Un post de vice-capitaine, en l’absence d’un supérieur hiérarchique, n’était vraiment pas une tâche facile. On ne vous laissait pas respirer une seule demi-seconde. Toutes les cinq minutes, sans exagérer, un incapable et incompétent faisait irruption dans mon bureau pour avoir des renseignements sur le travail que je lui avais donnés. Ce n’était pas sorcier ! Réaménager mes quartiers en fonction des quelques instructions que je leur avais données. Remarque, je préférais qu’il vienne plutôt qu’il ne fasse qu’à sa tête et dénaturalisé complètement la vision que j’avais faite de mes appartements. Contrairement au plus part des vice-capitaines, j’avais fait aménager cette simple pièce à mon image. J’entends bien sûr par là, une pièce de méditation insonoriser de tout et complètement isoler du monde, sécuriser de l’intérieur, ne laissant point échapper de reiatsu. Un bijou de technologie. Un endroit parfait pour s’entrainer à l’abri des regards des autres sans pour cela s’exiler au fin fond du Rukongai. D’une lumière divinement blanche, on pouvait difficilement ne pas arriver à se concentrer dans cette pièce. Je sais que je peux avoir un certain toupet quelques fois, mais ayant les moyens d’avoir du confort, pour m’en priver ? Ne feriez-vous pas la même chose à ma place ? Assurément que oui…

«Non ! Ce meuble doit aller à cette place précise, cela risquerait de briser mon feng shui ! Ce prenant pour le prince d’Arabie Saoudite.»

Ais-je dit feng shui ? Oui vous avez bien entendu. C’est en quelque sorte un héritage que j’ai ramené de mes quelques années vécues sur terre. En dehors de ma pièce de méditation, il fallait assurer que tous mes meubles, le peu qu’il y aura soit placé d’une manière très particulière, en harmonie avec mon psychisme et mon caractère. Excepté cette salle, j’accueillerais une bibliothèque, recueillant les ouvrages de mon choix, cela va de soit, ainsi qu’un lit au raz du sol et pour finir une simple table basse et quelques coussins. La pièce devait être inondée de clarté provenant des rayons solaires. J’espère qu’avec tout cela, il avait compris ce que j’attendais de lui. Replongeant le nez dans mes papiers, réglant l’énorme problème qui était survenu, il y a de cela quelques jours déjà, concernant les nouvelles recrues et leur choix de divisions. C’était vraiment une vraie pagaille, mais heureusement, nous fumes capable de surmonter cette légère erreur. Pour me faire pardonner, j’avais accordé à ces nouvelles recrues un petit entrainement dans l’une des salles communes du Seireitei. Justement, cette promesse me rattrapa plus tôt que je ne l’aurais pensé. Un jeune shinigami de ma division vint me rappeler cette dernière. Il était temps que je m’y rende. En espèrent qu’aucun problème ne surviendra en mon absence…

«Je ferais mieux de leur donner congé pour la journée… Avant qu’ils me créait d’autre problème… Pensais-je à haute voix.»

Sur le chemin de cette fameuse salle, le soleil m’éclairant de toute à puissance, je pus constater que les réparations du Seireitei avançaient à grands pas. Un léger vent de remotivassions provenant du coté des shinigamis, se faisait ressentir à travers toute la Soul Society. Après quelques minutes de marche solitaire, j’arrivai enfin devant cette fameuse pièce dédiée à l’entrainement. En y pénétrant, je pus remarquer que certains y avaient déjà pris place. Reconnaissant mon groupe, je pris le pas vers leur direction, en essayant de paraitre le plus joyeux que possible pour ne point les effrayer et les embêter avec mes problèmes. Commençant par me présenter, je pus remarquer que ces shinigamis provenant pour plus par d’entre eux de la 2e et 3e division. Cela me faciliterait la tâche pour créer un lien de confiance avec eux, ayant moi-même été un membre de l’Omnitsukido. Ma leçon portait bien entendu sur l’usage du corps à corps. Je pouvais voir un de mes confrères s’intéresser plus sur le kendo. Commençant mon cours par de simples gestes de base que tous les agents de l’Omnitsukido devaient répéter en boucle à longueur de journée pour savoir les maitriser parfaitement. Leur transmettant ce patrimoine, petit à petit, mon intérêt ce porta plus sur cette inconnue, d’un niveau proche de capitaine, qui se trouvait au bout de la pièce, étant acclamé par ses élevés. Qui étaient-ils ?

«Il se débrouille. d’un sourire au coin du visage, tout en le fixant.»

Reportant mon attention sur mon groupe d’élève, je m’appliquai davantage à tache. Les jeunes recrues étaient, cependant, très talentueuses. Il était dans mon devoir de leur apprendre tous les rudiments de base du corps à corps avant la fin de cette journée. Leur transmettre assez de savoir pour les éviter de ce faire trancher à n’importe quel moment. Du moment où un shinigami n’a plus sa lame, souvent ce dernier se retrouve sans défense. C’est dans ce genre de situation que le corps à corps s’avère très important. Un bon coup bien placé peut souvent vous donner la victoire. Tout en exécutant les gestuelles requises, ma voix se portait à leur oreille comme une douce symphonie. Ils devaient maitriser les clefs et tout le tralala qui allait avec. Pendant que les jeunes s’exerçaient, mon regard se portait sur les autres shinigamis présents dans la salle. Il y en avait plein qui débarquait, et beaucoup d’autres qui s’en allait. Un continuel flux de shinigami se présentait ici. Remarque en cette période de turbulence, l’entrainement de chacun d’entre nous était recommander, voire plus qu’obliger. Les jours devenaient de plus en plus chaotiques, et il fallait faire de notre mieux pour guider la jeune génération bourgeonnante. Cela faisait également partie de notre devoir de shinigamis.

Recherchant un moyen de rendre ce cours plus attractif, mon regard se stoppa une énième fois sur le vice-capitaine qui se trouvait de l’autre coter de la salle. Ce dernier semblait donner des cours de Kendo. Un parfait exemple à donner à nos élevés respectif. Cela pourrait illustrer ce je dis plutôt. Comme je pouvais l’entendre, cela sera également très apprécié de l’autre côté. Me levant, attirant ainsi l’attention de mes élèves, je leur annonçai le programme de l’exercice suivant. Le but serait de désarmer son adversaire, et en l’occurrence, un adversaire habile dans le maniement d’armes, tout en pointant dans la direction du groupe du vice-capitaine. Le choix était tout fait. Je pouvais sentir leur excitation toucher le plafond de la salle. Ils auront la chance de voir deux vice-capitaines à l’œuvre. Après notre petit meeting, je m’avançais petit à petit vers ce blondinet, le sourire angélique. Dérangeant son cours, je pus également apercevoir quelques petites risettes sur les minets des élèves de cet homme à la chevelure blonde miroitante. Mon groupe de nouvelles recrues situé derrière moi, je faisais face aux autres. D’une fois tonique et respectueuse, je pris la parole. J’espère simplement que je ne venais pas jusqu’ici pour me ridiculiser.

«Bonjour et excusez-moi d’interrompre votre leçon. Je suis le vice-capitaine Takashi Oni de la 6e division. J’ai vu que vous donniez des cours de Kendo à ces jeunes recrues. Je donne actuellement un cours de Hakuda sur la manière de désarmer un ennemi alors même que nous sommes à main nue. Seriez-vous d’accord pour offrir à ces jeunes une petite illustration de ce que je veux dire ? Montrant ainsi l’importance de nos deux discipline. S’adressant au blondinet.»

Et bien… Et bien ! Apparemment tout le monde était aux anges en ayant pris connaissance de ma demande. Les foules étaient en délire. Mon collègue accepta finalement ma demande. En même temps, s’il ne voulait pas passer pour un lâche aux yeux de ses élevés, il se devait d’accepter. Je comptais un minimum sur son honneur et sur l’impact de ses élevés sur sa décision. Je ne savais pas qu’elle était réellement son niveau, mais je peux vous dire que cela risquerait d’être très intéressant. On ne pouvait reconnaître sa propre force qu’en la confrontant avec une autre. C’est la même méthode que notre conscience utilise pour prouver son existence. Plus on se mesure à autrui et plus notre connaissance de nous même évolue au fur et à mesure des combats et des rencontres. Je ne pouvais compter que sur moi même pour devenir plus fort. C’est un chemin que l’on doit emprunter seul. Mais cela ne se fait point en un jour. Il faut être patient et très méticuleux dans ces gestes. C’est la raison pour laquelle je suis encore ici à donner des cours au lieu de chercher le coupable de chaos à travers les mondes. Enfin bref, mon avènement arrivera bientôt je le sens.

Ecoutant les encouragements des élevés, mon collègue ne pouvait qu’accepter. Mai je ne savais point par où commencer. Si je devais me mettre en position de garde ou bien tourner autour de lui et attendre qu’il m’attaque. Ce qui était au moins sur était que la première attaque devait venir de lui. La force n’avait rien à voir dans ce combat, seuls la réflexion et le timing comptaient. Il suffisait d’une petite ouverture pour pouvoir maitriser un adversaire. Le pouvoir correspond à l'aptitude à agir de façon concertée. C'est une façon de penser, de réagir et de sentir le monde qui nous entoure. Mais il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir sinon nos pensées. C'est la raison pour laquelle je me, vois comme un artiste. Un artiste ayant le pouvoir de réveiller la force d'agir qui sommeille dans d'autres âmes. Cette force est celle de la justice divine qui pousse les hommes sur le bon chemin, sur une bonne façon de penser. Enfin, bref revenons sur le moment présents. Les élèves firent un cercle autour des deux protagonistes que nous étions, nous laissant largement la place d’opérer. Subitement, mon collègue se jeta sur moi tel un fauve. Il était très rapide.

Il avait démarré le combat sur les chapeaux de roux. Il ne voulait surement pas donner l’impression à ces élèves qu’il ne prenait pas cette demande en sérieux. Cela me faisait réellement très plaisir qu’il me prenait au sérieux. Cette petite démonstration n’aurait pas été réellement authentique s’il ne l’avait pas été. Le voyant venir à toute allure sur mon pauvre corps, armée de son sabre, il essaya de m’infliger un coup vertical. Heureusement, de justesse, d’un pas en avant, j’imposai mes deux avant-bras sur ses poignés pour bloquer l’attaque. Étant à découvert pendant ce lapas de temps, je n’avais pas trop d’autre choix que de mettre un peu de distance. Son coup était vraiment très fort, j’avais du mal à retenir plus longtemps son coup, je me devais de l’éloigner de moi. D’un coup de pied dans l’estomac, je mis de la distance entre nous, tel un couple ayant besoin de reprendre ses esprits. Ce premier échange avait réussi à me faire sourire. La foule d’élèves semblait apprécier ce spectacle. Ce n’est pas tout le temps qu’ils ont la chance de voir deux gradés s’affronter loyalement et en toute amitié. Les applaudissements s’enflammèrent et les cris d’encouragement s’échauffèrent. La salle, bruyante, attirait d’autres curieux. Je me mis alors en position de combat pour préparer la prochaine parade.

«Je dois dire que tu es très rapide vice-capitaine. Avec un large sourire»