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 Melody MacKenzie

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Melody MacKenzie
Melody MacKenzie Hum-ind
Melody MacKenzie
Rang : Ϟ Espiègle Valkyrie

Messages : 2108
MessageSujet: Melody MacKenzie   Melody MacKenzie Icon_minitimeLun 7 Oct - 20:49

Melody MacKenzie

    Âge : Dix-sept ans.
    Race : Humaine - Fullbringer.
    Votre précédent rôle : Étoile montante et star du Rock'n'Roll !

    Description de votre personnage :

    Sa crinière étincelante est décrite comme autant de fils d'or, encadrant un visage aux traits fins et au teint pâle qui la ferait aisément passer pour une poupée de porcelaine. Du métissage, elle n'a gardé que le meilleur, et le résultat n'en finit plus de faire des envieuses. Légèrement bridés, ses yeux en amande semblent toujours rieurs, comme si le monde entier n'était qu'une plaisanterie dont elle serait seule à comprendre le sens. Cet éclat de malice n'était toutefois pas le seul qu'on leur connaisse, car ils se pailletaient d'or au soleil et se teintaient d'éclats plus sombres sous la pluie. En somme, leur expressivité n'en finit plus de surprendre.

    L'aspect juvénile de son doux minois tend à la faire passer pour plus jeune qu'elle ne l'est, à son grand désespoir. Plus mature qu'elle ne devrait l'être pour son âge, elle ne déplorera jamais assez que son corps, non content de ne pas être en adéquation avec cet état de faits, proclame le contraire. C'est à n'en pas douter ce qui l'a convaincue en grande partie de prendre son envol pour que nul ne puisse plus remettre en cause ses qualités. Sa tendance vestimentaire se veut très féminine, car elle-même l'est naturellement. Elle n'est toutefois pas femme à se laisser marcher sur les pieds, et il n'est pas rare que son caractère se révèle mieux trempé qu'il n'y parait de prime abord.

    Son apparente fragilité est trompeuse, et elle n'hésite pas à en jouer : de son point de vue, il n'y a pas mieux pour sélectionner ses adversaires. Les plus aguerris seront seuls à ne pas s'y méprendre, tandis que les autres apprendront à leurs dépens que l'habit ne fait pas le moine. Que sa garde-robe soit munie d'un large éventail de tenues n'empêche pas ces dernières d'avoir pour point commun leur dominante noire et blanche, qu'elle arbore en égales proportions. C'est pour elle un moyen de ne pas oublier sa dualité, de se rappeler, de rappeler au monde qu'elle vit dans deux mondes différents et ne doit en négliger aucun. Elle avoue cependant une nette préférence pour les robes, qu'elle juge plus commodes pour sa mobilité.

    Ses iris sont naturellement d'un vert presque livide, tendre et nuancé de reflets précieux, mais elle porte fréquemment des lentilles ocres pour en changer la couleur. Cette démarche esthétique n'est là que pour souligner l'aspect électrique de sa personne. Réservé aux concerts à l'origine, il n'a pas fallu bien longtemps à cet artifice pour s'imposer lors des combats.Pas tous cependant, car il sert aujourd'hui de point de repère pour savoir si elle prend son adversaire au sérieux. Qu'elle prenne la peine de les revêtir peut-être vu comme un honneur. À noter qu'elle ne va nulle part sans son étui à guitare, car celle qui y repose lui sert à la fois d'instrument et d'arme - affirmant une fois de plus avec quel brio elle est parvenue à concilier les « deux aspects » de sa vie active.

    Description de votre pouvoir : Crack the Sky

    L'objet auquel elle est le plus attachée est bien évidemment sa guitare, qui la suit à la trace depuis des années. Au moment de développer une faculté, c'est donc tout naturellement elle qui fut désignée pour en être le réceptacle. Et quand on parle de son qui fait bouger, ça n'a jamais été aussi vrai. Le moindre pincement de corde suffit à produire des vagues de vibration nées de l'énergie cinétique. Rien de plus facile donc que de causer des séismes d'ampleurs variables ou encore d'endommager tant les objets que les tissus organiques en les faisant passer à travers. Par voie de conséquence, il lui est également possible de s'en servir pour causer tant des avalanches que des raz-de-marées pourvu qu'elle soit dans un milieu favorable. Tout est ensuite question de rythme et de virtuosité, mais là-dessus on peut dire qu'elle s'y connait...

    Histoire :

    Ce soir, comme tous les soirs, je m'apprête à monter sur scène. Ça fait déjà plusieurs années, mais je n'arrive toujours pas à y croire. Tout est allé si vite, quand on y pense... Je me revois encore me trémousser dans un pub de Londres avec mes deux-trois accords et mon anglais de bazar. C'est pas vraiment le genre d'endroit où on s'attendrait à être repéré par qui que ce soit... Mais il faut croire que j'ai plus de chance que la moyenne. Aujourd'hui encore, je ne sais pas vraiment pourquoi c'est tombé sur moi. Non mais c'est vrai, quoi ! Des gens plus doués que moi, y'en a plein, et eux ils ont pas tout laissé derrière eux alors qu'ils avaient déjà tout ce qu'il leur fallait. Si j'étais tranquillement restée chez mes parents, j'aurais eu aucun souci à me faire jusqu'à la fin de mes jours... Mais je n'étais pas heureuse là-bas. Ce n'était pas ce que je voulais. Ce n'était pas chez moi. Je voulais sauter du nid, voler de mes propres ailes. Pendant un long moment, j'ai pensé que j'allais me les brûler, et pourtant...

    Mais assez parlé du passé. Tout ça, c'est derrière moi désormais. Et même s'ils ne sont plus avec moi, je ne les ai pas oubliés. Comment je pourrais, de toute manière, alors que la guitare que j'utilise à chaque concert est un cadeau de ma mère ? Je mène ma propre vie. C'est celle que j'ai choisie. Ce n'est pas tous les jours facile, mais je suis fière du chemin que j'ai pu faire par mes propres moyens et rien au monde ne pourra changer ça. Je n'ai jamais voulu revenir en arrière, et je le referais si c'était à refaire. Je veux continuer à croire que notre vie est ce que l'on en fait et que j'en suis la meilleure preuve. Sans ça, je n'aurais jamais pu aller aussi haut... Sur cette pensée, je finis les derniers réglages. Tout est prêt, on attend plus que moi. Ma guitare me donne presque l'impression de ronronner sous mes doigts alors que je finis de l'accorder.

    Il m'arrive parfois de songer à prendre un animal de compagnie, mais j'en ai pas besoin. Sa présence à mes côtés est tout aussi bien. Même si je suis désormais riche et célèbre, à mes yeux elle est tout ce que j'ai. Parce que c'est en voyant les choses de cette façon que j'ai réussi à éveiller cette passion et que je veux que ma flamme continue à brûler sans rien perdre de son éclat. Je ne dois pas me laisser aller, me reposer sur mes lauriers. J'aimerais pouvoir, parfois – on ne réalise jamais assez combien tout est crevant dans ce métier ! - mais ce n'est pas comme ça que je dois raisonner. Et puis, c'est pas dans ma mentalité. Parce qu'au moins, je suis bien placée pour savoir qu'être au plus haut sommet n'empêche pas de se retrouver au plus bas. Ce n'est pas parce que je l'ai voulu cette fois-là que ça doit forcément être toujours le cas. Moi aussi, je dois m'accrocher si je veux continuer de vibrer.

    Je ne peux pas me détourner de ce monde dans lequel je vis désormais, parce qu'il me donne la sensation d'exister. Puis j'ai toujours fait ce que je veux, et c'est pas maintenant que ça va changer ! Le plus gros du travail est déjà fait, mais je ne veux pas m'arrêter de briller. Pas tant que je croirai en ce que je fais et que je saurai où je vais. Bah, j'imagine que c'est pour ça qu'on m'aime, pas vrai ? Et ce soir, comme tous les soirs, j'ai le trac. Mais je ne comprends pas ceux qui ont horreur de ça. Moi, au contraire, j'adore sentir cette tension me parcourir. Je trouve ça grisant. C'est peut-être pour ça qu'on me dit survoltée... C'est comme une décharge électrique qui vous parcourrait le corps de long en large sans jamais s'arrêter jusqu'au moment où vous faites résonner les premières notes pour faire le vide autour de vous. Parfois, je me dis que c'est ce qui donne de la force à la musique.

    Je ne regrette pas de m'être enfuie de chez moi. D'avoir laissé derrière moi ce foyer vide et froid. Sans ça, je n'aurais jamais vraiment pu être moi-même. Et n'est-ce pas au fond le but de chacun de trouver qui on est ? Bah... Ça me ressemble pas, ce genre de réflexion pseudo-philosophique à la mords-moi-le-noeud. De toute façon, c'est pas comme si me casser la tête là-dessus allait changer quoi que ce soit. Moi, j'ai ce qu'il me faut, alors le moins que je puisse faire, c'est d'en profiter, pas vrai ? Alors je me relève d'un bond, ma « chère et tendre » à la main, et je l'emmène faire un tour sur le podium. Je suis habitué à être nerveuse, mais ce soir là, j'avais senti quelque chose de différent. Je me sentais comme dans un rêve. J'avais comme le sentiment de pouvoir tout réussir. Je me suis laissée porter par le courant et j'ai commencé à jouer.

    Je ne sais pas combien ils étaient à m'écouter. Des centaines, peut-être des milliers... Ça fait longtemps que j'ai arrêté de compter. Je suis simplement contente qu'on vienne m'écouter jouer. Je suppose que c'est la preuve que mes efforts ont fini par payer et que j'ai pas fait tout ça pour rien. Mon train de vie n'a pas que des avantages, mais au moins je n'arrête jamais de m'amuser. Je fais ce que j'aime, c'est pas donné à tout le monde. Et c'est sans doute le mieux que je puisse espérer. Alors j'ai pas de raison de ne pas en profiter. Et si tant qu'à y être je peux en faire profiter d'autres personnes, je ne vais pas m'en plaindre. C'est ici qu'est ma place. C'est là que je me trouve. C'est en cet endroit que je suis née, revenue à la vie après trop d'années passées à errer sans savoir ce qu'était le bonheur ou même où le chercher. Je ne suis plus une enfant. J'existe. Il ne me manque rien et je suis comblée. Si seulement ça pouvait durer... Voilà ce que je me disais, ce que je n'ai jamais cessé de me dire les rares fois où le courage venait à manquer et où la fatigue me rattrapait. Pour tous ceux qui n'ont pas eu la chance de réaliser leurs rêves. À eux, je le devais.

    Et il a fallu que ça arrive. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais c'est arrivé, on pourra pas me dire le contraire. Les médecins continuent de me répéter que c'est le stress, l'épuisement, ou les deux combinés, mais je sais ce que j'ai vu. Je ne sais pas ce que cette... Chose fait là ni pourquoi à ce moment-là, mais ce que je sais, c'est que je la vois juste en face de moi. Ce drôle de truc masqué qui ressemble vaguement à une araignée et qui me regardait de derrière son masque. Trop concentrée sur ce que je faisais, je ne l'ai sans doute pas remarquée tout de suite, et dans un sens me dire qu'elle était peut-être là à m'épier depuis le début me donne la chair de poule. Mais même si je ne sais pas ce qu'elle fout là, je suis sûre d'une chose : c'est que je déteste les araignées. Alors quand je l'ai vue, mon coeur a du manquer un battement et j'ai sursauté. Je crois que j'ai fait une fausse note.

    Et c'est à ce moment-là que tout s'est effondré.

    Comme si le moment précis où j'allais me planter avait en fait servi à tout déclencher. C'est presque vexant, mais à part ça, je vois mal comment je pourrais trouver une autre manière de l'envisager. C'était parfaitement simultané. Et que je sache, on ne m'a pas donné la force de créer des séismes à volonté. Je dirais pas non, mais ça se saurait si c'était possible et à moins que j'aie raté un gros buzz médiatique, c'est pas encore à l'ordre du jour. Bref. Je sais pas d'où c'est parti et je me pose encore la question, mais « ça » n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Tout s'est écroulé. Tout. Et quand je dis tout, je déconne pas. Je crois que la première chose que j'ai vue se détacher, ce sont les amplis placés au fond de la salle qui se sont justement écroulés sur cette chose. Je me demande si j'aurais entendu le bruit si les cris des spectateurs n'avaient pas empli les lieux à ce moment.

    Moi, je n'ai pas compris ce qui était en train d'arriver et je suis restée en place comme une débile. Et je me suis tout pris sur le coin de la gueule. Enfin, tout, j'exagère un peu. Si c'est le cas, je crois que je serais plus là pour en parler. Ou plutôt, tout m'est effectivement tombé dessus mais j'ai réussi à tout éviter. À moins que je ne me sois trouvée dès le départ pile à l'endroit où la majeure partie de tout ce bordel allait me louper de justesse pour s'écraser juste à côté. Caméras, projos, échafaudages, tout y est passé ! Je crois que passé un certain stade, y'en avait tellement qui étaient tombé que plus rien pouvait me toucher. C'est sans doute pour ça que je m'en suis aussi bien tirée. Rien de plus que des dégâts légers. Bon, ma robe était foutue, mais on va dire que ce sont les risques du métier – et elle commençait à être trop petite pour moi, de toute manière.

    Mais on a quand même tenu à me traîner à l'hôpital. Dès qu'on est une star, vous savez ce que c'est, le moindre ongle incarné est prétexte à vous aliter. Mais même si je m'ennuie, ce n'était pas forcément une si mauvaise idée. Ça me laisse le temps d'y réfléchir à tête reposée, d'essayer de trouver ce qui s'est passé. Parce que je me souviens maintenant. J'ai senti une drôle de décharge à travers mes doigts quand c'est arrivé, comme si ma guitare avait été piégée pour servir de détonateur. Mais c'est impossible. Elle était avec moi tout du long, elle ne m'a jamais quittée, et si c'en était une autre je l'aurais tout de suite remarquée. Et puis, elle était intacte quand ça s'est terminé. C'est étonnant d'ailleurs quand on sait qu'elle était au-dessus de moi et qu'elle a presque tout encaissé à ma place.

    Pas une égratignure. À croire que quelqu'un me l'a piquée une fraction de seconde et en a profité pour la renforcer plus qu'elle ne l'était déjà. Improbable, je sais, suis la première à le dire, mais je vois pas d'autre explication. C'est quand même dingue... Je veux dire, je suis contente qu'elle ait rien, mais je comprends toujours pas et je suis pas plus avancée. Je finis par me dire que tout est lié alors que ça n'a aucun sens et je crois que de rester ici finit par me rendre parano. Les chambres d'hôpital, ça ne m'a jamais réussi, mais je pensais pas non plus que c'était à ce point... Le seul point positif que je veux bien reconnaître, c'est que ça me permet de souffler un peu. Quand on vit tous les jours à deux-cent à l'heure, passer quelques jours à manger des glaces devant la télé, c'est jamais de refus. Mais je commence à en avoir marre et j'aimerais pouvoir un peu respirer. Quitte à avoir quelques jours de liberté, j'aimerais les passer autre part qu'entre quatre murs avec juste une fenêtre pour me donner un peu d'air frais. Je ne suis définitivement pas faite pour être enfermée. Je devrais peut-être prendre quelques jours de congé pour me reposer, mais seulement là où je le voudrais. Bah, c'est pas comme si on allait me les accorder...

    * * *
    Melody, il faut que tu prennes des vacances.
    Ce serait avec plaisir, mais mon tyran de manager ne... Attends, quoi ?

    La surprise fut telle qu'elle faillit en tomber de son lit. Si attachée qu'elle puisse être à l'équipe qui se chargeait d'elle, s'il y avait bien quelque chose qu'elle devait en dire, c'était qu'elle ne concédait pas facilement le moindre jour de repos. La politique de la maison était que pour une star dont la carrière est en pleine expansion, il y avait toujours quelque chose à faire quelque part dans le monde. La première chose qu'elle avait pensé en se réveillant dans un lit d'hôpital avait été le grincement de dents que son agent avait du émettre en apprenant ce qui lui était arrivé. Par crainte pour elle, certes, mais aussi et surtout pour l'arrêt forcé que ça représentait une fois tout danger écarté. Alors si elle avait pu s'imaginer qu'on viendrait à elle avec cette nouvelle – bonne ou mauvaise, elle était encore trop choquée pour le déterminer – elle n'aurait assurément pas pu le croire.

    Son agent avait fait irruption dans sa chambre sans crier gare et telle était la première parole qu'il lui avait adressée. La première chose qu'elle fit fut de se pincer pour s'assurer qu'elle était bel et bien réveillée et pas encore dans un état second ou sans l'emprise d'un somnifère, quel qu'il soit. Refermant son journal intime qu'elle avait fait tomber sous le coup de la surprise, elle se cala confortablement contre son oreiller. Au cas où d'autres énormités l'attendraient, mieux valait être bien installée. Incrédule, elle dévisagea longuement le brave homme qui paraissait ne pas en mener large derrière ses grosses lunettes - qu'elle avait toujours trouvé horribles, si loin qu'elle se souvienne. Elle en aurait volontiers sauté de joie si ce n'avait été si improbable et surtout aussi soudain. Ce n'était pas la première fois qu'elle se voyait refuser quelques jours de tranquillité alors pourquoi maintenant et de manière aussi spontanée alors qu'elle était déjà alitée ?

    Après ce qui t'est arrivé, on s'est dit que te laisser quelques jours de liberté ne serait pas du luxe. Tu l'as bien mérité, après tout, et...
    C'est bon, arrête ton char. Crache le morceau et dis-moi la vraie raison, tu sais très bien que ton petit cinéma ne marche pas avec moi.

    Et tu nettoies TOUJOURS tes lunettes quand tu es sur le point de mentir. songea-t-elle en son for intérieur sans toutefois s'exprimer sur le sujet. Cette menue indication était bien utile pour déceler les coups tordus de sa part, il ne faudrait pas lui donner des raisons de corriger cette mauvaise habitude. Croisant les bras sur sa poitrine, elle attendit qu'il daigne lui dire la vérité, le regardant déglutir péniblement alors qu'il cherchait des mots qui refusaient de venir. S'il avait toujours été adorable avec elle, force était de constater qu'il n'avait pas le caractère pour lui tenir tête. Ce qui l'arrangeait bien, il est vrai, tant il devenait alors possible de le faire céder à tous ses caprices à peu de choses près. Il n'aurait pas entamé une telle démarche sans l'accord de la maison-mère, et pour que celle-ci en arrive à une telle extrémité, ce devait être un cas de force majeure.

    Et bien, la vérité c'est que... On a eu très peur pour toi. Tu comprends ça, n'est-ce pas ? On ne sait toujours pas ce qui s'est passé ni de quelle manière ils s'y sont pris, et il ne faudrait pas que ça se reproduise. Tu n'auras pas forcément autant de chance la prochaine fois.
    Ils ?
    On penche pour l'hypothèse d'une attaque terroriste. Vu l'ampleur des dégâts, on a du mal à croire que ça puisse n'être qu'un problème technique. Et pourtant, aucune trace d'explosion ou quoi que ce soit de ce genre...

    Non, c'est pas ça. Elle n'aurait su dire pourquoi, mais elle savait qu'il faisait fausse route. Ce n'était pas comme ça que ça s'était passé. Elle avait distinctement ressenti une secousse la traverser avant que tout ne lui tombe dessus et aurait volontiers parié sur un tremblement de terre si ce n'avait été aussi absurde en l'état. Et puis outre cela, elle aurait pu certifier qu'il se trompait, comme si la vérité était gravée quelque part en elle tout en l'ignorant elle-même. Mais elle sentait que ce n'était pas ça, qu'il y avait autre chose de plus abstrait derrière tout ça. Quant à savoir quoi...

    T'as pas un peu l'impression de te faire des films ? Tu sais, je t'aime bien, mais parfois tu m'inquiètes un peu. Tu devrais te calmer. Trouver un moyen de décontracter. Tu as déjà pensé à te mettre au squash ? Essaie, tu verras, c'est marrant.
    Je crois plutôt que c'est toi qui ne mesure pas la gravité de la situation ! Est-ce que tu te rends compte, un peu ? Tu aurais pu mourir ! Si ta guitare n'avait pas été là pour te protéger, tu serais sans doute dans un bien pire état que tu ne l'es ! C'est un miracle si tu n'as que des blessures légères, et tu n'auras pas deux fois cette chance.
    Et alors quoi ? Pitié, ne dramatise pas... Je suis en vie, c'est tout ce qui importe. Et elle intacte d'ailleurs. Je me demande encore comment d'ailleurs, mais tu ne crois pas que c'est un signe pour me dire de reprendre du service au plus vite ?

    Il la regarda d'un drôle d'air. Quand elle tenait ce genre de discours, on ne savait jamais trop si elle était sérieuse où si elle ne faisait que plaisanter. Superstition serait sans doute un mot trop fort pour définir ses croyances en la matière, mais disons qu'elle n'était pas exempte d'intérêt pour le mysticisme même si cela restait pour l'essentiel un sujet dont elle traitait avec légèreté – n'y croyant pas vraiment elle-même, ou alors qu'à moitié. Préférant laisser cette dernière question de côté, il reprit sans tarder :

    Et alors tant qu'on ne saura pas si c'était réellement un attentat, et si oui s'il était directement tourné contre toi, il vaut mieux que tu te fasses oublier. Ça s'est déjà vu tu sais, la jalousie fait faire des choses atroces. Nous ne voulons pas qu'il t'arrive malheur. Si tu devais être blessée par négligence de notre part...
    Ah ! Au fait, tant que j'y pense... Vous n'auriez pas retrouvé une sorte de bestiole bizarre dans les décombres ?
    Euh... Pas que je sache. Pourquoi cette question ?
    Rien, laisse tomber. Donc... Et si je refuse ?
    Oh, tu veux me faire croire que tu refuserais, toi qui réclame des vacances au moins une fois par mois et qui rêve de plages de sable fin ? Ne me fais pas rire.
    Touché. dit-elle en se laissant retomber contre son oreiller dont elle s'était relevée au fil de la discussion. Bon et bien, puisque vous vous inquiétez tant pour votre chère petite poule aux oeufs d'or, j'imagine que je n'ai pas le choix. Et vous comptez m'envoyer où ?
    On ne sait pas encore. On s'est dit qu'on pourrait te laisser choisir. Après tout, avec les bénéfices que nous avons fait sur ton dernier album, j'imagine que nous pouvons nous permettre de te donner une petite récompense.
    Sérieux ? Je peux aller où je veux et aux frais de la princesse ? Je vais finir par croire que m'être pris une scène entière sur la tête est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. Dans ce cas, je pense que ce sera le Japon, ça fait un bout de temps que j'y suis pas allée et...
    Oui, mais attention, je t'arrête tout de suite : surtout rappelle-toi que le but est que tu disparaisses pendant quelques temps et donc de ne pas te faire remarquer ! Oublie les grandes villes et les endroits trop peuplés où tu te ferais tout de suite remarquer.

    L'enthousiasme retomba net. Elle qui se voyait déjà redécouvrir les joies de Tōkyō comme elle l'avait fait il y a quelques années n'appréciait guère qu'on la casse dans son élan. Toutefois elle était bien forcée d'admettre qu'il avait raison, et si elle ne cautionnait toujours pas les motifs qui le motivaient à l'écarter, il était logique de raisonner ainsi à partir du moment où elle avait accepté de s'y plier. Et puis, ce n'était pas forcément un mal. Les lieux trop fréquentés auraient rapidement tendance à l'épuiser, or le but – le sien y compris – était justement de se reposer. On ne pouvait pas dire qu'une mégalopole soit vraiment l'endroit le plus adéquat pour ce faire.

    Tu ne vois pas un endroit où tu pourrais aller et où tu serais en sécurité ? Chez des amis, de la famille...
    Facile à dire ! Tu crois vraiment que j'ai le temps de voir des gens avec le train de vie que vous me faites endurer ? Si je vous adorais pas, j'aurais déjà pu vous poursuivre en justice pour esclavagisme. Mais maintenant que tu m'y fais penser, j'ai justement une tante qui vit au Japon pour le boulot, mais dans un coin abandonné. Karakura je crois, ou un truc dans ce goût-là... Un patelin paumé, sans histoire, où il se passe jamais rien et d'un ennui mortel. L'endroit rêvé, soupira-t-elle, mais je suppose que c'est le mieux que je puisse espérer. et puis comme ça, je pourrai toujours trouver un moyen d'aller à la capitale pour m'occuper quand je commencerai à craquer et que j'aurai envie de m'achever. Je suppose que je pourrais m'installer là-bas, c'est pas comme si j'avais pas de quoi lui payer le loyer...
    Ça me parait parfait, en effet. Je vais me renseigner et faire toutes les démarches, tu devrais pouvoir partir dans la semaine. Tiens-toi prête et ne bouge pas de là.
    Comme si j'avais le choix, dit-elle tout en levant le bras pour montrer la perfusion qui y était rattachée. Elle n'en voyait d'ailleurs pas franchement l'utilité, mais si ça pouvait leur faire plaisir... Dès qu'il fut parti, elle se renfonça dans son lit et glissa un regard du côté de sa guitare, la résignation dans le regard. Y'a qu'à moi que ça arrive. Dans quoi je me suis encore embarquée ? dit-elle en tendant les doigts pour l'en effleurer, sans se douter des mystères qu'elle renfermait en vérité.

    Dans l'heure qui suivit, elle se fit couper les cheveux, tant afin de parfaire le camouflage qui serait le sien une fois là-bas que parce qu'ils avaient de toute façon été abîmés lors du fameux « attentat » - encore qu'elle trouvât toujours une telle désignation parfaitement ridicule tant elle lui semblait exagérée. Ce n'était pas de gaieté de coeur, mais il fallait bien en passer par là si elle voulait brouiller les pistes – bien qu'elle ne l'aurait sans doute pas fait si sa chevelure dorée n'avait pas déjà été saccagée. Une semaine plus tard jour pour jour, Melody quittait les États-Unis et embarquait pour le pays du soleil levant et les fabuleux mystères de l'orient. Enfin, elle aurait bien voulu, mais ce n'était pas comme si la destination promise risquait de lui réserver beaucoup de surprises... Si ?
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Aerkan Caraena
Melody MacKenzie Arr-esp
Aerkan Caraena
Rang : Primera Espada

Messages : 497
MessageSujet: Re: Melody MacKenzie   Melody MacKenzie Icon_minitimeLun 7 Oct - 21:38

Validé ! Tu connais la maison !
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Melody MacKenzie

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