Le temps manquait, le Kyuusei en était persuadé. Pour preuve, les révélations du Capitaine de la Division 0 commandait à son homologue de la Seconde de se rendre aussi vite que possible au niveau de son Repaire aux Asticots, ne serait-ce en premier lieu que pour s'assurer de la solidité des défenses mises en place pour limiter les déplacements de "l'invité". Komamura Taisho n'avait pas fourni le nom de cet infiltré de malheur, aveux silencieux de l'impossibilité même du Roi des Âmes à l'identifier.

Les deux hommes - mieux valait accepter ce fait définitivement, afin d'éviter de se perturber en un moment si critique - s'étaient donc rués vers les quartiers de la Deuxième, afin de confondre au plus vite cet imposteur, et de lui soutirer autant d'informations que possible. Une petite part de lui même alertait Noboru sur le danger que représentait quelqu'un capable de se travestir de la sorte - tant sur le plan de l'apparence que sur celui de la signature spirituelle, même si le Vif Argent était une bille à ce niveau là - et sur la nécessité probable de lui opposer des maitres des arcanes de la sorcellerie shinigami. Il donna des ordres à ses hommes, afin que les nécromanciens soient mis sur le pied de guerre. La présence du grand canidé se voulait réconfortante, en un sens, mais elle rappelait de façon impitoyable que la situation était d'une urgence extrême. D'une urgence quasi-létale.

- J'espère que ce type vaut le coup...en tout cas, je le vois mal nous attendre sagement en sirotant du thé, sachant qu'on pouvait invariablement le démasquer à un moment ou à un autre. Soit il va effectivement nous attendre, et nous préparer le genre de surprise que personne n'aime, soit il s'est déjà fait la malle. En tout cas, dans les deux cas, et avec l'aval du Sotaisho, je ne chercherais pas à le ménager. C'est lui ou c'est nous.

Il réfléchissait tout haut, tirant les conclusions de ses supputations sans trop penser à son interlocuteur. Le Seireitei était en état d'alerte le temps que les deux hommes parviennent jusqu'au geôles qui gardaient le prisonnier si spécial, et ne changerait de statut qu'après leur rapport sur la situation. Comme le vent s'engouffrant dans une maison aux fenêtres ouvertes, les deux shinigamis déboulèrent dans les quartiers de la division au Cyclamen, le Kyuusei distribuant les ordres avec vitesse et voix ferme.

- On va de suite vérifier que notre prisonnier est toujours tranquille, exécution. État d'alerte maximum pour le moment, on passe un cran supérieur les gars, je ne veux aucune faille dans notre système. Qu'en est-il de l'affreux?

Il s'était tourné vers son Troisième Siège, en charge de l'Ujimushi no Su.

- Rien pour l'instant, Capitaine, aucune activité notable. Tout est sûr et le prisonnier est toujours là.

- Allons bon, on va voir ça de plus près.

Ils s'étaient mus comme un seul homme, avalant la distance qui les séparaient de leur objectif. Tout le monde était sur le qui-vive, preuve que la machine que le Vizard remettait en route retrouvait son rythme de croisière. Quelques accrocs mineurs ça et là, que l'on pouvait expliquer par le manque de temps, mais pour Capitaine cela sonnait comme autant de coups de poignards, lui mettant le nez dans ses échecs. C'était sa manière d'être, il ne se pardonnai aucun manquement, aucun défaut, du moins sur ce plan précis. Quand enfin le groupe arriva au niveau des cellules - car le duo avait été renforcé d'une unité de l'Omnitsukido - le temps sembla se suspendre. Il était bien là, Kisuke Urahara, souriant de toutes ses dents, comme lors d'une belle matinée de Printemps. Prenant les devants sur son supposé supérieur, le Kyuusei s'avança, se positionnant devant la paroi qui séparait l'invité de ses hôtes.

- Tu dois bien te douter que si on est tous là c'est qu'on a fini par découvrir ton petit tour. Alors on va maintenant en profiter pour te cuisiner un peu, de gré ou de force. Pas le temps pour les mondanités, ni pour la pitié...et cesse de sourire bêtement comme un benêt!

L'autre arborait effectivement une expression se rapprochant graduellement de la grimace cauchemardesque d'un bouffon extatique. Les traits de l’imposteur s'étirèrent jusqu'à tendre le visage à le rompre, puis semblèrent fondre, progressivement, comme de la cire sous l'action d'une flamme, devant le regard médusé de l'assistance. Réduit à une bouillie infâme, celui qui prétendait être le Kirin s'affaissa, se répandant au sol, jusqu'à découvrir en son sein une sphère aveuglante, qui s'accompagna d'un sifflement strident. Les alarmes mentales de l'ex-soldat de la Onzième lui vrillèrent le crâne.

- C'est un piège, atten...

Et ce fut l'explosion, un court éclat aveuglant, puis un black out, le temps d'un instant. Puis la poussière, les acouphènes, le dur retour à la réalité. Et la constatation muette d'un fait époustouflant: l'intervention du Komamura qui, tel un roc, avait protégé une bonne partie du personnel par sa simple masse.

- Rapport des dégâts! keuf keuf...

- Les...les barrières ont tenu le coup, rien qu'un instant...ça nous a épargné une certaine quantité de l'énergie provoquée par l'explosion, monsieur...ce secteur est gravement touché dans sa structure...pareil pour les secteurs attenants.

- Omaheda! Fais ton truc de communication. Cet Urahara là était un leurre. L'autre est dans la nature. Tout le monde doit savoir et se préparer à lui barrer le chemin. Je veux qu'on boucle le Repaire! Manquerait plus qu'il y en ait pour profiter de la situation et se payer des vacances. Vérifiez toutes les cellules, on ne laisse personne bouger ne serait-ce que le petit doigt.

Il ne manquerait plus que ça. Laisser un groupe de prisonniers se balader dans le Seireitei parce que la déflagration aurait détruit leurs cellules, cela n'était pas envisageable. Pour le reste, une question subsistait.

Où était passé le faux Urahara Kisuke?

Urahara - ou plutôt celui qui avait pris sa place - était en liberté, oui, mais depuis combien de temps ?
Combien de temps déjà s'était écoulé depuis que tout ce qu'il restait dans la cellule n'était qu'un substitut, copie d'une copie ? Beaucoup trop à priori. Car comme Noboru avait pu le penser, et il n'était pas le seul, chaque seconde était précieuse et pouvait leur coûter la vie. Celles de beaucoup avaient déjà été consumées...

Les communications s'entremêlèrent, créant un véritable vacarme dans les têtes de tous ceux qui les recevaient toutes à la fois. Avant même qu'Oomaeda ait pu correctement lancer le sortilège de son côté, déjà parvenaient des voix affolées : celles de Shinigamis qui auraient miraculeusement rescapé à un véritable génocide. Les autres divisions se trouvant dans ce quartier avaient été les plus notamment touchées...

Le chemin qui séparait le Repaire des Asticots de la Douzième Division n'était plus qu'un charnier, plusieurs dizaines de cadavres jonchant déjà le sentier qu'il avait emprunté. Tous s'accordaient à dire que c'était bien Urahara qu'ils avaient aperçu, s'orientant avec aisance dans le dédale du Seireitei qu'il connaissait par coeur, mais tous ceux qui avaient fait mine de l'interpeller s'étaient soudain effondrés pour ne plus se relever. Pourquoi ? Nul ne le savait...

Et alors qu'ils annonçaient par le biais du sortilège qu'ils approchaient des blessés pour s'enquérir de ce qui avait causé leur chute, les communications furent coupées...

Suite à l'ordre du Sotaishô, les Capitaines des Treize Divisions se devaient de retourner en leurs quartiers et de mettre leurs subordonnés en état d'alerte. Des patrouilles seraient donc envoyées dans chaque secteur, comme cela se faisait depuis des siècles. Souvent des Capitaines avaient été désireux de changer cette méthode séculaire, mais au final, rien de réellement plus efficace n'avait jamais été proposé. Juste des mots, jamais de réel projet. Ainsi, la marche à suivre était parfaitement connue. Est-ce que cela était peine perdue ? Peut-être... après tout, l'ennemi était enfermé à l'heure actuelle, et non en train de gambader en liberté. Non ?

Apparemment, non. Un Tenteikûra venait de prévenir tous les Capitaines que le clone d'Urahara était parvenu à s'échapper, et qu'il se dirigeait actuellement vers les Quartiers de la Douzième Division. Les baraquements de la cellule scientifique étaient sans doute un des lieux les plus critiques... Déjà qu'il ne savait pas grand chose des Maho Tsukaïs, si les recherches de Tsunemi-Taishô était perdues, autant dire que ce serait un grand pas en arrière. Il revenait donc aux Capitaines de se secteur d'intervenir afin d'empêcher l'ennemi d'aller plus loin encore. L'éliminer même...

Sans perdre de temps, le Yakushiji s'était mis en quête de sa proie. Cette fois-ci, personne ne lui volerait l'occasion de se confronter à une de ces ombres. Il ne fallut pas bien longtemps avant d'entendre les premiers râles, après quoi il suffit de suivre la traînée carmine jusqu'au coupable et d'attirer clairement son attention.

Où allez-vous avec autant d'empressement, alors que nous n'avons même pas eu la chance d'être présentés ?

Le Lotus Blanc se dressa sur le chemin de l'imposteur, tira déjà son katana de son fourreau de sa senestre.

Je suis Yakushiji Tenzen. Kyûbantai Taishô.
Quant à vous... je n'ai malheureusement pas l'honneur de connaître votre nom, puisqu'il est désormais évident que vous n'êtes pas Urahara-kun. Soyons courtois. Je me suis présenté, à votre tour à présent. Ayez la décence de le faire avant d'expirer votre dernier souffle.

Bien que ses yeux soient mi-clos, Tenzen ne quittait pas son opposant du regard. Son ton avait été des plus cordiales, et ce même si sa menace n'était en rien dissimulée. Différents plans d'attaque étaient déjà parfaitement présents en son esprit, des stratégies génériques. Il ne pouvait se permettre d'avoir plus précis sur un ennemi dont il ignorait tout, jusqu'au nom. Mais cela devrait sans doute convenir jusqu'à ce que d'autres Haoris le rejoignent.

De retour au quartier de la Dixième ! Convocation immédiate de tous les membres qui avaient du être sur le pied de guerre en l’espace de quelques minutes. Nous bénéficiions d’un peu plus de temps que le reste des Divisions de part notre éloignement par rapport à la prison où se trouvait celui qui se faisait passer pour le Kirin. Chaque seconde comptait malgré tout. Cet homme pouvait s’évader à tout instant. Car le fait qu’il soit capable de produire un déguisement si poussé que même le Reiô ait mis du temps à le détecter prouvé sans mal qu’il n’était pas n’importe qui. Et donc que soit il était capable de s’évader facilement et l’avait peut être même déjà fait. Soit il attendait Noboru et le Capitaine de la Division Zéro ce qui était probablement encore pire...

Répartissez vous selon les équipes que j’ai formé. Chacun prend un secteur et ne laisse personne passé. Ne jouez pas au Héros face à ces monstres cela ne servira qu’à vous faire tuer ! Appliquer les ordres comme prévu !

Rien d’extrêmement plus poussé que ce qui faisait dans d’autre division. Simplement des équipes mieux formé selon moi que ce qui se faisait avant. Dans chaque groupe 2 lanceurs de sort et deux hommes là pour les défendre. Les défenseurs eux pouvait être a peu prêt tout, des attaquants qui occupaient l’ennemis ou des utilisateurs de Kekkaï. Chaque groupe allait donc patrouiller et au moindre signe ennemi les défenseurs s’occuperait de le retenir dans la mesure du possible tandis que les Utilisateurs d’arcanes devraient lancé un sort utilisé en général pour des feu d’artifice qui convenait à la situation.

Mes unités partirent les unes après les autres jusqu’à ce que la nouvelle tombe... Il s’était échappé comme l’on pouvait s’y attendre. Le gros problème était de savoir maintenant depuis combien de temps ! Il semblait selon les information qu’ils se dirigent vers la Douzième Division et c’était donc à nous Capitaine qui se trouvions sur le chemin de lui bloquer la route ! Nous ne pouvions nous permettre de laisser nos recherches être prise par l’ennemie, Tsunemi-Taishô était notre dernière chance d’avancer dans cette guerre qui semblait de plus en plus perdu d’avance. Je me postait en hauteur pour être prêt à me déplacer dès qu’il rentrerait dans le périmètre. Une fusée s’envola, à la bordure de la Neuvième Division. Je ne savais que trop bien ce que je trouverais là-bas, mais si je voulais qu’un jour peut être je sois reconnu d’une façon ou d’une autre il me fallait passer outre mes ressentiment envers cet homme !

Un Shunpô aussi loin que possible suivit de plusieurs autres et en quelconque secondes j’y étais enfin. J’avais pu en chemin ressentir la présence du Yakushiji, mais malheureusement pas celle de Kamui. En arrivant sur place je ne pus qu’à regret constater la mort de quatre de mes hommes qui n’avait probablement rien pu faire d’autre qu’envoyer cette fusée. Il était de mon devoir d’empêcher que cela se reproduise ! J’arrivais au moment où le Capitaine de la Neuvième venait de se présenter, demandant à cet homme qui ressemblait en tout point au Kirin que j’avais connu son identité. C’était réellement troublant tant il était identique en tout point. Mais ce n’était pas lui et nous le savions ! Il méritait d’être éliminé !

Je suis Igarashi Shu, JûBantai Taisho et vous ne continuerez pas plus loin votre route Usurpateur !

Shinjirô rongeait son frein, une fois encore déçu de ne pas pouvoir accompagner la bête et Noboru pour attraper l'usurpateur. Bien sûr, il comprenait que cela revenait à son ancien lieutenant mais ne pouvait pour autant pas s'empêcher de le jalouser. Lui aussi voulait s'amuser. Lui aussi voulait de l'action. Mais non ! Une fois n'est pas coutume, il était cantonné au rôle de renfort. Shunsui l'agaçait à ne pas faire appel à lui. Sa retenue systématique avait déjà coûté cher au Seireitei par le passé et s'il restait l'homme le plus puissant du Gotei, il n'en était pas moins trop mou pour prendre les décisions qui s’imposent. Posséder dans ses rangs des mecs comme lui ou Tenzen, ce n'était pas donné à tout le monde. Mais non ! On s'évertuait à le laisser au placard.

Ça lui faisait une belle jambe d'avoir l’autorisation d'utiliser le Bankai. S'il n'avait pas d'ennemis, il ne pourrait rien faire de cet ordre. Mais voilà que le destin se décidait enfin à tourner. Alors qu'il ruminait et pestait contre le Sotaishô, il reçut l'ordre qu'il n'attendait plus. L'ennemi s'était visiblement fait la belle, se précipitant vers la Douzième division. Ce qui faisait de lui un des remparts entre le faux Kisuke et son but. Pas étonnant alors de voir un immense sourire apparaître sur son visage.

Et c'est sans se faire prier qu'il se précipitait vers les quartiers de la division scientifique. Bien que la méthode ne soit pas celle qu'il préfère - entendre ces maudites voix dans sa tête, ce n'était pas vraiment son truc - il mit de côté ce petit problème pour ne plus se concentrer que sur sa mission. Oublié, les voix qui appelaient çà l'aide. Oublié les consignes qui voulaient que l'on évacue au plus vite les blessés. Seule la perspective d'un combat intéressant dictait les pas de l'Argenté. Qui avait d'ores et déjà prit la peine de prendre Kaimetsu en main, histoire de gagner du temps et d'asséner très rapidement les premiers coups.

Mais chercher n'était pas le point fort du Kenpachi. Fort heureusement pour lui, Tenzen et Shu avaient déjà alpagués le lascar. Et c'est après avoir discerné leurs silhouettes qu'il prit la décision de les rejoindre, se doutant qu'eux aussi n'étaient pas là pour jouer. Il n'entendit pas grand-chose de ce qui venait de se dire et très franchement, il s'en moquait. Qu'importe son nom, qu'importe son rang. Après tout, ce mec n'était pas idiot pour s'être ainsi échappé du repère des Asticots. Il devinerait de lui-même qui il était. A ses yeux, nul besoin d'avertissement. De toute façon, le mec ne se laisserait logiquement pas faire. Alors pourquoi perdre du temps ? Kaimetsu sur l'épaule, cure-dent en bouche, envie féroce de réduire à néant l'ennemi, Shinjirô lâcha ces quelques mots.

- Moi aussi j'veux jouer, les gars !

Une excellente journée s'annonçait à la Soul Society, j'en étais certain. C'était une journée idéale pour aller se promener. Seule ombre au tableau : Les Capitaines des Treize divisions avait donné l'état d'alerte. Seulement, comme cette information venait d'une source vraiment pas fiable du tout, j'avais comme qui dirait un peu de mal à croire ça. C'est vrai quoi, qu'est ce qu'y aurait pus se passer de si grave pour que tout le Seireitei soit en état d'alerte. De toute façon je m'en contre fichais totalement, rien ne me priverai de ma promenade quotidienne. Quoiqu'il en soit, je continuais ma petite balade en ruminant les quelques pensées qui me traversaient l'esprit.

Tout d'abord il y avait cette rumeur qui circulait, comme quoi il y aurait dans la Prison un être... spécial qui fut capturé quelques jours plutôt. C'était peut être cet être qui avait soi-disant causé tout ce remue-ménage, allez savoir. Puis venait cette nouvelle comme quoi un représentant d'une division extérieure du Gotei 13 s'était présenté. Ça par contre je ne pouvais tout simplement pas le croire. Il n'existait que 13 divisions dans la Soul Society, et si ces rumeurs sont exactes cela voudrait dire qu'il en existerait une quatorzième ? Non, c'était tout bonnement impossible.

Passant mes mains derrière ma tête, je leva les yeux aux ciels, voyant que je me dirigeais vers les quartiers de la Douzième division. J'y étais déjà allé il me semble, m'enfin j'étais aller à peu près partout au Seireitei. C'est juste au moment où je rabaissais ma tête que je les vis. Cinq, ils étaient cinq. Quatre capitaines -dont le mien- ainsi qu'une autre personne, qui ne me disait absolument rien. J'étais encore à bonne distance d'eux, et je n'avais aucune envie qu'ils ne me voient. Cherchant autour de moi, je décida de monter sur le toit d'un bâtiment à distance raisonnable des cinq hommes. Je me demandais ce qui était en train de se passer.

D'après ce que je pouvais voir, c'était qu'ils n'étaient pas là pour prendre le thé. Soudain, une idée me traversa l'esprit. Et si l'homme dont je ne connaissais pas le visage était celui qui avait été capturé plus tôt ? Si cela était vrai, cela voudrait dire que la rumeur qui disait qu'un représentant d'une division extérieure de la Soul Society était là était peut être vrai aussi ? Je ne pus m'empêcher de lâcher un long soupir, pour me vider la tête. Je tenta vainement d'écouter ce qu'ils disaient, mais de là où je me trouvais je ne pouvais rien entendre. Mais apparemment, ils étaient en train de discuter, pour l'instant...

Tout ce que j'espérai, c'était qu'ils ne me repèrent pas. C'était un peu idiot de penser tout en se disant que quatre capitaines expérimentés ne tarderait pas à repérer mon reiatsu, et donc moi. Ma capacité à dissimuler le reiatsu était beaucoup trop faible, néanmoins si j'arrivais à glaner le plus d'informations sur ce qui se passait à l'endroit d'où se trouvait les cinq hommes, je pourrai me dire que ma journée ne fut pas complètement perdu. Mais pour pouvoir récolter quelques informations, il fallait tout d'abord que je me rapproche....

Il avalait la distance, sautant de toit en toit, aiguillonné tant par l'urgence de la situation que par la colère qui s'était emparée de lui. On l'avait pris pour une bille, on avait fait sauté une section de ses bâtiments, et de surcroît on avait permis à d'autres types de se promener tranquillement alors que leur destinée était de rester en cabane. Ouais, il avait les boules.

Tu vas être content, mon petit pote hollow, parce que là, ça va être sans merci.

A ses côté, l'énorme masse de l'humanoïde au faciès canin le suivait sans peine, son visage si particulier lui aussi plissé par la colère et la détermination. Autant que le Capitaine de la Seconde, il n'aimait clairement pas s'être fait berner de la sorte. Et si on en était pas convaincu, le grondement rauque qui sortait parfois de sa gueule, tandis qu'il bondissait, finissait de clarifier les choses. A eux deux, les shinigamis étaient la foudre crépitante qui allait s'abattre sur la menace qui causait actuellement tant de dégâts au Seireitei.

Car il n'était pas difficile de le suivre à la trace. Efficaces, les Capitaines du Gotei avaient affecté leurs troupes à des patrouilles incessantes, et certaines n'avaient pas tardé à se frotter à l'individu qui s'était fait passer pour le Kirin. En avait résulté une cacophonie dans les têtes de tous les dieux de la mort et des informations infaillibles sur la progression de ce danger. Et sur le carnage qu'il était en train de faire, aussi.

- Ce mec est en train de passer aux travers de nos gars comme on fauche les blés. On est en train de se foutre dans une merde noire, j'espère que les autres vont le stopper assez vite avant qu'il ne finisse de mettre tout le Seireitei sans dessus dessous.

Car son objectif restait apparemment la Douzième Division. Pour quelle raison? On ne pouvait pas dire, jusqu'à présent, que celle-ci s'était démarquée sur le sujet des Maho Tsukais. Ou peut être effleurait-elle un début de réponse...en tous les cas, l'intrus ne devait sous aucun prétexte arriver à ses fins. Le Vif Argent s'en fit le serment. Tout plutôt que céder une nouvelle fois à ces marionnettistes. Il irait jusqu'à faire sauter lui même les quartiers scientifiques, s'il le fallait.

- On est plus très loin, Capt'ain Komamura. J'vous préviens, je fais plus de prisonniers. Si les autres gars l'on pas déjà fait, j'le crève moi même, c't'enfoiré. Tiens d'ailleurs...

Sur cette amorce, il bondit, déployant plus d'énergie qu'il n'en fallait pour passer au toit suivant. Tout le monde savait qu'il n'était pas capable de détecter le moindre flux spirituel, mais il gardait l’œil ouvert. Hors, le bordel qui s'était déroulé d'abord de loin, depuis leur position, avait stoppé en un endroit précis. L'endroit vers lequel il se dirigeait maintenant, la trajectoire de sa chute amorçant sa phase descendante. A l'apogée, il avait pourtant prononcé les deux syllabe fatidique. Signe d'une libération annonçant un combat sans merci.

- BAN-KAI!

Et il dégringolait, perdu dans un maelström d'énergie lumineuse, véritable condensé de flash, pareil à une boule de foudre. Quand enfin la manifestation prit fin, c'est les trois bras relevé dans un début de frappe qu'il se rapprocha de celui qui avait le bob caractéristique du Kisuke.

- J'vais t'creveeeeer!!!

Et, presque au contact, il balança une bonne claque des familles. Le but était d'écraser le type sous la force de l'impact, un usage peu courant pour cette mandale bien connue des ennemis de Noboru. D'habitude, les cibles volaient sous l'effet du souffle soulevé par la frappe, mais ici, en lui tombant dessus à bras raccourcis, cela n'aurait d'autres effets que de le maintenir sur sa position, laissant le temps aux autres Capitaines - puisqu'il était bien là, le petit Shu, le vieux Tenzen et son Argenté d'ami - de lui faire manger de l'acier trempé. Le choc de sa paume de Bouddha - ou plus familièrement les présentations avec Shinjirô - ayant laissé le Vizard en suspension, celui-ci ferma deux de ses poings droits, avant de les lancer devant lui, et de laisser éclater deux explosions de lumières jumelles, qui finirent le travail et l'éloignèrent de l'imposteur, le laissant retomber sur ses pieds, proche de ses compagnons.

- Trois boutanches qu'on l'éparpille à travers tout le Seireitei. Celui-là, il va pas retourner dans son monde pourri.

La messe était dite.

Peut-être Noboru avait-il été un peu vite en besogne...

Il était désormais avéré – du moins le pensait-on ! - que le fugitif n'était pas Urahara. Néanmoins, pour que la supercherie soit parfaite, il était nécessaire de pouvoir se faire passer pour lui dans les moindres détails et cela incluait son goût prononcé pour les gadgets et pièges en tous genres. Tous ceux à l'avoir connu de près ou de loin savaient qu'il ne rechignait pas à s'en servir même en plein combat. S'il avait pu fuir du Repaire des Asticots avec une facilité déconcertante, il ne fallait assurément pas le sous-estimer. Dès lors, on pouvait s'attendre à ce que ce soit également le cas ici... Lui rentrer dedans sans réfléchir n'était donc définitivement pas une bonne idée !

Pourtant...

Suite à l'assaut de Noboru, le corps d'Urahara gisait au sol, grièvement blessé par les attaques qu'il semblait avoir encaissé de plein fouet. S'il y avait été attentif, le capitaine de la deuxième division aurait pu apercevoir un éclat de surprise et de terreur sans nom illuminer son regard au moment où il était passé à l'attaque. L'expression caractéristique d'un homme qui ne saisit pas ce qui lui arrive et réalise trop tard que c'est la mort qui l'attend au bout du chemin... Mais n'était-ce pas un peu trop facile ? Si, très certainement. Bien que d'une puissance remarquable la charge de Noboru n'était pas censée être assez puissante pour terrasser avec tant d'aisance un ancien capitaine de la trempe d'Urahara, qui de surcroît avait su imposer le respect à toute une organisation du temps où elle était encore sur pieds !

De fait, il ne fallait pas s'attendre à une grande résistance de sa part : celui qu'il venait de frapper était l'un des leurs. La peau du cadavre (?) commença à se désagréger, se liquéfiant littéralement pour s'écouler sur les dalles du Seireitei, révélant le corps sans vie d'un Shinigami tout ce qu'il y a de plus banal. S'il devait être inconnu de la plupart des personnes présentes, Tenzen devait sans peine pouvoir reconnaître celui qui avait été le dix-neuvième siège de sa division, du moins jusqu'à ce tragique incident... La peur panique qui déformait ses traits laissait deviner sans peine qu'être victime de Noboru n'était pas la seule chose qui l'ait ébranlé à ce point ; on pouvait assez aisément en déduire que cette apparence lui avait été enfilée de force et qu'il avait dès lors dû fuir ses propres camarades, sans qu'aucun d'eux ne daigne le laisser s'expliquer... Pas plus que les capitaines ne venaient de le faire ! Triste bavure que cela, mais le pire était encore à venir...

Attention ! s'exclama soudain Komamura.

Un avertissement plus que bienvenu ! Car à peine fut-il prononcé – comment Komamura avait-il pu le pressentir ? - que le corps du défunt se boursouflait, présentant une tension anormale dans tous ses muscles. On aurait pu croire à des spasmes post-mortem s'il n'avait pas été en train de prendre du volume sans raison apparente jusqu'à ce que sa peau craque et libère une gerbe de sang... Et des débris dont l'allure n'était pas sans leur rappeler quelque chose. Ce qui venait de jaillir en tous sens alors que le macchabée s'était changé en bombe humaine n'était rien d'autre que des morceaux de monolithe, en telle quantité que l'on aurait pu croire qu'il en avait été rempli jusqu'aux yeux.

Et ce n'était que le premier d'une longue série, le détonateur d'une catastrophe à plus grande échelle. Car au même moment, le bruit macabre produit par sa dépouille au moment d'éclater fit écho dans les ruelle adjacentes, aussitôt suivi de part et d'autre de cris d'épouvante. Il n'était pas difficile de comprendre que si tous n'étaient pas forcément dans ce cas, certains des corps croisés en chemin venaient de connaître le même sort... Que ce soient leurs camarades qui – le croyaient-ils du moins jusqu'à il y a peu – avaient eu la chance d'être épargnés ou même les équipes médicales dépêchées sur place, nombreux seraient ceux à en subir les effets... Prêter assistance pourrait sauver des vies s'ils se dépêchaient mais n'avaient-ils pas d'autres priorités ? Dilemme que voici...

Et bien, c'était juste !

Campé sur le haut d'un bâtiment situé à quelques mètres de là, la silhouette d'Urahara les observait tous autant qu'ils sont, son habituel sourire aux lèvres. Usurpateur ? Vraiment ? Tout dans sa gestuelle, tout dans son attitude tendait à prouver le contraire... Et pour avoir longtemps été « sous ses ordres » en sa qualité de Général, Shu était le mieux placé pour le savoir ! Il n'attendait de toute façon pas de Tenzen autre chose que l'antipathie qu'il avait pu le voir manifester à l'époque où ils étaient du même côté. Ce qui serait toujours le cas si cette chasse à l'homme n'avait pas été déclarée... Mais sa chance était que l'une des personnes présentes avait été l'un de ses alliés dévoués, un homme sur qui il savait pouvoir compter !

Ça doit faire mal ! Je n'aurais pas aimé être à sa place... Heureusement que j'ai pu utiliser un leurre, il s'en est fallu de peu que ce soit moi qui me retrouve par terre dans cette ruelle... Oh, et pourquoi me demander mon nom alors que nous avons déjà été présentés il y a longtemps, Tenzen-kun ? Je suis Urahara Kisuke.

Si débrouillard qu'il puisse être, réussir à s'enfuir de la Soul Society où tous voulaient sa peau désormais ne serait guère aisé... Mais comment les choses avaient-elles pu à ce point dégénérer ? De la main ne tenant pas sa canne, Urahara se ventilait au moyen de l'éventail que l'Igarashi avait dû le voir brandir des dizaines de fois du temps où ils oeuvraient encore tout deux au service de Karakura. Qu'il l'ait eu en main à ce moment-là n'était qu'une coïncidence, cette folle cavalcade lui ayant donné chaud, mais peut-être cela aiderait-il son ancien compagnon d'armes à avoir foi en ses propos. Repliant celui-ci, il adopta une mine plus sérieuse, en contraste avec le ton badin et la nonchalance qu'il arborait précédemment.

Je suis content de voir que tu es en bonne santé, Shu-kun, mais cela m'attriste de te voir lever ta lame contre moi... Je suis toujours celui que tu as connu. Mais si l'on vous a tous réunis ici aujourd'hui, c'est parce que le Roi des Esprits a décidé de m'éliminer parce que j'appris sur lui des choses que vous ne soupçonnez même pas. Il a voulu me faire taire, et les Mahô Tsukai ne m'ont enlevé que pour me mettre en garde contre lui et ses manigances avant qu'il ne soit trop tard. Ne vous semble-t-il pas étonnant que lui seul ait pu soi-disant voir à travers mon déguisement et que la Division Zéro dont il est possible que certains d'entre vous n'aient même jamais entendu parler avant aujourd'hui entre soudain en jeu ?

Son regard se tourna naturellement vers Komamura, dont l'expression s'était durcie au fur et à mesure de son discours et qui se contentait d'émettre un puissant grognement. Aucune explication de sa part. Parce qu'il était pris la main dans le sac ou parce qu'il pensait ses alliés assez malins pour voir clair dans le jeu de leur adversaire par eux-même ? Impossible de le dire. La discorde était certes en train de se répandre au sein de la Soul Society par sa faute, mais n'avait-il pas au fond fait que se défendre et tenter de fuir la prison où on l'avait enfermé pour retrouver une relative sécurité ? Étant poursuivi par toutes les armées de la cour, il était dès lors logique d'employer les grands moyens pour mettre à mal le nombre de ses poursuivants... Quoi qu'il en soit, à chacun de se forger sa propre opinion !

Si Tenzen avait été le premier sur les lieux, il ne fut bientôt plus le seul à s'être présenté devant le faux Urahara Kisuke. Une assemblée de Haori se tint bientôt autour du fugitif. Neuvième, Dixième, Onzième, bientôt rejoint par Seconde et même l'illustre représentant de la Division Zéro. Si le Yakushiji estima qu'il aurait pu mieux tomber, cela aurait pu être bien pire également. Le Kenpachi restait malgré tout particulièrement performant lorsqu'il s'agissait de combattre, Noboru lui-même ne manquait pas d'efficacité. Quant à Komamura, il n'était pas un héros de guerre pour rien. Par contre, il n'avait aucune estime pour Shu et n'estimait pas devoir revoir son jugement en l'instant. Sans doute avait-il la puissance nécessaire pour libérer un Bankaï sans quoi il n'aurait pas atteint cette position, mais cela ne devait tout de même rien avoir de comparable avec les autres Taishôs ici présents.

L'arrivée de Noboru fut d'ailleurs faite en fanfare, Bankaï dehors et grosse claque devant. Premier assaut totalement inutile s'il en est, leur cible usant d'un subterfuge afin de faire abattre un Shinigami inutile. Membre de sa Division, certes, mais ceux qui périssent ne sont pour lui jamais de grandes pertes. Seuls ceux qui survivent peuvent se targuer de posséder une force suffisante que pour se rendre utile. D'ailleurs, il ne donnait pas bien cher d'autres membres de sa Division qui s'étaient perdus ici, aux limites de la Dixième Division. Qu'ils perdent la vie ne l'inquiétait nullement, tout ce qu'il voyait n'était que l'objectif : terrasser cet adversaire se dressant devant eux.

Usant de sa science, les cadavres qu'il avait laissé sur sa route explosèrent, libérant une fine pluie d'échardes dans toutes les directions. Impossible de s'en défaire totalement, mais le nombre et la taille modeste des débris bien moindres que lors du phénomène qui s'était produit il y a deux jours dans le Rukongaï – selon les rapports – témoignaient qu'il ne fallait pas vraiment s'en préoccuper. De très faibles dégâts, et une légère nausée... Rien pour entamer réellement l'esprit combatif du Shirohasu, qui n'eut d'ailleurs qu'une seule et unique chose à répondre à la belle excuse trouvée par Urahara.

Tenzen's Theme:

Bankaï ! Yata no Kagami !

Autant dire qu'il n'en croyait pas un mot. Et quand bien même... Si le Roi des Âmes estimait que la meilleure chose à faire était la mort de cet homme, alors le Yakushiji n'irait pas discuter un ordre venant d'aussi haut, du moins pas dans cette situation. Donc, dans un cas comme dans l'autre, aucune raison à ses yeux d'avoir la moindre pitié pour ce clone. Leur mission était de l'éliminer, et il comptait bien s'y tenir.

Ses cinq bouclier-miroirs apparurent donc autour de lui, dans un cercle protecteur plus que coutumier. Mais ce ne fut que pour une courte durée, se dispersant tous dans la zone de combat l'instant d'après. Aucune intention de parler plus avant, l'heure était désormais à la punition pure et simple. Une large sphère de foudre apparut dans sa main tout comme il concentrait son énergie, pour se transformer en un éclair destructeur lorsque son nom serait prononcé :

Raikōhō !

Pourtant, cette projection ne partit par vers Urahara, du moins pas précisément dans un premier temps. Car avant de se rediriger vers lui, il irait se refléter dans deux de ses miroirs placés sur le terrain, y gagnant alors beaucoup en puissance et en précision, lui permettant également d'ajuster sa cible ce faisant si celui-ci tentait de se déplacer durant la procédure. Tout comme la justice qu'il représente, le Lotus Blanc se veut implacable et voilà donc de quoi le prouver...

Que penser ? Que dire ? Je n’allais en tout cas pas répondre quoi que ce soit au parole de cet Homme. Il ne pouvait être l’Urahara que je connaissais, c’était impossible. Pour le peu que je le connaissais il n’était pas le genre de Personne à tuer des innocents pour de mauvaise raison, et rien que cet argument me suffisait à savoir que cela ne pouvait être l’homme que j’avais connu. Il parlait définitivement comme lui et lui ressemblait trait pour trait, mais pourtant, même s’il y avait de forte chance que l’on ait en face de nous le véritable Kirin, il devait lui être arrivé quelque chose. Un lavage de cerveau ? Une entité avait pris possession de son corps ? Ou alors n’était-il qu’un clone ? Il y avait trop de blanc dans ce qu’il disait, il ne pouvait simplement être venu de la part des Mahô Tsukaï pour nous avertir. C’était improbable, pas d’une telle façon. Il n’avait pas été l’un des plus grands génie du Seireitei pour rien, il ne pouvait être ce meurtrier qui se trouvait en face de moi et qui avait tué bien trop d’innocent ! Impossible de tirer de véritable conclusion et pourtant, je n’avais qu’une chose à faire, l’éliminer avec tout ce que je possédais !

Kuyō Shibari

Mon visage était complètement fermé. Je n’étais pas l’homme le plus heureux de la planète en incantant ces quelques mots. Un sort de neutralisation puissant qui bien que sortit dans un tel contexte ne laissait pas une seconde place au doute et à mon envie de l'abattre ! Il était un ennemie du Seireitei et même si cela m’attristait aussi d’en arriver à de tel extrémité je n’avais pas le choix, j’étais un Capitaine du Seireitei et mon devoir était de le protéger ! Coûte que coûte ! Huit trous noirs venaient de se former autour de l’ex-Kirin, tandis qu’un neuvième se formerait au centre de sa poitrine. Si la technique prenait il serait dans l’incapacité d’esquiver ce qui allait suivre !

Hiryū Gekizoku Shinten Raihō

Unn combo dévastateur qui je l’espère aurait l’effet escompté ! Le bras tendu vers l’avant ma main gauche agrippé à lui pour y mettre toute la puissance nécessaire, un éclair à la puissance dévastatrice fonça droit sur l’homme qui allait aujourd’hui périr ! Je n’avais pas lésiné sur les moyens et ne comptait pas lui laisser l’opportunité de s’échapper ! Du moins je l’espérais car avec la puissance qu’il possédait nous allions avoir besoin de plus que quelques sorts puissants pour l’éliminer !

Bankai ! Jigoku no wa Onibi !

Mon Zanpakutô amorça un changement d’apparence, se collant à mon poignet tandis qu’un lien de feu venais enserrer mon poignet et le relier au morceau restant de ce qu’était avant mon arme. Un Zanpakutô de type Elémental qui effaçait presque totalement sa présence. Ne m’offrant qu’un lien de feu comme preuve de mon affinité avec celui-ci. Et s’il ne payait pas de mine je savais que cela ne tarderait pas !


Ah non hein !

La mort du Shinigami ne pouvait pas l'émouvoir. Ce qui le gênait, c'est que personne jusque-là n'ait remarqué la supercherie. Alors que quelques petites échardes le cueillaient, un léger haut de cœur prit le colosse. Ne comprenant pas d'où cela provenait, il sentit la rage gagner en intensité. Il n'était pas venu ici pour regarder les autres faires. Hors de question pour lui de rester passif alors que Tenzen dévoilait d'ores et déjà son Bankai. Et pour une fois que l'autorisation d'utiliser le Bankai au sein du Seireitei était donné, lui aussi n'allait pas se priver de ce plaisir. Et puis les longs discours, Shinjirô les avait en horreur. Kisuke parlait beaucoup trop à son goût et pour dire des choses franchement inutiles. Qu'importe qu'il soit manipulé par le Gotei. Qu'importe que Kisuke soit en réalité un autre. Shunsui avait dit "taper", alors il tapait. Il ne fallait pas chercher plus loin lorsque les ordres étaient aussi clairs.

Il y aurait des blessés. Il y aurait des dégâts matériaux. Et alors ? La guerre était ainsi et le Gotei avait été créé pour combattre. Et en cela, Shinjirô en était le parfait avatar. Symbole de destruction, ce n'était certainement pas un hasard si son sabre s'appelait ainsi. Les premières attaques étaient lancées. Et même Shu se permettait une libération totale de son pouvoir. C'est donc avec un plaisir non dissimulée que l'Argenté fit de même. Nul besoin de prononcer une phrase de libération à rallonge : Kaimetsu et lui n'avaient pas besoin de cela. Levant seulement son bras, il laissait son pouvoir prendre possession de sa lame.

Son Reiatsu explosa. Littéralement parlant. Tandis que sa lame se liquéfiait pour former à ses pieds une mare particulièrement étrange - véritable forme physique de Kaimetsu - le corps du colosse se recouvrait d'une aura argentée typique du personnage lorsqu'il se battait sérieusement. La terre se mit à trembler tandis que sa puissance enveloppait toutes les personnes présentes. Ennemie comme alliées. Dans son dos apparut brièvement la forme réelle de Kaimetsu : un géant dominant l’assemblée de par sa force et sa puissance, avant de s’évaporer quelques secondes après. Les choses sérieuses avaient déjà débutées mais il ne serait pas en reste. Du regard, il fouilla les environs à la recherche d'un petit quelque chose d'intéressant. Il le trouva rapidement en la présence d'un des nombreux murs qui se trouvaient éparpillés dans l'ensemble du Seireitei. Ce dernier étant déjà fissuré de par l'explosion de Reiatsu précédente, il n'eut guère à cogner bien fort pour en briser une large portion. Chacun se battait avec ses propres armes. Tenzen utilisait ses boucliers, Shu son Kidô. Et Shinjirô, fidèle à lui-même, préférait la force brute.

D'un geste ample, il largua son "projectile" dans la direction de Kisuke. Non sans y avoir déversé auparavant une bonne partie de son propre Reiatsu. Ainsi lesté, le mur gagnait en puissance de destruction. Ce qui n'était pas pour déplaire au Kenpachi. Et évidemment, afin de donner plus de poids à ses propres arguments, il y allait de sa petite phrase bien sentie.

- Le problème avec les mecs comme toi, c'est que j'ai toujours l'impression de parler à un mur. T'as pigé ? Un mur ? Mouhahahahahahaha !!!

Se tapant les paumes des mains sur ses cuisses, Shinjirô bascula légèrement son torse vers l'avant et éclata de rire. Fier de sa petite répartie, il ne pouvait s'empêcher de rire de sa propre connerie. Mais il se reprit rapidement. Cet homme avait déjà joué au ninja en esquivant une attaque bien préparée de Noboru, il n'était pas question de le sous-estimer. Levant ses mains en direction de la mare qui le suivait en permanence, il murmura le nom de sa technique.

- Shiro Yaiba!

Cinq lames courbes, de petites tailles, s'élevèrent du liquide pour finalement fondre sur Urahara à pleine vitesse. Concentré, il l'était. Et jouant avec le magnétisme, il prenait le soin de disperser ces lames pour leur faire prendre plusieurs trajectoires, rendant ainsi plus difficile la lecture de celles-ci. On pouvait être un bourrin et faire preuve d'intelligence en combat. Du moins le croyait-il.

Un sourire, léger, c’est là le seul mouvement que la cible de tous les Capitaines effectua. Immobilisé par la technique de l’Igarashi il encaissa de plein fouet les rayons d’énergie des deux experts en nécromancie. Malheureusement pour eux le résultat ne fut pas celui escompté. Aucune explosion, aucune déflagration, juste le flash lumineux puis d’un coup, d’un seul, plus rien. Juste l’Urahara toujours immobilisé toujours aussi souriant. Il semblait briller, reflétant les maigres reflets du soleil sur sa peau mais rien de plus. La suite il ne l’avait pas prévue, étrangement il fut pas affecté par la puissance du Kenpachi mais ne pouvait se mouvoir pour éviter son projectile de fortune. Il s’écrasa pile sur l’ancien Capitaine, levant un nuage de poussière dans lequel pénétraient les lames d’acier. C’est alors qu’une voix s’éleva, gênante, vicieuse et acérée.

• Je n’aime pas perdre mon temps.
  

Le nuage s’effaçait, dévoilant devant eux l’ancien Capitaine de la Douzième Division… Oui, mais pas le Kirin. Le bob n’était plus, dévoilant des cheveux bleu océan. Son visage semblait fissuré, oscillant entre le blanc et le bleu, laissant encore quelques traits de l’Urahara par ci par là. Ses vêtements eux étaient ceux d’un Shinigami, à la seule différence que tout dans son uniforme était noir. Au sol autour de lui siégeait des morceaux violaçait que tous devaient connaitre à présent, ce cristal si particulier. Kurotsuchi Mayuri était de retour à la Douzième Division. A ses côté se trouvait un petit monolithe pourvu de bras et de jambes, ce dernier était fissuré, portant en son flanc les lames d’acier du Kenpachi. L’autre leva les bras au ciel sans lâcher des yeux ceux qui lui faisaient face.

• Ces objets sont bien trop évolués pour vous, Shinigami !
  

Au même moment, derrière lui, une explosion retentit venant tout droit des bâtiments de la Douzième Division. Des dizaines de projectiles en furent expulsés et s’écrasèrent entre les Capitaines et l’intrus. Des tas de morceau de monolithes se mirent alors à s’assembler, formant des golems imitant vaguement les formes de la troupe qui faisait face au Kurotsuchi. Ces derniers ne brillaient pas, n’émettaient aucune lueur et n’aspiraient pas d’âmes et d’énergie. Ils bondirent chacun vers leurs opposants respectifs armés de sabres de cristal pendant que leur maitre dans le fond tirait sa lame de son foureau.

• Bankai. Konjiki Ashizogi-Jizô !
  

L’énorme chenille à tête d’enfant écrasait les bâtiments tout autour en se développant, en hurlant et en vomissant son épais poison. Mayuri lui souriait. Encore.

Ce combat était devenu démentiel. J'étais cloué au sol, mais genre littéralement cloué. Il faut dire aussi que plusieurs capitaines qui libéraient leur bankai presque simultanément, il y avait de quoi vous aplatir comme une crêpe. Sans mauvais jeu de mots. En à peine quelques minutes, ce si bel endroit était devenu un véritable champ de bataille. Un champ de bataille oùje risquais ma vie. La situation ne faisait qu'empirer, voila que maintenant j'étais à ce combat titanesque malgré moi. Et il était inutile de demander de l'aide à l'un des capitaines. Non seulement ils étaient trop occupé à combattre l'ennemi mais en plus c'était entièrement ma faute si je me trouvais en plein combat entre fous dangereux. Je n'avais pas le choix, je devais me défendre par moi-même.

Maintenant il me fallait une stratégie pour tenter d'échapper au prisonnier. Toujours caché derrière un des rares bâ timents toujours à peu pr ès intact, je lança un coup d'oeil vers le champ de bataille et eu le plaisir et le soulagement de voir que l'ennemi s'était pris toutes les attaque s des capitaines. Le seul petit hic était que bizarrement, le prisonnier souriait. Soudain affolé je vis étrange lumière qui m'éblouissa les yeux, je les ferma quelques secondes puis les rouvrit, et ce que je vis à ce moments me figea de surprise.

Je n'arrivai pas à le croire. L'homme au chapeau laissa place à un autre homme, un homme au physique plutôt douteux. Déglutissant avec difficulté je recula de quelques pas tout en restant accroupi. Je profita de ma manoeuvre pour dégainer Sazawashi, juste au cas où. C'est alors que l'inconnu activa son Bankai. Une sorte de serpent géant possèdent une tête de... Bébé ?! Apparut alors et lâcha un liquide qui se répandit sur le sol. Sentant que ce liquide n'avait rien d'une boisson juteuse, je sauta au dessus d'un tas de débris tou me positionnant de sorte qu'on ne me voit pas. Je commenca alors à respirer plus difficilement et sentis ma peau s'irriter, mais je n'y prêta attention, mettant ces symptômes sur le compte de la fatigue. J'alllais bientôt me rendre compte que depuis le début du combat, j'avais signé mon arrêt de mort...

Ayant porté la main à son fourreau au moment où le cadavre était sur le point d'exploser, Sajin n'eut besoin que de dégainer pour parer les quelques morceaux de monolithes qui lui arrivaient droit dessus. D'abord une explosion, et maintenant ça ? Quelle que soit la véritable identité de leur ennemi, celui-ci utilisait des moyens bien peu honorables pour tenter de les semer... Et même pire, de les tuer. Son expression se fit plus dure encore quand d'autres déflagrations se produisirent aux quatre coins du Seireitei. Si en tant que capitaines ils n'avaient rien à craindre d'une si petite quantité, on ne pouvait en dire autant des Shinigami ordinaires qui quant à eux n'en sortiraient pas indemne. Honteuse méthode que cela !

Mais les ordres du Roi des Esprits étaient absolus et devaient quoi qu'il en coûte rester sa seule et unique priorité. Protéger la Soul Society n'était plus de son ressort à présent, tout au plus pouvait-il espérer que les capitaines ne se trouvant pas à ses côtés auraient la vivacité d'esprit de porter secours à tous ceux qui auraient été blessés. Ce n'était toutefois pas ce qui apaiserait sa colère montante, et il eut bien du mal à ne pas se laisser emporter comme cela avait pu être le cas par le passé. Il était aux ordres du Roi désormais et ne pouvait plus se permettre ce genre de fredaines... Mais ce n'était pas l'envie qui lui en manquait ! Tendance qui n'alla pas en s'arrangeant quand il vit ses compagnons d'arme dégainer leurs Bankai les uns après les autres, l'incitant à en faire de même...

Ce dont il se retint à la dernière minute.

L'expérience du combat contre les Quincys et le Vandenreich l'avait aguerri et l'incitait désormais à ne plus y recourir à la légère, car il était capable de se montrer tout aussi pugnace à l'aide de son seul Shikai – qui, en outre, présentait l'avantage certain de ne pas faire de lui une cible trop évidente. Il préféra dans tous les cas laisser ses alliés agir avant lui pour être sûr et certain de ne pas les gêner et réciproquement, la nature de son sabre faisant qu'il avait besoin d'espace pour le déployer librement. De plus, il aurait ainsi une meilleure idée des capacités de chacun, ce qui n'était jamais un tort quand il s'agissait de se battre en équipe... Puis vint la révélation, et avec elle une rage plus grande encore que tout ce qu'il avait ressenti jusqu'à maintenant ! Les choses étaient très claires désormais...

C'était donc toi... Kurotsuchi Mayuri ! Sale traître... Je vais te faire payer ta lâcheté !

Doté d'une force herculéenne en accord avec sa carrure, Komamura n'eut aucun mal à rejeter l'assaut qui lui était destiné avec assez de virulence pour que le pantin qui s'attaquait à lui ne vienne plus le gêner. Sitôt qu'il en fut débarrassé, même si ce devait être temporaire, il profita de sa maîtrise du Shunpo pour se volatiliser avant que la brume empoisonnée ait pu l'atteindre et tenta de frapper l'ex-Capitaine de la 12e Division d'un coup oblique dans le dos. Celui-ci ne manquerait certainement pas de s'y soustraire, mais y aurait sans doute bien du mal au vu de la puissance qui y était insufflée. En proie à une haine viscérale pour ce renégat qui avait sans l'ombre d'un remords semé la mort et la désolation chez ses anciens compagnons, il ne voyait plus qu'une seule solution...

BANKAI ! Kokujō Tengen Myō'ō !

Le colosse se déploya à la vitesse de l'éclair, bien plus rapidement que dans les souvenirs de quiconque avait pu le voir y faire appel par le passé. Et en un éclair, ce géant aux faux airs de démon abattit sa lame titanesque à l'endroit où se tenait le traître un instant auparavant, sans certitude toutefois qu'il s'y soit encore trouvé au moment de l'impact. Les alentours n'en furent pas moins sacrément secoués, le sol volant en éclats sous l'immensité de son arme et la force mise dans ce coup. La seule pression dégagée aurait aisément suffi à repousser des Shinigamis de bas rang. La pierre avait été broyée comme si de rien n'était. Voilà qui laisserait entendre à Shinjirô que si brutal soit-il, il existait encore un niveau au-dessus. L'homme-renard retroussa ses babines pour aboyer :

Tu aurais mieux fait de mourir à l'époque... Je vais à présent corriger cette erreur !

Et ça pétaradait dans tous les sens! Visiblement, le coup de force du Capitaine de la Deuxième était un coup d'épée dans l'eau...ou un coup de paluche dans la tronche d'un dix-neuvième siège, pour être plus précis. Le pauvre avait pris tellement cher qu'il avait fini par exploser, laissant jaillir autour de lui des centaines de petits fragments d'obsidienne qui avaient filé jusqu'au Kyuusei comme une pluie de shrapnels. A peine eut-il le temps de placer ses mains devant lui pour préserver son visage que déjà les fragments venaient heurter son torse, perçant la chair, s'incrustant dans ses avants-bras, et lui délivrant un haut-le-cœur s'accompagnant d'une sensation de vertige. S'il la situation n'était pas si urgente, il se serait permis un mot sur son hypothétique taux d'alcoolémie, mais ce n'était pas le moment.

- Et ben merde! J'aurais du parier plus gros, j'suis sûr qu'on en a retrouvé des morceaux jusque dans le Rukongai!

Pas de réaction concernant la rhétorique de l'ennemi. Pourquoi tenter de prêcher pour des types qui avaient pris plaisir à contrôler tout le monde à Karakura, et à les forcer à se battre les uns contre les autres?

Hey, c'était pas un membre de la Neuvième?

- Ahem, la boulette, euh...saloperie de mec a bob, c'est d't'a faute! Je vais...

Mais déjà les autres Capitaines se ruaient à l'assaut, Tenzen en tête, transformant le paysage en véritable champ de bataille, où la puissance se disputait à l'intensité des flashs de lumière laissés par les attaques. Le faux Kirin venait de se faire prendre en tenaille par le feu ronflant des sorts du Yakushiji et de Shu, que l'Argenté compléta à sa manière. Un tel déferlement jouait sur tout le monde, secouant aussi le Vif Argent comme sous l'effet d'une tempête. Il fallait dire que les autres relâchaient leur pouvoir sans limitation, puisque le Sôtaisho en avait voulu ainsi. Sans effet sur l'intrus, l'assaut eut au moins le mérite de le démasquer, dévoilant aux yeux de tous un des anciens tauliers de la Division Scientifique, sensément disparu. Visiblement apte à maitriser les monolithes et leurs puissances, il répliqua derechef en appelant à lui des homoncules faits de ce même matériau d'obsidienne qui causait tant de problème aux membres du Gotei.

Un de ces soldat noir fondit d'ailleurs sur Noboru, avec la ferme intention de se tailler une part du gâteau. Pas le temps de jouer avec la petite friture, le type en bleu restait la cible principale. C'est d'un coup de pied de titan qu'il frappa le sol, usant de son pouvoir autant que de sa force physique pour utiliser l'ombre du monolithe comme d'une latte de parquet, et de le propulser dans la rue attenante, histoire de s'en débarrasser fissa.

- Le Capitaine Komamura nous ouvre la voie! Il faut s'assurer qu'il puisse réussir son coup!

Car déjà le canidé se ruait à la bataille, le sabre au clair, tentant de frapper sa cible dans le dos. Libérant son Bankai, l'imposante créature révéla un guerrier encore plus impressionnant, qui agit en synchronisation avec le membre de la Division 0, abattant sa lame titanesque à l'emplacement du renégat. C'était le genre de truc qui inspirait le Capitaine de la Seconde. Le créneau qui envoyait le pâté. L'action d'un type qui avait du chien. Ah!

Se ruant à la suite de son invité, le Kyuusei plongea dans l'ombre du géant, bondissant pour atterrir les mains dans le sol. S'enfonçant dans les ténèbres, ses doigts accrochèrent la silhouette noire du bras armé de Kokujō Tengen Myō'ō, avant de l'extraire de terre, et de l'abattre sur la position du rebelle d'une rotation, dans un parfait timing avec le coup porté par le bankai. Le type allait être pris en tenaille, et si les autres Capitaines répondaient à son appel, il n'aurait aucune option pour s'esquiver. Le Capitaine de la Division 0 était un pilier dont il fallait user pour marteler l'ennemi, et le rôle de ses homologues du Gotei serait alors de lui permettre de porter le coup décisif. Shinjirô répondrait à l'appel de son ancien lieutenant, il en était sûr. Et imaginer Kaimetsu comme enclume sur laquelle s'abattrait les lames d'ombre et de fer était plutôt sympathique.

Le tour de Tenzen a sauté, c'est à Shu de poster.

Un assaut tout simplement incroyable ! La puissance de trois Capitaines qui se déversait sur un seul homme ! Une puissance de frappe qui aurait été suffisant à éliminer bien des hommes mais qui ne fut pas suffisant comme l’on pouvait malheureusement s’y attendre. L’homme qui avait pris l’apparence du Kirin n’était pas n’importe qui et même si certains semblaient le connaître ce n’était pas mon cas. Je n’avais jamais vu cet homme de ma vie qui semblait avoir été un Personnage marquant de la vie du Capitaine de la Division Zéro. Un traître ou quelque chose du genre, impossible de le savoir, toujours est-il qu’il était le premier Mahô Tsukaï connut de qui que se soit. Et ça c’était déjà un avancement en soit. Un Mahô Tsukaï dont on pouvait pour une fois donner l’origine de son pouvoir. Un Shinigami, un Shinigami avec le Bankaï, et pas le genre à être inachevé. Notre seul avantage en la matière est que nous connaissions sa force, étant donné que nous possédions la même et que l’affronterais serait comme affronter un autre Shinigami.

Je pus faire disparaître tout espoir de combattre un homme comme nous lorsque je vis les monstres fait de la même matière que les monolithes. Des monstres à nos images qui n’allaient pas faire long feu. Surtout dans mon cas. je n’eus qu’à me concentrer un instant pour qu’une boule de flamme se forme devant moi pour libérer un tir concentré mais extrêmement perforant qui partait en direction de la tête de mon golem dans l’idée de le perforer et d’en finir avec lui !

Ce ne fut que le début d’un déferlement de puissance qui pourrait faire pâlir les Capitaines que nous étions. Les deux ex-Capitaines avaient libéré leur Bankaï et je ne pouvais rester qu’ébahis devant tant de puissance. L’affreux Bankaï du Mahô Tsukai n’annonçait définitivement rien de bon et cet affreux liquide/gaz qui s’en répandait me faisait étrangement penser au pouvoir de Kamui ce qui n’était absolument pas pour me plaire, du poison, un pouvoir sournois et vicieux contre lequel il était dur de se défendre ! Mais pour l’instant il n’était pas le moment de penser à ce genre de détails, Noboru venait de si bien le dire, il fallait aider le Capitaine de la Division Zéro !

Kin !

Un Bakudô ultime, un sort qui allait bloquer l’ex-Capitaine pour offrir à mes homologues la chance de le frapper avec puissance ! Je laissais ma puissance s’échapper pour créer un nombre maximum de pointes de fer qui viendrait entraver encore plus efficacement l’homme qui venait perturber la tranquillité millénaire du Seireitei. Je ne pouvais qu’espérer que tout cela se finisse rapidement ! 


L'autre renard s'était déjà dérobé à son attaque, arrivant dans son dos avec une rapidité impressionnante. Il chercha à trancher le scientifique d'un coup puissant dans le dos, malheureusement pour lui le Kurotsuchi était aussi connu pour sa célérité. Il se décala juste de quelques centimètres histoire de ne pas en faire trop, et puis de toute manière il se savait supérieur au canidé, inutile donc de faire l’impressionné ou autres foutaises du genre. La suite le fit sourire de toutes ses dents aujourd'hui noire, aussi noires que son nom, aussi noires que son cœur. La vue du Bankai de son ancien collègue... Le fou, il osait s'en servir ici et surtout contre lui. Le géant apparu bien plus vite que dans ses souvenirs, mais cela n'importait que peu, déjà il s’apprêtait à jouer les bourreau en abattant son immense lame. Mayuri tendit le bras simplement au moment où le capitaine de la Seconde Division vint à son tour prêter "main" forte à son supérieur. Pris en tenaille il n'avait d'autre solution que de se défendre... Et d'une manière propre à son style... Propre à sa science.

Deux murs de monolithes apparurent de ses mains, ses derniers explosèrent face à la puissance combinée des deux colosses. Il chercha alors à prendre l'avantage en propulsant les morceaux dans la chair des deux compères mais n'y arriva pas, subissant le sort du Capitaine Igarashi. Bloqué par du Kidô.

• Tchhh. Si tu crois que ça va me retenir longtemps... Quant à toi, Komamura, as-tu oublié que ton Bankai n'a pas de secret pour moi ? C'est affligeant, tu ne retiens donc jamais les leçons qui te sont données.
  

A cet instant, la chenille géante percuta le Bankai du renard, armée de lames sur tout son torse. Le choc fut violent, un combat de titans se déroulait au beau milieu du Seireitei. Les baraquements étaient pulvérisés, les murs s'écroulaient, le sol était dévasté. Le Kurotsuchi se mit alors à hurler, un son aigu et strident venait accompagner alors le flot d'énergie qui s’échappait de son corps. C'était un coup risqué, il perdait ainsi une grande partie de l'énergie qu'il avait accumulée mais ne pouvait se permettre de rester bloquer. Son Reiatsu, ou plutôt celui de Shu et de Tenzen, déchira son entrave.

• J'ai à faire, amusez-vous bien...
  

Il dit cela en pointant le ciel, son visage était couvert de transpiration, preuve des efforts qu'il avait du fournir pour cela... Mais pour quoi ? Rien de plus qu'un Monolithe invoqué, ce dernier chutant droit vers leur position. Le choc arriva alors, laissant au beau milieu d'un cratère un monolithe de taille moyenne, semblable à celui qui avait contenu Urahara... Enfin presque. Lui brillait et commençait déjà à se charger de soulages les âmes alentours de leurs énergies. Mayuri, lui, était parti droit vers son ancien quartier général d'un Shunpô.

C'est avec un grognement expressif que Shinjirô réagit aux répliques de l'homme qu'ils combattaient tous. Il en avait vu par le passé des âmes susceptibles de contenir la force d'un Capitaine mais jamais encore il avait vu un homme capable de contrer la force de frappe la plus puissante du Gotei à l'aide d'un simple leurre. Alors qu'il se reculait sous la surprise, il ne put s'empêcher de regarder ses camarades, histoire de voir ce qu'ils en pensaient. Il comprenait mieux pourquoi les autres Taishô n'étaient jamais parvenus à atteindre leurs objectifs. Encore que... La partie n'était pas finie pour autant.

Lorsque ses yeux se posèrent sur Katsu, il eut beaucoup de mal à contenir ses pulsions. Faut dire que d'ordinaire, ce genre de faibles, il ne pouvait pas les voir en peinture. Et là, l'envie de prendre la tête de Katsu et de le balancer vers l'ennemi était devenue très forte. Sans doute trop pour dire vrai. Un être aussi inutile, ça ne méritait certainement pas l'honneur de fouler le sol auprès d'autant de pointures. Sa présence ne servait à rien. Ils allaient devoir faire avec mais une fois encore la Neuvième brillait par son incapacité à mettre face à l'ennemi une équipe suffisamment entraînés pour résister.

Il n'eut toutefois pas le loisir de mettre à exécution son envie. Car déjà un golem apparaissait. Pas qu'un pour dire vrai. Visiblement, chaque adversaire se trouvait face à son double. Savoir qu'elle était la capacité de cette statue - il ne voyait pas les choses autrement - n'intriguait même pas Shinjirô. Car depuis le début de ce combat, il ne pouvait s'empêcher de croire à une parodie de bataille. Depuis le début, cette créature s'évertuait à user de stratagème pour se sortir des pires attaques sans avoir à lever le petit doigt. D'abord une des plus puissantes attaques de Noboru qui avaient été évités à l'aide d'un simple double. Ensuite un cumul d'attaques balayées par une défense sortie de nul part, une sorte de bouclier des plus étranges qui avait une fois encore laissé place à un nouvel individu. De véritables poupées russes. Et cela agaçait Shinjirô. Bien sûr, il se moquait de l'identité réelle d l’ennemi. La seule chose qu'il voyait étant sa capacité à libérer un Bankai. Sans doute que s'il s'était un tant soit peu intéressé à ses collègues, il aurait reconnu le scientifique le plus habile du Gotei. Mais ce n'était pas le cas.

Alors que le poison s'insinuait sur le terrain, Shinjirô pivota vers son double, non sans ricaner. Son pouvoir étant actif, il ne craignait pas cette pâle copie. Pour preuve, son Reiatsu enserrait la créature, l'empêchant de bouger pour s'opposer à la progression de Shinjirô. Ce dernier aurait certes pu imiter le renard mais il préférait le laisser croire à sa force. Il lui montrerait plus tard ce que valait le Kenpachi de cette génération. Une génération qui n'avait strictement rien à envier à une équipe ancienne et vieillissante. Shinjirô suffoquait toutefois. Le poison agissant. Irritant, agaçant. Mais mortellement efficace. Son reiatsu en atténuait légèrement les effets mais ce n'était certainement pas suffisant pour contrer le pouvoir d'un Shinigami de la stature de Mayuri. Prenant de l'élan, il se rua en avant. Cherchant ainsi à éviter une partie de l'attaque ennemie.

Les propos de Noboru n'étaient pas tombés dans l'oreille d'un sourd. De fait, il savait déjà comment réagir au contre de l'ennemi. Malheureusement, la pierre qui tomba sur le terrain réfréna ses pulsions. L'envoyant valdinguer au sol bien qu'il parvienne à se remettre rapidement sur pieds. Bien qu'assez éloigné, il sentait la pierre appeler son âme. Comme s'il était attiré par la lueur étrange qui émanait d'elle. Les nausées suivirent. Ainsi que la colère. L'instant suivant, c'était sa protection magnétique qui prenait le relais, l’enveloppant en même tant qu'il cherchait à repousser les effets négatifs de la pierre. En vain. Cela lui permit toutefois de préparer son contre. Mayuri pensait qu'il quitterait les lieux aisément. Erreur. Et même si Shinjirô s'inquiétait de ne plus voir le Bankai titanesque ennemi, cela ne l'empêchait pas de croire en Kaimetsu. Il levait simplement la main, libérant la technique mortelle qu'il manipulait depuis plusieurs siècles à la perfection.

- Reste-là, pauvre merde ! On va voir si tu vas jouer aux poupées russes encore longtemps ! Metsubou !

Le métal liquide s'était exfiltré vers l'avant, apparaissant juste devant le scientifique. Un sourire féroce gagnait le visage du géant. Il comptait surprendre Mayuri avec son attaque tandis qu'il se déplaçait à l'aide de son Shunpo. Il comptait sur la vitesse du Scientifique pour que ce dernier se prenne l’attaque de plein fouet sans pouvoir se déporter. Metsubou était une attaque de destruction massive, pulvérisant toute chose se trouvant sur son chemin. A mesure que le liquide s'élevait dans les airs, une multitude de sphères argentées s'en détachait. Et la pluie mortelle se mit à fondre sur lui sans attendre. Qu'il joue au dur tant qu'il le pouvait. Shinjirô savait que les précédentes attaques et défenses de cet homme l'avait forcément affaiblie. Il comptait sur son attaque particulière pour entamer sa résistance physique. Non sans oublier de se rapprocher de lui, lentement, accabler par les effets du monolithe sur son corps. Qu’importe. S'il l'attrapait, il le briserait avec ses mains. Et le Renard n'aurait rien à y redire.

Cette fois c'était bel et bien terminé. Ce combat était devenu beaucoup trop intense si ils continuaient ce serait toute la Soul Society. Même dans cette situation critique, je fuyais. Je fuyais comme l'aurait n'importe qui d'autre, seulement voilà, j'étais un Shinigami et fuir alors qu'un combat pour l'avenir de la Soul Society se déroulait, c'était de la haute trahison ni plus ni moins. Mais que pouvais-je faire d'autre ? Je n'étais pas assez puissant pour me mêler à ce combat. Ma seule solution était de fuir pour ma propre survie, seulement le Destin ne semblait pas être d'accord avec moi. Une créature énorme possédant une épée de cristal vînt s'écraser juste devant moi, me projetant quelque mètres en arrière.

D'où pouvait-il venir ? Levant les yeux au ciel, je ne vis que deux géants en train de se battre. Me relevant, je pris Sazawashi entre mes mains. Le golem s'était relevé et semblait m'avoir repéré. Juste après m'avoir vu, il fonça vers moi. Alors c'était ainsi ? J'étais donc destiné à me battre. Pourtant si j'engageai le combat je mourrai. Soudain, presque malgré moi, je me mis à rire. Je riais alors qu'un golem fonçait vers moi et que j'étais en pleine bataille. Je riais de ma bêtise. Comment avais-je pus fuir alors que mes supérieurs risquaient leurs vies pour protéger ce qu'ils avaient durement construits. Je faisais honte aux membres de ma division, je faisais honte aux Shinigami de la Soul Society, je faisais honte à moi-même.

Comment étais-je devenu Shinigami déjà ? Ah... oui je me souvient. J'avais été recruté car je n'avais pas supporté d'avoier été doublé dans une file d'attente par un Shinigami. J'étais devenu ce que j'étais parce que je préservais mon honneur. Un Shinigami devait toujours agir ainsi. J'étais en colère, en colère car j'avais changé, j'étais devenu faible. J'étais en colère contre nos ennemis qui détruisaient ce quon avait préservé pendant des décennies. J'étais en colère de m'avoir trahi. Je sentais que Sazawashi aussi était en colère. Il tremblait entre mes mais. C'était aussi grâce à lui que j'avais pus survivre jusqu'à maintenant. Je n'avais pas encore pus libéré totalement mon Zanpakutô, une autre preuve de ma faiblesse. Le golem se rapprochait dangereusement. Fronçant les sourcils, je leva mon Zanpakutô puis je murmura à mon plus grand ami :


- Si on doit mourrir aujourd'hui, on mourra ensemble... Kurokoge Sazawashi !!!!


Mon Zanpakutô s'enflamma soudain et pendant un moment, j'eu l'impression d'avoir entendu une voix, une voix familière, réchauffante. Mais je n'avais pas le temps d'y réfléchir. Déjà mon Zanpakutô avait pris sa forme en Shikai. Une énorme épée plus large que moi constitués d'une multitudes de pics. Posant mon regard sur le golem qui levait déjà son sabre, j'abattis la mienne sur l'estomac du golem qui avait enlevé sa garde. Celui-ci recula de quelques pas sous la force de l'impact. Sans attendre le golem abattit son sabre en cristal ur mon crâne, vu de prés il était bien plus grand que moi. Sous l'effet de l'adrénaline, je leva très rapidement mon Zanpakutô au dessus de ma tête pour parer. Puis après avoir contré son attaque, j'enchaîna sur un coup d'épée au niveau du flanc. Mais cette fois-ci le golem fut plu rapide que moi. Il para mon attaque sans difficultés et nous continuâmes ainsi pendant de longues secondes.

Ce golem était d'une grande puissance et ne semblait pas vouloir fatiguer. Trouvant que le combat s'éternisait, j'enflamma mon Zanpakutô, puis je commenca à enchaîner les coups à une très grande vitesse. Le golem tînt bon pendant quelques secondes avant de se faire submergé par les rafales de coups que je lui infligait. Mais je fatiguais extrêmement vite. Voyant que le golem se faisait attaquer de tous les côtés, je leva alors mon épée en flammes pour lui donner un ultime coup au visage. Le golem fut alors projetéet tomba lourdement par terre. Ma technique " Konbo " avait fonctionné avec succés. Un léger sourire apparus aux coins de mes lèvres. L'avais-je vaincu ? J'en avais aucune idée mais il ne semblait pas vouloir se relever. C'est alors que je fus prit d'une grande fatigue.

Tentant tant bien que mal de reprendre ma respiration, je sentis alors quelque chose venir du ciel. Levant les yeux, je vis alors une sorte d'énorme rocher qui allait s'abattre sur terre. Une météorite ? Impensable, c'était exclusif au monde des humains. Lorsque la pierre atterrit sur terre, je fus soulever comme une masse pour atterrir lourdement quelque mètres plus loin. Toussant, je vis une étrange lueur violette émaner de la pierre. Il se sentit soudain attiré par cette étrange pierre, comme si quelque chose au plus profond de moi essayais de s'extirper. Je fus alors pris de nausées. Pourtant, je rampais vers la pierre qui semblait m'appeler. Peu être me libérerait elle de toutes mes souffrances....

Citation :

-Libération du Shikai.

- [2] Konbo : Lorsque Katsu est au corps à corps, il enflamme son zanpakutô et enchaîne son adversaire de coups puissants frappant son adversaire de tout les côtés. Cette technique peut être paré par une technique de niveau 2 ou plus.

Si je survis à ce combat je vous offre à chacun 100 pancakes x)

Sa frappe allait porter, sans aucun doute. La tenaille était trop belle, la synchronisation, parfaite. Le genre d'attaque qui restait dans les annales...mais non. Surgissant devant l'homme bleu, deux murailles d'obsidienne encaissèrent les deux coups d'épée, laissant l'ennemi intact, encore une fois. Non seulement il avait encore foutu un coup d'épée dans l'eau, mais le Kyuusei se retrouvait maintenant à la merci du gaz toxique envahissant peu à peu les rues du Seireitei, manifestation de l'immonde bambin géant aux yeux torves. Manifestation qui s'empressa d'aller s'en prendre au géant en cuirasse, tandis que son contrôleur se débarrassait d'un entrave pourtant spectaculaire de Shu.

Il commence à me courir sur le haricot, c't'enfoiré de scientifique de mes deux...

Peu à peu, la brume finit par atteindre les deux combattant du Gotei, l'homme et le Canidé. Sans préambule, les bras du Vif Argent cloquèrent, brûlé par les vapeur caustiques. Le genre de truc vraiment pas agréable, qui laissait entendre que le champ de bataille allait vite devenir un enfer. Rien de tel pour augmenter la colère du Vizard, qui était las de voir l'autre se jouer de tout le monde. Le suppôt des Mahô Tsukais tentait de prendre la poudre d'escampette, s'étant libéré de ses entraves, et couvrait sa fuite avec l'apparition d'un nouveau monolithe, qui avait réussi contre toute attente à percer la bulle d'anti-énergie spirituelle et à venir s'écraser au milieu de tout ce chambard. Alors qu'il voyait venir sur lui l'obélisque d'obsidienne, Noboru décida qu'il en avait assez entendu. Se plaçant devant le renard-chien-humanoïde, avant l'impact, il laissa libre court à son envie de tuer.

- Komamura Taisho, je vous couvre, le loupez pas!

Hey l'affreux, c'est le moment de lui mettre une branlée, à c't'inconscient.

Ouuuuuuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!

Le masque apparut, vision de cauchemar ivoire, et la puissance déferla des poings du Capitaine. Ce fut un véritable Lotus qui s'interposa face aux débris soulevés par la chute du monolithe, les poings du Vizard les réduisant en poussière à mesure qu'il arrivaient face à lui. Certains fragments passèrent, marquant sa chair, striant son corps de coupures, mais ce n'était pas fait pour l'arrêter. Il avait laissé le hollow profiter de sa hargne, espérant que celui-ci pourrait faire pencher la balance. Pari risqué, mais qui méritait d'être pris, vu l'état actuel de la situation. Il l'avait vaincu après son combat contre le Primera et sa Fraccion de malheur, et il le referait sans problème. Pour l'heure, l'énergie sombre de son être maléfique augmentait la puissance de ses frappes, permettant peut-être, vu la courte distance avec le poing d'impact, d'endommager le monolithe, voire de le briser purement et simplement.

Peut être subissait-il le contrecoup de cette apparition avec un certain retard, vu la puissance qu'il venait de déployer, ou peut être n'avait il tout simplement pas détruit l'objet, car la nausée vint, de même que ce sentiment terrible de voir les attaques de son âme tirée à l'extrême, prêtes à rompre. Vu ce qu'il venait de subir, ses pieds enfoncés dans le sol sous l'effet de la pression des débris, il ne tiendrait pas longtemps. Il avait cependant de quoi sortir quelque chose de sa manche, dans le créneau fabuleux que lui laissait Shinjirô, lui aussi emporté par la rage. Car Kaimetsu s’apprêtait à démontrer que son nom n'était pas volé, et que la technique qu'utilisait l'Argenté était elle aussi à la hauteur de sa dénomination.

- Il va pas voler bien loin le petit oiseau. Là!

Une main tendue, il invoqua les ombres pour s'en prendre à Mayuri. Mais pas n'importe lesquelles. Celles, filant tel l'éclair, de la multitude de billes argentées crées par la flaque d'acier mouvant. Celles-ci émergèrent du sol où elles se projetaient, doublant la quantité de projectiles s'en allant à la rencontre de l'ancien shinigami, pour l'heure en pleine course dans le ciel, sans possibilité notable d'esquive. Encore une fois, il se retrouvait entre le marteau et l'enclume. Sauf que cette fois, il faisait face au meilleur des alliages du Seireitei, celui de deux hommes unis par le sang et l'acier.

Tenzen tenta de ne pas perdre une miette de ce qu'il pouvait voir. Le moindre détail pouvait être important. Avec l'espoir bien sûr qu'il pourrait apprendre quelque chose s'avérant utile pour la suite. Et il n'avait pas que ce combat à l'idée, il ne voyait pas cela à une échéance aussi brève. Mais c'était directement à la guerre contre les Maho Tsukaïs qu'ils pensaient. Son esprit plus tourné vers les détails que vers le combat en lui-même. Après tout, il y avait déjà de force offensive dans les environs, entre Shinjirô, Noboru et Komamura. Cela ne voulait pas dire que le Yakushiji devait relâcher toute vigilance, juste qu'il pouvait se permettre de rester un peu en retrait pour l'instant, que d'autres étaient capables de faire le travail pour l'instant.

Le masque d'Urahara tombant pour laisser place au visage de Mayuri, l'utilisation intensive de ce matériel qui compose les monolithes, l'apparition de l'un d'eux purement et simplement. Pas de place à l'analyse pour le moment, le simple recueil d'information, et ce pendant que les Bankaïs géants de deux anciens Capitaines ravageaient la zone. Durant ce laps de temps, le Shirohasu avait été blessé. Distrait par l'effet du nuage empoisonné du scientifique fou, un sabre de cristal avait entaillé ses chairs. Sans doute là un signal qu'il se devait de passer à l'action.

D'un mouvement de la main, il commanda l'un de ses miroirs, le projetant pour que sa tranche se fracasse contre la nuque de son clone de verre. En voilà un qui ne viendrait plus créer de soucis... Sa peau l'irritait, sa respiration était déjà plus difficile. Et ce ne serait rien en comparaison de ce qui arriverait s'il ne se déplaçait pas rapidement, face à cette menace venue du ciel. De quoi causer des dégâts supplémentaires encore. Compte-tenu des propriétés de cet hostile menhir, des nombreux Shinigamis perdraient encore la vie. Mais il ne pouvait se permettre d'en prendre acte pour l'instant, tant que cet ennemi courait toujours parmi eux.

Heureusement, sa vitesse était assez remarquable que pour s'éloigner par assez. Son stock de reiryoku faiblirait quelque peu, mais au moins évitait-il la majeure partie de la menace. Restait à choisir la meilleure manière de participer à ce combat à présent. Mayuri connaissait sans doute beaucoup de choses, et pourrait donc avoir un contre à un grand échantillon des possibilités du Lotus Blanc. Cependant, Tenzen avait une arcane qui n'appartenait qu'à lui. Une qui ne pouvait pas être connue, bien trop peu usitée. Un coup qui ne serait sans doute pas décisif à lui seul, mais qui combiné aux autres Capitaines ici présent pourrait faire la différence. L'incantation en est alors récitée...

Ô Souverains, Ô masques de chair et d'os, Ô univers entier, Ô battement d'ailes. Que s'insinue l'hostile rigueur. Que gèle toute détermination. Que l'on assiste enfin à cette parfaite floraison. Kanpeki kaikahasu !

Sa main tendue vers sa cible relâcha alors un impressionnant jet de glace, principalement sous forme liquide. Un déluge qui à lui seul pouvait déjà perpétrer des dégâts plus que respectables. Mais cela ne se limitait pas à ça. Quiconque pris dans cette tourmente verrait une gangue de glace sous forme de lotus l'emprisonner. De quoi donc permettre aux autres de finir le boulot avec plus d'aisance...

Le combat battait son plein, et Komamura devait avouer être sincèrement impressionné. Il ne gardait de Mayuri que le souvenir d'un être pervers et vicieux qui remportait ses combats par la ruse et la fourberie, mais ses attaques ici présentes démontraient une réelle puissance que même lui, pourtant jugé digne d'appartenir à la Division Zéro, avait bien du mal à contenir. Lui porter un coup fatal n'en était que plus pressant, sans quoi il n'était pas sûr que même à eux tous, ils seraient capables de provoquer sa chute. N'ayant pas de temps à perdre ou d'énergie à gaspiller en parades inutiles, l'hybride se prépara à encaisser de plein fouet la charge du Bankai de son adversaire. Pour une fois que celui-ci attaquait directement et non en passant par les moyens détournés qu'il chérissait tant, il pouvait se permettre de l'affronter de face. En terme de force pure, rares étaient ceux à pouvoir espérer l'égaler et le Kurotsuchi n'en faisait certainement pas partie.

Tu oublies un peu vite que le tien non plus ne m'est pas inconnu. Je préfère encore ne pas apprendre qu'oublier qui sont mes alliés et passer à l'ennemi comme tu l'as fait.

Sa résistance et sa résilience étaient telles que ce n'étaient pas quelques lames qui allaient lui faire peur, et encore moins en ayant interposé le gantelet du colosse contre celles qui, avec un peu de malchance, auraient pu atteindre un point vital. D'autant plus qu'il n'eut finalement pas besoin de le faire, Noboru s'en chargeant à sa place. Dans le feu de l'action, il eut une pensée pour le « simple » Shinigami qui s'était mêlé au groupe et espéra qu'à défaut de se rendre utile, celui-ci avait pu se mettre à l'abri pour ne pas devenir un dommage collatéral de ce combat qui prenait des proportions beaucoup trop inquiétantes pour l'endroit où il était en train de se dérouler. À ce rythme, c'était la moitié du Seireitei qui serait anéantie avant qu'ils n'aient pu l'arrêter. Et même si le protéger ne faisait plus partie de ses attributions, Komamura n'avait aucune envie de voir l'endroit où il avait vécu toutes ces années partir en fumée.

Sans qu'il n'en comprenne les raisons, un monolithe identique aux autres exemplaires s'abattit sur le champ de bataille, se substituant au Bankai adverse qui avait selon toute vraisemblance disparu sans laisser de traces. Chose étonnante si l'on considère ses proportions qui, même si elles ne rivalisaient pas avec celles du sien, n'en étaient pas moins assez considérables que pour le voir de loin. Si brillant que puisse être le scientifique – et même s'il lui en coûtait de l'admettre, surtout en une heure si grave – il doutait fort qu'il puisse changer quoi que ce soit au temps de contraction de son Bankai pour le rendre à celui de simple zanpakutō. Et puis, d'où sortait ce nouveau bloc drainant ? Autant de questions auxquelles il lui faudrait répondre. Mais plus tard. Quand c'en serait fini de cette mascarade !

Loin d'avoir le temps de s'en préoccuper, l'ancien capitaine de la 7e division passa son chemin en espérant que l'un de ses compagnons d'infortune ferait le nécessaire pour le neutraliser et pourquoi pas le détruire dans la foulée. Donner la chasse à un ennemi non seulement de la Soul Society mais aussi et surtout du Roi des Esprits devait rester sa première priorité. De leur côté, qu'ils fassent ce qu'ils voulaient. Il irait l'abattre seul s'il le fallait. Car à partir du moment où il savait qu'il s'agissait d'un de ses anciens camarades, il en faisait une affaire personnelle ! Mais à peine cette pensée avait-elle eu le temps de lui traverser l'esprit que l'actuel meneur de la deuxième division s'annonçait pour l'épauler. Voir que les Vizards continuaient d'avoir leur place dans les rangs de la Soul Society l'aurait volontiers laissé songeur si les circonstances s'y étaient prêtées, mais il se contenta de le remercier d'un signe de tête tout en se précipitant à toute allure vers celui qui avait fait tomber sur eux ce fléau venu du ciel.

Le géant dont il avait le parfait contrôle le suivit dans sa charge et laissa cette fois son épée de côté pour n'abattre sur le savant fou qu'un poing chargé de colère dont la violence de l'impact ferait trembler le sol de toute la Soul Society et achèverait de disloquer le décor environnant s'il touchait au but. Un séisme ou peu s'en faut résulterait de cette attaque et il était navré par avance des dégâts que cela pourrait causer, mais c'était un mal nécessaire pour en finir avec cette menace une bonne fois pour toute... La gangue de glace établie par Tenzen se montrant un peu plus bienvenue que ne l'avaient été ses propos à son arrivée. Cependant, était-ce suffisant pour venir à bout du dangereux personnage que voici ? L'ayant longuement côtoyé, ce dont il se serait bien passé, le molosse était bien placé pour savoir qu'il était passé maître dans l'art de se volatiliser quand le vent se mettait à tourner... Le pensant écrasé sous la main de son géant, Komamura prit le risque de s'approcher, non sans une certaine méfiance.

Je te laisse une dernière chance de te rendre avant de te livrer aux autorités. Constitue-toi prisonnier et je tenterai de faire en sorte que tu ne sois pas exécuté mais pour cela il te faudra coopérer. Et cela commence par nous dire qui t'envoie et ce que tu es venu chercher !

Avait-on seulement une chance contre cet homme ? Aussi infime que celle-ci puisse être ? Il était réellement difficile de déceler la moindre faille dans les pouvoirs de cet homme qui semblait réellement ne pas se forcer pour tenir tête à 4 Capitaine et un membre de la Division Zéro... Il venait de balayer mon arcane d’immobilisation la plus puissante comme si celle ci n’avait été qu’une formalité pour continuer son chemin et invoquer un objet que tout le monde ici redoutait... Un monolithe ! Un putain de Monolithe. Je n’eus pas besoin d’attendre de le voir plus en action pour me déplacer le plus loin possible, usant de ma vitesse de déplacement la plus élevé je filais loin de l’emprise du Monolithe, n’étant malheureusement pas assez rapide pour que celui n’ait aucun effet sur moi. Les nausées commencé à revenir et la désagréable impression que quelqu’un essayait d’arracher mon âme de loin ne me quitterait probablement pas avant sa destruction... La puissance de celui-ci équivalait a celle des précédents et je me savais parfaitement incapable de lui faire quoi que se soit. Mes attaques était toutes faites d’énergie et celle-ci se ferait purement et simplement absorbé par l’homme comme les précédentes... J’étais le moins efficace face à ce genre d’adversaire n’ayant à peu de chose prêt que des techniques à base d’énergie pure...

De ma nouvelle position j’observais l’assaut qui se préparait d’un oeil effaré par la puissance que ces hommes étaient capable de relâcher. Voyant pour la première fois le masque d’un de mes Homologues, il en imposait et je compris enfin d’où venait les rumeurs qui parlaient du duo le plus puissant du Seireitei lorsque l’on parlait de l’argenté et du Vif argent. Ces deux hommes travaillaient ensemble de façon incroyable, il n’avait pas besoin d’y penser pour réussir à trouver la meilleur façon de s’aider et leur assaut, suivi du Capitaine de la Neuvième et de «l’homme» de la Zéro était particulièrement effrayant tant les puissances en jeu dépassait l’entendement !

J't'offre un peu de temps libre !

Je l’entendait ricaner d’excitation à l’intérieur de mon esprit, ce monstre qui cohabitait avec moi depuis maintenant presque deux cents ans ! La vue de l’un de ses semblables semblait le faire bouillonner encore plus que d’habitude ! Voyant toutes les puissances en jeu je savais ce qu’il me restait à faire ! J’attaquais alors que tout était fini, persuadé que cela ne suffirait de toute façon pas ! De ma main qui s’était maintenant levé un Cero à la puissance destructrice qui rivalisait avec les plus puissants qu’un Espada pourrait créer s’échappa pour avaler de sa puissance destructrice l’adversaire du jour !

Mange toi ça ! MWIHIHIH !

Je laissais libre court au démon qui vivait dans mon corps. Il ne ferait rien de plus stupide, et qu’il dise ce que bon lui semblait ne me gênait pas, si cela lui permettait de libérer toute sa puissance, nous cohabitions plutôt bien ces derniers temps et je ne comptais pas faire que cela s’arrête !

Le tour de Shinjirô a sauté depuis 17h11. C'est à Katsu de poster.