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 Before Dawn [Muda]

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AuteurMessage
Yachka
Before Dawn [Muda] Hum-ind
Yachka
Rang : Pièce de Musée.

Messages : 84
MessageSujet: Before Dawn [Muda]   Before Dawn [Muda] Icon_minitimeMar 17 Mar - 19:20

Les préparatifs terminés, elle tracta l’engin encore scellé sur son châssis et le mena doucement hors du garage à l’aide d’un véhicule logistique. Une fois l’attelage exposé en plein jour aux côtés du Hornet, la jeune femme coupa le moteur et s’extirpa de la cabine. Après quelques jours, son armure lui paraissait moins inconfortable. Habituée depuis toujours aux contraintes du port de plaques lourdes, elle se serait presque sentie à nu si le poids du bodysuit ne rivalisait pas avec celui de son ancien attirail. Pourtant ses gestes demeurent hésitants, comme si elle apprenait les bases d’un art strict et millénaire où la moindre erreur se solderait par sa propre mort. Ne lui déplaise, Pestilence avait l’éternité pour compagne et donc une réserve de temps infinie. Qu’importe si on devait lui soutirer des semaines entières avant que sa seconde peau ne fasse plus qu’une avec le reste de l’hôte…

C’est donc d’un pas hasardeux que la slave regagna les caisses amoncelées aux abords du hangar Numéro 6. D’après ses calculs il ne lui faudrait parcourir de grande distance pour rejoindre la mégalopole, mais c’était sans compter sur sa précieuse cargaison qui pèserait certainement sur la capacité de portance et donc, la consommation en carburant. Elle prit donc soin de ranger avec précaution en étudiant le partage des charges, puis s’attarda un instant sur les indicateurs du cadran tracteur pour finalement s’en acquitter et remplir les deux fuel tanks accrochés de part et d’autre de l’appareil par soucis du détail. Quitte à gaspiller ce que plus personne n’utilisait de toute évidence ici, autant s’assurer qu’elle pourrait regagner la base une fois sa mission accomplie.

Plusieurs heures s’écoulèrent ensuite sans que l’immortelle ne daigne honorer le soleil de sa présence. Du temps alloué à l’étude d’une carte sous les rayons faiblards d’une lampe poussiéreuse et le murmure cahotant de l’aération d’après-guerre. Ses yeux parcoururent une énième fois les nombreux symboles et annotations, gribouillages et autres tracés approximatifs censés prévoir tout type de situation une fois son forfait perpétré. Bien que l’ancienne monarque n’osa émettre l’idée d’un départ pour la Grande Guerre tant espérée, qu’on puisse l’en croire capable à ce stade de son éveil lui arracha un sourire qui s’il y avait eu une quelconque audience aurait pu passer pour une preuve supplémentaire de sa folie profonde. Rompue par cet exercice de lecture, elle finit par s’en décrocher et tourna les talons afin de mettre ses plans à exécution.

L’habitacle du MH-6 la surprit d’abord par son coté à la fois exigu et pourtant loin du cocon apaisant que pouvait offrir son cousin à réaction Hornet. Une quantité impressionnante de failles structurelles, au point que Yachka s’était demandée si l’engin n’en était pas encore au stade de prototype tant il lui semblait fragile. Mais à en croire les informations moissonnées çà et là, elle se tenait bien aux commandes d’un modèle ayant fait ses preuves en de maintes occasions. Et si son choix s’était en définitive tourné vers le Little Bird, c’est parce qu’il brillait par son rapport mobilité/force de frappe. Et contrairement au Hornet, elle n’aurait pas besoin de le sacrifier pour mettre pied à terre.

- Alea Jacta Est comme disait l’autre…

Deux ou trois cliquetis, une armée de voyants qui s’élèvent et la submergent, une réponse stricte mais juste pour les faire taire. L’immortelle pianote avec une aisance déconcertante. Bientôt les rotors atteignent leur point de rupture symphonique, et élèvent le maître d’orchestre de son châssis terrestre. Peu rassurée dans un premier temps le pilote prend rapidement ses aises et assimile les bases sans trop de problèmes. Elle sillonne ainsi les airs comme pour dompter la bête, puis se stabilise, vrille dangereusement en direction de son objectif et s’éloigne, enfin, de la base arrière sous les hurlements d’Eole.

__________________________________

Lorsque les hautes flèches de Tokyo rencontrent l’étrange oiseau de métal, le soleil déjà se meure et rase une dernière fois la mégalopole. Baignée sous un océan de flammes inoffensives, présage d’une sentence future, elle s’étend tel le joyau qu’on dépeint souvent dans les mémoires. Belle, grouillante, insomniaque. Yachka n’y prête pas plus attention qu’aux mises en gardes qui crépitent et bourdonnent dans ses oreilles. La sécurité aérienne voit effectivement d’un mauvais œil l’intrusion du corbeau, et le somme de se poser car il encombre visiblement les voies principales. Ce qu’il finit par faire au bout d’un temps donné, après que son pilote ait aperçu une aire de largage ornant la terrasse d’un gratte-ciel situé à bonne distance de sa cible.

L’atterrissage effectué en douceur, et les moteurs éteins, elle s’extirpe de cette carcasse encore tiède pour mieux contempler la fourmilière qui s’étend sous ses pieds. Après avoir noté les coordonnées GPS sur son gantelet, elle décide de partir en reconnaissance et s’approche pour se faire du muret la séparant du vide. Qu’elle enjambe, avant de se laisser simplement tomber. La chute est longue, mais fulgurante, presque jouissive. Sa réception approximative, brutale bien que très largement atténuée par un formidable boost de son réacteur dorsal. Lequel ne manque d’ailleurs pas d’embaumer les environs de son épais voile émeraude mêlé de débris divers.

Pestilence admire les craquelures de l’asphalte, ne prête aucune attention à la foule qui s’amasse autour d’elle et se questionne. Ils ne représentent plus rien à ses yeux. Et ne représenteront bientôt plus rien aux yeux du monde qu’elle souhaite forger dans la douleur.
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Muda
Before Dawn [Muda] Hum-ind
Muda
Messages : 753
MessageSujet: Re: Before Dawn [Muda]   Before Dawn [Muda] Icon_minitimeSam 28 Mar - 16:22

Assise et crispée, son regard est alerte. Tchak tchak, le bruit des ciseaux approchants de sa crinière. L'action est d'autant plus stressante pour la nouvelle cliente qu'un miroir la renseigne sur la progression de l'arme blanche jusque sa tête. Elle approche. La menace-t-elle ? Ses yeux, que disent-ils ? Ils ne sont pas dans l'instant, mais dans l'après. Que visualise cette personne ? Un enchaînement pour une fin meurtrière, comme il était courant de l'observer dans son quotidien fou ? L'imminence du premier mouvement offensif l'empêche d'envisager un autre scénario. Au moment fatidique, saisir brusquement le poignet de l'étrangère, alors choquée. Sa surprise vire au frisson avec le regard noir infligé par la sauvage. Cette fille... comptait-elle l'attaquer ? Voire pire ? La professionnelle était en droit de le penser. En tout cas, tous les signaux convergeaient en ce sens. Et sans doute se seraient-ils concrétisés sans l'intervention de la fillette venue accompagner sa "mère" pour cette expérience pénible.

-Du calme ! Elle ne te veut pas de mal cette madame ! Son ciseau, c'est pour tes cheveux ! Tu verras que ce sera plus joli après !
-...
-Tu m'as bien demandé comment faire pour trouver un job, non ? Allez, c'est nécessaire. Fais moi confiance !


Oui... La raison de sa présence dans ce lieu si peu familier qui justifiait même une robe noire un peu plus habillée, tout en restant sobre... Cette prise de conscience qu'elle ne s'intégrerait jamais sans faire l'effort de ressembler aux humains normaux. Et ces gens normaux, ils ont de point commun qu'ils bossent tous. À sa connaissance, du moins. Puis... si tout le monde le faisait, c'est que dans un sens, ça avait quelque chose de plaisant, non ? C'est sur cette pensée naïve que Muda consenti à relâcher l'étreinte, laissant la coiffeuse dans un profond scepticisme. Ne risquait-elle rien à continuer ? Car si la menace n'était plus explicite, elle demeurait palpable dans ces yeux la surveillant depuis le miroir. Ce genre de regard silencieux qui hurle « au moindre faux-mouvement, tes tripes tapissent ta boutique »... c'était à se demander si son salaire compensait le risque. Mais ne risquerait-elle pas plus à se garder de satisfaire les attentes de cette tarée ? Un pari périlleux, bon à lui filer des sueurs froides pour chaque mèche coupée dans ce bruit qu'elle avait pourtant fini par ne plus entendre à force d'expérience : tchak tchak...

Une heure de supplice aussi bien pour l'une que pour l'autre. Au final, un résultat à couper le souffle, comme l'avait promis Eimi. Avançait-elle son visage du miroir qu'elle peinait encore à se reconnaître. Cette apparence... elle avait l'air si douce... Là, trouver une utilité potentielle. Qui sait, ses prédateurs hollows tomberaient peut-être plus facilement dans le panneau, par effet de poisson lanterne. Et surtout, ses mèches n'obstrueraient plus son champ de vision. À n'en point douter, une avancée technique majeure ; à se demander pourquoi elle n'avait pas pensé à séquestrer l'un de ces « coiffeurs » plus tôt.

Un règlement par carte bancaire comme elle avait appris à le faire et Muda pouvait enfin quitter cette bâtisse inconfortable – encore que le shampoing fut particulièrement agréable –. Maintenant, l'heure était au rendez-vous fixé dans cette enseigne de restauration rapide. Apparemment, le recrutement y était des plus faciles, faisant passer l'entretien pour une formalité. C'était à se demander pourquoi on avait fait tout son foin pour la rendre ainsi présentable. Douche, relooking et bagage de manières apprises par cœur. Heureusement, Eimi avait été patiente, et c'était grâce à elle que Muda se retrouvait là, installée devant les deux recruteurs, parmi les autres clients sur la terrasse qui elle-même donnait sur la rue. Sur la table à côté, la présence rassurante de sa petite coach en train de siroter un soda. Car oui, quelles expériences éprouvantes furent les CV, l'écriture des lettres motivations ainsi que les prises de contacts... De longues semaines enfin récompensées dans ce monde dément. Maintenant... il s'agissait d'identifier les mots-clefs, et d'y adjoindre une réponse récitée par cœur.

-Expérience ?
-J'ai... euh...


Un premier mot plein d'entrain, puis le drame : le blanc. Celui-là même qui nous pousse dans la solitude. Pourtant... c'était encore frais dans sa tête il y a dix minutes de cela... Les yeux exorbités, en panique. L'expression crispée. Que faire ? Ce qu'elle faisait de mieux, improviser. Être elle-même. Ça lui avait bien permis de survivre jusque là...

-Oui ! Dans plein de trucs ! Pleiiiiiiiin !

Ouvrir grand les bras, comme pour les convaincre que ce qu'elle disait était vraie, trait significatif des piètres menteurs.

-Chasse, dépeçage, désossage... Ah ! Aussi ! J'ai une bonne expérience pour manger les gens ! … Euh, non ! Je veux dire... Les trucs ! ... avec des bras et des jambes...

C'était ça de parler comme elle pensait... Et incapable de trouver de quoi rattraper. C'est la merde... Elle est foutue... Ils connaissent son cannibalisme désormais... Faire quelque chose... N'importe quoi. Massacrer les témoins ? Non ! Arranger le coup. Soudain, le souvenir d'un conseil d'Eimi. Le sourire en cas de bourde. Dès lors, dégainer le plus artificiel des sourires – ressemblant plus à une grimace – et d'où on pouvait lire sa panique. Les recruteurs, eux, ne manquent pas de se fixer, un brin déconcertés. Cette candidate... faisait-elle dans l'humour ? Drôle de manière d'avouer l'absence d'expérience professionnelle. Et pourtant... lire le CV de l'intéressée, et y voir son âge. 25 ans ? Une fille Tanguy ? Ça promettait...

-Et vos qualités ?
-Euh... Ah, ça... Je sais me cacher... Ah ! Comment qu'on dit ? … Oui ! Tendre des embuscades ! C'est ma spécialité ! Puis fuir ! Je cours vite ! C'est vrai ! Je mens pas !
-... Vous êtes sérieuses ?


Décontenancés, les experts ne savaient décidément plus sur quel pied danser. S'ils commençaient à soupçonner leur vis-à-vis d'être venue se moquer d'eux pour une raison leur échappant, une explosion sèche dans la rue les coupa net dans leur élan. Qu'ils tressaillirent, comme la quasi totalité de la foule en présence, certains tombant à la renverse ; Muda, elle, demeurait bien vissée sur sa chaise, et ce ne fut que l'inattention des recruteurs à son égard qui la poussèrent à se tourner vers ce qui était venu saboter son entretien bien parti jusque là, de son point de vue. Un regard rapide de l'autre côté de la table.

-On va pas continuer ?

Et se prendre un vent magistral, les deux zigotos déjà retournés à l'intérieur ; pressentant sans doute le danger que représentait cette personne en armure. Une femme ? Un moment figée. Selon toute vraisemblance, ce n'était pas ce jour qu'elle trouverait le job tant espéré. En attendant, observer d'un œil spectateur l'entité nouvellement apparue. Essayer d'en lire les intentions. Ce ne devait pas être une drôle, celle-là. Dans tous les cas, elle lui avait fait une sale première impression. Restait à déterminer si elle se rattraperait. Sinon, la sauvage lui ferait regretter.


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