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| | | Pierres grises et sable blanc. |  |
| | Auteur | Message |
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 Rang : 13ème siège de la 11ème
Messages : 55
|  Sujet: Pierres grises et sable blanc.  Lun 31 Déc - 2:01 | |
| Dans les palais d'une telle ampleur, l'avantage était aux coins d'ombre. Aux endroits où la lumière n'était plus qu'un vague souvenir et où les âmes pouvaient facilement s'égarer. Les murs s'étendaient à l'infini, en une multitude d'intersections et de grandiloquence, pour relater une certaine démesure. Tout transpirait la sobriété et le froid, vous prenant aux tripes et vous rendant minuscule. On percevait le bruit des pas à des lieues à la ronde, une étrangeté que ce palais au milieu du désert blanc et infini. Le ciel plongeait une lueur diaphane sur les maigres parties exposées, mais on ne pouvait le voir d'ici, si ce n'était une maigre lueur moins sombre que les autres, perçant sur le mur. Lueur qui suffisait à apporter son lot de luminosité, permettant de mettre en relief l'habit blanc d'un égaré en ces sombres lieux. Adossé à un mur, la toge blanche des siens indiquaient son appartenance à l'élite. Mais son masque brisé n'était point visible, seul le bas de son visage basané apparaissait pour cause de la capuche qui couvrait son crâne. Sur sa poitrine, nul chiffre n'était visible, recouvert par sa tunique pâle, dont les deux pans s'écartaient à hauteur de son abdomen, révélant la cavité caractéristique des siens. Il était là, seul dans le crépuscule, à attendre. Les pouces glissés à sa ceinture, il pianotait des doigts sur ses hanches, le regard perdu sur ses bottines immaculées. Une étrange tension semblait s'accumuler autour du personnage, non pas spirituelle mais de circonstance. Bien peu d'Arrancar s'aventuraient à rester seuls par ici. Ce n'était qu'un couloir peu emprunté, un endroit où l'on pouvait trouver tranquillité et quiétude sans se sentir assailli par les esprits des autres. Un endroit où méditer entre pierres grises et sable blanc.
Ce n'étaient pas un refuge pour lui, c'était un des rares endroit où il pouvait respirer, où il pouvait échapper à ces diatribes incessantes qui caractérisaient les autres numéros. Un endroit où le solitaire qu'il était pouvait rester avec sa propre conscience, et où la moindre présence ne lui foudroyait pas l'esprit. Ce qui lui plaisait le plus, c'était le silence, l'austérité. Il ne savait pourquoi il ressentait un tel besoin d'être isolé, entouré par les bruits du Hueco Mundo. Peut-être étaient-ce les années de solitude parmi les ombres de sa caverne, ou encore lié à ce qu'il était avant ce pathétique Gillian. Un frisson de mauvaise augure lui parcouru le dos. Il avait faim. Non pas d'essence spirituelle ou de chair. Il était un prédateur, il avait besoin de se dépenser, de laisser libre court à ses instincts. C'était une chose de vouloir devenir plus que ce qu'il n'était, de jalouser le Roi et autres, mais lorsqu'on était à ce point prisonnier de certains aspects de son être, c'en était irritant. Et il détestait cela. Tout ce qu'il conservait de sa vie d'antan précédait rarement son stade insatiable, mis à part quelques sensations étrangement humaines. Comme la colère, ou encore l'odeur des forêts de pins. Et ce n'était que dans cet isolement total qu'il devenait capable de revenir à ses débuts, de se rappeler qu'il n'était pas issu du néant et qu'il valait mieux que ces carnivores gloutons de Hollow. Il soupira, dans les ténèbres de sa bauge. Puis, au loin, quelques pas hasardeux se firent entendre. Puis son Pesquisa se mit en alerte, percevant un intrus. La réaction ne se fit pas attendre. L'Arrancar se releva, glissant lentement contre le mur de pierres froides. Il sortit ses mains de son ceinturon, puis étendit ses doigts avant de les refermer. Il darda vers les ombres un regard impérieux, attendant la venue de l'inopportun. Il faiblit légèrement son aura, tâchant de rester dans les ténèbres, mais il savait son camouflage médiocre. Peut-être que s'il était pressé, l'hybride qui passerait se montrerait peu enclin à lui adresser la parole ... ou pas.
Il attendit quelques secondes. À y réfléchir, il était plus sage de se montrer, de lui faire comprendre qu'il entravait sa quiétude. Il inspira, sans relâcher sa concentration à baisser son reiatsu. Il n'était pas doué pour les relations humaines, ni pour quoi que ce fut de social à vrai dire. Il aurait pu parier que sa vie humaine lui était semblable, à frayer parmi les ombres, prédateur et vengeur. Sa vie passée, chose qui revenait souvent sur le tapis. Comment savoir ce que l'on pourrait devenir si on ne savait pas qui on avait été. Drôle de chose. Drôle de vie. Quoi qu'il en fut, Arrancar il était, et ça nul ne le contestait. Autant en profiter, il était au sommet de la chaîne alimentaire après tout. Il s'appuya de nouveau les épaules contre le mur, puis croisa les bras, attendant l'intrus. Autant la jouer franc jeu.
"Qui est-là ?" demanda-t-il, sur un ton neutre mais impérieux.
Rien qui ne trahissait son agacement, ou son éventuel état. Un timbre vide et dénué de chaleur. Une autre chose que nul ne contestait.
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| | | |  Rang : Septima Espada
Messages : 16
| | Sujet: Re: Pierres grises et sable blanc. Mar 1 Jan - 23:29 | |
| Une semaine. Cela faisait maintenant une semaine que j'avais rejoint les rangs de l'armée de Grimmjow-sama. Dès lors, ma vie changea de tout au tout. Après mon intronisation en tant que membre de l'Espada, le septième, on me tatoua ce fameux numéro dans le dos. Je ne savais pas pourquoi ceci avait une telle importance, et je n'y prêtais aucune attention. De nouveaux quartiers m'avaient été attribués suite à cela. Je possédais donc mon espace à moi, avec ce que les humains appellent un lit, sur lequel m'allonger, moi qui n'ai quasiment jamais connu le repos dans ce monde de survie constant, où l'on chasse sans cesse pour sauver sa peau, ou pour dévorer la chair de ceux qui osent s'en prendre à nous... Alors que je venais de me relever de ce fameux lit, je m'étais rendu compte d'une chose, un sentiment que j'avais encore alors que je cherchais à le faire disparaître : l'ennui.
Décidant alors d'essayer de retirer ce sentiment de mon être une bonne fois pour toute, je me dirigeai vers les quartiers extérieurs du Palais, tout en restant sous le dôme, afin d'admirer le plafond de Las Noches. Comparé au reste du Hueco mundo, qui laisse apparaître un ciel couleur Noir de jais, l'intérieur du palais quant à lui affichait le ciel représentant plus un jour d'été ensoleillé dans le monde des humains. Pour certains, ceci était fait pour représentait l'espoir des Hollow qui attendent la vengeance, qui attendent de pouvoir agir en toute liberté dans le monde des humains, sans être inquiet de se faire attaquer par des shinigamis. Pour d'autre, cela représente l'égo de l'ancien roi Aizen. Enfin, personnellement, je ne faisais pas trop attention à ce détail. « Ça change » était la seule phrase qui pourrait me venir à l'esprit en pensant à ceci.
J'étais donc parti me balader à l'extérieur du palais afin d'observer les fondations. Cependant, en chemin, ne trouvant pas quelque chose d'intéressant à faire, je décidais de m'arrêter un moment pour dégainer mon épée, cette lame qui ne m'avait que rarement servit depuis ma transformation en Arrancar. Auparavant, j'employais plus mes poings qu'autre chose pour pouvoir me battre, mes pouvoirs mon physique d'autres fois étant plus impressionnant. Cependant, ce sabre qui était apparu à mes hanches m'intriguait. Je semblais avoir quelques prédispositions avec cet objet, même si cela ne représentait pas grand-chose au final apparemment...
Finalement, après quelques « exercices » de sabre, pour éviter d'employer les termes « balancer dans tous les sens », je rengainais mon arme et me dirigea vers le bâtiment le plus proche afin de me rendre de nouveau dans mes quartiers personnels. Je pénétrai alors dans un long couloir et commençai à marcher le long de ce dernier en espérant trouver le bon chemin. Au bout de quelques minutes, plusieurs bifurcations s'offraient à moi. Sans grande attention, et pensant m'être repéré géographiquement, je pris donc le chemin le plus cohérent sans hésitations. Les minutes passèrent tranquillement... Pendant beaucoup trop longtemps. La conclusion arriva finalement : je m'étais perdu. En effet, je pensais avoir repéré les différents endroits du Palais, mais il semblerait que ce ne fut que tromperie.
Alors que je voulu faire demi-tour pour retourner sur mes pas, une voix vint m'interpeller. Me tournant vers l'origine de cette dernière, je découvris un autre Arrancar près de moi. A L'époque, je me demandais comment ai-je fait pour ne pas le remarquer, mais bon, passons. Les bras croisés, le ton monotone et surtout le visage caché sous sa capuche, je reconnu rapidement l'un de ceux qui avaient le même grade que moi, un espada. Enfin, quand je disais même grade, c'était vite dit, car je n'étais que Septima, alors que celui en face de moi était Cuarta, soit le 4ème. Il semblait cependant s'interroger sur ma présence dans ces lieux, sans doute s'était-il isolé pour des raisons personnelles. Enfin, le silence se faisait long, et je devais répondre à mon supérieur.
« -Veuillez m’excuser, Cuarta. Je ne voulais pas vous interrompre, complétai-je en penchant ma tête vers l’avant. Je ne suis arrivé qu’il y’a peu, donc je n’ai point eu le temps de reconnaître parfaitement les lieux, ce qui fait que je ne trouve plus le chemin pour me diriger vers les quartiers personnels des Espadas… Pourriez-vous m’indiquer la voie à suivre ? »
Je savais que ce genre de question ne se posait pas à une personne que l'on venait de rencontrer, mais l'idée de me savoir perdu était assez dérangeante sur le moment. Cependant, je me suis rendu compte que je n'avais point répondu à sa question et reprit la parole en portant ma main droit vers ma poitrine.
« - Je me nomme Alfonso Feria, Septima Espada, enchanté de vous rencontrer en personne, Cuarta. » |
| | | | | | Pierres grises et sable blanc. | |
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