L'ensemble du rp se base du point de vue d'Isis.

Trop forte. Elle était trop forte pour moi. Depuis deux années, je me berçais d'illusions, me croyant capable d'en venir à bout si je la suivais. Deux années où elle m'avait laissé croire que je parviendrais à mon but si je devenais son ombre. Je me fourvoyais complétement. Et ce n'était que maintenant que je m'en rendais compte. Même gravement blessée, j'avais deviné que je ne serais pas capable de l'achever. Alors même que l'Espada entière ou presque s'était opposée à elle. Le Roi y comprit. Et moi, simple suivante, j'avais eu l'audace de croire à ce rêve ? J'étais ridicule. Et un peu honteuse. Je vivais seulement parce qu'elle avait apprécié ma hargne au moment de la mise à mort de mon maître. Seulement parce que ma colère l'avait amusé. Mais aujourd'hui, si je ne devenais pas plus forte, je ne parviendrais jamais à mon but.

Et il s'agissait de la seule chose qui me poussait à rester. Le seul véritable enjeu.

Riful se remettait doucement. Et je savais mas présence dispensable. Même affaiblie, elle restait aux aguets. Capables d'abattre les impétueux simplement par sa force psychique. Las Noches ne prendrait pas le risque de la chercher. Et elle était ici parfaitement camouflée. Il me fallait partir et profiter de ces instants de répit qui ne dureraient pas. Pour ma part, je devais faire ce voyage seule et rapidement. Sans quoi je ne survivrais pas ici. Pas à ses côtés. Elle ne me laisserait pas la suivre si je devenais un poids. Je pris ma décision définitive au petit matin, trois jours après l'attaque de Las Noches, et je quittais donc mon poste de garde. Ma destination était évidente et je n'avais pas eu à chercher longtemps pour savoir où me rendre. Les terres au-delà du Yermo abritaient d'étranges créatures. Et on y contait aussi d'étranges légendes.

L'une d'elle était particulièrement vivace dans ma tête. On parlait d'un sanctuaire protégé par d'anciens Hollows. Un sanctuaire dans lequel reposait un breuvage capable de décupler les capacités d'une créature. C'était de cela dont j'avais besoin. Et de rien d'autres. En dehors du temps, rien ne m'aiderait à me renforcer suffisamment pour emprunter le chemin qui m'attendait. Or je n'en avais pas. A l'époque où mon maître gouvernait les terres de l'Ouest, j'avais eu entre les mains une carte permettant de rejoindre ce lieu. Mais mon Seigneur me l'avait prise. En y repensant bien, j'avais toujours en tête la localisation des lieux. Même imparfaite, cela me permettrait au moins d'avoir une base de recherche. Qu'importe le temps nécessaire, Riful ne soignerait pas ces blessures en deux jours. Deux ou trois semaines. Voilà ce que j'avais devant moi pour entreprendre ce voyage. Et pour en revenir.

Ce dernier point serait évidemment le plus ardue. Car ces gardiens ne me laisseraient pas prendre ce breuvage sans tester mes capacités. Et je n'étais moi-même qu'une simple Arrancar. Comment croire que je serais de taille ? Je chassais ces idées de ma tête rapidement : me mettre la pression alors que je n'étais même pas encore sur place était idiot. Je me devais d'être forte. Et cela passait par le mental. Sotte que je suis. A force de me l'entendre dire par Riful, j'avais commencé à y croire. Mais contrairement à ce qu'elle pensait de moi, je n'étais pas une imbécile. Et si ce voyage pouvait le faire croire, je comptais bien ne revenir avec mon dû afin de prouver à cette femme qui j'étais.

Pour l'heure, je gardais mon énergie scellée. S'il était inutile d'attirer l'attention sur moi, c'était surtout pour ne pas perdre de temps en combats stériles. Atteindre les contrées désertiques de mon ancien territoire me prit quatre jours. Trouver trace d'une piste potentielle et la suivre m'en prit trois de plus. Une semaine seulement pour remonter une piste. Si je ne désespérais pas, je devenais toutefois moins confiante de jours en jours. Pour autant, j'avais gagné un peu de temps en me libérant complétement. Ma forme véritable me permettant de franchir de grandes distances en survolant la zone. Esquivant de fait les nombreux pièges tendus par les créatures du coin. J'étais née ici. J'en connaissais donc les règles les plus élémentaires.

Et tandis que je parcourais ces distances, une seule idée tournait en boucle : ce breuvage existait-il réellement ? Je n'avais aucun doute concernant le sanctuaire : toute légende possédait un fond de vérité. Mais je devais admettre qu'il m'était difficile de concevoir qu'un simple truc à boire puisse permettre de dépasser ses limites. Je poursuivais mon chemin car quoi qu'il arrive, je trouverais réponse à mes doutes. Tout en espérant ne pas faire cela en vain...

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J'avais été obligé de me poser, ce ravin étant par trop étroit lorsque l'on était dans les cieux. Les roches et les pierres étaient si gigantesques que le ciel lui-même devenait invisible. Prendre le risque de survoler la zone si proche du sol serait stupide de ma part. Pour autant, je n'avais pas scellé de nouveau ma lame, préférant garder mon apparence bestiale pour cette traversée. Ici, les Arrancars étaient des ennemis. Ici, ils étaient considérés comme une nourriture de choix. Et si mon odeur différait de celle qui avait été mienne avant de devenir une Arrachée, j'espérais bien que mon apparence réelle garderait ces âmes éloignées de moi.

Je fatiguais, clairement. Et pourtant j'étais presque sûre de toucher au but. Ce ravin était gigantesque et abritait une population importante de Hollows. Ils restaient cloitrés dans les tunnels et les terriers mais je ressentais la peur de ceux-ci. Ils m'observaient. Et je devinais qu'ils n'étaient pas habitués à recevoir de la visite. Etaient-ils les responsables des massacres qui avaient eu lieu ici ? Il n'était pas difficile de percevoir les traces des combats : morceaux de roches brisées, terres retournées, restes de corps, sang. Je m'arrêtais à proximité d'ossements qui ne me paraissaient pas bien vieux : de la viande y était encore attachée. Et les lambeaux de vêtements prouvaient que ces os avaient appartenu à un Arrancars. Qui donc était responsable de cela ?

- Si tu cherches un responsable, c'est moi !

Je sursautais, dardant directement mon regard vers la direction d'où la voix avait surgi. Une voix ancienne, grave, qui avait réveillé mes angoisses instantanément. Et alors je le vis. Un Hollow de taille respectable, facilement dans les trois mètres, portant dans son dos un sabre et, plus étrange encore, avec une ceinture particulière attachée à la taille : des crânes de ce qui avaient certainement été les visiteurs du coin. Son visage m'était encore invisible puisqu'il portait une sorte de long manteau à capuche. Il se dégageait de lui une force infinie. Et je me surprenais de ne pas l'avoir perçue avant. Mes griffes s'allongèrent tandis que je me cabrais légèrement, prête à l'assaut. De sa main droite, il me fit signe d'attendre.

- Prends garde à toi, fille de Riful. Si tu m'attaques, tu mourras. Je doute que ce soit là la raison de ta venue en mon domaine, n'est-ce pas ?

De... Comment avait-il deviné ? Je n'avais pas dit un mot. Je n'avais fait que me préparer. J'étais complétement déstabilisée et il le sentit. Il se mit à rire, tandis qu'il se rapprochait doucement de moi. Pas de gestes brusques. Il n'avait même pas besoin d'être menaçant : son aura me paralysait complétement. Et avant même que je ne sois capable d'ouvrir la bouche, il reprenait déjà.

- Ce n'est pas difficile pour moi de percevoir l'aura de ta maîtresse, jeune fille. La Destructrice est connue des Seigneurs de ce monde et j'en suis un, incontestablement. Si tu es là sans elle, c'est que tu recherches quelque chose. La déduction était donc logique. Tu cherches la puissance. Comme tous ceux qui sont venus avant toi. Reprends donc ta forme Arrancar, que je te contemple telle que tu es aujourd'hui.

Il avait désigné les crânes accrochés et je devinais qu'il ne laisserait pas ce savoir à n'importe qui. Je décidais pour l'heure de faire profil bas. Et reprenant ma forme, j’obtempérais à sa requête. Toujours caché derrière cette capuche, je ne parvenais pas à déceler les réactions de cette créature au moins aussi ancienne que Riful. Cette force ne me laissait aucun doute : le moindre faux pas et c'en était terminé de moi. Alors pourquoi n'agissait-il pas ?

- Vous avez raison, Seigneur. Je suis bien la servante de Riful. Je me prénomme Isis. Les rumeurs sont nombreuses concernant cet endroit. Je désirais voir de mes yeux si elles étaient fondées.

De nouveau il se mit à rire, abaissant cette fois la capuche de sa veste. J'en eu des frissons... Son visage, humain comme le sous entendait son statut de Vasto Lorde, était défiguré. Un symbole se trouvait gravé sur son front, symbole que je ne parvenais pas à décrypter. Alors qu'il me souriait, je constatais que de nombreuses dents lui manquaient. Son apparence était effrayante. Mais c'était son regard qui me chamboulait le plus. Des orbites vides. Noires comme la nuit. Mais qui donnaient l'impression de lire en moi comme ans un livre ouvert.

- Il n'est pas nécessaire de voir pour comprendre, très chère. Je sais ce que tu es venue chercher. Et je vais te l'offrir, comme je l'ai fait pour les autres avant toi. Seulement prends-garde à toi, Isis. Car tu n'auras qu'une chance de parvenir à tes fins. Échouer signifie mourir. Et si cela arrivait, alors tu remplirais ma collection. Es-tu prête ? Réellement ? Partir serait moins risqué, tu sais.

Je ne pouvais accepter de partir même si chaque cellule de mon corps le souhaitait. Il poussa un soupir, comprenant que je ne reculerais plus désormais. L'instant d'après, il dégainait sa lame. La dernière chose que je perçus, ce fut les silhouettes noires me traverser le corps tandis que je sombrais dans l'inconscience. Entendant ces dernières paroles : survie, maintenant.


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Je me réveillais dans un monde étrange. Un monde que je ne connaissais pas et qui me faisait froid dans le dos. Qu'est-ce qui s'était passé pour que j'arrive ici ? Je me souvenais de l'attaque. De cette sensation étrange qui m'avait fait sombrer. Mais je ne parvenais pas à comprendre. Mon regard parcourait la place et je ne voyais que la désolation. Des arbres morts, de la terre gelée. Et ce froid, mordant, qui parvenait à traverser ma chair et à me paralyser en partie. Cela ne m'arrivait pas d'ordinaire. Car j'étais maître de ce froid normalement. Mais pas ici. Je marchais, la main posée sur la poigne de mon Zanpakutô. Les sens éveillés car je sentais que quelque chose m'observait. Un battement d'ailes m'obligea à lever les yeux au ciel et je pestais contre ma sottise : j'étais pourtant la mieux placée pour savoir qu'une attaque pouvait aussi venir du ciel. J'en eu le souffle coupé.

Car la créature qui planait au-dessus de ma tête, je la connaissais parfaitement. Et pour cause : c'était moi. Moi sous ma forme Hollow. Le sourire que la créature m'adressa me fit comprendre une chose : elle m'attendait. Qu'était-ce donc que ce tour de magie ? Une illusion ? Je tirais la lame de mon fourreau afin de libérer moi aussi ma véritable forme. Rien ne se passa. Alors que la panique me gagnait, je perçus le mouvement de la harpie. Toutes griffes dehors, elle fondit sur moi et tenta de m’agripper. Un simple bond en arrière me mit hors de portée et je me mettais en posture défensive. Sans ma libération, je ne pouvais pas faire appel à mon véritable pouvoir. Et s'il y a une chose que je devais admettre, c'est que je ne savais pas combattre sous cette forme d'Arrancar. J'étais clairement désavantagé face à celle qui me ressemblait tant.

Elle se posa sur le sol, repliant ses ailes autour de sa personne, comme un cocon protecteur. Et elle m'adressa de nouveau ce sourire qui me fit froid dans le dos. Je ne comprenais pas. J'étais complétement désemparée. Tandis qu'elle, elle s’amusait de la situation. J'étais en colère. Contre elle. Contre moi aussi, cette faiblesse ne me ressemblant pas. Et je me vis de nouveau ce fameux jour où mon véritable maître mourut. Ce jour où Riful l'exécuta. Je faillis me jeter sur l'animal mais son attitude me retint. Elle n'attendait que ça. Et je ne lui donnerais pas ce plaisir. Elle me devança dans les propos.

- Tu n'as pas deviné ? Je suppose que si. Enfin, si tu réfléchis un peu. Regarde. Regarde bien.

De sa main, elle désignait l'endroit où nous nous tenions. La brume se leva peu à peu pour me donner un tout nouvel aperçu de cette zone. Il me fallut quelques instants pour comprendre. Et enfin ça me sauta aux yeux. Il s'agissait de cet endroit où mon masque m'avait été arraché par mon maître. De ce jour où j'étais véritablement née comme Arrancar. Comment. Comment était-ce possible ? Et en croisant son regard, je compris. C'était tellement évident, finalement. Mon monde. Mon monde intérieur. Et il s'agissait là de la véritable apparence de mon âme. Je comprenais mieux les propos de ce Vasto Lorde. La véritable puissance était là. Devais-je la combattre ? Sans doute. Mais l'homme m'avait prévenu : si j'échouais, je mourrais. Je lui fis un signe de tête pour lui faire comprendre que j'avais parfaitement saisie la situation.

La légende était fausse. Il ne s'agissait là que d'un rite de passage extrêmement dangereux. Et je ne pourrais même pas faire appel à mon pouvoir puisqu'il était matérialisé face à moi. Mes mains serrèrent plus forts encore le manche de mon sabre, prête à tout pour repousser les assauts qui ne tarderaient plus maintenant. L'air devint plus froid encore, me faisant ressentir la peur que mes adversaires devaient eux aussi connaître lorsqu'ils me voyaient ainsi. Je possédais néanmoins un avantage sur eux. Je connaissais mes dons. Et savais comment cette harpie agirait. Je le cru sincèrement. Elle me fit de suite voir à quel point je me trompais.

Elle disparut de mon champ de vision. La frappe m'atteignit à l'épaule, m'envoyant rouler sur le sol avec violence. Le sang gicla instantanément tandis que je lâchais mon arme. Je grimaçais en cherchant le monstre du regard. Mais elle avait déjà pris son envol, profitant de l'avantage que lui conférait son apparence. Exactement ce que j'aurai fait. Mes yeux se posèrent ensuite sur l'endroit où était retombé mon sabre. Elle ricana. Je pris mon élan. Trop tard... Le souffle verglacé me cueillit avant même que je ne parvienne à refermer ma main sur la poigne de mon sabre. Et de nouveau, je me retrouvais au sol.

- Je pense qu'il est préférable pour toi de mourir ici. Ta faiblesse poussera Riful à te détruire. Tu souffriras moins ici.

Le blizzard se levait. La neige me recouvrait peu à peu, engourdissant mes sens. Pire encore, engourdissant ma volonté. Et si mourir ici était la meilleure solution, finalement ? Je commençais à le croire. Et je fermais les yeux. Me laissant aller. Doucement. Je partais. Et tandis que ma conscience perdait pied, le visage de mon maître réapparut. Ce fut un véritable électrochoc pour moi. Mes yeux se rouvrirent de suite. Je ne pouvais pas mourir. Cela m'était interdit tant qu'elle vivrait. Cette femme que je voulais tuer de mes mains. Cette révélation m'emplissait d'une force nouvelle et je parvins alors à m'extraire de cette prison. Je me jetais en avant alors qu'un pic de glace percutait l'endroit où je me tenais précédemment. Juste à temps !

C'est alors que je laissais ma colère éclater au grand jour. Poussant un cri horrible, même pour moi, mon Reiatsu explosa. Littéralement parlant. Une sphère m'enveloppa, repoussant la morsure du froid. Mais pas seulement. La harpie fut percutée par l'onde de choc et se posa au sol. Levant ses mains griffues vers moi, je devinais l'attaque qu'elle allait m'envoyer. Et pour cause, il s'agissait de ma préférée. Le dragon quittait son point d'origine pour tenter de m'avaler. Mais cette force nouvelle que je sentais en moi me poussa à agir. Volonté et force agirent de concert. Et de la main, je déviais l'impact et laissais la créature s'écraser sur le côté. Je compris que je n'avais plus besoin de mon sabre. Je tentais alors moi aussi un contre. La glace s'amassait déjà à mes pieds. Je ne comprenais pas comment mais je parvenais à utiliser une partie de ce pouvoir alors même que je n'étais pas libérée.

C'est alors que je compris. Je ne puisais pas seulement en moi. Mais aussi en elle. Cette monstruosité qui cherchait à me détruire était une partie de moi. Ce monde. Ces attaques. Tout était là pour me pousser à accepter cette aura. L'accepter pour la libérer complétement. La harpie n'était pas mon ennemie. Elle était "moi". Et je l'avais renié sans le savoir. En devenant Arrancar, j'avais repoussé cet animal en moi. Et visiblement, c'était une erreur.

Un dernier cri rageur. Elle se jeta sur moi. J'en fis de même ! L'impact libéra une telle explosion que nos corps furent repoussés. Ma tête cogna contre le sol, dur, froid. Lorsque mes yeux s'ouvrirent, ce fut pour contempler le visage de celui qui m'avait fait face. L'épée au fourreau, il m'observait en silence. J'étais revenue. Mais... Pourquoi ? Je n'avais pas vaincue la harpie. J'en étais sûre. Le test ne pouvait pas être fini. Pas comme ça. Pas si vite.

- Tu te méprends, une fois encore. Le but n'est pas la victoire. Mais l'acceptation. Pour la plupart d'entre vous, vous reniez une partie de votre nature. Et ça vous affaiblie. Accepter cette force, accepter cette présence, c'est renouer avec ce que vous étiez par le passé. Mais les Arrancars sont trop fiers pour s'en apercevoir. Et meurent en essayant de dompter cette nature.
- Mais je me suis battue. J'ai tenté de la repousser !

Il ricana de nouveau, comme si je n'étais finalement qu'une sotte.

- Inutile que je perde mon temps à t'expliquer, tu comprendras ce que je veux dire plus tard. Retourne donc auprès de ta maîtresse. Pars, avant que je ne change d'avis. A moins que tu ne souhaites réellement mourir ?

Il ne plaisantait pas et je le compris de suite. Si je restais, il agrandirait sa collection. Je ne ressentais pas d'évolution notable. Mais je me devais de le croire sur parole. Ainsi, je repris la route. Le cœur encore emplit de doute.

Un voyage inutile ? Pas si sûr que cela...


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