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 Instants de la vie d'une vampire

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Sasha Oudranov
Instants de la vie d'une vampire Hum-ind
Sasha Oudranov
Rang : Vampire passionnée

Messages : 103
MessageSujet: Instants de la vie d'une vampire   Instants de la vie d'une vampire Icon_minitimeVen 9 Mai - 16:22

"Non mais c'est quoi ces conneries..."

Bibliothèque municipale, neuf heures du matin, coin surnaturel et monstres de la nuit. Je faisais face à une étagère qui, il y a une heure, était remplie à craquer au point que je m'étais demandée comment ses rayons pouvaient bien ne pas gondoler sous le poids des livres. Le problème avait bien vite été réglé, et pour cause : lesdits bouquins étaient à présent éparpillés un peu partout autour de moi, innombrables pétales d'une rose dont j'étais le coeur. Je lisais, fébrilement, dévorais la littérature du fantastique, me nourrissant des fantasmes qui étaient nés du terreau fertile de la légende sur les vampires. Le sujet me touchait de près : j'ignorais si des êtres tels que moi avaient déjà existé par le passé et s'ils avaient donné naissance au mythe. Peut-être n'étais-je pas la seule de mon... espèce ?

Certains éléments se corrélaient de manière troublante avec moi, à croire que je m'étais appropriée les attributs que le folklore prêtait aux princes de la nuit. Cela dit, il restait maints témoignages ou affirmations qui relevaient de la pure hallucination. La crainte de la religion m'arrachait un sourire indulgent, quant à l'efficacité de l'ail...


"C'est vrai que je n'ai jamais essayé, maintenant que j'y pense."

Je me fis la promesse de passer à l'épicerie du coin en sortant pour en acheter une gousse bien fraîche, et vérifier cette théorie. Savait-on jamais, ce serait idiot de passer à côté d'un de mes points faibles.

"Mademoiselle ?"

Allons donc. Voilà le bibliothécaire qui vient se mêler de ce qui ne le regarde pas. Bon, certes, une jeune femme à peine sortie de l'adolescence qui se tient dans un coin obscur de son bazar, en ayant éparpillé autour d'elle une colline d'ouvrages dédiés aux monstres nocturnes peu attirer l'attention, je vous l'accorde.

"C'est pour emprunter ? La limite est de quatre livres par personne."

Et moi de lui offrir un sourire carnassier éclatant.

"Je me nourris de savoir. L'idée de plonger plus avant dans ces lectures passionnantes me met l'eau à la bouche."

Une réponse pour le moins inattendue, et ça se voit à la tête qu'il fait. L'homme ouvre la bouche, la referme, à la façon d'un poisson se retrouvant hors de l'eau et se demandant comment il a fait pour y parvenir. Le soleil passe difficilement à travers les stores encore à moitié baissés, le silence est devenu pesant. L'atmosphère est lourde, pleine de poussière ; les rayonnages assurent l'intimité de la scène. Nous sommes seuls. L'occasion peut faire le larron...
Je pourrais me jeter sur lui, le saisir dans ma poigne de fer, plonger mes crocs dans sa gorge. Déchirer la chair, atteindre la rivière pourpre qui le fait vivre, m'y abreuver jusqu'à satiété. Un petit caprice matinal...

Je déglutis, fermant les yeux un court instant pour chasser l'appétit incarnat s'étant réveillé au fond de moi. Ce n'est pas facile tous les jours de résister à la tentation ! Et j'emmerde tous ces gens qui se plaignent de la difficulté de suivre un régime ! Je vis ça au quotidien, à devoir résister aux appels de ma soif, au plaisir de sentir le nectar de leur existence couler contre ma langue...


"Je vais vous emprunter celui-ci"
fis-je en agitant "Midnight Tales", de Bram Stocker.
"Je vois, je vois" me répondit-il en chaussant une paire de lunettes à écailles.

Quelques instants plus tard j'étais sortie, me dirigeant vers le magasin d'alimentation le plus proche. J'eus un pincement au coeur en voyant une paire de jeunes garçons s'extasier devant la vitrine d'une boulangerie, commentant l'aspect crémeux des chouquettes ici ou la brillance des flans à l'abricot là. Comme ce devait être commode de prendre sa pitance pour quelques pièces, de s'offrir sans risques ni remords ce genre de petit plaisir. A côté du prix que j'avais à payer, moi, c'était même dérisoire. Gratuit.

Frustrant !

J'entrais dans l'épicerie comme si je revenais de mon propre enterrement, la mine patibulaire. Je posais l'azur et l'or glacés de mon regard sur la bonne femme tenant son affaire, réclamant une gousse d'ail sans même daigner aller la chercher moi-même. J'étais d'une humeur massacrante, ce qui n'augurait rien de bon quant à ceux que j'allais côtoyer pour le reste de la journée. Je me connaissais bien : lorsque j'étais dans un tel état, il me fallait aisément douze heures pour que la pression redescende.
Ou que je commette un meurtre. Ce qui, admettons-le, était tout de même dommage.


"Voilà votre ail."

Moment de vérité. Mon coeur battait la chamade dans ma poitrine, un torrent endiablé transitant par les veines de mon organisme déjà survolté. La tête légèrement penchée en arrière dans une attitude de repli, je tendis une main prudente, lente, vers cet agrément dont on disait qu'il empoisonnait ma race. Je refermais les doigts dessus en m'attendant à être mordue, ou brûlée, ou quelque chose dans ce goût-là.
Rien ne se passa.

Un sourire béat de soulagement apparut sur mon visage, de même qu'un haussement de sourcils agacé chez la commerçante.

J'éclatais d'un rire triomphal en sortant dans la rue, la gousse à la main. Encore une victoire ! C'était décidé, le prochain Hollow ou humain que je dévorerai, je l’assaisonnerai à l'ail.
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Sasha Oudranov
Instants de la vie d'une vampire Hum-ind
Sasha Oudranov
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Messages : 103
MessageSujet: Re: Instants de la vie d'une vampire   Instants de la vie d'une vampire Icon_minitimeMar 10 Juin - 18:53

The Soul Eater (1)
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L'humanité n'est pas si éloignée de la bête qu'on pourrait le penser. Pour de vrai. Regardez-les... ils s'avouent animaux sans y croire, parce qu'ils l'ont entendu dire. Ils répètent à qui veut l'entendre qu'ils sont êtres de nature et de culture, se faisant une idée approximative de ce que cela signifie, et tirant de cette maxime un infini sentiment de supériorité les éloignant définitivement du règne primal. Conneries.
Le désir, l'envie, l'ardente impulsion qui vous dévore les entrailles... je connais cela, pas davantage qu'eux : c'est juste que je l'accepte, là où ils se voilent la face. Lorsqu'une de mes camarades de classe se mord la lèvre en couvant un garçon des yeux, elle éprouve la même chose que moi devant un homme moribond. Lorsqu'un élève s'empare l'air de rien du dernier dessert à la cantine, il m'imite au moment où j'attire innocemment ma future proie au fond de la ruelle sombre qui sera son tombeau. Vous me direz que les enjeux ne sont pas les mêmes, qu'il n'y a pas danger de mort lorsqu'un adolescent chipe une tarte aux pommes avec une pensée coupable... Je vous rétorquerais que là n'est pas le sujet. Le sujet est que nous avons tous les mêmes désirs, à la même intensité, à la même incroyable dominance sur notre belle morale illusoire, quel qu'en soit l'objet.

Notre coeur n'est pas différent de celui d'un loup... à une exception près. Une exception qui me ronge et me hante, qui détruit mes convictions, déstabilise mes instincts. L'exception de compassion.

Je suis capable de pitié. Je l'ai déjà éprouvée, et j'en ai été terrifiée. J'ai dû faire face à ce sentiment nouveau, seule, comme une souris devant un serpent. C'était par une chaude après-midi d'été, au lycée de Karakura. Tout le monde recherchait l'ombre fraîche des bâtiments à la pause de midi, sauf moi qui fuyais la compagnie de mes semblables - comme à mon habitude. Ni le froid ni la fournaise ne m'atteignaient : mon organisme fonctionne au quart de tour, maintenant ma température à une quarantaine de degrés sans jamais décroître ou grimper. Et voilà pour la réputation de chair froide des vampires.
Que les humains s'ameutent arrangeait bien mes affaires : ça me permettait de mieux les éviter. C'est ainsi que j'ai pu gagner la terrasse à l'air libre qui surplombait l'édifice, offerte en pâture à la main lourde du ciel. Je m'accolais dos au grillage brûlant en en ignorant la morsure, promenant mon regard de braise sur les hauteurs de la ville. Le Japon était finalement un beau pays, plus que n'avait pu l'être la toundra rude m'ayant vue naître.

C'est alors que j'avais entendu les pleurs.

Qui est là ? avais-je lancé d'une voix sèche.

Je n'aimais pas la compagnie. J'étais venue pour trouver la solitude, pas un morveux geignard.

Vous... vous pouvez m'entendre ?

Il m'avait fallu quelques secondes pour le repérer : l'esplanade accueillait une minuscule annexe sur le toit de laquelle se tenait un petit garçon, assis à son rebord, les jambes dans le vide.

Bien sûr que je peux.
L'évidence de sa question était agaçante. Et tu vas attraper une insolation si tu restes là. Descends.

Il avait hésité quelques instants, manifestement surpris, avant d'obéir et de s'approcher de moi. J'avais alors pu le détailler de pied en cap : la quinzaine, les mèches mi-longues et noires, le visage encore poupin constellé de taches participant à accentuer la candeur qu'il dégageait au naturel. Une candeur parfaitement désagréable. Il n'y avait pas à tergiverser : ce gamin m'était antipathique de la racine des cheveux au bout des ongles.

Quand je disais "Descends", ça ne voulait pas dire seulement "de là". Tu ferais mieux de rentrer à l'intérieur et de rejoindre ceux de ta classe.
Tu attends ton amoureux ?


J'avais cillé en me prenant sa question en pleine poire. Mon amoureux ? Bien sûr que non, quelle idée... Mais... c'est vrai qu'en apparence, je ressemblais à ce... à ce que j'étais, quelque part : une adolescente à peine majeure, en âge de s'énamourer d'un quelconque mâle de sa génération aux jolis rêves pleins la tête.
J'éclatai d'un rire froid.

C'est ça, oui. Alors tu ferais mieux de nous laisser tranquilles.
Ah, si c'est comme ça...


Une expression d'infinie déception s'était peinte sur ses traits, instillant en moi un sentiment que je n'identifiais pas immédiatement comme blessant. C'était pourtant ça : sa déconvenue me gênait. Il allait ouvrir la porte lorsque je le rappelais :

Allez, ça va. Tu peux rester si tu veux.
Et ton chéri ?
J'ai menti. Je n'en ai pas.


La joie qui passa à cet instant dans son regard clair me laissa supposer qu'il allait sautiller partout (ce qui n'aurait pas manqué de me donner l'envie pressante de l'étrangler), ce qu'il ne fit heureusement pas.

De toute manière aucun garçon du lycée n'est assez bien pour moi, insinuai-je avec un sourire éclatant.

Les minutes puis les heures s'écoulèrent. Le ciel sans nuage demeurait de plomb tandis que nous échangions des papotages aussi oiseux que stupides, évoquant nos amours respectifs (que j'inventais), nos déceptions (que je travestissais en euphémismes), nos plaisirs du quotidien (que je déguisais). Il se fit ainsi de moi l'idée d'une jeune fille à l'esprit vagabond, gourmande, amatrice de sensations fortes. Ce qui tombait bien, c'est qu'hormis son sexe, il correspondait totalement à ce portrait. Nous bavardâmes ainsi tandis que le soleil allait d'Est en Ouest, la fraîcheur et l'innocence de ses pensées me ravissant à un point que je n'aurais jamais soupçonné. Il arriva même un instant où je me surpris à me fendre d'un rire clair et incontrôlable, me tenant les côtes.

Tu as des dents bien aigües, et des canines bien longues, observa-t-il le plus sérieusement du monde.

J'essuyais les larmes hilares de mes yeux.

C'est pour mieux manger les petits garçons curieux. J'ai déjà tué, tu sais ?
badinai-je avec la vérité.
Ah oui ? Mais on se complète bien, alors ! Moi je suis déjà mort !

Ses paroles me frappèrent en ce qu'il ne plaisantait nullement. C'est seulement à partir de ce moment que je remarquai son... son évanescence, que l'acuité de mes sens, paradoxalement, m'avait cachée.
J'avais passé l'après-midi à rire avec un enfant défunt.
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Sasha Oudranov
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Sasha Oudranov
Rang : Vampire passionnée

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MessageSujet: Re: Instants de la vie d'une vampire   Instants de la vie d'une vampire Icon_minitimeDim 27 Juil - 17:30


Je desserrais ma prise sur le col de son manteau, que la bruine battante avait rendu soyeux et glissant. L'homme retomba lourdement dans un geignement d'un pathétique sans nom alors que je faisais peser sur lui mon regard empli de mépris. Un Fullbringer, un de ces êtres à pouvoir qui semblaient se multiplier depuis les évènements d'il y avait deux ans. Les Hollows avaient proliféré comme la vermine, mais ils n'avaient pas été les seuls. Je ne savais pas encore si c'était une bonne ou une mauvaise chose ; je n'avais jamais eu vraiment à cœur la protection de l'espèce humaine. Je fonctionnais aux sentiments, à l'émotif, gouvernée par un instinct impérieux face aux commandements duquel j'étais parfaitement impuissante. Ainsi je pouvais me jeter dans la gueule du loup afin d'y arracher une proie innocente, et le lendemain m'en contreficher complètement. C'était là ma liberté, farouche et incompréhensible à ceux dont l'âme était enchaînée par la morale.

Pourquoi ?

Je baissais mes yeux rieurs sur ma proie, dont le sang s'écoulait abondamment par plusieurs blessures en se mêlant aux filets de pluie. La moitié de son cou partait en lambeaux et ses jambes étaient entaillées jusqu'à l'os, mais pourtant, il persistait à survivre. Des envies de piétiner son crâne instillèrent un fourmillement désagréable dans mon corps, que je retins à grand peine.

Parce que tu es une abomination.

Je m'agenouillais auprès de lui, ignorant la morsure glacée de l'ondée. La ruelle était sombre et encombrée d'ordures. Nul ne la fréquentait, car il n'était pas rare d'y retrouver des corps parfois horriblement mutilés. Comme ce serait le cas demain, en fait... Mes doigts effleurèrent la courbe mal rasée de sa mâchoire, dans un geste à la sensualité malsaine. Je pouvais détester et désirer quelqu'un dans le même temps. C'était déjà arrivé, et ça n'avait rien d'exceptionnel : en revanche, il existait une multitude de nuances selon lesquelles se déclinaient mon aversion et mon envie. Cet homme me dégoûtait pour ce qu'il avait fait, mais attisait mon désir en ce que je rêvais de plonger une nouvelle fois mes crocs dans sa chair, aussi profondément que j'en étais capable, et boire jusqu'à l'indicible ivresse.

Tu volais la vie de ces enfants à l'école. C'est là ton pouvoir, n'est-ce pas ? Ne me mens pas... il ressemble beaucoup trop au mien pour que tu puisses m'abuser, souris-je en approchant ma bouche de son oreille.

Ses iris s'agrandirent, tant de terreur que de stupéfaction.

Mais toi aussi, tu en es une !

Il ne comprenait réellement pas. J'éclatais d'un rire franc, des larmes hilares au coin des yeux. Mes doigts griffus se mirent à exercer une pression langoureuse sur sa carotide, l'étouffant lentement.

C'est bien parce que j'en suis une que je peux te tuer. Il faut des monstres pour chasser des monstres.


L'éclair qui passa dans son regard, de souffrance mêlé de détresse, était absolument délicieux.

***
Des pleurs de petite fille. Une ombre dans les ténèbres, assise dos au mur, les genoux ramassés sous le menton et les bras autour des jambes. Des pleurs froids, presque silencieux et qui n'eurent pas même dérangé la paix d'un tombeau. J'avais faim de quelque chose... quelque chose dont j'ignorais la nature exacte... C'en était troublant. La même sensation de manque, estourbissant mes pensées, biaisant le fil de mes pensées. Des battements de cœur s'affolant sans raison précise, un étrange vertige au coin du champ de vision, un vide gelé dans la poitrine. J'observais mes mains, en quête d'un indice, d'un signe quelconque !

Qu'est-ce qui me tourmente...

Une senteur ambrée, un écho de jade, un reflet métallique. Mon âme me parlant dans une langue inconnue, que je ne demandais qu'à apprendre, mais que nul n'avait jamais jugé bon de m'enseigner. Le monde était un vaste terrain de chasse ; pouvait-il être autre chose ? Pouvait-il recéler d'autres richesses qui ne soient pas des flots carmins ? Mon être s'était toujours contenté de ne réclamer que de l'écarlate, du rubis rutilant, du pourpre au coin des lèvres... Mais aujourd'hui il semblait faire d'autres demandes. J'étais prise au dépourvu par ce que les enfants découvrent à leur dix ans.
Un désir qui ne soit pas teinté de l'envie de mort, mais de l'envie de vie.

Arrête ça...

Je parlais à quelqu'un qui n'était pas là. Je lui parlais, dans l'espoir insensé qu'elle m'entende et agisse. C'était une forme de prière futile, l'expression du désir qu'une personne autre que moi intercède en ma faveur, ce à quoi je n'étais pas habituée. Je m'étais toujours servie par moi-même... mais ici... je n'avais ni l'envie ni la force de réaliser ce qui, pourtant, était nécessaire.
Trancher ces liens qui se tissaient. Les dénouer, avant que je ne me retrouve enchaînée.

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