il n'était pas encore tard. L'après midi commençait a laisser sa place au soir et colorait le ciel d'une teinte violette. La plupart des shinigamis de la quatrième, mis a part ceux qui était prévus pour les soins nocturnes, étaient partis. Yuuki d'ailleurs n'allait pas tarder, elle terminait juste deux trois petites tâches avant de s'échapper pour la journée. Non pas que son service n'était pas fini, il l'était depuis plus d'une heure, mais perfectionniste comme elle pouvait l'être elle voyait toujours quelque chose à faire. Pourtant elle avait déjà décidé depuis un bon moment qu'après ces dernières taches auto attribuées elle rentrerait chez elle. Avec le printemps qui arrivait les premiers bourgeons de fleurs commençaient a éclore et elle appréciait de temps en temps de boire un thé devant son jardin et en admirer la beauté.

Contrairement aux humains les plantes n'arrivaient jamais à la décevoir.

Allez il fallait qu'elle se reprenne et termine ses taches sans penser à ses congénères... Depuis la rupture de ses fiançailles et l'affaire tragico-dramatique qui en avait découlé , il fallait avoué que la confiance qui Yuuki plaçait envers ses "collègues", bien qu'elle préférait le terme plus neutre de semblables, avait largement diminué. Bien évidemment elle aiderait toujours une personne dans le besoin, mais à présent elle ne trouver plus plaisant de ce mêler à eux... A son affectation à la quatrième , elle avait donc écopé d'une réputation de femme froide et très à cheval sur le respect des règles.

Il fallait vraiment qu'elle se concentre sur ce qu'elle faisait non ?

Yuuki avait décidé de répertorier et classer tous les ouvrages médicaux par ordre et après de faire une note pour que tous puissent s'y retrouver,la tache était longue mais elle commençait , gentiment à en voir la fin. Ils ne restait plus que les ouvrages conservés dans les bureaux des sièges cinq à huit pour terminer son oeuvre.

Soit quasiment rien comparé à ce qu'elle avait déjà fait.

Elle nota donc avec précision le titre ainsi que leur placement actuel de chaque livre présent dans les étagères, avant que son regard ne soit dévié vers le haut de cette dernière. Plusieurs pages semblaient dépasser du haut du meuble, sur une sorte de papier qu'on ne pouvait trouver que dans le monde des vivants. S'agirait il d'une de ses fameuses revues médicales dont elle avait entendu parler ? Pourquoi était elle cachée de la vue de tous ? Si cela pouvait aider les autres il faudrait en faire des copies et le diffuser . Pourquoi faire de la rétention d'information ? Elle s'empara d'une chaise pour accéder au haut du meuble , sa taille étant ce qu'elle était et celle de l'armoire également.

Avec précaution elle se posta ses pieds sur l'assise, avant de constater que cela ne suffirait pas à la faire atteindre le sommet. Pour s'assurer d'une meilleure prise, elle retira ses chaussures et commença a grimper sur le dossier de la chaise, s'agrippant où elle pouvait pour escalader la pièce de mobilier . Ce qu'elle n'avait pas prévu c'était l'adjonction de son poids à l'armoire déjà bien remplie, elle ne réalisa qu'une fois à moitié en haut , lorsqu'un craquement sinistre se fit entendre et que le meuble tangua dangereusement vers le sol pour l'écarbouiller.

Perspective intéressante non ?

pas spécialement. Yuuki se retrouvait donc le haut du corps contre l'angle du meuble, les pieds a l'air libre et battant dans le vide et une armoire de trois fois son poids qui semblait déterminée à s'écraser sur elle .
Demander de l'aide pouvait être une solution.

Elle avait dit ça d'une voix timide, pas trop forte, comme s'il n'y avait rien de grave. Il fallait juste entendre la peur dans sa voix fluette pour comprendre l'urgence de la chose

Le soleil allait laisser place à sa compagne du soir dans quelques heures. Une journée de travail achevée, il fallait maintenant rentrer à la maison se reposer. Prenant ses affaires, rassemblant ses dossiers, Shin tira sa chaise sous son bureau et se dirigea vers la sortie. Son zanpa ne s'était pas manifesté, à croire que ne rien faire de ses journées l'épuisait austant qu'une journée de travail. Ahlala, les filles. Sur le chemin de son logement, il se rendit compte qu'il avait oublié quelques affaires à lui. Bof, c'est pas grave tu iras demain. C'est pas comme s'il y allait avoir un problème ce soir, haha ! Passé la porte d'entrée, il déposa ses affaires en poussant un gros soupir et se laissa tomber comme une loque dans son lit.

Regardez moi ce gros feignant ! A peine rentré que direct il se laisse tomber comme une vieille chaussette !
Excuse moi Princesse, mais je bosse moi, comparé à toi qui glande que dalle.
Ca veux dire quoi ca ?

Elle avait répondu cela avec un petit air aggressif. C'est qu'elle commencait à s'énerver dites donc ! Fallait vite calmer le jeu la, parce que il avait pas trop envie de repasser à la Division pour prendre un calmant. Ouais, il n'avait pas de médocs chez lui, vu qu'il y passait clairement moins de temps que dans son bureau. D'ailleurs, son lieu de résidence c'était plus en mode camping qu'autre chose. Toutes ses affaires avaient été transférées dans son bureau, ce qui l'handicapait quand il n'y était pas. Après être totalement dépendant de son zanpakuto, voila maintenant qu'il dévellopait une autre dépendance, cette fois à son bureau ! T'es pas trop compliqué toi comme gars. Pendant un court instant, le jeune garçon se demandait s'il fallait pas qu'il se mutile ou quoi que ce soit pour tenter de calmer son amie. Il céda finalement et s'entailla l'index, pas trop profondément pour que cela puisse cicatriser assez vite... Ce que lui reprocha la dominatrice.

Tu comptes me satisfaire avec ca ? Pourquoi pas mettre un poumon ou autre chose ? Ca serait terriblement plus excitant.... Te voir te vider de tes tripes, ca c'est bon.

Shin pousse un soupir puis sourit. Il aurait pu répondre à cette proposition en la traitant de tout les noms, insistant sur le fait qu'il n'est pas son jouet. Il aurait du le faire à l'époque de l'Académie. Maintenant, elle s'était habituée à le dominer et son caractère n'arrangeait pas les choses. Malgré ce fait, il aimait bien ce côté maitre - soumis avec elle. Mais avec les autres, il ne jouait pas ce même rôle. La, c'était lui qui prenait un malin plaisir avec les gens. Comme pour le bar, avec le problème qu'il avait eu avec les gens de la Onzième, Krow et les autres. La seule personne à qui il se soumettait en excluant son zanpakuto, c'était son capitaine. Attrapant son zanpakuto par la poignée, il se fit une énième cicatrice sur le bras. Fallait qu'il retourne à son bureau toute façon, avec les bandages et autres trucs à prendre, il avait un dossier à déposer la bas. Allez, zou !

Il faisait nuit quand Shin entra dans le bureau. La porte n'était pas fermé, ce qui voulait dire qu'il y avait soit Kei, soit Teippei d'encore présent. Ah oui le dossier... Le garçon se rendit donc à la bibliothèque qu'il y avait dans son bureau pour aller chercher de la documentation sur les blessures faites par les hollows. Telle ne fut pas sa surprise quand il apperçut la jeune fille dans une position assez inconfortable, battant des pieds pour tenter de reprendre place sur le sol. La regardant d'un air amusé, il se positionna face à elle, et l'observa pendant quelques instants.

Drôle de façon d'occuper ton temps libre ! Hum... Tu es...d'içi non ? A en voir ton uniforme... Par contre je crains ne t'avoir jamais vu dans ces bureaux. Peut être es tu plus bas dans la hierarchie ?

Plongé dans sa réflexion, il en avait oublié que la jeune fille était en très mauvaise posture. M'enfin, avec ce joli minois, ca le dérangerait pas de s'occuper d'elle. Son zanpa lui rappela sa présence en grommelant des choses incompréhensibles, ce qui le ramena à la situation présente. Shin se rapprocha d'elle, posa son zanpakuto a quelques pas de lui pour ne pas qu'il gêne,puis souleva suffisament le meuble pour faire sortir la dite prisonnière. Une fois cela fait, il laissa retomber le meuble, et repartit prendre son arme, avant de revenir voir la jeune fille.

Tu es Asahi Yuuki n'est ce pas ? Je t'ai reconnu par ... ta timidité. Ton timbre de voix est si ... Enfin bref. Il se fait tard, tu vas quelque part ? dit il en lui tendant la main.

Heureusement sa supplique fut entendue rapidement car le meuble craquait dangereusement et un homme largement plus grand qu'elle apparut avec un air amusé et l'attitude nonchalante des personnes fatiguées de naissance. Alors que , pour elle surtout, la situation était tendue le nouvel arrivant prit le temps de poser son zanpakuto à l'abri sur un des bureaux non loin d'elle et revenir à la charge en lui posant des questions. Sans rire y'avait pas mieux à faire là ? Elle allait finir plus plate qu'une limande déjà qu'elle était pas spécialement épaisse ... En plus il fallait qu'elle se présente , genre maintenant dessuite ? Il ne pouvait pas laisser ses délicats petits pieds retrouver le plancher des vaches avant de l'interroger ....

- Je viens d'être promue neuvième siège ... S'il vous plait ...

Dans sa voix laissait transparaître une certaine urgence, ils pourraient vraiment faire les présentations plus tard. Quand le meuble arrêterait de craquer et de tanguer par exemple...

Heureusement il prit les choses en main, littéralement , le temps nécessaire a la neuvième siège de s'extirper de sa fâcheuse posture et de trouver sous ses pieds nus la maille des tatamis de la quatrième. Elle poussa un soupir de soulagement avant de ce reprendre, un peu honteuse, tandis que son sauveur récuperait son arme qui etait réstée sage et n'avait pas bougé. Pourquoi cette fixette sur son arme ? Ce n'est pas comme s'il n'avait pas pu la garder à la ceinture durant sa petite démonstration de force meme longue son arme pouvait tenir à sa ceinture ou à son épaule. Admettons qu'il n'ait pas eu la place pour la garder ou qu'il voulait garder l'amplitude de ses mouvements, dans ce cas pourquoi la récupérer juste après?
Bref c'etait bizarre.

Mais il fallait garder ses reflexions pour elle et se presenter c'etait la moindre des politesses. Elle reprit donc contenance et raidit sa posture malgré la situation incongrue avec ses pieds nus elle lui fit une petite courbette pour le remercier

- Effectivement je suis Asahi Yuuki, neuvieme siège nouvellement promue comme je viens de le dire, septieme siege Hayako Shin .

Une remarque qu'il avait dite pourtant l'interpella et elle se releva promptement, lui adressant une regard mi inquiet mi interogateur.

- Mon timbre de voix ?

Elle avait quoi sa voix de si spécifique ? De si reconnaissable pour qu'on s'y attarde qu'il marque les esprits?


Oubliant sa gène de s'etre fait prise dans une position inconfortable et incongrue, elle se rapprocha vivement de son sauveur et de sa blessure au bras qui teintait son vetement.

OU ELLE SE CROIT ELLE ?

Cette voix n'est bien sur pas celle de Shin, ni celle de Yuuki mais bien celle de Kimagurenai. Evidemment, elle n'avait pas apprécié l'approche qu'avait fait Yuuki pour soigner le bras de son propriétaire. Alors sur le coup Shin est abasourdi car il n'avait pas remarqué sa blessure, mais il est d'autant plus étonné que voir la jeune file se précipiter vers lui soigner sa blessure. C'était pas tout les jours qu'on faisait ca pour lui, autant en profiter.

Ah oui tiens, il semblerait que j'me sois coupé en t'aidant à te sortir de la.
Et tu te laisses faire comme ca toi ? Non mais c'est le monde à l'envers ma parole !
Chuuut, calme toi. Je veux juste récolter des infos sur les membres de la Quatrième. Et puis, rien ne m'empêche de prendre un peu de repos.

Il se laissa faire, préférant continuer d'observer la jeune fille. Elle venait donc juste d'arriver, à ce qu'elle disait. Nouvellement promue au Neuvième siège, ce qui laissait une place vacante au Huitième siège. Ce qui faisait de lui son supérieur. Et il pouvait lui demander de finir ses dossiers, et tout les autres trucs qu'il évitait de faire. En voila une bonne nouvelle pour lui. Maintenant, il fallait la mettre un peu en confiance. Yuuki semblait timide, à Shin de la détimidiser. Où bien pouvait il donc l'emmener pour en apprendre plus sur elle ? Un gargouillis répondit à la question. Manger. Il devait l'emmener manger quelque part. Hum... Mais ou ? Pourquoi pas aller chez lui ? Humm ca ferait un peu peur sur le coup. Non. Plutôt aller manger dans une petite brasserie sympa. Allez c'est décidé.

Tu as sans doute faim non ? Parce que moi je crève la dalle. Tout ces dossiers à remplir, ca creuse. Je t'invite, tu viens ?

Il tendit sa main vers la jeune fille, puis la retira en repensant à une quelquoncque reaction incongrue de sa part, puis alla vers la sortie, lui tenant la porte à son passage.

T'as intérêt à tenir eloigné tes mains d'elle.

Donc, tu viens juste d'être promue, ca va tu t'en sors avec tout ces papiers ? Ton zanpakuto est de type quoi ? Tu as des questions à poser ? Dis moi tout, tout, tout.

La blessure qu’il avait n’était pas ce qu’elle aurait dû être. L’entaille était bien trop fine et régulière pour que cela soit le fruit de sa petite démonstration de force, c’était plus comme si cette coupure était faite avec une arme blanche … quoi qui en soit son supérieur venait de lui mentir. Ce n’était pas grave en soit, chacun avait ses petits secrets, même elle. Mais il aurait pu choisir l’omission, il avait préféré le mensonge et pendant un quart de seconde, cela lui fit froncer les sourcils avant qu’elle ne se reprenne. Ce n’était pas son rôle de poser des questions.

Une fois l’entaille refermée, Yuuki reprit une distance qu’elle jugeait respectueuse avec un supérieur et de par son éducation elle baissa légèrement la tête. Encore plus lorsque son ventre se rappela à son bon souvenir, elle ne fit aucun commentaire pour ne pas le gêner…. Il venait de dire quoi là ? L’inviter ? À manger dehors ? Comme ça ? Pourquoi ? Ces questions qui la taraudaient portèrent à ses joues un rose délicat, de gêne et puis cela ne se faisait pas non ?


Yuuki était certaine que cela n’était pas protocolaire, mais aussi elle avait fini depuis un moment son service, le protocole ne devait donc plus entrer en ligne de compte. Sauf que lui ne le savait peut être pas. En plus depuis quand on ne laissait pas le choix à une dame ?


Ce n’était pas faux le changement de simple membre à siège quadruplait facilement le travail administratif et les charges, seulement le ménage n’était plus d’actualité, à part pour planifier les membres qui s’occuperait de faire quoi et où. Néanmoins elle n’allait pas avouer qu’elle était débordée, ce serait un aveu d’impuissance et de faiblesse et le peu de fierté qui lui restait lui empêchait farouchement de l’admettre. Pourquoi toutes ses questions ? Il commençait déjà à lui donner mal à la tête …


Elle venait de faire une blague là non ? Pas véritablement, elle voulait juste couper court a toutes ses questions, ne pas avouer que les relations avec son arme étaient …inexistantes au mieux. Apres tout pour commencer une relation avec quelqu’un il fallait déjà admettre l’existence de l’autre …ce qui n’était pas son cas. Elle refusait farouchement l’idée de Yousha et encore plus sa vie ;au mieux elle le considérait comme un parasite ou une divagation de son esprit ...

Elle ne voulait pas se fermer des portes ou s’attirer une colère, qui serait certes justifiée mais peut-être un peu excessive. Ce n’était pas parce qu’elle considérait mal toute l’affaire que l’on faisait a propos de ces armes qu’elle devait en oublier la courtoisie élémentaire.

Yuuki semblait être une de ces personnes qui ne s'autorisait aucune pause, aucun moment de détente. Enfin, avec le peu de réponses qu'elle donnait, et son intonnation, c'est ce qu'elle laissait voir. En réponse à ses multiples questions, elle pensa que c'était amusant de faire une blague, et répondit "Moi tout tout tout". Shin avait du la mettre mal à l'aise avec ses questions, ce pourquoi elle avait fait cette boutade. C'est un peu sous le choc de cette blague quelque peu... facile que le médecin essaya de détendre l'atmosphère.

Haha ! Pas mal la blague ! Tellement subtile que j'ai mis longtemps avant de la comprendre ! HAHAHAHAHAHA !
Ris moins fort, ca se voit direct que tu te forces. Et puis, sérieusement, tu l'as trouve amusante cette blague ?
Bah faut dire qu'elle est bien utilisée, vu le moment.
Et bien ! Je ne te savais pas Maitre de la blague !

J'avoue, j't'ai tendue la perche pour la blague. C'tait pour voir si tu étais capable de faire de l'humour. Maintenant que je sais que tu peux le faire, j'aimerais voir un sourire sur ton visage. Après tout, il faut bien être capable de sourire dans les moments difficiles.
Tu es au courant que même si c'est pour de faux, je tolère très peu tes tendances de gentilhomme, mis à part quand c'est à moi que tu parles.

Bof, laissons la parler, elle finira bien par se calmer. Yuuki avait néanmoins évoqué l'attachement de Shin et de son Zanpakuto. Il ne put s'empêcher de laisser apparaître un sourire gêné. C'est vrai qu'il avait une assez bonne relation avec sa douce, ce qui ne lui permettait pas non plus d'avoir plusieurs techniques avec elle. Elle ne se montrait pas tendre sur partager ses connaissances, niveau shikai. Du temps, voila ce qu'il fallait au garçon.

Oui, en quelques sorte. Je fais extrêmement attention à ce qu'elle ne manque de rien. Comme tu as pu voir, la blessure ne s'est pas faite en venant te sauver. Voilà une preuve d'amour de ma princesse.

On papotte, on papotte, mais faut manger hein. Le ventre de Shin émit un gargouillis plus long que celui d'avant. Il mit la main sur son ventre et attira la jeune infirmière au dehors.

Personnellement, j'ai fini mon service. Toi, je pense aussi, vu que tu étais dans mon bureau à finir de mettre les bouquins dans la bibliothèque. Vu que t'as failli casser un de nos meubles, tu me dois au moins ca.

Une bonne assiette de viande bien onctueuse, présentée avec des frites et quelques feuilles de salades. Quand il y repensa, ca faisait un moment qu'il n'avait pas mangé une telle assiette. Et accompagné d'une de ses collègues de boulot en plus. Ca s'annonçait passionnant !

Pour toute consolation, si on pouvait appeler cela ainsi, Yuuki se permit un léger sourire. Rien d’extraordinaire juste le relèvement des coins de sa bouche, bien vite caché par sa tête qui se baissait. Depuis sa naissance on lui avait appris à ce conduire ainsi, cela ne changerait pas de sitôt et ce malgré son changement brutal de situation. C’était bien qu’il prenne la chose ainsi car Yuuki ne se voyait pas une nouvelle fois faire l’étalage de sa vie. Elle l’avait fait pour la constitution de son dossier cela lui avait suffi pour un bon moment. D’ailleurs Shin pouvait le consulter sans problème aux archives si vraiment son cas l’intéressait, ce dont elle doutait.

Il fallait qu’elle reconnaisse que depuis l’intégralité de leur échange, elle c’était beaucoup excusée. Elle avait également fait pas mal d’humour, enfin sa petite blague de tout à l’heure n’en était peut-être pas véritablement une mais il y avait de l’amélioration, une autre fois elle aurait répliqué vertement de consulter son dossier et serait partie. Le simple fait qu’elle restait en sa compagnie prouvait qu’une cohabitation cordiale était possible. Petit à petit elle réapprenait à vivre en communauté.



Peut-être faudrait-il qu’elle en touche un mot au capitaine, car c’était un peu de l’automutilation, cela pouvait dégénérer facilement et porter atteinte à ses capacités, mentales ou physiques, lors de situation de crises et personne ne pouvait ignorer les troubles qui secouaient la soul society. Quand a croire à un sentiment tel que l’amour avec de telles marques Yuuki ne pouvait qu’émettre un puissant doute. Néanmoins elle avait déjà suffisamment exposé son point de vue en faire plus serait très certainement mal vu

[center]
- Réparer le meuble que j’ai abimé me semblerait plus approprié et je ne veux pas abuser de votre gentillesse, j’accepte alors avec plaisir.[center]


Qui oserait dire à présent que Yuuki ne faisait pas d’efforts ?

Bon, bah la soirée resto' tout frais payés, c'est pas pour ce soir. Pourquoi lui parlait elle de son sourire à la place ? Et pourquoi en faire quelque chose à n'utiliser avec extrème prudence. Il allait falloir jeter un coup d'oeil à son dossier, car ca l'intriguait. Elle n'était pas comme toutes les filles timide et réservée, elle en était bien loin. En temps normal elle aurait juste rougi comme une pivoine pour accepter l'invitation. Tout faux idiot ! Elle préfèrait s'attaquer à la réparation du meuble, plutôt qu'aller se détendre. Bizarre. Le jeune homme haussa les épaules et se dirigea vers les débris.

Elle avait aussi fait mention du fait que le fait de se mutiler pour satisfaire son zanpakuto n'était pas très bien vu niveau santé, et que les plaies pouvaient s'infecter. Chose à quoi le septième siège mit fin aux spéculations.

Alors la, je t'arrête de suite. Toutes les blessures infligées, je les soigne directement après, par mes propres mains. Si je suis à la Quatrième, c'est pas pour rien hein ? Haha !

Il la regarda ensuite, se demandant ce à quoi elle pouvait bien penser. Fallait à tout prix la bouger un peu, la faire sortir de sa timidité, ce qui ne s'annonçait pas facile. Allez mon grand, prend les devants ! Une fois le meuble réparé, les dossiers et bouquins rangés, tout à sa place, Shin attrapa la main de Yuuki et l'entraina au dehors. Assez trainé a l'intérieur, le grand air leur ferait le plus grand bien.
Direction une petite échoppe sympa ou on peut manger gratis.

Prend ce que tu veux, j't'invite. Et pas de chichis, cette fois. On va laisser le boulot de côté, et parler d'autre chose.

Envie d'en savoir davantage sur les gens qu'il allait cotoyer dorénavant, envie de connaitre chaque chose de son interlocutrice sans avoir besoin de fouiller dans son dossier. Non, il n'était pas comme ca, du moins en apparence. Il préférait apprendre les choses de la bouches des gens plutôt que les lire sur un bout de papier. Attrapant la carafe d'eau, il lui servit un verre et ouvrit le dialogue.

Maintenant, il faut que tu m'en dise plus sur toi. Je ne fouillerai pas dans les dossiers, je n'aime pas ce genre de méthode. Surtout si c'est pour se renseigner sur quelqu'un de sa division. Si tu as des questions, poses les moi. Mais j'aurais droit à une réponse de ta part alors. C'est équitable non ?
Je vais me faire chier je sens...
Prend ton mal en patience ma douce.

Alors que Shin calait le meuble Yuuki rangeait les rayons et ne s'accorda de pause que lorsque le dernier manuel eut trouvé sa place originelle elle ne prêta qu'une attention diffuse a la répartie de son supérieur sur le fait qu'il se soignait lui même après. Elle ne polémiquerait pas , pas aujourd'hui du moins et elle lui avait déjà dit l'essentiel de son point de vue sur ses pratiques peu orthodoxes en rajouter n'apporterait rien . Sauf que son supérieur n'en avait pas décidé ainsi , en rester là et se quitter gentiment. Non , il venait de l'attraper violemment comme un ado chope une mycose pour l'attirer dehors vers un restaurant pour qu'ils se sustentent tous les deux dans un établissement quelconque.

Cela eu deux effets immédiats sur la demoiselle, la première elle poussa un petit cri effrayé n'ayant pas l'habitude de contact physiques et son esprit réagit violemment en emmenant un maximum de sang au niveau de ses joues, également de vouloir a tout prix dégager sa main prisonnière ce qu'elle arriva a accomplir grâce à un mouvement sec du poignet.
ce petit interlude fini, elle le suivi docilement dans une échoppe non loin qui ne payait pas de mine mais il ne se prenait pas pour autre chose que ce qu'il était un petit point de ravitaillement rapide et proche. c'était une approche honnête et cela rasséréna un peu Yuuki. Elle prit place à une table près de l'unique fenêtre face à son compagnon de division, ce nier lui servi à boire , ce qu'elle accepta et le remercia d'un petit mouvement de tete accompagné d'un sourire léger..

- Je n'ai pas l'habitude de parler de moi, mais je dois bien commencer alors sachez que j'ai été répudiée par ma famille et ma belle famille un peu avant ce qui aurait du être mon mariage.

C'était un bon résumé de ce qui lui était arrivé , bien sur cela appelait tellement plus de questions que rien que de l'imaginer cela l'énervait.
Heureusement elle fut sauvée par l'arrivée d'une serveuse au kimono bien trop court qui lui demanda s'ils avaient choisi. cette nouvelle arrivante n'avaient d'yeux que pour son confrère, si les œillades et la vue sur son décolleté étaient une quelconque preuve suffisante ....c'était le cas pour la petite brune qui avait déjà vu ce genre de comportement chez les concubines de ses frères et de son ancien promis.
Il se faisait déjà sûrement violence pour la tolérer, elle ne serait pas encore plus une nuisance pour lui. Elle attendit que la serveuse parte pour s'expliquer

La neuvième siège, Asahi Yuuki, n'était pas tout a fait enclin à se faire inviter au restaurant. Elle dévoila aussi un peu de sa vie, sans pour autant tomber dans le monologue. Elle avait su être brève. Ne pas en dire trop, garder ce mystère. Voila ce que le jeune garçon prenait comme une façon de dire "J'veux bien t'en dire plus, mais plus tard". Peut être se trompait il, peut être pas. Quoi qu'il en soit, il fallait se montrer prudent et instaurer une sorte d'ambiance sûre, protectrice. Il pourrait peut être en savoir plus. Et puis, s'il n'y arrivait pas, il y avait toujours les dossiers. Mais comme il l'avait dit juste avant, il ne tenait pas à faire comme ca.
Une multitude de questions lui taraudaient l'esprit, mais il préféra se taire. Trop de questions avaient été posées déjà, un peu de répit pour la demoiselle. Une serveuse s’avança pour leur demander s'ils avaient choisit. Assez aguicheuse la tenue du restaurant dites donc ! Le garçon ne put s'empêcher d'y jeter un œil, s'accordant bien cela. Après tout, Yuuki était mignonne, et la serveuse faisait tout pour se montrer à son avantage, tentant d'éclipser la jeune fille en trémoussant son postérieur et prenant des poses des plus improbables. Et vas-y que je te joue le coup du "Oups, j'ai fait tomber la carafe d'eau sur mon kimono quasi transparent !"
Devant tant de tentatives, ce n'est pas Yuuki qui parla, mais Kimagurenai. La princesse en avait eu assez et bouillonnait de rage.

TU CESSES TOUT DE SUITE DE LA REGARDER !

Oui, elle n'était guère contente. Shin se décida à agir, rappelant à l'ordre la serveuse. Il fallait tout de suite calmer le jeu, sous peine que la situation dégénère.

Je me vois obligé de vous dire que votre déhanché et vos manœuvres pour attirer mon attention me laissent indifférent. Veuillez juste vous contenter de faire votre travail ce soir, sinon je me verrais obligé d'en parler à votre supérieur. Merci bien.

Yuuki en profita pour prendre la suite avec ce qu'elle désirait consommer, ajoutant qu'elle voulait faire note séparée. Il fallait que le médecin fasse de même, avant que la jeune serveuse ne réalise qu'il n'était pas intéressé par elle.

Pour ma part, je prendrais des Yakitori, des nouilles et un saké pour faire passer tout ca.

La serveuse partie, Yuuki fit la remarque de lui laisser payer sa part au moins. Ce que Shin finit par accepter. Elle n'était pas à l'aise, et ressentait une honte immense à ce sujet. Le garçon ne comprenait pas pourquoi, mais abandonna l'idée de comprendre son idée. Laissons la se poser un peu. La pauvre est totalement déboussolée.

Oui bien sur, je te laisse payer ta part, mais sache que cela n'est pas dans mes habitudes, d'où mon insistance. Tu peux me tutoyer tu sais. Désolé pour le numéro de la serveuse, si ça t'as gênée, tu m'en vois navré. Changeons de sujet maintenant. J'ai vu que tu avais pris du thé vert. Serais tu une amatrice de thé ?