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 À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]

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Kuragari Asuna
À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Shi-shi
Kuragari Asuna
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MessageSujet: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeSam 15 Fév - 13:46



Asuna ne comprenait pas l’essence de cet horizon-ci, au-delà du Seireitei, et plus elle se prêtait à l’explorer, plus la consistance même de son monde lui apparaissait étrangère. Il y avait le Goteï Treize, le Rukongaï et cette campagne tout autour, sans fin. Après avoir dépassé les dernières maisons, la présence humaine se faisait bien moindre, et les paysages, tous identiques, se succédaient, comme produits génériquement sur un même modèle superficiel, un même schéma paresseux. La jeune femme n’avait jamais entendu parler de villes hors de celle d’où elle venait, et ce qui la hantait, c’était le pourquoi de cette curieuse organisation. Se représenter la Société des âmes comme unique lieu de rassemblement humain avait quelque chose de vertigineux. Une ville, un vide vert tout autour, la Capitaine ressentait au travers cet ersatz d’univers un obscur dessein dont elle ne parvenait à saisir ni la portée ni la raison. Un jour, elle pousserait son exploration jusqu’aux confins de ces terres pour pouvoir en saisir les limites.
L’heure n’était pourtant pas à ce genre de considérations ; celles appelant son attention se révélaient plus triviales, moins absolues. Asuna lança un coup d’œil par-dessus son épaule pour contempler Midorima Teippei, qui la suivait de près, après qu’elle l’ait mandé, sans pour autant lui expliquer les raisons. La jeune femme s’immobilisa brutalement au milieu d’une clairière :

« Ici, c’est très bien, annonça la haute-gradée en faisant volte-face pour mieux jauger son patient du jour. Shinigami Midorima, aujourd’hui nous allons museler ce Zanpakutô qui fait de vous l’un des éléments les plus inutiles et préoccupants du Seireitei.

Elle dégaina, et le fil de sa lame luisit d’un éclat avide.

- Je sais que vous suivez vos cours à l’Académie. Je vais mesurer vos progrès, maintenant. Et juger si vous êtes apte en tant que soldat, et plus simplement en tant qu’ennui.

Asuna tendit alors la pointe de son arme vers le cœur de l’homme. Son regard, si froid, si distant, évoqua ces vieilles idoles de pierre inhumaines pour qui la vie humaine n’était rien.
La jeune femme désigna son propre katana du menton :

- Vous vous souvenez du mien, n’est-ce pas ? Vous faites partie des rares privilégiés à l’avoir vu à l’œuvre, sur Terre, et être encore en vie. Ma Dame a faim de vous. Si vous échouez, Midorima Teippei, sachez que je la laisserai combler son insatiable appétit.

Un soupire passa ses lèvres et fit frissonner l’arme qui, en écho à l’invocation de son nom, suppura d’ombres et de sang.

- À vous de voir si vous préférez vos voix à votre vie. Pour ma part, les deux me sont insupportables. »



Dernière édition par Kuragari Asuna le Sam 1 Mar - 17:37, édité 2 fois
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Midorima Teippei
À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Shi-shi
Midorima Teippei
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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeSam 15 Fév - 20:36

Le Midorima marchait quelques pas derrière Asuna, sourire aux lèvres. Son attention sautait de tout à n'importe quoi. Surtout le second. Un nuage en forme de dragon, une libellule, quel était la composition dub coca-cola, est-ce que la soul society était basé sur quatre éléphant et une tortue ou encore pourquoi restait-il toujours une pièce dans les meubles Ikea? Il manqua d'ailleurs de s'empaler sur sa supérieur. La jeune femme avait occis la capitaine Isane quelques semaines plus tôt pour un des événements les plus marquants de l'histoire du shinigami. Un de ceux dont il peut se souvenir en tout cas. Le sang dans la neige, toute la division réunit. Il y avait une poésie cruelle, proche de celle du loup dévorant un cerf.

À vrai dire il en était encore émoustillé. Ce n'était pas pour rien qu'il en avait tant parlé autour de lui. Surpris, ravi, enchanté même, il ne pouvait détourner ses yeux du futur qui semblait se dessiner à la Yonbantai. Le jeune homme fut pris d'un tric nerveux. Ses voix se faisaient particulièrement dérangeantes aujourd’hui, comme si elles soupçonnaient les intentions de la Kuragari. Les paroles de cette dernière transformèrent pourtant sa nervosité en une impatience mal placée. Affichant un sourire assez niais, le schizophrène imaginait une muselière sur son épée. Attirail des plus ridicules et inutiles. Encore on la mettait sur quelqu'un avec une face plus... canine. Comme l'ancien capitaine Komamura. Ou Krow. Il avait une tête un peu dans le genre bouledogue et probablement si le lieutenant n'était pas déjà lié à l'âme d'un rhinocéros, probablement serait-il un de ses affreux chiens.

-Moi j'aime pas trop les chiens, je suis plus une personne à chat.

Pour toute réponse, son petit trait d'humour ne rencontra que le silence, les mots s'enfuyant dans la brise. Pire que ça, Asuna dégaina même sa lame, créant la folie dans l'esprit du Midorima. Plus fou que d'habitude tout du moins. Par réflexe le blondinet levât les bras, manquant presque de reculer d'un pas ou deux.

-Ok, ok, les chiens c'est bien aussi !


Paniqué, les voix lui crièrent dessus, l'accusant de chercher à les tuer avec son badinage. Comme quoi on ne parlait pas de sujet si controversé en public, surtout avec une personne de l'autre bord. Dans ces cas-là, on choisissait quelque chose de plus neutre. Comme le mariage pour les personnes homosexuelles. Un truc consensuel. Pourtant, dans tout ce chaos. Quelque chose ne bougeait pas. Telle une pierre dans l'âme du shinigami, un poids qui, par son immobilité attirait au final plus l'attention que le reste. Tout du moins si on portait son regard sur ses tourments internes. Même les paroles de la haut gradées ne semblèrent pas toucher le malade, toute son attention portée sur la pointe de l'épée dirigée droit vers son cœur. Message on ne plus clair. Un déclic se fit pourtant alors qu'Asuna continuait son message.

-Hein ? Quoi ?

Avait-elle dit que Teippei avait déjà vu l'arme de la capitaine ? Si le premier avait toujours les yeux sur la lame, ils brillaient d'une lueurs différente. La curiosité avait remplacé la peur en un battement de cœur, de la même façon que le jeune homme était passé de l'insecte à un brin d'herbe quelques minutes plus tôt. Ses yeux se plissèrent sous une curiosité accrue. La Dame ? Un appétit ? Sur terre ?

Morceau par morceau, des images se formèrent dans l'esprit du schizophrène. La sensation d'un étrange anneau sur son esprit émergea de l'ensemble. Involontairement, le shinigami ferma les yeux alors que le souvenir se faisait plus fort. Une voix différente d’habitude s'était alors insinué dans son esprit, court-circuitant toues les autres et...et...

-Je m'en souviens.

Le midorima avait ouvert les yeux, un sourire vicieux sur son visage. Relevant même le bout du nez, ce n'était plus l'épée qu'il regardait mais sa capitaine. Ses propres pupilles avaient pris une teinte violacée. Dans sa tête, les voix s'étaient tues, fuyant même pour aller se réfugier dans les ombres de sa conscience. Similairement a plusieurs mois plus tôt, dans le bureau de, à l'époque, troisième siège. Le reiastu du wakizashi s’infiltrait dans celui de son propriétaire. Ondulant avec force et vitesse, enserrant celui de Teippei dans une nacelle que seul Megasamete Kyoumu régissait. Aidé par le souvenir de cette voix ayant eu la main mise sur la santé mentale du médecin, le zanpakuto progressait chaque seconde plus vite dans l'âme de son porteur.

-Et vous ne m'aviez pas fait forte impression. Ni vous, ni votre dame.
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Kuragari Asuna
À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Shi-shi
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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeSam 15 Fév - 22:24



La provocation la laissa de marbre, le silence lui tint lieu de réponse, à la fois étranger à toute forme de vexation, et signifiant que l’avis du jeune homme ne pesait rien. De plus, elle-même ne gardait de cette bataille qu’un vague souvenir rougeoyant, aussi se sentait-elle encore moins concernée par l’insulte. Sans compter qu’elle savait exploiter l'intérêt d'être sous-estimée, surtout lorsqu’il fallait porter le premier coup. Kotetsu Isane en avait été témoin.
Elle laissa là la provocation pour s’intéresser exclusivement aux flux spirituels de son interlocuteur. Ce qu’elle y perçut s’apparentait à une relation parasite entre l’arme et son porteur, sans avantage d’un coté comme de l’autre, une union insensée de deux êtres qui s’empoisonnaient depuis des années pour s’affliger chacun d’une corruption démente.

« Sortez votre arme. Vos mots creux m’ennuient, je vous l’ai déjà dit.

Le sang de la Dame ruissela le long de la main de sa propriétaire sans que celle-ci en parût écœurée, car force était de l’habitude. Une flaque moite se forma à ses pieds, et elle rougit l’herbe pour la transformer peu à peu en une éponge flasque et humide. De là émergèrent des doigts, bientôt suivis de mains, puis de bras. En quelques secondes, Asuna se retrouva enveloppée de différents membres blafards dont certains s'empressèrent de lui caresser la joue avec une douceur infinie. Elle se saisit de l’un d’eux pour le serrer au plus près de son visage, pour humer son odeur venue d’un monde hors de celui-ci, pour sentir cette délicatesse inhumaine contre sa peau. Les bourgeons blancs s’agitèrent autour de son corps à la façon d’un habit vivant ayant pour tissu la plus douce des tendresses.

- Et pourtant, ma Dame est si belle, chuchota la jeune femme, doucement, moins pour Midorima que pour toutes ces merveilles amoureuses.

Asuna redressa la tête lentement pour dévisager l’homme ; son expression apaisée s’effaça pour en revenir à celle qu’on lui connaissait toujours. Sans jamais cesser ses propres effleurements envers les enfants de la Dame, elle fixa avec un aplomb rigide son subordonné. Les Nuées elles-mêmes, peu à peu, cessèrent leur témoignage d’affection pour se tourner vers lui. Si elles avaient été dotées d’yeux, ce dernier aurait été saisi par l’intensité de leur regard.

- Ce qui ne l’a pas empêchée de me faire du mal pendant très longtemps.

À ses paroles, les bras s’agitèrent spasmodiquement pour marquer leur plus complète désapprobation. Asuna les tranquillisa de baisers et de murmures rassurants.

- Elle a manqué de me tuer pour me dire son nom, continua la jeune femme sans cesser son manège. Encore aujourd’hui, il lui arrive de se montrer trop enthousiaste, de me mettre en danger. Comme sur Terre.

Le frissonnement qui agita les Nuées se fit plus violent, traduisant une colère de plus en plus grondante. L’un des bras, plus zélé que les autres, gifla tout simplement la jeune femme. Asuna accueillit la claque sans broncher, mais plutôt que de s’énerver, elle entremêla ses doigts avec ceux coupables du coup. Le membre les serra vigoureusement, avant de se calmer, et rester là, pantelant, épuisé et contrit par cette rage soudaine.

- Je ne lutte pas contre elle. Je me contente de la comprendre. Et de savoir ce qu’elle veut vraiment.

Un autre bras empoigna Asuna à la gorge dans l’intention manifeste de l’étrangler. La Shinigami y répondit par une autre cajolerie. La main se desserra avant de regagner docilement la masse du bouquet aux fleurs d’albâtre.

- Que veut votre arme, Midorima Teippei ? C’est là tout ce qui importe. »

Le bruissement des Nuées fut perçu comme signe d’approbation.
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Midorima Teippei
À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Shi-shi
Midorima Teippei
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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeLun 17 Fév - 4:50

-Ok. Alors d'abord, officiellement dégueu.

Le Midorima ne put réprimer une grimace de répulsion alors que sa supérieure libérait son zanpakuto. Avait-on vu shikai plus glauque, plus repoussant, plus immonde que la dame des nuée ? Même celui du scientifique fou des Maho Tsukai avec son bébé, son cri de nourrisson et ses piques sortant de sa gorge étaient plus esthétiques que ce qui sortait de la lame d'Asuna.

-Tous ses bras ça me donne envie de les trancher. Un bon coup de rasoir et on n'en parle plus.

Un petit rire vint récompenser ses paroles. Faut dire que la jeune femme en face de lui semblait pas être dans une grande humeur comique. En fait, à part vouloir caresser amoureusement tous les membres de son arme, elle ne semblait d'humeur pour rien. Et c'était Teippei qu'on trait de fou...

Peut-être que Tojo avait vu le shikai de la capitaine de la quatrième division. C'était une bonne raison pour se tourner vers les enfants, dégoûté à vie des femmes. Une bonne raison pour descendre le chemin de la folie et finir en patée pour Komamura. Ou était-il enfermé aux repères des asticots ? Dans tous les cas, il était devenu de la bouffe pour animaux. C'était juste plus ou moins la honte à quelques degrés près, certes.

Asuna pourtant, continuait d'ignorer le shinigami sans grade. Principale raison pour laquelle il riait de ses propres remarques. Au moins quelqu'un en était content, même si ce n'était que lui-même. Non, vraiment, ce qu'il manquait à la dame comme à sa propriétaire était un petit passage chez l’esthéticienne. Teippei était réputé pour cela. Après tout, n'était-ce par pour ça qu'on l'avait viré de la Kyuubantai ? Trop de talent? Ou était-ce Tenzenqui n'avait juste aucun goût? Les deux probablement.

-Tout ce blanc, on dirait du sale Hollow. Tu te rends compte de la malsanité du truc quand même?

Malsanité? Pas un mot? Le Midorima s'en souciait autant que sa vingt-neuvième voix. Il ne pouvait s’empêcher de se sentir supérieur en apercevant sa capitaine câliner la monstruosité qui lui servait de zanpakuto. IL s'estimait même totalement sain lui avec ses voix. Après tout, il était le seul à les entendre. Il avait appris à les apprécier, les aimer comme les détester. Plus que jamais elles étaient des parts de lui, pour se réunir avec une voix. La sienne. Plus que jamais, ils parlaient tous en commun. Peut-être pour la première fois depuis qu'il s’était réveillé de son coma suite à l'assaut Quincy. Lui, ses voix, sa lame était sur la même longueur d'onde.

-Ce qu'on veut? Sortir de ce cauchemar serait un bon début.

De fait, chaque seconde augmentait la dose d'horreur qu'Asuna infligeait aux yeux du schizophrène. Glauque, morbide, malsain, malade, impur, beaucoup de mots s'appliquaient à la situation et la relation presque amoureuse entre le shinigami et son arme. Sans qu'il s'en rende compte pourtant. Le rejet qu'il ressentait de tout son être avait un effet bénéfique. En effet, tout son être rejetait cette vision horrible. Les voix, Megasamete Kyoumu  et lui-même. Sur un autre plan, le serpent qui s'enroulait autour de l'âme du sans siège se desserrait petit à petit, flottant dans l'espace pour finir par se fusionner avec celui de son prisonnier. Le jeune homme esquissa un sourire à sa supérieure alors même qu'il avait envie de rendre son déjeuner.

-C'est mal sur tellement de niveau... mais ton cauchemar n'est rien comparé au mien.

Sans qu'il s'en rende compte. Comme souvent lorsque son zanpakuto rentrait dans le débat, le reiatsu du malade se mit à augmenter. Une lueur violette, infesté de traits sombre, parasitant l'ensemble. La lame se mit à légèrement vibrer dans le fourreau toujours à l'insu de son propriétaire tandis que le reiatsu des deux êtres fusionnaient d'autant plus. Le shikakusho de l'ancien membre de la Kyuubantai se mit même à flotter au gré d'une petite brise qui venait de se lever au moment où le mauve ayant prit place dans les pupilles de Teippei s'assombrit encore. C'est avec un grand rire que le jeune célébra cette étrange joie qu'il ressentait. Sa main se leva jusqu'à hauteur de torse comme pour saisir quelque chose dans le vide, entre sa capitaine et lui.

-HAHAHAHAHA ! Ce qu'elle veut? Ce que je veux? Mais soulever le rideau du monde! Montrer à tous qu'il faut avoir peur du noir !  Est-ce des illusions? Ou enfin la réalité du monde révéler à leurs yeux?

La voix enjouée, presque grisée par l'afflux de reiatsu ne ressemblait plus à celle aiguë du shinigami autiste. L’œil qui brillait de l'extase et sa face avide faisait plus penser à un dogué ayant eu sa dose qu'à un soldat tout en maîtrise, voire même à un malade rongé par son cancer. Non. Dans la fusion de leurs âmes. Enfin. Shinigami et zanpakuto parlaient d'une même voix. Le vent se leva encore plus fort, laissant entendre des murmures entre les branches d'arbres non loin. Le Midorima ne put se retenir d’éclater de rire de nouveau, comme si on venait de lui raconter la vérité sur un élément ayant été là, toute sa vie. Comme si seulement maintenant il comprenait le sens de quelque chose écrit sur son front. C'était tellement clair, tellement facile. Là, dans l'herbe, là dans les ombres portés par la forêt. Ici dans l’amas de chair repoussante. Ici dans l'odeur de la nature. B-a-Ba. B et A = BA. Les spectateurs étaient assis, le silence , c'était fait et les acteurs étaient prêts. Le spectacle pouvait commencer.

-Révèles, Megasamete Kyoumu

Le shinigami agrippa la poignée de son zanpakuto, tirant dessus et dessinant un large demi-cercle du bras. Il lui sembla que jamais la chaîne allait s’arrêter de sortir. Les maillons se suivaient les uns après les autres, tous similaires au possible, agrandissant l'arc de cercle dessiné par leurs propriétaires jusqu'à ce qu'enfin, la pointe de l'épée apparaisse. Quelques secondes plus tard, le bout de métal changeait de forme, accaparant quelques maillons au passage pour devenir la fameuse lanterne censée révéler les cauchemars. Elle aussi suivit l'arc de cercle avant de danser dans le ciel alors que le Midorima la ramenait vers lui-même, l’agrippant de sa main libre. Celle-ci placée en hauteur quelques instants plus tôt. Comme si cette place avait toujours été celle de son arme. À porté de main. Devant lui. Pour éclairer le monde à ses yeux profane.


Dernière édition par Midorima Teippei le Jeu 20 Fév - 18:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeMer 19 Fév - 2:04



L’essaim se pressait contre son visage en une volupté caressante, et elle n’en parut ni dégoûtée, ni étouffée ; en cet instant, son expression se tint entre la douleur et l’extase, sans qu’il fût possible de démêler ce qui prédominait entre l’un et l’autre.

« Une lueur au milieu des ténèbres, Midorima Teippei, c’est cela ?

La jeune femme se redressa et abandonna les innombrables doigts entremêlés autour d'elle. Les bras voulurent la retenir, la griffer, lui tirer les cheveux, elle les repoussa tous avec dextérité ainsi que douceur. Asuna planta ses yeux pâles dans le regard violacé de l’homme sans chercher à faire passer dans cette connexion visuelle autre chose qu’un maigre intérêt. En comparaison des Nuées, les voix du Midorima ne pesaient rien, quoi qu’il en dise. L’attention de la gradée se porta vers Megasamete Kyoumu, dont le véritable aspect, une lanterne, se liait merveilleusement avec son ambition.

- Je me souviens d’elle, continua la Shinigami, plus à elle-même qu’à son interlocuteur exalté.

Et pour cause, elle l’avait blessée, ce qu’Asuna n’oublierait jamais. Elle leva les yeux vers le ciel, où elle vit la lumière en dépit des branchages, des brindilles, des feuilles. À ses cotés, les membres continuaient de s’agiter, lui agripper la manche, pour la ramener à eux. Asuna les ignora, non sans mal, car leur empressement se fit plus violent. Malmenée par les Nuées, la jeune femme ne broncha pas, ni ne se tourna vers elles, et son indifférence finit par lasser ses bourreaux. Ceux-ci cessèrent finalement de fouetter l’air pour se contenter de flotter paresseusement, fleurs étranges portées par un courant marin invisible.

- Je n’ai jamais aimé vivre en pleine jour. « Vivons mieux, vivons cachés » a été pendant très longtemps une règle de vie. Votre trancheur d’âme, je ne l’aime pas. Il me fait mal dans tout ce que je suis. « Révèle », c’est une formule arrogante.

Asuna se mit en marche vers le fou d’un pas lent ; sur son sillage fleurirent d’autres bras, et la traîne vivante ne manqua pas de se tendre dans la direction de l’homme, pour vouloir l’attraper, puis l’arracher, puis le dépecer.
Dans le même temps, la pression spirituelle de la Capitaine crût à son tour, à l’instar de celle du Midorima, jusqu’à l’égaler, l’engloutir entièrement enfin, sous un vide immense, au milieu duquel s’agitèrent ombres, silhouettes, silences. Asuna se planta devant lui, auréolée des enfants frénétiques de sa Dame.

- Avant de désirer voir ce qu’il y a derrière le monde, Midorima Teippei, il faut être prêt à l’affronter. Je crois que c’est ce qui vous paralyse depuis longtemps, de regarder la vérité telle qu’elle est, à la lumière de votre flambeau.

Elle pencha la tête de coté, impassible.

- Que le noir vous terrifie. N’est-ce pas ? »


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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeJeu 20 Fév - 19:05

Plus la capitaine s’avançait vers son subalterne, plus celui-ci se sentait étrangement éloigné d'elle. En fait, il avait même l'impression de rapetisser à grande vitesse, sa supérieure prenant la taille d'un géant. Toute personne en pleine possession de ses moyens aurait pu deviner, déduire voir carrément analyser le reiatsu qui émanait de la directrice de la quatrième division. Le schizophrène lui ne put que le subir de plein fouet. Une nouvelle fois. Peut-être était-ce justement le fait d'y avoir goûté qui le rendit encore plus facilement impressionnable. Peut-être étaient- ce les réminiscences de la voix du mage maudit qui avait juste tracé une avenue dans son esprit.

Bien qu'il tentât de lutter, de la sueur vint se manifester dans sa nuque alors que son cœur battait la chamade. Un sourire torve se dessina même sur ses lèvres à mesure que son malaise s'agrandissait. Autour lui, le vent s'était tu. Pire, par-delà la forêt, des choses semblaient se mouvoir, disparaissant derrière un arbre pour mieux réapparaître, furtivement, près d'un autre. Le malade, la main sur le pommeau de son arme fut pris de petites crispations répétitives Incontrôlable. Comme si son corps, ses voix, lui criaient de bouger, de faire quelque chose. Tel un chat levant ses poils pour paraître plus impressionnant devant le danger. Sa bouche s'ouvrit mais aucun son n'en sortit.

Le membre de la Yonbantai avala difficilement sa salive, suant désormais à grosse goutte pour reprendre le contrôle de ses mouvements. Il y avait dans les paroles de sa supérieure une vérité dérangeante. Non pas qu'il ait peur du noir tel que n'importe qui, un adulte, aurait pu le concevoir. Il sentit ses pupilles s'agrandirent de quelques millimètres alors que ses yeux s'exorbitaient légèrement. Le souffle court, il parvint tout de même à reprendre la parole, tentant de cadenasser ce qui lui venait à l'esprit. Des souvenirs enfouis et qui devaient le rester.

-Vous ne connaissez rien du Noir.

Sans s'en rendre compte, le shinigami était repassé au vouvoiement. Coincé entre le marteau et l'enclume, il n'avait plus le privilège de faire le fanfaron. Ou ne serait-ce que d'y penser. Le reiatsu d'Asusna d'un côté, les doigts malingres du vrai pouvoir de son zanpakuto de l'autre côté, le jeune homme faisait tout ce qu'il pouvait pour les repousser. L'effort provoquant des spasmes dans son bras tenant la garde de son arme. Avec un rire nerveux, poussé par les cinquante voix emplissant son esprit, il tenta de se redonner constance. Bluffer à défaut de tout autre option.

-Si, depuis l'aube des temps, les hommes ont peur du noir c'est pour une raison. Il existe des choses qui doivent rester caché.

Ho, il ne le savait que trop bien. Telle une légère pluie venant effacer la poussière et assainir l'air, des images apparaissait lentement dans l'esprit du médecin. Des souvenirs craquelés, brisés. Des souvenirs remontant bien des années auparavant alors que les armées Quincy dévastaient le sereitei. Pendant un instant, il avait cru avoir sa chance de montrer sa valeur, monter en grade voir qui sait atteindre les sommets en cas de mot de quelques capitaines. Ce faisant, il en avait oublié les effets néfastes de son zanpakuto. Trop confiant, trop orgueilleux. Le nobliau qu'il était avait trop regard le soleil et devenu aveugle avait oublié de surveiller la boue à ses pieds. Sa tentative de masquer sa peur se désagrégea d'elle-même alors qu'il entendait le son battre à ses tempes, seul au monde avec sa capitaine dans un désert de son. Un silence qui lui paraissait presque éternel.

-De tous vos cauchemars étant enfant. Combien ont survécu à la venue du jour? Tout ceci que pour mieux réapparaître la nuitsuivante. 


Sa voix se coupa, ayant presque fini en trémolo. Terrifié, pas aidé par le reiatsu de sa capitaine, le shinigami faisait ce qu'il pouvait pour lutter mais il avait encore plus peur de se retourner pour observer quelles ombres s'étaient glissés dans son dos. Quels monstres étaient sortis de sous son lit que pour mieux s'emparer de lui. Dans ce monde, rien n'est plus puissant que l'imagination d'un enfant. 

Et ce qu'un enfant peut imaginer. Teippei peut le créer.


Dernière édition par Midorima Teippei le Dim 23 Fév - 19:24, édité 2 fois
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Kuragari Asuna
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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeVen 21 Fév - 3:37



Asuna scrutait le malaise du soldat avec patience ; l’inexpressivité de sa figure s’en retrouvait rehaussée par l’intensité de son regard : les prunelles azurés, sans défaut ni faiblesse, maintenaient leur emprise sur l’homme, et davantage au fur et à mesure que ce dernier se recroquevillait en lui-même, rongé d’angoisse. La jeune femme n’esquissait pas un geste, pas une parole, et pourtant les environs se distordaient par sa seule présence.
Autour d’eux deux, plus un bruit, pas même un souffle de vent, et le monde en fut comme mort. La lumière de l’astre solaire, elle-aussi, se confondait en une étrange bizarrerie, rendant chaque objet, chaque détail, étrange, noueux, mis hors de toute notion de normalité. Les feuilles se congestionnaient en mains décrépies de diverses tailles ; l’herbe se mouvait en tapis organique sous l’action de flux indicibles ; les branches s’épanouissaient davantage en membres sans cesse brisés, de ruptures et de cassures, d’angles et de craquements : tous les signes annonciateurs d’une incursion qui graveraient la réalité de son empreinte, la préquelle à la venue d’un enfer de rouge et de noir.

La Dame au bout du bras de sa porteuse suintait d’une énergie virulente ; Asuna, pour l’apaiser encore quelques instants, la balançait légèrement de droite à gauche, et derrière elle, les Nuées imitaient le geste. Bras, doigts et ongles, oscillaient lascivement, grouillants, blafards, hypnotiques.

« Je crois que vous vous trompez.

Sa voix s’éleva à peine plus forte qu’un murmure et pourtant, elle fut un fracas au milieu du silence.

- Mes cauchemars ont survécu au jour. Puis l’ont tué.

L’une des Nuées caressa la joue de l’homme, et son contact, de chair morte, moite et froide, lui prouva sa tangibilité.

- Incurve, Akai sekai no zentei.

La dernière syllabe articulée, les dernières frontières de la raison s’effondrèrent en un ultime fracas. La voute céleste s’ébrécha, de ses fissures jaillirent les ténèbres, dont l’essence se divisa sous la forme d’une pluie noire. De la richesse en horreurs de celle-ci, les germes du chancre rouge fleurirent avant de tout recouvrir, gangrène absolue à l’encontre de l’idée-même de sanité. Asuna se tint roide au milieu de son univers, imperturbable de l’avoir trop vécue.

- Révélez, maintenant, Midorima Teippei, si vous en avez le courage. Vous ne trouverez pas d’autre endroit du plus pur secret. Brandissez votre lanterne. Et affrontez ce qui se tapit dans l’ombre. »

Asuna s’évanouit dans l’obscurité, les Nuées hurlantes se jetèrent sur l’homme.



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Midorima Teippei
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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeDim 23 Fév - 22:45

Sic. Alors que le schizophrène observait son univers proche s'enfoncer plus profondément dans l'horreur son cerveau calquait ses souvenirs sur sa vision. Une ville semblait pousser des arbres, des morceaux de rues brisées s’échapper du sol que pour mieux y disparaître quelques mètres plus loin. Dans tout les cas, la nuit tombait avec vitesse sur l'endroit bien loin du sereitei, isolant encore plus les deux shinigami. Mécaniquement, Teippei apposa ses doigts sur ke haut de sa joue, y enfonçant ses ongles au point de saigner. Il n'en avait pas conscience mais son corps, aussi effrayé que son esprit, rejetait aussi fort que possible les effets s’abattant sur lui. Reiatsu affreux, enfer hallucinogène, le Midorima était un chaton noyé dans une mer bouillante de folie. Une voix, prit dans un rire nerveux estimait la situation étrangement drôle.

La folie n'était-elle pas le propre du malade? N'était-elle pas sa compagne au quotidien? Alors pourquoi en avait-il peur? Pourquoi chaque fibre de son corps, chaque parcelle de son âme voulaient rejeter ce qu'il lui arrivait? De fait, si ce n'était pas pour la tension extrême qui s'était emparé de son corps, le membre de la Yonbantai aurait probablement répandu tripes et boyaux il y a longtemps. Si la réaction était physique, une partie de l'esprit de l'ancien de la Kyuubantai était affolé par cette incompréhension. C'était finalement, le fait de ne pouvoir établir clairement ce qui se passait qui menaçait plus qu'autre chose de faire s'effondrer la psyché du blondinet. Immobile eau milieu du champ de bataille, ça en était un, il ne fallait pas s'y tromper, son incapacité à saisir la situation était ce qui le rendait aussi dangereux qu'un bébé.

Il sentait toujours le monstre tapis dans son dos. Il sentait toujours le reiatsu de son arme s’élever, crachant, tentant de disperser tout ceci. Pourtant il était là lui, les bras ballants. En tout cas jusqu'à ce que ses ongles perces sa peau en cinq endroits. Simple témoin, il avait vu l’étrangeté se diriger vers lui, le caressant doucement. Surprit, il n'avait pu réagir, trop étonner pour ne serait-ce que se défendre. N'en restait plus que cette sensation froide, collé à sa joue. Alors que ses yeux dansaient toujours d'un élément à l'autre, un gruau carmin couvrait désormais tout et n'importe quoi, ses ongles s’enfoncèrent plus profondément encore.

Lentement, sa main descendit, traçant cinq cillons rouge sur sa joue. La douleur fut accueillie comme le messie. Il l'avait créé. Lui. D'une certaine façon, c'était un raz-de-marée contenu par divers barrages. Une eau aussi destructrice que créatrice de joie. Un Nil écarlate. Lorsque Asuna reprit la parole, c'est un regard plus apaisé qui la regarda. Ou plutôt, c'est un esprit prêt à comprendre le sens de tout ceci, au moins temporairement qui l'entendit. Les mains blanchâtres ne perdirent aucun temps dès que leur propriétaire se tut. Les yeux du jeune homme s'exorbitèrent encore un peu plus, réaction surprise de surprise peu avant qu'il ne s'échappe d'un shunpo réflexe.

Le shinigami réapparut à quatre mètres du sol, tenant plus du saut que du déplacement survitaminé. Malheureusement, les nuées de par leur nombre incroyable ou dirigé par leur créatrice, qui savait, avaient suivi. Il ne fallut que quelques secondes pour qu'une des leurs attrape le Midorima par la cheville. Un instant, le membre de la Yonbantai sembla léviter, le temps comme figer. Telle une pièce en équilibre qui continue de tourner sur son côté, indéfiniment.

Mais comme dans tout, la réalité finit par reprendre ses droits. La pièce retombe sur pile ou face. Le shinigami est attrapé par une autre main et rabattu au sol. Recouvert par un tsunami de membres de nacre. Seul son propre bras sembla émerger, droit vers le ciel comme pour en agripper les nuages derrière la nuit oppressante. Avant lui aussi de sombrer.

Un instant, le silence oppressant revint tel un jugement. L'annonce d'une défaite totale. Doucement pourtant, entre la masse blafarde, une lueur violette sembla en émerger. Bien que partageant la même base que l'aura de Teippei, elle contenait une clarté bien différente, presque blanche. La nasse ne tarda pas à brûler tout autour du schizophrène, les bras restant sur place finissant en amas de cendres. Seul le blondinet à demi allongé sur le sol, respirant difficilement « survit ». Du reiatsu s'échappait encore de ses doigts suite aux quelques kidos qu'il venait de créer et ses habits étaient en lambeau. Son souffle était court dû aux cendres éparses. Le choc et le fait d'avoir été recouvert si vite n'y étaient pas non plus étrangers.

Lorsqu'il releva la tête vers l'endroit où sa capitaine se tenait quelque temps auparavant. Sa peur était refoulée, une colère sourde imprimée dans ses iris. La vexation d'avoir été ainsi manipulé, telle une peluche. Si facilement, si vite. Mais déjà, les nuées recommençaient leur travail se rapprochant de nouveau de lui. Le médecin tendit son bras pour enserrer la garde de sonzanpakuto. Un instant, il hésita. Valait-elle le risque de lâcher le monstre? Les monstres? Valait-elle le risque de lui montrer les vraies terreurs de la nuit? Le silence oppressant et la pénombre alentour ne faisaient que pousser le Midorima à l'inaction. Son univers ou pluttôt, l'univers de sa capitaine, ne coïncidait que trop avec ses fantasmes effrayés.


Sa main se referma avec d'autant plus de force sur la poignée qu'il ferma les yeux. Souhaitant rejeter tout ceci par sa simple volonté. Il se mettait un drap au-dessus de la tête priant pour sa veilleuse fasse fuir tous les monstres. SES monstres. Son bras effectua un large arc de cercle, la lanterne faisant de même au bout de la chaîne. Les flammes brûlèrent avec d'autant plus de force que lereiatsu du shinigami s’insufflait dans le zanpakuto. Répandant la paranoïa comme un Juif les petits pains. Tous ceux touchés par la chaîne ou la lanterne n'auraient plus qu'un Modo dans leur« vie » : tués ou être tué. Il en résultait une bataille royale ou chacun se battait pour soi. Voir même contre soit si le reiatsu demegasamete kyoumu les infectaient avec plus de force.







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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeLun 24 Fév - 1:18



J’ignore ce qu’elles sont exactement, en effet. Des enfants de l’obscurité, mais pas que, je sais, ça. Le cri des ongles sur un tableau, la craquelure qui fissure la dent, la langue qui s’enfonce dans la gorge muette. C’est l’impression que j’en ai.
- Au début de l’ombre, il y avait l’ivresse. Elles en sont les fruits, enfant, rien de plus. Les fruits d’une déliquescence en cours, depuis toujours, et éternellement encore, car le temps n’a pas lieu, et c’est un lieu où il n’y a pas de temps. Je ronge les ongles, et les dents, et la langue, et ils en font tout autant à mon égard. Je suis un monde plein de vie dans la mort. Tu te souviens ?
- Non. Il n’y a que les reflets amers d’une existence disparue, et quelques empreintes parfois qui rejaillissent entre deux cauchemars. Je n’en retire rien, jamais, que du noir acide sur la peau, et dans les yeux plein d’encre, et des mots qui ne viennent pas pour formuler la question, la seule vraie question à avoir jamais importé.
- Les questions ne sont qu’une vermine qui galope dans l’esprit, rien de plus, enfant. Oublie les questions, tu n’es pas prête pour leurs réponses.
- Et pourtant les questions sont là, contre mes tempes, à frapper sans cesse.
- Ignore-les. Mords dans la dent, aspire la moelle, chante l’os et noie le sang. Tu sais faire tout ça. Tu n’es pas bonne pour les questions. Il n’est pas seul, enfant, ce garçon, à craindre certaines choses derrière le voile que ses yeux lui montrent. Dis-le-lui.

Je marche, je marche, je marche, je marche, sur un chemin que je ne vois pas, qui sillonne la terre. Le ciel au-dessus de moi ne brille d’aucun soleil.
- Le soleil tue la chair. J’ai tué le soleil.

Le sentier continue jusqu’au garçon, seul et si seul avec lui-même, et les échos invisibles qui le hantent.
- Eux ne sont les fruits que du vide. Sa carcasse résonne de silences opaques. Des bruits, enfant, des bruits qui ont des allures de voix.
- C’est une de ces questions qui gronde aussi. Et moi ?
- Nous existions bien avant ta mort et ta naissance.
- Murmure au garçon ces choses-là, enfant :

« J’arrache la peur comme la peau pour m’en faire un manteau, car il n’existe d’autre à qui elle sied si bien. Je suis l’étrangère, car je suis sans être, et je ne suis pas, là où je devrais être. »

Je reste à ses cotés sans lui permettre de me voir. Je foule du pied des univers contre lesquels son regard ne peut se poser. Il a ses vérités lui-aussi, à mes questions peut-être, pour former les réponses.

« Pourquoi le soleil nous brûle ? »
- Par envie, par jalousie, par mesquinerie. Il est un œil mort qui flotte au-delà de la vérité, voilé d’ignorances.
- Nous savons à l’envers ce qu’il sait.
- Elles n’hurlent pas, enfant, elles chantent. Harmonie est la note suprême de ce qu’elles sont. N’oublie pas, n’oublie pas

« Pourquoi le soleil nous brûle ? »

Je touche ses cheveux d’or éteint. Au milieu des fils de sa crinière, un cœur vibre de cinquante et un battements différents. Le sang afflue, l’organe bientôt explose. Avant qu’il ne soit plus, l’index file sur sa joue blessée pour en garder l’image.
- Tu n’aimes pas donner sans calcul.
- Nous vomissons l’horreur avant de la manger à nouveau.
- Qu’est ce que l’horreur ?
- L’horreur est tissée de la peur, enfant, ce que tu portes comme habit. Ce n’est pas un étendard de courage que tu as là. C’est le squelette d’une coque évidée, tout comme tu l’es. Le courage n’est rien pour toi, tu l’effaces comme ce qui t’effraies. Sauf elles. Elles te terrifient.

Je marche sur un sentier de bruissements et je n’en entends pas la mélodie.
- Tu es sourde. Comme le garçon. Tu n’écoutes pas.
- Nous ne mangeons pas par envie mais par nature. Nous n’ôtons pas la vie de la mort sans dessein. Nous enlevons la vie de la mort, pour pouvoir mieux retirer la mort de la vie nouvelle qui y éclot. Nous sommes fruits de l’ivresse.
- Elles sont fruits de l’ivresse, je t’ai déjà dit.

« Pourquoi le soleil nous brûle ? »

Il dit pouvoir révéler, le garçon, alors qu’il tremble en brandissant son flambeau.
- Coupe-le. Prive-le de ce qu’il pense être sa vue. Il n’a pas besoin de ses chimères ici. Il est déjà aveugle.
- Nous lui arracherons les yeux pour lui en redonner d’autres. Pour voir dans l’obscurité qui est sienne.

« Je suis fruit d’ivresse. »

Je la lève haut au-dessus de moi.
- Et elles te répondent, et elles ne sont pas que fruits, mais aussi leurs branches, et leurs arbres, et leurs racines, et leur sol.
- Nous rendons à la chair sa glaise.
- Et de la glaise jaillit la forme.

« Et de la forme, une vie nouvelle qui éclot. »





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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeLun 24 Fév - 2:30

C'est la main de sa capitaine dans ses cheveux qui force le jeune homme à ouvrir les yeux. Il est comme un lapin devant les phares d'une voiture. Un simple herbivore, minuscule devant toute la force du progrès. Pourtant, s'il peut la sentir, la toucher par inversion, ses yeux se posent sur le vide. Ou plutôt, il se pose sur cet univers toujours aussi rouge. Toujours aussi sanglant est toujours sous le dôme noir. C'est le Bankai d'Asuna, il le sait. C'est son reiatsu qui est toujours à l’œuvre, écrasant, lui façonnant l'esprit selon les volontés de la Yonbantai Taisho.

Pourtant, il ne peut rien y faire. Son âme ne sursaute que pour mieux retomber. À dire vrai, il a désormais l'impression d'affronter une nouvelle personne. Ses souvenirs, les sensations floues qu'il a éprouvées sur terre ne sont rien en comparaison avec cette journée. Une voix, couine que la jeune femme triche. Sans un tel déploiement de reiatsu, ils auraient leurs chances. Un murmure parcourt les rangs pour l'appuyer mais personne n'ose vraiment prendre la parole. Eux aussi sont enfermés dans une boîte de chair. Ils ne se sont même pas rendu compte que Teippei n'a rien dit depuis un moment.

Depuis qu'il a été forcé de bluffer en fait. Un bluff qui, avec le recul est totalement tombé à plat. Raté. Minable. À genoux, le menton levé vers « l'absence », le shinigami ne peut retenir une larme perler à son œil droit. S'il était un lapin hypnotisé, il devient un mouton prêt à être écorché. De fait, il voit les choses arriver. Il voit les décors changer de plus en plus sous l'influence des nuées. Désormais, il comprend ce qui se passe. Pourtant, son corps n'est que prison. Il lui semble même être enfermé au fond d'un puits à cause de la nuit se matérialisant à quelques mètres autour de lui.

Les mots que sa capitaine formule résonnent à ses oreilles embrouillées d'abord car prononcées par des milliers de murmures, des milliers d'ombres. Était-ce vraiment des mots ou le son de nuées se formant de-ci, delà?  Pourquoi le soleil nous brûle? Ses yeux, lentement, roulent dans leurs orbites pour suivre le rassemblement de bras qui se forment dans les airs. Amas de chair, informe, un poing géant s'en dégage, les secondes passantes.

Un peu de bave vient se placer au coin de la bouche du shinigami. On pourrait le croire extatique ou sur le point de perdre connaissance. Lui-même commence à tomber à la renverse, lentement, sûrement. Centimètre par centimètre, il s'affaisse. Pourtant, son reiatsu continue d'agir. S’échappant de tout son corps telle une aura violacée, il semble disparaître dans l'air dès qu'il dépasse les cinq centimètres. Se forme alors un petit cube transparent, quelques mètres au-dessus de lui. Du kekkai émerge un solide pilier de roche. Une pointe, un roc, un pic. Dans une autre histoire, un cap ou une péninsule. Les yeux toujours pointé vers le ciel, la bouche entrouverte, Teippei aperçoit le poing géant se plante profondément sur son sort personnel. Le kekkai quo le soutien tremble, s'affaisse même de quelques centimètres puis d'un mètre avant de commencer à se fissurer.

Pourquoi le soleil nous brûle?


Mais le soleil est un allié. Les félins chassent la nuit mais se prélassent au soleil. Il recharge leurs énergies, leur prête  sa force. Leurs pupilles s'agrandissent dans l'ombre que pour mieux percevoir la lumière. Celles de Teippei continuent d'observer le ciel, fixant un objet au loin. Bien plus loin que le poing transpercé. Plus loin que le dôme sans étoile. Plus loin, plus haut. Il observe le soleil dans sa voie céleste. C'est alors qu'un sourire se forme sur ses lèvres. La bouche toujours entrouverte, il semble plus proche de l'extase que de l'inconscience désormais. Tel un drogué en plein trip, c'est dans un murmure qu'il reprend la parole après tout ce temps.

-Bankai.


Une colonne d’énergie spirituelle émergea du schizophrène, sur plusieurs mètres, tout n'était plus que mauve, lilas et autres degré de violet. Toujours avachi vers l'arrière, les bras ballants avec les poignets traînant au sol, le regard du malade restait fixé vers le ciel, comme obsédé, par la lumière que lui seul voyait. Hypnotisé par SA vérité. SON monde. Lorsque son reiatsu se dissipa, il avait gardé la même position. Pourtant, son regard n'avait plus rien d'apeuré ou de fou. Temporairement au moins, il était serein. C'est en regardant droit devant lui, que sa collègue soit là ou pas, qu'il osa parler à nouveau.

-Pourquoi le soleil nous brûle? Mais le soleil est source de toute vie.

De fait, dans ce monde où la nuit et l'horreur régnaient en maître, un astre solaire avait pris place. Une douce lumière orangée baignait l’espace, luttant contre les ombres d'Asuna telle une bataille plusieurs fois millénaire. L'apercevant, Teippei ne put s’empêcher de sourire à pleine dent. Même les voix dans son esprit prenaient plus confiance. Plusieurs suggérant même qu'il s'agissait du destin. Et, en marge de tout ceci, un bruit sourd se faisait entendre. Tel un ronronnement. 




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Kuragari Asuna
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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeSam 1 Mar - 23:10



J’ai des rigoles imprimées dans la chair de mes joues, des sillons tracés par des larmes dont je ne conserve ni l’amertume, ni le souvenir. Je les sens ces béances, parfois, s’ouvrir à nouveau et laisser se déverser mon âme hors de mon corps. Je saigne et j’ignore pourquoi.
- Un chagrin, enfant, un chagrin comme un cancer. Des insectes rampants extraits d’une douleur vive, qui parcourent ta conscience en ricochets désarticulés. Ils ont rongé jusqu’à ton nom en creusant au-dedans de toi.

La lumière ment, elle ne montre pas, elle aveugle. Mes paupières se soudent en deux volets de chair entre moi et elle, mais sur ma peau, et ailleurs, au plus profond sous le muscle, je me consume.
- Ce n’est que pâleur, même le soleil l’est, aux cotés de ce que je suis. Quand la lueur s’étend, les ombres s’étirent, une vérité ordonnée que le garçon oublie, enfant, toi aussi. Si sa lanterne brille, toi tu te dotes de linceuls plus obscurs encore.
- Nous nous étirons vers l’astre dans le ciel, et nos doigts longs, et nos ongles fendus, agrippent sa chaleur pour l’en déposséder.

Je m’enfuis très loin de cette chose-là, elle n’a pas sa place ici ; je regagne mon monde de pénombres océans, et leurs vagues contre moi, des caresses qui noient le feu, qui noient la douleur. Je tourne en moi-même, je parcours les tranchées où s’entassent les choses mortes. Le bruit du métal contre le métal se fracasse à mon oreille, et elles, elles sont là tout près, à vouloir éclore, à vouloir naître, une existence que je ne peux pas leur offrir.
- Mais tu pourras, enfant, bientôt. Bientôt. Quand tu cesseras de t’effrayer des réponses aux questions. Elles naîtront vraiment. Plus de simples bourgeons, non, mais des fruits d’ivresse à maturation, gorgées de vie volée à la mort.
- Nous poussons sous la surface de toute notre force, qui est multitude. Un jour, quand nous aurons suffisamment poussé, la surface éclatera, et nous pourrons être enfin.

Le garçon dit des choses que je ne comprends pas, que je ne conçois pas.
- De ses lèvres sont vomies des idées mortes-nées. Il n’a pas plongé assez profond, il ne s’est pas encore noyé. De l’air, dans ses poumons, qu’il faut chasser, et le laisser là, perdre raison, perdre conscience, et s’éteindre ensuite, sa lanterne et lui.

Je suis là, face à lui. Je suis à mon aise, à la surface du Monde Rouge, et ici-bas, les lumières ne brillent jamais bien longtemps.
- Tu es belle lorsque les convictions t’habitent.

Je tends les doigts, et l’air se froisse autour de son corps, de neuf absences pénétrantes. Alors, puisque je suis reine, parfois, l’ombre m’obéit, et cache à ma vue le garçon, pour le dévorer tout entier. Mes mots grincent dans mon crâne avant de franchir la porte ouverte de ma bouche. Ils résonnent contre les parois noires de mon temple en de profonds échos, et leur pouvoir s’éveille.
- Un tombeau de nuit pour enterrer le soleil.
- Toujours, toujours, toujours, toujours…




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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeDim 23 Mar - 20:20



La main du shinigami se pose sur l'herbe confiante, assuré. Ses doigts s'enfoncent légèrement dans la terre alors qu'il se redresse, plaçant un genou en dessous de lui-même. Il est félin. Prêt à bondir. Dans un petit sourire, il ordonne à ses pièces de bouger. Asuna continue de délirer, loin de sa folie à lui. À vrai dire, il ne l'écoute plus. Il a trouvé sa vérité. Elle brille au-dessus de lui et son reflet danse dans ses prunelles. Entre lui et la capitaine, une quarantaine de carte de taille humaine se matérialisent dans les airs, créant un mur puis six pour former un cube devant enfermer la jeune femme.

Teippei se relève alors complètement, fier de lui. Il se souvient avoir utilisé la même technique sur terre face à une enfant. La première étape d'un combo avec la seconde attaque de son bankai. Un enchaînement terrible. Sauf que son cube se met à trembler sous divers coups de semonce. Perturbé, le malade s'immobilise. Dans un craquement sinistre, une fissure se créer sur la face entre lui et la Yonbantai Taisho. Des frissons parcourent l’échine dorsale du Midorima. Telle l'arrivée d'un cheval pâle, il sent la panique l'envahir en comprenant la situation. Ou plutôt, face à la compréhension qu'il ne sait pas ce qui arrive. Des dizaines de cartes sont tombés au sol, déchiré en plusieurs morceaux laissant sa prison vomir une brume noire.

L'ancien cinquième siège a beau se méfier, reculer d'un pas, il ne peut y rechaper. On a beau lever sa torche pour éclairer la nuit, elle ne s’écarte que pour mieux vous attaquer dans le dos. Elle s'enfuit que pour mieux vous entourez de ses bras sinueux. E son soleil factice haut dans le ciel ne peut transpercer les ténèbres. Le médecin sent une caresse, un doigt qui passe doucement sur son bras. La seconde suivante, un trait de feu se font ressentir sur sa peau, suivant le chemin de l'index inconnu. Les caresses se multiplient et s'amplifient. Le noble à l'impression de voir des flammes surgir de chaque morceaux de son corps tellement la douleur devient atroce en quelques minutes.

Surpris, blessé, Teippei met un genou au sol, le souffle court. Heureusement pour lui, les flammes se calment sur son corps. Si la douleur est toujours présente elle ne grandit plus. Pantelant, les yeux exorbités, il ne peut que regarder le sol toujours plongé dans l'ombre. Une voix lui crie de relever la tête, message bientôt reprit par toute l'assemblée. L'esprit du jeune homme capte une odeur, une brise ou un son. Il transforme une compréhension intuitive des kidos en une masse d'informations. C'est avec une claque monumentale qu'il se rend compte de la matérialisation de reiatsu autour de lui. On était loin d'un haien pour faire goûter à la chaleur de l'enfer. Non, c'était un exercice de très haut niveau et une des voix dans sa bout crânienne s’étonna qu'Asuna en soit capable.

-Le cercueil noir?

Priant que cela ne soit pas le cas alors qu'il posait la question, sa voix était parcourue de trémolo apeuré. C'était dangereux. TRES dangereux. Il pouvait y passer ! La capitaine était vraiment folle, bien plus que lui en un certain sens. S'il avait souvent discouru sur le plaisir de la voir prendre la tête de la quatrième division, exécutant Isane, le malade ne s'était jamais attendu à recevoir le même traitement. Il fallait qu'il se protège ! Il fallait qu'il fuit ! Il fallait....





Lorsque le Kido de rang quatre vingt dix se délétère, ce n'est que pour laisser un shinigami dans une mare de sang. Recroquevillé sur lui-même, un bras tendu comme pour attraper une main invisible, ses vêtements semblent encore plus noir avec le fluide vital s’échappant de son corps. Sa chevelure doré elle aussi est prise de teinte carmin. Haut dans le ciel, son soleil s'effrite pour retomber en une pluie fine sur les deux combattants. S'il est toujours en vie, ce n'est que par un simple fil, à peine si sa poitrine se soulève. Un fil que n'importe quel ciseau pourrait couper et rompre à jamais.




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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeJeu 27 Mar - 10:35



Les ombres refluèrent en une masse gondolante vers la source de leurs origines ; l’obscurité s’agita, énorme et épaisse, comme tentant de résister à l’attraction de la lame noyée sous la noirceur et le sang. Le carmin fongique, greffé à toutes choses, se flétrit à son tour, et sa mort lente s’accompagna de soupirs désolés, autant de regrets de ne pouvoir perdurer plus longtemps. Asuna se tint là, au milieu de la débandade silencieuse ; figée, inerte, elle fut redonnée à l’habitude, à mesure que ce qu’elle était vraiment regagnait son arme.
Elle fit un premier pas dans la clairière, rendue à son aspect premier. Les feuilles bruissaient, le vent soufflait, derrière les branches au sommet des arbres, le soleil brillait, et les oiseaux, morts auparavant, recommençaient de chanter. Le Monde Rouge, tel un éclair, avait été aussi bref qu’intense.

Ce qui demeurait de lui se trouvait là-bas, un peu plus loin, englouti sous son propre sang. Une silhouette affalée sur le sol, déchiquetée, mise en pièces par fureur, qui respirait encore, pourtant. Asuna fit un second pas, et les autres se résumèrent à quelques mots.

Elle se tint au-dessus du garçon, sa Dame rangée dans son fourreau, docile. La jeune femme s’accroupit auprès du presque-cadavre, et ses doigts fins se perdirent en caresses.

« Peut-être que vous êtes moins inutile que prévu, finalement. »

S’il l’entendit, l’homme n’en laissa rien paraître, trop dévoué à sa propre agonie. Asuna écrasa cette dernière ; elle arracha son soldat à la mort mal venue, non invitée. Et puis, après s’être assurée qu’il vivrait, elle le laissa adossé à un arbre et dit :

« Je ne vous porterai pas, Midorima Teippei. Rejoignez le Seireitei si vos forces vous le permettent. Ou perdez-vous dans l’abandon de ces bois. Je vous laisse le choix. Adieu, peut-être. »

Et elle s’en fut sans plus un mot.



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Midorima Teippei
À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Shi-shi
Midorima Teippei
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MessageSujet: Re: À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat]   À la conquête de la raison [Midorima Teippei] [Mentorat] Icon_minitimeDim 30 Mar - 13:28

Sa conscience revint comme une bulle éclate à la surface de l'eau. Quasi littéralement car c'est une bulle de sang qui attira la première son attention alors que son souffle l'avait fit créer sur ses lèvres. Relevant la tête dans un râle, il sentit la douce chaleur du soleil percé les croûtes de sang séché puis sa peau pour venir réchauffer son être. Le râle se transforma en un soupir de plaisir alors qu'il levait aveuglément la tête vers la source d’énergie. Pendant un instant, rien ni personne ne vint le déranger dans son bain solaire. Juste un pur moment d'extase où la nature semblait aussi en paix avec lui que lui avec sa maladie. En bref, un silence réconfortant.
Le schizophrène se mit à penser que tout était enfin en place. Comme si on lui avait enfin monté les coulisses d'un grand spectacle de son et lumière pour en arriver au show final.

C'est ce moment que choisit une de voix pour réapparaître dans son esprit. Insolemment, comme si elle se moquait des états d'âme de son propriétaire, ce qui était carrément le cas, elle se demanda comment la Soul Society pouvait percevoir le soleil. Était-ce le même soleil que sur terre? Parce que pour une dimension parallèle, l'endroit partageait beaucoup de similarité avec la planète bleue. Surtout la version samouraï et Shogun. Peut-être que quelqu'un un jour, avait décidé que c'était « trop de la balle comme l’étendard qui file dans le vent à la vitesse d'une grue assoiffée ». Citation directe de la petite voix. S'il n'avait pas de réponse, Teippei accueillit tout de même l'intervention avec un petit sourire. Une nostalgie soudaine. Ce n'est qu'au moment où elle avait pris la parole qu'il ressentit la peur qui s'était tout de même manifesté en lui.

Il avait tellement était habitué à les entendre qu'il aurait redouté de garder ce calme intérieur jusqu'à la fin de sa vie. Comment faisaient les autres personnes? Ne se sentaient-ils pas seuls pendant tout ce temps? Cela pouvait expliquer l'acharnement de certain à rencontrer le plus de personne possible. Ou à coucher avec tout ce qui bouge. Comme l'ancien capitaine là... Celui qui a créé l'académie. Pas le vieux a la barbe longue de trois mètres, l'autre académie, celle qui fait plus lieu clandestin dans le rukongai. Tous les plaisirs et tous les enseignements sont dispos à l'académie. Un truc comme ça. Le Midorima ne se rappelait plus très bien de la promo qu'il avait entendue un jour.

Le jeune homme prit une grande inspiration avant de souffler doucement évitant de relâcher tout l'air en une fois. Ses paupières se levèrent difficilement, collées par des croûtes de sang Lentement, il se releva, s'aidant du tronc d'arbre pour plus de stabilité. Sa main libre fouilla dans les poches de son shikahusho avant de trouver une petite fiole. Avec un soulagement clairement visible sur le visage, il en ouvrit le couvercle, avalant quelques précieuses graines. Bientôt, il se sentirait beaucoup mieux. En puisant dans son reiatsu, elle soignerait ses blessures. Ou plutôt, elle finirait de le soigner. Car le shinigami n'était plus en danger de mort. Son sang avait arrêté de s'enfuir de son corps, coagulant aux ouvertures. Comparé à la flaque rouge sombre à quelques pas de là, c'était même avec justesse qu'il n'avait pas fini de l'autre côté du Styx.

Une seconde voix suggéra que le Styx était une vieille invention humaine et pas du tout réelle mais il la balaya mentalement. Ce faisant, il crut recevoir une claque mentale. Le médecin s'immobilisa, choqué. Son cerveau remontant les secondes pour apporter du sens à ce qu'il venait de ressentir. La voix ainsi refoulée s'indigna, criant au scandale mais dans le même temps restait plus en retrait. Elle aussi avait été surprise de l’événement. Jamais Teippei n'avait ainsi eu une telle réaction, un tel contrôle sur ses illusions sonores. La tête légèrement baissée, les yeux fixés sur un brin d'herbe bougeant lentement dans la brise, le blondinet était complètement concentré sur lui-même.


Il sentait toujours les rayons du soleil revigorant sur son corps et plus il restait immobile et mieux il se sentait bien. Le jeune homme finit par lever une main, l'observant d'un drôle d'air. Était-ce vraiment cet astre céleste qui le faisait se sentir bien ou un autre plus...personnel? Le Midorima releva le bout de son nez pour tenter de fixer la boule de feu, comme si elle allait répondre à ses questions. Des points noirs ne tardèrent pas à danser dans ses yeux, l'obligeant à les couvrir de sa main. L'intensité de la lumière baissa instantanément. En lui pourtant, le calme était toujours au même niveau. Mieux, il ressentait désormais les cinquante voix de son assemblé mental. Il dessinait un large cercle et en leur milieu, dans le cœur, brillait une autre boule de feu. La sienne. Celle de son bankai chuchota une voix compatissante. Ou plutôt, son bankai était un reflet de ce même soleil.

Brillant plus intensément que jamais, il rejetait les ombres que tentait de projeter megasamete kyoumu, son zanpakuto. Il était désormais le chat dominant. Celui qui pouvait dormir sans soucis sur le trône. Celui qui avait la meilleur placé, la plus douce, protégé et sur les pierres chauffantes. Il le savait dorénavant. Cela lui paraissait si...facile. Si évident. Et pourtant, jusqu'à maintenant, il avait plus vu son cirque mental comme un amphithéâtre avec personne en face. Surtout pas lui. Le souvenir récent de sa capitaine divaguant sur l'astre céleste lui revint en mémoire. Ce qu'il avait ressenti juste après aussi.Bien qu'il ait réussi à invoquer son bankai plusieurs fois dans sa carrière, il n'avait jamais ressenti aussi chaleureusement le globe orange au milieu du ciel. La lanterne avait éclairé avec encore plus de force pour révéler si ce n'était la vérité, SA vérité.

Le soleil était la source de son âme. Il était le fruit original, sa source de vie. Ce faisant, plus il brillait et plus la bataille de son monde intérieur virait en sa faveur. Et s'il n'était pas ce chat majestueux qu'il aimait imaginer, alors il était son maître, passant la main dans sa fourrure, provoquant des ronronnements et la soumission d'un rien. Le bruit de fond, typique du félin sonna de nouveau à ses oreilles comme un écho de la découverte du shinigami. Souriant d'une oreille à une autre, le médecin ramassa son arme puis se remit enfin en marche vers le Sereitei.


Un petit tour au mess s'imposait. Croquette pour tout le monde.
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