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 Alice Eirwen [Terminé]

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Alice Eirwen
Alice Eirwen [Terminé] Arr-fra
Alice Eirwen
Messages : 10
MessageSujet: Alice Eirwen [Terminé]   Alice Eirwen [Terminé] Icon_minitimeLun 29 Oct - 21:56

Alice Eirwen

    Âge : 184 ans, 19 ans au moment de sa mort.
    Rang demandé : Fraccion Segunda Espada.

    Description de votre personnage :

    Rien, si ce n'est les restes de son masque qui s'élève de sa tête comme des cheveux rebelles - ou une unique corne, excentrée sur la gauche -, ne laisse supposer que la jeune femme est une de ces "monstres sanguinaires d'Arrancar". Avec sa silhouette menue et dépourvue de toute agressivité, nombreux sont les gens qui peuvent penser que la belle n'est rien d'autre qu'une humaine. De sa petite taille, ne dépassant guère le mètre soixante, Alice fait partie des personnes dont on ne peut soupçonner la violence, l'absence de muscles ne faisant que confirmer cela. Le physique de la jeune femme n'ayant pas changé depuis sa mort vous pourrez apercevoir une certaine juvénilité dans son visage, trahissant ainsi les gens sur son âge et l'expérience acquise avec ce dernier. De plus sur sa tête, nulle sévérité, des traits doux, quasiment enfantins cernent le visage de la demoiselle, visage surmonté d'une longue chevelure châtain, toujours brossée et coiffée avec soin. Si d'aventure vous croisez son regard, deux émeraudes vous scruterons de haut en bas, avec un petit sourire, car oui Alice est une personne toujours souriante, exception faite pour un cas. Son sourire est une de ces rares brises de douceur dans le Hueco Mundo.

    D'un naturel calme, la jeune femme ne sortira quasiment jamais de ses gonds et sera un idéal de juste mesure. Se décrivant d'elle-même comme impartiale en toute circonstance, elle essaie toujours de régler un conflit de manière pacifique, chose difficile quand il s'agit de conflits d'Hollow. Gare cependant aux personnes qui ne voudront d'elle entendrent aucun conseil, la belle sait se faire insistante quand elle le désire. Bien que pacifique Alice a la menace facile et devient, depuis quelques temps, de plus en plus impulsive. Impulsivité qu'elle mettra, sans hésiter, sur le dos de son supérieur direct, Dark Ezeckiel. Toujours souriante, la belle aura tendance à effacer ce sourire en présence du Segunda Espada. Tant que le Quincy est dans les parages vous la verrez sérieuse, quasi-muette et ne contestant en rien les choix du jeune homme. - Bien qu'elle ne les approuve pas forcément. - Personne ne sait ce qu'il c'est passé entre ces deux Arrancars, mais Alice a juré de servir l'ancien Quincy de son mieux. Le segunda à ses côtés, Alice semblera effacée, quasiment fantomatique.

    Comme une totale opposée de ce dernier, Alice adopte un style vestimentaire radicalement différent du sien. Plus conformiste, elle s'habille d'une tenue blanche parsemée ici et là de quelques apparats rougeâtres. Sans pour autant être réellement aux normes, sa tenue adopte de nombreux traits communs avec celles des autres membres de l'espada. Très peu d'accessoires sont ajoutés à sa tenue, si ce n'est une ou deux bagues et un collier. Sur sa peau cependant nul tatouage, Alice n'a jamais voulu intégrer l'Espada et a préféré se ranger aux côtés du bellâtre. Vierge de toutes encres, la peau de l'arrancar possède une douce teinte rosée due à ses origines européennes. N'ayant pas bougé d'un iota, le trou béant, indiquant la disparition de son coeur, se trouve encore aujourd'hui entre sa gorge et sa poitrine. Cette absence de chair est cependant cachée totalement par les vêtements de la demoiselle, cachant ainsi son absence de coeur.

    Sans pour autant être honteuse de sa condition d'Arrancar, Alice préfère le cacher à ceux qui ne le savent pas. Aucune fierté ne résulte de son passé de Hollow, aussi s'efforce telle de montrer le moins possible les atrocités qu'elle a commise jadis. Ce n'est pas tant le fait d'avoir tué qui la dérange, mais plutôt le fait de s'être nourrie de la chair de ses victimes, avec tant d'envie et de plaisir. Car tuer, la jeune femme n'y ressens aucune gêne et, quand bien même elle préfère être pacifiste, elle n'hésitera pas à le faire pour protéger son maître ou même parce que ce dernier lui a ordonné. Certains, n'ayant jamais vu Alice seule, iront même jusqu'à la qualifier de Soldat sans âme. Loin du Segunda la jeune femme est pourtant sensiblement différente, joyeuse, bavarde, elle n'hésitera pas à faire le premier pas pour aller parler aux gens. Sans pour autant contester la venue du nouveau Roi du Hueco Mundo, elle ne lui accorde cependant aucun crédit, si ce n'est sa puissance, et n'accepte d'autorité que celle de Dark. Ne se préoccupant guère de l'avenir des choses elle tient cependant à protéger le Hueco Mundo et Las Noches, voyant ces deux choses comme son seul refuge restant.

    A sa ceinture pend, dans son fourreau rougeâtre, son arme, une lame qui, sans pour autant être une rapière, se trouve être relativement fine. Entièrement blanche, l'épée est d'une singularité particulière, ornée de deux saphirs l'épée est sculptée des mêmes motifs qui orneront sont armures lors de sa libération. Une arme fine qui permet à la jeune femme de pouvoir la manier avec facilité et rapidité. Alliant rapidité et légèreté cette lame permet à Alice de causer de nombreux dommages chez l'adversaire en un temps record. On raconte même que la vitesse d'exécution des attaques de l'arrancar est telle que certains ont crus voir, plus d'une fois, la lame onduler et disparaître. Les attaques de la jeune femme sont d'autant plus rapide et imprévisible qu'Alice est ambidextre. Pouvant utiliser ses deux mains lors des joutes à l'épée, la jeune femme n'aura aucun mal même à utiliser deux épées lors d'un duel.

    - Pour les curieux, voici l'épée d'Alice (www.) et pour ceux qui se posent la question de "à quoi ressemble le reste du masque d'Alice ?" et bien vous pouvez trouver cette petit "corne" sur l'armure de la forme libérée d'Alice, en haut de son heaume à gauche. -

    Description de votre pouvoir :

    Armure de Droite.:

    "Corta, El Fantasma."

    Lorsque Alice prononce ces mots, elle se voit capable de libérer sa véritable forme. Sa libération l'amène à devenir une armure blanchâtre sculptée de magnifiques motifs et incrustée d'onyx noirs. Cette forme fait croître les capacités défensives de l'arrancar sans pour autant altérer ses capacités premières, à savoir la régénération et les techniques spirituelles. Bien que l'armure laisse penser le contraire, la vitesse de la jeune femme n'est nullement diminuée suite à sa libération, l'armure se meut avec autant de grâce que de rapidité. Dès lors, nous pouvons penser qu'il s'agit là des seuls attributs que possède la libération de la jeune femme, une vitesse couplée à une défense légèrement plus puissante que d'accoutumé, mais il n'en est rien. La véritable puissance de la libération réside dans son pouvoir qui a, de part bien nombre de fois, causé le trouble dans l'esprit de l'ennemi. Sous sa forme libérée, tous les dégâts qu'inflige Alice ne sont pas portés physiquement à la personne mais sont bien présents. Il s'agit bien là de dégâts fantômes. Le corps ne garde aucune séquelles physiques mais ressens la douleur et les effets des attaques de l'Arrancar. Maître dans l'art de semer la confusion, ce pouvoir n'atteint cependant l'apogée de sa puissance que contre d'autres Arrancar, Hollow ou Shinigami soigneurs. En effet, ces derniers ne pourront utiliser de leurs puissances pour se régénérer puisque leur corps n'auront en rien subits les outrages des attaques.

    Histoire :

    Je n'ai jamais eu le souvenir d'avoir vécu dans le luxe, j'étais une jeune fille, âgée de dix-neuf-ans et déjà alors je fuyais les créanciers. Mes parents m'avaient vendue pour une bouchée de pain quelques jours après ma naissance, la grande récolte d'été n'avait alors pas encore eu lieu et il était, pour eux, difficile de passer l'hiver. Les gens qui dédaignèrent bien vouloir m'acheter m'élevèrent avec leur métier, aussi j'eus été nourrie de l'odeur de l'encre sèche, des bruits de machines, de calligraphie. Les chutes de papier étaient mes bavoirs et les livres mes jouets. Mes journées se résumaient à des cacophonies de bruit rogues et mécaniques et à l’inhalation de vapeurs noirâtres, j'étais loin d'avoir l'éducation que pouvait désirer une Demoiselle, mais pourtant je me sentais bien mieux ici que devant une tasse de chocolat chaud. Je n'avais rien d'une Grande Dame, j'étais une enfant bâtarde qui se complaisait dans une pauvre imprimerie. Les journées étaient longues, nous ne rentrions dans notre petite maison qu'aux heures tardives de la nuit, quand seuls les écrivains ivres d'alcool déambulaient encore dans les rues et déjà gamine, je me souviens avoir été fascinée par ces hommes dont la prose n'avait d'égale que leur propension à l'ivresse.

    Gamine, je m'imaginais des mondes encore inconnus, je voulais moi aussi écrire. J'avais appris à lire et à écrire grâce à l'imprimerie et déjà alors je voulais tenter d'être une Démiurge. Je grandissais paisiblement, travaillant chaque jour d'arrache pied dans cette magnifique immondice de fer. Je récupérais les chutes de papier, qui jadis avaient servi à épancher mes rejets, pour épancher ici une toute autre forme de rejet, de créativité. J'étais en contact avec de nombreux écrivains, tous écrivant mieux que les autres et pourtant, je n'avais pas encore trouvé l'envie d'émuler. Je n'avais pas encore trouvé de modèle. Les années passèrent et les écrivains avec elles. Et j'avais dix-sept ans alors que je rencontrais l'être qui me poussa à la passion, un être dont la contemplation ne pouvait me lasser. C'était un homme légèrement bedonnant, dans la trentaine, il n'était pas vraiment un apollon et je ne peux nier ce fait, mais je n'avais alors trouvé aucun égal à sa prose. Je ne me lassais de son écriture et je connaissais de son oeuvre toutes les lignes. De tous, il me semblait être le meilleur et j'éprouvais alors pour lui une admiration qui ne pouvait être décrite.

    J'avais grandi avec les livres et les histoires d'hommes et pourtant, toutes ces lectures me semblaient futiles à présent. Robinson Crusoe, Les Lettres Persanes, Zadig, les pièces de Beaumarchais, je n'avais jamais trouvé en ces oeuvres la passion débordante que la lecture des premiers tomes de la Comédie Humaine m'avait alors offert. A la lecture de cette somme romanesque, je me sentais plus vivante que jamais et je désirais que ce monde de prose soit le mien. Et il m'arriva de passer le plus clair de mon temps plongée dans ce livres qui dépeignaient à mes yeux une société bien plus intéressante que celle de notre temps. Quelques rares fois il m'arriva d'imprimer des livres pour l'Auteur lui-même et alors disait-il que ma passion à l'égard de son oeuvre me rendait unique. Les quelques sous que je me faisais grâce au travail à l'imprimerie étaient consacrés à investir là où il me disait de le faire. Bien sur, nous finissions endettés et les créanciers finissaient toujours par vouloir être remboursés des sous que nous leurs empruntions.

    J'appris plusieurs fois à connaître bibliquement cette personne et pourtant jamais je ne trouvai de quelconque bonheur dans cette relation. En aucun homme je ne trouvais le réconfort dont rêvait toutes les jeunes filles de la société. Je ne vivais plus que pour une chose, la prose. L'écriture était devenue une drogue pour moi, je ne pouvais m'empêcher d'écrire, de lire. Ma vie ne se résumait alors qu'aux lettres et aux caractères d'imprimerie. L'encre était devenue mon sang et la plume le prolongement naturel de ma main. Je n'étais qu'une enfant bâtarde abandonnée de raison dont la prose était devenue la seule raison de vivre. Je continuais régulièrement de voir certains hommes, pour entretenir ce qu'ils appelaient leur passion amoureuse et ce que je considérais un exutoire aux besoins de l'homme. Peut être alors aurais-je dû me contenter d'une vie de lettres.

    C'est un certain Seize Juillet que je perdis la vie, alors que je me rendais comme d'accoutumé chez Monsieur l'Auteur, je fus frappée par une simple balle. De violentes répressions avaient éclatées dans le Faubourg Saint-Denis et je n'avais pas échappé aux émeutes. J'étais alors âgée de dix-neuf ans et je sentais un épais liquide couler le long de ma gorge. Je sentais la chair s'ouvrir, se distordre, j'essayais de bouger la tête, sans succès. Chaque mouvement m'arrachait de silencieux cris de douleur. Respirer était difficile, plus les secondes défilaient plus l'air avait du mal à se frayer un chemin jusqu'à mes poumons. Quand ma main trouva le chemin de la blessure, je ne sentis que muscles et veines gorgées de sang. Le sang et divers autres liquides à l'odeur méphitique s'écoulaient de ma gorge. Je trouvais là, sur les pavés de la rue du Faubourg Saint-Denis, mes dernières quiétudes et m'abandonnais à la mort dans un dernier râle.

    Du reste, ce fut un mystère pour moi de me réveiller quelques jours plus tard, non loin d'une fosse commune. L'air agressait mes poumons et me mouvoir n'était pas chose aisée. Je me souviens de m'être penchée au-dessus de la fosse commune, et la vision d'horreur qui m'attendait en bas ne quitta jamais mon esprit. Je voyais là des corps en putréfaction, le sang et les plaies cicatrisées avaient créés des immondices sans nom, ici le front d'un homme avait cicatrisé avec de la terre et une jambe de destrier, là le torse d'une femme c'était agglutiné aux boyaux d'un de ses compères. L'odeur de la mort était insoutenable et je ne pu guère rester devant cette horreur plus de quelques minutes. Je décidais de partir, de marcher jusqu'à l'épuisement, traînant une mystérieuse chaîne rattachée à mon corps. Les jours passaient et ma mystérieuse compagne de fer rétrécissait de jours en jours.

    Prêt d'une année passa depuis le début de mon errance, mes pérégrinations m'avaient conduite bien loin de la France et de Paris. Longtemps j'ai cherché une personne pouvant me voir, m'entendre, sans jamais la trouver. Je n'avais rien fait d'autre que bourlinguer pour arriver à trouver cette personne, celle qui aurait pu me comprendre, m'entendre, me voir, une personne avec qui parler, avec qui avoir un contact. Toute l'ironie de la chose était là, j'avais longtemps fuit le contact humain pour ne me plonger que dans les livres et maintenant je recherchais si fortement cette compagnie. Avec le temps je me rendis compte que je ne ressentais ni faim, ni fatigue, seule une extrême lassitude m'accompagnait. Et pour seule compagne j'avais cette chaîne qui semblait vouloir, elle aussi, partir. Le dernier maillon de la chaîne commençait à se désagréger lui aussi, peu à peu. Inexorablement je ne pouvais qu'assister à cette dégradation, impuissante. Je ne savais ce qui m'attendait au bout de cette chaîne, était-elle le symbole de ce qui me retenait sur terre ? Allais-je enfin pouvoir trouver le repos éternel ? Lasse de tout ceci, je n'avais plus qu'une chose à faire, attendre.

    Je ne me souviens guère du reste, si ce n'est que je me suis réveillée, avec un trou béant au milieu de ma poitrine là où jadis c'étaient tenus ces maillons et quelque chose dont je n'arrive pas à me rappeler. Cette chose devait être importante, mais... Pourquoi ? Mon corps était perdu, perdu dans une carapace blanche ne pouvant que voir et manger. Mes actes étaient violents, je n'étais dictée que par une idée qui ne pouvait être enlevée de ma tête, l'envie de meurtre et de nourriture. Je pourchassais les êtres qui, comme moi jadis, avaient des chaînes, je ne me sentais vivante qu'en les dévorant. Je sentais les os se briser entre mes dents, les membres s'arracher face aux morsures. Le goût de ces choses était sans conteste la meilleure chose que dans ma vie j'eus le droit de goûter. Sentir leurs âmes se déverser en moi était mieux que tout, mieux que l'opium, mieux que le sexe, mieux que l'écriture, mieux que la vie. Je ne me mouvais que pour une chose, goûter de nouvelles saveurs. Chaque être avait un goût unique, différent, mais aucun n'était déplaisant. Quelquefois je rencontrais des autres, des choses qui étaient maintenant de mon espèce. Tous avaient une volonté différente, nous n'avions qu'un seul point commun, nous étions mû par la faim.

    Nous nous regroupèrent en meutes, chassant plus efficacement comme cela. Nous chassions ensemble pour assouvir notre irascible faim, mais ainsi nous pouvions aussi nous protéger de ces hommes en noirs, se nommant Shinigami. Nombreux de mes compagnons perdirent la vie face à ces meurtriers. Ils étaient les rejetons du diable et osaient nous nommer démons, Hollows. Nous étions moins puissants qu'eux, nous ne pouvions rivaliser avec leurs tours, d'aucun contrôlait le feu, d'autres arrivaient à nous berner grâce à leur magie. Pour le bien de tous, nous finîmes par ne faire qu'un. Un seul et même individu, plus grand, plus puissant. Nous avions accès à la connaissance de tous, nous étions un seul et même être. Nous étions plus puissant et pourtant notre faim n'avait pas changé, nous voulions connaître de nouvelles saveurs. Les âmes des défunts rapidement ne nous suffirent plus, nous avions envie de quelque chose de nouveau. Nous étions en quête d'une chose meilleure, une chose meilleure encore que les âmes des shinigamis et des esprits. Nous marchions dans cet unique but, trouver de quoi se nourrir. La collectivité était mûe dans ce seul but. Puis, soudain une idée germa dans notre tête. Une simple petite idée, si singulière et qui pourtant nous changea.

    Quel goût ont-ils, nos semblables ?
    Nous ne pouvions plus nous ôter cette question de l'esprit, la tentation était grande. Il y avait tant de menos autour de nous, aucun ne remarquera la perte d'une seule entité comme celle là. L'envie en nous était grande, plus grande que jamais, une envie poussée par la collectivité. Nous ne pouvions résister plus longtemps à cette tentation. Bientôt nous commencions à goûter à la chair défendue, à celle de notre propre espèce. Nous étions devenus des cannibales. Le goût des autres était particulièrement goûteux, si bien que nous ne pûmes nous arrêter après le premier et nous continuâmes à dévorer les corps sans volontés de nos compères. Il n'y avait chose plus délectable que cela, si bien que nous perdîmes le compte des victimes. Rien n'avait plus d'importance, nous trouvions l'apaisement dans ces actes de cannibalisme. Nous n'avions plus aucune honte de nos actions. A chaque nouvelles victimes nous sentions notre corps se renforcer, devenir plus robuste, plus puissant.

    A force de manger nos compères nous savions que des changements s'opéraient. Nous changions, petit à petit les murmures qui nous poussaient s'estompèrent, nous devenions de plus en plus petit. Non, je devenais de plus en plus petite. Mon corps devenait de plus en plus robuste. A nouveau je commençais à m'individualiser. Je n'étais plus le tout d'un groupe, j'étais à nouveau moi, perdue dans les méandres d'un Menos. Des brides de mon ancienne vie me revenaient en tête. Mon caractère s'affirmait de nouveau, je ne voulais plus être le simple rouage d'un Menos, non, je voulais à nouveau obtenir mon propre corps. Les dernières voix se turent, me laissant à nouveau seule dans ce désert de sable blanc. Je n'étais plus une Menos. Mon corps, lui, avait pris la forme d'une armure ivoire avec ici et là quelques touches onyx. De mon corps de Menos il ne me restait que le savoir de mes compères disparus. Je ne savais combien de temps c'était écoulé depuis mon départ du monde des vivants, quelques mois ? Plusieurs siècles ?

    Je n'en avais aucune idée et si j'étais sûre d'une chose, c'était que jamais je n'aurais pu, dans cette immensité immaculée de toutes couleurs, de réponse à ma question. La blancheur s'étendait à perte de vue et tout autour de moi avait cette matière sableuse, du sol jusqu'aux arbres. Si j'étais morte, ce monde était l'allégorie parfaite du purgatoire. Je ne savais où aller, cela avait-il une réelle importance de toute manière ? Alors, je ne savais pas que ce monde pouvait contenir autre chose que du sable blanchâtre à perte de vue. Dès lors je ne sentais plus la faim, mon estomac c'était calmé et seule me restait la solitude. Il m'arrivait, quelques rares fois, de tomber sur d'autres Adjuchas, comme moi, devant leurs regards insistants de duels je fuyais, je fuyais toutes confrontations inutiles. De nombreux Adjuchas nourrissaient l'espoir de devenir encore plus puissant. Atteindre le stade de Vasto Lorde était là l'accomplissement ultime de nombreux Hollow, là était la quête que tous voulaient accomplir.

    Nombreux périrent dans cette quête de force, dévorer ou être dévoré, telle était la loi du Hueco Mundo. Je n'avais pour cela aucun attrait, et alors je voulais juste enlever ce masque qui m'étouffait, je voulais voir de mes propres yeux, entendre, sentir. Je ne désirais plus ce masque, j'eus tant voulu l'arracher, le détruire et pourtant, il m'était nécessaire. Il était le prolongement de mon être, une douleur sans nom se manifestait dès lors que j'essayais de l'ôter. Ce heaume faisait partieintégrante de moi et je ne pouvais m'y soustraire. Dès lors je ne le voyais que comme ma punition, ma sentence pour avoir tant désiré manger. Pour m'être abreuvé de la chair et du sang de ceux qui étaient mes semblables. Il était mon pêché de gourmandise, je ne pouvais m'empêcher de le maudire, de le haïr, il était tout ce que je détestais dans ce monde sans couleurs.

    Dès lors je n'avais plus qu'une idée en tête, mourir, je ne pouvais supporter de vivre dans ce monde avec ce heaume. J'allais mourir un jour, que ce soit face à un adjuchas voulant devenir plus puissant ou sous la lame d'un Shinigami. Cela n'avait plus d'importance, aucune. Dans un ultime geste de désespoir je portais mes gantelets vers mon visage et j'arrachais de toutes mes forces ce qui m'entravait. Quitte à en mourir, je comptais au moins me libérer de ce heaume. Les doigts se refermèrent autour de ce masque, ma respiration était rapide, incontrôlable. Malgré tout, j'avais peur. Cette peur me donna une force nouvelle et, de toutes mes forces, j'essayai d'ôter de ma tête ce masque. Comme jamais j'hurlais à la mort, la douleur était alors si forte que je ne tardai pas à tomber par terre, libérée de toutes consciences. Pour la deuxième fois je mourrais.


Dernière édition par Alice Eirwen le Ven 2 Nov - 2:17, édité 2 fois
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Alice Eirwen
Alice Eirwen [Terminé] Arr-fra
Alice Eirwen
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MessageSujet: Re: Alice Eirwen [Terminé]   Alice Eirwen [Terminé] Icon_minitimeVen 2 Nov - 0:53

Voilà voilà, présentation terminée aussi pour ma part. D'avance merci et bon courage aux lecteurs.
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Cheyenne
Alice Eirwen [Terminé] Rea-gen
Cheyenne
Rang : Général tout frais

Messages : 630
MessageSujet: Re: Alice Eirwen [Terminé]   Alice Eirwen [Terminé] Icon_minitimeVen 2 Nov - 1:26

Salut, et bienvenu sur BBS!

Je te valide donc Fraccion de l'autre gland au niveau 3! (belle histoire, vocabulaire niquel, toussa toussa, ternis cependant par quelques concordances des temps qui piquent les yeux ^^'). Tu disposes donc de 20 points de compétence à répartir comme bon te semble. Pense à faire ta fiche dans la section HRP de ta faction, et si tu as des questions, n'hésite pas à les soumettre au niveau du bureau du staff!

Et sur ce, bon jeu!
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Alice Eirwen [Terminé] 619736emperatrices
May/Em
Rang : Primera Espada

Messages : 2009
MessageSujet: Re: Alice Eirwen [Terminé]   Alice Eirwen [Terminé] Icon_minitimeVen 2 Nov - 1:35

Bienvenue et bon jeu sur BBS !
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MessageSujet: Re: Alice Eirwen [Terminé]   Alice Eirwen [Terminé] Icon_minitimeVen 2 Nov - 2:19

Ah mon dieu, oui, horrible. J'ai relu tout ça, j'ai corrigé du mieux que j'ai pu en cette heure tardive, mais oui, c'était horrible au niveau des temps, je te l'accorde. Uh, désolé de t'avoir imposé ça, vraiment. En tout cas, merci pour l'accueil !
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Alice Eirwen [Terminé] Shi-cap
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Rang : Capitaine de la Troisième Division

Messages : 106
MessageSujet: Re: Alice Eirwen [Terminé]   Alice Eirwen [Terminé] Icon_minitimeVen 2 Nov - 17:29

Bienvenue Wink
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MessageSujet: Re: Alice Eirwen [Terminé]   Alice Eirwen [Terminé] Icon_minitime

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