu'il semblait toucher au but de sa mission, à savoir enquêter sur des capitaines renégats. C'était presque une habitude, désormais, des capitaines renégats qui se réfugiaient à Karakura... Un point de plus pour la disparition de la ville. Mais sitôt que les deux hommes posèrent le pied dans la ville, aussi peu doué soit-il en détection - mais il y travaillait, hein - le Vice-Capitaine remarqua de colossales pressions spirituelles, qu'il avait l'impression d'avoir déjà senties sans pouvoir dire où.

Toujours aussi placide, Haiko-taishô lui demanda de rester calme, ce qu'il n'avait pas besoin de préciser. La main de Taka vint simplement se lover autour du manche de son sabre, et ses pupilles émeraudes, laissant briller un éclat de feu grégeois sous ses paupières mi-closes, commencèrent à scruter les alentours, bougeant aussi vite que les frelons précédemment mentionnés par son responsable. D'un ton morne, il se contenta d'un:


- A vos ordres, Capitaine.
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Melody MacKenzie
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Hum-ind
Melody MacKenzie
Rang : Ϟ Espiègle Valkyrie

Messages : 2108
MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeMer 12 Mar - 17:37

Jamais tranquilles.

Sa bonne humeur s'était envolée. Ou plutôt, avait chuté si brusquement qu'elle en était passée à l'extrême opposé. La vie trépidante qu'elle menait depuis quelques mois avait enfin daigné lui concéder un moment de répit, et elle ne pouvait pas même en profiter. Bien qu'elle ne soit pas encore très au point en matière de détection, sa sensibilité était tout de même suffisante pour s'apercevoir quand quelque chose n'allait pas. Et là, quelque chose n'allait pas. La tension dans l'air s'était drastiquement accrue en l'espace d'une poignée de minutes à peine, tant et si bien que cela l'avait réveillée.

Si ce n'était déjà pas pour l'aider à se lever du bon pied, devoir quitter les bras de Naoko pour aller vérifier ce qu'il en était n'avait rien arrangé. La musicienne avait bien sûr songé l'espace d'un instant à se recoucher sans plus s'en inquiéter. Toutefois, la pensée que la dernière montée en flèche du même acabit avait emporté tout un quartier de la ville – certes en partie par sa faute – finit par la convaincre de sortir du lit. Quitte à être réveillée contre son gré, elle préférait encore que ce soit comme ça et non pas parce que l'appartement était en train de s'effondrer. Quand faut y aller...

Malgré ses compétences réduites, l'impression de déjà vu qui la prenait aux tripes était le seul indice dont elle avait besoin pour savoir qu'il s'agissait de Shinigamis, avec plus ou moins de nuances. Beaucoup de Shinigamis. L'adolescente n'avait pas la moindre idée de ce qu'ils venaient faire ici, encore moins en telle quantité, mais elle n'avait pas tarder à le savoir. Bien qu'à priori, la ville n'ait pas encore été mise à feu et à sang pendant ses quelques heures de sommeil paisible. Elle aurait préféré y aller seule, mais avait hélas réveillé sa compagne de lit en émergeant en sursaut. L'explication fut de mise.

Hors de question de la laisser penser qu'elle partait comme une voleuse aux premières lueurs de l'aube. En particulier alors que l'aurore en question était terminée depuis un bon moment, l'heure étant au début d'après-midi au-dehors. Ensemble, elles s'étaient mises en route pour l'extérieur de la ville. Partant du principe qu'être bien présentée passait après sauver le monde dans la liste des priorités, elle s'était accoutrée simplement. Un tee-shirt gris frappé du logo d'un de ses groupes préférés, un jean bleu délavé et une paire de baskets feraient amplement l'affaire, nonobstant les bracelets de force aux poignets et autres colifichets.

Sois prudente. lui rappela-t-elle.

Elle lui avait déjà dit, mais continuait de le répéter. Comme si c'était une formule magique, une incantation protectrice se renforçant lorsqu'elle est assénée à satiété. Ce n'était hélas rien de tout ça, même si la guitariste aurait apprécié. Non, c'était tout simplement qu'elle s'en faisait pour elle, ce qui à son sens se justifiait parfaitement compte tenu de ses propres expériences avec le gang des pyjamas, comme elle continuait de les appeler. Le monde à l'envers. En quelques siècles d'existence, Naoko était un peu plus au courant qu'elle des dangers de ce monde et de l'autre. À plus forte raison sachant qu'elle avait été l'une des leurs.

Mais était-ce sa faute à elle, si elle s'inquiétait pour son amie ? Terme qui, si elle ne le savait valable il y a quelques temps encore, lui paraissait bien faible désormais... Mais là était un autre sujet. Mais quoi qu'il en soit, elle était déterminée à la protéger aussi longtemps que ses moyens – définitivement moins maigres qu'elle ne l'imaginait – le lui permettraient. Cette force qu'elle avait acquise, c'était à cela qu'elle voulait l'employer. Et tant pis si pour ça, le monde doit trembler. Cachée à l'ombre d'un hangar, Melody fit sauter en silence les verrous qui maintenaient fermé son étui à guitare pour en extraire cette dernière.

Il ne lui avait pas fallu longtemps pour repérer les silhouettes aux vêtements d'une autre époque. Ce n'était pas qu'elle comptait s'en prendre à eux, (enfin... pas forcément !), mais l'air qu'ils avaient de chercher quelques choses dans les environs n'était pas pour la mettre en confiance. Si encore quelques jours plus tôt elle rassurait Naoko sur ses intentions à leur sujet, elle n'en gardait pas moins un mauvais souvenir de sa dernière - et seule - rencontre avec des représentants de l'espèce. Méfiance légitime, même si elle se défiait encore davantage de ce après quoi ils en avaient. Elle était pour l'heure tenue d'observer, d'attendre de voir ce qui se tramait à l'insu de l'humanité.

En espérant qu'ils aient pas juste oublié leurs clés.
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Saiwai Naoko
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Viz-ind
Saiwai Naoko
Rang : Vagabonde

Messages : 161
MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeJeu 13 Mar - 20:41

Je ne l'avais pas vu bouger, mais je l'avais senti. Entendu, se redresser sur le lit. Réflexes de soldat qui ne s'étaient pas émoussés, étaient restés aussi aiguisés qu'à l'époque où je servais, qui ne me faisaient dormir que d'une oreille. Ma main s'était refermée sur le couteau à cran, au cas où. Parano, moi ? Pas qu'un peu. Mais la survie se jouait à peu, à des actes aussi peu innocents que celui-ci. Je supposais que ma partenaire, Melody, avait eu un mauvais rêve. Je me sentais un peu mal à l'aise, tout à coup. Je ... ne savais pas comment réagir. Déjà, dormir avec une autre fille, dans le même ... lit. C'était, voilà ... Je me comprends ! Alors, j'préfère faire genre que je suis endormie. Même si c'est pas vrai. Il y a certains trucs qu'on préfère garder pour soi, nan ?

C'était mon cas en tout cas. Dans le doute, n'agissons pas.

Mais la voilà qui se redresse, quitte le lit. Je ne peux pas m'empêcher de, cette fois, lui montrer que j'étais belle et bien réveillée. Je ne sais pas pourquoi, c'est peut être rien. Elle va peut-être faim ou soif, peut-être qu'elle voulait juste aller aux toilettes ... Mais j'sais pas. Je m'inquiète pour rien, c'est dans ma nature. Et j'ai bien raison, vu qu'elle me dit ressentir un truc, un truc comme la dernière fois où elle a saccagé le quartier. Plein de Shinigamis ? C'pas commun, on est bien d'accord ... Je m'étais agitée sous la couverture. Puis elle a dit qu'elle allait voir ce qui se tramait.

Je l'ai longuement fixée. C'était pas ses affaires à elle, ce que fait ou ne fait pas la Soul Society. Hey ! Même moi qui en ait fait partie, j'ai juste envie de me tenir le plus loin de leurs petites magouilles ! Mais j'sais pas. J'ai senti quelque chose dans son regard. De la détermination que ça s'appelle. Alors j'ai pas pu m'empêcher de lui dire tout simplement.

- Je viens avec toi.

Habillée d'un débardeur noir, une paire de jeans délavés, d'une veste en cuir (empruntée à Tomoe, s'il te plait me tueeee pas !) et d'une paire de bottes sans talons, voilà que je lui emboitais le pas et que nous nous engouffrions dans Karakura de nuit. Je grimaçais, imperceptiblement. J'aimais pas, quand il faisait si sombre. C'était dans les ténèbres que les monstres se cachent, ceux là mêmes que nos cauchemars n'arrivent même pas à me concevoir. Bref, j'étais à cran. La Soul Society qui bouge en nombre ? Ça annonce rien de bon, rien de rien ... Alors quand ma compagne me demande de faire preuve de prudence, je me contente de lui répondre sur ce qui se veut le ton de la plaisanterie.

- L'histoire de ma vie.

La prudence m'avait permis de survivre pendant quatre siècles, je crois. A moins qu'il y ait aussi l'inconscience, la lâcheté, et la pure et simple chance qui y avaient aidé. Il n'empêche que je n'aimais pas me mettre dans ce genre de situations, si je pouvais les éviter. Et là, avec Melody ... On faisait à notre mort. Ou en tout cas à quelque chose qui pourrait sérieusement la provoquer. Mais je suis censée l'expliquer comment, moi ? Elle est jeune, c'est inconscient les jeune, puis surtout ... Elle doit être sûre d'elle, vu comment elle a réussi à démolir tout un quartier et tous les Shinigamis ... C'pas bon, pas bon. Mais je dis quand même rien. Je l'accompagne. Parce qu'après tout, je ne fais qu'accomplir mon devoir.

Melody est une amie, même si je ne sais pas si elle pense que c'est réciproque ... Et elle est humaine. Pour ces deux raisons, pour les serments que j'ai prêtée, il me fallait me tenir à ses cotés quoi qu'il arrive. Nous ne tardions pas à arriver dans la zone industrielle de Karakura, et silencieusement nous nous baladions entre les hangars. Jusqu'à surprendre les deux silhouettes venues d'une autre époque. Elles étaient seules, au nombre de deux. Et la pénombre m'empêchait de savoir si c'était, ou non, des gradés. J'interrogeais silencieusement ma compagne du regard, mais elle ne disait rien. Au moins, ce qui était sûr, c'est que nous étions bien tombé sur ce que nous espérions trouver en ces lieux. Alors, avec le ton le plus assuré que je pouvais me permettre, je lui chuchotais.

- Je vais aller discuter avec eux, tu ... Tu peux rester ici, si tu veux. Je te promets que je ne tarde pas.

Je lui souriais. Ou au moins, j'essayais de faire quelque chose qui ressemblait à un sourire. Je n'aimais pas être ici, elle devait s'en douter. Je n'aimais pas non plus me mettre à découvert de cette manière, mais ... Mais voilà. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire, n'est-ce pas ? Je quittais notre cachette improvisée, et m'avançais à découvert vers nos deux inconnus. J'avais levé les mains, histoire de dire que je n'étais pas venue me battre. Et lorsqu'il ne restait qu'une bonne vingtaine de mètres entre eux et moi, je m'exprimais avec ce qui se voulait de l'assurance. Un peu ratée, si vous voulez mon avis.

- Bonsoir, Saiwai Naoko, ancienne de la sixième division. Que nous vaut l'honneur de votre présence ici, si loin du Seireitei ..?

Une devait se présenter, c'était la moindre des politesses. Et je n'étais plus si effrayée que cela de révéler ma vraie identité. Après tout, le capitaine de la Seconde Division m'avait assuré que je ne serai ennuyée ... N'est-ce pas ..?
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Reiō
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Pnj-mai
Reiō
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeVen 14 Mar - 13:58

    "Salutations, Sawai Naoko."

La voix vint d'en haut. Postées sur le toit d'un des hangars, les deux silhouettes portaient des vêtements noirs battus par le vent, qui ne ressemblaient cependant en rien à ceux qu'ils avaient revêtu autrefois. La coupe plus ample, le détail des broderies et l'absence d'un manteau blanc les rendait très différenciable des Shinigamis. Deux hommes, qui surplombaient la scène, la noyant sous leur puissance. L'un arborait une tignasse albâtre et posait sur l'assemblée un regard presque bienveillant, la main posée sur le pommeau de son arme. C'était lui qui avait interpellé la jeune fille. A côté de lui, son compagnon était plus taciturne, un foulard rouge couvrant sa bouche cachait la moitié de son visage, ne révélant qu'un regard glacial. Il portait sa tunique sombre sans les manches, révélant une musculature respectable.

Spoiler:

    "Nous nous attendions à voir venir des Shinigamis, mais des Vizards renégats... C'est plus étonnant. Mais pas pour autant désagréable. Nous accomplirons notre mission avec d'autant plus de zèle. Je suppose qu'il est nécessaire de nous présenter à notre tour..."
    « A quoi bon ? Ils crèveront aussi vite que l'autre tâche. » coupa vivement derrière son bandeau son camarade.
    "Je ne pense pas. Ils ont l'air un peu plus résistants. Un peu. Et ma politesse attend un retour, tu t'en doutes. J'aimerais connaître vos noms également, afin d'indiquer à notre maître quels larbins de Shunsui nous avons éliminés. Un genre de recensement, mais à l'envers."

Les deux hommes sautèrent du haut de leur perchoir, atterrissant en silence sur le macadam. L'homme aux cheveux blancs s'inclina légèrement, avec un sourire qui aurait pu passer pour moqueur. L'autre demeura droit et tout dans son attitude laissait deviner qu'il était prêt à réagir en cas de geste inconsidéré de la part de leurs interlocuteurs.

    "Je suis Tachibana Ato, formellement Capitaine de la Troisième Division. Et mon camarade est Shimura Aoshi, qui a occupé le même rang dans la Deuxième Division. Comme vous l'aurez deviné, nous sommes ici pour nous assurer que vous ne retournerez pas d'où vous venez."
    « Tu parles trop, Ato. Même moi, tu me saoules. Hé ! s'exclama-t-il soudainement, la chieuse planquée dans le hangar, t'as à faire avec deux anciens Capitaines. Jouer à cache-cache, ça suffira pas à te soustraire à ton destin, p'tite chose. Viens participer à la fête, tu veux, sinon j'envoie valser ta petite cabane et toi avec. »

Son regard furieux était fixé sur l'endroit d'où était sorti Naoko, comme sondant à travers l'acier pour observer la jeune Melody.
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Kaogake Haiko
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Shi-cap
Kaogake Haiko
Rang : Capitaine de la sixième division

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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeSam 15 Mar - 15:36



Les deux hommes avançaient dans le dédale industriel, alerte, se dirigeant vers la masse d'énergie générée au loin. Sans un mot, ils scrutaient les alentours à la recherche des deux entités au reiatsu notable ayant convergé vers leur position. Tout d'un coup, Haiko s'arrêta net devant la sortie inopinée d'une jeune femme de derrière les briques d'un hangar. La belle à la chevelure de feu avait tout d'une humaine, même si, à cette distance, l'Ardent pouvait ressentir l'aura d'une vizard. Décidément, cette ville regorgeait de surprises. Il ne la quittait pas des yeux, attentif au moindre de ses mouvements. Il n'était pas difficile de comprendre la teneur de son approche, les mains ainsi levées. Le capitaine était soulagé de constater la présence d'esprit de cette jeune femme qui semblait vouloir privilégier le dialogue à la violence.

Une ancienne de la sixième division ? Voilà une situation plutôt cocasse pour le capitaine en face d'elle, actuel dirigeant de cette même division. Un tel brun de femme, Haiko s'en serrait souvenu... Sans doute avait-elle servis bien avant que lui-même n'entre en fonction. En d'autre circonstances, le petit shinigami lui aurait sans doute demandé des détails, mais il n'avait pas été envoyé à Karakura pour ramener au Seireitei toutes ses brebis égarées. S'inclinant légèrement en avant en guise de salue, Haiko s’apprêtait à lui répondre lorsqu'il fut coupé par une autre voix venue d'en haut. Faisant volte-face, l'Ardent plissa les yeux en se focalisant sur la source de ces paroles. Deux hommes vêtus de noir, de vêtements que le capitaine avait déjà vu lors de la révolte du Rukongai. Ces mêmes robes étaient portées par des déserteur du Gotei ayant possiblement un lien avec les Maho Tsukai. Cette rencontre n'augurait rien de bon, mais au moins, ils n'auraient pas eu besoin d'aller bien loin pour trouver ce qu'ils étaient venu chercher...

Haiko tendait l'oreille à ce sketch. Impassible, il analysait la gestuelle et l'attitude des deux hommes sensiblement différents. Le calme de l'un tranchait avec le franc parlé de l'autre au foulard rouge. Ce dernier attira son attention en avançant un autre meurtre qu'ils auraient commit. Si « l'autre tâche » faisait bien référence au troisième siège chargé de l'enquête les ayant amené ici, l'Ardent ne ferait preuve d'aucune clémence envers ces deux types. Leur suffisance causerait leur perte. Sereinement, le petit shinigami les observa quitter leur toit pour venir se poser à leur hauteur. Ainsi, ils auraient à faire face à deux anciens capitaines. Il s'agissait donc bien des déserteurs ou du moins, d'une partie d'entre-eux. Du tranchant de sa main gauche, Haiko écarta lentement le pan de son haori en révélant le pommeau de son arme. Se faisant, il interpella le lieutenant à son côté, sans se retourner. Pendant ce temps-là, Aoshi haranguait une autre personne, possible complice de la vizard. L'Ardent la remarqua également lorsque celle-ci se dévoila depuis le coin d'un mur.


    « Kazegai-san, l'ennemi est venu à nous et ses intentions sont claires. Ils ne méritent pas notre pitié. Les informations dont nous avons besoin, nous les soutireront à leurs cadavres... Je te laisse carte blanche, mais sois attentif, je ne tiens pas à ce que ces deux jeunes femmes soient prise entre deux feu. Elles n'ont rien à voir avec tout ça. Je pars devant, saisis la moindre ouverture qui te sera offerte... »


Le petit shinigami empoignait déjà le fourreau de son arme lorsqu'il s'avança lentement vers les deux anciens membres du Gotei. Le pouce gauche prêt à repousser la garde de son sabre, il apostropha les deux larbins des mages de sang, sans stopper sa marche. En cet instant, ses prunelles cobalt auraient pu leur trancher la tête tant l'intensité de son regard sur eux était puissante.

    « Laisse-donc cette humaine en paix ! Ton adversaire s'avance vers toi. »


Ses yeux jonglèrent entre les deux personnages pendant qu'une fluctuation de son reiatsu commença à courber l'air autour de lui pour se faire de plus en plus pesante. Le capitaine focalisait petit-à-petit cette force sur les deux shinigami lui faisant face. Il se trouvait maintenant à moins d'une quinzaine de mètres d'eux. Son attitude n'avait curieusement rien d'agressif. Sa démarche mesurée dénotait une certaine retenue, de la poudre aux yeux, le calme avant la tempête. Quelques pas plus tard, il se posta devant eux, à cinq mètres à peine. Il savait que sa force serait de les affronter au corps-à-corps. Ainsi, il se tenait là, les fixant, l'air horriblement détendu.

    « Mon nom est Kaogake Haiko, Capitaine de la sixième division. Vos paroles sont sans équivoque et je ne chercherais donc pas à savoir ce qui vous motive. Toutefois, si vous me dites ce qui est arrivé au troisième siège Ryûzoji, je ferais en sorte que votre fin arrive sans trop de souffrance... »


L'Ardent déploya alors toute l'étendue de son aura sur ses deux adversaires. Même dirigée, la force de son reiatsu fit grincer la taule des hangars alentours et remua la poussière et autres débris allant ça et là sur le bitume. Un grondement souterrain sourd donnait l'impression que la terre elle-même allait s'effondrer sous leurs pieds. Sa provocation était tout à fait assumée et même s'il rechignait à employer ce genre de méthode, l'un des deux êtres en face de lui serait sans doute réceptif à ce genre de mascarade. Confiant, Haiko avait également prit le soin de mettre en place son mirage, concentrant un reiatsu brûlant sous ses pieds. L'air chaud ascendant rendit son image indistincte et floue, difficile à discerner clairement. Il se tenait prêt à toute éventualité car si aucun des deux ex-capitaines ne mordaient à l'hameçon, il aurait sans doute à se déplacer vite et fort pour ne pas laisser le loisir à son ennemi de se mouvoir à sa guise.

Blotti dans son mirage, il continua, sous les sifflements de l'air chaud remontant le long de son corps.


    « Alors ? Que décidez-vous ? »




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Kazegai Taka
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Capcom
Kazegai Taka
Rang : Capitaine-Commandant

Messages : 503
MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeDim 16 Mar - 14:36

Tout avait pourtant bien commencé. Si on exceptait cette impression permanente laissée par les reïatsu connus sans l'être, un peu comme avancer les yeux bandés dans un endroit dont on connait l'odeur, le manteau sombre de la nuit avait donné à la ville un silence appréciable, qui permettait à Taka de s'abîmer dans ses réflexions, tout en continuant d'observer les alentours. Et puis, première note discordante de cette rhapsodie nocturne, une jeune femme à la chevelure rougeoyante était sortie de derrière un hangar, mains levées. Si elle ne semblait pas belliqueuse, elle avait en revanche la même "signature" spirituelle que Shu-taisho, ce qui laissait bien peu de doute sur sa nature. Sawai Naoko, de son petit nom, qui souhaitait connaître les motifs des deux guerriers du Seireitei. Le blond n'avait pas l'intention de dire quoi que ce soit, laissant ce privilège à son supérieur, mais on brûla la politesse même au Capitaine. Deux hommes, dont l'un particulièrement bavard, avaient fait irruption sur la scène. Et si leurs tuniques couleur ébène ressemblaient à celles des Shinigami, ce n'était là qu'une impression: les Capitaines Renégats avaient depuis longtemps voué leurs épées à un autre seigneur. L'homme à la chevelure immaculée semblait plus posé, mais l'enrubanné, en revanche, ne cachait pas ses intentions belliqueuses. Taka lâcha un soupir: voilà qui s'annonçait ennuyeux. Surtout que le capitaine Kaogake venait de donner ses ordres: il allait falloir se battre, et faire attention aux deux jeunes filles.

Car oui, Naoko avait bel et bien une comparse, une jeune blondinette effarouchée, visiblement, à en juger par son attitude. Ce que Taka comprenait parfaitement: voir des hommes tout de noir vêtus surgir des cieux avait de quoi surprendre. Mais peu importe, l'heure était désormais à la bataille. Le Capitaine de la Sixième avait pris les devants, et la situation s'était réchauffée, dans tous les sens du terme. Mais ferait-il le poids, face à deux anciens Capitaines? Sans compter qu'il était possible que la Vizard et la jeune humaine s'allient avec eux, pour sauver leur peau. Il était probable qu'elles sachent se battre, ou au moins la chevelure flamboyante, qui était une ancienne de la Sixième. Et si Kaogake-taisho semblait leur prêter foi, puisqu'il avait demandé au Vice-Capitaine d'éviter d'impliquer les demoiselles, le blond n'était pas aussi sûr de leurs intentions. Mais qu'à cela ne tienne, il aviserait: commencer à déprimer avant le combat ne pourrait que lui faire du mal. S'avançant lui aussi plus près des deux hommes, il raffermit sa pogne autour de son Zanpakutô, puis débita sur un ton monocorde les informations demandées par Tachibana Ato:


- Je suis Kazegai Taka, Vice-Capitaine de la Dixième Division, et accessoirement Shinigami ayant le moins de talent de la Soul Society. J'essayerai de vous fournir un divertissement honnête, et de vous éliminer, dans la mesure de mes maigres capacités.

Shu n'aurait pas été content, tiens. Le blondinet dégaina sa lame, et fendit l'air devant lui en murmurant "Souffle, Shirufusodo." De sabre, le Zanpakutô devint plume blanche, et, dans le même temps, Taka libéra son Reïatsu, à l'image de son supérieur. Le vent se leva, et ses vagissement vinrent troubler la quiétude nocturne, martelant la tôle et surtout les deux renégats, s'il atteignait son objectif. Mais, au contraire de son Capitaine, le Faucon allait se montrer plus offensif dès le départ. Histoire de jauger ses adversaires, il fendit l'air une première fois, en direction d' Ato. Puis, réitérant son geste, cette fois pour Aoshi, il le gratifia aussi d'une lame de vent. Comment allaient-ils réagir à ça?

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Melody MacKenzie
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Hum-ind
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeLun 17 Mar - 14:54

La rockstar suivit Naoko de près. Hors de question de la laisser s'exposer au danger seule alors que c'était précisément pour la protéger qu'elle avait fait le déplacement. D'autres auraient en effet été mieux qualifiés qu'elle pour protéger la ville, même si depuis son retour de Londres, il lui était beaucoup plus facile de circonscrire la portée de ses assauts dévastateurs. Mais c'était la pensée que ces trouble-fêtes puissent gâcher ce moment de paix dont profitait sa camarade – terme qui lui sembla fort réducteur une fois encore – qui l'avait convaincue de sortir de sa tanière. Outre le fait que plus vite ce serait fait, plus vite elle pourrait retourner se coucher, ayant elle aussi grand besoin de se reposer.

Abandonnant là son étui pour ne plus garder que sa guitare, qu'elle rangea dans son dos, elle sortit de sa cachette pour trottiner prudemment derrière son amie. Le simple fait de sentir le regard des intrus, car c'en étaient à ses yeux, lui causa un frisson. Ce n'était pas qu'ils fassent peur – à vrai dire, ils ne payaient pas de mine – mais avec ce qu'elle avait vécu, elle ne pouvait se départir d'une légère appréhension. Laissant à Naoko le soin de parler, préférant rester en retrait en cas de coup fourré, elle fut la première à lever les yeux quand une voix se joignit à celles en train de discuter. Tout son corps se crispa en un éclair. Je me disais aussi que c'était trop beau pour être vrai.

J'en tremble d'avance. railla-t-elle, sourcil levé. Je te rassure tout de suite, c'est pas avec tes allures de poseur que tu vas me faire peur.

Ces histoires de capitaine (ou quelque chose comme ça), encore quelque chose qu'elle ne comprenait pas. Parce qu'en plus, y'en a qui sont plus gradés que d'autre ? Ça se base sur quoi, le degré de dégénérescence neuronale ? Elle n'aurait su dire à quoi cela correspondait ni même si elle en avait déjà rencontré, mais ce dont elle était sûre en revanche, c'était qu'il en faudrait plus pour l'intimider. Pour corroborer son propos, elle tira sur la sangle de cuir qui lui traversait le buste pour amener son instrument à portée de main. Puisque c'était ce qu'ils voulaient, et puisque cela finirait forcément de cette manière, autant ne pas perdre davantage de temps en fioritures.

Les choses se précipitaient plus qu'elle n'aurait pu le penser, mais ce n'était pas plus mal. Que nul membre des Sons n'ait donné signe de vie était étonnant, mais tant pis. Le tout était de s'assurer que Naoko n'en fasse pas les frais. Que ce soient les uns ou les autres, même si les premiers ne manifestaient aucune hostilité – enfin, jusqu'à nouvel ordre ! – elle ne laisserait personne lui faire du mal. Ni à elle, ni à cette ville. La gratifiant d'un sourire, elle expira longuement et laissa son énergie spirituelle s'intensifier jusqu'à atteindre son habituel niveau démentiel. Se tournant cette fois vers « écharpe » - le brun du premier groupe, elle lui fit un clin d'oeil, se voulant avenante malgré la froideur du propos.

C'est gentil de vous préoccuper de moi, mais je peux très bien me débrouiller toute seule ! Et pour être honnête, je préfère ne rien vous devoir.

Et mon boss me tirerait les oreilles... Koshiro était homme à penser qu'un bon Shinigami était un Shinigami mort. Même si sa proximité avec Naoko nuançait quelque peu ce radicalisme dans son cas, son opinion n'était pas bien meilleure. Le premier souvenir qu'elle gardait d'eux était de ceux qui marquent à vie, et le dire agréable ne serait que douce hypocrisie. En outre, si elle comprenait plus ou moins le sens de leur mission, elle la pensait tombée en désuétude. Elle avait peine à croire qu'alors qu'il existait des gens comme elle ou l'incendiaire, leur aide superflue était vraiment nécessaire. Ils étaient des reliques d'un autre temps.

Et si elle voulait bien à la rigueur leur prêter de bonnes intentions, ils n'en étaient pas moins dépassés. Rien à perdre à se l'avouer, tout à gagner à leur passer la main. Protéger ce monde était le devoir de ceux qui y vivaient, non plus le leur, à présent qu'ils en avaient les moyens. Chacun chez soi, et les Hollows seront bien gardés. Mais en l'occurrence, ce n'étaient pas ces derniers qui représentaient une menace, mais bien les deux renégats apparus face à eux. Une dissension interne qui, laissée en évidence, n'améliorerait pas l'idée qu'elle se faisait d'eux – si quoi que ce soit pouvait encore être sauvé. Néanmoins, cela leur donnait l'occasion de leur taper dessus pour se défouler, et ça, elle n'allait pas s'en priver.

Bon et bien... En avant la musique. Crack the Sky !

Ses doigts effleurèrent les cordes. L'air se mit à vibrer dans ses parages. Une imposante bulle d'énergie opalescente, translucide s'érigea avec son corps pour épicentre. Les auras suscitées par ceux qui l'avaient précédée s'en trouvèrent aussitôt atténuées, presque supplantées. Elle n'avait que trop souffert des capacités de ceux qu'elle avait affronté la dernière fois que pour les laisser ici aussi prendre le pas. Sans doute n'apprécieraient-ils pas, mais elle n'en avait que faire. Ils n'étaient ni ses amis, ni ses alliés. De la même manière que leurs pairs s'étaient battus inconsidérément, mettant ses jours en danger, elle ne prendrait aucunement soin de les ménager.

Elle ne s'en prendrait pas à eux, mais ne s'inquiéterait pas non plus de ne pas les blesser. S'ils étaient aussi forts, aussi supérieurs qu'ils voulaient bien le faire croire, ce ne devrait pas être si compliqué pour eux de se préserver. Après tout, je ne suis qu'une pauvre jeune fille sans défense ! songea-t-elle avec amusement tandis qu'elle s'adonnait à un premier accord d'un geste fluide. La secousse traversa l'atmosphère avec fulgurance pour fuser vers l'homme masqué, devenu dans sa tête « ninja bon marché ». Ne sachant si elle réussirait à le toucher, elle préféra prendre ses précautions ; dans le même temps le contournaient une nuée de cordes, mues par sa volonté.

Finalement, c'est son propre corps qui délaissa le plancher des vaches pour lui accorder une valse aérienne. Dans son dos s'étirèrent deux ailes mécaniques, luisant de l'empreinte solaire venues s'y refléter. Tenant la guitare à bout de bras, elle arma ce dernier et décerna au pauvre crâneur un grand coup en arc de cercle, voué à frapper en travers de la nuque s'il y parvenait. Enfin, lui bousiller une ou deux vertèbres, ce serait pas mal non plus. En suspension dans les airs, la demoiselle amorça un large mouvement de recul, au cas où ce premier coup d'éclat ne suffirait pas à le faire baisser d'un ton. Elle apostropha « écharpe » et « boucle d'or » à voix rehaussée :

Hey, les touristes ! Je m'occupe de celui-là. Vous laisser l'autre, c'est pas trop vous demander ?
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Saiwai Naoko
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeMar 18 Mar - 22:51

Ce qui était sûr, c'est que nos deux Shinigamis n'étaient pas là pour nous. Si ça n'avait pas été le cas, je doute qu'il m'aurait salué de façon aussi courtoise, à moins que ce soit un guerrier très à cheval sur la politesse. Mais voilà qu'une voix étrangère, venant d'un endroit auquel je ne m'attendais pas, résonnait pour me saluer. L'homme à qui appartenait la voix semblait bien chaleureux, tout l'inverse de son partenaire. Ce qui ne les empêchait pas de vouloir nous tuer de façon violente, à n'en pas douter. J'ouvrais grand les yeux, comme ça, parce que c'est un peu choquant j'dois l'avouer. Tellement que je réussis à caler un petit.

- Mais, mais, j'suis contre la violence moi !

Néanmoins, les deux Shinigamis et ma chère et douce Melody, eux, n'ont aucun problème à en abuser, de celle-ci. Le premier à intervenir était le shinigami brun, capitaine de la sixième division. Le hasard fait si bien les choses ... Un p'tit sourire sinistre n'avait pu s'empêcher de se dessiner sur mes lèvres. Puis il y avait le blondinet avec un discours un peu chelou, et finalement ma blondinette qui décidait de faire monter les décibels jusqu'à tout démolir. Tant de puissance brute, j'en restais pantoise. Me demandais ce que je faisais ici. Avais limite envie de me barrer en courant. C'était pas mon combat, ne l'avais jamais été. Ces deux anciens capitaines du Seireitei ne nous en voulaient pas à moi ni à la petite Fullbringueuse.

Et pourtant, voilà qu'on intervenait, pris dans quelque chose qui nous dépassait. Vie de merde.

J'hésitais sur la marche à suivre. Faire une démonstration de mes compétences ô combien offensives pour genre impressionner mes camarades ? Après tout, j'avais bien un Bankai et ... Et l'autre truc, dont j'aime pas parler. Mais ce serait exposé ses atouts très peu pour pas grand-chose en fait, hmm ... Et si, genre, je faisais preuve d'un peu de sobriété ? Histoire de montrer qu'il y a un esprit qui ne s'est pas échauffé dans le coin ? Tout en restant impressionnante, pour ne pas paraître médiocre. Beaucoup de paramètres à prendre en compte ... N'empêche que je me décidais pour des trucs un peu marrants. Enfin, marrants ... Déjà qu'ils l'étaient difficilement pour moi, alors pour celui qui va le subir, j'vous dis pas ...

Je m'avance d'un pas, et scande.

- Bakudo #79. Kuyō Shibari !

Le capitaine malpoli était désormais entouré de huit trous noirs , un neuvième se dessinant rapidement sur son torse afin de l'incapaciter durablement. Mais juste au cas ... Mes doigts prenaient la forme d'un pistolet, et je pointais le canon vers la pauvre victime.

- Hado #54. Haien.

Un rayon d'énergie violacé était propulsé droit sur lui, direction la tête. Après tout, une vise pour tuer. Il était inutile de prendre les armes pour un quelconque autre motif. Triste époque que la notre ...

Spoiler:
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Reiō
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeMer 19 Mar - 14:49

    "On dirait qu'ils sont prêts à jouer."
    « Joue si tu veux, Ato. Pas mon genre. »
    "Je sais. Ton genre, c'est de frapper jusqu'à ce que plus rien ne respire, Aoshi. Autant y aller sérieusement alors. Bankai ! Affranchis toi, Kankaku no fuon'na mezame !"
    « Bankai ! Viens et suffoque, Anubis no Bachi ! »

Les deux Capitaines étaient sous le feu de leurs ennemis à peine les vraies formes de leurs armes révélées. Ato avait dégainée son arme et celle-ci avait pris la forme d'une imposante faux blanche, dont le manche était raccordée à son manieur par une chaîne enroulée autour de son bras. De minuscules plumes albâtres s'étaient greffées sur le visage du combattant, au coin des yeux, des sourcils, sur les pommettes, ajoutant à son air blafard presque maladif. Une mèche de cheveu avait poussée, nouée par un petit bout de ficelle d'où pendait également une plume. Il fit miroiter l'acier de son arme au clair de lune. Aoshi, de son côté, ne semblait plus avoir de sabre ; en réalité, la lame s'était fractionnée en dix morceaux affûtés, tous portés au bout des doigts du Shinigami Renégat, lui offrant plusieurs courtes dagues pour attaquer ses adversaires. Plusieurs bandages rouges s'étaient greffés au niveau de ses bras, soulignant d'autant plus ses muscles saillants. Une écharpe écarlate entourait son cou, ondulant dans son dos, accompagnée par une ceinture similaire qui soulignait sa taille. Le contraste entre le noir de sa tenue et le rouge vif de ces nouveaux attributs sublimait les deux couleurs.

Leurs ennemis avaient fait le choix de les affronter, au lieu de fuir ou d'appeler des renforts. Survivraient-ils à cette rencontre ? Après les premières offensives, les deux soldats à la solde d'un nouveau Maître pouvaient déjà déterminer qui pourrait survivre à cette rencontre et qui périrait. Les énergies déployées étaient impressionnantes, de part et d'autres de l'arène improvisée.
Si Haiko se montra plutôt passif, les autres ne firent pas de même. Ato et Aoshi encaissèrent sans broncher la lame de vent de Taka ; ridicule, et à la hauteur de sa déclaration. La surprise vint de l'Humaine. La première attaque toucha Aoshi, qui recula sous l'impact. Il posa un regard furibond sur la jeune fille et, vengeur, évita d'un mouvement rapide les fils de guitare envoyés pour lier les membres.

    « Je suis pas là pour m'amuser avec toi, petite pu- »

Lorsqu'il se tourna pour la gratifier d'un qualificatif des moins élégants, elle avait disparu. Il sentit son énergie derrière lui, un peu tard cependant... Heureusement, Ato était resté vigilant et, brandissant sa faux, il la fit tournoyer, repoussant du mieux qu'il put la guitare. Mais la puissance du coup lui tordit le poignet et il sentit une douleur vive remonter de son bras. Il se tourna, le regard plein de reproches vers Aoshi.
Pas le temps de lui faire la morale. Naoko avait décidé de participer à la fête. Aoshi était encore la cible, mais focalisait sa rage sur l'Humaine, qui l'avait pris de court. Ato alla une fois de plus à son secours. Dessinant dans le dos de son compagnon un kanji du bout du doigt, si vite que la manoeuvre parut instantanée, il dressa juste à temps une barrière de protection, déviant de fait l'immobilisation. Mais le rempart d'énergie fut balayé par un Hadô, qui surprit l'ancien de la Seconde, irradiant son corps d'une déflagration de flammes et de douleur.

    "Apparemment, ils ont décidé de se focaliser sur toi."
    « Cette bande de merdeux ! » s'emporta Aoshi alors que les flammes se dispersaient. « Je t'avais dit qu'on aurait dû attaquer d'entrée, plutôt que de leur faire un discours ! »
    "Les bonnes manières, Aoshi. Ce n'est pas parce que notre allégeance a changé que nous devons nous comporter en malpolis. Vos qualités sont indéniables, en particulier toi, jeune Humaine. Mais c'est peine perdue. Notre Maître attend des résultats, et ces résultats seront vos organes encore chauds répandus sur ce champ de bataille glacé. Naoko, toi et ton amie guitariste n'êtes pas nos cibles premières. Vous pouvez encore réchapper à cette rencontre indemnes."
    « Que dalle, je dois défoncer la blondasse ! Une fois ces Shinigamis clamsés, t'y passes, petite merde ! »
    "J'imagine que je ne le ferai pas changer d'avis..." soupira Ato en portant une main à son front. "Votre survie ne dépend que de vous, jeunes filles, et de votre capacité à courir plus vite qu'il ne pourra vous rattraper. Je me remets à devenir bavard, mes excuses. A nous, Shinigamis."

Une bourrasque de vent balaya la zone, soulevant débris, déchets et la quantité impressionnante de poussière accumulée dans ce recoin sale de Karakura. Les deux Renégats se préparèrent. Ils avaient décidé avant même d'aller à leur rencontre quel serait l'ordre de leurs cibles. Ils s'y tiendraient, afin de maximiser leur force de frappe. D'autant plus que maintenant, ils étaient en sous-nombre. L'Humaine et la Vizard n'étaient pas prévues et faussaient de fait leurs plans. C'était pourquoi Ato avait insisté pour laisser Blondie de côté pour le moment. Lorsque Aoshi disparut dans le tourbillon de poussière, ce fut le signal pour lancer la première offensive. L'objectif était clair : une attaque, un combattant en moins.

Aoshi s'approcha rapidement de Taka, sans pour autant avoir recours au Shunpô ; au lieu de ça, il profita de son mouvement pour utiliser une des techniques préférées, qui augmentait sensiblement sa puissance physique. Le corps vivifié par un apport enrichi en oxygène, il ne se révéla à son adversaire qu'une fois au contact, alors que sa main tendue allait s'enfoncer sous le plexus solaire, pour frapper directement les organes vitaux afin de mettre le Vice Capitaine hors jeu.
Son compagnon ne laissa pas à Taka la possibilité de réchapper à cette attaque. Bondissant à son tour, il fit danser sa faux en deux taillades verticales. Plus mauvais Shinigami de la Soul Society ? Ils pourraient donc se passer de lui, désormais !

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Kaogake Haiko
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Shi-cap
Kaogake Haiko
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeVen 21 Mar - 4:26



Tout ce petit monde dévoilait ses cartes à la volée dans cette partie macabre maintenant bien entamée. Si la profonde retenue du lieutenant ne passa pas inaperçue aux yeux de l'Ardent, la démonstration des deux jeunes femmes le surpris au plus haut point. Il savait les sensibles peuplant la ville des plus apte à défendre leur Karakura, mais la force déployée par le duo avait de quoi impressionner le capitaine. Lui, restait pourtant toujours aussi impassible devant cette déferlante d'énergie qui fouettait de ses échos les pans de son haori, comme s'il encaissait les bourrasques de vent au bord d'une falaise. Son mirage toujours en place, malmené de la sorte, le rendait presque fantomatique aux yeux des autres. Il retenait surtout ce son, cette vibration, ces pulsations qui se rependaient en un marasme auditif désagréable. Ce truc supplantait tout ce que le capitaine pouvait ressentir comme autres pressions dans l'air grondant sourdement sa douleur. Son attention n'en était pas pour autant troublée. Le petit shinigami ne quittait pas ses deux cibles des yeux, accrochant l'un d'eux à chaque passe d'armes les mettant en scène.

Le percutant enchaînement se solda par l'embrasement du capitaine au foulard rouge. Dès lors, un calme précaire vint accompagner l'extinction progressives des flammes sur le corps de l'ancien de la seconde division. Celui-ci s'emporte rapidement. La colère le rend aveugle et sa raison s'envole. Une arme à double tranchant qu'est la haine. Attentif, il le serait bien moins qu'a l’accoutumé. Haiko remerciait silencieusement la blondinette de l'avoir ainsi fait sortir de ses gonds. Sa dernière remarque pleine d'assurance le fit tiquer, lui décrochant presque un rictus amusé. Quelle touchante naïveté. Elle se donnait sans retenue, mais elle se précipitait trop aux yeux du shinigami. Sans sa camarade à la chevelure de feu, la guitariste aurait déchanté. Passant donc outre sa remarque, l'Ardent tendit l'oreille aux paroles des deux renégats. Leur maître, une suffisance presque palpable, des menaces. Tout ça n'était que du vent, ils avaient donc choisis la souffrance. Soit...

Tentant de percevoir le ninja dans la poussière, le petit capitaine se prépara à bouger. D'un geste bref de son pouce, il repoussa enfin la garde de son arme qu'il dégaina d'un coup sec. Il fut alors pris d'une sensation étrange, presque une gène. Ce simple mouvement avait réveillé en lui la pression spirituelle de ses deux adversaires. Sans sa propre énergie, emplissant elle-même l'air ambiant, Haiko aurait sans doute eu de quoi s'inquiéter. Le temps n'était pas à la constatation, mais à l'action. Il en fut ainsi lorsque l'Ardent vit réapparaître Aoshi prêt à frapper, bras tendu, le vice-capitaine de la dixième. Le haut-gradé de la sixième, en une fraction de seconde, était déjà sur eux. Sa lame traversa l'espace entre Taka et son attaquant en une taille verticale visant à sectionner l'avant-bras du ninja. Tout s'était passé à une vitesse hallucinante et le capitaine espérait ne pas être arrivé trop tard.

Visiblement non, car percevant le bon puissant de l'autre acolyte renégat, il se décala prestement, en glissant presque sur le côté, pour faire barrage. Sa lame était déjà rengainée et ses appuies bien ancrés au sol. Le bassin au plus bas pour lui donner un équilibre suffisant, son dos ploya, tendu. Sa main droite agrippait le manche de son sabre, l'autre retenait le fourreau. La faux d'Ato virevolta devant lui. Le coup partit, incisif, véloce, avide de trancher en deux l'ancien capitaine de la troisième division. Que cette taille porta ou non, Haiko termina son mouvement en se dégageant d'un pas éclair.

Désormais à plusieurs mètres du point de combat, l'Ardent fut cisaillé d'une méchante douleur à l'épaule, et pour cause. Sur une vingtaine de centimètres entre sa nuque et son épaule, son pectoral gauche luisait de sang, tailladé de haut en bas par le premier coup de faux d'Ato. Il avait été négligeant, mais il ne reproduirait pas cette erreur deux fois. Désormais, il devait s'élever au niveau de son ennemi. Pour contrer un bankai, il n'y avait pas trente-six solutions. Dans cette zone à l'écart de la ville, l'Ardent n'aura pas à se soucier des dégâts. Comme si l'ennemi le pouvait d'ailleurs... Dos à deux hangars, le shinigami libéra la forme ultime de son zanpakutô. De la simple lame tournée vers le bas...


    « Unaru, Shitsuren no Shikaku... »


...Apparut une gigantesque épée à double tranchant incrustée d'un cœur de lave non loin de la garde. Mais on ne la vit qu'un instant car en la décrochant de sa main, Haiko la laissa s'engouffrer dans le sol.

    « Bankai. Tsudoi no Shitsuren... »


D'un souffle brûlant, l'air se réchauffa drastiquement autour de lui. La poussière devint cendre, la brique des hangars fondit en faisant s'affaisser les édifices de taule devenant progressivement amas de fonte. Le bitume ne fut pas plus vaillant en s'étalant tel du beurre fondu aux pieds des combattant. Très clairement, une zone calcinée était apparu autour du shinigami, couvrant une surface d'environ vingt mètres de diamètre. La main droite ouverte de l'Ardent accueillit la poignée de son bankai. Une lame longue, d'un écarlate presque translucide. La garde se hérissait d'épine de rubis, protégeant en grande partie le poing resserré sur le manche.

Là, jetant un coup d’œil à sa plaie, le petit capitaine fit valser sa lame afin de se mettre en garde. Manier une telle chose à une main ne serait pas aisé, mais il avait foi en sa compagne spirituelle.






Dernière édition par Kaogake Haiko le Ven 21 Mar - 18:37, édité 1 fois
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Kazegai Taka
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeVen 21 Mar - 10:50

En sentant la puissance dégagée par la jeune humaine aux cheveux d'or, Taka s'estima satisfait qu'elle ne soit pas leur adversaire: il doutait de faire le poids contre elle. Et contrairement à ce qu'avait indiqué le Capitaine Kaogake, elle n'avait nullement besoin d'être protégée. Cependant, son extrême jeunesse suintait dans tous ses mouvements, et elle avait l'air du genre aussi impulsive que l'ancien Capitaine de la Seconde. Pas étonnant donc qu'elle s'arrogeât le bonhomme, lancée sur laquelle la Vizard avait continué. Cependant, si leurs attaques se soldèrent avec plus ou moins de succès, le blond lui restait perplexe: ses lames de vent n'avaient eu aucun effet ou presque, d'autant plus que les traîtres avaient activé l'ultime libération de leur Zanpakutô. Et qu'ils semblaient prêt à contre-attaquer. Comble de la malchance, le Vice-Capitaine semblait être une cible de choix, puisque l'homme au foulard se jeta sur lui, avec une puissante frappe au corps-à-corps. Sans l'intervention du Capitaine, tout juste aurait-il pu croiser les bras pour tenter de protéger sa cage thoracique. Et même avec la frappe d' Haiko-taisho, le coup parvint à heurter Taka, qui fut jeté en arrière sur quelques mètres et se releva, toussant et crachant. Il allait lui falloir reprendre son souffle quelques instants.

Qu' Ato ne lui laisserait pas, sa faux scintillant comme celle de la Mort se dirigeant vers lui. Et si, une seconde fois, le Capitaine encaissa un coup à sa place, en revanche le second mordit violemment les chairs du Shinigami, laissant une estafilade sanglante de son flanc gauche jusqu'à l'épaule. Toutefois, il avait préalablement entouré son corps d'une fine couche d'air, diminuant un peu l'impact de la lame. Son sang gicla avec la vitesse du coup, et se répandit en une pluie funèbre sur le sol. Il en avait vu d'autres, mais quelque chose le mortifiait plus profondément: il avait dû être secouru par son Capitaine. C'était le signe de son manque de talent. Il le savait, que tout ça était trop pour lui. Peut-être avait-il meilleur compte de s'effondrer et de se laisser mourir. D'autant que son reïatsu avait vacillé l'espace d'un instant, et il avait compris que, sans ça, il aurait été littéralement écrasé par celui de ses deux opposants. Mais il pensa à Shu, peut-être lui aussi en train de se battre pour sa vie. Il pensa à la Soul Society, et à tous ces jeunes Shinigami qui ne demandaient qu'à pousser et devenir de majestueux arbres. Il pensa au Rukongaï et à ses habitants, qui ne demandaient qu'une vie paisible. Et enfin, il pensa à Dame Farune... Un chien devait protéger son maître. Se redressant, Taka ouvrit ses paupières, et déposa deux émeraudes flamboyantes sur les deux Capitaines Renégats.

A le voir ainsi, il était difficile de croire qu'il était en train de se dénigrer jusqu'à quelques secondes auparavant. Cependant, les deux autres avaient réussi à embraser son âme, et il allait lutter jusqu'à ce qu'ils s'effondrent.... ou qu'il s'effondre lui. Indifférent au cliquetis régulier de son sang gouttant sur le sol, il parla d'une voix froide comme la mort:


- S'il y a une chose que j'ai en horreur, c'est les chiens enragés qui mordent la main de leur maître. Et votre intellect déficient vous met encore plus bas que ces chiens. Vous avez eu-droit à un avant-goût du plus mauvais Shinigami de la Soul Society, goûtez désormais à son plus fervent défenseur ! BANKAI!

Il serra sa lame contre son cœur, comme une mère faucon envelopperait son petit de ses larges ailes.

- Danse dans les cieux, Shirufukuroku !

Les plumes composant le sabre s'élargirent, et englobèrent le blond, le retirant de la vue de tous, amis comme ennemis. Une douce brise apaisa un instant sa blessure, puis les plumes explosèrent en une poussière albâtre, révélant un manteau d'un vert éclatant par-dessus la tenue de Shinigami du blond, s'accordant à merveille avec ses pupilles d'émeraude. Après tout, si tout le monde libérait son Bankaï, il n'y avait pas de raison de se retenir. Il rechignait à le faire en public, mais son devoir envers la Soul Society passait avant le reste. Et désormais, ce n'est plus de simples lames de vent qui allaient s'en prendre aux traîtres : c'était bel et bien une tempête qui venait de naître au plus profond de la nuit. Tendant son bras gauche vers l'homme à la faux, sans grimacer à cause de la douleur s'il vous plaît, Taka leva la main puis l'abattit violemment. Tel le marteau de Thor, l'air allait frapper l'ancien Capitaine de la Troisième, cherchant à le clouer au sol comme un vulgaire insecte. Il faisait confiance aux humaines pour se charger d' Aoshi, puisque la guitariste avait réclamé cette tâche. Mais il n'en avait pas terminé, loin de là. Il déploya ses doigts fins, et traça un cercle autour de la silhouette d' Ato, sans savoir si sa précédente technique avait ou non fait effet. Mais en tous cas, guidées par son Reïatsu, moult lames d'air entamèrent un ballet autour du traître.

Puis le blondinet serra le poing, et toutes filèrent droit vers l'autre, histoire de lui tailler un cercueil approprié à sa condition. Le Vice-Capitaine de la Dixième souffla légèrement, pour récupérer de la dépense causée par cette technique, mais décida de ne pas s'arrêter en si bon chemin, et son bras gauche se tendit de nouveau, avant de s'abattre des cieux jusqu'à la terre, projetant en sifflant une simple lame d'air. Puis l'homme aux yeux verts laissa ses bras retomber, ballants : il fallait qu'il récupère un peu après un tel enchaînement...


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Reiō
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeVen 21 Mar - 12:07

Taka | Vos reiatsu compensent en effet ceux des PNJ... Mais pas le mien !

Si ce n'est pas un problème pour toi (le Bankai ne comptant pas vraiment comme une action), Haiko doit en revanche spécifier s'il souffre des dépenses augmentées ou s'amputer d'une action.
— Melody
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Melody MacKenzie
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeDim 23 Mar - 22:28

Lorsque son amie s'en mêla, Melody faillit lui dire de rester à l'abri, mais se ravisa. Elle était bien placée pour savoir que les apparences étaient trompeuses. Naoko n'était pas plus qu'elle une jeune fille fragile. Et si forte que soit son envie de la protéger, force était de constater qu'elle pouvait le faire elle-même. Ce n'était pas de la vantardise que de se penser plus forte qu'elle : elle le sentait. De même, elle n'était pas idiote : elle ne se jetterait pas au-devant d'un danger contre lequel elle n'était pas de taille à lutter. Tout du moins la musicienne préférait-elle s'en persuader.

Ainsi, même si elle était plus forte qu'elle et se battrait comme une tigresse pour la préserver, ce n'était pas non plus une raison pour la laisser sur le côté. Voir les choses sous cet angle la fit sourire. Tant que ça pouvait les rapprocher, toute activité en commun était bonne à prendre, même si ça passait par se battre à ses côtés. Ce qu'il faut pas faire, quand même ! s'exclama-t-elle, légère, en son for intérieur. Une fois encore, elle était directement confrontée au chemin parcouru au cours de ces derniers mois. Et à bien y regarder... Non, définitivement, sa vie n'avait plus rien de normal.

Et tout bien réfléchi, ce n'était pas plus mal.

Sa cible prioritaire avait eu bien du mal à se dépêtrer de l'enchaînement qu'elle lui avait infligé. Sans le concours de son partenaire, il y avait fort à parier qu'il aurait déjà mordu la poussière. Sans réellement le vouloir, l'idole en fut assez fière. S'il était toujours en train de vociférer, au moins n'était-ce cette fois plus pour s'extasier de sa propre puissance. En tant qu'humaine à pouvoirs - « Fullbringer », qu'on disait, mais elle ne s'y ferait jamais – elle appartenait déjà à une espèce rare, mais sa force prodigieuse ne la rendait que plus unique encore.

Quel que soit son adversaire, elle pouvait être sûre de créer la surprise. Mais cela lui avait rarement procuré autant de plaisir que pour faire taire une grande gueule dans son genre. Accotant sa guitare à son épaule d'un geste léger – sa force s'était considérablement accrue depuis la découverte de ses capacités -, elle lui fit signe de venir à elle de sa main libre, l'index s'agitant. S'il tenait tant que ça à se frotter à elle, il était le bienvenu, mais risquait fort d'être déçu. Ce ne serait pas faute d'avoir prévenu... Elle secoua la tête, lasse par avance.

Cause toujours, tu m'intéresses. Si t'as du temps à perdre à beugler comme un veau, tu ferais bien de te ramener. se tournant vers son acolyte, elle lui adressa un sourire narquois : Désolé mon brave, mais ça ne va pas être possible ! Si je suis venue ici, c'est pour régler le problème à la source avant qu'il n'y ait du grabuge. Et il s'avère que le problème, c'est vous. Or, quand j'entends parler d'organes répandus sur le sol, j'ai du mal à croire que ça va se régler pacifiquement si je choisis de fermer les yeux. Et puis, moi je m'en fiche, mais je doute que mon amie ici présente... Elle désigna Naoko du pouce, par-dessus son épaule. ...Apprécie que je laisse ses anciens amis se faire massacrer sous nos yeux sans lever le petit doigt. Et puis, ton copain l'abruti n'a pas l'air d'accord, de toute façon !

Tout était dit. Avec délicatesse, elle saisit à nouveau le manche de sa guitare à pleine main, la remit à sa place. Les politesses d'usage ayant été échangées, l'heure était maintenant venue pour un petit récital. Les Shinigamis avaient au moins eu la délicatesse de suivre ses consignes – que ce soient parce qu'ils approuvaient son plan ou par peur de ce qu'elle leur ferait en cas de contrariété n'avait aucune importance. N'eut été que le fait que son « camarade de jeu » s'en prenne à l'un des émissaires de la Société des Âmes, Melody n'aurait pas bronché. Ce qui en revanche la dérangeait nettement plus, c'était qu'il essaie de lui fausser compagnie.

Bah alors, tu t'en vas déjà ? Je croyais qu'on avait un compte à régler !

Faisant entièrement abstraction du binôme en noir – les vrais, pas les contrefaçons Made in China ! – et de leurs réponses à l'attaque en traître dont ils faisaient l'objet, l'adolescente fondit comme un oiseau de proie sur Aoshi dès qu'il donna signe de vie. Pas question de le laisser lui échapper. S'il tenait tant que ça à lui rendre la monnaie de sa pièce, il n'avait qu'à s'en prendre à elle en priorité. De son point de vue, c'était entre elle et lui : Écharpe et Boucle d'Or n'avaient rien à y voir. Il avait fait l'erreur de la provoquer. Il récoltait à présent ce qu'il avait semé.

Ses actes, quels qu'ils soient, ne témoignaient nullement d'un quelconque emportement - au mieux de sa hâte à être débarrassée d'eux. Elle avait bien trop longtemps douté de ses capacités pour pécher par excès de confiance, mais c'était simplement qu'elle se sentait les moyens de causer la perte de ce ninja de pacotille. Voilà tout. Libre à eux de ne pas y croire, c'était compréhensible – et elle était habituée. C'était une décision tout ce qu'il y a de plus réfléchie. Cette assurance était nouvelle pour elle aussi, mais allait de pair avec le rôle qu'elle se donnait. S'ils n'étaient pas venus, elle aurait même été prête à affronter le duo à elle seule s'il le fallait. Parce qu'il faut bien que quelqu'un le fasse, pas vrai ?

Attention, ça va secouer ! Restez pas dans le chemin !

Forte de ses ailes de fer, elle fusa à toute allure sur Aoshi. Si elle pouvait emporter Ato aussi dans la foulée, elle n'allait pas s'en priver, mais c'était par lui qu'elle allait commencer. Et elle ne prendrait pas de gants. Les Shinigami avaient tout intérêt à s'éloigner, s'ils ne voulaient pas être pris dans son attaque – dans la fureur des éléments qu'elle était sur le point de déchaîner. Elle ne connaissait peut-être pas l'exact emplacement de son opposant, mais à en juger par l'offensive qu'il venait de mener, il ne devait pas être bien loin. Néanmoins, faute de pouvoir s'en faire une idée plus précise, ratisser large devait être la meilleure chose à faire. Et ça, pour savoir le faire, elle savait.

Le rythme de ses accords alla croissant, se fit plus endiablé. Le sol se mit à trembler, sans plus vouloir s'arrêter. Le monde entier frémissait autour d'eux, suivant sa cadence, influencé par la pureté du son qu'elle créait. Soudain, le béton si solide soit-il se craquela, comme éventré par le volume montant de son morceau trépidant. Les ondes sonores se condensèrent pour devenir secousse et, au coeur de cette sphère, de cette salle de concert qu'elle avait elle-même créée. Les courants frappèrent en tous sens, agitant, bousculant, retournant la zone en tous sens. Si Aoshi n'avait pas eu le temps de s'en écarter, sans relâche, ils le percuteraient de toutes parts jusqu'à ce qu'il ne reste plus loin de lui. Jusqu'à ce que les ondes, lorsqu'enfin elles le trouveraient, le transpercent de toutes parts.

Se cacher ne le sauverait pas.
Rien ne le pourrait.
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Saiwai Naoko
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeMar 25 Mar - 16:06

Satisfaite n'était pas le mot qui me caractérisait, quand le rebelle de la deuxième division s'était pris mon Hado en plein sur la figure. Parce que bon, à part gueuler un peu plus et le mettre en rogne, j'étais pas sûre de l'effectivité de la chose. J'étais frustrée, en fait. Ces deux là n'étaient pas de la même trempe que les Hollow que j'avais l'habitude d'écraser sans même leur accorder un regard. Sensation déplaisante. Souvenirs désagréables d'un Arrancar jouissant de mon désarroi et de mon impuissance. Puis, il y eut le choc. Quand les concernés ont décidé de riposter. Ils avaient relâché leur aura, et elle s'était étendue sur le champ de bataille. M'avait engloutie. Je pouvais à peine respirer, et pour bouger je vous dis même pas.

Et je suis tombée, à genoux. Si futile ...

L'autre Arrancar n'avait pas suffi à me faire comprendre à quel point j'étais faible ..? Moi qui rêvait d'être Capitaine, d'être Reine, d'être toutes ces choses ... Hors de ma portée. Choc du songe face à la réalité, douce rêverie qui s'effondre en quelques milliers d'éclats. Je n'étais qu'une petite fille qui jouait avec des épées en bois, en pensant être une grande conquérante. Sotte, je suis si sotte ... Je sens la poigne de mes deux adversaires m'écrasait. Je vois sans regarder ma compagne et les deux gradés du Seireitei continuer l'affrontement comme si de rien n'était.

Et j'me demande pourquoi. Pourquoi la vie est si injuste. Pourquoi, avec mes quatre cents années d'expérience et d'entraînement, j'suis impuissante alors qu'une gamine métisse, elle, en quelques semaines, en est à un niveau où je ne peux même pas lui tenir tête.

Vie de merde. J'en pleure d'amertume, là, à genoux, incapable que je suis de respecter mes serments.

Spoiler:

J'avais relevé la tête, alors qu'un sourire venait se dessiner sur mes lèvres. Qu'un masque blanc, aux contours brutaux, s'installait sur mon visage, mes pupilles devenant dorées malgré les lentilles de contact qui aurait dû les occulter. Je me redressais, forte d'une nouvelle confidence, puissance. L'air se viciait autour de moi, alors que je pointais le doigt vers l'ancien de la Troisième Division.

- On n'bouge pas. dis-je d'une voix faisant trembler l'air, résonnant en de multiples échos.

Un Bala de couleur violet sombre fusa en sa direction, à une vitesse inouïe. Puis je crachais un rayon de couleur bleu cyan, d'une puissance formidable.

- Et on reste à terre.

Sinistre.

Spoiler:
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Reiō
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeJeu 27 Mar - 21:22

Sous-estimer ses adversaires, c'était une faute réalisée par tout combattant, à un moment de sa vie. La vanité de la puissance, qui plus est lorsqu'elle vous est offerte sur un plateau d'argent, ferait baisser la méfiance de n'importe qui. Ils savaient qu'ils n'étaient pas faibles. Ils n'avaient nul complexe à ce niveau. Mais à deux contre quatre, les probabilités de réussite étaient de toute façon quelque peu décidées d'avance...
L'Humaine et la Vizarde avaient été l'inconnue dans l'équation de leur défaite. Un X et un Y qui avait fait basculer leur projet. Sans cela, ils le pensaient bien, deux cadavres de Shinigami seraient déjà à leurs pieds, tout comme l'avait été celui du Troisième Siège quelques heures plus tôt, et ces deux macchabées seraient bientôt livrés à leur Maître. Mais maintenant, leur Maître aurait certes deux cadavres, mais pas ceux escomptés.

Le Capitaine avait transformé l'endroit en entrailles de volcan. Son acolyte s'était revêtu de ses plus belles plumes. L'Humaine avait déchaîné ses vibrations modernes. Et l'autre avait été la seule affectée par l'aura des deux Renégats. Inutile de détailler ce qui fut un carnage : Ato utilisa à nouveau ses sceaux et un déplacement rapide pour minimiser les dégâts reçus, mais le Vice-Capitaine si sévère envers lui-même l'avait sérieusement atteint. Aoshi était encore plus mal en point : malgré l'utilisation d'un de ses meilleurs Shunpô, il avait pris une sérieuse déculottée, qui aurait dû lui apprendre l'humilité s'il y avait eu un seul espoir qu'il puisse encore s'améliorer à ce sujet. Les coups reçus le laissèrent presque inanimé. Ato, lui aussi chancelant, s'approcha de son compère, dissimulant tant bien que mal ce qui était une retraite.

    "Je crois que notre sort est scellé, Aoshi..." dit-il, hésitant.
    « Ca fait un moment qu'il est scellé. On connait les règles. »
    "Ce qui ne veut pas dire que je vais m'y plier !"
    « Qu'est-ce que tu racontes ? Tu ne peux pas... »
    "Refuser de mourir ? Que crois-tu, Aoshi ? Que je vais me sacrifier ? Je ne me serai pas sacrifié pour la Soul Society, je ne le ferai pas pour-"

Il ne termina pas sa phrase. Son corps se tendit, comme électrocuté. Ses yeux se révulsèrent, il ouvrit une bouche tétanisée par la terreur, la douleur, ou toute autre sensation de toute évidence désagréable. Une énergie nouvelle se répandit sur le champ de bataille, bien plus puissante et terrifiante que celle des deux renégats. Aoshi observa la scène avec effroi. La punition promise.
Les yeux d'Ato se mirent à saigner. Deux coulées carmins glissèrent le long de ses joues, deux autres naquirent de ses narines, noyant sa bouche. De son front également, perçant ses cheveux blancs, des gouttelettes cramoisies. Ses oreilles aussi saignaient. Un murmure étouffé par l'hémoglobine jaillissait de sa gorge, alors que son corps restait comme crucifié dans les airs.
Puis il se détendit. Lorsqu'il rouvrit les yeux, ceux-ci étaient gorgés de sang. Et vide. Sans une parcelle de conscience. Il se redressa maladroitement, mécaniquement. La fatigue des blessures encaissées semblait s'être évanouie. Il tenait sa faux d'une main ferme.
Il se retrouva tout juste à côté de Haiko, dans un Shunpô d'une rapidité nouvelle pour le Renégat.
Lui. Il a l'air puissant.
La lame tourna à toute vitesse, en cherchant à taillader profondément le Capitaine. Couplant la force à la vitesse, cette attaque tuerait facilement n'importe quel combattant peu expérimenté. Un soldat de son rang... et bien, disons qu'il serait chanceux de pouvoir continuer à utiliser ses fonctions motrices si l'envie lui prenait de tout encaisser.
Pas de temps à perdre. La collecte doit continuer.
Tournant la tête vers Taka tout en poursuivant son assaut, Ato invoqua un Kidô sans même murmurer un son. Dix lames énergétiques s'élancèrent vers le contrôleur du vent. Si celui-ci était un temps soit peu versé dans l'art magique, il saurait ce qu'il adviendrait de lui s'il ne faisait rien pour se prémunir.
Et l'invité surprise.
Son attaque sur Haiko acheva, Ato reprit pleine prise sur son arme et la lança vers la jeune femme. Une fois que sa faux l'aurait embroché, il était déjà dans sa trajectoire pour la récupérer prestement et poursuivre sa mise à mort.

Aoshi observait d'un oeil épuisé la scène. Son frère, son camarade... Lui qui était l'exemple même de la bavardise, le voilà réduit au silence... Le Renégat savait que Ato n'était plus. Son corps était là, mais il n'en était plus la tête pensante. Il ne voulait pas connaître la même chose. Le doute qui avait pris le corps de son compagnon l'avait mené à bien pire que la mort : la disparition pure et simple, de son âme. Il ne devait pas faillir, sous peine d'être à son tour transformé en pantin à la puissance décuplée.
Dans un sursaut d'énergie, il s'élança en direction de la Vizarde. Il faisait ainsi coup double : il assistait la marionnette qu'était désormais Ato dans son entreprise... et il menaçait la jeune femme si précieuse aux yeux de l'insolente humaine. Ses forces le quittaient... Son corps le faisait souffrir... Et la terreur de l'avenir qui l'attendait étreignait son coeur. Prêt à enfoncer ses griffes dans la poitrine de l'ancienne Shinigami, il était à quelques centimètres d'elle, juste avant l'impact, quand il murmura tout juste assez fort pour qu'elle l'entende :

    « Tuez-moi. Tout plutôt que devenir comme lui. »

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Kaogake Haiko
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Shi-cap
Kaogake Haiko
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeSam 29 Mar - 18:52



Un concert de secousses vrillait les tympans du capitaine. Sous l'action de toutes ces énergies fusant de-ci de-là mû d'une détermination percutante, Haiko se tenait pourtant debout, le bras gauche ballant et ruisselant de sang. L'éveil de son bankai l'avait comme vidé de son énergie l'espace d'un instant, ravivant une piquante douleur à sa blessure et le laissant plus sensible aux tremblements éparses s'élevant dans la zone. Mais dans ce décors apocalyptique mêlant des éléments naturels et modernes parmi les plus dévastateurs qui soient, l'Ardent encaissait le coup. Sa respiration se faisait plus ample, gonflant sa poitrine au rythme d'un métronome. La sueur perlait sur son visage, humidifiant sa longue chevelure pourpre-ébène par endroits. Dans son cocon volcanique délimité par l'aire de combat calcinée tranchant le décors de sa circonférence, il concentrait toute son attention sur les deux renégats. Les deux déserteurs avaient miraculeusement survécu aux chocs infligés. Après tout, pour des anciens hauts-gradés, rien de bien étonnant. Toutefois, l'avantage du nombre ne leur avait pas facilité la tâche. Dans leur état actuel, ils ne pourraient sans doute pas en endurer plus. C'était la fin...

Un bref instant, il se détourna d'eux en posant les yeux sur les deux jeunes femmes. Haiko éprouva alors un malaise visible. A la vue de ce masque d'os sur le visage de la rouquine, celui du shinigami s'assombrit. Vizard... Il déglutit péniblement, dérangé, dégoutté presque par ces iris dorés qu'il apercevait pour le première fois. Au fond, le petit shinigami était triste. Triste de constater, d'imaginer, ce que pouvait endurer ces êtres mi-hollow, à demi-mort selon lui... Il savait de part son propre exil, sa réflexion vis-à-vis de ce qui avait pu se passer vis-à-vis d'Otsu, que ces êtres pouvaient être instable dans le feu de l'action. Sa pogne grinça sur le manche de son arme. Le capitaine avait un mauvais pressentiment.



Ses pupilles se braquèrent sur les deux renégats. Quelque chose n'allait pas. Mal en point, Ato semblait retenu dans les airs par des filins invisibles, se convulsant faiblement, parfois frénétiquement, comme piqué par des millions d'insectes venimeux. Haiko ne discernait pas vraiment la transformation morbide que subissait l'ancien capitaine. Il ne voyait que du sang perler au bout de ses sandales. En revanche, il apercevait très nettement le visage de son acolyte, pris de terreur par ce qu'il avait devant ses yeux. Il y avait un problème, et de taille. L'énergie déployée par le corps lévitant du renégat fut prodigieusement lourde, crispant de surprise le visage de l'Ardent. Maho Tsukaï... Il ressentait leur empreinte néfaste.

Puis, un calme terrible, aussi bref qu'inattendue, s'instaura dans l'esprit du shinigami lorsque celui-ci remarqua avec effarement la présence du capitaine maudit à sa hauteur. Maudit, là était bien le mot face à cette marionnette démoniaque aux prunelles gorgées de sang. En un battement de cil, le premier coup de faux lacéra le torse du dirigeant de la sixième. Le liquide carmin s'extirpa de sa blessure pour asperger son agresseur. Impuissant, étreins par une douleur atroce, Haiko avait été pris au dépourvu, reculant sous la force de frappe de son opposant. Contenant tant bien que mal le sang remontant de sa gorge jusqu'à son palais, il tenta cette fois-ci de recevoir l'assaut suivant. Dans son dos, au dessus, de face, de côté, il ne pouvait fuir... La mort cherchait à frapper de son outils le vaillant petit capitaine qui se démenait comme un beau diable pour contenir l'assaut. Son épée de rubis virevoltait dans les airs en s'entrechoquant par moments avec son ennemi. La cendre et le feu autour d'eux pulsaient au moindre impact. L'effort était intense, mais Haiko n'avait pas l'intention de se laisser avoir aussi aisément. Malheureusement, malgré toute la volonté et le talent dont il pouvait faire preuve, le shinigami voyait son corps se cribler d'entailles, certaines plus profondes que d'autres. Un dernier coup assassin lui trancha l'arrière du genoux gauche, qui tomba à terre.

Un genoux à terre, l'uniforme en lambeaux, cramoisi d'hémoglobine, chancelant en tentant de ne pas tomber, l'Ardent planta fermement son épée dans le sol à côté de lui pour retrouver un semblant d'équilibre. La tête baissée, un goût cuivré en bouche parut le révulser. Il toussa du sang. Une souffrance sans nom parcourait son corps. Il serra les deux en essayant de se relever, mais rien ne vint. La débauche d'énergie avait été énorme et il avait déjà du mal à maintenir son énergie en place. Devant lui, le serviteur des mages de sang avait porté son dévolu sur le vice-capitaine. Le petit shinigami n'avait même pas eu le temps de crier la moindre mise en garde. Ato paraissait invincible. Aux yeux d'Haiko, sa conscience l'avait quitté. Il était un électron libre extrêmement dangereux. Il devait être mis à terre au plus vite. La vie des personnes autour de lui, si ce n'est la ville elle-même, dépendait de lui. En tant que membre haut-gradé du Gotei, il ne pouvait se résoudre à baisser les bras.

Malgré la fatigue, les coups reçu et la douleur en ayant résulté, l'Ardent serra les dents en grognant un encouragement à son corps meurtri. Déterminé à ne pas laisser un tel monstre faire plus de dégâts, il releva la tête en lançant un regard plein de hargne à son ennemi juste devant lui. Le sol autour de lui se mit alors à trembler de plus en plus fort sous la pression qu'exerçait la lave en remontant des entrailles de la terre. Sa lame suintait d'un reiatsu orangé présageant l'éveil du volcan. Juste avant que le magma brûlant n'explose autour de lui, Haiko enfonça son épée dans le sol d'un cri rageur, long et puissant. Des piques de roches fusèrent du sol en cherchant à transpercer Ato, et dans le meilleur des cas, le retenir pour qu'il puisse profiter du spectacle à venir. Une fraction de seconde suivant cet assaut, le feu volcanique explosa dans la zone d'influence du capitaine, engloutissant presque l'ensemble du champs de bataille sous des torrents de roche en fusion.

A bout de force, il conserva sa position, haletant devant l'effort déployé. Même s'il se savait à la merci d'une éventuelle attaque, il ne devait pas trop en faire afin de conserver sa résistance face aux reiatsu adverses. Sa survie en dépendait désormais...




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Kazegai Taka
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Capcom
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeDim 30 Mar - 16:16

Au fur et à mesure que la bataille avançait, l'avantage semblait doucement se diriger du côté des Shinigami et des défenseuses de Karakura. Toutefois, rien d'étonnant à cela puisqu'ils étaient en surnombre. Néanmoins, un frisson continuait de parcourir imperturbablement la nuque du Vice-Capitaine. Si ses attaques avaient fait mouche, malgré une tentative d'esquive de l' ex-Capitaine Ato, et que celles de la blondinette avaient semé leur lot de blessures dans les rangs ennemis, le Kazegai craignait que les Maho Tsukaï aient autre chose sous le pied. Et il avait raison, puisque des spasmes des plus funestes se mirent à secouer son opposant à la chevelure d'ivoire. Après un moment interminable, que Taka avait observé, les lèvres pincées, il constata avec effroi que l'autre semblait à nouveau en pleine possession de ses moyens, son sang non plus en ses veines mais bien exposé à la vue de tous, boursouflant ses yeux et traçant des sillons ocres sur son corps. Serrant les dents, le Vice-Capitaine assista avec impuissance à l'assaut sur son supérieur. Et ne pas intervenir, aussi forte que soit son envie, lui sauva sans doute la vie, car il avait ainsi eu suffisamment de latitude pour préparer sa propre défense: lorsque les impressionnantes piques violacées produites par son adversaire fusèrent vers lui, il était prêt, et se déplaça loin de l'assaut d'un agile Shunpô. Toutefois, il ne fut pas assez rapide, car un flot écarlate gicla de sa main gauche, frappée par l'une des pointes, tout comme l'avait été son avant-bras.

Il fit pivoter son poignet, testant l'étendue des dégâts, et grimaça: sans doute allait-il être diminué pour la suite du combat, aussi espérait-il que ça ne durerait plus trop. Pour finir l'homme au bandana, il comptait sur la jeune humaine et sur sa camarade, qui avait révélé son masque. Quand à la créature des mages de sang, il était de son devoir de jouer son requiem. Et alors que le magma libéré par son supérieur projetait des ombres rougeoyantes sur le visage du Shinigami, ondoyant sur son unique pupille émeraude, il écarta une mèche d'un mouvement de tête et darda son regard sur Ato. Plus question de faire preuve de pitié, désormais, car il était certain que celui-là ne pourrait plus parler. Toute retenue envolée dans un souffle de vent, le Vice-Capitaine de la Dixième Division leva ses deux poings parallèlement à son corps, grimaçant lorsque le gauche s'érigea, et il imprima un mouvement de rotation à ses poignets, accumulant le souffle d' Éole au-dessus de lui. Lorsqu'il en jugea la quantité suffisante, il abattit ses membres supérieurs vers la créature de sang, projetant une tornade aux proportions respectables dans sa direction.

Si l'attaque portait, non seulement il serait sérieusement blessé, peut-être réduit à l'état de poupée désarticulée -même si ça faisait beaucoup à espérer, surtout pour une attaque de Taka- mais il serait qui plus est déstabilisé. Décidant de parier sur ce fait, et puisque mieux valait s'assurer plusieurs fois de la mort de quelque chose, le Vice-Capitaine leva sa main droite, et projeta une énième lame d'air en direction de son adversaire. Étant donné la chaleur dégagée par l'assaut d'Haiko-taisho, il était inenvisageable pour le moment de se porter au corps-à-corps. Et, prudent à l'excès, le Faucon balança une nouvelle lame venteuse. Après tout, mieux valait être sûr. Laissant son bras baller après un tel spectacle, il souffla, et essuya un peu de sueur sur son front : il avait hâte que tout cela se termine, vraiment...


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Melody MacKenzie
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeMar 1 Avr - 12:44

Qu'est-ce qu'ils nous font, les deux guignols ?

Le combat battait son plein. De là où elle était, bien haute dans les airs, Melody reprenait son souffle avant de repartir au front. Elle n'avait - son aura exceptée - réalisé aucune dépense d'énergie excessive, mais la célérité à laquelle elle s'astreignait était éprouvante pour son corps. Si démesurés soient ses pouvoirs, elle restait désespérément humaine et donc diminuée par les limites de la chair. Non qu'elle aurait voulu abandonner son corps de sang et d'os pour les transgresser, mais se battre à cette vitesse allait sans conteste lui demander un temps d'adaptation. Toujours était-il que sa position était trop éloignée de la leur pour saisir plus que des bribes de conversation. Aussi est-ce tout naturellement que quand Ato commença à se tordre (de douleur ?), elle se posa des questions. La suite des événements ne devait toutefois pas lui laisser le temps d'approfondir la réflexion.

Naoko !

N'écoutant que son instinct protecteur, l'étoile montante abandonna tout ce qu'elle faisait pour fuser au secours de la demoiselle. L'état de faiblesse dans laquelle elle semblait se trouver n'était pas pour la rassurer – était-ce sa faute ? Son déploiement de puissance n'avait été tendre avec personne, ennemis comme « alliés », et elle craignait que Naoko n'ait eu à en faire les frais – trop. Qu'importe si cela devait aussi vouloir dire prendre un mauvais coup, elle avait juré de la protéger et c'était ce qu'elle ferait. Sa guitare retrouva sa place dans son dos alors qu'elle s'essayait à une pointe de vitesse. Même si l'intéressée risquait de ne pas apprécier de la voir mettre autant de zèle à son dévouement. Le but n'était certes pas de la blesser dans son ego, mais mieux valait toujours ça que de la voir blessée tout court.

Aussi est-ce sans l'ombre d'une hésitation qu'elle procéda à un atterrissage d'urgence pour se mettre en travers de leur route, tournant le dos aux assauts ennemis. Si le mur d'onde qu'elle souleva la – les ! - mi(re)t à l'abri de la charge d'Aoshi, la faux d'Ato n'en avait pas moins eu le temps de se frayer un passage jusqu'à son flanc. Et si cela aurait pu être pire – et elle parlait (pensait) en connaissance de cause – n'en saignait pas moins si abondamment que cela n'allait pas mettre longtemps à devenir préoccupant. Melody fit la grimace au moment d'y apposer la main pour réguler l'écoulement, mais la douleur lancinante qui s'en dégageait n'était pas sans avoir une apaisante contrepartie : elle avait réussi à la préserver de son étreinte délétère. Elle foudroya le tandem du regard par-dessus son épaule.

Je vous laisserai pas toucher à un seul de ses cheveux. Virez vos sales pattes de là !

Subtile et féminine. Bravo ma fille, t'as tout compris à la vie... Mais elle n'en pensait pas moins chacun de ces mots jusqu'au dernier. Il faudrait lui passer sur le corps avant de pouvoir ne serait-ce qu'approcher son amie à moins de cinq mètres. Même si elle devait se retrouver face contre terre – cas improbable s'il en est compte tenu du manque flagrant de puissance de feu de leurs ennemis -, elle trouverait encore le moyen de leur mordre les talons. Pour peu que la musicienne se décide à protéger quelqu'un, elle le faisait jusqu'au bout, fut-ce à son propre détriment. L'abnégation totale était un concept familier, même si ça n'avait jamais eu autant d'enjeux qu'à cet instant – rares étant les choses pouvant valoir le prix d'une vie, en même temps.

La vue du nouveau look de l'albinos qui lui avait échappé jusqu'alors lui glaça les sangs.

Si elle aurait pu en temps normal émettre une remarque plus ou moins sarcastique à ce sujet, l'aspect morbide de la chose l'en dissuada instantanément. Plus ça allait et plus elle se demandait dans quoi elle s'était encore fourrée, mais elle n'en finirait pas moins ce qu'elle avait commencé. Il était un peu tard pour reculer et doutait fort que le binôme adverse daigne avoir la clémence de lui laisser un droit de rétractation. Mais même si elle n'avait encore à sa disposition qu'une connaissance (très) réduite des Shinigamis, elle pouvait sentir aux pulsions malsaines qui l'environnaient qu'il n'y avait rien de naturel là-dedans. Voulait-elle vraiment savoir de quoi il retournait ?... L'ahuri lui soumit alors une supplique qui l'aurait laissée les bras ballants si elle n'en avait pas eu besoin pour tenir son instrument.

Et puis quoi encore ? Si tu veux y passer, fais ça tout seul, mais me demande pas de me salir les mains ! s'indigna-t-elle.

Melody fronça le nez : l'idée-même de mettre fin à ses jours la dégoûtait. Qu'elle fasse preuve de si peu de compassion envers son ennemi l'étonna elle-même. Elle qui, à l'accoutumée, n'en finissait plus d'aider ceux qui le réclamaient... Le cas de figure était certes un peu particulier, mais la dureté de ses propos signifiait clairement qu'elle n'avait aucune intention de lui prêter main-forte, pour ça ou pour autre chose. Pour mettre ses idées morbides en application encore moins, en fait. Était-ce parce qu'il s'en était pris à Naoko et lui avait ainsi fait sortir les griffes ? Peut-être bien – même si, déjà auparavant, elle n'était guère disposée à le prendre en pitié de quelque façon que ce fut. Va falloir que je calme mes ardeurs sinon j'vais finir par en bouffer un... Son apparente et factice fragilité, si elle était déjà compromise dès son pouvoir révélé, n'en partait que plus vite en fumée.

Le masque apparu sur le visage de Naoko l'avait laissée pantoise (c'est quoi encore ce truc ?), mais elle n'en dit mot. Les questions, après. Au moment de sa tirade, elle s'était retournée un peu trop vite, s'obligeant elle-même à serrer les dents pour étouffer les ondes de souffrance qui arpentaient désormais son être en long, en large et en travers. La plaie n'était pas trop grave mais toujours béante, et l'hémorragie qui en résultait ne devrait pas mettre trop longtemps à être traitée sous peine d'en tirer de fâcheuses conséquences. Au moins, peu de chance que ça s'infecte. Même si elle n'y connaissait rien, elle doutait fort que la matière spirituelle soulève des questionnements aussi primordiaux et terre à terre qu'un banal vaccin antitétanique. Le bon côté à avoir été frappée par la faux et non par les griffes était qu'elle n'avait qu'à attraper la chaîne pour amorcer une contre-attaque dont le cadavre ambulant se souviendrait longtemps.

Goûte-moi ça, tu m'en diras des nouvelles !

Toute la sympathie qu'elle aurait pu avoir pour ces pauvres bougres était désormais partie en fumée – par pour la blessure occasionnée, mais pour l'intention qui y était initialement prêtée. Elle concentra sa faculté à travers son corps et fit converger toutes les ondes déployées vers elle, les sentant circuler, serpenter sous sa peau jusqu'à remonter le chemin de la froideur de l'acier. Si elle avait dès le début des hostilités fait du shinobi à la manque sa proie prioritaire, il n'y avait plus lieu de faire de distinction au vu de ce à quoi il s'était essayé. Pour s'être attiré tout son courroux, s'il pensait lui avoir fait mal elle se faisait forte de lui apprendre le vrai sens du mot douleur. Prendre du plaisir à faire souffrir n'était certainement pas dans sa nature mais elle se sentait d'humeur à faire une exception.

Les secousses remontèrent jusqu'à ses doigts pour mieux traverser les liens qu'elle empoignait avec une force disproportionnée par rapport à son physique. Le contact n'était peut-être pas directe, mais le Bankai (c'est ça le mot ?) de l'intéressé présentant la particularité des plus intéressantes de lui être directement rattaché, elle pouvait être certaine qu'il n'aurait pas le temps de s'en dépêtrer. Bien sûr, elle ignorait aussi qu'il leur était possible de revenir à l'état antécédent d'une simple pensée, mais encore faudrait-il pour cela qu'il comprenne à temps ce qui était sur le point de lui arrivée. Malgré la manière dont elle n'avait eu de cesse de les acculer depuis les prémices de la confrontation, il n'était pas à exclure qu'il fasse encore une fois l'erreur de la sous-estimer – et cette fois serait la dernière, si cela devait lui arriver. Son attention alla aux Shinigamis :

Hé, dites voir, votre boulot, c'est pas censé être de les attraper ou je sais pas trop quoi ? Ça vous dérangerait de choper l'autre avant qu'il trouve un moyen de se couper les veines ou ça vous éclate trop de me voir faire tout le boulot à votre place ?

Un peu de mauvaise foi n'a jamais tué personne. Les deux Shinigamis étaient en effet loin d'être restés inactifs, même s'ils étaient – en toute modestie – loin de s'être investis autant qu'elle dans cet affrontement de courte durée. En piquant leur ego au vif – sens de l'honneur, tout ça tout ça – elle osait espérer qu'ils réagiraient au quart de tour et sauraient faire le nécessaire pour neutraliser Aoshi avant qu'il ne se jette sous les roues d'une voiture afin de mettre fin à ses jours en voyant que personne ne le ferait à sa place. Elle ignorait d'où lui venait cette lubie, mais ainsi qu'elle le lui avait annoncé en toute honnêteté, elle refusait d'avoir quoi que ce soit à voir avec sa mort. Les mettre hors d'état de nuire, passe encore, mais les abattre, certainement pas. Et elle doutait fort que ça arrange Écharpe et Boucle d'Or de n'avoir au bout du compte que des miettes à ramasser...
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Saiwai Naoko
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Viz-ind
Saiwai Naoko
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeJeu 3 Avr - 2:23

Je crois que je me dégoute. Un peu. Pas mal. Beaucoup. Passionnément. A la folie. Pas du tout. Nan. Pas de "Pas du tout". Je me méprise pour ma faiblesse. Pour ces vaines étincelles d'énergie viciée qui n'avaient donné vie à rien, si ce n'est à un néant décevant. Malgré le soutien de mon alter-égo, de la sœur retrouvée, j'étais bien obligée d'avouer que j'en étais au même point. J'étais, on était impuissantes. On était spectateurs d'un combat qui n'était pas le notre, et dans lequel on avait rien à faire. J'étais déçue, mais je n'étais plus à ça prêt. Je m'attendais à quoi, hein ? "Coucou, je suis ta conscience, on est réunies alors maintenant on va les éclater ?" J'étais définitivement trop vieille pour croire à ce genre de vaines lubies. N'empêche qu'il y avait une l'étincelle. La lueur dans les ténèbres. Ce quelque chose qui m'avait donné des songes de grandeur. Des rêves de conquête. Un avant-goût de passé, lorsque j'étais prétendante au trône de Corée. Et tout était devenu cendres.

Alors quand Ato devient un pantin agité par des fils invisibles, machine à fendre et pourfendre faire son petit ballet sinistre, je me suis contentée de le regarder. Et quand lui et son petit ami ont décidé que je serai tellement plus jolie sans ma tête sur mes épaules, j'ai même pas réagi. Ou j'ai même pas eu le temps de réagir, en fait. Mais au fond, ça n'avait même plus d'importance. J'étais lasse. J'en avais marre. Marre d'être une blague. D'être une assistée, celle que l'on garde, alors qu'avant une nation entière était sous mon égide. Elle a hurlé, ma soeur. M'a dit de bouger, de faire quelque chose. Ca sonnait lointain. Et puis bon. J'étais bien morte une fois. La perspective d'un second décès n'était plus aussi effrayante. On garde la tête haute, le port altier. Et on embrasse la toute fin avec un dernier sourire. Sourire que personne ne pourra voir, caché par un masque abominable.

Mais je n'étais pas morte. Loin de là. La jeune métisse aux boucles d'or s'était interposée pour me protéger. Me garder. Moi, celle dans le serment était de protéger les gens comme elle. Allez, j'suis pas à une humiliation près. Même si en fait, si. Définitivement, oui. Que je ne puisse pas tenir tête aux gens du Seireitei, des êtres pluri-centenaires ayant dévoue leur vie à une stricte discipline et à d'innombrables heures d'entraînement passait encore. Mais qu'une adolescente n'ayant découvert son pouvoir il y a quelques semaines, soit d'une puissance aussi insolente.

J'sais pas. Je. J'ai envie de pleurer. Pour changer. On trainait mon visage dans la fange de l'impuissance. Je devrai être heureuse. Heureuse d'être en vie. Heureuse d'être assez importante pour que l'on me protège. Alors pourquoi je me sens aussi mal ? Pourquoi est-ce que l'amertume me saisit à la gorge comme la bile fétide ? La colère me prenait. Et Aoshi m'avait donné une raison à peu près légitime pour la déverser sur sa personne. Au moment de l'impact, il avait chuchoté. Demandé à ce que je lui donne une mort propre.

Il l'aurait. Pas parce qu'il me l'a demandé. Pas parce que ce sont mes principes. Nan.
Parce que j'ai une envie folle de sang.

- Tue-le.

- Sans plus tarder.


On canalise une énergie interdite, hérétique, au bout de ses lèvres. Et à peine une seconde plus tard, on la recrache en un large faisceau qui l'engloutirait, si il avait le malheur d'être pris dedans. Un faisceau bleu cyan, où mon sang était mêlé. Mais c'était là l'unique et dernière chose que je ferai. J'étais tombée à genou, le masque éclatant en une centaine de bris albâtres. J'étais épuisée, bien trop. Ce n'était pas normal. Mais au diable la normalité, j'étais un des trucs les plus anormaux en ce moment même.

- C'est tout ..?

J'ahanais. Essayais une dernière malédiction, issue de ma faiblesse. Mais j'arrivais juste à tourner de l'oeil, avec cette dernière pensée : Pourquoi y'a toujours des petits cailloux pointus qui se plante dans mes fesses, vie de merde ...

Spoiler:
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Reiō
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Pnj-mai
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeSam 5 Avr - 18:38

Il assistait à la scène de l'extérieur. Son corps frappait avec une puissance qu'il ne se connaissait pas. Il lançait des Kidôs dont il connaissait tout, du nom à la forme, sans jamais avoir pu maîtriser leur puissance. Il était rapide, efficace, dévastateur. Mais ce n'était pas lui. Son corps, peut-être, mais animé par une volonté autre que la sienne. Il avait voulu fuir, se préserver, échapper la puissance des Shinigamis et des deux jeunes femmes... et il dût subir le spectacle de leurs assauts. Pics, lave, vents, vibrations, il s'étonna de se voir ainsi ravagé, sans opposer plus de résistance qu'une stature immuablement droite. Il était comme figé, encaissant, supportant ces attaques comme un automate, sans le moindre signe de douleur ou d'handicap. Il se demanda... retournerait-il encore au combat, comme il l'avait fait plus tôt, sans montrer de signe de fatigue ? Le pouvoir de ses Maîtres dépassait l'entendement et telle folie était envisageable. Mais lorsque les armes se baissèrent, son enveloppe ravagée s'affaissa enfin, comme si les fils qui la retenaient avaient été brutalement coupés. Deux possibilités. Ses Maîtres avaient usé de lui jusqu'à la corde et ne pouvaient plus rien faire de son corps. Ou alors ils avaient compris que c'était peine perdue.
Ato n'était pas fier de lui. Une bien minable fin pour un ancien Capitaine, devenu émissaire d'un pouvoir bien plus grand que ce que les Shinigamis s'imaginaient. Il était devenu Renégat à sa nouvelle cause. Il fallait croire qu'il était abonné à la désertion.
La route n'était cependant pas terminée. Le garçon aux cheveux blancs regarda droit devant lui. Il pouvait repartir de zéro.
Mieux réussir cette nouvelle vie.



Aoshi aurait voulu gifler la jeune fille. Non, bordel ! Non ! Il ne fallait pas le capturer, ne pas essayer ! Il ne voulait pas devenir une marionnette ! Il ne voulait pas devenir un pantin ensanglanté ! Il avait fait de son mieux, mais ses Maîtres ne se satisfaisaient pas de si peu. Le couperet finirait par tomber. Cette privation de liberté éternelle. Ne me ménagez pas ! hurlait-il intérieurement. Ne m'épargnez pas ! J'ai buté votre pote, j'ai même fait bien pire sans même que vous le remarquiez, je mérite de crever, et bon débarras !
Il ne voulait pas mourir. Il n'avait jamais été question de cela. Mais il refusait de périr en esclave d'une force supérieure à la sienne. Il était trop fier pour ça. Et il se doutait bien que ce qu'avait subi Ato devait être au delà du supportable en terme de douleur. Mais la Vizard lui épargna l'inquiétude de subir tel châtiment.
Les flammes des Hollows le consumèrent et il goûta à leur douce torture. Les Maho Tsukai n'avaient pas eu le temps de prendre le contrôle de son corps ? Il en doutait. Peut-être avaient-ils renoncé. Ce combat n'était qu'une goutte d'eau dans leur plan, après tout. Presque un divertissement, il en était sûr. Il crèverait donc, pour leur bon plaisir.

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Kaogake Haiko
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Shi-cap
Kaogake Haiko
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeLun 7 Avr - 17:50





Quelle rafale d'éléments ! Un concert, son et lumière, remuait le petit shinigami de la tête aux pieds. Il n'entendait que le vacarme environnant. Sa main encore valide, fermement arrimée à son arme qui faisait office de prise de terre, Haiko souffrait. Non seulement de part le débauche d'énergie déployée, mais également à cause de la multitude de blessures sanguinolentes imprimé sur son corps et son uniforme, tatouages sordides de son impuissance face au pantin des mages de sang. Il serrait les dents, grondant sourdement, comme une complainte à son corps déchiré. De ses rideaux de lave retombant mollement au sol, l'Ardent grimaça en détournant le regard de la colonne de feu azurée traçant son sillage non loin de lui, réduisant une partie de cette zone industrielle en lambeaux de taules fondus et de gravats éparses. Un cero ? Ainsi, voilà ce dont un vizard est capable une fois le masque porté. Impressionnant. Terrifiant. D'un coup d’œil, il aperçut la silhouette d'Aoshi se dessiner dans ce torrent de puissance telle une ombre vacillante. La lumière céruléenne s'éteignit, l'ex-capitaine tomba en arrière, calciné par le rayon hollow, mort...

Le bretteur eu un haut-le-cœur, un soubresaut qui lui permit d'anticiper un énième renvoi ensanglanté. La faute à ses plaies et non au spectacle funèbre se déroulant sous ses yeux. Au fond, la décès de ces anciens gradés, même déserteurs, l'attristait. Finalement, et à l'image d'Ato, ces deux shinigamis n'avaient été que des instruments, des jouets, tout bonnement destinés à semer la mort et la destruction autour d'eux. Le petit shinigami ne parvenait pas à comprendre la raison qui les avait poussé à embrasser une cause pareille. Quelle cause d'ailleurs ? L'éradication du monde tel que nous le connaissions au profit d'une société régis par des parias ? Quelle haine, aussi virulente soit-elle, pouvait pousser la fine fleur du Gotei à se dresser contre lui ? Quelles esprits tordus pouvaient bien prétendre à jouer un rôle dans cette mascarade destructrice ? Quelle ironie... Pour eux, tout était fini, comme ça, sans tambours ni trompettes. Leurs noms seraient inévitablement tachés par l'opprobre. Quelle fin terrible...

Observant tristement le corps sans vie de l'albinos devant lui, Haiko se releva, la douleur le piquant au vif en lui arrachant un grognement fébrile. Debout, le sabre au clair ayant maintenant retrouvé sa forme d'origine, le petit shinigami résorba son reiatsu pour lui donner une teneur normale. Il clopina, le visage marqué par la douleur l'étreignant à chaque pas, jusqu'au cadavre. Là, il fit une pause, honorant d'un regard morose la mémoire de l'ex-capitaine de division. Les résidus de magma terminaient leur infiltration dans le sol brûlé autour d'eux. Leur mélodie sifflante laissait Haiko comme hypnotisé. Puis, il porta son attention sur Taka, dans son habit de vent et de plumes. Il semblait ne pas avoir trop souffert de ses estafilades, même si son épuisement était notable. Après-tout, comment cela aurait-il pu en être autrement. L'éprouvant de cet affrontement n'avait épargné personne. Pas même l'humaine et son ami hybride. Toutes deux devraient également panser leurs plaies.

Là, fourbu, l'Ardent s'adressa à son camarade shinigami, décidant qu'il était temps de se replier. La fatigue de ses traits ne transparu pas dans son ton, sûr.


    « Nous devons ramener ces corps à la Soul Society. Ouvre le portail. Nous rentrons. »


Il s'avança alors doucement vers les deux jeunes femmes avant de rengainer maladroitement son arme. Immobile, le bretteur pouvait adopter un air plus posé, presque avenant. Il tenait à remercier les défenseurs de Karakura comme il se doit. Les prouesses des deux combattantes avaient clairement pesées dans la balance des forces en présence. Il déplora pourtant le fait qu'elles aient pu être mêlé à tout ceci. Appliquant sa paume sur son épaule touchée, le petit shinigami hocha respectueusement la tête. Puis, calmement, il leur déclara.

    « Je ne connais pas ton nom jeune humaine, mais force m'est d'admettre ton talent. La Soul Soc... Non. J'ai, une dette envers toi. Vous n'auriez pas dû être mêlé à ça. Pourtant, si l'ennemi frappe de nouveau, nos deux mondes seront impliqués ça ne fait aucun doute. Cela doit te sembler étrange, mais si tu es comme je le pense l'une des gardienne de cette ville, tu dois t'attendre au pire, car ces deux-là n'étaient pas les seuls sbires de l'ennemi. Fait passer le mot, d'autres combats sont à venir. » – Son regard se posa sur la vizard. Il détailla d'un air absent les débris du masque à côté d'elle. - « Prend soin de ton amie, le hollow en elle ne doit jamais prendre le dessus...


Il ne savait que trop bien ce que cette perte de contrôle pouvait engendrer. Cette pensée raviva en lui un souvenir désagréable. Cette blessure incorporel, il ne pouvait la cacher. L'Ardent voulu dire quelque chose, mais sa bouche s'entre-ouvrit sans piper mot. Il ne leur adressa alors qu'un bref au-revoir en s'inclinant légèrement devant elles. Puis, s'en retournant vers la dépouille d'Ato, il joint le reste de ses forces à sa jambe meurtrie de façon à le soutenir pour la durée de retour. Alors, empoignant le corps du renégat, il le porta difficilement à l'une de ses épaules. La souffrance générée par un tel poids supplémentaire était atroces, mais il s'avança vers le portail nouvellement ouvert par le vice-capitaine. Sans un regard, il accueillit le papillon noir sur son autre épaule avant de s’engouffrer dans la brèche...



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Kazegai Taka
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Capcom
Kazegai Taka
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeJeu 10 Avr - 19:07

[Désolé, j'ai été un peu plus long pour cette conclusion!]

Taka ne s'autorisa à souffler qu'une fois que les corps d' Aoshi et d' Ato eurent touché terre. Du premier ne subsistait presque plus rien, désintégré qu'il avait été par le Cero de la Vizard, tandis que le second conservait une partie de sa sanglante armure, la marque des Maho Tsukai semblant gérer jusqu'à sa mort même. Taka se sentit presque défaillir, et il s'en fallût de peu qu'il ne tombe. Il venait de tuer d'anciens Capitaines. Certes, il avait été aidé par un Capitaine, une Vizard et une humaine à la force dévastatrice. Certes, ils étaient quatre tandis que les opposants n'étaient que deux... Et pourtant. Sans lui, rien de tout cela n'aurait été possible. Étrange pensée, qui lui fournissait une chaleur toute aussi étrange au creux de la poitrine. Il chassa bien vite tout ça: il n'était qu'un simple Shinigami, et un type encore plus simple. Il n'avait aucune valeur. Il désactiva son bankaï, et rengaina son Zanpakutô scellé dans son fourreau, marmottant que sa tenue était toute déchirée. D'un ton d'officier, Haiko-taisho lui demanda d'ouvrir le portail pour la Soul Society, et alors que Taka s'éloignait de quelques pas, le temps de reprendre ses esprits, un torrent de pensées afflua en lui.

Il pensa bien évidemment au capitaine Shu en premier lieu. Son supérieur s'en était-il aussi bien sorti? Il était fort probable que son groupe ait fait face également à des adversaires, et le Kazegai se demandait ce qu'il lui était arrivé. Avait-il eu l'aide d'un puissant humain lui aussi? Peut-être était-il dans un coin en train d'agoniser? Qu'adviendrait-il de la Dixième si d'aventure il disparaissait? L'espace d'un battement de cœur, Taka se sentit prêt à filer à la recherche de son supérieur, avant que sa fatigue ne lui retombe sur les épaules. Il ne gagnerait rien que la mort à se précipiter. Il devait faire confiance à son Capitaine. La confiance... C'est tout ce qu'il lui restait. Un pâle sourire illumina ses lèvres, tandis qu'il perçait l'air de sa lame et commençait à la faire pivoter. Ce mot lui faisait à chaque fois penser à Dame Farune. Il l'écarta de son esprit, puis jeta un œil à Haiko-taisho, tandis qu'il s'adressait à la jeune humaine. C'est vrai que Taka allait manquer à tous ses devoirs! Attendant que le dirigeant de la Sixième en ait terminé, il s'avança à son tour vers la Vizard inconsciente et l'adolescente. A vue de nez, il ne lui donnait pas plus de dix-huit ans. Peut-être moins.

Il la fixa un moment, puis rougit et détourna le regard. Il avait du mal, avec certaines filles. Était-ce que son apparence lui rappelait sa Maîtresse...? Peu importe. Il bafouilla, comme un marmot qui irait parler à son amoureuse:


- Mer... Merci beaucoup, mademoiselle. Vous êtes très forte, et j'es.. j'espère que vous transmettrez nos remerciements à votre camarade. Prenez soin de vous, et si vous avez besoin de... de quelque chose, n'hésitez pas. Bien que je ne puisse pas faire grand-chose.

Pivoine, il fit volte-face et se pressa jusqu'au portail. Elle aimait beaucoup la Vizard, en tous cas. Il sentait ces choses là, étant donnée la foule de sentiments qui se déchainait parfois en lui. Avec un dernier regard et un petit geste de la main à l'adresse des deux femmes, il s'engagea dans le passage entre les mondes... Il espérait que Shu allait bien.

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Melody MacKenzie
Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Hum-ind
Melody MacKenzie
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MessageSujet: Re: Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]   Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1] Icon_minitimeDim 13 Avr - 7:58

La tête lui tournait. Ça faisait un moment déjà, mais le manque d'énergie n'aidait pas. Avoir du sang plein les doigts n'arrangeait rien non plus, d'ailleurs, surtout sachant que ce n'était cette fois nul autre que le sien. Le faire couler la rebuter déjà en temps normal. Même si elle avait bien été forcée de s'adapter, la violence n'était au départ pas sa tasse de thé, et en arriver à ce genre d'effusion avait toujours été selon elle le signal que les choses allaient trop loin. Sans en être phobique, la couleur du sang réveillait chez elle un certain malaise – de même que chez la plupart des humains « ordinaires », pensait-elle. Pourtant, il lui fallait voir la vérité en face : sa place n'était plus parmi eux. Mais qu'elle le veuille ou non, il allait bien falloir s'y habituer. Car c'était au bord du précipice qu'elle se tenait aujourd'hui. Juste au-dessus d'un océan vermeil en sursis.

Si elle n'était pas à proprement parler dans un sale état, ou à tout le moins ne souffrait de rien qu'un tour de passe-passe ne puisse régler. Ses pouvoirs lui avaient apporté plus de problèmes qu'elle n'aurait pu le penser. Trop pour que ça puisse être contrebalancé. Mais sur le banc des avantages, il y en avait un qu'elle ne pouvait récuser : en de nombreuses situations, il semblait ne rien y avoir qu'elle ne puisse régler. Dès qu'elle aurait recouvré assez de « magie » pour ce faire – elle trouvait ça plus joli que des termes comme « reiryoku » qui à son oreille sonnaient horriblement barbares -, un claquement de doigts et il n'y paraîtrait plus. En attendant, tout ce qu'elle pouvait faire était de serrer les dents. Et puis, parlant de soins, Naoko pourrait bien en avoir un besoin plus urgent... Anxieuse à cette idée, la rockeuse pressa un peu plus les doigts sur sa plaie. Attends-moi, je viens te sauver.

Quand la coréenne s'était effondrée, Melody avait oublié tout le reste pour voler à son secours – au sens premier du terme. Prince charmant en jupes et collants. Même si d'après le désarroi qu'elle avait perçu chez Naoko avant qu'elle ne tombe d'inanition, il y avait de quoi douter que la métaphore l'amuserait. Sa blessure se rappela à son bon souvenir en la lançant violemment, irradiant de douleur jusqu'à sa cage thoracique. Assez pour la plier en deux. Naoko ne pesait pas bien lourd, mais la réceptionner sans préparation et dans son état ne pouvait se faire sans mal. Bien qu'elle ait du se planter les dents dans la lèvre pour ne pas flancher, la guitariste ne laissa pas son corps lui échapper. Je me suis pas démenée pour te protéger pour que tu te vautres dans le gravier ! la tança-t-elle en son for quand enfin la souffrance parut se calmer.

Une fois sa prise assurée et sa guitare remise dans son dos, ayant senti les énergies de leurs ennemis s'éteindre, elle se releva de de son mieux, l'amie évanouie reposant sur son épaule. Manqua de vaciller faute d'habitude, son instrument menaçant de l'entraîner, mais se stabilisa finalement contre toute attente. Quelques mois auparavant, malgré la force qu'elle pouvait avoir dans les bras à force d'acheminer partout un étui bien trop lourd pour elle, elle n'aurait jamais pensé se voir un jour soulever qui que ce soit. Un autre bon côté. Et sans passer par la salle de sport, encore bien. Lorsqu'elle se retourna pour constater par elle-même de ce qu'il venait de se passer, l'envie de vomir l'assaillit. Les corps (enfin, « le » et un tas de cendres) étaient un type de vision auquel elle ne s'habituerait jamais. Elle n'était pas faite pour ça.

Attendez !

Vague grimace de douleur. Parler trop fort : mauvaise idée. C'est noté. Défronçant le nez au bout de quelques secondes de parfait dégoût, mais le coeur encore au bord des lèvres, elle toisa Haiko-Écharpe et Taka-Poussin. Ils n'étaient pas méchants (eux au moins, se dit-elle en repensant à ceux rencontrés par le passé) mais elle n'en avait pas moins développé des opinions au sujet de la Soul Society. Des griefs également. L'influence de Koshiro pouvait avoir eu un rôle à y jouer, au moins pour la forcer à assumer ses opinions, mais son propre premier contact était plus qu'il n'en faut pour en garder une mauvaise impression. Vérifiant que Naoko ne risquait pas de lui échapper, Melody respira profondément pour se calmer – elle, mais aussi et surtout son entaille au niveau du flanc et le mal de chien qu'elle lui faisait.

Ne revenez plus.

La bombe était lâchée. S'attendant à leur incrédulité, Melody ne s'attarda pas plus que cela sur les regards qu'ils étaient susceptibles de lui lancer. Elle avait été claire quand elle s'était lancée dans la bataille, mais le moment était venu de le devenir encore plus. Dans leur propre intérêt plus que dans le sien, à dire vrai. Ses grands yeux verts – leur couleur naturelle reprenant ses droits une fois son pouvoir à l'arrêt – les scrutèrent l'un et l'autre, juste pour être sûre d'avoir toute leur attention. Après une telle déclaration, il aurait difficilement pu en être autrement, mais sait-on jamais ? Je parie qu'ils se seraient jamais attendus à se faire dire ça par une gamine. Car quelle que soit sa maturité, il ne faisait aucun doute qu'elle en soit encore une, et elle se considérait elle-même comme telle. Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir des idées très arrêtées sur ce qui devait être dit. Sur ce qui devait être fait. L'air grave, elle se fit violence pour continuer :

Vous l'avez vu vous-même. J'aurais très bien pu m'en sortir toute seule. Je ne dis pas que ça aurait été facile, mais j'y serai arrivée. Vous avez vu comme moi à quelle vitesse ils sont tombés, et j'ose croire que vous ne pensez pas le devoir qu'à vous. Les yeux tournés vers Haiko, elle lui adressa un bref sourire en coin – forcé, nerveux et fatigué, mais un sourire quand même. Son compliment lui avait fait plaisir, mais l'heure n'était pas aux mondanités. On a pas besoin de vous. On peut se débrouiller tout seuls. Il y a d'autres gens comme moi dans cette ville. Plein. Et certains ont une dent contre vous. J'aurais moi-même quelques comptes à régler si on me le demandait...

Nouvelle interruption, pour bien leur faire comprendre qu'il n'était nullement question de les menacer.

Tous ne sont pas aussi forts que moi, mais si vous continuez à venir ici comme vous l'avez toujours fait, ça pourrait mal finir. Je ne sais pas pour qui, par contre. Et justement, je ne tiens pas à le savoir. Alors, si vous voulez un conseil amical... Restez loin de Karakura. Vous avez fait votre temps. Vous ne voudriez pas entrer en guerre contre ceux que vous êtes censés protéger.

Sourire désabusé. Pas tant une blague que ça, hélas. La fatigue omniprésente qui régissait son timbre l'empêchait définitivement de sonner comme une menace. Ce n'en était pas une. C'était une mise en garde. Tirer à vue sans (se) poser de question, ce n'était pas pour elle, mais tous n'auraient pas la même considération. Il suffirait d'un mauvais concours de circonstance et tout partirait en fumée. Il ne tenait qu'à eux de ne pas allumer la mèche, et l'étoile montante ne pouvait que leur souhaiter de tout coeur de prendre la bonne décision. Elle ne prit pas la peine de vérifier dans leurs yeux qu'ils aient bien compris le message, elle savait que ce serait le cas – si difficile soit-il à avaler. Ingratitude de la part des humains ? Peut-être bien, mais volonté d'indépendance en tout cas. La balle était dans leur camp, elle n'avait plus rien à ajouter. Alors qu'elle était sur le point de se retourner, elle s'immobilisa pour adresser un vague signe de la main au blondinet.

Son embarras lui avait rappelé ses admirateurs. Avoir eu des mots si durs envers lui qui avait été si gentil lui faisait une mine morose. Elle se souviendrait de son offre, même si elle doutait qu'elle soit encore d'actualité après ça. Ce n'était pas comme si elle parlait en son nom propre, mais elle ne s'en était pas moins faite la porte-parole de la part « éveillée » de l'humanité – même si c'était plus que toute autre chose un conseil avisé. Blâmer une entière race pour les erreurs de quelques-uns... Un sujet de réflexion qui ne manquerait pas de lui donner mal à la tête si elle s'y attardait. Quand finalement elle n'eut plus que son dos à leur offrir, son regard tomba sur Naoko, assoupie. Que penserait-elle de tout cela ? Peut-être devrait-elle le lui demander, mais elle n'était pas sans craindre sa réaction. Après tout, elle était des leurs à la base. Mais largement plus sympa que l'autre porte de prison, grinça-t-elle intérieurement, se remémorant Asuna.

Peut-être serait-ce la clé de tout, pourtant.
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Qui est pris qui croyait prendre... [Mission #8 - Groupe 1]

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