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 La fuite des panacées [Soma Kei]

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Kuragari Asuna
La fuite des panacées [Soma Kei] Shi-shi
Kuragari Asuna
Rang : Capitaine-Commandant

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MessageSujet: La fuite des panacées [Soma Kei]   La fuite des panacées [Soma Kei] Icon_minitimeLun 31 Mar - 20:49



Asuna se noyait en elle-même. Elle sombrait, de jour en jour, dans des tumultes, des bouillonnements, dans son esprit, là où se nichaient des secrets laissés cachés pendant longtemps, et qui refluaient à présent, toujours plus près de la surface. Elle sentait le changement s’approcher, sans pour autant en identifier la nature réelle. Pour la première fois depuis longtemps, la jeune femme sentait poindre la peur. Un sentiment étrange qu’elle n’acceptait simplement pas ; la savoir présente dans son organisme, à la manière d’un poison, et rongeant peu à peu sa volonté, lui était parfaitement insupportable. Elle se targuait de ne pas connaître la peur. Force était d’admettre qu’elle se trompait, la peur la happait elle-aussi en certains lieux de terreurs, en certains lieux d’outre-loin.
Alors la jeune femme niait. Comme elle l’avait toujours fait. Inconsciemment, sans réellement s’en rendre compte, un réflexe qui l’avait sauvée d’évènements terribles d’autrefois, dont elle n’avait plus même un reliquat de souvenir. Elle niait ses pensées, ses craintes, ses appréhensions, les grondements de son esprit. Elle trouvait refuge dans sa charge de travail, sans penser à ce combat contre Midorima, où les murmures susurrés à son oreille s’étaient amplifiés, pour empirer depuis. Penser à autre chose lui permettait de se fuir, de ne plus garder d’elle-même que sa froide intelligence, et la mettre au service de problèmes et de leurs solutions. S’abandonner ainsi à son devoir, se laisser engloutir sous l’amoncellement de paperasses et de dossiers, faisait taire les bruissements, et c’était bien là tout ce qui lui importait.

Il était justement un sujet qui plaisait à son attention. Une obsession méticuleuse, plus simplement, à laquelle elle consacrait une grande part de son énergie pour que, le soir, ainsi épuisée, elle n’ait plus à souffrir de cauchemars. Lentement, avec la patience de l’araignée, Asuna descendait dans la hiérarchie de sa division pour éplucher systématiquement le dossier de tout un chacun, vérifiant ainsi qui méritait sa place, qui l’usurpait. Le jour précédent, le cinquième siège avait été le premier à faire les frais de ce souci d’exigence.
En cette matinée particulièrement pluvieuse, la jeune femme poursuivait sa besogne et débutait l’étude du dossier du sixième siège ; elle nota l’extrême banalité du parcours de ce dernier, sans pour autant s’abuser de la clairvoyance de ce genre de documents après les avoir trompés en personne pendant des années. Elle constata avec une plus grande surprise avoir déjà été mise en relation avec ce Soma Kei, et plus troublant encore, l’attachement de ce dernier à la prendre en charge lors de ses hospitalisations suite aux différents combats sur Terre. Une dévotion qu’elle n’expliquait pas. À ses yeux, il n’y avait rien de plus détestable que l’incompréhensible.

L’entretien qu’elle exigeait à ses subordonnés, en même temps que le bilan de compétences, allait permettre d’éclaircir ces quelques points obscurs. D’ici peu, elle pourrait jauger des intentions passées de Soma. D’ici peu, elle jugerait son rang à l’aune de sa valeur.
Asuna avait grande hâte.
Et les Nuées frémirent d’impatience en amont, en désordre.



Dernière édition par Kuragari Asuna le Lun 7 Avr - 22:30, édité 1 fois
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Soma Kei
La fuite des panacées [Soma Kei] Shi-shi
Soma Kei
Rang : 6ème siège de la Quatre - Pharmacien

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MessageSujet: Re: La fuite des panacées [Soma Kei]   La fuite des panacées [Soma Kei] Icon_minitimeJeu 3 Avr - 20:21

La matinée avait été d'une simplicité renversante, pour ne pas dire d'un ennui affriolant. Pour le coup, le pharmacien, bien matinal, s'était endormi en lieu et place d'ingurgiter une quelconque pitance. Il dormait donc, penché en arrière, en équilibre sur une chaise qui semblait pourtant dangereusement vétuste, les pieds croisés sur le bureau des stocks, un long comptoir en bois qui depuis peu lui appartenait corps et âme. Si tant est que les comptoirs, et le mobilier quel qu'il soit, d'ailleurs, ait une âme. Ses vieilles geta racornies furent donc la première chose que vit un interne empressé lorsqu'il entra en trombe dans le domaine du sixième siège. Les sans grade n'aimaient pas, en général, avoir affaire à Kei. Il était trop mutique, trop désobligeant, et susceptible avec ça lorsqu'il n'y avait même pas lieu de l’être. S’avançant bravement, le jeune homme, chauve comme une boule de cristal, mais prédisant avec difficulté l'avenir de sa tache actuelle, se targua d'une bonne dose d'audace en tapotant brièvement le gros orteil de Kei. Lequel ne bougea pas d'un iota, pour le coup, forçant notre jeune ami à s'éclaircir bruyamment la gorge avant d'annoner, d'un seul homme puisque de toute façon il était tout seul.

- Sixième siège Soma, vous êtes convoqué dans les plus brefs délais par le capitaine Kuragari.

Comme un diable sortant de sa boite, ou plutôt avec la lenteur toute particulière qui était la sienne, Kei s'était retrouvé presque nez à nez avec le jeune messager, la barbe de trois jours lui mangeant les joues et ses grands yeux bleu acier glaçant au passage le sang du jeune sot. L'opération avait beau avoir duré trois secondes montre en main, ce qui laissait le temps de voir venir, l'interne était resté bien droit, et n'avait pas cillé, bien que l'haleine de l'officier soit ce qu'elle soit. Un silence de mort s'ensuivit, alors que Kei s’efforçait, habile, de suivre le regard fuyant de l'interne des yeux, ses sourcils se fronçant de plus en plus à mesure que celui-ci se mettait à transpirer. Finalement, les prunelles noires et chassieuses du messager vinrent à la rencontre des iris vitreux du pharmacien. Très lentement, celui ci haussa les épaules, s'étira légèrement, faisant craquer ses longs doigts au passage, et alla poser la main sur la poignée de son zanpakuto défraichi, se redressant de toute sa taille non sans une grimace révélant des chicots tachés de nicotine. Il n'avait pas quitté le pauvre interne des yeux pendant tout ce temps, et ne lui avait pas non plus fait la grâce de lui répondre de quelque manière que ce soit. A ce moment précis, l'autre se demandait même si il l'avait entendu, étant donné la réputation du nouveau responsable des stocks. La tension était à son paroxysme. Deux minutes, cinq minutes, huit minutes passèrent façon nature morte.

C'est alors que, relâchant brusquement les sourcils et déridant au passage sa gueule de grand escogriffe mal luné, Kei se contenta simplement de hausser les épaules, et de se mettre en marche, de ses longues enjambées habituelles. Il donna au passage un bon coup d'épaule à l'interne, manquant de le faire tomber, lui qui avait les genoux déjà en compote à force d'appréhender la réaction de son supérieur. Après cette bousculade de mise, l'interne se décida timidement à sortir des stocks dorénavant plus vides qu'une tombe vide, et à s'insérer dans le flot de ses semblables, pressés ou non, mais tous relativement surpris d'avoir vu celui qui pourtant avait pris racine entre les étagères de médicaments sortir de son antre. Regardant dans la direction du couloir principal, l'interne vit la haute silhouette du sixième siège fendre la foule, réservant à plus d'un le même sort qu'à sa pauvre épaule. Ce type là était vraiment singulier.

Une bonne centaine de mètres et deux couloirs plus loin, l'homme aux taches de café s'était arrêté, marcheur prolifique en cette belle journée, devant le bureau tant convoité. Pas par lui. Par d'autres. N'allez pas croire au complot. Puis, sans même prendre la peine de frapper, il était entré dans la pièce, découvrant une jeune femme pâlichonne aux cheveux d'or, qui devait surement peser son poids en pilules contre les douleurs abdominales. Il avança posément vers le bureau, puis s'immobilisa, quelque peu vacillant. Ses grands yeux bleus parlant, il le croyait, pour lui, il attendit une trentaine de secondes sans rien dire, dans l'expectative d'un quelconque mot de bienvenue. Il s'était dérangé, après tout. Le problème avec Kei, c'est que son incivisme touchait parfois à l’œuvre d'art. Finalement, s'éclaircissant la gorge, il demanda d'une voix rapeuse.

- 'vouliez m'voir chef ?
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Kuragari Asuna
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MessageSujet: Re: La fuite des panacées [Soma Kei]   La fuite des panacées [Soma Kei] Icon_minitimeLun 7 Avr - 22:29



Soma Kei était un cas à part au sein de la Quatrième, Asuna le savait, l’avait su avant même son ascension au Capitanat. Il était tordu. Purement et simplement tordu, si bien que l’état de sa psyché s’en était calqué sur le visage. La jeune femme l’avait déjà entraperçu en tant que vingtième et troisième siège, et inconsciemment, elle s’était arrangée pour limiter ses interactions avec lui ; elle ne le craignait pas, cependant, le regard chiasseux qu’il posait sur son environnement le rendait, par trop d’aspects, définissable. L’échalas avec ses allures de malade, ses attitudes nonchalantes, sa bouille infecte et ses yeux glaireux semblait trainer sa carcasse dans l’existence à contrecœur, moins par envie que par instinct.
Asuna connaissait cette allure. Elle l’avait faite sienne pendant des années. Et ces néants humains qui l’endossaient faisaient partie des êtres les plus dangereux au monde, car précisément, ils n’avaient rien à perdre, et encore moins eux-mêmes. Lui ne la craindrait pas, et ne le ferait jamais. Son âme était marquée sur ses traits, et ceux-ci ne connaissaient pas la peur.

Tout en prolongeant ses appréciations, Asuna indiqua d’un geste à l’objet de son analyse qu’il pouvait s’asseoir. Elle continua à le dévisager, sans dire mot, et sa propre expression fut aussi inerte que l’était celle de l’homme.

« Oui, dit-elle enfin. »

Elle ne le lâcha pas des yeux, et ne comptait le faire à un seul instant. Il était de ceux à lui inspirer le plus de méfiance, par qui venaient l’abondance ou l’oubli, la main secourable ou la dague assassine. Il n’était pas fiable car elle ne l’était pas non plus. Et tout ceci, Asuna le voyait dans ces yeux plein d’absence. Cette vérité hantait aussi les siens.

« Pourquoi moi particulièrement, lorsque j’étais blessée, Soma Kei ? »

Une question, une seule. L’essentielle de toutes les questions. Le reste ne serait que du bavardage.

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Soma Kei
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Soma Kei
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MessageSujet: Re: La fuite des panacées [Soma Kei]   La fuite des panacées [Soma Kei] Icon_minitimeVen 18 Avr - 0:29

La réponse se fit attendre, et de fait l'ami Kei commençait à s'enraciner sur place, comme souvent lorsqu’il restait trop de temps à contempler les oiseaux au même endroit. de fait, les oiseaux qu'il contemplait à présent de son grand regard vide étaient des mésanges bleues, le ventre tacheté de jaune, les yeux noirs perçants comme deux myrtilles un soir de juin en pleine montagne. Il s'imaginait à présent sur un sentier sinueux, évitant soigneusement les rochers par de subtils mouvements de geta, sabre au coté et regard au loin. Et il se penchait, altier, pour cueillir les myrtilles de la gloire, auréolé du chant des mésanges, récoltant par la même un casse-croute bien mérité après une dure randonnée. Oui, un silence sans qu'on le sollicite pouvait emmener le sixième siège à dix milles lieues du sujet, à la faveur d'un autre de ses rêves éveillés induits par un cortex saturé de gélules sans prescription aucune. Mais sur son sentier, lancinante et gigantesque, une main lui intimait de redescendre, et de poser son séant sur un fauteuil pauvrement tissé, en méphitique osier vieilli.

Et, croyez le ou non, il quitta ses myrtilles et ses mésanges, penaud, à cause de ces cinq doigts emplis d'un manque de grâce tout féminin et officinal dans le coin de son champ de vision. Pliant sa grande carcasse à mesure que le bureau de sa capitaine, froid et vide, reprenait ses droits, il cligna des yeux. Il se sentait comme si il avait fixé trop longtemps le fil incandescent d'une ampoule électrique. Ce qui était une sensation étonnamment précise étant donné que la dernière fois qu'il avait vu pareille ampoule remontait à sa dernière mission à Karakura, des mois et des mois avant cela. Il se força à faire le vide, sa bouille mal rasée se contractant assez grossièrement, il faut le dire, en un sourire plein de dents, de tartre et de traces mal dégrossies de nicotine. Ce sourire était la seule réponse qu'il avait jugé opportun d'apporter au "Oui" de la gradée, toute endimanchée de blanc. Après tout, ils n'étaient pas la pour débattre des heures du pouvoir de convocation de la capitaine. En tant qu'officier, il avait le même, et ils n'étaient pas là pour mesurer la distance de leurs crachats, après tout.

Se calant plus confortablement dans le fauteuil, son demi-sourire toujours vissé à ses lèvres reptiliennes en diable, l'escogriffe se laissa aller à contempler la féminité de sa capitaine. C'était pas vraiment l'assemblée des édiles au balcon, si tant est que le sixième siège sache ce qu'est un édile, ce dont je doute fortement. Ses yeux se perdant dans des courbes pourtant malvenues, il n'en gardait pas moins les esgourdes grandes ouvertes, dans l'attente sans doute justifiée d'un quelconque discours édifiant sur l'importance de leur division au sein du Gotei 13. Après tout, une telle déclaration eut relevé de l'habituel, et l'habituel était en quelque sorte ce qui maintenait le chassieux escogriffe sur les rails. Il n'aimait pas vraiment les questions qui relevaient d'autre chose que de la météo ou de sa pharmacie, en matière générale. Et pour tout vous dire, son sourire s’effaça net lorsque la voix argentine de la jeune femme eut cessé son tintement somme toute agaçant. Très agaçant.

- Ahem.


Si une goutte de sueur instantanée avait pu perler sur la temps de l'officier, elle l'aurait fait. Il était habitué à se perdre en rêveries éthérées et à laisser le reste des taches quotidiennes dans un pilote automatique assez réussi pour ne pas attirer l’attention outre mesure. Du moins le croyait-il. Bien sur, il se souvenait très précisément des évènements que la gradée lui demandait de décrire. Il se souvenait de sa ferveur quasi-messianique, s'écartant pour une raison qui lui échappait du flot des médecins et autres infirmiers se déversant, limpide, autour du cortège escortant les blessés. Il avait discerné plusieurs visages, des hauts gradés dans un sale état, et puis il y avait cette siège-ci, de sa division, qu'il avait rarement vu, un visage dans la foule, et il méprisait tout ce qui ne portait pas brassard ou manteau blanc. Il avait pris la résolution de s'occuper personnellement du cas des capitaines plus tard, là encore mu par un for intérieur aussi mystérieux qu'insondable. Mais il s'était rué à coups de coude au chevet de l'officier de siège Kuragari. La suite appartenait à l'histoire. Après s’être bruyamment éclairci la gorge, il articula sans conviction.

- J'sais pas, m'dame. C'jour là, y'avait du monde partout, fallait bien qu'quequ'gars s'occupe d'vous. Moi, un autre... Pour l'coup j'ai eu l'nez creux, ca pour sur. Puisqu'vous etes dans c'fauteuil maint'nant, hein.

Mais ses yeux vides avaient brièvement changé des gouffres de morphine habituels à un bleu plus profond, plus électrique, un once de son passé de garde du corps amélioré dans les pires districts du rukongai avait refait surface. Et avec elle, la lucidité de mentir, de mentir comme d'autres parlent de leur liste de courses. Il ne savait non plus pourquoi il se sentait obligé de mentir à ce sujet. Il n'était pas causant, mais ses synapses confuses étaient en sus noyées en permanence de calmants, ce qui n'aidait pas vraiment ce qui devait à la base servir de logique dans sa boite crânienne. Ce que d'autres prenaient pour du dédain n'était en fait que le dédain d'une épave face au plongeur croyant trouver un trésor en ses profondeurs. Il espérait, à ce moment précis, que la capitaine avait imité le plongeur et n'avait trouvé que de la vieille argenterie rouillée jusqu'à l'os dans les profondeurs pourtant infimes de sa réponse mal assurée. Il n'aimait pas qu'on le cuisine. Il aimait qu'on le laisse tranquille. Ouais. Voilà.
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Kuragari Asuna
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Kuragari Asuna
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MessageSujet: Re: La fuite des panacées [Soma Kei]   La fuite des panacées [Soma Kei] Icon_minitimeJeu 24 Avr - 20:33



Il émanait de l’homme une impression de « dérapage ». La sensation qu’il distordait le réel autour de lui car trop étranger pour lui appartenir ou se soumettre à ses lois ; il était la mauvaise pièce enfoncée avec force dans une machinerie gigantesque, et qui, par sa seule présence, déréglait l’ensemble tout entier ; une variable imprévisible et incompréhensible dont on ne savait qu’attendre. Or, Asuna se prêtait à croire qu’il était possible de maintenir fonctionnel un mécanisme aussi complexe qu’une division. Mais pour ce faire, il lui fallait composer avec l’imprévu, apprivoiser le chaos, et dompter ses agents. Agent qui pour l’heure ne se montrait guère coopératif.

« Ah. »

La Capitaine et son subordonné se ressemblaient en ce point : tous deux ne parlaient que pour dire le strict nécessaire, et il ne ressortirait probablement de cet échange que des réponses monosyllabiques et quelques unes marmonnées plus longuement. Le dialogue se jouerait ailleurs ; les regards échangés, les postures de chacun d’eux, les émotions contenues et montrées, le jeu du corps, le choix des mots, deviendraient autant d’éléments d’un métadiscours, plus silencieux, plus parlant aussi.
Asuna rendit à Kei son regard et ne s’embarrassa pas de lui cacher l’extrême minutie avec laquelle elle l’analysait. Ses yeux clairs enregistrèrent la moindre information qui se donnait à sa vue, et passé quelques minutes, il en apparut une plus flagrante que les autres.

« Vous semblez ailleurs, Soma Kei. Pourquoi ?, dit la jeune femme d’un ton doux. »

Elle atténuait son propos, ne formulait aucune espèce de reproche, afin de simplement jauger la réaction de son interlocuteur. Ce dernier, quoique tout empêtré dans son indifférence maussade, n’avait paru très à l’aise pour répondre à la première question. Une donnée qu’Asuna n’avait pas manqué de noter ; une brèche dans la carapace morne de l’individu que la jeune femme souhaitait à présent exploiter.

« Je n’ai rien à vous reprocher, vos états de service sont appréciables. Vous pouvez parler sans crainte de vos soucis. Dites-moi. »


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