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 Le cheval, c'est trop génial [Yachka]

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Helter Skelter
Le cheval, c'est trop génial [Yachka] Arr-ind
Helter Skelter
Rang : Lamarrancar

Messages : 59
MessageSujet: Le cheval, c'est trop génial [Yachka]   Le cheval, c'est trop génial [Yachka] Icon_minitimeMer 25 Sep - 17:44

C'était - comme d'habitude - une journée anormale à Karakura.

La vie des habitants de ce charmant petit bled se déroulait sur deux plans. Le premier était le plan humain, celui des âmes lambda et sans la moindre once de pouvoir; leur existence semblait chiante à mourir, grosso modo constituée d'une énorme et morne routine dans laquelle se glissaient parfois quelques imprévus mineurs (ou quelques grosses explosions à l'origine mystérieuse). L'autre, c'était le plan sur lequel coexistaient Arrancars, humains dotés de pouvoirs, Shinigami et autres créatures bizarres qui passaient vraisemblablement leur temps à se taper sur la tronche pour des histoires aussi triviales que le flux et la balance des âmes, la survie d'une race, la domination de l'un des multiples mondes ou un banal voisinage déplaisant.

La plupart des humains auraient quitté la ville en toute hâte s'ils avaient pris conscience de ce qui rôdait dans les environs. Fort heureusement, le taux de péquenauds lambda capables de voir les âmes restait relativement faible, et, sauf cas extrêmes, rien ne venait faire voler en éclats le semblant de paix qui masquait la réelle nature de Karakura aux yeux du commun des mortels.

Pourtant, shit happens, comme disait le poète.

Skelter était tranquillement occupé à se goinfrer de biscuits tout en feuilletant une revue cochonne, assis dans l'arrière-boutique de l'une des nombreuses supérettes du centre-ville. Personne ne le voyait écouler le stock de gâteaux en douce, et il avait toujours eu un petit faible pour les sucreries humaines (à une époque, il avait même popularisé une fête consistant à aller torturer les habitants d'une ville dans leur propre maison, pour ensuite leur proposer de sauver leur âme en la troquant contre des bonbons; la coutume avait évolué, et était devenue naze, pas comme à l'époque où on savait au moins s'amuser).


- 'tain, elle était quand même vachement plus mignonne avant, celle-là !
- Ouais enfin elle a pris trente ans et vingt-trois opérations depuis, tu m'étonnes...


Tournant la page, il fit tomber une miette chocolatée sur le magazine, faisant une vilaine trace à l'endroit exact où la prochaine photographie en gros plan était vraiment intéressante. Poussant un gémissement de contrariété, il s'apprêtait à frotter la tache (quitte à l'étaler; autant essayer malgré tout), lorsqu'un bruit particulier attira son attention.

Des sirènes de police.

S'il était courant de les entendre dans les agglomérations les plus massives (Skelter avait fait un stage à Boston cinquante ans auparavant; il voyait les voitures de flics passer toutes les heures et jouait à les suivre, les cadavres frais étant synonymes de bouffe gratuite), un trou perdu comme Karakura ne collait en revanche pas VRAIMENT à la définition d'une capitale du crime. Laissant sa revue et son goûter pour plus tard, il se faufila dans le magasin sans se retourner et franchit la porte de sortie.

Du moins, il essaya: dans les faits, le volumineux derrière d'un cheval lui barrait la route. Levant les yeux, il contempla un instant le cavalier - une espèce de gros tas de ferraille verdâtre qui lui tournait le dos, visiblement concentré sur autre chose. Skelter eut à peine le temps de se dire qu'un machin pareil devait sortir d'un trou sacrément particulier avant de discerner les quatre véhicules de police qui barraient les deux côtés de la route. Plusieurs agents en étaient sortis, arme au poing, et se tenaient prêts à intervenir, tandis qu'un officier perché sur le toit de l'une des voitures hurlait des directives.


- DESCENDEZ DE, euh, VOTRE VEHICULE ! A TERRE, ET MAINS SUR LA TETE ! OU NOUS DEVRONS FAIRE USAGE DE LA FORCE !


Rapide réflexion: flics + bidule sorti tout droit d'un film de James Cameron + tentative d'arrestation = ennuis en perspective. Si quelque chose d'aussi insolite, parfaitement visible par n'importe quel humain, se promenait aussi ouvertement dans les rues, ce genre de situation devait fatalement se produire tôt ou tard.


- Eh ben... Dites-moi, fit Skelter à voix haute, depuis l'arrière de l'équidé, vous avez garé votre bourrin sur une place handicapé pour avoir tout ça à vos trousses?
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Yachka
Le cheval, c'est trop génial [Yachka] Hum-ind
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Rang : Pièce de Musée.

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MessageSujet: Re: Le cheval, c'est trop génial [Yachka]   Le cheval, c'est trop génial [Yachka] Icon_minitimeJeu 3 Oct - 13:06

Comme chaque matin depuis sa résurrection Pestilence se réveilla du mauvais pied et avec la ferme intention d’en découdre. Difficile en effet de jouir des bienfaits de l’existence qui est la vôtre lorsque celle-ci se résume à vagabonder sur un palefroi imaginaire dans les rues d’une ville aux atours frigides, sans âme, sans milice présente pour vous dissuader de la moindre entreprise machiavélique. Car depuis sa remarquable évasion du Musée National Yachka n’avait à aucun moment eu l’occasion d’apercevoir ne serait-ce qu’une arme blanche, ni même de structures défensives qui à son époque étaient pourtant obligatoires dans de telles agglomérations. Ceci dit, puisqu’il s’agissait ici du Japon futur et donc, d’une vaste île ceinturée de remparts naturels la présence de ces éléments ne rentrait probablement pas en compte. Sauf bien entendu si le ver venait à corrompre la pomme de l’intérieur sans qu’aucune trace n’en crève l’écorce, aussi fragile soit-elle. Une tâche que l’on confierait volontiers à un expert en la matière, sorte de ninja démoniaque des temps modernes. Malheureusement, l’Apocalypse ne requiert aucune forme de subtilité dans son processus de mise à feu.

C’est pourquoi, comme chaque matin depuis la résurrection, on assista à un formidable carnage dans les règles de l’art. Instaurer le chaos, répandre la mort dans son sillage demande beaucoup d’entraînement, surtout après une sieste de plusieurs siècles. Alors avant de prétendre au titre de Fléau il est parfois nécessaire de mettre en pratique ses acquis, d’huiler ses sortilèges histoire d’enlever la rouille et d’entretenir la légende.

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