Sujet: Le cheval, c'est trop génial [Yachka] Mer 25 Sep - 17:44
C'était - comme d'habitude - une journée anormale à Karakura.
La vie des habitants de ce charmant petit bled se déroulait sur deux plans. Le premier était le plan humain, celui des âmes lambda et sans la moindre once de pouvoir; leur existence semblait chiante à mourir, grosso modo constituée d'une énorme et morne routine dans laquelle se glissaient parfois quelques imprévus mineurs (ou quelques grosses explosions à l'origine mystérieuse). L'autre, c'était le plan sur lequel coexistaient Arrancars, humains dotés de pouvoirs, Shinigami et autres créatures bizarres qui passaient vraisemblablement leur temps à se taper sur la tronche pour des histoires aussi triviales que le flux et la balance des âmes, la survie d'une race, la domination de l'un des multiples mondes ou un banal voisinage déplaisant.
La plupart des humains auraient quitté la ville en toute hâte s'ils avaient pris conscience de ce qui rôdait dans les environs. Fort heureusement, le taux de péquenauds lambda capables de voir les âmes restait relativement faible, et, sauf cas extrêmes, rien ne venait faire voler en éclats le semblant de paix qui masquait la réelle nature de Karakura aux yeux du commun des mortels.
Pourtant, shit happens, comme disait le poète.
Skelter était tranquillement occupé à se goinfrer de biscuits tout en feuilletant une revue cochonne, assis dans l'arrière-boutique de l'une des nombreuses supérettes du centre-ville. Personne ne le voyait écouler le stock de gâteaux en douce, et il avait toujours eu un petit faible pour les sucreries humaines (à une époque, il avait même popularisé une fête consistant à aller torturer les habitants d'une ville dans leur propre maison, pour ensuite leur proposer de sauver leur âme en la troquant contre des bonbons; la coutume avait évolué, et était devenue naze, pas comme à l'époque où on savait au moins s'amuser).
- 'tain, elle était quand même vachement plus mignonne avant, celle-là ! - Ouais enfin elle a pris trente ans et vingt-trois opérations depuis, tu m'étonnes...
Tournant la page, il fit tomber une miette chocolatée sur le magazine, faisant une vilaine trace à l'endroit exact où la prochaine photographie en gros plan était vraiment intéressante. Poussant un gémissement de contrariété, il s'apprêtait à frotter la tache (quitte à l'étaler; autant essayer malgré tout), lorsqu'un bruit particulier attira son attention.
Des sirènes de police.
S'il était courant de les entendre dans les agglomérations les plus massives (Skelter avait fait un stage à Boston cinquante ans auparavant; il voyait les voitures de flics passer toutes les heures et jouait à les suivre, les cadavres frais étant synonymes de bouffe gratuite), un trou perdu comme Karakura ne collait en revanche pas VRAIMENT à la définition d'une capitale du crime. Laissant sa revue et son goûter pour plus tard, il se faufila dans le magasin sans se retourner et franchit la porte de sortie.
Du moins, il essaya: dans les faits, le volumineux derrière d'un cheval lui barrait la route. Levant les yeux, il contempla un instant le cavalier - une espèce de gros tas de ferraille verdâtre qui lui tournait le dos, visiblement concentré sur autre chose. Skelter eut à peine le temps de se dire qu'un machin pareil devait sortir d'un trou sacrément particulier avant de discerner les quatre véhicules de police qui barraient les deux côtés de la route. Plusieurs agents en étaient sortis, arme au poing, et se tenaient prêts à intervenir, tandis qu'un officier perché sur le toit de l'une des voitures hurlait des directives.
- DESCENDEZ DE, euh, VOTRE VEHICULE ! A TERRE, ET MAINS SUR LA TETE ! OU NOUS DEVRONS FAIRE USAGE DE LA FORCE !
Rapide réflexion: flics + bidule sorti tout droit d'un film de James Cameron + tentative d'arrestation = ennuis en perspective. Si quelque chose d'aussi insolite, parfaitement visible par n'importe quel humain, se promenait aussi ouvertement dans les rues, ce genre de situation devait fatalement se produire tôt ou tard.
- Eh ben... Dites-moi, fit Skelter à voix haute, depuis l'arrière de l'équidé, vous avez garé votre bourrin sur une place handicapé pour avoir tout ça à vos trousses?
Yachka
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Sujet: Re: Le cheval, c'est trop génial [Yachka] Jeu 3 Oct - 13:06
Comme chaque matin depuis sa résurrection Pestilence se réveilla du mauvais pied et avec la ferme intention d’en découdre. Difficile en effet de jouir des bienfaits de l’existence qui est la vôtre lorsque celle-ci se résume à vagabonder sur un palefroi imaginaire dans les rues d’une ville aux atours frigides, sans âme, sans milice présente pour vous dissuader de la moindre entreprise machiavélique. Car depuis sa remarquable évasion du Musée National Yachka n’avait à aucun moment eu l’occasion d’apercevoir ne serait-ce qu’une arme blanche, ni même de structures défensives qui à son époque étaient pourtant obligatoires dans de telles agglomérations. Ceci dit, puisqu’il s’agissait ici du Japon futur et donc, d’une vaste île ceinturée de remparts naturels la présence de ces éléments ne rentrait probablement pas en compte. Sauf bien entendu si le ver venait à corrompre la pomme de l’intérieur sans qu’aucune trace n’en crève l’écorce, aussi fragile soit-elle. Une tâche que l’on confierait volontiers à un expert en la matière, sorte de ninja démoniaque des temps modernes. Malheureusement, l’Apocalypse ne requiert aucune forme de subtilité dans son processus de mise à feu.
C’est pourquoi, comme chaque matin depuis la résurrection, on assista à un formidable carnage dans les règles de l’art. Instaurer le chaos, répandre la mort dans son sillage demande beaucoup d’entraînement, surtout après une sieste de plusieurs siècles. Alors avant de prétendre au titre de Fléau il est parfois nécessaire de mettre en pratique ses acquis, d’huiler ses sortilèges histoire d’enlever la rouille et d’entretenir la légende.
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Un cavalier surgit hors de la nuit vaporeuse, court vers l’aventure au galop. Ou plutôt, fuit un escadron de voitures au trot. Les sirènes déchirent le silence. Crissement de pneus à chaque intersection dans laquelle bifurque le destrier de brume. Ses sabots labourent l’asphalte, puis l’air, la tôle et de nouveau l’asphalte. Le nuage de toxine se répand dans les rues, moissonne les âmes comme on récolte le blé mûr. D’innombrables corps s’affaissent, les gyrophares pour seule vision avant les ténèbres. Avant que de fins tentacules n’agrippent l’esprit fraîchement décollé de son enveloppe charnelle, et l’entraînent dans une course effrénée. La milice armée à bord de chars sans monture ne voit pas, elle, le lot de casseroles implorant leur bourreau qui d’ailleurs ne prend guère la peine de se retourner. Pourtant ses yeux d’ivoire brillent d’une lueur aveuglante tandis que les doigts de sa main gauche se tortillent à un rythme endiablé.
Quantité d’objets perforent le blindage du véhicule ou se fracassent contre les failles structurelles. D’imposantes faux volent à l’aplomb du chevalier, se désolidarisent soudainement et décrivent une trajectoire en demi-cercle plongeant pour en définitive sectionner l’auto en deux parties distinctes. Lourd fracas, débris divers, morceaux de corps, giclées de sang. Un sourire franc dissimulé par son heaume aux allures de masque à gaz, la jeune femme jubile : elle vient de se débarrasser d’un poids considérable tout en récoltant de quoi se repaître pour la journée.
- Piètre armée que voilà. Du pain béni, si la résistance ne peut m’offrir davantage en guise de punition…
Et pourtant, l’autorité en présence ne lui lâcha pas la bride. Prenant leur mal en patience, plusieurs petits bataillons s’organisèrent en parallèle dans le but de boucler la zone sur un large périmètre. Si bien qu’arrivée à un carrefour en T Yachka fut forcée de mettre un terme à son escapade et de considérer les effectifs l’encerclant. Pas de quoi s’alarmer pour si peu. Au pied d’un rempart d’immeuble, cernée, elle écouta sans broncher les ordres du responsable lui faisant face. Il lui fallut davantage de temps en revanche pour se rendre compte qu’une présence autrement plus dérangeante vu la situation s’était incrustée dans son ombre. Et faisait également appel.
Jugeant l’individu plus digne d’intérêt que la meute affolée lui faisant face elle agit donc en conséquence et leva d’un simple geste une véritable armée. Les trois hordes en formation défensives permettraient à la fois de la protéger des balles tout en se débarrassant de la gêne sans se salir les mains. Et pour tout signal de charge un bras levé en direction de l’indésirable juché sur le toit de son char et dont le crâne ne tarda pas à s’orner d’une multitude d’objets perforants trouvés çà et là. Ouverture des hostilités, chaos visuel et sonore, cavalière qui démonte le plus naturellement du monde au cœur de cet enfer dantesque avant de se rapprocher, lame au clair, de l’étrange créature affublé d’une lanterne parlante.
- A en juger tant par la laideur que par l’odeur, et accessoirement ce lampion, j’en déduis avec fort aise que vous n’appartenez pas non plus à ces misérables légions mortelles. Ou bien vous êtes ventriloque. Ou que sais-je. Peu m’importe, tant que vous n’interférez avec les arcanes cauchemardesques se tissant dans les environs.
Sa voix, déjà remodelée par le filtre buccal du heaume ne se voulait pas chaleureuse. Malgré ses multiples rencontres avec des créatures éthérées la jeune femme ne pouvait se permettre de douter, ni de baisser sa garde. Pas avant l’accomplissement.
Helter Skelter
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Sujet: Re: Le cheval, c'est trop génial [Yachka] Mer 9 Oct - 23:57
D'un oeil rond, Skelter contempla le bordel innommable qui se tenait sur le croisement lui faisant face. Les flics se trouvaient désormais aux prises avec une compagnie entière de soldats d'outre-tombe, qui semblaient complètement indifférents aux balles tirées en leur direction. D'autres sirènes hurlaient déjà, provenant du quartier voisin; les renforts étaient en route.
Il se tourna vers la cavalière - car il s'agissait bien d'une cavalière, à en juger par la voix qui, bien que déformée par le heaume et semblant provenir droit des temps antiques, restait indéniablement féminine. Avec une curiosité non dissimulée, il la détailla de bas en haut. Entièrement cuirassée, lame déjà tirée de son fourreau et prête à mordre, cape flottant au vent, on aurait cru voir une échappée du millénaire dernier. Une époque dont Skelter se rappelait encore...
- Si c'était pour troquer Asa Akira contre ça, t'aurais mieux fait de rester au chaud avec ta revue, commenta Helter.
De fait, la mystérieuse guerrière était tout de même un peu plus couverte que les filles ornant les pages du magazine trouvé dans la supérette - même si, quelque part, elle offrait à sa façon une vue autrement plus intrigante.
- Mais c'est...
Des zombies partout. Une bonne femme bizarre sur un cheval encore plus bizarre. Il réalisa soudain, et manqua de lâcher sa lanterne. C'était l'évidence même ! Comment avait-il pu mettre si longtemps à réaliser ce qui se tramait par ici?
- C'est le tournage de la saison 4 de Walking Dead !
Le scénario de la série prenait une drôle de tournure, s'ils faisaient appel à ce genre d'acteurs... Et lui, il gâchait la scène en se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment. Quel idiot ! Soit - il faudrait jouer le jeu pour ne pas ruiner le tournage. Il tenta de prendre un air apathique, beugla "BRAIN" puis, sans hésiter, se jeta dans la troupe de revenants, brisant leur formation, en adoptant la gestuelle classique des zombies d'oeuvre cinématographique. Avisant un policier resté à portée de main, occupé à passer un appel radio pour demander encore plus de renforts, il s'en saisit par le col et lui envoya un monumental coup de dents dans la jugulaire, l'arrachant du même coup et maculant de pourpre le pourtour de ses lèvres et sa tenue majoritairement blanche. Satisfait, il jeta un coup d'oeil dans un rétroviseur et se jugea parfait. Voilà qui lui donnait de suite un air bien plus authentique !
Une nouvelle troupe de voitures déboulèrent, sirènes hurlantes, au coin de la rue. Un discret Cero envoya l'un des véhicules immobilisés percuter les nouveaux arrivants, après plusieurs tonneaux du plus bel effet. Bavant un peu pour tenter de garder une certaine contenance, Skelter retourna près de la cavalière, de son pas traînant de zombie. Mimétisme parfait. Personne ne serait capable de faire la différence entre les zombies combattants et lui, il en était persuadé ! Tout excité, il lui adressa un clin d'oeil complice, genre "tu peux tout me dire maintenant, j'ai deviné tout seul comme un grand".
- J'improvise un peu, hein, vous m'en voudrez pas? Vous êtes Laurie Holden, non? Elles sont où les caméras? Il vous reste des rôles? Attendez, j'y pense, les âmes passent à l'écran, au moins?
Yachka
Rang : Pièce de Musée.
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Sujet: Re: Le cheval, c'est trop génial [Yachka] Dim 13 Oct - 12:28
Nombreux furent les minions retournant à l’état de brume sous les balles de la milice humaine. Nombreux furent également les cadavres de chair dont les spectres aussitôt libérés de leur coque mortelle se retrouvaient maintenant piégés dans une étreinte passionnelle avec d’innombrables tentacules. Un festin macabre, un plaisir à peine voilé sous l’épaisse armure. Une expression enjouée et malsaine derrière le masque de jais Yachka continua de dévisager son interlocuteur d’un œil acide. Ce pécore ne semblait pas en mesure de tenir des propos cohérents, elle en déduit donc deux choses. Soit elle avait affaire à une sorte de guerrier étranger sorti tout droit d’une époque encore plus reculée que la sienne, soit au contraire le choc des cultures aidant l’homme s’exprimait avec un naturel désarmant et le problème viendrait donc de son propre esprit à mille lieux des standards actuels. L’heure n’étant pas aux bavardages ni à l’altruisme le Fléau se contenta donc d’ignorer son vis-à-vis, et lui tourna littéralement le dos afin de porter son regard sur la bataille tel le chef de guerre légendaire qu’elle incarnait depuis tant de siècles.
Partout le feu, le sang et la mort. Partout les carcasses de chair ou de fer volaient sous la caresse de déflagrations inconnues ou de l’assaut des hordes immatérielles toujours moins nombreuses à mesure du temps. Activant la gâchette située sur la garde de son glaive, elle libéra le mécanisme secret de la lame qui aussitôt prit la forme d’un serpent d’acier endormi à ses pieds et en attente. D’un bref revers de la gauche elle le fit se mouvoir dans les airs jusqu’à ce que sa course circulaire l’amène par derrière elle et que le câble aille finalement s’enrouler autour d’un objet sous sa cape. Lequel jaillit soudainement après que le bras se soit déployé dans le sens inverse ce qui, en toute logique tira de nouveau le reptile imaginaire et avec lui ce qui ressemblait à une énorme paire de faucilles. De par la nature flexible de la tige centrale et le poids de l’arme accrochée au bout elle put couvrir un large périmètre où chaque obstacle, chaque survivant qu’il soit allié comme ennemi se retrouva non seulement fauché mais embarqué dans la course mortelle. Lorsque son arme atypique rejoignit le pan de mur opposé à celui de départ il y eu d’abord un bruit sourd accompagné de tremblements et enfin d’un voile de poussière. Puis le silence à peine perturbé par quelques gémissements. Ce n’est qu’alors qu’elle entendit d’autres sirènes au loin.
Exaspérée par tant de fougue de leur part et ce malgré les lourdes pertes infligées la jeune sorcière décida de les retarder ne serait qu’un instant, le temps de trouver une solution radicale. Elle se mit à bâtir une véritable muraille aux différentes ouvertures du carrefour à l’aide de sa brume. Epaisses d’un bon mètre et hautes de deux étages les fortifications suffiraient à ralentir l’ennemi. Mais pas éternellement. C’est pourquoi elle ne prit guère le temps de souffler, et profita de l’accalmie pour se réapproprier le terrain en premier lieu, et désincarcérer son arme. Une fois la double faux fermement ancrée dans son poing valide elle retourna vivement la lame extensible et la projeta en direction du spectre schizophrène, lequel retrouva aussitôt son cou entravé et prêt rompre d’un simple bandage.
- Je ne conçois goutte du flot infecte qui jaillit de votre orifice buccal, toutefois je gage que vous serez en mesure de comprendre ceci : ce n’est pas le bon moment. De deux choses l’une : où vous me prêter main forte et nous aurons tout loisir de discutailler, où je me sers de votre cadavre comme projectile pour mon trébuchet.
Helter Skelter
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Sujet: Re: Le cheval, c'est trop génial [Yachka] Dim 17 Nov - 0:40
Alors que, tout autour de lui, humains comme morts animés se trouvaient fauchés par la tempête de destruction qu'une Yachka totalement insouciante déchaînait dans les environs - il n'avait d'ailleurs que tout juste eu le temps de se jeter au sol pour ne pas être emporté par la course folle de la lame extensible -, Skelter faisait fonctionner ses méninges (ou ce qui en tenait lieu) aussi vite que possible. C'était de plus en plus clair: aucune chaîne de télé n'aurait accepté de mettre un budget aussi énorme dans une seule et même scène. Rien que le coût en figurants aurait été astronomique: si l'Arrancar n'avait jamais vraiment compris si les gens morts dans le séries l'étaient également pour de vrai, il avait maintenant une ombre de réponse, et il réalisait petit à petit qu'il était strictement impossible de tuer tant de gens sans avoir quelques soucis légaux (en plus, ça expliquait du même coup comment Sean Bean mourait autant sans séquelles manifestes - un grand mystère désormais éclairci). C'était donc évident: il ne restait qu'une possibilité.
L'échappée des temps anciens qui se défoulait dans la zone était totalement réelle.
Pas le temps de prendre une décision avant que l'épée-serpent ne vienne l'attraper à la gorge, cependant. Miss Ferraille le menaçait ouvertement. Pour le coup, autant coopérer. D'un air nonchalant, il s'affaira à dénouer tranquillement l'étreinte qui lui enserrait le cou.
- Bip, bip ! Base Terrienne à réchappée de l'espace-temps: bien reçu ! Je vais nettoyer ce bordel vite fait bien fait. Au fait, ça en jette, l'épée-serpent. Content de voir que je ne suis pas le seul à posséder un troisième bras.
Haussement de sourcils évocateur, puis Resurrección immédiate dans la foulée: désormais affublé de gigantesques pattes d'araignée blanches, excroissances directes de sa masse capillaire, Skelter se lança immédiatement à l'assaut, commençant par prendre de la hauteur en bondissant sur l'immeuble le plus proche avant de bombarder de toiles les routes situées aux environs. Bientôt, le quartier offrit un spectacle des plus étranges: fruits de métal aux sirènes hurlantes, les véhicules d'intervention aventurés un peu trop près de Skelter et de son étrange camarade de trouvèrent suspendus, à l'envers, au bout de solides câbles de soie; quant aux unités à pied, empêtrées dans d'énormes toiles, impossible pour elles de s'extirper de leur prison surnaturelle pour faire leur travail. Karakura ne bénéficiant pas de forces d'intervention illimitées, Skelter doutait d'avoir à intercepter d'autres renforts; toutefois, autant rester vigilant. Il revint se poser auprès de la timbrée en armure.
- Et voilà comment on emballe le tout ! Pas mal, hein? Y a quelques décennies, quand j'étais encore en Amérique, j'ai fait la même chose sous le nez d'un certain Stan Lee - le reste, tout le monde le connaît, même si je suis le seul à pouvoir apprécier l'hommage à sa juste valeur. Bref - l'échappatoire de Sa Bibeloterie est avancée. Prenez cette rue - celle-là, au bout de mon doigt - et allez tout droit. Quand on sera un peu plus au calme, on pourra peut-être discuter de ce que vous êtes en train de fabriquer dans ce trou à rats.
Quant à lui, il couvrirait la retraite de la charmante demoiselle en cas de pépin. Oui, il était d'humeur chevaleresque - même si, en réalité, il voulait surtout savoir d'où venait la Damoiselle Tas-De-Rouille 1ère. Des phénomènes pareils, on n'en croisait pas tous les jours.