En cette période de crise, les rues du Seireitei étaient jonchées de mondes. Quand un se dirigeait vers les bureaux de sa division pour de la paperasserie, d’autres s’en allèrent vers des lieux plus reculés pour s’entrainer. L’ambiance et l’atmosphère avaient beaucoup changé depuis mon départ précipité de la Soul Society. Je revenais à peine de mon entretien avec le capitaine-commandant concernant ma nouvelle affectation. J’étais rentré en tant qu’inconnue de tous, enfin à part des plus anciens, et je ressortis en tant que vice-capitaine de la 6e division. Une division remplit de noblesse de par sa liaison étroite avec la famille Kuchiki. Ce nom, cette famille, faisait surgir en moi des pulsions et des rivières d’émotions. Savaient-ils qui j’étais réellement ou avaient-ils connaissance de mon existence ? En prenant ce poste de vice-capitaine, je savais que cela était un moyen pour les hauts gradés d’avoir un aperçu de mon expérience sur le terrain, ainsi que mes aptitudes à diriger une division pendant cette période d’instabilités. Tout cela était nouveau pour moi. Enfin, je dois plutôt dire que c’était un renouveau ayant déjà l’habitude de diriger des troupes. Ce passé étant loin, très loin derrière moi, je devais, comme qui dirait, retrouver les bonnes habitudes.


En cette belle journée d’hiver, me promenant dans les ruelles séparant les divisions, sans trop savoir où j’allais, sans trop savoir ce que je faisais, je me laissait simplement emporter par mes pensées. M’imaginant tout le chemin que j’ai parcouru avant de revenir en ces lieux, avant de piétiner de nouveau ces marches et de respirer cet air riche en particules spirituelles. Ayant vécu plus de 16 ans dans le monde des humains, je m’étais fait à une vie simple de chasseur de prime. Je m’entrainais certes chaque jour, en dehors du temps que mon travail permettait, mais je n’avais aucun ennemi donc aucune volonté. À mon retour à Karakura, cette succession d’évènements, tragique, cela va de soi, m’avait redonné une sensation que j’avais oubliée… L’envie de gagner, l’envie d’évoluer. Je passai une année sur cette terre de désolation avant de reprendre le chemin de la lumière, de la Soul Society. Malgré les dires, ce monde était vraiment ce qu’il y avait de plus apaisant et de plus beau, outre le fait qu’il était en plein guerre contre un ravisseur inconnu. Enfin, plus trop inconnu de nos jours. J’admirais ce monde. Malgré le trop-plein de batailles qu’elle dut endurer, elle s’en est toujours remise.


Sous ce soleil éclatant de beauté, un vent frai venait frapper ma douce chevelure. Ses rayons illuminaient ma peau. En regardant ce temps digne des dieux, personne ne pouvait imaginer une seule seconde que ce monde était en guerre. Le vent balayait les quelques feuillages des arbres se situant sur quelques aires de repos bien connues du Seireitei, une douce odeur se faisant sentir. Un air pur et sain. Cela faisait vraiment du bien de retourner aux racines. Je marchais à tête perdue jusqu’au moment où mon corps se stoppa de lui-même. Mais où suis-je ? me demandais-je. Je pouvais apercevoir l’insigne de la 8e division apparaître par delà la porte d’entrée. Avais-je marché tant que cela ? Si bien que je ne m’étais pas rendu compte de tout le trajet que je venais de parcourir ? Un mur d’une couleur blanche avec en son centre une porte d’un bois, divinement bien garni, me faisait face. Pensif et plein de souvenirs, ce lieu me rappelait de nombreux moments passés ici. D’un soupir, je tournais les talons et pris le chemin opposé en direction de mes nouveaux quartiers. Hâte de replonger dans ce bain de souvenir. Claquant au vent, ma capuche suivit mes pas telle une cape.

En plus il se fait tard !

Quand soudain….

Quand soudain, ce qui semblait être une altercation entre deux shinigamis, parvint à mes oreilles. Cela se passait à l’enceinte de la huitième division. Me retrouvant de nouveau vers la porte de cette dernière, je pus apercevoir un shinigami être arrêté. Le visage de ce dernier était vide et sans vie. Qu’avait-il pu faire pour être traité de la sorte ? Étant un ancien de la seconde division, j’avais l’habitude de ces genres de situation. À l’exception que mon détachement était lié à l’assassinat et l’espionnage d’individu potentiellement dangereux pour la Soul Society. Ce petit avorton n’aurait pas fait le poids contre nous. Les portes se refermèrent dans un bruit scindant derrière le prisonnier. Tandis que deux des shinigamis présents lors de l’arrestation de ce dernier s’en allèrent avec lui, mon attention se porta plus particulièrement sur celui qui était resté sur place. Cette prestance et cette éloquence étaient dignes d’un vice-capitaine. En même temps, vous me direz que ce n’est pas difficile à remarquer étant donné l’insigne plaquer sur son épaule. Cette prestance et cette éloquence dans le corps d’un si petit homme. En le voyant, certains pourraient tomber dans le piège de son apparence infantile. Mais selon l’enseignement que j’ai reçu, il ne faut jamais se fier aux apparences.


D’une courte chevelure et un teint châtain, ses pupilles bleu turquoise en disent long sur son sérieux. Sa petite taille renferme à coup sûr un caractère de monstre. Et puis, si à son âge il a pu arriver à ce titre de vice-capitaine de division, c’est qu’il devait être drôlement fort pour un gamin. Ce dernier exécuta, tel un gamin excité de déballer un cadeau, quelques pas vers moi. Que voulait-il ? Avais-je l’air si perdu que cela ? Je n’avais pas prévu de faire la rencontre que quiconque, mais une connaissance quand on est nouveau ici n’est jamais à rejeter. Cela faisait très longtemps que je ne m’étais pas fait d’amis. Je ne sais même plus si je suis capable d’en faire. Le temps que je me mette à réfléchir plus sur la situation, le jeune garçon ouvrit la bouche. Une voix enfantine parvint à mes oreilles. Prêtant attention à ce qu’il allait dire, mes yeux s’abaissèrent à sa taille.

- Pardon mais tu sembles aller dans la même direction que moi. On peut faire un petit bout de chemin ensemble si ça te dérange pas ? Je dois aller à la Première division. Et toi ? Oh, et je suis Taizō. Kyōraku Taizō ! Enchanté...

Ahhh!!! Ce n’est que cela ! Il voulait juste taper la discute. Pourquoi allais-je refuser ? Mon regard devient tout à coup moins sérieux et adopta un visage plus calme et sympathique.

Bien le bonjour Taizo, moi c’est Takashi Oni, vice-capitaine de la 6e division. Ma destination n’est pas fixée mais je serais heureux de faire un bout de chemin avec toi… Je suis nouveau ici. Enfin je dois plutôt dire un ancien nouveau.

Prenant la direction de la première division, d’où visiblement je revenais. Nous marchions pas à pas vers notre nouvelle destination. D’un pas lent et trainant, le soleil frappant mon visage, je respirais calmement cet air frais. De quoi allons-nous bien pouvoir discuter ? Je ne savais pas par quoi et par où commencer. Quel sujet aborder ? Lequel ne pas aborder du tout ? Vraiment beaucoup trop de choses à penser ! Finalement, tout naturellement, je sortis une phrase de mon subconscient en espérant que cela engagera la discussion.

Ça faisait longtemps que je m’étais absenté, mais je dois dire que cela faisait du bien de revenir.

Pensez-vous qu’un simple homme peut se hissez au sommet sans l’aide d’une quelconque aide extérieure ? J’ai une autre question plus existentielle. Imaginez une seule seconde que je sois seul dans ce monde. Pensez-vous que je aurais l’ombre d’une idée de qui je suis réellement ? Pensez-vous que je pourrais avoir le panache d’une chance de mesurer ma valeur, que ce soit au combat ou dans la vie de tous les jours ? L’homme à besoins d’autrui pour se trouver, pour savoir qui il est réellement. C’est à travers le regard de l’autre que l’homme peut se sentir réellement en vie, réellement dans ce monde, si irréellement vrai. Qu’elle ait le rapport avec moi ? C’est très simple… Rejetant toute vie sociale, tout contact avec le monde, je ne faisais qu’exécuter les ordres. Suivant ma logique, comment aurais-je pu évoluer de cette manière ? Je me détruisais à petit feu. Cela explique davantage, mon obstination pour les relations humaines. By the way, rencontrer quelqu’un qui est dans la capacité d’être égale de toi, te permettra de développer le désire d’un jour de vouloir le surpasser. Tel est le désir de l’homme. Toujours vouloir plus. J’avais fait un bout de chemin de conscience depuis mon départ. Et maintenant, je ne me retiens plus d’aller vers les autres.

« - Ah ? Et tu faisais quoi alors avant de revenir ici ? - Comme tu peux le voir, je ne suis pas beaucoup plus ancien, tu sais. Je suis sorti de l'académie il y a seulement quelque temps. J'essaye de garder en tête que je suis Lieutenant maintenant. Comme toi. Mais je n’y arrive pas toujours. Oh ! Tu dois être super connu pour avoir obtenu ce grade alors que tu n'étais pas ici... La claaaaasse !!! Takashi Oni hein ? Je me renseignerais. - En tout cas, je suis content de voir que je ne suis pas le seul nouveau Lieutenant. C'est quand même plus facile de s'intégrer quand on est plusieurs dans la même situation, hein ?»

Ah ! S’il savait. J’ai fait beaucoup de choses avant de revenir. Une journée ne suffirait pas pour tout expliquer en détail. J’ai traversé des épreuves que les simples shinigamis et même certains vice-capitaines n’auraient jamais imaginé subir. Mais il est temps pour moi de fermer ce livre. Un nouveau s’ouvre à moi désormais et je compte bien prendre mon futur en main. J’ai l’impression de me répéter encore et encore, mais en entendant le jeune vice-capitaine parler de célébrité, je ne pue m’empêcher de rire à ce qui semblait être un compliment. Moi célèbre ?! Je ne cherchais tristement pas à être célèbre. J’étais venu accomplir ma destiner, et je n’avais que faire de la célébrité et de la renommer. Nous marchions à travers les ruelles du Seireitei. Voyant l’enseigne de la première division apparaître, je m’arrêtais, pensant à ma réponse. Regardant le ciel, j’inondais mes pensées de sentiments agréables. Après une bonne respiration de cet air particulière bonne en ce beau matin, je me tournais lentement vers ce jeune lieutenant. Mes pupilles écarlates, le fixant, un sourire angélique, marquant mon amusement, je ne pue que lui répondre avec le plus grand respect que je lui devais.

« il y a quelque centaine d’années de cela, je faisais partie des services secrets de la Soul Society. J’étais le chef du cinquième. À la suite des évènements qui se sont déroulés à cette époque, connues à ce jour, les circonstances ont fait que j’ai dû, moi aussi, m’exiler dans le monde des Humains. J’y vécus 15 ans, et je peux te dire que cela m’a complètement changé. J’ai vécu des moments difficiles, mais je suis là maintenant, prêt à apporter mon soutient dans cette bataille. Je ne cherche pas la célébrité. Loin de là ! Mais je dois t’avouer que cela m’amuse drôlement de t’entendre dire cela. Mais je dois t’accorder un point. En mon temps ce genre de promotion était très rare. Donc faire partie de ce type de personnes m’honore. Le grade de lieutenant n’est pas si diffèrent de celui d’un chef de détachements. C’est plus bureaucratique que je n’aurais pu le penser, certes, mais cela est surement dû à l’absence de mon capitaine. Dieu sait où il ou elle se cache. Il m’a laissé une division à la dérive. Je m’écroule sur les papiers. Mais je saurais me sentir à la hauteur de la tache qui m’attend. »

Reprenant le pas, sans même me retourner, pour vérifier si mon interlocuteur me suivait, je repris tout en marchant.

« Mais ceci étant dit, c’est vrai que de rencontrer des personnes qui sont dans le même cas que soit aide vachement. Un de ses quatre on devrait aller ensemble ! »

Le vent claquant dans mes vêtements, et ma chevelure se baladant au grès du vent.

C’etait logique, qu’en tant que vice-capitaine, je devais apprendre à déléguer mes tâches, mais qui dit déléguer, di forcement que quelqu’un d’autre les fait et souvent cela peut être bénéfique comme catastrophique. Et souvent, pas de boule, c’était plutôt une catastrophe. Ils étaient comme des enfants de 4 ans à qui il fallait tout expliquer de A à Z. Ah ben ! Comme exemple, pas plus tard que la semaine dernière, un de mes subordonnés c’était arrangé pour désordonner tous les dossiers concernant les affiliations des jeunes étudiants de l’académie dans leurs classes respectives. Alors je ne vous raconte pas le bordel. Pendant une semaine entière, les étudiants ont assisté à des cours qui n’étaient pas dans leur cursus. Alors je sais très bien que mes hommes sont également là pour me donner un coup de main, mais je refaire tout superviser pour le moment, le temps qu’il s’habitue au nouveau régime que j’ai imposé. Alors oui, la remarque du jeune vice-capitaine me fit éclater de rire. Il fallait franchement que j’apprenne à moins parler, et moins me dévoiler ! J’avais complètement oublié pour qu’elle raison j’accompagner ce jeune vice-capitaine vers les quartiers de la 1re division, et pourquoi j’avais l’obligation de m’y rendre également.

Cette manie, à tout dire sur moi d’un seul coup, résultait de mes années passées sur Terre. Heureusement, j’arrivais à garder des choses, plus intimes, cadencées dans mon esprit, pensant que seules quelques personnes pouvaient y avoir accès. Enfin bref, je n’y avais pas trop penser, mais étant donné qu’il était très jeune et récemment promu à ce poste, ce dernier pourrait me donner quelques petits avis personnels à propos des cours, de la gestion, et tout ce qui touchais l’académie. À peine l’avoir pensé, ce petit gamin exciter qu’était le vice-capitaine, changea de sujet de discussion pour en venir à ce qui m’intéressait. Il répondit immédiatement à mes interrogations. Selon ses dires, ce dernier avait réellement apprécié l’éducation et les cours données. Cela faisait un très bon point à mettre dans un de mes rapports. Il enchaina en me demandant si, moi-même, il m’arrivait parfois de donner des cours à l’académie. Cela ne faisait très longtemps que j’étais revenu au sein de cette organisation de shinigami, mais il m’était déjà arrivé parfois de m’y rentre en tant que préparateur d’examen. Étant capitaine, mon temps étant précieux, je ne pouvais pas rester trop longtemps à donner des cours. Même si cette interaction me plaisait bien.

«À vrai dire, les shinigamis de ma division ne sont pas encore bien habitués à ma façon de gérer une division. C’est tout nouveau pour eux. Je comprends cela. Passer aussi brutalement à deux régimes diffèrent et souvent déstabilisant. C’est uniquement pour cela que je les assiste d’aussi prêt pour le moment. Mais ce qui est sur et certain, c’est que lorsqu’ils auront pris leur marque, je pourrais bien entendue me reposer davantage sur eux… Et je te remercie de tes compliments. Il faut dire que ce n’est pas tous les jours facile de gérer l’académie… Ah et oui je fais souvent quelques apparitions pour préparer les élever à l’examen pratique. Je suis professeur de Hakuda. Je donne mes cours une fois par semaine… »

Soudain, une lumière surgit tel un éclair dans mon esprit. Me retournant vers le jeune vice-capitaine, le sourire aux lèvres, je repris subitement la parole après l’avoir perdu pendant quelques secondes.

«Mais j’y pense !!! Cela te dirait de retourner pour à l’académie pour pouvoir partager ton expérience avec les étudiants ? Cela pourrait leur redonner le moral, car avec les évènements qui ont suivi la destruction du seireitei, leur enthousiasme a un peu baissé ces temps-ci. Alors qu’est-ce que tu en dis ? »

A en voir la tête du jeune Taizo, ce dernier ne portait pas spécialement le hakuda dans son corps. Nombreuses sont les personnes à négliger cette discipline de par leur apriori envers cette discipline. Nombreux ceux qui la néglige en vue de ce concentrer sur d’autre chose. D’un autre cela était très bien, mait le hakuda, je dois avouer et beaucoup plus négliger que la plupart des autres matières. Les shinigamis ont tendance à penser que cette matière n’apporte aucune puissance, donc il préférer mettre leur effort au service de la puissance. Cependant comme à son habitude, je pouvais aisément voir que ma proposition faisait de l’effet à ce jeune shinigami excité. Comment refuser une telle demande à vrai dire ? Parler de ces propres expériences était parfois une bonne manière de montrer à la jeune génération comment arriver à leur objectif. Ce dernier m’offrit un spectacle digne de sa personne je dois dire. Comme cachet-ils sont excitation, je ne pourrais vous dire. J’ai peine à croire qu’il ne cachait pas grand-chose concernant ces sentiments. Sa réponse me confortait dans l’idée qu’il serait un bon invité. Il me fit un compliment où il était difficilement de rester de glace. Tout gêner je pris la parole.

«Ohhh tu sais… je ne fais que mon travail… Mais si tu veux, je pourrais un jour t’aider en ce qui concerne le hakuda. »

Reprenant mes esprits, je fixai Taizo.

«Bin si tu veux on peu y allez dès maintenant, j’ai un cours qui vas bientôt commencer. J’attends que tu finisses ce que tu as à faire ici et on y a vas ensemble si tu veux.»

Je n’avais pas besoin de dire plus, mes actes parlèrent pour moi. Nous sommes les bâtisseurs de nouvelles pensées, c’est nous qui transmettons notre savoir à la génération précédant. Il faut nous assurer que nous transmettrons les bons gènes, que nous plantons clairement ce que nous voulons pour nos enfants. Ainsi nous pourrons peut-être éviter les cas du style d’Aizen. Nous pourrons peut-être éviter d’autre guerre inutile, et peut voir finalement une paix s’installer dans tous les mondes.