Tu ne dois pas être fier de moi. Je n’ai pas honte et c’est pour cela que je me tiens devant toi, devant cette tombe anonyme. Je sais que tu aimes être une ombre parmi les ombres. Personne ne sait qui tu es s’il tombe sur cette grotte. Parfait.

Désolée d’être égoïste mais je voulais voir s’il n’y avait pas autre chose à part mourir en paria avec les miens. Et si oui, seront-ils heureux ? Gagneront-ils de nouveau l’envie d’être ici, travailler, se réaliser même en qualité d’âme ? Réussiront-ils à ne plus se considérer comme des survivants rongés par la culpabilité ?

Y’avait-il d’autres choix ? C’était la question que je me posais devant les étoiles.

Tu aurais pu me dire que je m’égarais, heureusement qu’une bonne âme l’a fait à ta place.

S’il savait le qualificatif que je viens de lui donner, je ne paie pas cher de ma peau.

Sur ce, je vais m’entraîner. Et surveille-moi.



Comme toutes les idées, elles venaient dans le champ de bataille quand elle avait la chance de s’en sortir, histoire de tirer profit de cette chance pour la relancer et multiplier son chiffre ridicule. Idjouher avait tant à faire, il ne fallait pas rester endormi sur ses acquis, jamais. Maintenant qu’elle était de la Division 7 venant de la Division 2, la Kabyle allait devoir assister ses collègues pour suivre l’entraînement spécial imposé par le Capitaine Serpiente. Non, ça ne lui allait absolument pas. L’autorité lui va car il est soit noir, soit blanc mais ce titre faisait trop pompeux, tel le haori absent de ses épaules. Il était le noir absolu. Un titre au-dessus de sa tête faisait artificiel. Tout simplement. Pourtant, elle allait devoir faire fi devant les autres quitte à s’écorcher sa vision naturelle du personnage.

Ça aussi faisait partie de son entraînement. Sourire, rire même quand elle n’avait pas envie.

Cependant, sous ce soleil de midi couvert par de lourds nuages sur un plateau au-delà du Rukongai, bien loin du massacre en devenir, Idjouher méditait devant une pierre, qui n’allait certainement pas bouger pour elle si les vents et les pluies n’y faisaient rien. L’idée était simple : des sceaux, des barrières pour faire profiter des vertus du camouflage à autrui mais comme l’adage s’y prêtait bien, il fallait d’abord commencer par soi-même et ses techniques n’étaient pas encore parfaites. L’idée était d’être réellement un caméléon insonorisé et indétectable en flux de reiatsu histoire de pouvoir placer des prismes et mettre en place des pièces derrière elle. Simple, vieux et efficace comme l’oubli.

Concentrer un espace autour d’un objet et soi-même, c’était acquis, cela fonctionnait un peu comme le kido ce qui était une bonne nouvelle : concentrer son reiatsu sur son zanpakûto, puis autour de lui et enfin, projeter la forme vers l’objet en modifiant les dimensions pendant le transfert. Cela lui avait pris un certain temps mais son travail sur le kido s’était révélé fructueux pour maîtriser la base des kekkai. Obtenir l’effet d’invisibilité fonctionnait qu’une fois sur deux malheureusement, aujourd’hui, Idjouher devait mieux se concentrer, mettre de côté tous ses tracas et sa mission pour s’essayer à une nouvelle science des dieux de la mort.

Donc pourquoi à midi ? Déjà car la Kabyle mangeait très peu le midi et avoir un soleil au zénith permettait un bon entraînement pour le camouflage visuel, bon pour soutenir un flux de reiatsu constant pour le corps de l’entraînement ou comment chauffer ses muscles spirituels. Même s'il pleuvait, autant ne pas déroger à une habitude à prendre.

Durant ses essais, elle arrivait à ne plus brusquer la poussière environnante avec son kekkai, signe qu’elle arrivait enfin à gérer la pression à l’intérieur des barrières. Pour l’invisibilité, ça commençait à venir, mimant le sol creusé par l’érosion des vents et aussitôt, elle misa un entraînement en condition de pluie histoire de hausser la difficulté.

L’invisibilité était un art qui lui était familier mais l’insonorisation, c’était autre chose. Idjouher avait été entraînée pour ne pas faire de bruit, ce ne sera pas le cas pour tout le monde, si elle devait extraire une personne hors du champ de bataille sans se faire repérer, elle allait devoir consulter pour arriver plus rapidement à son objectif.

Elle qui n’avait pas d’amis dans son compteur.

Quand l’ironie vous bousculait au milieu de la rue sans vous présenter d’excuses…

Elle le maitrisait enfin complètement et sans anicroche. Elle était parvenue à s’affranchir d’un palier que même des maitres en Kido peinaient à dépasser. La plupart s’y sont même cassé les dents et durent se contenter de leur acquis. Arisu a non seulement réussie à créer une arcanne assez puissante pour rayer un petit village de la carte sans difficulté, mais aussi elle devenue capable d’invoquer des sortilèges de haute volée comme le Danku ou le Kurohitsugi. Enfin si sa puissance avait grandi, alors elle devra l’utiliser avec davantage de parcimonie. Il serait déconvenue de tuer un partenaire d’entrainement, car il ne possédait pas les épaules ou résistance pour survivre à son attaque.

Trêve d’autosatisfaction, elle pensait rentrer en prenant son temps, la pluie tombant sur le sol combiné à sa sphère de glace avait toutes deux transformé son coin d’entrainement en patinoire accidentée possédant des rebords coupant comme des lames de rasoir. Il serait stupide aux yeux de l’aristocrate ou pour quiconque de s’embrocher par m’égare alors qu’il vient tout juste de se transcender. La noble profita de l’occasion afin de maintenir son niveau en détection. Repérant ainsi nombre de shinigami venus s’exercer à l’abri des regards. Beaucoup d’inconnue, en vérité une seule aura lui semblait familière. Très éloigné pour reconnaître avec précision la personne en question.

Sortant de la surface de glacée, il est peu probable que des étrangers observe ce spectacle et si telle devait être le cas, alors elle prierait que le bon sens leur indique de ne surtout pas s’y aventurer. L’être qu’elle avait ressenti, la Shihôin était capable à partir de maintenant de mettre un nom sur ce reiatsu. Idjouher Tamanart, troisième siège de la seconde division. À l’époque où l’aristocrate avait quitté le secteur des assassins pour rejoindre, la petite demoiselle était le cinquième siège de cette division. Aujourd’hui, elle était devenue entre-temps une supérieure indirecte pour sa comparse.

Tamanart entrait enfin dans le champ de vision des iris océaniques de la noble. Une vue qui se méritait par le simple fait que Idjouher s’avérait invisible au simple regard des passants. S’approchant, une fois à courte distance d’écoute. Arisu s’engloba elle et sa camarade dans un dôme cachant leur forme physique et utilisa un kekkai de son cru pour insonoriser leur future conversation. Si un autre voulait participer à cette entrevue, il devra au préalable s’en montrer digne.

Bonjour, Idjouher Tamanart, vous vous souvenez de moi ? J’étais anciennement le cinquième siège de la deuxième division avant de devenir le vice-capitaine de la neuvième division.

La demoiselle observait la femme se tenant devant elle se tenait en face d’une pierre que représentait la roche dans l’esprit de la Kabyle ? Analysant la barrière entourant la shinigami. L’aristocrate comprit ce qu’elle essayait de faire, alors elle va lui proposer son soutien si elle accepte.

Il y a quelque chose que je puisse faire pour vous aider ?

« Et une goutte d’eau sacrée de l’océan arriva, et tout de douceur, pris sous son aile un grain de sable qui cherchait un courant d’air assez puissant pour le porter… »

Ç’aurait pu être un début ou une fin d’un très beau conte, le comble d’un monde spirituel comme celui de la Soul Society. Un brin de poésie dans un monde constamment en guerre. Des battements de cœur dans la grande machine qu’est un être humain.

Idjouher ne pensait pas la revoir ainsi mais y’avait-il un bon moment en des temps troublés ? Plusieurs fois, elle s’était demandé comment la féliciter ? Cette fourmi aux gènes de future reine au sang de soldat. Sans relâche, elle l’avait vue travailler et avec un sourire ravi et calme, la Kabyle se mit debout pour saluer bien bas Shihoin Arisu non seulement pour témoigner son respect mais aussi sa joie de sentir en elle et autour d’elles le résultat de tous ses efforts. Elle préférait ce résultat que celui promis du projet Eden de Serpiente.

Patiente, Idjouher la laissa parler ce qui accentua la chaleur de son sourire en essayant de le modérer.

- C’est un réel plaisir de vous nommer Vice-capitaine, Mademoiselle Shihoin. Plus que quiconque, vous méritiez la reconnaissance de vos dons et de votre discipline. Nous en avons plus que besoin en cette heure sombre.

Jusqu’à ce qu’elle vint au résultat bien maigre de son entraînement, c’était à rougir si elle était assez sotte pour se comparer à une femme qu’elle avait vu opérer autrefois. Qu’en était-il de son éducation pour arriver au sommet ? Nullement la peine d’y penser vu qu’apparemment, la noble Vice-capitaine proposa ses services. Ce fut assez fort pour couper lui couper le souffle un instant. Elle qui avait mis tant d’ardeur pour que ses hommes soient toujours en forme et prêts, elle avait l’impression qu’on lui rendait un peu de ce qu’elle donnait sans même penser à une contrepartie. Autrefois, ses hommes tentaient de lui offrir un verre, un bol de soupe. Non, elle voulait rester en retrait, dans le secret, se réserver pour sa famille et préserver leur sécurité. La preuve que cela n’avait pas suffi. S’isoler n’arrangeait rien et elle stagnait dans son coin. Il n’était pas trop tard, il n’était pas question de laisser passer sa seconde chance.

Humblement, Idjouher s’inclina de nouveau, les mains jointes et refit face à ses prunelles couleur d’eaux appartenant aux rives d’Alger la Blanche.

- Ce serait avec honneur si vous pouviez m’aider à créer une zone d’invisibilité et insonorisée. Je dois parfaire mes acquis si je veux aider mes nouveaux confrères.

Peut-être qu’un jour, ça sera à son tour d’être sur le champ de bataille. Hors de question d’avoir à laisser quelqu’un derrière ou en piteux état comme le fut Hayako Shin lors de l’affrontement avec les Maho Tsukai.

Idjouher se leva et salua bien bas Arisu au point d’arriver à la hauteur de la dame. Rares sont les personnes au sein du Sereitei à se présenter ainsi devant elle. Par ce simple geste témoignant de l’égard de la kabyle venait de rentrer à jamais dans la mémoire de la petite demoiselle. Un détail qui n’échappa pas au regard de la Shihôin est le sourire chaleureux de son interlocutrice. Ce n’est aucunement le geste de ces lèvres qui étonnèrent l’ancienne tueuse de la seconde division, mais que ce dernier paraissait sincère sans essayer le moins du monde de la tromper. Les faux sourires étaient monnaie courante à la deuxième afin de se faire bien voir. Alors soit la femme ce tenant devant elle était un véritable maitre dans l’art d’afficher des émotions soit il n’y avait aucune supercherie. Les paroles de son interlocutrice viennent neutraliser sa paranoïa. Avec les souvenirs de celle qui fut jadis sa supérieure, son comportement n’avait rien d’étrange. La raison des questions qui taraudait l’esprit de l’aristocrate venait surtout du fait qu’il est déjà rare de voir des membres de sa famille avoir tant de respect ou d’admiration si elle osait si risquer alors voir une personne presque étrangère le faire.

Arisu arriva à garder son visage impassible devant une Idjouher rougissante. Voilà un cas de figure qu’elle n’avait jamais étudié et surtout prévu qu’un jour cela lui arriverait. Sa camarade sembla même avoir le souffle coupé un instant autant de réaction inédite à son encontre que d’interrogation pour la noble. Tamanart joint à nouveau ses mains pour s’incliner une deuxième fois à l’adresse de la Shihôin acceptante et sollicitant son aide.

Je tâcherais de faire au mieux afin que l’on atteigne votre but.

Son timbre trouva un brin de douceur que bien des Shinigami aimeraient entendre plus souvent. Un objectif double à atteindre en réalité, Arisu avait pour objectif double à réussir à faire parvenir à la kabyle son but et pour elle d’enseigner son art. Prévoyant de donner dans un futur proche des courts à l’académie sur les arts nécromanciens et du camouflage. Sans doute qu’elle ajoutera des disciplines supplémentaires lorsqu’elle considéra avoir atteint le niveau nécessaire pour prétendre offrir son savoir.

Crée une zone d’invisibilité et insonorisée ? Masqué un seul individu à toujours était plus simple, mais en cacher plusieurs n’a rien d’impossible. Insonorisé est assez facile une fois que l’on sait changer la nature de la barrière. Calibrer l’intérieur du kekkai sur les ondes sonore pour les enfermer et diminuer la couche extérieure afin que le son puisse rentrer. Sinon il rebondira et indiquera votre position.

Une première étape, des indices superficiels pour commencer. Attendant les futures questions qui lui feront détail de manière plus ample le processus.

Pour l’invisibilité il suffit de reproduire le phénomène, mais pour les rayons de lumière. Cependant, créer une zone faisant les deux à la fois seule le sortilège Kyokko peut le faire, bien qu’il soit plus accès sur le camouflage du corps que du son. Le meilleur moyen de fabriquer une zone de ce genre est soit de lancer deux kekkai en même temps remplissant un office soit un sortilège Kido que l’on n’apprend pas à l’académie.

Dorénavant, il ne lui restait qu’à observer les tentatives d'Idjouher et agir en conséquence.

Ça, c’était inédit. Que de surprises à venir en cette journée avec la voix adoucie comme accompagnement. Cependant, Idjouher ne s’enhardit pas, restant sérieuse et appliquée comme elle avait l’habitude. Signe de respect de l’élève envers le maître, la Kabyle inclina la tête, signe qu’elle était prête à accueillir les précieux enseignements prodigués par la Vice-capitaine Shihôin, bien droite, les yeux dans les yeux, concentration maximum. Évidemment, Idjouher était novice en matière de kekkai mais avant de se lancer dans ce domaine inconnu, elle avait besoin d’une idée. La réfraction de la lumière, c’était quelque chose de connu, son pouvoir était basé sur la lumière stellaire et le mélange de son reiatsu avec cette dernière via des rayons et des prismes. Ces prismes. C’était la clef. Depuis le début, Idjouher tentait de les déformer pour obtenir divers résultats. Quelque part, cette forme de matérialisation de son pouvoir l’amenait vers la notion de kekkai. Aussi naturellement qu’un fleuve se jetait dans la mer, la Shinigami subissait l’étape pour évoluer dans l’efficacité et l’accomplissement de son rôle. Quelle aubaine d’être tombée sur Arisu, fort de son expérience, voulant partager son savoir sur cette étape.

L’invisibilité, elle en ferait son affaire. C’est ainsi qu’elle se concentra sur les informations données sur le son. Oui, des ondes, il fallait bien qu’elles rebondissent, leur donner un espace de circulation était nécessaire. Passer par deux kekkai alors qu’elle était novice serait de l’inconscience mais, Idjouher avait suffisamment de connaissances en matière de kidô pour créer une technique allant au-delà du fameux sort kyokkô. Elle le connaissait mais ne l’utilisait que peu, préférant parfaire ses capacités d’infiltration pour ne pas bêtement utiliser de reiatsu dans un sort de kidô à maintenir donc perdre de la ressource en plein terrain ennemi. Cette fois-ci, elle avait des raisons pour utiliser le kidô et en même temps, un kekkai.

D’abord, reprise de la base, inspirant profondément pour laisser son énergie en elle fluide, sans interruption pour incanter :

- Bakudō no nijū roku : Kyokko.

L’énergie en elle répondit, telle de l’eau changeant légèrement de température, Idjouher continua de respirer au même rythme pour laisser le sort l’enrober comme une torpeur inéluctable. Ainsi, elle était invisible, son émanation de reiatsu cachée tout comme sa forme. Elle ne bouge pas, consciente que la poussière pouvait la trahir, l’air, l’environnement était son ennemi à présent. L’idée était d’étendre le sort, formant une zone invisible. Ressentir l’environnement, son instructrice, la pierre, la poussière, la pluie à l’extérieur. Tous les détails à sa vue, au toucher et à l’ouïe ainsi que le degré de luminosité devaient être saisis pour qu’elle puisse arriver à la création de la technique voulue.

- Étoiles muettes… Soleil noir… Que les haillons du ciel se rassemblent…

Les mots étaient en arabe mais cela l’aidait pour trouver un focus important pour la création immédiate tant qu’elle tenait la bonne introduction pour cette nouvelle œuvre.

- ...Couvrent l’humble et cachent son trésor dans la lumière…

Peu à peu, elle brisa le cocon apporté par le Kyokko et se servit de cette libération pour l’étendre à un…deux, trois ! Non encore, quatre et…huit mètres carré. C’était suffisant pour un groupe d’extracteurs. Et maintenant, conclusion.

- Technique de Bakudō : Munatas !

Tout-à-coup, Idjouher avait des sueurs froides mais voulut continuer pour voir jusqu’où elle pouvait maintenir sa première tentative et pour garder le contrôle de la situation, elle se mit à énumérer dans sa tête tous les détails retenus plus les défauts qu’elle arrivait déjà à remarquer : imiter le vent dans le même sens que lui, la vitesse un peu ralentie de la pluie, la réfraction était un peu inégale sur les bords de la zone mais au moins, elles pouvaient se voir. L’impératif qu’elle ne voulait pas manquer, elle l’avait rempli. Dix secondes plus tard, la Kabyle relâcha sa prise, reprenant son souffle qui s’était accéléré entretemps tout en essayant de rester droite devant Arisu. Elle n’en était qu’à la première étape après tout.

- Cette technique...reste malheureusement...fragile. Il va falloir trouver...d'autres façons de couvrir une fuite, constata Idjouher cherchant sa respiration.

Triste constat mais ce serait mal connaître la Kabyle qu'elle s'arrêterait à ça.

Idjouher regardait droit dans les yeux Arisu, démontrant son attention à son enseignement. Un cours particulier, car le maitre ignorait totalement le niveau du disciple en la matière. Ce qui l’obligera à adapter ses exigences et son discours suivant les connaissances et méconnaissances. Pour vérifier cela rien de mieux que la pratique, en exercice réel impossible de tricher sans que cela ne passe inaperçu. La Kalybe inspira profondément et récita l’incantation du Kyokko. Au vu de l’aisance avec laquelle le sort était apparu, signifiait que Tamanart n’a rien d’une novice dans le domaine. Ce qui suivit alla même dans le sens que la Shihôin pensait. La shinigami récita une autre incantation dans une langue inconnue de la petite dame. Elle note dans un coin de sa tête qu’il lui faudra poser la question au sujet de la langue utilisée pour son Kido.

Au fil de l’incantation les deux apparentes jeunes femmes disparues sous une bulle de lumière ? Le cocon servant à les camoufler pouvait maintenant contenir en son sein au moins quatre ou cinq personnes de corpulence moyenne sans qu’il se gêne mutuellement. Cependant, la technique demeurait perfectible, mais sa difficulté la placerait à un degré de difficulté à exécuter que peu parviendraient à atteindre alors le cran au-dessus… Il serait une poignée dans tout le sereitei à y parvenir. Mieux vaut aller au plus simple, cette à dire utiliser d’autre technique pour combler les faiblesses de celle-ci. Surtout ci cela devait servir à couvrir une fuite.

Pour ce qui est d’une fuite, je vois deux solutions pour le moment. Soit fuir aussi vite que possible afin d’éviter d’éprouver sa vulnérabilité au choc ou utiliser une autre barrière derrière le sortilège pour encaisser les attaques. Je remarque un détail quelque soit la méthode utilisée pour une efficacité maximale il faudra que ceux à l’intérieur puissent camoufler leur reiryoku.

Elle fit une petite pause et tenta de voir sous tous les angles l’utilisation possible de ce sortilège. Le moyen de combler ses défauts et d’en tirer le meilleur. Maintenant, il fallait savoir ce qu’en pensait Idjouher.

En ce qui concerne l’utilisation de votre sortilège il a certes des failles, mais pouvant être comblé et utilisé de façon autre que pour la fuite. Dans l’optique de l’utiliser sur un groupe contenant au minimum deux ou trois personnes. Il serait également efficace dans l’optique d’assaut-surprise ou infiltration de masse pour combler le fait que certains de vos partenaires ne sachant pas se soustraire à la vue d’autrui au sens littéraire et…

Elle se stoppa dans son élan et repensa au souhait originel de la Kabyle. Enfouissant son côté perfectionniste.

Navré, je me suis emporté, que souhaitait-vous améliorer pour combler les points faibles de votre sortilège ?

Pendant qu’elle se remettait de cette extraction d’énergie et de cette invention, Idjouher écoutait à la lettre toutes les remarques d’Arisu. Elle avait un sérieux avantage dans le monde des Vice-Capitaines, elle avait la patience d’enseigner les choses et ceci avec la logique bien-aimée du monde de la Kabyle. On pouvait difficilement être en désaccord avec elle ce qui assurait son rôle de mentor et développait une prestance en plus de son aura de noble. La famille Shihôin n’avait pas de soucis à se faire pour l’avenir, ils avaient déjà celle qui allait faire briller de mille feux leur blason. Un bienfait qui s’étendra sur le Gotei 13. Cela fera sans doute des envieux, des Shinigami qui manquent de maturité. Rien n’était perdu, chacun pouvait apprendre de la noble sans se froisser de son apparente froideur. Pour Idjouher, c’était sa façon d’être simple et rigoureuse, ce qu’elle appréciait. Une façon d’être allant au diapason de ses dires.

Une façon d’être franche. Une denrée rare.

Qismat l’aurait appréciée sans se faire aimer. Pour sûr.

Et qui dit franchise, dit réalité. Oui, il y avait des failles mais justement, Idjouher en était plus qu’heureuse. Les failles, cela voulait dire qu’il y avait encore du chemin à faire pour son accomplissement. Et tout problème avait sa clef. S’il fallait du temps pour la faire et la parfaire, elle allait le trouver, l’utiliser à bon escient et surtout, garder précieusement celui que la Vice-Capitaine lui offrait de bonne grâce.

Déjà, elle rebondissait sur son idée de kekkai. Ce qui voulait dire qu’elle était sur la bonne voie. Cependant, pour des capacités de discrétion, cette branche n’était pas la bonne. A part cacher, il y avait aussi autre chose. Leurrer. Et ça, c’était la spécialité du dixième siège.

Alors qu’elle allait réagir, elle fut surprise par la gêne de son vis-à-vis qui repartit vers une question d’approfondissement. Sans réfléchir, Idjouher, de sa voix grave et discrète, ne put s’empêcher de vouloir rassurer sa supérieure indirecte.

- Vice-Capitaine. Le perfectionnement est justement votre atout majeur, une part importante de vous-même. Si je peux me le permettre, cela est très rassurant d’avoir une personne comme vous préoccupée par les tenants et aboutissants de mon exercice. Si un jour vous aurez à aider une personne comme moi, n’hésitez pas à être perfectionniste. Non seulement cela rassura cette personne mais ça l’inspirera pour en faire autant dans son devoir. Voire même dans le domaine privé. Et plus encore, cela vous aide aussi.

Généralement, elle n’était pas bavarde. Cependant, elle avait la sensation que cela allait l’aider plus tard. Arisu n’avait pas à rougir de la rapidité et de la profondeur de son intellect. L’idiot la rejettera. L’intelligent s’en inspirera. Et elle s’accomplirait par ce fait.

Inspirant en profondeur, la Kabyle ferma les yeux et fit rebondir tous les enseignements, conclusions et éventualités énoncés par la noble Shinigami et mit en évidence ce qui allait de paire avec le leurre.

- Pour répondre à votre question…je pensais à leurrer l’adversaire. Disons que pour l’instant, je garde de côté l’idée du kekkai pour défendre en cas d’attaque. Ce sera indispensable pour une extraction comme en infiltration si la mission échoue et il vaut mieux garder la honte que la douloureuse expérience d’être torturé. Admettons que grace à un sort d’écran tel que le Sekienton, j’arrive à utiliser une technique de persistance de signature de reiatsu ? Cela permettrait de gagner du temps et donc de ne pas tenter de percer au travers de la nouvelle technique de réfraction lumineuse…

Il y avait toujours un problème. L’énergie. Il fallait de l’énergie pour cela. Elle se revoyait devant son Capitaine pensant qu’elle n’avait pas encore assez de maturité pour être Vice-Capitaine. Idjouher était encore tombée dans le mille. Certes, ce poste ne demandait pas que de la puissance ou de la maîtrise. Pourtant, il fallait bien avoir les deux pour protéger et inspirer ses hommes. Si un jour elle devait l’être, Idjouher voulait être prête. Avant que la force des choses ne la propulse trop vite. Ce qui était le cas pour son Vice-Capitaine. Seigi Raïtoku.

Elle n’allait pas en parler à Arisu. Ce serait fort mal élevé surtout qu’elle ne le connaissait pas encore assez.

Sans le savoir, elle lui donnait ce dont elle avait besoin pour aider au mieux un nouveau gradé.

Manquait que davantage d’expérience et une façon fluide de communiquer.

Merci, pensa Idjouher.

Même si cela n’allait sans doute pas l’atteindre, la gratitude n’avait pas à être connue.

Il y a des jours qui commencent comme tout les autres, des matins similaires en tout point aux autres de la semaine. Pourtant la providence offrait de temps en temps une cassure bien venue dans la routine de la vie. Aujourd’hui, cette cassure du quotidien se nommait Idjouher Tamanart. Alors qu’Arisu se stoppa de peur de trop imposer sa vision des choses au projet de la Kabyle. À peine, ses excuses effectuées que son ancienne supérieure la reprit instinctivement. Ne démontrant pas ce biais un intérêt sincère envers l’avis de la petite dame. Une réaction qui réchauffait le cœur de glace de la noble, car dit sans faux-semblant. Dans le milieu où vivait la Shihôin se montrer trop sincère ou dévoiler ses émotions pouvait être dangereux. Désormais, elle essayait de s’en séparer, ainsi donc pour remercier les paroles pleines de compliments et de conseils. L’aristocrate sourit en réponse à la Shinigami de la septième division. La vice-capitaine jouait le rôle du professeur et pourtant sa disciple venait de lui apporter des éléments pour parfaire ses enseignements futurs.

Patientant pour sa réponse, toujours avec une petite expression de joie sur son faciès. Arisu écouta avec attention, ainsi donc la technique avait pour but de leurrer, mais pas uniquement pour l’infiltration, mais également la défense enfin plutôt la fuite était comprise dans l’utilité de la technique. Rentant les mots de son interlocutrice, elle renvoyait l’image de la personne droite et réfléchie, seule la fin trahit des signes de doute. Au fond d’elle même, la dame trouvait cela ironique et surtout prouvait une certaine sagesse. Idjouher n’a pas hésité un seul instant à reprendre Arisu pour la pousser à continuer dans sa voie et devant ses propres actes elle marquait un temps d’hésitation.

Vous montrez un esprit sage dans vos paroles. Vous n’hésitez nullement à aider votre prochain avec justesse et en songeant aux conséquences de vos actes vous avez une langue hésitante.

La demoiselle affichait toujours son petit sourire sans une once de moquerie. Soudain son expression monocorde revient au galop et reprit afin de reprendre ses théories pour l’utilisation en pratique du sortilège.

Je suis entièrement d’accord sur le fait qu’il vaut mieux essuyer la honte d’un échec que l’expérience de la torture et je rajouterais également la mort. Le moral peut être regagné, les cicatrices on peut les supporter, mais un mort ne pourra plus rien rattraper et même entrainer la vie de ses partenaires.

Le Sekeinton additionné à une technique de camouflage laissant un résidu de reaitsu mettrait le doute à n’importe qui tenant un minimum à la vie. Seuls les idiots fonceraient dedans tête baissée, mais en installant un piège pour ce genre de tête brulée alors même les plus téméraires réfléchiront avant de prendre l’initiative de reprendre la chasse. Je ne pense pas à un piège nécessairement puissant juste assez pour faire des dégâts et handicaps une personne manquant cruellement de prudence. En fin de compte avec cette combinaison seule les maitres en détection en sortiront indemne ou des forces de la nature sortant de la norme en terme de résistance. Éliminant un grand nombre d’âmes puissantes. Je viens de penser, mais un simple kekkai ayant les priorités de laisser une image ou seulement masqué par le sortilège suffirait à couvrir une fuite. Les personnes qui tenteraient de foncer tête baissée se heurteront au mur et les plus prudents tenteront de détruire l’obstacle en avançant à tâtons. Et en terme de défense, la même combinaison permettra de préparer une contre-attaque. En somme, cela démontre qu’il ne s’agit pas d’une technique de défense pure.

La tirade de la Shihôin se termina enfin. Nul doute que la Kabyle mettre un instant pour enchérir sur les paroles d’Arisu. Impassible, elle n’en demeurait pas moins étonnée de s’être montrée aussi bavarde. Elle qui à son habitude fait des phrases aussi courtes que possible en se contentant du minimum syndical.

Navré de dériver du sujet initial, mais j’ai une autre question qui n’a aucun rapport. Votre sortilège Kido en quel dialecte l’avez-vous prononcé ?

Sans comprendre elle eut une soudaine envie à satisfaire, sans aucune raison apparente elle chercha à en savoir plus sur une personne dont elle ne connaissait rien. Toute information est bonne à prendre et portant celle-ci, elle ne songeait pas à s’en servir pour un futur incertain. Seulement pour mieux connaître son interlocutrice, quand bien elle ne perdait pas de vue leur objectif commun.

N’ayez crainte car dans la pluie, si un rayon de soleil réussit à traverser les lourds nuages remplis d’eau, tout le monde attendra un arc-en-ciel. Quant à moi, je sais qu’il y avait toujours eu un soleil au-delà de ce rideau d’orage.

Personne ne le saura.


Tout à coup, un souvenir refit surface. Celui du morceau de quartz donné par Hayako Shin. Il était fait de surfaces lisses et rugueuses, l’ordre et le désordre, toujours froid entre ses doigts. Idjouher avait toujours les mains désagréablement tièdes. Capable de donner de la chaleur qu’aux mains les plus engourdies par le froid. La pierre était comme une main. Elle ne pouvait pas la réchauffer longtemps, ni assez.

Pourtant, ce jour-là, elle avait eu droit à un cadeau qu’elle ne pouvait tenir entre les mains. Ce sourire ne pouvait donc être dérangé par le contact de ses doigts. Un soleil dans la montagne tapissant la neige d’une robe de bal étincelante, contraignant les amoureux des escarpements à se protéger la vue, titillant les glandes lacrymales. Qui en aurait su la cause ? La blancheur aveuglante ou la transformation sublime d’un décor qui semait la peur dans le cœur des Hommes ?

Idjouher sourit en retour, tellement une fille heureuse de sentir le soleil lécher sa peau sans l’agresser. La conviction que même en retard, le printemps allait arriver. Cela nourrissait l’espoir de son accomplissement futur, le printemps allait réveiller sa nature endormie, l’été la faire mûrir, l’automne la préparer à être engrangée, l’hiver pour l’utiliser.

La Soul Society avait connu beaucoup d’hivers rudes en des batailles effrénées. Le cadeau si précieux d’Arisu ne devait point être gâché. Surtout servi avec des compliments qu’elle sut vraies dès qu’ils lui parvinrent à son oreille, faisant plier le dos de la Shinigami, muée par l’humilité, en face de la jeune Vice-Capitaine.

Profitant de cette chaleur bienvenue, Idjouher repartit dans la réflexion entremêlée d’une résolution qui lui était peu commune. Pouvait-elle se permettre d’accomplir la première suggestion de la noble aux yeux saphir ? Oui. C’était dans ses cordes. L’idée d’un piège laissé derrière ralentirait beaucoup de faibles ennemis, judicieux dans un combat où les adversaires seraient en surnombre, généralement confiants et fonceurs.

En tous cas, l’idée du kekkai revenait souvent. Elle allait s’en servir. La défense ne faisait pas tout mais son gabarit ne faisait pas pencher la balance en sa faveur, ignorer serait stupide. A l’aide de kekkai, les possibilités étaient multiples tout en comblant ses lacunes. Si cela l’aiderait à couvrir une fuite si un ennemi puissant ou doté d’un grand don en détection comme elles, la défense brute serait la seule parade possible.

- Vous avez raison, cela tombe sous le sens. Un piège pour des ennemis faibles, à intelligence limitée mais nombreux comme de simples Hollows jusqu’à certains Adjuchas qui évoluent en meute et un kekkai pour des ennemis puissants et/ou intelligents où rentrent facilement les Arrancars, Fullbringers hostiles, Vasto Lordes et des Adjuchas solitaires…

Elle ne pouvait pourtant courir après plusieurs lièvres à la fois. Définitivement, les kekkai et la nature de son pouvoir étaient très compatibles. Sa spécialité était la discrétion et son niveau était bon en kidô. Il était important de ne pas se rouiller pour ne pas ruiner ses efforts.

Tout à coup, Idjouher fut interpelée par la question de la noble. Effectivement, la moindre des politesses aurait été de traduire après, elle n’avait pas imaginé que la consommation d’énergie puis la réflexion les auraient conduites aussi loin après l’invention de la technique. Le temps passait vite.

- Oui. Milles excuses de ne pas avoir eu la courtoisie d’en parler avant. Voyez-vous, je suis originaire d’Algérie, mon dialecte natal est l’arabe. Je ne voulais pas que le reiatsu emmagasiné explose et vous blesse par accident. J’ai jugé bon de parler en ma langue pour que le tout se passe de la manière la plus fluide possible.

C’était la journée faite pour la réflexion. Rapidement, elle essaya d’assembler dans son esprit une traduction satisfaisante. Et puis, si elle arrivait à parfaire leur expérience de son côté, elle pourrait elle aussi sauver des vies. Surtout qu’à travers un brassard, même accroché à un bras aussi frêle, beaucoup d’hommes comptaient sur elle.

- Étoiles muettes… Soleil noir… Que les haillons du ciel se rassemblent, couvrent l’humble et cachent son trésor dans la lumière… récita la Kabyle en fermant les yeux pour être sûre de sa retranscription.

C’était bon. Un exercice un peu difficile car si pour Idjouher, passer du japonais à l’arabe, cela se faisait généralement tous les jours dans une maison remplie d’âmes venant des deux cultures mais l’inverse, cela remontait à ses débuts dans l’apprentissage de la langue nippone.

- J’ai dû apprendre très tôt à parler japonais pour mieux comprendre le kidô. Six ans à l’académie n’ont pas été de trop pour palier mes lacunes.

Et encore heureux qu’elle avait bénéficié de cours particulier avec Qismat qui savait parfaitement gérer plusieurs dialectes… Avait-elle été toujours chanceuse ? Pour tomber sur les bonnes personnes, oui. En abusait-elle ?

- D’ailleurs, n’abuserais-je pas trop de votre temps, Mademoiselle Shihôin ?

La justice était une mère très attachée à ses enfants surtout quand ils avaient été nourris en son sein très tôt comme son vis-à-vis.

Et elle avait beaucoup fait juste pour sa personne. Cette journée était on ne pouvait plus remplie de façon utile et agréable. Et d’espoir.

La Kabyle souriait en retour à la Shihôin. Cette entrevue faisait disparaître les différences de classe sociale et de rang militaire. Seules la relation maitre et élève comptait vraiment dans ce contexte. Remarque Arisu assimilerait cela davantage à un échange entre deux expertes de la dissimulation qu’un cours d’apprentissage afin d’approfondir les connaissances dans le domaine. Considérant que le niveau d’Idjouher demeurait trop avancé pour avoir une progression significative avec un professeur. Il s’agirait plus de l’aiguiller afin qu’elle parvienne à la solution par ses propres moyens. À vrai dire cela s’entremêlait de sentiment ambivalent. D’un côté la sensation d’être le professeur aidant une âme en manque de repère et de l’autre être face à une apprentie ayant juste besoin d’un coup de pouce afin de trouver son chemin.

Tamanart reprit la parole en partant dans le même sens que la noble. Un élément la frappa était qu’elle parlait souvent de Kekkai, mais le Kido en lui-même pouvait également remplir cet office. Enfin la méthode serait tout de même plus complexe. Bien qu’il puisse remplir de façon plus appropriée la fonction demandée. Créer le sortilège serait nettement plus laborieux que d’apprendre à utiliser les Kekkai.

Je rappellerais néanmoins qu’il est possible d’arriver au même résultat avec le Kido. Seulement, le parcourt risque d’être amplement plus pénible que d’apprendre à utiliser les Kekkai et surtout prendre beaucoup de temps et d’effort. Et au vu de votre maitrise des arts nécromanciens je pense qu’il vous sera plus rapide d’apprendre à faire des barrières que de trouver le bon mélange de reiatsu, sans compter les multiples tests à effectuer pour évaluer son efficacité.

De nouveau sur un ton mono expressif, juste moins raide qu’à l’accoutumée. La dame distribua les ingrédients nécessaires à la quête de Tamanart. À elle maintenant de trouver le bon dosage.

Et vient l’instant ou la déesse de la mort de la septième division de répondre sur la provenance de sa différence de langage concernant son incantation. Donc sa langue natale était l’arabe et son âme d’origine algérienne. Signifiant qu’avant d’arriver a la Soul Society, elle avait dû vagabonder pendant un temps avant d’arriver sur les terres des îles nippones. Arisu salua l’intention d’Idjouher et la remercia intérieurement, vu le niveau du sort. Un accident aurait pu se révéler dramatique quand bien la dame issue de la haute noblesse s’en saurait sans aucun doute sorti indemne, mais comme on dit il ne vaut mieux ne pas tenter le diable.

À noter que cela ne serait pas la première fois que l’on envoie un sortilège de façon malencontreuse sur la petite demoiselle. Quand même, personne n’arriverait jamais au même degré d’inconscience d’Hayako Shin. Déjà sous cet angle, Tamanart méritait véritablement plus le badge en bois à l’épaule que le médecin irresponsable. S’interrogeant alors comment sont réparti ses places de haut gradé aux responsabilités importantes. Son interlocutrice la sortit de ses songes avec la traduction de son incantation. Les mots une fois transmis en japonais coulé de source après avoir observé la technique.

La Shihôin eut droit à une anecdote qu’elle n’aurait pas songé avoir à la base de sa première interrogation. S’apprêtant à partager à son tour. La Kabyle l’a rappelé à son devoir. Il est vrai que si elle aimait offrir de son temps afin de pousser au progrès. Il lui fallait doser un minimum afin de ne pas négliger la justice.

Non, ne vous inquiétez pas à ce sujet. En vérité, j’allais justement partir pour rejoindre ma division. Au revoir, Idjouher Tamanart.

Dans les faits la demoiselle avait pris un léger retard à cause de la discutions, mais qui serait comblé en moins de temps qu’il ne faut pour le rattraper à l’aide de shunpo.