Âge : Plus de sept siècles
Race : Vizard
Votre rôle : Gardien du Genbu (pour le moment) / Ancien Capitaine de la Troisième Division

Description de votre personnage :

Si physiquement il peut donner l'impression d'avoir presque la trentaine d'années, Kamui est en fait bien plus âgé que son apparence veut bien le montrer. Privilège donné par le fait d'être un Shinigami, il a en réalité plus de sept cent ans. D'un noir de jais, ses cheveux sont tirés en arrière pour former une queue de cheval haute, lui donnant l'air noble et sérieux, à l'instar de celui qui a toujours été un mentor à ses yeux. Seules quelques mèches encadrent son visage fin, lui tombant parfois devant les yeux mais n'occasionnant pas véritablement une gêne pour lui. Mesurant un bon mètre quatre-vingt, il est normalement constitué physiquement. Voyez par là qu'il ne s'agit pas d'un monstre de puissance, se rapprochant du commun des mortels en bien des points. Assez menu, il n'apparaît clairement pas comme un homme disposé aux combats physiques.

Depuis qu'il a quitté la Soul Society dans l'urgence, il a abandonné l'habit traditionnel des Shinigamis afin de se fondre dans la masse. Cette transition lui permettant surtout d'enterrer cette ancienne existence pour repartir sur des bases plus saines. Au final, il porte généralement deux types de vêtements selon les situations. La première est un simple kimono clair, aux manches longues, lui permettant d'ordinaire de porter son Zanpakutô à la taille, comme un avertissement aux malheureux qui oseraient se mettre en travers de sa route. Le second, sans doute son préféré, est un Hakama en soie noire, assez ample au niveau des jambes, surmonté d'un Haori blanc, rappelant étrangement le manteau que porte un Taishô au sein de l'armée du Gotei 13. Lorsqu'il porte cette tenue, il aime tenir son Zanpakutô en main. Si cette tenue peut rapidement devenir une gêne pour un homme peu habitué, il n'en est rien pour lui. Kamui ne porte aucun bijou ou aucun accessoire de valeur, cela ne correspondant pas à sa philosophie. Toutefois, il porte en permanence un large morceau de tissus blanc accroché à sa ceinture, qu'il laisse pendre à ses côtés. Seul vestige de sa vie passé, il s'agit en réalité d'un bout de son ancien Haori de Capitaine de la Troisième Division. Ce morceau n'a pas été choisi par hasard puisqu'il laisse apparaître le logo de la division qu'il dirigeait, le Bleuet, symbole d'une Loyauté indéfectible.

Et loyal, il l'est. Tout d'abord envers ses convictions, ne laissant personne lui dicter ce qu'il doit faire si cela va à l'encontre de ses valeurs morales. Ensuite, loyal envers ce qu'il représentait au sein de l'armée du Gotei 13 : la droiture, le respect des règles et le bien du plus grand nombre. Mais aussi et surtout loyal envers son maître, Yakushiji Tenzen, l'homme qui lui avait presque tout appris et qui avait su faire de lui un Shinigami respectable. Du moins à ses yeux. D'un naturel calme, il est du genre distant avec ceux qu'il croise, ne se dévoilant à personne et arborant en permanence ce masque de froideur. Peu ou pas de sourire, aucune confidence. Un homme secret, en réalité, peinant à faire confiance à ceux qui l'entourent. Parfois vexant dans ses propos, il n'enrobe généralement pas ses mots de miel, préférant ne pas bercer d'illusions ceux à qui il daigne s'adresser. Sûr de sa force et de ses capacités, il n'hésite devant aucune méthode pour parvenir à ses fins. Certains le prétendent instable psychologiquement. En un sens, ils ne sont pas très loin de la vérité tant ces deux siècles passés à se cacher du Gotei ont changés sa personnalité.

Et pour cause, son esprit est tourmenté par des souvenirs ayant marqués sa vie. L'amertume d'avoir quitté le Seireitei sous la menace, l'ambition avortée de prendre les commandes d'un groupement militaire endormi, la disparition des seuls êtres qu'il a un tant soi peu estimé... Et surtout cette transformation en Vizard qui a totalement bouleversé sa vie pour n'en faire qu'un long cauchemar. Oui, Kamui est un homme distant mais c'est cela qui lui permet de garder ses émotions sous contrôle. Si la parole est d'argent, le silence est d'or. Une philosophie qu'il essaye de garder coûte que coûte. Il aime se comparer au courant... Tantôt calme et imperturbable, tantôt déchainé et imprévisible. Ce dernier terme est d'ailleurs le point culminant de sa personnalité, désormais.


Description de votre pouvoir :

Kurage
Sous sa forme première, Kurake est un Dōtanuki, semblable au traditionnel Katana, bien que sa lame soit plus épaisse et le sabre un peu plus lourd que son cousin. Mesurant près de soixante centimètres et possédant un tranchant redoutable, Kamui est particulièrement fier de la forme de son Zanpakutô. Si sa poignée ne possède rien de très particulier, il n'en est pas de même de la Tsuba (garde) qui est ornée de plusieurs gravures, couleur or, reliées les unes aux autres par un symbole signifiant "Devoir". Expert du maniement du sabre à une main, la poignée est juste assez large pour ne permettre à Kamui de ne poser qu'une seule de ses mains dessus. Son fourreau d'un noir uni est toutefois richement décoré de symboles étranges. Pour finir, le Sageo qui permet de maintenir le fourreau à sa ceinture est doré.

Il s'agit d'un Zanpakutô de type Poison.

Chissoku-shi suru, Kurage
Phrase de libération de la seconde forme de Kurage. Lorsqu'il libère son Zanpakutô, la lame est remplacée par un tentacule de brume. Cette brume est en réalité un gaz paralysant très puissant, gaz dont il est immunisé tant qu'il a en main la garde de son Zanpakutô, seul élément qui ne disparait pas sous la forme Shikai. Il ne peut blesser "physiquement" un adversaire lorsqu'il revêt cette forme. Toutefois les effets du gaz peuvent prendre plusieurs formes, accentuant par ailleurs la portée de ses attaques.


Shinote Kurage
Libération finale de son Zanpakutô. La brume s'élève dans les cieux pour finalement se regrouper, donnant naissance à la véritable créature dont est issue le poison. Lorsque cette fumée se dissipe totalement, Shinote Kurake apparaît aux yeux de tous. Une sorte de gigantesque méduse cubique, au corps gélatineux, lévite alors au-dessus de Kamui. Possédant une soixantaine de tentacules longs de plusieurs mètres chacun et qui entourent complétement le Kagura, la bête a également des yeux au nombre de vingt-quatre et qui sont présents tout le long de l’ombrelle qui lui sert de "tête". Si une bonne moitié des tentacules sont larges et épais, pouvant aisément porter des êtres vivants sans problème et résister à des attaques au sabre, l'autre moitié ressemble plutôt à de longs filaments extrêmement fins, extrêmement fragiles. Mais ces derniers sont les plus dangereux puisque ce sont eux qui possèdent les nématocystes permettant à Kurage de libérer ses différents venins.

Son venin le plus dangereux s’attaque en même temps au système nerveux, au cœur et à la peau de la proie, occasionnant de très douloureuses blessures avant d'emporter la malheureuse dans la mort.


Histoire :


Départ précipité


Une fuite en avant, désespérée, avec comme seul objectif d'atteindre le Senkaimon pour rejoindre la terre. L'unique endroit où ils pourraient se soustraire à la traque que venait de lancer le Capitaine-Commandant à leur encontre. Se séparer avait été l'idée la plus judicieuse. De toute façon, ils savaient tous ce qu'ils avaient à faire. Et chacun d'eux possédait un pouvoir suffisant pour repousser les hordes qui se jetaient à leurs trousses. Kamui avait beau savoir que ses compagnons étaient tous très puissants, il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour son frère et son mentor. Il faut dire qu'en toute logique, Yamamoto se chargerait en personne du plus puissant d'entre eux. Et le Kagura savait que Tenzen était celui-ci. Alors qu'il se hâtait pour rejoindre le point de fuite, un groupe de Shinigamis se dressa sur sa route. Cessant sa fuite, Kamui se redressait complétement, son Dōtanuki dans la main gauche. Ce groupe, il les connaissait... Et pour cause, il s'agissait de sa division, la Troisième pour être plus précis, celle dont il était le Capitaine depuis une cinquantaine d'années maintenant.

Ces Shinigamis semblaient ne pas comprendre ce qui s'était passé. Certains étaient encore abasourdis, presque hésitant. Mais les ordres du Capitaine-Commandant ne pouvaient pas être ignorés. Ils le savaient. Et Kagura ne leur en tenait pas rigueur. Stoïque, sûr de lui, il ne craignait pas ces hommes qu'il connaissait. Le nombre ne représentait rien pour celui qui avait gravit les échelons uns à uns sous la surveillance étroite du Capitaine de la Division de la Justice. Prendre la parole pour leur dire de le laisser passer serait une pure perte de temps. Car ils ne s'écarteraient jamais. Tous avaient sortis leur Zanpakutô de leur fourreau. Un combat inéluctable pour permettre au Kagura de rejoindre son Sensei. Le Troisième Siège s'avançait... Sous le regard désapprobateur de son capitaine.


- Kagura-Taishô... Pourquoi ? Ne nous obligez pas à utiliser nos armes contre vous. Déposez votre Zanpakutô au sol et laissez-nous vous conduire auprès du Capitaine-Commandant. Je vous en prie.

La suite se passa en un éclair. Sans même lui laisser le temps de comprendre ce qui se passait, Kamui avait sorti sa propre lame de son fourreau, arrivant en un Shunpo parfaitement contrôlé sur lui et frappant une seule fois. Le Troisième Siège ne put que constater son bras se détacher de son corps. Avant de tomber lui aussi, stupéfait. Le second coup non plus il ne l'avait pas vu. Sans même un regard vers celui qu'il avait lui-même hissé à ce poste, il prit la parole. Le ton sans émotion, il énonçait seulement un fait.


- Ne vous ai-je donc rien appris ? Lorsque l'on reçoit un ordre comme celui qui vous a été donné, on obéit sans même réfléchir. Ni discussion, ni chance de se rendre à celui que vous devez interpeller. Ou c'est lui qui en profitera. Retenez cette leçon à l'avenir ou vous finirez comme lui. Maintenant, je vais vous demander de vous écarter. Chissoku-shi suru, Kurage !!

Quelle chance avaient-ils face à un Capitaine de cette puissance ? Ils ne purent rien faire pour cesser la marche en avant de celui qui avait été un symbole au sein de la Troisième Division. La Loyauté dans toute sa splendeur. Au prix de quelques blessures, il parvint enfin à place. Alors qu'il avait été dans l'obligation de neutraliser ses propres hommes, Kamui n'en ressentait réellement aucune peine. Pas l'ombre d'un doute n'habitait ses traits toujours si sereins. Car il agissait en son âme et conscience pour le bien du plus grand nombre, même s'ils ne s'en rendaient pas encore compte. Portant le regard sur ceux qui étaient déjà arrivés, il constatait que Tenzen était déjà. Les autres aussi d'ailleurs. Rasséréné, Kamui s'accordait un peu d'espoir quant à la suite des événements. Son maître avait tout prévu en cas de problème. Comment ouvrir le portail, quelle serait leur destination, comment ils réagiraient pour masquer et supprimer leur Reaitsu... Comme si cet homme qui avait tout commandité avait également anticipé leur échec. Mais la foi que portait Kamui au Capitaine de la Division de la Justice ne pouvait faillir. Ils franchirent le portail sans même un regard en arrière. Ils quittaient la Soul Society sans savoir quand ils y retourneraient.


Abandon


Mais rien ne se passait comme il l'avait espéré. A peine avaient-ils récupérés les Gigai leur permettant de brouiller les pistes et de supprimer leur Reaitsu que Tenzen leur faisait part en quelques mots de son projet. Il allait partir seul parcourir le monde et invitait chacun d'entre eux à faire de même. Alors qu'il disparaissait, Kamui restait figé par cette soudaine décision. Déstabilisé, il le fut. Mais il n'en montrait rien à ses compagnons qui un à un quittait la place. Le Kagura fut rapidement le dernier, observant la silhouette de son jumeau disparaître. Qu'allait-il faire désormais ? Seulement se cacher ? Lui d'ordinaire si sûr de lui, si impassible, il sentit une colère sourde s'emparer de lui. Une telle haine, jamais auparavant il n'en avait ressenti. Ce sentiment allait à l'encontre des principes inculquer par son mentor. Mais c'était précisément ce mentor qui en était la cause. Lui qui l'avait suivi jusqu'au bout de ses projets pour le bien de tous, il se sentait trahi. Abandonné... Ce fut ce jour, alors qu'il restait le regard perdu dans le vague, qu'il ressentit la première fois sa présence.
Un sentiment étrange, enivrant, qui avait pris possession de lui et qui avait presque aussitôt disparu alors qu'il reprenait la mesure de ses propres sentiments. Il était un Capitaine après tout. La colère ne devait pas avoir prise sur lui. Car c'était de ce sentiment que naissait les erreurs. Sa décision était prise. Kamui, en se laissant aller temporairement à cet accès de colère, venait de comprendre la raison de leur échec. Il avait été trop faible. S'il était capable de se laisser aller de la sorte, c'est qu'il n’était pas encore prêt à suivre celui qui l'avait construit. Lui aussi allait devoir parcourir le monde. A la recherche de cette paix intérieure. Faire le deuil de sa vie passée pour pouvoir revenir devant le Yakushiji avec fierté, voilà l'objectif qu'il se fixait. Mais alors qu'il allait quitter les lieux, il entendit un ricanement à proximité de lui. Se tournant immédiatement, sur le qui-vive, il ne perçut aucune présence. Mettant cela sur le coup de la fatigue nerveuse, il n'y prêtait déjà plus attention, disparaissant comme l'avait fait son propre frère. C'est bien des années qu'il comprendrait que ce rire provenait de son Hollow intérieur, qui peu à peu construisait son propre monde.


Alter ego et renaissance


Le premier siècle passait sans même qu'il ne s'en aperçoive réellement. Accaparé par ses propres recherches, l'ancien Capitaine de la Troisième Division se perdait littéralement dans les ouvrages qu'il collectait pays après pays, dans l'unique but de parfaire ses connaissances du monde. Ce monde qu'il avait protégé par le passé et qui était devenu terre d'accueil suite à son exclusion précipitée du Seireitei. S'obligeant à ne pas penser à ce passé douloureux, Kamui tentait par tous les moyens d'oublier sa véritable condition. Si avec les années, il n'avait plus été inquiété par les différentes recherches du Gotei 13, il n'en était pas moins devenu paranoïaque, quittant de moins en moins son Gigai et s'assimilant ainsi de plus en plus à ces êtres humains qu'il côtoyait désormais en permanence. N'utilisant plus son Zanpakutô ni ses sens de Shinigami, il perdait peu à peu ses pouvoirs. Une erreur grossière qu'il allait payer. Chèrement.

Un soir, alors qu'il revenait de la bibliothèque du quartier qu'il avait investi depuis quelques mois, une attaque brutale de Hollows l'obligeait à se rappeler ce qu'il avait été. D'abord hésitant quant à la conduite à tenir dans ce genre de situation, l'ancien Taishô ne pouvait renoncer à ce qui avait fait de lui un grand Shinigami. Ne serait-ce que pour honorer la mémoire de l'homme qu'il respectait toujours aujourd'hui. Mais alors qu'il s'apprêtait à se sortir de ce corps d'emprunt, il fut paralysé. Une douleur si intense lui traversa le cerveau qu'il en tombait face contre terre, dans l’incapacité totale de se mouvoir. Et c'est là qu'il l'entendit clairement et pour la deuxième fois de son existance... Ce rire si étrange, presque vicieux, qu'il avait entendu un siècle auparavant. Ce rire qu'il avait pris pour un délire de son imagination était là et plus réel que jamais, troublant cette quiétude dont il avait toujours été si fier. Sauf qu'il n'y avait personne autour de lui. Personne en dehors de ces âmes qui se faisaient dévorer par ces Hollows sous ses yeux, sans qu'il ne puisse même intervenir pour empêcher ce massacre. Et ce murmure qui résonnait dans sa tête, gagnant de plus en plus d'ampleur jusqu'à ce qu'il comprenne ce que la voix disait. Cette voix puissante, qui inspirait la peur jusqu'aux tréfonds de son âme.


- Regarde les mourir, Kamui. Regarde ce spectacle et n'oublie jamais que tu es seul responsable de ta faiblesse. Lorsque tu auras compris ce que je suis, alors tu seras prêt à me rencontrer. En attendant, n'oublie jamais que je te surveille. Jamais tu ne pourras te soustraire à mon regard. Bwahahahahahaha !!!!

La douleur qui lui martelait le crâne fut telle qu'il sombrait rapidement dans l'inconscience, pour ne se réveiller que plusieurs jours plus tard. Et quelle surprise que de se voir dans une fosse commune. Extrêmement affaibli, il parvint toutefois à s'extirper du Gigai. Les humains l'ayant trouvés n'avaient sans doute pas perçus de battements cardiaques et avaient conclus - à juste titre - qu'il était mort. L'image de ce massacre revint alors dans la tête de Kamui, qui sut ce qu'il devait faire. Il ne saisissait pas clairement ce qui s'était passé mais il venait de comprendre une chose simple : se cacher dans un corps comme celui qu'il possédait depuis son arrivée sur terre ne l'aiderait jamais à poursuivre son chemin. Et surtout, il se devait de comprendre ce que voulait dire cette voix. Qui était-elle ? Pourquoi avait-il l'impression de passer à côté de quelque chose d'important pour lui ? Il en était désormais persuadé... Quelque chose se trouvait en lui. Quelque chose qui dominait son corps depuis de très nombreuses années maintenant et qui était même parvenu à dominer son esprit pourtant entraîné. Il se devait de trouver la raison de cette perturbation. Et alors qu'il contemplait le fourreau de son Zanpakutô, il devinait que l'étape indispensable était le Jinzen.

Pendant combien de temps n'avait-il pas eu l'opportunité de pratiquer cet art indispensable à tout Shinigami ? Un art dans lequel avait toujours excellé Tenzen, ce qui avait fait de lui un professeur dans cette discipline si singulière. La méthode, il la connaissait sur le bout des doigts. Puisque c'était grâce à elle qu'il était parvenu à apprendre le véritable nom de son sabre. Pourtant, il sentait qu'il était encore trop tôt. Car si cette discipline exigeait un contrôle total de ses émotions, si cette discipline demandait un calme olympien pour atteindre ce monde intérieur, Kamui savait qu'à ce jour, il serait incapable de résister psychologiquement et physiquement à une confrontation avec sa propre âme. Surtout qu'il avait un mauvais pressentiment, lié directement à ce qui s'était passé il y a quelques jours. Jamais il n'avait été si impuissant. Reprendre contenance, se ressourcer et renforcer son Reaitsu devenaient ses plus grandes priorités. Et ce, dès aujourd'hui. Puisqu'il vivait ici depuis quelques temps maintenant, le Shinigami savait qu'à proximité se trouvait une forêt gigantesque, endroit propice au recueillement tant elle était vaste et isolée. Peu ou pas d'âme, ce qui excluait l'arrivée impromptue de Hollows. Un lieu idéal dans lequel il se rendit. Trouvant l'endroit qu'il considérait comme idéal, Kamui débuta alors ce qui allait être sa renaissance. Il percevait toujours cette présence au fond de lui. Elle tenait parole en le surveillant. Mais fort de ses nouvelles convictions, l'ancien Taishô s'attelait à la tâche qui était désormais la sienne.

Sa remise en forme durant un moment. Combien de temsp exactement ? Il ne saurait le dire réellement tant le temps était aléatoire pour un Ange de la Mort. Toutefois, un matin, il se sentit prêt. Réellement prêt. Il devait retourner dans le monde qu'il avait délaissé. Quitte à s'opposer une fois encore à l'âme de son Zanpakutô. Mais cette fois, il sentait bien que les choses seraient différentes. Désormais libre des entraves de ce corps artificiel, Kamui était redevenu à même de pratiquer le Jinzen. Se positionnant au milieu de la clairière qu'il avait investie depuis quelques temps, il prit enfin la posture nécessaire au bon déroulement des opérations. En tailleur, sabre au clair posé sur ses genoux, fermant les yeux pour débuter la méditation, il se concentrait. Une douleur lancinante lui martelait la tête, comme un avertissement. Un signal qu'il prenait très au sérieux maintenant.

Et le voyage s'opéra. Alors qu'il ouvrait les yeux, il reconnut cette zone qu'il connaissait tant. Mais rapidement, la honte prit place à la nostalgie. Il l'avait délaissé et cela se voyait. Autour de lui, nulle trace de Kurage. Son regard avait beau la chercher, il ne parvenait pas à la localiser. C'est là qu'il remarqua la construction grossière, qui trônait quelques mètres plus loin. Alors qu'il se rapprochait, enserrant sa prise sur son sabre, il reconnut la matière utilisée pour cet autel. Des ossements ?? Perplexe, abasourdi, il entendit alors le ricanement si caractéristique, puis la voix qui l'avait cloué au sol quelques mois auparavant. Lentement, son regard se posait sur la silhouette qui était apparu au-dessus de cet autel.


- Bienvenue à la maison, Kamui. Tu es donc enfin de retour à la maison... Dis-moi, aimes-tu la nouvelle décoration ? J'ai pris quelques libertés puisque tu ne revenais pas. Elle n'a pas apprécié, je dois bien l'admettre. Et elle s'est même débattue. Mais sans ton renfort, sans ton soutien, elle ne pouvait espérer me vaincre. J'espère que tu opposeras une résistance autrement plus intéressante, sans quoi ce sera vraiment trop facile.

Il comprenait mieux. Cette chose était parvenue à manipuler son âme, à dominer Kurage. Et désormais, il semblait vouloir le défier pour obtenir le plein contrôle. L'air lui manquait. Et la colère le gagnait. Cette entité était un reflet, un reflet avec une personnalité à l'exact opposé de la sienne. Mais le plus étrange, c'était ce sabre qu'il détenait entre les mains. Il s'agissait d'une réplique parfaite de son propre sabre. C'est là qu'il comprit son erreur... Kurage ne se trouvait plus dans le fourreau qu'il avait dans la main gauche mais bel et bien entre les griffes de cette entité. Comment cela s'était passé ? Comment n'avait-il pas remarqué ce problème ? Les mots lui manquaient. Mais pas à lui.


- L'heure est venue de laisser ta place, Shinigami. Moi, Sadame, je vais prendre plaisir à ravager cette terre en ton nom !

La première attaque était lancée. Il se ruait déjà vers lui pour le transpercer. La colère de Kamui disparut alors... Il savait ce qui lui restait à faire. Il se précipitait lui aussi sur son double. Et ce fut le choc...



Retour sur le devant de la scène : le secret de la Tortue


Il lui fallut presque un siècle complet pour comprendre et maîtriser ce pouvoir. Un siècle retiré du monde, à méditer et à combattre au sein de son propre monde intérieur, manquant à plusieurs reprises de se laisser complétement dominer par cette entité qui se prénommait Sadame. Mais il fut plus fort. Si bien qu'il parvint à dominer complétement cet alter ego si perturbant. Ce dernier lui faisait tout de même comprendre qu'il retenterait sa chance inévitablement. L'immense avantage de cette immersion et de ces longues années à méditer de nouveau, c’est que sa personnalité s'était enfin stabilisée, ressemblant plus à celle qu'il avait avant de ternir sa réputation pour ses idéaux. Plus serein, enfin débarrassé de cette peine qui l'avait habité deux siècles durant, le Vizard qu'il était devenu aspirait désormais à retourner au commencement. Karakura, la ville qui regroupait à elle seule la majorité des cas particulier de cette planète. La ville qui était en quelque sorte le passage obligé entre les mondes. Son but ? Retrouver celui qui avait été un Maître. Et repartir de l'avant. Les attaques des Quincy, les attaques des Arrancars, toutes ces perturbations... Il ne connaissait rien de ce qui s'était réellement passé, trop occupé à maîtriser ce Hollow qui sommeillait en lui. Mais Karakura lui permettrait de se remettre à jour. Il le savait.

Le voyage ne lui prit pas longtemps. Et avant de reprendre ses marques et de parcourir cet endroit qui avait tant changé, il se devait de marquer un arrêt. A l'endroit exact où quelques années auparavant, ils s'étaient quittés. La voix de Sadame n'était devenue plus que ce petit murmure, toujours dérangeant mais qu'il contrôlait parfaitement aujourd'hui. Un murmure qui s'évertuait à lui rendre la vie plus compliquée, perturbant toujours ses émotions. Il n'était plus aussi maître de son esprit que par le passé. Mais il était parvenu à limiter l'impact de cette entité sur son être. Le temps n'était pas au beau fixe pour ce retour tant attendu mais avait au moins le mérite de refléter l'état d'esprit de l'ancien Capitaine. Triste, il l'était. Mais désormais en paix avec lui-même, ou peu s'en faut. Yeux mi-clos, Kamui se gorgeait de ces sensations qu'il avait mises de côtés durant ces dernières décennies alors que la pluie tombait sur lui. Son ancien Haori de Capitaine était toujours là où il l'avait laissé. Comme un défi lancé en pleine figure. Un défi qu'il était prêt à relever aujourd'hui. Découpant en quelques coups précis le symbole de la Troisième Division qui y était attaché, le Kagura attachait son nouvel ornement à sa ceinture, de sorte à ce qu'il puisse être visible aux yeux de tous. Il ne tournerait plus le dos à ses valeurs. Plus jamais.

Et alors qu'il terminait de se recueillir, il perçut quelque chose à proximité de sa position. Plusieurs mouvements dans son dos qu'il devinait aussi clairement que s'il les avait vus. Sans même bouger, ne laissant que son pouce repousser la lame de son Zanpakutô de son fourreau d'à peine quelques millimètres, il prit la parole. Le ton était bas, presque un murmure, mais il savait qu'il se ferait comprendre.


- Encore un pas et vous n'aurez plus la possibilité de me dire pourquoi vous êtes ici, messieurs.

Un avertissement très clair. Il avait déjà repéré la position des trois personnes et il ne lui suffirait que d'une poignée de secondes pour éteindre toute envie belliqueuse sur sa personne. Déjà la voix de Sadame se faisait plus forte. Il l'ignorait encore. Pour le moment. L'un des hommes sortit de l'ombre, posant genou à terre. Selon les premières constatations du Kagura, il s'agissait d'un Shinigami. Mais sa tenue n'était pas celle du Gotei. Ce qui lui sauverait la vie pour le moment.


- Nous ne voulons pas croiser le fer avec vous, Kagura-sama. Nous appartenons à une organisation qui répond au nom de Kanshu. Notre chef désire s'entretenir avec vous... Il connait beaucoup de chose sur vous et peut vous apporter les réponses à vos questions. Il sait pour ça.

Si les premiers propos étaient déjà assez particuliers, la fin de la phrase de cet homme achevait de surprendre le Vizard. Le Shinigami venait de montrer de l'index le morceau de Haori. Qu'un homme, quel qu'il puisse être, soit capable de savoir qui il était réellement alors même qu'il n'était revenu que depuis peu, c'était plutôt étrange. Et si la curiosité n'était pas un défaut qu'il possédait, il ne pouvait s'empêcher de se questionner sur ce fameux chef. Et sur ce Kanshu. Sans pour autant baisser sa garde, il prit la décision de suivre ces hommes.


- Montrez-moi le chemin.

Il allait au-devant d'une nouvelle destinée. Une destinée qui portait le nom de Genbu.

Citation :

Bon courage pour la lecture. Volontairement, je traiterai de mon embauche réelle IRP. Je préfère faire ça avec un joueur réel plutôt que dans la présentation.

Bienvenu sur BBS!

Compte tenu de ta présentation, je te valide donc niveau 4 avec 25 Xp à répartir comme bon te semble dans ta fiche!
N'oublie pas de la créer au niveau HRP de ta faction, et si tu as des questions, n'hésite pas à les poser au niveau du bureau du staff.

Et sur ce, bon jeu!