![Entre-temps. [Solo] Hum-ind](https://2img.net/h/toria.info/bbs/hum-ind.png) Rang : Spectre - Quincy
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|  Sujet: Entre-temps. [Solo] ![Entre-temps. [Solo] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/subsilver/icon_minitime.gif) Jeu 2 Mai - 19:34 | |
|  Violent et sifflant plus fort que jamais, le vent s’immisçait dans la cabane par toutes les commissures qui parcouraient l’armature de l’habitacle. L’air auparavant chaude et supportable se trouvait désormais chargée de sable glacé par la nuit. Par les ténèbres qui régnaient au dehors. Emmitouflée sous sa couverture de survie, Imari observait l’arbre ployer sous la puissance des éléments. Transformé en créature démoniaque par la lune, le chêne si calme le jour se transformait en cauchemar la nuit, ressemblant plus à une créature aux bras innombrables plutôt qu’à une fagacée. Si la nuit ne tenait qu’à cela, le sommeil viendrait sans mal, néanmoins des ombres tournoyaient autour d’elle. Des visages connus. Des visages de mauvais augure. Ils flottaient dans son champ de vision et même lorsqu’elle fermait ses yeux ils la pourchassaient inlassablement.
Cruel destin, elle qui avait souhaité les sauver… ils venaient désormais hanter ses songes. Tous ces captifs du Hueco Mundo. Tous ces humains forcés à traverser des supplices sans nom afin de former une armée de Quincy d’une nouvelle génération. A la simple idée d’y penser, ses veines semblèrent pulser sous la puissance du liquide si souvent injecté dans son sang pour développer ses pouvoirs présents. La jeune femme avait été corrompue, néanmoins c’était une mutation depuis longtemps acceptée. Mais cela en valait-il autant pour tous ceux qui avaient souffert encore des jours et des jours dans ce complexe blanc ? Probablement pas. Imari revoyait des garçons, des filles, qu’ils soient morts sous ses yeux ou qu’ils aient encore été en vie lors de son évasion… il n’y avait là aucune préférence. Simplement une tempête de souvenir qui l’attaquait comme le faisait les éléments. Puis, un puissant coup du vent fit sortir la porte de ses gongs et un être humanoïde pénétra dans la cabane. Ses yeux brillaient de noirceur alors que son visage ressemblait à celui de son général et lorsqu’il pointa son fusil sur elle, tout ce qui demeura fut le bruit d’une détonation brisant la monotonie de la nuit…
* * * * *
L’aube prenait place doucement après nuit calme et paisible. Une beauté inégalable que même la faune et la flore semblaient apprécier à sa juste valeur tant et si bien que les oiseaux accueillait le soleil d’une série de trilles mélodiques. Puis, soudain, un bruit fit fuir les volatiles. Un bruit saccadé, emprunt d’une angoisse palpable qui contrebalançait l’instant de grâce offert par l’astre de lumière grimpant dans le ciel. Le buste d’Imari gonflait et dégonflait à toute allure, tandis que des perles de sueur roulaient de son front jusqu’à ses tempes pour tomber le long de ses joues.
» Qu’est-ce… que… c’était quoi ça ? souffla-t-elle entre deux aspirations. Déployant un trésor de force, la jeune quincy rapprocha sa main de son visage pour l’envelopper. Son dos lui faisait mal après s’être endormie à la belle étoile pour tout lit l’herbe et la terre mais ce qui l’inquiétait le plus était plutôt son cœur. Le rythme cardiaque devait frôler les deux cents battements par minute, une fréquence jamais atteinte même durant un combat à mort. Ce rêve. Ce cauchemar. Un songe aussi troublant qu’effrayant… la dernière fois qu’elle s’était réveillée avec une telle violence cela datait de son adolescence humaine suite à un film d’horreur regardé avec des amis. C’était dire la fréquence à laquelle Imari souffrait durant son sommeil.
Alors, lentement, elle rassembla ses pensées et calma son esprit. Se laisser submerger ainsi ne lui ressemblait pas… néanmoins quelle signification pouvait avoir cette succession d’image que l’on croit souvent extraite de l’imaginaire ? Observant autour d’elle, ses co-équipiers dormaient toujours et semblaient réels… Imari pressentait que cela ne présageait rien de bon… tel le vautour autour de sa proie, ce cauchemar pouvait très bien être signe de mort que ce soit la sienne ou d’un être connu.
- Spoiler:
La suite bientôt, un jour, dans moins d'un mois je pense ! 
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Rang : Spectre - Quincy
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| | Sujet: Re: Entre-temps. [Solo] Lun 27 Mai - 21:53 | |
| Peu à peu, la réalité reprenait ses droits et Imari arrivait à rassembler ses pensées morceau par morceau. Éclatée en milles morceaux par ce cauchemar des plus intrigant, elle peinait à retrouver une clarté d’esprit suffisante pour reprendre sa quête débutée il y a des mois. Plongeant son visage entre ses deux mains, un long soupir s’échappa de sa gorge tandis qu’autour d’elle, ses compagnons de route se réveillaient petit à petit. Impossible de dire combien de minutes voire d’heures s’étaient déroulés depuis son réveil brutal, mais une chose était sûre : pendant ce temps perdu à demeurer immobile, Fuji continuait de s’éloigner, toujours plus. Lorsqu’un des généraux avaient initié cette mission, Imari nouvellement adjudante n’avait pas hésité une seconde à se porter volontaire. Mettant en avant son envie de prendre sa revanche, elle avait pu prendre la tête de cette escouade sans problème. Elle mieux que personne saurait les mener à cet autre quincy venu des étendues désertes du Hueco Mundo…
Mais force était d’admettre que ses capacités de survie dépassaient de loin les capacités de traque d’Imari. Elle connaissait ses habitudes et sa trace énergétique… néanmoins cela était parfaitement insuffisant pour dénicher un tel adversaire. Cela faisait des semaines et des semaines que l’équipe composée d’une dizaine de gardiens parcouraient pays après pays pour découvrir ne serait-ce qu’une rumeur, une bribe d’information qui leur servirait de guide, de Grande Ourse. Bien sûr, l’espoir vacillait dans les rangs, ils doutaient pouvoir trouver leur cible et pendant ce temps, ils n’étaient pas disponibles pour défendre Karakura. Aucun moyen de les contacter, qui plus était, afin d’éviter de trahir leur position. Il pouvait très bien se passer un cataclysme qu’ils seraient les derniers au courant…
» Nous devrions nous y remettre, non ? lança l’homme qu’elle avait désigné comme son second.
Pourquoi continuer ? Ils trainaient dans cette forêt depuis trois jours, suivant une piste qui semblait être aussi irréelle que le songe qu’elle venait de vivre. Fuji les menait en bateau et de manière extraordinaire, Imari en était sûre. Il suffisait simplement d’un déclic pour que l’information arrive enfin à son centre de décisions. Quittant le cocon qu’elle s’était formée, la quincy se releva et observa un à un ses subordonnés. Leurs capacités stagnaient pour la plupart, seuls les plus novices parvenaient à progresser tandis qu’Imari… elle sentait ses capacités diminuer au fur et à mesure qu’ils s’enlisaient dans cette quête perdue d’avance. Impossible de s’améliorer lorsqu’elle ne faisait qu’affronter des personnes bien plus faibles qu’elle. Peut-être le renégat comptait-il aussi sur ça ? Les vaincre sur le temps, juste pour gagner du temps. Juste assez de temps pour fomenter un nouveau plan afin d’achever celle qui, pour lui, était la source du mal.
»On plie les bagages… nous rentrons chez nous, il est grand temps. Cette décision ne se faisait pas de gaieté de cœur, néanmoins elle sentit un vent de soulagement souffler dans son équipe. Être aux aguets à chaque minute qui passait ne pouvait que provoquer une fatigue latente qui allait forcément exploser lorsque Fuji déciderait de porter son attaque. Et en aucun cas Imari souhaitait avoir la mort d’une dizaine de Gardiens sur les mains. Il y avait déjà bien assez de sang dans sa vie. Tout en rassemblant ses affaires, ses yeux jetaient des regards à droite et à gauche, se fiant plus à son instinct primaire qu’à ses sens de quincy. Fuji les observait… mais d’où ? Au bord de la crise de paranoïa, Imari sentait elle aussi le besoin impératif de rentrer à Karakura afin de se ressourcer. Revoir ses camarades, revoir ses élèves, pouvoir se détendre à nouveau. Il lui fallait à tout prix s’extraire de cette pression omniprésente sans quoi sa santé mentale en pâtirait. Et alors qu’ils marchaient en direction de la ville la plus proche, le cauchemar s’était transformée en une sorte de vérité dans sa mémoire… quelque chose avait frappé la Terre, causant un mal certain mais elle n’était pas capable d’en déterminer la source ou ses conséquences…
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