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 Déambulations [PV Liz Neville]

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Cornélia
Déambulations [PV Liz Neville] Viz-ind
Cornélia
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MessageSujet: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeSam 13 Déc - 23:05

Shinjuku était très animé à cette heure-ci, honnêtement, même si Shibuya était réputé pour ses folles soirées, ici on ne manquait pas de prendre du plaisir, surtout si on savait où mettre les pieds. Moi, ça faisait depuis plusieurs années que je résidais dans le coin, j'avais fini par m'y faire et par voir tout les bons côtés de cette ville, et tout les mauvais à mon grand dam. Par exemple, si je voulais m'entraîner efficacement, j'étais obligée de m'éloigner ou de trouver un endroit complètement désert, ce qui était plus que compliqué sur un site pareil. Ensuite, et ça cela tenait plus du détail, j'étais contrainte de me déplacer en gigaï pour pouvoir acheter des livres ou effectuer tout type de courses, nourriture ou autre. Mais bon, on s'y faisait, bien que parfois j'eus vraiment l'impression que la guerrière qui reposait en moi s'était carrément endormie. Je n'avais plus combattu sérieusement depuis ce qui me paraissait être des lustres et cela ne risquait pas d'arriver prochainement, et même si je m'étais maintenue un minimum, je devais avoir quelque peu régressé.

Je me mis à sourire et m'assis sur un banc, croisant mes jambes et prenant mes aises. Je pensais encore aux batailles, au danger, à cette envie irrépressible de répandre le sang de mon ennemi, n'importe lequel pouvant faire l'affaire. Il devait être près de vingt-trois heures, les passants marchaient sans se soucier de moi, bien que j'eus vêtu mon gigaï actuel exactement de la même manière que lorsque j'étais sous ma forme d'esprit. Ils devaient certainement croire que je m'étais « cosplayée » en un quelconque personnage de manga, je m'en fichais à vrai dire. La zone était relativement bien éclairée et le bruit ambiant n'était pas si gênant que ça, j'en profitai donc pour sortir un recueil de poèmes d'une de mes poches et de l'ouvrir là où je m'étais arrêtée. C'était ce genre d'attitude qui m'avait valu les railleries de mes anciens camarades, ça avait été bon enfant évidemment, mais au fur et à mesure j'étais devenue à leurs yeux une espèce d'érudite gaga d’histoires d'amour. Peu commun pour une femme de la onzième, mais ils pouvaient tous penser ce qu'ils voulaient, cela ne m'empêchait pas d'écraser mes adversaires quand il le fallait.

Et puis enrichir son âme était au moins aussi important qu'entretenir son physique. Je dois avouer que j'eus du mal à me persuader de ça à ce moment précis, je mourrais d'envie de reprendre mes bonnes vieilles habitudes et de cogner sur quelqu'un, de repartir braver l'inconnu accompagnée de mon zanpakuto et de mes collègues d'antan. Je refermai mon bouquin violemment, non mais qu'est-ce que j'étais en train de faire là ? Ces crises de nostalgie aiguë commençaient à me pomper l'air, je n'étais pas ce genre de pauvre mauviette à se ressasser le passé en boucle sans se tourner vers l'avenir, moi j'avançais et je me battais pour survivre, pour devenir plus forte. Je dus tirer une tronche étrange ou m'être agitée curieusement, je ne le sus pas, car un homme vint m'accoster avec une gueule qu'il voulut certainement charmeuse. Une chose était sûre, ce n'était pas lui le gars que le destin m'envoyait afin de me faire connaître une relation durable et enchanteresse, il n'y avait rien qui me plaisait chez lui :

« - Excusez-moi, vous êtes seule ? Je m'appelle Andrew, je suis un touriste anglais. Que diriez-vous de... (Je me levai lentement, jusqu'à me retrouver en face de lui et à le dépasser d'une bonne tête. Il perdit instantanément toute forme de contenance).

- Tu ferais mieux de tenter ta chance ailleurs. »

Je ne dis rien de plus, le ton que j'avais employé suffit à l'importun, qui s'en alla sans demander son reste. En me rasseyant, je tournai la tête de gauche à droite, j'avais l'étrange sensation d'être observée. C'était bizarre, cela faisait depuis longtemps que ça ne m'était pas arrivé, j'espérais ne pas avoir été percée à jour. Si c'était un shinigami un tant soit peu doué en détection, j'étais mal... Aux dernières nouvelles, j'étais une déserteuse après tout.
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Liz Neville
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Liz Neville
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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeMer 17 Déc - 21:53

Les deux Quincys s'exprimaient vivement dans leur langue natale. Il était évident même pour les anglophobes nippons qu'ils ne s'envoyaient pas de fleurs dans cette discussion. Thomas avait une nouvelle fois préféré obéir au père d'Elizabeth plutôt qu'à son amie, et avait rendu à Lord Neville un rapport complet des récentes activités de sa fille chérie. Sa quête de réponses quant aux récents événements qui avaient secoués la capitale, les combats – rares mais ayant déjà le tort d'exister – qu'elle avait mené, ainsi que son ambition de participer à la défense de Tokyo plutôt que de se cantonner à son statut d'étudiante-touriste en pause sabbatique dans ses brillantes études d'interprète.

Elle avait alors passé des heures au téléphone avec son père, réussissant à peine à le calmer. La sanction n'était pas encore tombée, mais plusieurs solutions catastrophiques avaient été évoquées, comme le fait qu'il vienne lui-même sur place ou bien qu'il l'oblige elle à rentrer en Grande-Bretagne en lui coupant les vivres. Liz n'avait réussi qu'une chose : lui faire repousser la décision, le temps qu'elle regroupe ses arguments. Pour sa part, elle savait exactement ce qu'elle souhaitait : rester ici et se rendre utile. La ville semblait en avoir besoin. Et puis, elle avait noué certaines connaissances qui l'enrichissaient – à Londres les Fullbringers et Shinigamis étaient plutôt rares en comparaison – sans parler même de Klaus dont elle souhaitait poursuivre la formation.

Son père n'aurait-il pas dû être tout simplement heureux pour elle ? Qu'elle prenne son rôle de Quincy au sérieux, qu'elle fasse tout simplement ce pourquoi elle était sur terre : combattre les Hollows et autres menaces envers le genre humain ? Toute sa vie, elle avait vu son avenir comme celui d'une humaine particulière, rien de plus. Puissante et possédant des pouvoirs bien au-delà de ce que la majorité pourrait imaginer. Mais tout de même… Une petite vie rangée d'interprète, ponctuée par quelques missions lorsque cela serait nécessaire. Elle avait parfois rêvé de plus. De succéder pour de bon à son père. Mais la volonté de ce dernier de la garder autant que possible éloignée des combats avait peu à peu rongé ses espoirs, déjà heureuse d'avoir pu finalement rejoindre une équipe sur le terrain.

Tout se remettait en cause, et forcément les fondements de son existence commençaient à grincer, ce trop plein de frustration se relâchant sur celui qui aurait dû la soutenir à son sens au lieu de la balancer une nouvelle fois. Avec Thomas, ils étaient amis depuis leur enfance. Et depuis qu'ils étaient au Japon, il se comportait juste comme un chaperon glacial doublé d'une immonde balance ! La dispute avait débuté dans leur appartement, mais pour ne pas alerter les voisins ils avaient préféré sortir, se disant qu'entourés d'étrangers ils se calmeraient… mais le ton n'avait fait que s'élever peu à peu, Liz ayant bien du mal à tempérer ses ardeurs lorsqu'elle se mettait en colère. Au moins ici n'avait-elle rien à lui jeter au visage…

Mais soudain, son flot de paroles cessa tout comme ses pas, et elle leva même la main pour tâcher de faire taire Thomas. Le silence n'était pas forcément requis pour ce genre de chose, mais sa colère faisait encore battre son sang dans ses tempes ce qui rendait déjà la tâche plus compliquée, même pour quelqu'un qui, comme elle, avait d'excellentes prédispositions en ce qui concernait la détection d'énergies spirituelles. C'était non loin, vraiment, sans quoi elle ne s'en serait peut-être même pas rendu compte alors qu'elle menait en parallèle cette discussion animée. L'énergie était drapée, pas comme si elle était camouflée, mais le simple fait de porter l'un de ces corps dont se servaient les Shinigamis, comme l'avait fait Akito dernièrement pour pouvoir prendre le thé avec elle.

Elizabeth se retourna, chercha du regard. Finit par fixer une femme à l'étrange tenue, lui rappelant presque celle portée par certains Quincys qui s'étaient élevés face au Gotei 13. Mais ce type d'énergie spirituelle… c'était étrange. Une Shinigami, mais pas tout à fait. Presque distante, elle demanda à Thomas de la suivre. Celui-ci comprenant bien que quelque chose se tramait y concéda, préférant de toute manière que leur discussion s'achève là. La petite aristocrate s'approcha alors de la femme, tentant de reprendre son calme. C'était toujours difficile pour elle. Petit brin de femme aimable au possible, la sympathie faite femme… sauf lorsqu'elle venait à s'énerver. Guidée par la colère, elle était méconnaissable. Soufflant donc profondément et essayant de se reconstituer un masque de gentillesse, elle vint s'installer à côté de la Shinigami (?) à la tenue étrange. D'aussi près elle ne pouvait plus avoir de doute, cela venait bien d'elle.
    - Bonjour. Très jolie casquette, vraiment ! Puis-je vous demander ce que vous lisez ?

Essayer tout d'abord d'accrocher un petit début de conversation. Et à partir de là, voir comment elle réagirait. S'il était utile ou non de creuser un peu plus. Peut-être que c'était elle, la Shinigami en charge de la surveillance de la ville ? Peut-être alors qu'elle pourrait répondre à certaines questions ? Cela valait toujours la peine d'essayer.
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Cornélia
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Cornélia
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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeJeu 18 Déc - 16:10

Dans un premier temps, je fus déçue de ne pas avoir été repérée par un shinigami du coin. La plupart des gens, à ma place, aurait été soulagée tandis que moi pas du tout, je perdais une occasion de me battre. Mais ce sentiment ne dura pas, effectivement après réflexion c'était mieux ainsi, il y avait des chances pour que la personne qui soit capable de me repérer ne se mouille pas et parte chercher du renfort directement, et si elle revenait avec tout un bataillon ça ne m'aurait pas dérangé, néanmoins j'aurais été forcée de me défendre et le combat aurait perdu toute forme d'intérêt à mes yeux, la loyauté et l'honneur primant sur le simple désir de faire couler le sang de mes adversaires. En tout cas, ce fut une élégante jeune femme qui vint m'accoster, tirée à quatre épingles, propre sur elle, et accompagnée par un assez séduisant homme. Mon regard s’attarda sur ce dernier un bref moment, il était vraiment pas mal pour tout dire, mais je n'osai faire la moindre remarque. Je me concentrai brièvement, mes aptitudes en termes de détection étant minable, d'autant plus lorsque je me trouvais à l'intérieur de mon gigaï. Je n'arrivai pas à préciser exactement la nature de ces deux inconnus, pas moyen, mais j'étais persuadée qu'ils n'étaient pas ordinaires, c'était déjà ça.

L'humaine aux cheveux roses fit un compliment sur mon couvre-chef, que j'accueillis d'un simple hochement de tête ravi. Elle savait s'y prendre avec moi, je tenais énormément à cette casquette et je m'arrangeais toujours pour la trimballer partout où j'allais. Parfois je devais m'en séparer quand je voulais complètement passer incognito au supermarché par exemple, mais en général elle était comme « vissée » sur mon crâne. Elle me questionna ensuite sur la nature de mon livre, et je rougis instantanément, serrant celui-ci contre mon ventre pour qu'on ne puisse lire le titre figurant sur la couverture. Je me détendis la seconde qui suivit, je n'avais rien à craindre, et puis de quoi j'avais honte ? J'avais beau dire que j'étais forte et que je m'assumais, des fois il y avait des réactions que je ne pouvais juste pas contrôler. Je montrai mon bouquin à mon interlocutrice, y allant de mon petit commentaire :

« - Ouais, heu, c'est Shakespeare... Les... Les Sonnets, c'est un recueil de... De poèmes de, de... Bon, d'amour entre autres, co, co... Comme « A Lover's Complaint » ou « Venus and Adonis », voilà. (Je rougis une nouvelle fois puis me repris, non mais oh, depuis quand je balbutiais moi ?). Ahem, bref, c'est le genre de truc qui me botte depuis un certain temps. (Je ne pus empêcher mon regard de se détourner un bref instant vers l'homme qui se tenait non loin). Je suis Cornélia, enchantée, et vous deux, vous êtes ? »

Elle avait l'air sympathique et je n'étais pas une forcenée non plus. Enfin pas tout le temps. Pas maintenant en l’occurrence. Je n'avais donc pas la moindre raison d'être désagréable alors qu'elle avait été plutôt gentille. Puis elle m'intriguait presque autant que son compagnon, je me demandais pourquoi elle était venue et avait engagé la conversation, elle devait bien avoir un objectif en tête. Je devais juste être patiente et laisser couler, de toute façon je n'allais clairement pas me prendre le chou à essayer d'obtenir des informations ou de jouer les manipulatrices, très peu pour moi. Puis j'étais assez solitaire en ce moment, et je reconnaissais qu'avoir un minimum d’interactions sociales n'était pas nécessairement une mauvaise idée. Être déserteuse avait ça de bon qu'on pouvait faire des rencontres de tout les types sans être bridé par le protocole stricte du Goteï 13 concernant les échanges avec les êtres vivants.

Il y avait encore du passage à Shinjuku, l'air était frais sans être désagréable et l'ambiance en cette fin de soirée était plaisante. La nuit était belle, constellée de milliers d'étoiles, le croissant de lune brillant de tout son éclat au dessus de nous, un cadre rêveur pour une femme comme moi, à n'en pas douter. Je croisai mes jambes et rangeai mon livre dans une de mes poches, croisant mes bras en fixant intensément mes vis à vis, j'attendais qu'ils me répondent et déclinent leur identité. Je n'avais montré aucun signe d'hostilité, au contraire, enfin je l'espérais, car je pouvais être rude sans m'en rendre véritablement compte parfois.
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Liz Neville
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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeDim 21 Déc - 1:33

Ne venait-elle pas de lancer un petit regard appuyé en direction de Thomas là, à l'instant ? Cela aurait pu faire sourire Liz si ce n'avait pas déjà été le cas. La jeune Quincy était en effet d'un naturel très amical et cela se voyait dans la plupart des situations, mais soit. Son commentaire quant à la casquette parut être bien réceptionné. Celui sur sa lecture par contre provoqua une réaction inattendue. Que pouvait-elle bien lire pour que cela entraîne une gêne de ce type ? Qu'elle veuille le cacher, en rougir… ? Finalement il n'y avait là rien de honteux. Shakespeare. Comment un anglaise aurait-elle pu lui reprocher ce choix ?
    - Oh ! Vous me voyez étonnée d'un tel choix. Je n'aurais pas cru trouver au hasard une lecture de Shakespeare en un tel endroit, si loin de chez moi. Je n'ai jamais lu « Les Sonnets » ; vous plaisent-ils ?
    Oh, mais vous avez raison, j'aurais dû commencer par là : je m'appelle Liz, et voici Thomas. Excusez-le s'il ne participe pas à la conversation, il comprend la langue mais ne la parle pas.

C'était un peu difficile d'expliquer qu'il avait dans l'oreille une oreillette hors de prix qui permettait de traduire les discussions en temps réel et ce de manière très convaincante. Son explication lui semblait être la meilleure pour que l'on ne se pose pas trop de questions sur le sujet.
    - Alors, ces Sonnets ? Je garde un bon souvenir des études que j'ai dû faire de ses pièces au lycée, ainsi que des quelques cours de théâtre que j'ai pu prendre. Un génie, non ? Oh, c'est sans doute un peu trop facile de clamer cela pour un grand nom comme celui-ci, mais après tout, quand c'est vrai, pourquoi ne pas tout simplement l'admettre ?

Essayait-elle là de préparer le terrain pour ce qu'elle allait lui demander ensuite ? Difficile à dire, la petite aristocrate ne semblant pas être du genre à mentir ou manipuler de la sorte. Cela avait tout l'air d'être une simple discussion, pour le moment.
    - Si vous me les recommandez, il se pourrait que j'en fasse mon prochain livre de chevet. Depuis que je suis arrivée à Tokyo, je ne lis plus beaucoup, ce qui n'est de toute évidence pas une bonne chose, n'est-ce pas ?

Le moment charnière de la discussion arrivait. La Neville pouvait simplement poursuivre la discussion comme si de rien n'était, et tenter peut-être de faire une allusion ou l'autre voir si Cornélia finissait par mordre à l'hameçon et lui révéler qui elle était vraiment ; ou bien carrément mettre les pieds dans le plat. Un court moment d'hésitation, avant que le choix ne tombe finalement.
    - Vous devez sans doute vous demander pourquoi un couple d'inconnus vient soudainement vous déranger dans votre lecture, non ? Pourquoi vous, en particulier… Je vais être franche : je suis victime d'une curiosité dévorante, qui ne me laisse en paix que lorsque je cherche à la satisfaire. J'espère que vous ne prendrez donc pas mal la question que je vais vous poser mais… qu'êtes-vous exactement, Cornélia ? C'est la première fois que j'ai cette impression face au Reiatsu d'un Shinigami...

Cette dernière phrase avait été prononcée un peu plus bas que le reste de la conversation, afin de ne pas trop attirer l'attention de possibles oreilles indiscrètes – même si elle en doutait, mieux valait toujours prendre quelques précautions. Elle était toujours parfaitement souriante, comme si la discussion n'était que banalité.
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Cornélia
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Cornélia
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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeDim 21 Déc - 22:35

Elle était très sympathique cette fille, pas forcément le genre de personne que j'avais l'habitude de fréquenter avant, mais néanmoins agréable à écouter. En effet, j'étais moi-même un peu garçon manqué niveau attitude, alors quand j'étais dans la Onzième, inutile de préciser que je traînais pratiquement qu'avec des mecs plutôt machos, qui se jaugeaient à la première occasion et « marquaient » leur territoire. Et ça ne me dérangeait pas plus que ça, au contraire, j'étais souvent dans leurs délires, à me battre pour un oui ou pour un non, ce qui faisait de moi une sorte de brute je supposais. Lorsque je lisais de mon côté, je n'avais jamais envisagé de partager l'expérience, d'en parler à quelqu'un, j'enfouissais tout dans un coin de mon esprit et je me le gardais au chaud. C'était peut-être le moment d'essayer aujourd'hui, apparemment mon interlocutrice et son compagnon avaient tout deux un profil à peu près littéraire, Liz et Thomas.

J'écoutai attentivement tout les commentaires qu'elle fit sur Shakespeare, elle l'avait étudié et le comparait même à un génie, je ne pouvais qu'être on ne peut plus d'accord avec elle. J'opinai donc de la tête, montrant que j'étais entièrement de son avis. Je tentai de déchiffrer plus en détail son discours, elle parlait de lycée, de cours de théâtre, ouais je connaissais tout ça mais ça sonnait comme des mots lointains à mes oreilles, comme si le sens se perdait dans les méandres de ma mémoire. Il était clair que c'était une humaine, impossible de se tromper, mais de quel genre ? Quincy ? Fullbringer ? J'étais au parfum depuis quelque temps, un minimum de rassemblement d'infos s'était imposé si je voulais rester à Tokyo. J'étais vraiment une bille en reconnaissance d'énergie spirituelle, je devais y aller franchement si je voulais savoir quoi que ce soit sur sa véritable nature.

Justement, ce fut elle qui se lança, je ne soupçonnai pas cette « Miss tout propre » une seule seconde d'être capable d'engager franchement un sujet en mettant bien les pieds dans le plat comme il le fallait. Je la trouvais juste sympa il y avait un instant, maintenant elle montait en flèche dans mon estime, la discussion avait pris un chemin dénué d'artifices qui me plut bien. Bon, il fallait que je fasse un effort, elle m'avait vouvoyé et tout, je devais en faire de même et taire ma sale manie de tutoyer à tout bout de champ. Je voulais pas basculer dans le ridicule non plus, rester fidèle à ce que j'étais, même si un peu de tact serait pas mal pour une fois. Je fis donc une tentative d'échange plus sophistiqué que ce dont j'avais l'habitude, prenant le ton le plus aimable que je possédais en stock :

« - Je suis complètement d'accord avec... Heu, vous, Shakespeare est un génie, et l'essence de ses écritures transcende l'âme, je vous assure ! J'ai un penchant pour ses poèmes d'amour, c'est étonnant de voir ce flegme et cette fatalité anglaise au travers de relations impossibles et d'amours déçus, de couples heureux ou d'amour platonique. Oui, tu... Vous pouvez en faire votre livre de chevet sans le moindre soucis ! (Je me raclai la gorge et m'empourprai une nouvelle fois, je m'étais un peu enflammée sur la fin). Et oui, vous ne vous trompez pas sur mon compte, je suis une Vizard, c'est peut-être ça qui te... Vous gêne. Je ne sais si vous savez ce que ça veut dire concrètement, mais avant d'en dire plus, vous, qu'êtes-vous exactement ? Il est rare de croiser des humaines aussi qualifiées en matière de détection ou de repérage.»

J'étais pas peu fière de moi ! Quelques dérapages, mais je m'étais bien rattrapée, puis j'avais fait pareil qu'elle : j'avais tout balancé comme si c'était une conversation des plus banales, sautant des « Sonnets » à ma condition de Vizard comme si de rien n'était. Je ne me savais pas capable d'exprimer mes émotions aussi facilement concernant mon ressenti sur les œuvres que j'avais lu, je m'étais étonnée au fur et à mesure que les mots étaient sortis de ma bouche. Comme quoi, la lecture ça payait, je ne m'étais pas aperçue que cela m'avait influencé autant, cette expérience nouvelle pour moi m'avait ouvert les yeux. J'attendis de voir sa réaction à ce que je venais de lui annoncer, si elle avait eu des échos concernant mon état, elle saurait qu'un hollow m'habitait, mais aussi que ce n'était plus une chose forcément prohibée, qu'on avait le droit d'exister maintenant. Par contre, elle ne savait pas que j'étais une déserteuse, bah je lui dirais prochainement, je n'avais rien à cacher, même si en l’occurrence, je devrais.

J'égarai mes pensées un bref instant, ce Thomas pouvait me comprendre et non me répondre, quel dommage, je supposai que c'était le destin. Il n'était pas pour moi finalement, puis un lien indéfinissable le rattachait à Liz, je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus mais j'en avais assez vu pour ne pas faire quoi que ce soit de compromettant. Ma règle d'or était de ne jamais m’immiscer entre deux personnes désirant être ensemble ou se retrouver. C'était même cette foutue règle qui, de fil en aiguille, avait fait de moi ce que j'étais.
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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeLun 22 Déc - 3:34

La discussion partait vers la franchise ce qui était bien entendu une très bonne chose pour une jeune femme aussi curieuse que l'était Elizabeth Neville. Par contre, elle devait aussi de son côté faire attention à ce qu'elle disait. Même si les relations n'étaient pas aussi tendues qu'autrefois, ce n'était pas toujours l'amour fou entre Shinigamis et Quincy. Le Vandenreich – guidé par le père des Quincys – avait par deux fois porté un grand préjudice aux Quincys. De nombreux morts avaient été à déplorer, parfois même d'innocents jugés trop durement. Mais soit, il fallait bien continuer à avancer… sans pour autant se mettre soi-même en danger. Le tout était donc de garder l'équilibre sur le fil de l'honnêteté, comme elle l'avait fait avec Akito dernièrement. Mais tout d'abord, Shakespeare.
    - Je vais vous faire confiance à m'en procurer une copie. Je me demande s'il est possible de le trouver en anglais ici au Japon… Enfin, au pire, je peux toujours me le faire expédier. Aussi… comme vous semblez avoir un peu de mal, je pense que nous pouvons nous tutoyer désormais. Si c'est plus naturel pour toi, cela ne me dérange pas.

Ah, ce petit bout de femme sympathique et souriante. Thomas par contre apprécia un peu moins, tentant de se racler discrètement la gorge mais Liz le connaissait assez que pour savoir ce qu'il en pensait. De son avis, la jeune aristocrate avait tendance à sympathiser trop vite, faire trop facilement confiance, et que quelqu'un de son rang ne devrait pas être aussi facile d'accès… mais il oubliait là que ce commentaire pourrait directement le concerner, car au final il avait été bien heureux ces douze dernières années d'avoir été traité comme un véritable et sincère ami par l'héritière Neville. Si elle avait dû se comporter comme une pimbêche à cause de son sang, ils auraient pu ne jamais devenir amis, tout simplement.

Soit. Cornélia venait donc de lui apprendre qu'elle était une Vizard. Elle ne connaissait pas ce terme, et n'avait jamais rencontré personne ayant ce genre d'aura. Et apparemment, si elle voulait en savoir plus, elle devait ouvrir le cordon de la bourse aux informations elle aussi. Avouer ce qu'elle était sans trop en dire, cela n'était pas bien compliqué, mais la bavarde devait juste faire attention de ne pas déraper. Ne pas parler de sa famille, ne pas mettre en avant sa filiation, voilà tout.
    - Oh, j'ai toujours eu un don pour la détection. Je suis un véritable petit sonar. *S'amusa-t-elle avant de rentrer dans le vif du sujet.* J'ignore en effet ce qu'est un Vizard… Je n'ai jamais rien ressenti de tel, tu dois donc réellement être ma première. *Son regard se porta sur les passants avant d'ajouter.* Je suis une Quincy. Tout comme Thomas.

Ce dernier se racla une nouvelle fois la gorge, puis poussa quelques instants après un long soupir qu'il n'était parvenu à réprimer. Fort à parier qu'ils se remettent à se prendre le choux dès qu'ils se retrouveraient de nouveau seuls tous les deux. Bien qu'en ayant conscience, Liz ne parut pas particulièrement s'en émouvoir. Elle était même plutôt enthousiaste en vérité.
    - Alors comme ça vous êtes une Vizard ? C'est étrange... On dirait un Shinigami, mais... eh bien... c'est comme... quelques gouttes de sirop de menthe dans un grand verre d'eau. Un petit rien en plus...

Elle avait l'impression de l'avoir sur le bout de la langue, mais de ne pas parvenir à trouver exactement quel était ce "sirop de menthe" qu'elle ressentait en arrière-plan.
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Cornélia
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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeMar 23 Déc - 23:10

Elle me mit à l'aise dans la conversation, elle me tutoya et me proposa d'en faire de même. Elle devait avoir compris que je n'étais pas du genre à faire des caprices de langage, enfin en général, que je me contentais de balancer ce que je pensais comme ça, sans filtre mais néanmoins aimablement au possible. Tout ça, ça me rappelait l'époque d'antan, dans la Onzième. Les gars préféraient que ce soit moi qui cause aux autres lors des rares missions communes qu'on se voyaient attribuer avec des divisions qui n'étaient pas la nôtre, apparemment j'étais la plus diplomate. Une bonne blague, je m'étais vite rendue compte que oui, j'étais la plus amicale mais également que même là, je restais assez directe et dure dans ma manière de parler. Comme quoi, tout était relatif, et maintenant que j'étais une déserteuse vivant dans le monde des humains, j'avais rapidement compris que j'étais carrément une garce parfois. Du coup, j'avais fait beaucoup d'efforts, j'étais devenue plus ou moins sympa, ou en tout cas j'avais essayé.

Thomas sembla désapprouver l'attitude de son amie, il se comportait un peu comme une sorte de chaperon, était-ce ce qu'il était à son égard ? Son protecteur ? Je ne pus m’empêcher de les imaginer ensemble, seuls, ça c'était romantique. Un chevalier servant tombant éperdument amoureux de sa maîtresse, n'osant pas déclarer sa flamme et se contentant de la suivre et de tout faire pour la préserver. Jusqu'au beau jour où son cœur n'en pourra plus, que ce trop plein de sentiment débordera et où il déballera l'entière vérité sur ce qu'il ressentait à son égard. Une histoire si belle, si caricaturale et pourtant si enchanteresse à mes yeux. Je me repris, me raclant la gorge sans raison apparente et en fixant d'un regard poli la fille aux cheveux roses. Je divaguais quelquefois, mais avec le temps je m'étais arrangée pour camoufler à la perfection ces moments d'absence, ou d'envolée idyllique comme j'aimais me le figurer.

La suite de notre discussion se recentra sur des sujets plus sérieux. Liz m’assura qu'elle était je cite « un véritable petit sonar », je trifouillai dans ma mémoire pour retrouver le sens de cette expression typiquement humaine. Je n'y arrivai pas, mais je supposai que ça voulait dire qu'elle était douée en détection, tout simplement, pas la peine de se compliquer la vie. Ce qu'elle m'annonça ensuite me fit un choc. J'ouvris la bouche puis la refermai juste après, ne sachant pas très bien quoi lui dire. C'était donc une Quincy, je n'avais pas participé à la grande guerre qui les avait opposé au Goteï, j'avais quitté le système depuis longtemps déjà, je ne sus pas si je devais la considérer comme une ennemie ou une alliée. Je fermai les yeux puis croisai les bras, la solution m'apparut claire comme de l'eau de roche. Si il y avait bien une chose que je n'étais pas, c'était étroite d'esprit. Je détestais les gens limités qui n'étaient capables de voir le monde qu'à travers une vison déformée de la réalité, qui se faisaient une opinion de tout sans se poser de questions, se basant sur les rumeurs et le passé.

Dire ça comme ça pouvait paraître invraisemblable pour une combattante liée à un code d'honneur assez stricte de mon acabit, et pourtant je ne comprenais pas en quoi l'un pouvait empêcher l'autre. Justement, n'était-ce pas de l'étroitesse d'esprit que de se dire que quelqu'un comme moi ne pouvait pas avoir ce type de point de vue ? Bref, quand je rouvris les yeux, je ne pus retenir un sourire sincère, qui annonçait clairement que son statut de Quincy ne me dérangeait absolument pas. Elle était venue, m'avait bien traité et était cultivée, elle partageait même un peu la passion des livres que j'avais. Elle n'avait pas forcément les mêmes goûts que moi en la matière non plus, mais ça comptait. Je n'avais pas une seule bonne raison de la dénigrer, alors pourquoi le faire ?

Sa dernière allusion me fit rire, je mis ma main devant ma bouche jusqu'à ce que ça me passe. Comparer mon hollow intérieur à du « sirop de menthe », parce-que je ne me leurrais pas c'était ça la chose qui la faisait tiquer en moi, c'était assez comique à entendre. Mon rire contrastait avec ma personnalité, il était cristallin, délicat, limite superficiel à s'y méprendre, alors qu'en réalité c'était tout le contraire. J'arrivai à me contrôler et rabattis ma main au dessus de ma poitrine, la plaçant au dessus de mon tatouage, comme pour me désigner.

*Qu'est-ce que tu fais ? Tu déconnes ? Tu vas pas juste lui dire la vérité ! Tues-la. Sinon c'est elle qui va le faire quand elle saura. Massacres la, elle et son minable petit copain.*

« - Un Vizard, d'après ce que j'ai appris, c'est un shinigami cohabitant avec un hollow. Il est bien vivant, en moi, et en tant que tel il est fourbe, lâche et meurtrier. Refréner ses pulsions est un travail de tout les instants, mais ne t'inquiètes pas, j'ai la force de le contenir. (J'ignorai la colère de mon passager noir, pour la première fois depuis longtemps il fulminait de rage). La vérité est bien moins goûteuse que du sirop de menthe, désolé. Mais tu as été totalement honnête avec moi, alors j'en ai fait de même. J'ai eu peur au début tu sais, quand je me suis aperçue de ce que j'étais. Je me répugnais, moi, celle qui n'avait peur de rien, et j'ai choisi de déserter pour préserver mes camarades. Le temps a passé, et je me retrouve ici, assise sur ce banc à te parler. (Je sortis le livre de ma poche, le tendant vers Liz pour le lui offrir). C'est une version anglaise, on ne peut mesurer la profondeur d'une œuvre que dans sa langue d'origine, n'est-ce pas ? On dirait pas comme ça, mais j'ai de bonnes bases en anglais, et aussi en allemand. Bien sûr je parle japonais. »

Je tenais le bouquin, une expression neutre sur le visage. J'attendais de voir comment ils allaient prendre tout ça, si ça se trouvait je venais de me faire deux ennemis mortels...


Dernière édition par Cornélia le Jeu 25 Déc - 23:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeJeu 25 Déc - 22:32

Cornélia sembla se sentir à l'aise dans la conversation. Elle sourit et se permit même de faire entendre son rire. Bien sûr, Elizabeth n'alla pas prendre cela pour moquerie, au contraire, le fait d'entendre son interlocutrice rire lui fit plaisir et la fit donc ricaner à son tour même si elle ne savait pas ce qui avait provoqué cet élan de bonne humeur exactement. Ah, elle était comme ça, empathique jusqu'au bout des doigts dès lors que ça ne concernait pas ces maudits Hollows. Et c'est justement là qu'elle tiqua un peu, lorsque la Shinigami – ou plutôt la Vizard comme elle venait de le dire – cohabitait avec un Hollow. Plutôt particulier comme colocataire, non ? Liz devait déjà supporter Thomas, et ce n'était pas une mince affaire, mais ça… Un Hollow, en soi… C'était comme avoir des cafards sous son oreiller, non ?

La Vizard exprima toutefois très clairement son dégoût pour sa situation. Au moins avait-elle conscience du côté répugnant que cela pouvait avoir, contrairement aux Fullbringers qui ne prenaient que rarement conscience qu'ils ne devaient leurs pouvoirs qu'à l'échelon supérieur dans la chaîne alimentaire. Cependant, elle répondit également à une autre question qu'Elizabeth aurait voulu poser, ce qui fit gagner du temps. Non, elle n'était pas là en surveillance de Tokyo, mais elle avait déserté, tout comme l'avait fait le dernier Shinigami qu'elle avait rencontré. Enfin, Akito n'avait pas tourné les choses de cette manière, et n'avait à aucun moment parlé de désertion, mais au moins avait-il dit ne plus faire partie du Gotei 13. La jeune anglaise s'imaginait juste que ce n'était pas vraiment le genre d'armée dont on démissionnait sans souci.

La Quincy saisit le livre tendu, très sincèrement surprise et enchantée.
    - Oh, merci, c'est très gentil de ta part. Tu permets… ?

La question n'attendait bien sûr pas de réponse, car elle venait déjà de passer ses bras autour du cou de Cornélia pour la serrer un instant contre elle, un bref calin en guise de remerciement. Une bonne manière aussi de faire comprendre qu'elle ne la rejetterait pas malgré le Hollow qui vivant apparemment en elle. Thomas quant à lui avait toussoté. Certain qu'il trouverait encore à y redire, à base de « on fait pas ça aux inconnus » et blablabla et blablabla. Foutu rabat-joie !
    - Je suis bien d'accord avec toi. Je commencerai à le lire dès ce soir. J'essayerai de le finir d'ici notre prochaine rencontre, comme ça je pourrai te le rendre.

Dit-elle avec un certain enthousiasme, comme s'il était évident qu'elles allaient se revoir. Trop curieuse, elle ne put cependant pas s'empêcher de revenir sur le cas de son « Hollow d'intérieur », la situation lui paraissant trop étrange que pour qu'elle ne cherche pas à approfondir le sujet.
    - Je suis désolée pour toi. Pour… ce que tu as. Ça doit être répugnant de devoir supporter ainsi un Hollow. Je ne sais pas si j'en serais capable… C'est pas trop difficile ? Tu as l'air de bien le supporter, comment tu fais ? Enfin, oui, je me doute que tu n'as pas le choix, au bout d'un moment ça doit aider… Ça fait longtemps que tu as dû déserter… à cause de ça ?
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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeSam 27 Déc - 21:53

Je fus totalement désarmée après que Liz ait saisi mon livre et m'ait pris dans ses bras un bref instant. J'eus l'impression que cela faisait une éternité que personne ne l'avait fait, et à bien y réfléchir ce devait être le cas. Dans la Onzième ce n'était pas chose courante, sauf peut-être après une bataille d'exception et encore. Et là, à part les coups que je recevais des hollows que je pourchassais pour le plaisir ou des gens que je défiais de temps à autre à Tokyo, je n'avais jamais été « victime » d'une étreinte de la sorte. Je toussotai discrètement, gênée, puis me refis une contenance tout en écoutant la Neville. Elle sembla ravi de mon présent, puis me proposa de me le rendre la prochaine fois que l'on se verrait, ce qui ne me posa aucun soucis. Pouvoir parler à quelqu'un qui ne me jugeai pas sur ce que j'étais, je n'avais pas de mots pour décrire les sentiments qui m'assaillaient à ce moment précis, alors réitérer l'expérience m'enchantait.

Ma nature de Vizard ne la troubla pas tant que ça, même si elle avait l'air interrogative sur la question. Je la comprenais, d'après ce que j'avais suivi c'était la première fois qu'elle rencontrait une personne comme moi, ce devait être un choc d'apprendre que ces monstruosités pouvaient cohabiter avec des shinigamis. Elle montra son intérêt pour la chose en me demandant plus de précisions, un peu comme si j'étais atteinte d'une maladie incurable. C'était presque vrai, mais avec le temps j'avais compris que la voix faisait partie de moi, elle avait toujours était là, silencieuse. J'avais mené mon enquête à l'époque, lorsque mon « état » se démocratisait à la Soul Society, la plupart des Vizards l'avaient été suite à des modifications génétiques. Mais moi non, aussi loin que je m'en souvienne je n'avais jamais subi d'expériences bizarroïdes. Il n'y avait qu'une seule et unique explication plausible : le hollow était moi en même temps que j'étais lui. Ce goût du danger, cette envie de me surpasser et d'être forte, ma volonté implacable et parfois sanguinaire dans le feu de l'action, le plaisir que j'éprouvais à entailler mon adversaire et à me faire blesser en retour... Ma part de ténèbres était plus importante que ma part de lumière.

En tout cas aujourd'hui, sur ce banc à Shinjuku, ce n'était pas ma part d'ombre que j'exerçais, au contraire. La Quincy et son chaperon méritaient des explications, j'allais les leur fournir, ce n'était pas un sujet que je considérais comme tabou. D'un autre côté il y avait extrêmement peu de sujets que je pouvais considérer comme tabou. Je réfléchis une petite minute puis je m’éclaircis la voix avant de prendre la parole :


« - Tu n'as pas à être désolée pour moi, c'est ce que je suis et je ne peux rien y faire. Au début comme je l'ai mentionné, je pensais être souillée, maudite. J'ai pris des décisions que je regrette encore maintenant, sous le coup de la panique. C'est amusant, je ne pensais pas un seul instant succomber à ce genre de sentiment avant, désormais je sais que personne n'est à l'abri. (Je baissai la tête et fermai les yeux, puis poursuivis). J'ai déserté fin 2001, début 2002, il y avait eu un sacré bordel au Goteï et on me devait une faveur, le moment idéal. Je ne voulais pas mettre en danger mes compagnons d'arme, et même si je meurs d'envie de les rejoindre et de tenter de faire amende honorable, je sais que je suis condamnée à errer dans cette ville pour ce que je suis et mes erreurs passées, peu importe ce que peuvent en dire les autres. Et puis soyons réaliste, si je retournais là-bas, je me ferais certainement exécuter... Non pas que ça me fasse peur. (Je rouvris les yeux et les braquai sur Liz). Je n'ai pas participé à toutes les guerres qu'il y a pu y avoir après pour information, je ne garde donc aucune rancœur particulière pour qui que ce soit. Bref, assez parlé de moi, à toi de te mettre à table ! Dis-moi, que fait une jeune Quincy et son adorable garde du corps à Tokyo ? »

C'était vrai, depuis le début, à part discuter de mon livre ou de moi, on n'avait pas fait bien grand chose d'autres. Je ne voulais pas passer pour une ingrate égocentrique qui adore conter sa dramatique histoire au premier venu, ce n'était pas le cas. Je ne me serais probablement pas mise à tout déballer si la Neville ne me paraissait pas digne de confiance ou appréciable, il ne fallait pas exagérer. Et puis c'était vrai, elle m'intriguait elle aussi, de ce que je savais les Quincys avaient généralement des racines allemandes, vu que j'étais dans la même situation ça m'intéressait doublement. Je n'avais aucun souvenir de ma vie d'avant comme tout mes congénères si ce n'était mes origines, une conviction profonde, immuable. Ma tenue et mon prénom devaient en dire assez long de toute façon.
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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeSam 3 Jan - 18:15

    - Thomas… Rends-toi un peu utile et va nous chercher quelque chose à boire, tu veux bien ?
    - Hmm… Fine, Milady !

L'anglais parut prendre la demande comme un affront, et sa réponse avait tout l'air d'en être une également. Il ne lui donnait du « Milady » que lorsqu'elle s'amusait à lui donner des ordres ou qu'il était en colère contre elle, manière de placer une froide distance entre eux alors qu'ils se connaissaient si bien et depuis si longtemps. Mais bon, qu'à cela ne tienne, Elizabeth préférait ne pas l'avoir dans les pattes pendant quelques minutes, le temps de cette discussion. Elle faillit même lui ajouter qu'il pouvait bien prendre tout son temps, mais le connaissant il se pourrait que ça le pousse à se rasseoir et se contenter de faire sa mauvaise tête.

Soit, Thomas partit, la petite aristocrate pouvant en revenir à Cornélia. Celle-ci venait de lui résumer brièvement son parcours. Toujours un peu troublant de discuter avec des Shinigamis, notamment au sujet des années qui ne s'écoulent pas de la même manière. Cornélia qui paraissait très jeune – à peine de quelques années plus vieilles que Liz, et encore – ne l'était pas, du moins à échelle humaine. L'entendre dire qu'elle avait déserté en 2001 qui était l'année de naissance d'Elizabeth, ça a forcément de quoi troubler un minimum. Du haut de ses dix-huit années, elle avait l'impression d'avoir déjà vécu beaucoup de choses, mais cela ne devait être rien face aux siècles que pouvaient vivre un Shinigami ou un Hollow. Ou en l'occurrence, des deux à la fois.
    - Ne t'inquiète pas de ces guerres dont tu parles, elles ne me concernent pas plus que toi.

Malgré le sourire de façade qu'elle avait essayé de garder, il devait se sentir que celui-ci n'était pas tout à fait sincère. C'était un poids pour les Quincys que ces années où le Vandenreich a sévi. De nombreux Quincys – des sangs mêlés – avaient perdus la vie sans même avoir à être mêlé au conflit, rien que par le fait que leurs pouvoirs – ainsi que leur vie, du même coup – avaient été repris. Il y avait eu un certain nombre de rescapés, certes, mais cela n'avait fait encore que raréfier encore plus leur « race ».
    - Ma famille n'y a heureusement pas été mêlée. À vrai dire, mes seuls ennemis sont ceux qui représentent une menace pour les humains. En cela, mes buts sont proches de ceux des Dieux de la Mort, non ? Même si nos raisons divergent peut-être, nous nous rejoignons dans la lutte contre les Hollows de toutes sortes.

Elle soupira alors, comme si elle venait de se débarrasser d'un poids maintenant que cette base était placée. Liz évita une nouvelle fois de faire une remarque sur la tenue de Cornélia. Même si elle y ressemblait, cela ne devait véritablement pas avoir de rapport avec le Vandenreich, vraiment.
    - Cela dit, j'espère que ce n'est qu'une manière de parler lorsque tu dis que tu es condamnée à rester à Tokyo. Tu as le monde entier à découvrir, et tu n'as de compte à devoir à personne. Sans parler du fait que… tu as tout le temps que tu souhaites pour le faire. Je t'envie un peu à vrai dire. Car c'est aussi pour cela que je suis ici. Aucun rapport avec ma condition donc, juste… je souhaite devenir interprète. J'estime que plus je parlerai de langues, plus je pourrai communiquer aisément avec mes semblables, élargissant mes horizons. C'est un peu niais, je sais. Toujours est-il que je me suis pris d'une affection particulière pour le japonais, et que j'ai décidé de venir passer une année sabbatique ici afin de parfaire mes connaissances de la langue et de la culture. Voilà. Quant à Thomas… Soit il venait avec moi pour me surveiller, soit mon père ne m'aurait tout simplement pas laissée venir. Je n'ai pas vraiment eu le choix. C'est comme ça que mon meilleur ami s'est transformé en chaperon, et du même coup en cauchemar… Enfin bon...

Elle avait récupéré un sourire véritable jusqu'à évoquer Thomas et son père. C'était tout de même amusant comme cela paraissait faire partie d'une autre vie, tant elle avait fait de rencontres depuis. Tant il s'était passé de choses, tout simplement. Elle s'était battue à deux reprises, avait pris un Quincy sous son aile et débuté sa formation, avait mené une enquête sur les événements récents qui avaient secoué Tokyo… et s'était disputée un grand nombre de fois avec Thomas, aussi… C'est alors qu'elle fronce les sourcils, regarde Cornélia en coin. Quelque chose avait failli lui échapper, mais s'était contenté au lieu de cela de ricocher dans ses pavillons jusqu'à ce que son cerveau accepte l'information.
    - Adorable ? Tu es sérieuse là ? Depuis que nous avons quitté Londres, c'est une véritable porte de prison !


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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeLun 5 Jan - 0:13

Après qu'elle ait envoyé Thomas chercher à boire, à mon grand dam, Liz me lança un sourire qui sonna un peu creux en me parlant de son avis sur les guerres passées. Elle n'avait pas été concernée directement par les événements mais apparemment ça avait dû la marquer, et je la comprenais. C'était vrai, d'après les échos que j'en avais eu ça avait été une véritable boucherie, une série d'exécutions plus qu'une véritable bataille une fois le Vandenreich neutralisé. Je me souvenais, pour la première fois depuis une paire d'années j'avais été heureuse de ne pas participer à ce genre de chose, il n'y avait aucune gloire à massacrer des innocents à tour de bras, incapables de se défendre. Malheureusement et je le savais au plus profond de moi-même, si j'avais encore fait partie du Goteï à ce moment là j'aurais très certainement exécuté les ordres sans broncher, j'y aurais même pris du plaisir. Je m'y voyais, en rentrant à la Onzième on aurait partagé nos anecdotes en rigolant mes anciens camarades et moi et on aurait tous tourné la page sans le moindre remords. Est-ce que cela pourrait-être différent aujourd'hui ? Telle était la question.

Je pouvais paraître aimable au premier abord et la Neville devait, je sais pas, me trouver charmante ou gentille jusqu'à présent. La réalité, et au fur et à mesure que mon interlocutrice me parlait d'elle ou des possibilités qui s'offraient à moi je m'en rendis compte, c'est que je ne vivais principalement que pour me battre. J'avais d'autres hobbys, à la manière dont un pianiste peut également aimer regarder des films ou qu'un passionné d'architecture peut apprécier un bon repas de temps à autre. Le fait était que ces personnes là pratiquaient d'autres activités mais ne pouvaient pas être heureux si on les coupait de leur raison de vivre. Lorsque la fille aux cheveux roses termina en me signifiant que Thomas n'étais pas si adorable que ça, elle ne réalisait à quel point il pouvait être séduisant sûrement, mon regard se perdit au loin. Je contemplai le ciel étoilé, il était magnifique, je lui répondis sans la fixer, en conservant cette position.

« - Oh tu sais, à tes yeux c'est peut-être une porte de prison, mais tu dois savoir qu'aux yeux des femmes il doit paraître plutôt... Attirant, ah ah, je blague. (Je ne blaguai pas). Vous êtes charmant tout les deux en tout cas. Et sinon, interprète, c'est un sacré beau métier même si il n'offre pas assez d'opportunités d'action pour moi. Si je devais faire un métier humain, je serais... Hum, ça s'appelle comment déjà le sport où des femmes se battent sur un ring à coups de chaises et de prises théâtrales ? Catcheuse je crois ? Ouais, je ferais ça, ça a l'air marrant. »

Je terminai sur un rire léger, j'allai aborder les sujets qui fâchent désormais. J'avais été complètement honnête, je continuai donc sur cette lancée. Je tournai la tête en direction de Liz puis pris une expression sérieuse, je ne souris plus.

« - Ce n'était pas une façon de parler, bon même si j'avoue que j'y ait été un peu fort lorsque j'ai dit que j'étais « condamnée » à rester ici. Disons plutôt que c'est mon choix, tu vois il se passe énormément de choses à Tokyo en ce moment, et il y a plus de hollows aux alentours que nulle part ailleurs dans le monde d'après ce que je sais. Lorsque j'étais au Goteï, on peut dire que je faisais partie des « teigneuses », j'adore encore plus me battre que lire un bon roman, je vibre uniquement quand j'affronte le danger de face. Je peux être violente, sans pitié, et en restant ici je peux exprimer cette part de moi, je ne manque pas d'adversaires talentueux. (Je me raclai la gorge puis repris une expression plus joviale). Tu as dû rencontrer quelques unes des personnes dont je veux parler n'est-ce pas ? Ah, et je voulais savoir, où passes-tu le plus clair de ton temps ? Une année sabbatique, il faut trouver de quoi se motiver pour s'occuper. »

J'avais tenté d'alléger un peu ma déclaration sur une pointe de bonne humeur mais je doutais que cela fonctionne réellement. J'avais l'impression que la Neville n'était pas du style à aimer une bonne baston en règle, et si c'était le cas elle cachait bien son jeu derrière sa tenue impeccable et son visage d'ange. Continuerait-elle à m'apprécier dans ces conditions ? Elle avait l'air malgré tout assez ouverte d'esprit, je pensais donc que tout n'allait pas se terminer en scénario catastrophe, elle tentant de me transpercer d'une de ces flèches de Reishi dont on m’avait tant vanté l'efficacité. Je n'avais jamais combattu de Quincy à bien y réfléchir, je fus prise d'une envie soudaine de remédier à ce problème majeur. Non, pas possible, pas avec elle, elle ne voudrait jamais. Quoique je ne pourrais jamais être fixée à moins de le lui demander clairement, ce n'était pas ce que je faisais en général ? Je ne savais pas pourquoi je n'en avais pas le courage, je devais attendre de voir sa réaction avant de décider de lui en parler.
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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeDim 11 Jan - 13:59

Cornélia confirma ce que Liz avait déjà cru voir depuis le début de leur conversation : elle trouvait Thomas assez à son goût. Oh, elle avait bien tenté de nier, mais il n'était pas difficile si on se donnait la peine d'additionner les signes de comprendre qu'elle le trouvait en effet assez attirant. Et il l'était, Elizabeth le savait depuis longtemps, mais comme elle allait le préciser, cela ne rentrait pas vraiment en ligne de compte.
    - Tu sais, j'ai bien conscience qu'il n'est pas désagréable à regarder… mais c'est juste qu'il a démontré dernièrement un talent tout particulier quand il s'agissait de se montrer insupportable.

Elle avait rit ensuite à l'évocation du métier désiré par Cornélia, ce qui était il est vrai plutôt particulier en fait. Catcheuse… Oui, à la rigueur, puisqu'elle ne connaissait vraisemblablement pas les tenants et aboutissants pour un humain d'avoir un métier, il pouvait paraître compréhensible qu'une personne formée dans l'art du combat dans un autre monde se mette en tête que le catch pourrait être une piste intéressante. Peut-être serait-elle déçue de savoir que ce « sport » était scripté et qu'en cela ce n'était que du spectacle ? Bon, Liz n'était pas vraiment une amatrice du genre, mais au moins elle respectait les athlètes pour ce qu'ils étaient. Même s'ils savaient à l'avance qui allait gagner et qu'une bonne proportion des coups n'étaient que du chiqué, ils prenaient quand même des risques et devaient véritablement se faire très mal. Quoi qu'il en était, la Neville n'avait pas à cœur de faire entendre à la Vizard ce genre de choses. Si elle aimait ça, autant lui laisser cela intact.

La jeune anglaise ne pouvait en effet pas lui donner tort sur l'activité qui régnait à Tokyo. Elle aussi éprouvait ce fait, que la capitale nippone se faisait un véritable aimant attirant les êtres spirituels de tous poils. Sans parler des événements avec ces espèces d'hybrides dont Klaus et Melody lui avaient parlé. Beaucoup de rencontres en effet. Quoi qu'il en soit Liz ne releva pas la mention au fait que Cornélia adorait le combat. Elle avait été formée pour cela après tout. Elizabeth également, même si pour sa part elle préférait s'imaginer un monde où ce ne serait pas nécessaire. Elle ne rechignait cependant pas vraiment lorsqu'un affrontement pointait le bout de son nez.
    - Oh, je me promène beaucoup, j'aime profiter de la ville autant que je peux. Discuter, faire des rencontres… Effectivement. Comme tu le dis, j'ai pu rencontrer de nombreuses personnes… notables sur le plan spirituel. Je me suis même déjà battue également. Je pense avoir abattu un Arrancar alors que cela ne faisait que quelques jours que j'étais ici. J'ai aussi appris le respect à un Fullbringer un peu trop sans gêne. Mais c'est sûr qu'il y a de quoi faire dans le coin, je n'ai pas le temps de m'ennuyer.

Thomas revint, confirmant dans sa langue qu'effectivement elle ne chômait pas et n'hésitait pas à se mettre en avant. À son ton, il était clair que cela ne lui plaisait pas le moins du monde. Elle le remercia froidement en saisissant les deux canettes de soda glacées qu'il lui tendait. Liz en donna une à Cornélia. Elle souriait moins franchement désormais, comme si elle était déçue de s'être rappelé en effet que Thomas devait bien revenir.
    - Et toi Cornélia, tu as fait des rencontres intéressantes dernièrement alors ?


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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeMar 13 Jan - 0:51

Liz et Thomas se connaissaient de longue date d'après ce que je compris, ils étaient amis, elle avait donc dû le supporter depuis longtemps et apprendre à le connaître. De ce fait elle ne le considérait pas potentiellement comme quelqu'un de particulièrement attirant, je pouvais comprendre son point de vue. Mon interlocutrice relata ensuite ses dernières pérégrinations à travers Tokyo, et je fus surprise d'apprendre qu'elle avait déjà croisé le fer avec un Arrancar. Personnellement j'avais toujours désiré en voir un, en tuer un de mes propres mains, mais jusque là rien, ils étaient bien trop prudents ou lâches. Je n'avais pas beaucoup d'informations sur eux actuellement, il devait se passer bien des choses au sein du Hueco Mundo mais vu que je ne faisais plus partie du Goteï, je n'avais plus aussi facilement accès à ce genre de renseignement. Je devais me contenter de ce que j'avais pour le moment, et justement il fallait que je demande à la Quincy ce qui me tenait à cœur. Je fis un sourire à Thomas en saisissant le soda qu'il me tendit puis je répondis :

« - Pour le moment, à part vous, je n'ai pas rencontré de personnes particulièrement remarquables. Quelques hollows, un ou deux fullbringers de bas-étages, rien de bien concluant. (J'avalai une gorgée avant de reprendre). Je voulais te demander à toi et ton compagnon, si ça vous dit on pourrait éprouver nos capacités un de ces quatre, transpirer un peu quoi, je connais des endroits calmes et isolés où on ne risquerait pas d'être dérangé. Je ne vous oblige à rien, c'est juste que j'aime bien voir de quel bois sont faits les gens que je trouve... Hum... Disons... Très intéressants. »

Je souris de plus belle puis portai mon regard sur un groupe de jeunes qui passèrent au loin. Il était tard mais ça ne semblait pas les déranger, ils étaient trop occupés à faire la fête. Je m'étais jurée qu'un de ces jours je me rendrais dans un de ces lieux où les humains aiment se réunir et danser collés les uns contre les autres au rythme de musiques qui sonnaient bizarrement à mes oreilles. Il me sembla qu'on appelait ça une boite dans le jargon, je saisissais la référence, c'était clair que ces endroits paraissaient plutôt exigus. Je ne savais pas si j'étais une bonne danseuse ou si je saurais apprécier les « qualités » que ce type d'expérience pouvait offrir, mais j'étais décidée à tenter le tout pour le tout... Un jour, quand je serais prête.

Je me rendis compte que cela faisait déjà un petit bout de temps que la Neville et moi on se parlait, je commençais à ressentir une légère fatigue, rien d 'insurmontable, mais il valait mieux qu'on ne s'éternise pas outre-mesure. Je pensais qu'on avait fait à peu près le tour pour le moment, à quoi bon se faire des relations si c’était pour tout connaître d'elles dès le premier jour, enfin soirée en l’occurrence ? Et puis eux-deux aussi devaient avoir autre chose à faire. Je terminai ma boisson d'une traite, tirant une grimace à cause de sa fraîcheur et de son pétillant qui m'agressèrent la gorge, puis me levai tout en remettant mon couvre-chef sur la tête. Je croisai les bras nonchalamment et m’exclamai d'une voix amicale :

« - Il commence à se faire tard. Alors Liz ? Avant de partir j'aimerais entendre ta réponse, j'ai toujours voulu affronter un Quincy, ça ne peut-être qu'une expérience des plus enrichissantes je pense. (Je fixai Thomas du regard, le dévisageant). Et puis j'en ai même plusieurs en face de moi, de quoi passer du bon temps ! »

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MessageSujet: Re: Déambulations [PV Liz Neville]   Déambulations [PV Liz Neville] Icon_minitimeMer 14 Jan - 2:45

Apparemment elle n'avait pas menti lorsqu'elle avait fait mention au fait qu'elle aimait réellement se battre. À vrai dire, Elizabeth n'aurait tout de même pas pensé que Cornélia irait jusqu'à lui demander à l'affronter un jour, surtout après la longue discussion qu'elles venaient d'avoir. Et, même si elle ne prenait pas vraiment plaisir à devoir se battre, ici il y avait bien une petite chose qui l'empêchait de refuser. Cela se résumait en un seul mot. Vizard. Bien entendu, la petite anglaise restait une jeune femme très curieuse et l'occasion de découvrir une nouvelle forme de puissance, un nouveau type d'adversaire… honnêtement, cela lui donnait en effet l'envie de découvrir. Sans parler du fait que comme ce serait un match amical, elle ne risquait que peu d'y perdre la vie. Si elle avait été plus faible, elle se serait peut-être posé la question, mais en vérité Liz avait réellement confiance en ses capacités. Une nouvelle fois, cela n'allait pas du tout plaire au silencieux Thomas.

De sa poche, elle sortit alors un petit calepin ainsi qu'un stylo-bille desquels elle se servit pour noter son numéro de portable sous son diminutif, comme elle l'avait fait avec Klaus.
    - Je suis tout autant intéressée d'affronter une Vizard. J'espère que tu sais te servir d'un téléphone… ?

Ajouta-t-elle en lui tendant son numéro. Elle supposait que oui, après tout si celle-ci lisait du Shakespeare, il y avait fort à parier qu'elle s'était en effet un minimum habituée à une vie humaine et qu'en conséquence elle savait au moins comment un téléphone public fonctionnait à défaut d'en posséder un elle-même. Elle se leva alors à son tour ainsi que Thomas, ce dernier ne paraissant en effet pas très enchanté du combat accepté.
    - On se reverra vite alors. J'ai apprécié faire ta rencontre Cornélia, à bientôt !

Termina-t-elle alors en lui souriant avant de s'en retourner chacun chez soi.

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Déambulations [PV Liz Neville]

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