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 Subarashi Sumi

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Subarashi Sumi
Subarashi Sumi Hum-ind
Subarashi Sumi
Rang : Jeune vagabonde

Messages : 11
MessageSujet: Subarashi Sumi   Subarashi Sumi Icon_minitimeDim 23 Fév - 20:04

    Avatar : Yami Shoujo. Mais je sais pas exactement si c’est juste un OC, une série…
    Parrain : Non.
    Comment avez-vous découvert le forum ? Recherche Google

SUBARASHI SUMI
    Âge : 8 ans.
    Race : Fullbringueuse.
    Votre précédent rôle : Ecolière. Toujours écolière, mais à la buissonnière.

    Description de votre personnage : À quoi ressemble votre personnage ? (10 lignes au minimum)
    La jeune fille est légèrement plus grande que la moyenne, atteignant le mètre trente, pour un poids normal à cet âge. Fine et longiligne, elle parait en parfaite santé et ne souffre d’aucun souci physiologique. Du fait de son jeune âge, elle n’a développé aucune musculature capable de rivaliser avec les plus grands combattants qu’elle aura à affronter. Cependant, sa vitesse et son agilité pourront en surprendre plus d’un.
    Carrément mignonne, voire adorable pour les plus sensibles, elle pose ses grands yeux bleus sur ce qui l’entoure avec un mélange de gentillesse, de curiosité et d’apathie. Bien que manquant tristement de vie, ils sont si profonds et si parfaits qu’elle attire généralement une sympathie immédiate. Sa peau blanche est contrastée par sa chevelure d’ébène, qui tombe raide et soyeuse jusqu’à hauteur d’épaule. Un nez discret et une fine bouche complètent ce visage candide et innocent. Elle porte le plus souvent des robes, d’un noir profond, bien qu’il lui arrive de varier et de porter des tenues plus colorées.
    Du point de vue du caractère, Sumi est une fillette aux idées plutôt sombres pour son âge. Confrontée au deuil, à la solitude et à son statut de Fullbringer très jeune, elle a du mal à se faire à sa nouvelle vie et cherche ses marques. Son avenir étant des plus incertains, elle s’inquiète beaucoup de ce qui va lui arriver et se demande souvent si sa vie se stabilisera un jour. Malheureusement, cette stabilité dépend de facteurs qui lui sont extérieurs…
    Généralement avenante, bien que quelque peu étrange, elle se fait facilement accepter de ceux qui la côtoient, trouvant en elle non pas une gamine, mais une jeune personne trop mûre pour son âge. Fort heureusement, Sumi sait retomber de temps en temps en enfance et s’émerveiller de petits riens ; ou faire des caprices puérils.
    Elle craint par-dessus tout la solitude et le rejet des autres. Même si elle ne va pas chercher à absolument plaire à l’autre, elle sera profondément marquée si on se détourne d’elle. Pour palier cette peur de se retrouver abandonnée, elle a donné vie à Susu, sa peluche, qui ressemble à une boule de suie avec des bras fins comme des fils de fer, des petits yeux jaunes et une rangée de petits crocs blancs.

    Description de votre pouvoir :
    Dream On
    Aptitude permettant à Sumi de matérialiser de petits compagnons nés de son imagination. Ces créatures, qu’elle appelle kimokawa ou plus rarement menkoi, sont capables de s’agglomérer entre elles pour augmenter en taille et en puissance. Ils peuvent également recouvrir leur maîtresse pour la protéger ou la rendre plus forte. Ils surgissent des zones sombres : les cheveux de la jeune fille, les ombres, les vêtements noirs… Elle ne semble pas avoir de limite à leur création, sinon sa fatigue spirituelle.
    Son pouvoir est catalysé dans une peluche de la taille du poing, offerte par ses parents à sa naissance, qui est la copie conforme des kimokawa et qu’elle appelle Susuwatari, ou Susu. La peluche peut-être animée à l’envi.
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http://www.bleach-bsrpg.com/t2060-subarashi-sumi-ft
Subarashi Sumi
Subarashi Sumi Hum-ind
Subarashi Sumi
Rang : Jeune vagabonde

Messages : 11
MessageSujet: Re: Subarashi Sumi   Subarashi Sumi Icon_minitimeDim 23 Fév - 20:05

Histoire : (25 lignes au minimum) ← c’te blague.


Nagano. Une heure du matin.

Elle était toute seule.
La route était longue et déserte. L’abri de l’arrêt de bus la protégeait de la pluie qui tombait, martelant le toit en plastique comme le galop de mille minuscules chevaux. Elle était recroquevillée sur le banc, les bras passés autour de ses genoux, sanglotant en silence, alors qu’elle se répétait sans cesse les mêmes questions. Qu’est-ce qu’il lui avait pris ? Qu’est-ce qu’elle allait faire maintenant ?

    ! Kowaga !

De ses cheveux fins et lisses, aussi sombres que la nuit que les lampadaires chassaient en vain, surgit une petite boule de poils, s’exclamant en ouvrant une gueule rose bordée de petites dents blancs. Perchée sur son promontoire, la petite chose observa alentour à l’aide des deux points jaunes qui lui servaient d’yeux et jeta un coup d’œil plus bas en entendant la jeune fille pleurer. La petite créature s’accrocha de ses pattes minuscules à la chevelure de la jeune fille et descendit se poser sur ses genoux, cherchant son regard. La petite Sumi fixait le vide, les yeux embués, ignorant l’apparition.

    ? Waka ?
    Laisse-moi, Susu.

La créature nommée Susu oscilla sa tête qui faisait aussi office de corps sur le côté, cherchant à comprendre. Que se passait-il ? Elle regarda alentour : personne. Quelques maisons aux lumières éteintes, normal à cette heure de la nuit. Une brume causée par la pluie, transformant les lumières de l’éclairage public en halos jaunes, la lueur de la pleine lune en flou argenté. Le silence assourdissant de l’averse et, en tendant l’oreille, les lamentations retenues de Sumi. La tristesse gagna Susuwatari, que sa maîtresse appelait généralement Susu, comme si le malheur de sa maîtresse était contagieux. Ne pouvant la réconforter par les mots, son langage n’appartenant qu’à lui et à son espèce, il posa une main aux doigts si infimes qu’on ne pouvait les discerner sur le minuscule nez de la jeune fille, trempé de larmes. Il caressa la petite surface de peau, espérant que cela chasserait ne serait-ce qu’un peu sa douleur, dont il ne comprenait pas l’origine.

    Je suis perdue, Susu… Je ne sais plus quoi faire…
    ? Akowa ?
    Je suis tellement seule, Susu…

Elle plongea son visage dans ses bras et les sanglots se firent plus sonores. Exprimer sa détresse à voix haute semblait avoir éclipsé toute la retenue dont elle avait preuve jusqu’alors. Son petit corps frêle tressautait au rythme de ses pleurs. Susuwatari était désemparé. Il ne pouvait rien faire, sinon être là. C’était ce qu’il avait toujours fait. Le nez enfoui dans sa robe détrempé, il caressa cette fois-ci la chevelure d’ébène de la petite malheureuse, attendant que son chagrin disparaisse.

***

Le soleil allait bientôt poindre. Ou peut-être que la lueur dans le lointain n’était que les lumières de la ville, perçant enfin le voile du brouillard. Des gens viendraient. Mais Sumi s’en fichait. Elle avait très mal dormi, le peu de temps où elle avait réussi à fermer les yeux. Elle avait froid. Susu s’était recroquevillé sur ses genoux et somnolait doucement. Elle le caressait machinalement, repensant à tout ce qui lui arrivait. A l’incertitude de son avenir. Son regard fixait un point sans vraiment le voir. Elle se sentait vidée de toute énergie. Les gens allaient venir. Lui poser des questions. S’inquiéter. Appeler la police. Elle ne pouvait pas rester. Mais où aller, dans ce cas ?

    Le premier bus n’arrive pas avant deux heures, tu sais ?

Elle sursauta. Susuwatari ne se réveilla pas pour autant, puisqu’il venait de redevenir instantanément une simple peluche, mais elle le couvrit machinalement des bras en se tournant vers là d’où venait la voix. Son cœur s’apaisa lorsqu’elle vit que ce n’était qu’un garçon ; un grand, un adolescent, mais pas un adulte. Elle le regarda l’espace d’une seconde avec un peu de honte, de culpabilité et de peur, avant de détourner le regard et de fixer droit devant elle. Il n’y avait absolument rien à regarder droit devant elle.

    Hé. Je suis là. C’est pas parce que tu me regardes pas que je vais disparaître, gamine.

Il s’approcha et elle se tendit. Il s’assit à côté d’elle et Sumi se tendit, gagnée par une panique sans réelle raison. Que voulait-il ? D’où venait-il ? Que faisait-il ici, si tôt le matin ? Est-ce que l’orphelinat l’avait envoyé ? Aucune réponse n’était crédible : il l’avait dit lui-même, il n’y aurait pas de bus avant deux heures et elle doutait que l’orphelinat charge un garçon qui avait sous doute à peine l’âge d’aller au lycée de retrouver une fuyarde. Il la mettait mal à l’aise. Elle aurait voulu partir. Mais s’il la suivait…

    Je m’appelle Yuji.

Elle se contrefichait de son nom. Qu’il parte. Qu’il la laisse. Elle voulait être seule. Elle voulait être seule avec Susu. Toute seule.

    Tu ne m’aides pas beaucoup, dis-donc.
    Laisse-moi tranquille.
    J’te dérange tant que ça ? Je t’ai interrompue pendant un truc important ?
    Arrête et laisse-moi, s’il te plait.
    C’est demandé très gentiment.

Mais pourtant, Yuji resta là, à la regarder, tandis qu’elle fuyait son regard comme si croiser ses prunelles aurait causé une catastrophe. Son visage se crispa. Pourquoi il ne la laissait pas ? Elle le lui avait demandé poliment. Elle ne voulait pas à avoir à courir sur la chaussée trempée, à fuir à nouveau. L’abri de bus était son refuge pour le moment. Elle ne voulait pas avoir à le quitter à cause d’un garçon qui aimait embêter les jeunes filles.

    Pars, s’il te plait. Laisse-moi. Tu veux bien ?
    Tellement polie, c’est trop mignon, répondit-il avec des accents moqueurs dans la voix. Tu ne veux pas que je te tienne compagnie ?
    Non.
    C’est dommage, je suis d’excellente compagnie. Je peux me permettre une question… ?

Un silence interrogateur. Yuji attendait visiblement qu’elle lui donne son nom. Ce qu’elle ne fit pas. Elle continua de fixer droit devant elle, la mine boudeuse. Intérieurement, elle était lasse de ce garçon qui s’obstinait à vouloir lui parler. Il n’y avait aucun endroit sur Terre où elle pourrait être libérée de la présence de tous ces gens, qui voulaient savoir si elle allait bien et comment elle se sentait ?
La réponse n’était pas évidente ?
Yuji ne se démonta pas.

    Qu’est-ce que tu fais toute seule, dans la banlieue de Nagano, planquée sous un abri de bus, avec rien d’autre qu’une petite robe sur les épaules et un sac-à-dos pour tout bagage ? Tu n’essaierais pas de fuir quelqu’un ?

Elle ne répondit pas.

    Parce que question fugue, je m’y connais moi-même pas mal.

Malgré sa frustration, l’intérêt de Sumi fut éveillé. Un fugueur ? Un garçon bien habillé, pour le peu qu’elle avait vu, qui n’avait rien d’un vagabond, sortant de nulle part… Et, de toute façon, pourquoi lui raconter tout ça, à elle ? En l’écoutant, elle se détendit quelque peu, alors qu’il se confessait.

    Je me suis enfui de chez moi quand j’avais douze ans. Je faisais peur à mes parents. Ils me voyaient comme un monstre. Et moi, je ne pouvais pas leur expliquer ce qu’il se passait. J’avais peur de leur faire du mal. Et qu’ils me rejettent. Alors, un matin j’ai décidé de partir. Tout simplement, ouais. Le lendemain, je voulais déjà rentrer chez moi. J’avais peur qu’ils me haïssent, mais j’avais plus peur encore de me retrouver tout seul dehors, à devoir me débrouiller par moi-même. Mais comment aurais-je pu rentrer ? J’avais honte de m’être éclipsé comme un voleur, je ne savais pas ce qu’ils allaient me dire, je ne savais pas ce qu’ils décideraient de faire de moi. J’ai attendu, j’ai réfléchi. Un jour de plus. Et un autre. Et au bout d’une semaine… j’ai compris. Qu’une semaine tout seul, ce n’était pas si difficile. Alors j’ai décidé d’attendre encore un peu. Peut-être que je finirais par leur manquer. Peut-être que je changerais et que je pourrais alors rentrer l’esprit serein. J’ai attendu, et attendu…

Yuji se tut, laissant la suite en suspens. Sumi avait abandonné la contemplation du néant face à elle. Elle avait baissé les yeux sur ses chaussures, à peine séchées de son excursion nocturne de la veille, et jetait des regards en biais en direction du garçon, cherchant à capter du coin de l’œil une expression. Elle triturait ses doigts, mal à l’aise. N’y tenant plus, elle finit par briser le silence.

    Et après ?
    J’attends encore.

***

    Comment tu peux aimer un truc aussi sucré ?
    Ch’est bon.

Sumi dégustait avec un appétit féroce la gaufre offerte par Yuji. Nimbée de chocolat et soigneusement décorée avec une crème chantilly et des petits éléments en pâte à sucre, elle était savoureuse et d’un réconfort certain pour la jeune fille qui, si elle avait toujours la tête noircie par ses sombres pensées, avait les papilles en fête et l’estomac remplit après une nuit de veille et de jeûne.
Le garçon assis face à elle n’avait commandé qu’un café et fixait la rue qui s’animait avec ennui, un coude posé sur son genou. Sumi jetait vers lui des regards furtifs, pouvant enfin le voir de face et le détailler un peu mieux. Yuji n’était pas un lycéen comme elle l’avait cru au premier abord. Il ne portait pas d’uniforme mais un costume bleu nuit, dont il avait visiblement abandonné la cravate. Une tenue curieuse pour un garçon de son âge. La chemise, ouverte sur plusieurs boutons, lui donnait un air détendu que n’affichaient pas les salarymen qui passaient devant les vitres de la pâtisserie de leur pas pressé. Ses traits étaient assez communs et la seule singularité tenait en la queue de cheval qui nouait ses cheveux noirs aux reflets bleutés. Il portait une gourmette au poignet et se promenait avec un sac qui était à l’exacte opposé de sa tenue : écharpé, décousu en plusieurs points et dont les poches béaient mollement. L’impression générale qui se dégageait de lui était celle d’un garçon propre sur lui, habillé comme un adulte, bien que manquant quelques années pour être considéré comme tel.
La pâtisserie dans laquelle l’avait conduit Yuji était un endroit calme, agréable, animé sans être bruyant. Un vaste comptoir présentait toutes sortes de gâteaux, tartes, bonbons et chocolats, de taille et de couleurs aussi variées que le permettait l’imagination. Il lui avait proposé plus tôt de l’inviter à manger un morceau et elle avait obéi à son ventre plus qu’à la raison en acceptant de le suivre. De toute manière, elle ne savait pas quoi faire d’autre. Elle savait que suivre un inconnu était chose dangereuse ; ses parents le lui avaient appris. Mais maintenant, elle se fichait de ces conseils. Yuji avait l’air bizarre, mais gentil et, en fin de compte, il l’avait amené à bon port. Et il n’avait pas l’air de lui vouloir du mal.

    Alors, petite demoiselle. Je ne veux pas te paraître pressant, mais je t’ai offert un chouette petit-déjeuner. J’aimerais au moins savoir comment tu t’appelles.

Sumi se figea un instant, sa cuillère à mi chemin entre son assiette et sa bouche. L’espace d’une seconde, elle hésita. Puis elle considéra qu’elle n’avait rien à perdre à lui donner son nom. Il n’était de toute évidence pas envoyé par l’orphelinat, sinon il saurait déjà la réponse à sa question et elle ne voyait pas en quoi le lui donner poserait problème. C’était également la moindre des politesses quand on venait de vous donner de quoi calmer votre estomac. Susu, qui était posé inerte à côté d’elle, lui aurait sans doute déconseillé de le faire, en agitant vigoureusement la tête de droite et de gauche. Mais ce n’était pour le moment qu’une peluche sans vie, sale et muette.

    Subarashi Sumi.
    Sumi ? Ecrit avec l’idéogramme du charbon ou de l’encre ?
    Du charbon, répondit-elle en reprenant sa dégustation. Visiblement, son nom n’évoquait rien de particulier pour lui. Ils étaient de parfaits inconnus.
    Tes parents sont bizarres de t’avoir appelée comme ça.
    Ils m’ont appelée comme ça, se justifia la jeune fille, un peu vexée, parce que quand je suis née, j’avais déjà plein de cheveux sur la tête, et ca leur a fait penser à un morceau de charbon.
    Tu m’étonnes, répliqua Yuji, moqueur. Mais ça reste bizarre qu’ils t’aient appelée comme ça.
    Arrête !

La fillette abattit le manche de sa cuillère sur la table, crispant les poings, baissant la tête pour ne pas croiser le regard de Yuji et révéler toute la colère qui grondait en elle. Elle semblait auréolée d’une aura de ténèbres et le garçon face à elle la regarda avec des yeux étonnés.

    Pardon. Je ne voulais pas t’énerver.

Sumi décrispa les mâchoires et fit un effort pour se calmer. Elle ne voulait pas qu’on parle si légèrement des ses parents. Mais Yuji n’avait rien à voir avec toute cette histoire, elle le savait. Son corps se détendit et elle sentit monter des larmes, comme si la tristesse venait répondre à la colère. Mais elle avait été triste toute la nuit et n’avait plus assez de larmes pour pleurer. Elle se sentait épuisée. Elle attrapa une nouvelle bouchée, mais avait soudainement perdu son appétit.

    › Je vois que la question des parents est sensible. Et à te voir traîner dehors, je devine que ta vie ne doit pas être facile en ce moment. Je ne vais pas te dire que tu peux me parler si tu le veux. Ca rebute les gens. Mais voici ce que je te propose : je te montre mon secret et tu me racontes un des tiens.

L’intérêt de Sumi s’éveilla à nouveau, comme on allume une lumière dans une pièce noire. Cette proposition chassa pendant un temps ses pensées sombres. La curiosité de connaître ce “secret” agît comme un électrochoc, la tirant doucement de sa torpeur. Mais la contrepartie… Elle avait elle-même beaucoup de secrets et elle ne pouvait en révéler aucun. Mais ça, il l’ignorait. Elle était intriguée par ce garçon si prévenant envers elle. Elle aurait aimé savoir ce qui le poussait à s’occuper ainsi d’elle. Elle voulait connaître ce secret, quitte à en inventer un le moment venu.

    D’accord, répondit-elle simplement.

***

Yuji l’avait aidée à terminer sa gaufre, reniant de fait sa déclaration sur les sucreries. Il avait payé et, une fois sortis, ils avaient évité autant que possible de s’engouffrer dans la foule qui s’était densifiée, longeant les vitrines des boutiques. Sur le départ, elle avait cherché la main du garçon et s’y était agrippée, craignant de se perdre dans la masse des travailleurs, des collégiens, des lycéens et des mères de famille en route vers le convini le plus proche. En aveugle, elle avait suivi Yuji et sa main ferme, et il l’avait conduit dans un coin moins animé, puis dans une ruelle quasiment déserte… et il ne s’était arrêté qu’une fois qu’ils avaient atteint ce qui paraissait d’abord être pour Sumi un entrepôt désaffecté. Mais les rails qu’ils avaient vus plus tôt et l’imposante et antique locomotive qu’elle distinguait au milieu du hangar lui firent comprendre qu’il s’agissait là d’un bâtiment ferroviaire abandonné, rattaché à la gare de Nagano. L’endroit n’était pas aussi sale qu’elle l’aurait cru, même si la poussière s’y accumulait en certains points sur plusieurs centimètres. Il était en revanche très sombre et les portes qu’avait tiré Yuji pour qu’ils puissent entrer faisait pénétrer une lumière blafarde qui n’était pas la bienvenue dans ces ténèbres. Sumi ne parvenait même pas à voir le fond de l’entrepôt.

    Pas un palace, mais au moins, ici, on est tranquilles. Personne ne vient.
    Tu habites ici ?

Il y avait des accents d’effarement et de dégoût dans la voix de la fillette. Elle était arrivée à cette déduction en voyant un futon délavé et des conserves vides près de l’entrée. Et sinon, comment aurait-il eu connaissance de cet endroit ?

    Ici, là-bas… Je vais et je viens, tant que j’ai un toit et un truc sur quoi me poser… Ca ne te plait pas ? demanda-t-il d’un ton sarcastique.

Sumi resserra sa peluche contre elle, un peu répugnée par la vision d’un Yuji tout seul dans un lieu aussi malsain. Il devait y faire froid la nuit. Comment un garçon si bien habillé pouvait-il vivre dans un endroit pareil ?

    Enfin, on est pas venus pour refaire la déco, pas vrai ? dit Yuji en s’étirant. Je t’ai promis de te montrer mon secret. Ca va te faire un choc, je te préviens. Je ne l’ai montré qu’à quelques personnes… Y compris mes parents, ce qui explique pourquoi ils m’ont... Enfin, bref. Regarde.

Yuji chercha du regard quelque chose sur le sol, puis sembla trouver ce qu’il voulait, se baissa et présenta à Sumi un clou de chemin de fer rouillé, de la taille d’une main d’homme. Posé sur la paume du garçon, le métal sombre et roux semblait agoniser lentement, rongé par l’oxydation.

    Regarde bien, répétat-t-il.

Sumi se rapprocha, cherchant un détail qui pourrait expliquer tout le mystère du jeune homme. Le clou était, pour ce qu’elle en savait, des plus ordinaires. Puis il eut comme un frémissement. L’acier se troubla pendant une seconde puis, soudainement, se changea en liquide, coula entre les doigts de Yuji sans un bruit et tomba avec des ploc ! ploc ! sinistres sur le sol en béton, avant de se solidifier à nouveau.
La petite ouvrit des yeux ronds. Tous ses malheurs s’étaient volatilisés ; ne restait que l’ébahissement devant ce spectacle. Comment ? Elle se baissa et toucha du bout des doigts la flaque de métal, qui était aussi lisse que du verre et aussi dure qu’à l’origine. Elle releva la tête et croisa le regard triomphant de Yuji.

    Il est chouette mon secret hein ? Et je peux faire d’autres trucs, aussi. Changer ce qui est liquide en solide, ce qui est gazeux en liquide… Je sais pas si tu connais les changements d’état de la matière, c’est quelque chose qu’on voit en science au collège. C’est ce que je fais.
    Comment tu fais ? demanda Sumi avec plus d’excitation dans la voix qu’elle ne l’aurait voulu.
    C’est grâce à ma gourmette, dit Yuji en levant le bras, baissant de fait sa manche et révélant le bijou que la petite avait déjà repéré. C’est mon grand-père qui me l’avait offerte, je l’ai depuis que je suis tout petit. Et quand je l’enlève, je peux plus faire ce que tu viens de voir. C’est ce qui me donne mes pouvoirs.

Sumi était encore sous le choc de la démonstration. Mais aussi sur le choc de cette découverte. Elle n’était donc pas seule ? Elle aussi faisait des choses étranges, même si elle avait toujours essayé de le cacher. Mais maintenant, elle se disait que peut-être…

    Bien sûr, il ne faut en parler à personne. C’est pour ça que je t’ai emmenée ici, je veux pas que ça se sache, les gens ont peur de moi après. Tu n’as pas peur de moi, Sumi, si ?
    Non…
    Bien ! Du coup, je t’ai montré mon secret, comme promis…

Sumi comprit que Yuji lui rappelait les termes de leur accord. L’inquiétude de révéler son propre secret fut balayée par le fait que le garçon venait de prendre exactement le même risque que celui auquel elle s’exposait. Et, de toute manière, elle n’avait personne d’autre vers qui se tourner… Peut-être aurait-il des explications à lui donner.

    Tu n’auras pas peur non plus ? demanda-t-elle, inquiète de sa réaction.
    Bah, non. T’es qu’une mignonne p’tite. J’aurai jamais peur de toi, t’inquiète, répondit-il en voulant la rassurer.

Sumi en doutait un peu et, avec un soupir, elle essaya de se donner du courage. Elle allait commencer par du simple, du pas-trop-choquant. Elle ferma les yeux, comme elle le faisait d’habitude et songea qu’elle aurait bien voulu que Susu, qu’elle portait dans ses bras, vienne lui tenir compagnie.

    ! Wakoda !

La peluche, jusqu’alors inanimée, s’éveilla soudain et jaillit de ses bras, retomba mollement sur le sol avec une agilité toute relative et se braqua en direction de Yuji, montrant ses minuscules crocs blancs.

    ! Grrrr !
    Susu, arrête, c’est Yuji, un ami ! s’écria Sumi en s’approchant, cherchant à attraper la peluche devenue soudainement vive.
    ! Kago nigawa ! Grrr !
    Susu, méchant !

Sumi se pencha et attrapa Susuwatari d’une main ferme et le plaqua contre elle. La bestiole se débattit un peu puis renonça, restant dans les bras de sa maîtresse en fixant Yuji, toutes dents dehors. Celui-ci leva l’index, dans l’idée sans doute de toucher la créature noire, mais se ravisa sagement.

    C’est ton pouvoir ?
    Oui.
    Un peu chétif, mais qui sait... Tu l’as depuis longtemps ?
    Je sais pas trop… Quelques mois...
    Depuis que tes parents sont morts ?

Sumi se braqua aussitôt, resserrant l’étreinte sur Susu qui abandonna son grognement, tandis qu’il se sentait de plus en plus écrasé par sa maîtresse. La jeune fille réalisa qu’elle avait pu renouveler sa production de larmes, et qu’elle les sentait monter à nouveau. L’attitude du garçon la meurtrissait. Dire ça, si facilement, l’air de rien ! Yuji réalisa sa maladresse.

    Oh, excuse-moi Sumi, je ne voulais pas… Je suis désolé, j’étais tellement stupéfait que…
    Comment... articula Sumi en étouffant un sanglot, tu sais ?
    Quoi ?
    • Comment tu sais !

Le cri de la jeune fille chassa les oiseaux qui cherchaient leur pitance dans les alentours, mais pas seulement. Yuji leva les yeux en entendant la charpente métallique du hangar grincer. Il aurait juré avoir entendu le métal de la locomotive claquer sous le poids de quelque pression qu’il n’expliquait pas. Lui-même sentait son être compacté par une force invisible, qu’il identifia facilement. Il leva les mains devant lui, cherchant à apaiser la petite furibonde, qui avait délaissé la colère pour retrouver ce fasciés de tristesse qu’elle avait arboré toute la matinée. La petite créature dans ses bras se tourna vers sa maitresse, couinant en vain.

    Je… je suis désolé, Sumi, j’aurais dû être plus franc…
    C’est l’orphelinat, c’est ça ? Tu vas me ramener là-bas ?
    Non, j’ai rien à voir avec un orphelinat ! s’exclama Yuji, désemparé. C’est juste que… j’avais plus ou moins deviné… Une fillette toute seule, aussi triste… On est rarement triste à ton âge, sauf quand on a connu quelque chose d’aussi difficile que…

Sumi n’en pouvait plus. Il essayait d’être gentil, mais il était si maladroit et si bête que cela avait l’effet inverse. Il remuait le couteau dans la plaie, à parler d’eux, à parler d’elle, comme si elle n’était qu’une généralité, que sa vie n’était qu’une norme, faussée, mais suivant malgré tout des balises tracées. Seule et triste. Condamnée à être seule et triste.
Elle ne parvenait plus à retenir ses larmes.
Elle pleura, encore une nouvelle fois, mais cette fois les larmes avaient la saveur du désespoir le plus brut, de la fin, de la résignation. Elle n’avait jamais fait le deuil de ses parents. Pendant des semaines, des mois, elle avait espéré les revoir apparaître, révélés par une porte qui s’ouvre, les apercevant par une fenêtre, croisant leur regard dans les couloirs de l’orphelinat. Mais non. Ils n’étaient plus là pour elle, personne n’était plus là pour elle, et maintenant elle était marquée à vie, au point qu’un inconnu pouvait du premier regard savoir qu’elle n’avait plus de parents.
Tout était si injuste, le monde était plein de gens et les deux seules personnes qui comptaient pour elle étaient parties. Les larmes brûlaient ses joues et le silence de l’entrepôt fut entrecoupé par ses sanglots. Susu la regarda avec peine, désemparé. Elle n’avait même pas envie d’essuyer les pleurs qui traçaient des sillons ardents sur sa peau.
Elle sentit une main, grande et chaude, se poser sur sa tête, et cela lui rappela son père.
Elle écarta les bras et se jeta contre Yuji, pleurant jusqu’à épuiser à nouveau ses larmes contre le garçon qui demeura silencieux.

***
    C’est arrivé pendant le séisme de ce début d’année… J’étais à l’école. Mes parents travaillaient ensemble dans un bureau, au centre-ville. Ils étaient dehors pendant la secousse. Je sais pas ce qu’il leur est arrivé. On m’a juste dit que… Que j’avais plus de parents.

C’était concis, mais c’était également tout ce qu’elle savait. On ne lui en avait dit pas plus. Elle n’avait revu ses parents que lors de la veillée mortuaire, plus beaux dans la mort qu’ils n’auraient jamais pu l’être de leur vivant. De toute façon, à quoi bon connaître les circonstances ? Il n’y avait que le résultat qui comptait. Ses parents lui avaient été arrachés par la nature. Sumi n’avait personne à détester, personne à qui en vouloir. Elle était condamnée à accepter.
Elle était assise sur une de ces barrières marquant la fin d’une voie. Inconfortable, mais il était difficile de trouver mieux dans ce terrain en friche. Yuji, adossé contre un mur à la peinture écaillée, avait écouté en silence, les bras croisés. Susu s’était calmé et semblait accepter la présence du jeune homme, bien qu’il lui adressait encore quelques regards suspicieux en gambadant autour d’eux, savourant sa liberté.

    Encore désolé, Sumi. Je sais que ça ne t’aide pas beaucoup que je le répète, mais je le pense. Je me plaignais de ne pas pouvoir retrouver mes parents, sans penser que toi… Enfin ! dit-il avec un peu plus d’entrain, comme pour chasser ce moment gênant, je pense pas que tes parents auraient voulu te voir aussi triste. C’est difficile, mais tu as Susu pour te soutenir. Et puis moi, aussi. Tu n’es pas toute seule.
    Si. J’avais qu’eux. Pas d’autre famille. C’est pour ça que je suis allée à l’orphelinat.
    On emmerde l’orphelinat ! dit Yuji en oubliant toute retenue, ce qui arracha Sumi à la contemplation du sol. T’as des pouvoirs, t’es maligne, tu peux te débrouiller ! Et s’ils faisaient correctement leur boulot, ils t’auraient pas laissée t’enfuir, à la base. Crois-moi, t’es mieux sans eux.
    Mais… comment je vais faire, toute seule ?
    J’te l’ai dit, t’es pas toute seule. Je suis là. Et ta peluche aussi.
    ! Deka ! s’exclama Susuwatari en se figeant, comme si on venait de l’insulter.

Yuji lui expliqua alors comment il subsistait dans le monde des adultes. Il gagnait sa pitance en jouant de la guitare en centre-ville, à la gare… tout lieu où il y avait du monde prêt à donner quelques pièces, qui faisaient son pain quotidien. Le temps maussade actuel ne jouait pas en sa faveur mais les bons jours, il se permettait même le luxe de prendre une chambre d’hôtel. Lorsque Sumi lui demanda si c’était comme ça qu’il s’était payé ses vêtements, Yuji lui affirma que oui, mais avec moins d’assurance qu’il ne l’aurait voulu. La fillette ne le connaissait que depuis quelques heures, mais elle devinait qu’il ne disait pas l’exacte vérité.
Le garçon lui affirma qu’il pouvait s’occuper d’elle, lui expliquer comment s’en sortir. Vivre dans la rue était quelque chose d’inquiétant, c’était normal, mais son argument tenait au fait que si lui avait réussi, elle le pouvait également. Sumi pensait qu’il oubliait un peu facilement qu’elle n’avait que huit ans.

    De toute façon, je ne peux pas te laisser repartir, maintenant. Pas après ce que tu m’as montré.

La fillette leva un regard inquiet vers Yuji.

    Pourquoi ?
    T’as des pouvoirs, comme moi. Donc, je pense que tu vas avoir droit aux mêmes… ennuis que moi.
    Quels ennuis ?

La voix de Sumi était désemparée, inquiète. Yuji paraissait ennuyé, mais résolu. Il était évident qu’il avait voulu repousser ce moment autant que possible. Cela ne fit qu’inquiéter d’avantage la jeune fille.

    Si je t’en parle, tu risques de te faire des idées. De t’imaginer que… tu pourrais revoir tes parents. Et je serais pas honnête en te disant que c’est impossible. Tu peux revoir tes parents Sumi. Ils sont morts, mais ils ne sont pas disparus.

La petite sentit son cœur s’arrêter pendant une seconde. L’espoir, un espoir douloureux, faible et irradiant de lumière, refit son apparition.

    Pour faire simple, les morts errent pendant un temps dans notre monde. Personne ne peut les voir, sauf certaines personnes, comme nous deux. Tu en as peut-être vus, ces derniers mois.

Sumi fouilla un instant sa mémoire… mais si elle avait croisé un mort, elle était sûre qu’elle s’en serait souvenue. L’explication lui vint comme une évidence : elle n’avait pratiquement jamais quitté l’orphelinat et, accablée de chagrin, elle n’aurait sans doute jamais remarqué des âmes autour d’elle. Cette pensée la fit frissonner.

    Ca reste rare. Surtout ici. Il y a une ville, qui s’appelle Karakura, où le phénomène est plus fréquent. Ces âmes doivent être conduites au paradis, où elles oublient tout souvenir de leur vie d’avant. Les Anges de la Mort ont cette tâche. Depuis tout ce temps, tes parents ont certainement été conduits au Paradis, qu’on appelle Soul Society. Mais il y a des âmes qui elles, échappent à la surveillance de ces Shinigamis et qui… qui errent jusqu’à devenir des monstres.

Sumi retint son souffle. Yuji se moquait-il d’elle ? Inventait-il cette histoire invraisemblable ? Sans la présence de Susu qui sauta dans ses bras, hors d’haleine d’avoir courut alentour, lui rappelant que l’extraordinaire faisait maintenant partie de son quotidien, elle ne l’aurait pas cru.

    Ces monstres sont appelés Hollows. Ils cherchent à manger les âmes des morts que les Shinigamis n’ont pas encore escortés.
    Mes parents…
    Je sais pas… Honnêtement, Sumi, je ne sais pas. Peut-être qu’ils se sont transformés en Hollows, peut-être qu’ils ont été dévorés par un Hollow, mais il est plus probable qu’un Shinigami les a conduits au Paradis. Je le pense. Je l’espère.
    Pourquoi tu me dis tout ça ?

Il y avait des intonations de tristesse dans la voix de la jeunette et cela parut décontenancer le garçon. Celui-ci la regarda, étonné.

    Pour que tu saches ce qui leur est arrivé… Pour ce que tu saches ce qui se passe…
    Maintenant, je sais que leurs âmes sont peut-être perdues à jamais… Tu crois que j’en suis contente ?
    Tu étais malheureuse de ne pas savoir… dit Yuji pour se justifier, retrouvant ce visage d’adolescent qu’il essayait de cacher derrière un masque de jeune adulte.
    Mais j’ignorais que leur destin n’était pas scellé et qu’ils n’avaient peut-être pas trouvé la paix, répondit Sumi avec une sagesse qui contrastait avec la maladresse de son aîné. C’est gentil d’avoir voulu me dire ce qui arrivait après la mort… Mais j’aurais aimé qu’il n’y ait que la mort.

Le garçon se frotta l’arrière de la tête, pataud. Sumi caressa du bout de l’index le crâne de Susu, qui levait les yeux vers elle, cherchant à comprendre pourquoi elle avait la mine si sombre à nouveau. Il ne l’avait de toute façon connue que comme ça : le visage fermé, l’âme malheureuse.

    Désolé, Sumi, mais c’était important que tu le saches. Parce que les Hollows sont aussi une menace pour nous. On nous appelle Fullbringers. Nous puisons nos pouvoirs dans un objet qui nous est cher. Ma gourmette pour moi, et je suppose Susu pour toi… C’est ce qui nous donne notre force. Et c’est ce qui attire les Hollows. Jusqu’à présent, tu n’étais pas d’un grand intérêt pour eux. Juste une petite fille. Mais tes pouvoirs grandissent en même temps que toi. Tu vas finir par les intéresser et il faut que tu saches ce que tu risques, que tu saches te défendre. Tu comprends ?

Sumi hocha la tête, comme elle le faisait à l’époque où ses parents lui disaient qu’elle ne devait pas faire quelque chose parce que cela la mettrait en danger. Un mélange de culpabilité et de résignation. Toute cette histoire… Voilà que tout ça lui tombait dessus, à présent. Sa vie n’était pas assez chaotique. Il fallait en plus que ces Hollows lui veuillent du mal. Mais elle ne ressentait étrangement aucune peur. Susu et tous ses mystérieux amis la protégeraient. Et si jamais elle mourrait…
Elle reverrait peut-être ses parents.

    Sumi ? demanda Yuji, la ramenant à la réalité. C’est important. Tu comprends ce que je viens de t’expliquer ?
    Oui.
    › Tu ne peux pas retourner à l’orphelinat parce que si les Hollows viennent t’y attaquer, tu mettras d’autres personnes en danger.
    D’accord.
    Tu peux devenir assez forte pour t’en sortir. Et tous les deux, on peut s’entraider, en attendant que tu sois prête. Je t’apprendrai. Je connais d’autres gens qui pourront aussi t’aider.
    Pourquoi moi, Yuji ? demanda la demoiselle avec une fragilité retrouvée dans la voix. Pourquoi je suis pas comme toutes les autres filles ?
    Parce que ta mère a, quand elle attendait que tu naisses, survécu à l’attaque d’un Hollow. C’est tout. Ce n’est ni de ta faute, ni de la sienne. C’est juste… comme ça.

La petite Subarashi ne se souvenait d’aucune histoire ressemblant de près ou de loin à un tel évènement. C’était donc le destin qui avait choisi de faire d’elle une Fullbringer ? Elle n’avait pas déjà eu son lot de malheurs ? Elle se résigna. Si c’était sa nature, ce qu’elle était, elle n’avait plus qu’à faire avec. Et à survivre aux menaces qui se profilaient à l’horizon.
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MessageSujet: Re: Subarashi Sumi   Subarashi Sumi Icon_minitimeDim 23 Fév - 20:06

Sur un réchaud, Yuji réchauffait des nouilles déjà prêtes, achetées dans un magasin non loin de l’entrepôt de la gare ferroviaire. Sumi ne l’avait pas suivi et était resté sur place, méditant sur son nouveau statut, sur ce que l’avenir lui réservait et sur ses parents, disparus mais pas encore perdus. Le garçon lui avait répété qu’elle ne devait pas espérer les revoir, que les chances étaient infimes. Mais il y avait une chance, une petite chance, et c’était plus qu’assez pour éveiller la combativité de la jeune fille. Susu s’était approché du brûleur, tendant ses bras semblables à des brindilles noires pour se réchauffer. Dans l’obscurité, il n’était qu’ombre parmi les ombres. Yuji tira la casserole du feu avec précaution et en versa le contenu dans deux bols. Il en tendit un à Sumi, qui le remercia doucement. Elle était plus soucieuse que triste, ce qui était une évolution en soit.

    T’inquiète pas, va, dit-il d’une voix forte pour la remonter. Dis-toi que tu pars à l’aventure. Je t’ai dit, je connais du monde qui pourra t’aider à maîtriser tes pouvoirs. Peut-être même à retrouver tes parents, qui sait.
    Vraiment ?
    Hum-hum, acquiesça Yuji la bouche pleine de nouilles brûlantes. Normalement, ils sont loin d’ici, mais j’ai appelé quelqu’un qui va venir te rencontrer.

Sumi ne répondit pas. Elle s’étonnait de la gentillesse de Yuji. Ils s’étaient rencontrés, par hasard, le matin-même. Et il s’avérait qu’ils étaient tous deux Fullbringers. Une coïncidence incroyable, qui faisait croire à la demoiselle que le destin, désolé de lui avoir fait tant subir, avait décidé de lui tendre la main. Sa vie pouvait prendre un meilleur tournant. Elle apprendrait à maîtriser ce pouvoir qui mettait les gens autour d’elle en danger. Elle deviendrait forte et retrouverait ses parents.

    Suuuumiiii…

La voix gutturale sembla venir du sol, du ciel, de tout autour d’elle, alors que l’air se compressait et que son cœur était écrasé par un étau invisible. Yuji lâcha son bol, qui tomba au sol en déversant son contenu. Susu sursauta, jetant des regards apeurés autour de lui. L’acier des rails et des hangars grinça sous la secousse qui bouleversa l’endroit. La jeune fille se redressa, mais ses jambes tremblantes supportaient à peine son poids.
On l’avait appelée ?

    Sumi, cours !
    Yuji !
    Ne reste pas, là, va-t-en ! C’est un Hollow !

Comme répondant à l’appel, le monstre apparut. Il se traîna comme un spectre hors des ombres tendues par la lumière du réchaud et des lampadaires, plus loin dans la ville. Il abattit une main aussi grande qu’une voiture sur le hangar, le réduisant dans un fracas assourdissant à un tas de tôle ondulée et de poutres métalliques. Entre deux de ses immenses doigts, on devinait l’avant de la locomotive qu’il venait de broyer. Loin au dessus de ce spectacle de désolation, on devinait grâce à la lumière de la pleine lune quatre défenses, qui jaillissaient dans toutes les directions d’un visage blanc. Une chevelure hirsute et des yeux marqués par des cernes si profonds qu’elles en devenaient inhumaines complétaient cette vision d’horreur. Tout le reste de son corps était si immense qu’on ne pouvait en voir la fin. La pression spirituelle du monstre était si grande que Sumi n’arrivait pas à relâcher ses yeux de cette silhouette. Susu se hissa le long de sa jambe, escalada son dos et, terrorisé, se cacha dans sa chevelure sans même qu’elle le remarque.

    Sumi ! Tu ne peux rien faire, il va te bouffer, fuis !
    Suuuuu… miiii… Enfin… Je te trouve……

La jeune fille sentit le sang se glacer dans ses veines. Elle reconnut cette voix. Les dieux n’avaient pas encore fini de la tourmenter.
Le monstre se baissa, soufflant son haleine putride sur les deux Fullbringers. Sumi se tétanisa en reconnaissant quelques traits qu’elle identifia comme ceux de son père. La ressemblance était si abstraite qu’elle ne pouvait pas dire en quoi elle l’identifia, mais elle en fut certaine et la joie de l’entendre à nouveau lui parler fut balayée par cette terrible constatation : son père était devenu un Hollow, un dévoreur d’âmes. Et Yuji lui avait expliqué un peu plus tôt que les Hollows n’étaient voués qu’à la disparition pure et simple.

    Papa ! s’exclama-t-elle avec un sanglot de désespoir dans la voix.
    Suuumiii… Je t’ai cherchée… Tout ce temps…
    Je suis là… Je suis là…
    Tu dois… venir avec moi… On doit retrouver… ta mère…
    Maman ?

Elle n’était pas avec lui ? Cela voulait-il dire qu’elle n’était pas devenu comme lui ? Qu’il restait un espoir, au moins pour elle ?
Le monstre leva son énorme main du hangar, dispersant des débris métalliques tout autour de la jeune fille, et la posa juste à côté d’elle avec une secousse semblable à un séisme. Celle-ci était trop perdue pour constater que l’un d’entre eux venait de se ficher dans le sol, à moins d’un mètre d’elle. La pression spirituelle de son père ne faiblissait pas. Elle sentit Susu trembler sur son cuir chevelu. Il était terrorisé et la sensation de son ami en proie à une peur panique eut l’effet d’un électrochoc en elle.

    Je l’ai perdue en te cherchant… Viens… Avec moi dans la mort… Avec ta mère… On va la retrouver… Ensemble...
    Non… Papa… Je ne veux pas mourir...
    Il le faut…
    Je vais retrouver Maman, je te le promets ! Pitié, Papa, pars ! Ne nous fais pas de mal !
    Ensemble…
    Sumi, recule !

Elle sursauta en entendant la voix de Yuji et se tourna vers lui. Il avait une main plongée dans les débris du hangar, l’autre tendue dans les airs, au dessus d’elle et de son père. En levant les yeux, elle remarqua que la lune était éclipsée par une masse, comme un nuage gris tournoyant… mais qui scintillait.

    Recule, je te dis !

Elle ne réagit pas, ne comprenant pas ce qu’il faisait, ce qu’il voulait. Son père leva à nouveau sa lourde main, l’avançant pour attraper sa fille et l’emmener avec lui dans la mort.

    ! Wakiwa !

Susu se jeta hors de sa chevelure, toutes dents dehors. Il devait la protéger. La défendre de toutes ses forces. Il savait qu’il ne pouvait rien contre le Hollow. Du moins, pas tout seul.
Un autre Susu, complètement identique, se propulsa à son tour hors de ses cheveux, dans un même cri de guerre, puis un autre, encore un autre… les ombres autour d’eux fourmillèrent, comme bouillonnant de vie, et des dizaines, des centaines de Susu, les kimokawas, apparurent, surgissant des ténèbres du hangar détruit, des recoins sombres, se dirigeant tous vers la jeune fille et la menace qui la mettait en danger. Le Hollow stoppa son geste. Comme un essaim rampant, ils se hissèrent sur les membres du monstre, qui recula avec un hurlement de surprise et de crainte, ignorant quel était ce maléfice. Les bestioles le rongeaient, le nombre surpassant la créature blanche, qui essayait de se dépêtrer d’eux sans résultat. Les kimokawas s’amassèrent en une forme vaguement humanoïde et emportèrent la jeune fille plus loin, qui restait stupéfaite devant ce spectacle.
Etait-ce son pouvoir qui faisait ça ?
Yuji avait été lui aussi estomaqué par ce déferlement de bestioles, mais il saisit bien vite que, Sumi entraînée en sécurité, c’était le moment où jamais de porter son attaque. La locomotive réduite à l’état de gaz, qu’il avait conduit au dessus du monstre, retrouva soudainement sa forme solide, s’amalgamant en tombant sur le Hollow. Plus de cent tonnes d’acier s’abattirent sur ce qui avait été le père de Sumi, dans un bruit de fin du monde. Le Hollow poussa un dernier hurlement, tandis que les kimokawas s’enfuyaient en poussant des petits cris paniqués. Sumi cria aussi, tendant la main vers la créature aux traits de son paternel, mais son appel fut étouffé par la cacophonie ambiante. Elle comprit qu'il était définitivement perdu.

La poussière se souleva et mit du temps avant de tomber. Sumi se libéra de la créature née de son pouvoir, qui se volatilisa dans les ombres. Surgissant de l’écran de fumée, Susu se jeta sur elle avec un cri victorieux et elle l’accueillit dans ses bras, soulagé de le savoir indemne. La bestiole se frotta contre elle, gagné par la même émotion.

    Sumi !

Entendre la voix de Yuji fut un tel soulagement qu’elle sautilla sur place en agitant la main tout en lui répondant, bien qu’il n’y avait aucune chance qu’il la voie.

    Yuji ! Ici ! Je vais bien !
    Sumi ! s’exclama le garçon en approchant. Il se baissa et la palpa, comme pour vérifier si tout était bien là. Il était visiblement sous le choc. Tu vas bien ?
    Ca va, le rassura-t-elle. Et toi ?
    Ca va… épuisé par ce que je viens de faire… mais ça va…
    C’était quoi ?
    La locomotive qu’il y avait dans le hangar… Ca l’a bien calmé !
    Oui… répondit la jeune fille en comprenant quel sort avait été réservé à son père, avant de réaliser que la créature qu’ils venaient de vaincre n’avait rien à voir avec l’homme aimant et protecteur qu’elle avait connu. C’était impressionnant !
    Parle pour toi ! Ce machin, avec tous les Susu qui sortaient de partout, c’était…

Un grondement.
Ils se tournèrent tous d’eux, lentement, n’osant y croire.
Un craquement.
Yuji s’interposa entre la masse d’acier et de débris qui remuait et la petite fille.
Une main qui s’arracha des décombres. Une main immense et blanche.

    Cette fois-ci il va falloir m’obéir, Sumi.
    Yuji…
    Tu dois partir. C’est après toi qu’il en a. Je vais le ralentir autant que possible, mais s’il garde ta trace, il n’arrêtera jamais de te poursuivre.
    On peut le battre tous les deux, non ?
    Je ne pense pas.
    Suuuumiiiii, vieeeeens…

Le Hollow qui singeait son père s’extirpait lentement mais sûrement de la chape d’acier qui l’ensevelissait. Son deuxième bras se libéra. Susu jetait des regards apeurés, du monstre vers la jeune fille, l’implorant d’obéir au garçon du regard.

    Va à Karakura, Sumi. J’aurais voulu y aller avec toi, mais je crois pas que je pourrai t’accompagner.
    Mais…
    T’inquiète pas pour moi, je sais me débrouiller, je te l’ai dit, lui répondit le jeune homme avec un sourire qui se voulait rassurant. Karakura... Ce n’est pas un endroit sûr, Sumi, tu devras faire attention là-bas. Apprends à maîtriser tes pouvoirs. Et méfie-toi. Il y a des gens qui voudront te faire du mal, d’autres qui voudront utiliser tes dons... Mais t’es qu’une gamine. Et t’as pas mérité le quart de ce que tu as déjà subi.
    On va chercher ta maman, Sumiii…
    Pars et ne t’arrête surtout pas !

Sumi hésita… Elle ne voulait pas le laisser. L’abandonner. Elle était seule depuis si longtemps. Elle venait à peine de se faire un ami. Elle ne voulait pas le perdre, pas aussi tôt ! Mais le regard résolu de Yuji finit par la convaincre. Elle ne savait pas quoi lui dire. Elle se tût donc, se retourna et courut. Sans se retourner. Sans s’arrêter.
Le garçon était soulagé. A lui maintenant de lui faire gagner du temps. Le Hollow s’était libéré. Il se redressa de toute sa hauteur. Yuji paraissait bien peu de choses face à lui.

***

    - Arriverais-je en retard ?

Yuji rouvrit les yeux. Il n’était pas encore mort ? Que c’était long à venir. Sa cage thoracique comprimée lui permettait tout juste de respirer. Le goût acide du sang dans sa bouche était désagréable. Il ne sentait plus ses jambes, mais sa fatigue était telle qu’il n’était pas sûr si c’était parce qu’il les avait perdues ou si c’était parce qu’il était épuisé. Aucun de ses membres, en tout cas, ne répondait aux légers stimuli qu’il leur envoyait. Il toussa en posant son regard sur la femme qui le surplombait. Beauté glaciale. C’était comme ça qu’il l’appelait, dans le secret de ses pensées.

    Un petit peu, oui… Madame Mayer.
    - Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
    Un Hollow qui nous est tombé dessus... Une quinte de toux. Nos deux reiatsu ont dû l’attirer. Les Fullbringers sont rares dans le coin…
    - Et la gamine ?

Bien évidemment, elle se contrefoutait de lui. Il n’était qu’un exécutant. Un recruteur. Après tout, il savait dans quoi il avait mis les pieds en acceptant de bosser pour le Conseil… Mais quand même… Crever aux pieds d’une déesse, en sauvant une gamine… Si on lui avait dit qu’il finirait comme ça, il y aurait réfléchi à deux fois.
Quoique, non. Sumi était sauvée grâce à lui. Il pouvait maudire le Conseil autant qu’il le voulait mais, au final, ça il ne le regretterait pas.

    Je lui ai dit de fuir. D’aller à Karakura. Elle est débrouillarde. Elle y arrivera. Mais vous pouvez sans doute la rattraper.
    - Inutile. Si elle va à Karakura, on finira par se rencontrer. Et le Conseil aura toujours un œil sur elle.
    Hé… Elle est pas mal, la p’tite. Elle paie pas de mine, mais... y a du potentiel.
    - Si vous le dites. Je verrai ça en personne, un jour ou l’autre.

Elle se détourna de lui et, d’un Bringer Light véloce, disparut dans la nuit. Yuji garda un instant l’image de ce visage blanc encadré de cheveux d’ébène. Il y avait une ressemblance avec Sumi. Une petite ressemblance. Elle avait disparut aussi vite qu’elle n’était apparut. Sans un mot de plus. Yuji souffla douloureusement :

    Et un “beau boulot”, ca t’aurait arraché la gueule, connasse ?



Epilogue.


Elle était montée dans le premier train qui se dirigeait vers cette ville mystérieuse, Karakura. Elle n’avait pas pu s’acheter de ticket et espérait qu’aucun contrôleur ne viendrait vérifier si elle avait un billet. Une enfant voyageant seule, c’était déjà suspect. L’avenir était plus incertain que jamais. Elle savait désormais que son père était un Hollow. Qu’il était peut-être toujours un Hollow, ce qui signifierait que Yuji… elle chassa cette pensée. Sa mère avait peut-être été emmenée au paradis, cette Soul Society qu’avait mentionné son ami. Une fois à Karakura, elle chercherait un moyen d’y aller et de la retrouver. Le matin même, elle n’avait plus aucun but dans la vie. Celle-ci lui offrit une motivation nouvelle. Améliorer ses pouvoirs, pour se protéger des menaces qui l’attendaient. Susu, revenu à l’état de peluche, l’y aiderait. Elle n’était pas seule. Elle avait ces centaines d’alliés pour l’aider à atteindre son objectif, tous nés de son mystérieux don. Et une fois à Karakura, elle trouverait sans doute d’autres Fullbringers.
Le train s’ébranla. Adieu Nagano. Elle y laissait le deuil et la tristesse, se promettant de devenir une belle personne, une jeune fille forte. Son regard glissa sur un petit carnet rouge relié de cuir, abandonné là par quelque voyageur tête-en-l’air. Elle l’ouvrit, le feuilleta et n’y lut rien d’intéressant. Elle avait appris à écrire quelques années plus tôt, sous l’impulsion de sa mère. Ses pensées revinrent vers elle. Yuji lui avait aussi dit que les âmes oubliaient tout de leur passé en tant qu’humains… Sa mère ne la reconnaîtrait donc pas ? Ignorerait tout ce qu’elles avaient vécu ensemble ?
Un styulo était attaché au carnet. Recroquevillant ses jambes sur son siège, elle s’appliqua à écrire aussi lisiblement que possible.

Citation :
Chère Maman,

Je m’appelle Subarashi Sumi. Je suis ta fille. Je suis née le 6 août 2015, à Nagano. Je porte ce prénom parce qu’à ma naissance, j’avais tellement de cheveux que Papa a cru que ma tête était un morceau de charbon.
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MessageSujet: Re: Subarashi Sumi   Subarashi Sumi Icon_minitimeMer 26 Fév - 3:31

Bonsoir et bienvenue sur BBS.

Désolée pour l'attente. Je te valide au niveau 4 en tant que Fullbringer indépendante. Tu disposes de 25 points de compétence à répartir à ta guise lors de la création de ta Fiche Technique dans la partie HRP de ta faction. Je t'invite par ailleurs à la faire au plus vite, celle-ci étant indispensable pour prendre part aux Missions et Events. Si tu as des questions, n'hésite pas à te tourner vers le bureau du staff et nous t'y répondrons.

Bon RP !
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