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 Yachka, la Reine Immortelle.

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Yachka
Yachka, la Reine Immortelle. Hum-ind
Yachka
Rang : Pièce de Musée.

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MessageSujet: Yachka, la Reine Immortelle.   Yachka, la Reine Immortelle. Icon_minitimeDim 14 Juil - 14:57

Yachka

(Anciennement Mertvyachka, Chuma, Milan, Anu-Dara (ou Reine Anu) et plus récemment Ekirei)

Âge : 380 ans, guère plus de la trentaine en apparence.
Race : Humaine, Fullbringer.
Votre précédent rôle : Légume emprisonné dans un sarcophage au fin fond du désert de Gobi. Entre autres choses.


Description de votre personnage :

Dès la naissance Yachka s’impose comme figure marginale tant au sein de sa propre famille que sous le regard des quidams peuplant sa modeste bourgade non loin de Lviv. L’accouchement prématuré ne lui offrira guère d’avantages physiques tout au long de sa misérable existence à quelques détails près, ce qui par conséquent ne fera qu’accroitre le malaise social entre elle et ses congénères. A la différence de ses pairs d’ailleurs elle n’arbore pas la classique crinière flamboyante ou cuivrée, ni l’opulence héréditaire.

Ses longs cheveux de jais souvent coiffés à la manière d’une guerrière slave de l’époque se meurent au creux d’omoplates saillantes, encadrant par la même un visage parfaitement lisse et ovale. D’épaisses mèches habituellement retranchées coupent avec rigueur son large front orné de sourcils fins aux reflets d’ébène. Sublimes amandes pour seul héritage maternel, incrustées de jumeaux reflétant l’abysse ses yeux surmontent une longue arête nasale qui à son tour introduit l’âtre charnu de son âme damnée. Contraste éloquent avec le reste de sa pigmentation laiteuse, blême, davantage exposée aux charmes de la lune qu’à ceux de l’astre purificateur. Comme piédestal de beauté l’encolure, frêle, noue les premiers liens avec sa faible corpulence et son osseuse carrure. La poitrine tout d’abord, peu développée englobe toutefois à merveille le buste à peine plus en courbes que celui d’une adolescente et ce malgré les efforts pénible du bassin censé accueillir un beau jour l’infâme progéniture ténébreuse. Bras et jambes quant à eux rivalisent de longueur et de finesse bien que parcourus en de très rares profils d’indicibles rivières violacées timidement enfouies sous sa peau d’ivoire.

Afin de cacher au mieux cet amas de complexes ou tout simplement panser la morsure du temps la jeune femme se pare au quotidien de tuniques amples visant à couvrir la moindre parcelle de chaire lorsque celle-ci ne disparaît pas intégralement sous une épaisse couche d’acier. Car il est des stigmates que l’on ne peut exposer au jugement d’autrui quand bien même sa nature l’obligerait à mettre en valeur ses pitoyables atouts dans un but primitif évident. Ceci dit, impossible de recueillir autre chose que de la répugnance si se dévoilent les tares propres aux luttes enfantines, accidents malencontreux, excès divers et autres preuves indélébiles de son appartenance à la caste guerrière. Témoins d’une lointaine époque nombre de cicatrices parcourent en effet les courbes difficilement sensuelles de Yachka. La plus impressionnante semble trancher son buste en deux parties distinctes, du haut de son sternum jusqu’aux frontières ombilicales, et donc en plein cœur de sa particularité anatomique. Fort heureusement pour sa lignée ni vals ni collines de chaire affectés et pourtant, la gêne demeure au même rang que pour le reste des balafres toutefois moins macabres. Et puis tout cela ne reste qu'une image, malléable, un reflet que la jeune femme se plaît à façonner selon l'humeur ou les désirs. Certains pouvoirs offrent de telles possibilités...

Un mètre soixante-deux d’histoire, cinquante-six kilos d’incompatibilité émotionnelle et autant de rancœur, le tout compacté la plupart du temps sous une véritable forteresse de métal et de tissus. Depuis la découverte de son fardeau la jeune slave ne s’extrait de la cuirasse que pour les besoins élémentaires. Notamment. D’un noir profond l’armure de plaques aléatoirement sertie d’émeraudes flamboyants se décompose en plusieurs ornements majeurs. En premier lieu son heaume intégral d’où ne ressortent que les amandes poivrées et qui, au nœud des combats laisse parfois jaillir du gouffre buccal ornementé monstres volutes d’énergie quand le reste de la coquille, impassible, ne laisse rien transparaitre hormis les chatoiements jade de l’acier. Siège de son pouvoir passé, présent et futur la Reine Anu comme on l’appelait jadis porte comme seul preuve de richesse et de gloire une couronne, faite d’un métal aussi sombre que les tréfonds de son âme. Malgré tout cet attirail macabre l’ancien fléau des steppes agit promptement, bien que sans sa fidèle monture elle ne pourrait vraisemblablement pas jouir d’un tel avantage ad vitam aeternam. Et si sa cape noire aux motifs éloquents englobe une silhouette guère plus attirante que la mort elle-même, le crâne cornu abdominal et le plastron décoré, eux, ne trompent généralement pas l’adversaire là ou sa taille déclencherait volontiers rires et quolibets.

De l’humour, ne lui en fut donné pas plus d’ailleurs que de l’empathie. Ses congénères, elle les considère depuis longtemps comme de misérables insectes corrompus par le gain, l’orgueil et l’hypocrisie. Une source de nourriture pour subvenir aux besoins insatiables de la haine pure coulant dans ses veines. Du haut de ses presque quatre siècles d’hivers celle qu’on aurait cru timide et soumise devint par la force de l’âge et des armes semblable à la Peste, ce fléau qui deviendra très vite alibi notable pour tous ses actes répréhensibles. Adressez-lui la parole, jouez d’hypocrisie ou de compassion et la seule réponse qu’elle vous offrira sera sans doutes la dernière de votre courte existence mortelle. Trop aise de la considérer par sa nature altruiste le peuple désormais craint, murmure et colporte contre son échine voutée. Vierge de fer, elle se forgea sa propre notion de justice depuis l’âge de raison et mit constamment les mâles au défi car ils sont légion, les braves et virils guerriers cherchant à lui clouer le râtelier. Mais cela fait bien longtemps que le craquement des os a remplacé le silence enfantin. Finie l’heure de la soumission par dépit. Arrive Yachka, matriarche infecte et calculatrice. La voilà qui foule de nouveau un sol encore inconnu. Sa soif et sa faim sont grandes et pourtant, seule votre essence vitale lui importe.


Description de votre pouvoir :

Le catalyseur de la jeune femme a d’abord prit l’apparence d’une dague, qu’elle arbora à son ceinturon comme trophée de guerre et comme symbole macabre pendant des décennies. Mais après son accession au trône aux côtés du dernier Khan de Dzoungar elle demandera à ce qu’on la refonde. Depuis elle ne quitte plus sa couronne d’ébène, vestige de son parcours atypique et siège de son pouvoir actuel.

Lequel s’apparente tantôt à de la nécromancie pure, tantôt à de la sorcellerie ou à la pestilence. Tout dépend de la situation, et de la force générée par sa haine. Un désir profond qui l’alimente en permanence, et qui prend alors la forme d’une brume verdâtre aux propriétés multiples. Plus redoutables les unes que les autres.


Histoire :

Yachka, la Reine Immortelle. 488817chap1

Cela fait maintenant plusieurs heures qu’une poignée d’archéologues et d’agents piétinent dans un coin des archives, à l’abri des regards indiscrets. On avait installé ici la pièce maîtresse de l’exposition temporaire, une sorte de tombeau avec pour tout ornement funéraire ce qui s’apparenterait à un coffrage de bois sombre. Lequel décorait encore de ses bas-reliefs une bonne partie de la structure ayant visiblement souffert depuis l’exhumation. Un miracle s’il en subsiste aujourd’hui quelque scène susceptible d’être interprétée à sa juste valeur, car malgré tous les soins apportés on ne peut plus réellement faire grand-chose une fois l’œuvre de nouveau exposée à un taux d’oxygène normal. D’où la nécessité de faire appel aux meilleurs spécialistes de la région qui, armés de leurs meilleurs outils et d’une technologie de pointe pourront sans aucun doute analyser et sinon contrer, au moins ralentir les conséquences d’une exposition à l’air libre. Après tout, ce n’est ni la première ni la dernière fois que le monde de l’archéologie est confronté à de tels problèmes.

- C’est complètement dingue. Et tu dis que l’analyse au Carbone 14 est fiable sur le coup ? De telles représentations n’auraient jamais dû se retrouver en plein milieu de Gobi, bordel ! C’est n’importe quoi…

Son interlocuteur, toujours penché sur les résultats de l’échantillon se retourne doucement avant de lui adresser un sourire moqueur.

- L’équipe d’Oulan-Bator n’y a pas cru non plus, surtout après examen du macchabé. C’est du jamais vu, autant pour la datation que pour l’état du corps ou des ornements. Et je te parle même pas des armoiries…

- Tu parles d’un coup de bol oui ! Il aura fallu combien d’années pour qu’ils fassent le lien entre le sarcophage et la couronne ? 25, 30 ans ? Ces mecs auront plus jamais b’soin de bosser maintenant qu’ils tiennent Anu-Dara… Dire qu’on passe notre vie dans ces putains de labos pendant qu’ils grattent le sable et récoltent toute la gloire. Monde de merde.

L’autre se mit à soupirer, et s’en retourna au scanner. Le temps de calibrer correctement l’engin avant de passer à l’étape suivante.

- Arrête de râler et fait ce pour quoi t’es payé mon pote. L’expo est dans une semaine, ça nous laisse juste le temps de cacher la misère et de quoi apporter quelques lumières sur le pourquoi de toute cette merde.

La tension était palpable, et pour cause. Personne jusqu’ici n’avait été en mesure de faire le lien entre les curieuses représentations bibliques gravées à même le bois et leur emplacement géographique. Le tout dans une tranche de l’Histoire qui ne collait absolument pas avec les faits relatés dans de nombreux écrits. Comment une dirigeante de la plus haute importance avait-elle pu être inhumée près d’un siècle après la date officielle de sa mort, en plein désert de Gobi soit à l’autre bout de l’empire ? Et que venaient donc faire des gravures tout droit sorties de la période d’Inquisition… en Asie Centrale, sur le tombeau d’une guerrière Mongole ?

Toutefois, l’inquiétude de l’équipe scientifique présente actuellement au fin fond de cet entrepôt du Musée National nippon ne tournait pas autour de ça. On ne leur avait pas précisé que le colis dégagerait une telle puanteur. Et ce malgré toutes les précautions d’usage propres au transport longue distance d’une momie multi-centenaire. Laquelle ne présentait par ailleurs aucun symptôme alarmant quant à la présence éventuelle de colonie bactériennes, ou champignons qui accéléreraient donc le processus d’altération et par conséquent, un dégagement de gaz. Or tous les membres du personnel en faction et les spécialistes de passage aux archives s’accordaient sur ce point : une curieuse vapeur nauséabonde commençait à s’étendre dans l’intégralité des locaux souterrains. Ce qui ajouta en plus de leur considérable fatigue mentale une toux occasionnelle mais rude, des nausées et démangeaisons d’apparence bénignes. Signes avant-coureurs d’une catastrophe sans précédent.

- Ne pas installer de clim’ alors qu’on étudie un cadavre, c’est quand même un comble… Et puis, ça peut être n’importe quel démon là-dedans, j’arrive pas à tout comprendre de leurs gravures… C’est pas un blason qui va faire de ce truc la dépouille emblématique d’Anu-Dara…

Yachka, la Reine Immortelle. 588813chap2

En premier viennent le silence, les ténèbres et le souffle glacial de la mort.
L’arbre de haine trépasse, mais sa sève demeure. Son écorce se flétrit, se noircit.
Anu Dara s’éteint tandis que la grande Mertvyachka renaît.
Puis vient Milan, Mère de tous les fléaux, reine sans couronne.
La souffrance jaillit de son amour putride pour les arts occultes.
Force et Volonté ne suffisent à Chuma pour rompre le cercle.


*не имеется никакой будет, там - только ненависть.*
(Il n’y a pas de volonté, il n’y a que la haine.)

___________________________

Un petit village à quelques kilomètres de Lviv, gigantesque comptoir commercial à l’Ouest de la Ruthénie médiévale. L’origine des ténèbres. Bercée par les murmures de la Poltva, une nouvelle âme s’émerveille devant la cruauté du soleil. Les premiers râles font échos au silence végétal d’où ne tardent pas à jaillir quantité de reptiles à plumes ébène. Celle qui possède aujourd’hui tant de noms vient d’hurler son droit à la vie, chose qu’elle fera regretter maintes fois par la suite. Mais à cette période on ne lui promettait rien de plus qu’une existence banale, ou presque, puisque son exposition prématurée laissait déjà entrevoir les obstacles futurs en rapport avec sa condition physique notamment. Et même si historiquement parlant toute naissance accomplie devait s’imposer comme une offrande divine la sienne en revanche se teintait d’ombre.

Trois siècles durant, Hordes nomades et Principautés voisines se disputèrent la région frontalière comme autant de fléaux se répandant parmi les collines entourant la ville et ses bourgs, écrasant par la même une interminable occupation Goth. Avec elle survint le changement, multiple, radical, et sauvage. On viola, pilla, annihila toute trace féodale antérieure pour ne laisser que ruines sanguinolentes et fondations d’une nouvelle ère plus… rude. Ainsi naquit la région multi-ethnique et multiculturelle de Lviv, où lignées bâtardes issues de liaisons improbables et forcées côtoyèrent celles de sang pur voire noble. En 1636 l’agglomération, forte de par son influence commerciale et de sa population comptant plusieurs dizaines de milliers d’âmes n’en demeure pas moins toujours sujette aux éternels problèmes de l’époque. Maladies, meurtres, incendies, destructions et attaques de brigands en plein cœur des bourgades résidentielles ceinturant la capitale. Nul n’y prête réellement attention et pourtant, certains de ces évènements sont de source obscure. Victime d’une attaque sur son village la mère du futur démon des steppes se retrouve l’instant d’après confronté à d’inexplicables phénomènes. Ses ravisseurs en ayant fini avec elle s’en retournèrent perpétrer leurs crimes lorsque plusieurs habitations, dont celle de la jeune femme, furent tout simplement soufflées. De même que certains brigands qui ne laissèrent pour la plupart que leur arme au sol comme unique preuve d’une existence affirmée. Comme souvent alors, le raid avorta, les survivants furent secourus et la vie reprit son cours. Pourquoi chercher des réponses, puisqu’elles n’existent pas ?

Toujours est-il qu’un peu plus d’une demi année plus tard la femme, fortement diminuée et handicapée par ce drame mit prématurément au monde le fruit de sa souffrance. Et qui ne partagerait jamais rien avec elle, si ce n’est le devoir de vivre pour s’en lamenter chaque jour. Dès lors on savait, au diable les promesses ambitieuses et la gloire. Bannies les visions du cadet sur un champ de bataille, enveloppé dans un pourpoint de mailles et chevauchant sous l’étendard. Ce sang-là, pour la prochaine union si tant est qu’un mâle daigne s’intéresser à l’engeance du malin. Nulle autre utilité pour les rebus.

Car dès la plus tendre enfance son peu d’entourage parental ne lui accorde guère de crédit. Elle n’est pas des leurs, elle ne leur ressemble pas le moins du monde. Petite chèvre d’ivoire et d’ébène au sein d’une meute de loups la gamine s’efface, s’incline et ne prend que très rarement la parole. On la jette aux travaux agricoles, au ménage dans la yourte familiale où ne raisonne que médisances à son encontre. N’ayant pas encore l’âge ni la force de se faire violence l’enfant lunaire prie le silence et écoute, muette, afin de mieux se fondre dans la masse. On apprend beaucoup du mutisme, nos yeux et nos oreilles gagnent en potentiel, sont gage de connaissances. Ainsi, quand le glas de la puberté sonne et nécrose ses entrailles, elle sait déjà maintes choses sur la voute céleste, l’histoire de son peuple, les invasions mais aussi les arts de l’acier. Domaine pour lequel d’ailleurs elle noue très vite un intérêt malsain. Inutile de préciser qu’à ce moment de l’Histoire des Hommes une fillette n’était pas destinée aux arcanes guerrières, mais plutôt aux concepts du foyer en vue de la fatidique union. C’est donc en secret, après l’habituel cours d’équitation relatif aux traditions ancestrales Huns que la jeune fille chevauchait quotidiennement à l’orée des vastes étendue végétales et ce afin d’en meurtrir l’écorce à l’aide d’une pitoyable brindille cornue, ou encore en taillant la pointe de plus modestes pour transpercer les arbres alentours.
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Yachka
Yachka, la Reine Immortelle. Hum-ind
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MessageSujet: Re: Yachka, la Reine Immortelle.   Yachka, la Reine Immortelle. Icon_minitimeDim 14 Juil - 15:08

Yachka, la Reine Immortelle. 277672chap3

Un beau jour où, forte de son évolution solitaire elle s’effondra le long des stigmates de bois en vue de récupérer de sa leçon, parvint à son ouïe tel l’orage s’annonçant sourds tremblements sur le sol meuble de la foret. Des sabots, en quantité, traversaient le poumon mourant de Lviv. Avait-on fini par découvrir son forfait ? Un bref coup d’œil en direction du village contredit cette thèse et, bien que cela aurait dû la rassurer il n’en fut rien. Bien au contraire, c’était de sinistre augure. N’écoutant alors que son instinct, le cœur arraché par l’effort elle chevaucha toute penaude et frêle qu’elle était sur sa colossale monture mais, à peine désarçonnée non loin de la place principale que déjà un océan de flèches siffla par-dessus sa crinière pour s’abattre de-ci de-là, tantôt sur un rempart de chaire insouciant, tantôt sur les murs de fortunes qui se voyaient parfois transpercés de part en part. S’en suivit le chaos escompté, les incendies, les hurlements primitifs accompagnés de leur tintement métallique, les explosions. Au milieu de ce cauchemar l’adolescente, partagée entre l’horreur et le ravissement quêtait l’asile quand survint devant le carrefour, trempé de sang et cadavre empoigné l’un des bourreaux vraisemblablement issu de l’infanterie adverse et dont le rôle se résumait plus ou moins à passer n’importe qui au fil de l’épée. Celui-ci s’immobilisa de toute son immense musculature, barrant sans mal la progression de sa victime qu’il dévisagea un sourire lubrique aux lèvres. Pétrifiée, la rose blanche se flétrit quand un souffle plus tard le colosse empoigna son encolure prête à rompre sous l’étreinte, l’écrasant ensuite au sol dans un fracas indicible. Ne relâchant point il s’aida toutefois de son autre main et, déchirant avec forte aise ses jupes prévoyait déjà de l’empaler, désir en vue quand, d’un sévère bond du genou la proie vint embrasser le viril étalon au cœur de l’instrument. En vain, le monstre n’eut qu’un léger recul qui ne fit que décupler son besoin de l’embrocher là, à même la terre ruisselante. C’est à partir de ce moment très précis, que le monde vit naître en son sein l’un des pires fauves ayant jamais foulé ses terres. Un poupon certes, mais une calamité en devenir.

Une onde, écrasante, souleva poussière et sang pour disparaître aussitôt. L’atmosphère se mit à suinter, verdâtre, irrespirable, englobant le couple infâme de son opacité partielle. Le bougre, après avoir titubé en arrière sur deux pas toussa, cracha tout en dégainant sa hache encore souillée du fluide d’un autre. Mais elle le toisait déjà de sa petite hauteur, à demi nue et les traits morts. De ses pupilles poivrées flamboyait un jade pur, de sa bouche une éruption gazeuse et de ses mains… De ses mains, si innocentes autrefois hurlaient des zébrures pâles d’émeraude. Persuadé de faire face à l’engeance du démon le soldat sanguinaire envisagea de pourfendre celle qui peu de temps avant animait sa virilité. D’un coup brutal et sans subtilité la lame émoussé frappa, trancha sans ménage la malheureuse pour lui offrir une entaille en plein milieu de la cage thoracique. Mais aucun râle de souffrance, aucune chute dans un gargouillis mortel ne clôtura le bal. Au lieu de cela l’enfant, presque entièrement arrachée à ses haillons empoigna fermement le bras vengeur du porc lui faisant face et, approchant ses lèvres des siennes lui offrit un baiser inattendu. Très vite le poison vaporeux s’engouffra, fit tourner ses chaires putréfiées du rose tanné au vert-blanc ce qui, bien plus que de lui soutirer hurlement désarma sans mal le poing devenu charogne. Alors, profitant du recul la belle et venimeuse créature usa de sa dernière main valide pour s’emparer du poignard ornant le ceinturon du bourreau, avant de se jeter vers lui et de le lui planter dans l’œil. La putréfaction, la lame qui se fraye un chemin de part et d’autre du crâne, et enfin le corps du colosse qui les emporte tous deux au sol dans un fracas de chaire flasque et de cuir bouilli. Ce n’est qu’après cela que toute lueur disparut des amandes et que, naturellement s’éclipsa t l’état de conscience.

Agressé par les effluves pestilentiels et la chaleur du soleil sur son corps si vulnérable le démon ne tarda pas à s’extraire du doux royaume qu’est celui des songes. Elle eut d’abord grand peine à concevoir l’improbabilité de sa survie, alors que tant d’autres jonchaient actuellement le sol du berceau natal encore en proie aux flammes. A vrai dire personne, parmi les rares survivants ne put lui en apprendre davantage. Un semblant de réponse lui vint plus tard, une fois la paix restaurée. Le commanditaire du massacre, et de tant d’autres, se faisait appeler Bogdan Khmelnitski. A la tête de l’armée révolutionnaire Cosaque il ratissait le pays afin de libérer par la force son peuple des pressions religieuses, sociales et territoriales imposées sous la contrainte. Le pays tout entier entra en guerre, se souleva, pour finalement atteindre la frontière Ouest et donc, Lviv, en cet été 1649. Ce fut un échec cuisant. La ville assiégée, avec l’aide des bourgades environnante et d’un afflux de troupes en provenance du pays voisin repoussa l’ennemi. Au prix de combien de vies. Suite à cela, de nombreuses réformes visèrent à anticiper toute nouvelle invasion en provenance de l’Est ou d’états susceptibles de se joindre à la rébellion pour mieux satisfaire leur soif de conquête. Depuis des siècles, chaque empire émergeant de cette partie du monde gardait constamment un œil sur les environs, un point stratégique paraît-il.

Le peuple en son intégralité souffrait de cette dispute incessante. D’où notamment, le pourquoi du mouvement dirigé par Bogdan. Pour autant, le pouvoir en place s’évertua à renforcer les défenses, réorganiser le corps martial, se préparer. Une énième fois. Quiconque en âge de manier la lance ou l’épée dès lors se devait de le pratiquer quotidiennement. A défaut de pouvoir en faire un rempart efficace et discipliné, le flot de suiveurs pourra sans nul doute leur être utile pour distraire l’envahisseur. De plus, cela réduirait considérablement le nombre de bouches à nourrir et ainsi, purifiera les rangs. Si la populace ne vaut guère plus qu’une botte de foin en temps de guerre, elle devient parfois vecteur de nombreux problèmes qui deviennent vite insurmontables. L’exemple le plus courant ici : la maladie. Des mois, des années passèrent sans que le foyer infectieux ceinturant Lviv ne s’éteigne et ce malgré toutes les précautions d’usage. La source en elle-même demeurait obscure. Devant des symptômes similaires à ceux de la Peste Noire on se mit à chasser les rats, à confiner les malades dans des baraquements et à bruler toujours plus de cadavres. Tant et si bien qu’en 1655, date à laquelle la révolte Cosaque pointa de nouveau son nez vers les remparts de la ville, un bon tiers de leurs effectifs succomba sans que la moindre flèche ne soit jamais tirée.

Yachka, la Reine Immortelle. 964220chap4

Entre les deux offensives notre démon s’était, faute de pouvoir compter sur une famille alors six pieds sous terres engagée après moult hésitations par rapport à son âge, état, sexe, dans les rangs de la milice populaire. Dès les premières raclées face à son instructeur la jeune fille, qui paraissait constamment sur le point de rendre l’âme, fut redirigée aussitôt vers le maniement du fouet et de la lance. Plus adapté à sa condition. L’entraînement se prolonge ainsi, les acquis se muent en une terrible maîtrise. Sa rapidité et son allonge n’ont bientôt d’égal que sa haine, aveuglante. Le monstre décharné se dresse dans la masse soldatesque vouée à périr contre celle, plus expérimentée, de l’ennemi. On l’envoie faire des rondes à l’extérieur des murailles, déambuler dans les rues des villages voisins pour maintenir l’ordre en compagnie d’une demi-douzaine de collègues. Le monde autour d’elle souffre, dépérit, à mesure qu’elle se renforce. Même le temps ne semble l’affecter physiquement. Parfois la contagion se faisait moins présente, d’autres fois plus virulente mais constamment là, tapie en chacun. Bientôt le fruit atteint l’âge mûr mais pour autant personne ne cherche à la séduire elle, pauvre et chétive jeune femme sans atouts. Qu’importe se dit-elle par moments, après tout les Autres ne désirent pas son bonheur alors quoi ? Autant leur rendre écu pour écu. Fini le fantôme absent. Fouet perpétuellement sous ses jupes, lance au poing, dague encore souillée du sang de sa première victime la nouvelle terreur se dresse face aux quolibets d’antan, enveloppée dans une chrysalide de cuirs et de maille. Le silence à présent, le silence accompagné de crachats nauséeux lorsque sa propre mine tachée d’un regard mauvais au croisement des rues toise le badaud craintif. A peine majeure physiquement et cultivée comme plus d’un vieillard mais apathique et rancunière. Quiconque tente de la recadrer sort généralement avec une entaille au milieu du torse ou sur la joue, dans un claquement singulier. Plus personne n’ose, car évidemment tous ne jouissent de son immunité. Alors elle s’offre une liberté, une conscience amorale et nombre de questionnements.

Un bouclier naturel qui depuis peu l’intrigue. Son regard change et le simple fait de prolonger le contact avec une surface vivante revient à dépérir celle-ci. Au départ elle crut à l’illusion, à de vagues hallucinations dues probablement aux gaz omniprésents dans la plaine, voire même les premiers symptômes de la maladie. Mais ses nombreux séjours en pleine nature et ses nombreux exercices en solitaire font cheminer au creux de son esprit la question suivante : Serait-elle la source de ce mal ? Et par quelle malédiction ? Il est une zone d’ombre qui demeure, celle relative au siège du village par les cosaques. Elle se souvient avec frissons du viol accompli, une image qui l’obsède jour et nuit. Et si finalement, une force démoniaque était tout simplement l’origine de cette farce ignoble ? Les différentes religions de l’époque prônaient la chasse aux sorcières et démons sortis tout droit des entrailles de la terre. Il se pourrait bien que l’un deux, sous une apparence banale et pour un motif obscur l’ait prise pour cible afin de répandre la maladie et la mort contre son gré. Peut-être même s’agissait-il de son violeur mort depuis sous les coups de sa propre dague. La dague oui, cette dague qu’elle ne quittait jamais. Symbole de sa victoire sur une mort évitée de justesse, mais qui lui laissera malgré tout plusieurs marques indélébiles sur son corps et dans les tréfonds de son âme souillée. Une force vile donc, enfouie par on ne sait quel procédé en son sein. Une force capable de soumettre le plus viril des colosses, une force capable d’exprimer sa haine d’autrui et de venger, de soumettre, enfin, son aversion de l’Homme au jugement de la maladie. Encore fallait-il mettre en pratique sa théorie pour conforter ou non ses espérances. C’est pourquoi un beau jour son ombre ne déambula plus dans les rues de sa bourgade condamnée à pourrir lentement. Ses amandes scrutèrent l’horizon, les ténèbres des bois, dans l’espoir de trouver un motif qui lui permettrait de répandre sa haine jusqu’aux confins du monde. Et de confirmer ainsi ses théories. Le destin lui sourit quand, à l’automne de cette même année les troupes de Bogdan s’écrasèrent une dernière fois contre les remparts.

« Le Déluge » cosaque dura encore une paire d’années en dépit des lourdes pertes subies lors de l’ultime bataille pour la libération de Lviv. Malgré l’aide du Tsar de Moscovie, une majeure partie de son armée fut tout simplement réduite à l’état d’engrais. Pour ceux qui eurent la chance de ne pas succomber à la maladie. Devant l’inefficacité de leur alliance, Bogdan Khmelnitski ne tarda pas à se tourner vers d’autres horizons plus cléments à mesure que ses troupes regagnaient l’extrême Est du pays. La jeune déserteuse, alors surnommée Mertvyachka par ses nouveaux frères d’armes sillonna en leur compagnie une bonne partie de son territoire d’attache. Elle prit part à nombre de batailles, déclencha quantité de foyers infectieux sur son sillage ce qui, la plupart du temps passait plus ou moins inaperçu. Il n’est effectivement pas rare que des maladies se répandent au cours de sièges, il arrivait même qu’elles deviennent une arme redoutable pour affaiblir les troupes à l’intérieur des murs. Devenue combattante aguerrie la jeune femme se trouva bien vite soumise à un problème non négligeable. Bien qu’elle sache désormais contrôler sa haine et donc, l’impact de ses pandémies il lui fallait maintenant jongler avec ses nouvelles fonctions. Ce qui incluait de passer du temps en formation, ou à la tête de petites escouades là où auparavant il lui était relativement aisé de s’extraire du groupe afin de ne pas ruiner sa couverture. Les exercices nocturnes s’intensifièrent donc jusqu’à ce qu’il lui soit possible de concentrer, condenser et façonner l’impalpable. Par réflexe inconscient, ses premières créatures avaient pris la forme de loups féroces, presque démoniaques. Ce qui ne manquait guère dans les bois environnant les habituels champs de bataille. C’est ainsi que régulièrement, des meutes toujours plus grandes se mêlèrent au gigantesque désordre des combats. De sorte que personne ne puisse jamais remonter à la source, ni chercher à savoir s’il s’agissait ou non de véritables prédateurs. La slave n’était pas dupe, viendrait un jour où elle ne sera plus capable de s’en cacher.

Une autre facette de son pouvoir, plus terrifiante encore, s’imposa à son regard de suie un soir où elle affutait sa lame à l’abri de sa yourte personnelle, pendant la campagne Dzoungar. Du premier jour où elle prit possession de la dague, à sa fuite du berceau natal, jusqu’à cette nuit éprouvante où elle venait de mener un énième bataille contre le Khan Salqam-Jangir, s’étaient écoulées vingt-deux longues années de guerre durant lesquelles le temps ne semblait pas avoir eu le moindre impact sur son corps. Pire, avec l’anarchie féodale ébranlant la totalité de cette région du monde personne ou presque n’arrivait à la différencier du reste des soldats. Elle-même en guerre contre le monde entier, on la voyait tantôt dans les rangs de Sengge, à combattre les Kazakh, tantôt dans le camp adverse, ou chevauchant dans les steppes afin d’éradiquer les dernières racines Cosaques qui des années auparavant la formèrent aux arts du combat. Véritable électron libre, formidable chimère en armure de plate noire comme la nuit et continuellement flaquée de meutes sauvages. D’innombrables rumeurs parcourent également les bourgades envahies. On parle d’armées d’outre-tombe, précédées d’une brume verdâtre apportant la mort et la maladie. On murmure à propos de leur générale qui se contente toujours de superviser les opérations au loin, sur son destrier malingre et pâle. On parle de créatures mythologiques invincibles. De sombres présages, car beaucoup y voient l’un des signes de l’Apocalypse. L’arrivée de Pestilence et de ses légions de morts, la Faux qui moissonnera les Hommes et leurs vices. Bien évidemment, aux yeux des gens censées cela n’en est pas moins que du fanatisme religieux sans réel importance. Si seulement…

Yachka, la Reine Immortelle. 171189chap5

Khanat Dzoungar. En foulant pour la première fois les terres de ce vaste empire guerrier, celle qu’on appelle alors Chuma à cause notamment de son odeur pestilentielle se retrouve confrontée en plus de sa singulière forme de jouvence à un tout autre constat. Lequel renforce davantage ses facilités d’intégration au sein d’armées étrangères, puisqu’il s’agit du langage. D’une horde à l’autre, d’un empire à l’autre il existe quantité de variantes linguistiques. Si la base reste la même dans certaines régions soumises aux lois des conquêtes au travers des siècles, il n’en demeure pas moins difficile de maîtriser la langue. Et puis il n’est pas nécessaire de connaître les derniers mots de votre adversaire lorsque vous croisez le fer avec lui sur un champ de bataille. Le fait est que la jeune femme est en mesure de comprendre et de communiquer avec n’importe lequel de ces peuples dans leur langue maternelle. Un miracle, s’il ne s’agissait pas d’un effet secondaire propre à sa malédiction qui est, rappelons-le, d’absorber partiellement ou totalement l’essence vitale de toute matière organique à proximité. Encore faut-il pour cela que l’exposition au gaz soit prolongée. Ladite vapeur répond essentiellement à un besoin. L’essence d’une âme recèle parfois des informations qu’il lui est possible, inconsciemment, de récolter. Lorsqu’elle intègre une population ou un corps militaire, son premier vœu est de se fondre dans la masse. Il apparaît donc tout à fait logique que le drain ne se focalise plus uniquement sur les besoins vitaux, et tente ainsi de l’armer au mieux contre tout ce qui pourrait lui nuire. Au même titre que ses créatures ne se forment désormais que lorsqu’elle atteint un certain seuil de fureur, ou qu’elle projette une manœuvre de grande envergure. On lui avait donné du temps, et il en faudrait encore une quantité astronomique pour atteindre la perfection.

Mais revenons-en à l’Histoire. 1671, l’éternelle printanière du monde mortel rejoint les rangs de l’empire Dzoungar, fraîchement dirigé par le Khan Galdan Boshugtu dont le frère assassiné il y a peu n’était autre que Sengge, le dernier dirigeant en date pour qui elle avait ardemment combattu après s’être émancipée de l’armée adverse en pleine bataille. C’est tout naturellement qu’elle fut conviée au même titre que tant d’autres officiers supérieurs à prêter allégeance. Encore un nom à griffonner sur la liste infinie de ses employeurs. Mais ne dit-on pas que le destin se moque des Hommes ? Pour l’occasion, elle s’était prêtée à un jeu qui consistait notamment à usurper une identité piochée au hasard de ses rencontres jadis. La seule susceptible de porter une armure et qui lui vint à l’esprit fut Anu, petite fille du leader Khoshut, tribu alliée au précédent Sengge et par conséquent encore inconnue de l’actuel. La fille, pas la tribu. Quitte à se soumettre aux protocoles militaires, autant ruser puisqu’aucun individu présent à cette réunion ne saurait démêler le vrai du faux. Ses homologues ne se connaissaient pas ou peu, quant à elle nul ne l’avait jamais réellement appelée par son véritable nom. Pour cause, elle n’en avait pas.

Ce fut donc Anu-Dara la guerrière sur qui le Khan jeta son dévolu ce soir-là et pour les décennies à venir. Lui-même assoiffé par un profond désir de vengeance, il n’avait jusque-là pas daigné s’intéresser aux femmes d’autant que sa formation avortée auprès du Dalaï-Lama ne lui en avait non plus donné l’opportunité. Quant à s’empêtrer d’une Dame trop à cheval sur les coutumes en vigueur, et dont le rôle se limiterait à enfanter... Non. Quelle fut donc sa surprise lorsqu’en parcourant la tente et s’adressant aux officiers, il tomba sur ce visage qui n’avait strictement rien à faire dans une armure aussi encombrante et inesthétique. Une beauté froide, pâle, implacable et dont le regard ne demandait qu’à s’embraser sous la fougue destructrice. Une aura gorgée de haine, animée d’un désir similaire au sien. Bien que complètement désintéressée des choses de l’amour la jeune slave finit pourtant par céder, jugeant en son for intérieur que le sacrifice serait moindre comparé aux possibilités qui lui seront offertes grâce à son nouveau statut. Bien entendu, leur union ne fit pas l’unanimité. Surtout considérant que le leader Khoshut, déjà contre la nomination de Galdan au titre de Khan voyait d’un plus mauvais œil le fait qu’il se soit uni à cette soi-disant Anu-Dara qu’il faisait passer (à juste titre) pour une usurpatrice. Peu importe, l’une finirait par supprimer l’autre.

Débuta une vie aux antipodes de celle qu’on aurait pu lui prédire alors qu’elle n’était qu’une misérable gamine crasseuse tout juste bonne à nettoyer la yourte familiale. Elle, l’odieuse engeance d’un viol avait reçu le baiser des ténèbres et répandu la maladie jusqu’aux confins de l’Europe Orientale, et dans le cœur de l’Asie où elle chevauchait maintenant aux cotés de Galdan, chef de guerre incontestable et Khan sanguinaire. Anu-Dara la fausse jouissait d’une expérience sans commune mesure dans les arts de la guerre et lui fut d’un grand secours. Elle incarna sa conscience corrompue, aveuglée par son profond désir de vengeance. Son bras armé, son troisième œil, sa stratège. Mais une piètre amante. Car tout comme lui, elle ne nourrissait rien d’autre que le besoin de tuer, de hurler sa haine à travers le monde des Hommes. Elle ne se permettait donc pas la moindre distraction, pour le plus grand malheur de son mari qui pourtant ne se douta pas une seconde de ce qui sommeillait en elle, au plus profond. Malgré le temps, Anu ne se confiait plus qu’elle ne se livrait physiquement à lui. Carapacée dans une forteresse de métal on aurait pu la croire victime de son propre mal. De nouveaux foyers infectieux ne tardèrent pas à émerger au fil des campagnes. Parfois même la rumeur allait jusqu’à prétendre que d’étranges créatures la propageaient. Des créatures de cauchemars.

Quelques années après leur mariage, sous la pression constante des Khoshut alliés pour l’occasion à leurs anciens rivaux, et suite à la proposition de son épouse Galdan décide de régler leur différend une bonne fois pour toutes. Nulle diplomatie, juste une petite annexion. La bataille est rude, on dénombrera plusieurs dizaines de milliers de morts dont le leader et celle dont on avait odieusement usurpé le titre. La majeure partie du clan fut dissoute, les territoires intégrés dans l’empire du Khanat Dzoungar et les troupes démantelées. Profitant de l’aubaine l’expansion se poursuit les années suivantes sur les territoires frontaliers. Après cinq longues années de conquête le Khan Galdan put enfin asseoir son autorité et celle de sa femme aux yeux du monde. Une ère de paix commence à s’installer. Mais avec un démon comme compagne, le calme est toujours de courte durée.
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MessageSujet: Re: Yachka, la Reine Immortelle.   Yachka, la Reine Immortelle. Icon_minitimeDim 14 Juil - 15:22

Yachka, la Reine Immortelle. 148929chap6

Anu-Dara continue d’arpenter le royaume tandis que son Khan se tourne à la fois vers la Moscovie et la Chine dans le but d’engager le négoce et d’ouvrir de nouvelles voies commerciales. Cette latence lui laisse le champ libre, aussi en profitera-t-elle pour s’exercer et peaufiner son art macabre. Toujours aussi insondable, toujours aussi jeune et ferme la reine d’acier peine à accepter sa nouvelle condition malgré le temps qui passe. Son glorieux mari croit à des artifices visant à masquer une vieillesse naissance et pourtant, la haine nourrit bel et bien ce corps au point de le maintenir dans une bulle temporelle presque indicible. Jamais elle ne s’emporte à proximité de ses gens. Jamais elle n’entame la discussion non plus, préférant de loin crier une lance à la main. Symboliquement, elle avait demandé à ce qu’on refonde sa dague emblématique pour en faire une couronne à l’image de celle qui la porterait. Aussi noire que l’ébène, aussi rugueuse et pointue. Le reflet d’une reine sanguinaire accoutrée de plaques et jugeant non pas avec son sceptre mais à la pointe de sa lance. Ou de sa curieuse épée. Forcée d’abandonner son fouet en entrant dans les hautes sphères martiales et ne souhaitant pas manier le glaive le moins du monde, lui vint un beau jour de tenter une expérience. Concluante, car dans son fourreau dort maintenant un prototype mariant avec brio élasticité, robustesse et tranchant. Une Lame-Serpent, capable par un curieux procédé de s’étendre ou de se rétracter à loisir selon le mouvement orchestré. Trop peu de pratique pour l’heure, mais cela ne tarderait pas à changer.

Pendant que le Fléau des Steppes désormais libéré de ses chaînes défoule sa rage et s’abreuve d’âmes au hasard des campagnes profondes, son mari est victime d’une certaine ambiguïté géopolitique et commerciale. De par son tempérament largement stimulé par celui d’Anu-Dara et donc, instable, les manœuvres visant à s’attirer les faveurs des empires voisins n’aboutissent pas nécessairement vers ce qui pouvait être espéré. A bout de patience, il sollicite l’aide de clans pour tenter de soumettre ceux qui lui résistent et ainsi débloquer la situation. En vain, car les deux finissent par disparaître et son frère, alors meneur de l’un d’eux, avec. Fou de rage il réunira un nombre considérable de soldats pour les envoyer l’année suivante écraser ceux qui osèrent feindre ne pas l’entendre. Leur suzerain qui n’est autre que l’empereur Kangxi, de la dynastie Qing actuellement en place au sein de l’empire chinois, joue également la sourde oreille. Il ne répondra que deux ans plus tard à grands renforts d’artillerie, ce qui signera les premières tensions entre les deux empires. Pour le plus grand bonheur du démon.

L’artillerie qui ajoutée aux armes à feux rendent les batailles plus éprouvantes pour ceux qui comme Anu-Dara chevauchent et ne succombent à l’appel de la technologie jugée trop hasardeuse. De fait, les armes à poudre blessent plus qu’elles ne tuent. Aux yeux de la matriarche rien ne vaut l’efficacité de la lame, ou la fourberie de sa vapeur. Pourtant lorsqu’en 1696 l’armée chinoise marche sur Zuunmod ce ne sont pas les cris ni les trompettes de la cavalerie qui réveillent le couple royal mais bien le chant des canons. Ils n’auront eu le temps que de mobiliser les troupes et les mettre en formation, déjà les impériaux encerclent la ville et font pleuvoir le feu. Un brasier de l’enfer qui n’atteint pas la jeune slave, mais qui déchaîne sa fureur comme jamais. En quelques minutes la vallée toute entière grouille de créatures vaporeuses jaillissant de la brume pour fondre sur les artilleurs, les fantassins, les grenadiers. Au sein du brouillard le monde s’écroule, dépérit. Leurs propres hommes tombent comme des mouches sur le sillage de la reine devenue Pestilence en personne. Elle chevauche et surgit à son tour du voile avant de fondre littéralement sur l’ennemi pour briser le cercle. Une vague faiblarde la rejoint pour l’épauler, son mari en tête. Très vite les choses tournent mal, l’étau se resserre. Anu-Dara réussit à crever l’abcès avec l’aide de ses hordes. Les immortelles. Elle en revanche, ne l’est pas, et tient miraculeusement debout avec trois carreaux solidement plantés dans son buste. Elle ordonne alors au roi et à ses troupes de prendre le large, de se replier jusqu’au prochain avant-poste. Ce qu’ils feront. Mais ça, elle ne le saura qu’après l’orage. Après la nuit.

______________________

Une tempête de feu, quelques averses d’aciers, des corps, des os. Des corps, encore, décor. Omniprésents, comme la brume verdâtre qui s’étale d’un bout à l’autre de la vallée. Elle n’est pas morte, pas encore. L’afflux de vie est trop dense, tellement qu’elle pourrait exploser là, comme une bulle de gaz à qui on présente l’étincelle. Combien de jours ? Pas même une heure. Le temps que les troupes s’approche de l’épicentre et constatent un décès qui non seulement n’est pas confirmé mais qui de surcroit entraîne le leur. Maintenant ils ont compris, ils ne pénètrent plus les défenses. Le poids des corps l’empêche de se relever, après plusieurs et vaines tentatives. D’abord, enclencher le long processus de régénération. Retirer ces foutus carreaux qui lui labourent les entrailles. La douleur est intense, plus puissante que sa haine et donc, perceptible. Elle hurle, jeune, sublime dans son sarcophage d’acier. On aurait peine à croire qu’elle agonisait la minute d’avant. Son heaume refuse le divorce. Il l’empêche de voir proprement, mais il se sent bien et ne désire pas manger la boue. Pas encore. L’histoire ne s’arrête pas là, non. Anu-Dara n’est plus, mais son fantôme demeure. Son identité change, une dernière fois. Et marque ainsi une nouvelle ère. Pleine de solitude, de haine, et de maladie. Un baroud d’honneur qui durera encore un peu. Juste un peu.

Yachka, la Reine Immortelle. 983812chap7

La haine est un catalyseur d’une puissance sans égal.
Enragé, l’esprit ne perçoit plus la douleur.
Le corps s’avance.
Obsédé par un but, par sa vengeance, par son envie de détruire tout ce qui est.
Il suffit de haïr, de cracher, De maudire chaque jour, chaque effort, la personne ou l’objet qui nourrit votre insatiable désir.
Celui qui attise les feux de sa haine aura toujours une flamme pour le guider.
Pour le consumer, tout en le maintenant en vie.


*Будет только пепел.*
(Il n’en subsistera que les cendres)

______________________

L’empire du Khanat Dzoungar fut absorbé, anéanti par la dynastie Qing. Un demi-siècle d’errance le long des frontières, à pourchasser et disperser les troupes orphelines ne réussirent pas à freiner l’extinction. L’ancienne dirigeante trépassée au champ d’honneur persista malgré tout, désireuse de venger son défunt mari quand bien même elle ne l’avait réellement aimé. Toutes les raisons sont bonnes, comme on dit. Flanquée de ses légions immortelles et de ses créatures mythologiques le fléau des steppes moissonne, répand sa semence infecte au gré des batailles et des peuples qui croisent sa route. Ses nouvelles proies sont les Mandchous, responsable de nombreuses guerres et de la sédentarisation des clans. Une aubaine pour elle qui n’a alors plus qu’à suivre les grandes voies commerciales du regard et y envoyer ses légions. Depuis que les armées chinoises ont fait de ces terres leur principal base d’opération, il n’est guère difficile pour le démon d’assouvir ses besoins. Au risque d’éveiller l’intérêt d’une faction jusqu’alors insoupçonnée. Ce qui lui coûtera la vie, pendant quelques temps seulement.

A cette époque le christianisme tente de conquérir les territoires les plus éloignés, d’ouvrir les yeux aux rares individus encore indécis, d’effacer ce qu’ils conçoivent comme étant du paganisme ou de l’hérésie mais qui n’est au final qu’un monceau d’incompréhension à leurs yeux. D’innombrables missions les amènent notamment jusqu’aux confins de la Chine, où ils finissent par être persécutés et chassés hors des frontières. C’est ainsi qu’ils arrivent sur le terrain de chasse du démon chevauchant les ténèbres. C’est ainsi aussi que débute la traque. Les rumeurs n’en sont bientôt plus car, aidés de leur sacro-saint livre les exilés religieux prophétisent, démontrent l’existence du Mal et de certains signes qui à terme ouvriront la porte des Enfers. L’Apocalypse, et ses messagers.

Il ne leur faudra pas plus d’une semaine pour convaincre une région entière. Laquelle mènera elle-même ses expéditions punitives et organisera des jours durant un ratissage chaotique des endroits susceptibles d’avoir vu rôder le fléau personnifié. Ceux ayant eu la primeur de la découverte ne purent malheureusement en profiter. Ils moururent sur le champ, attaquant la créature pendant son sommeil. Les démons ne dorment pas diront certains, il s’agissait évidemment d’une ruse. La présence toutefois d’un cheval bien vivant harnaché à un arbre et d’un heaume posé négligemment contre sa souche à l’endroit du massacre posa un doute sur la nature du gibier. Jusqu’à ce que l’un des soldats accompagnant les chasseurs se mette à couiner et blasphémer en s’éloignant le plus possible du campement de fortune. Il venait de reconnaître la couronne, et le blason ornant son centre. Une armoirie unique. Celle d’Anu-Dara.

Devant le fait accompli, et les recoupements des rumeurs sur son compte les institutions religieuses informées de la chose se joignirent aux groupes en faction. La mise à mort n’était plus d’actualité, puisque l’odieuse dirigeante sanguinaire d’antan en avait triomphé une première fois. Ils ne prendraient donc pas le risque d’échouer à nouveau. Ne leur restait que la capture éventuelle et le confinement dans un sarcophage de pierre scellé, protégé, isolé et enrubanné de symboles censés mettre en garde quiconque découvrirait sa prison éternelle. Ils jouèrent de chance car sans le savoir, la jeune femme venait de se séparer d’un objet bien plus important qu’il n’y parût. Après des dizaines de morts supplémentaires et des combats acharnés, elle fut repoussée jusqu’aux abords d’un lac non loin de la frontière. Dans la mesure où il leur fût impossible d’en venir à bout autrement, et afin de ne pas gaspiller davantage de vies humaines on la précipita à grand renforts de projectiles et bousculades par-delà les berges. La gravité, et le poids considérable de son armure feraient le reste. Et même malgré cela, il fallut plusieurs heures avant que ses tentacules de vapeurs ne disparaissent à jamais, et que l’air redevienne respirable. Alors seulement ils repêchèrent son cadavre, et mirent leur plan à exécution.


Yachka, la Reine Immortelle. 492707chap8

*Une éternité de silence. Et soudain…*

L’atmosphère devenait de plus en plus lourde, mais l’odeur infecte n’empirait pas. Les deux scientifiques venaient tout juste d’entrouvrir le couvercle du tombeau. Un système de poulie le maintenait dans cette position, de sorte qu’il ne soit pas nécessaire de le retirer entièrement. Les quelques centaines de kilos de roche portaient encore çà et là les traces de gravures depuis longtemps érodées ou recouvertes d’une couche minérale plus récente. Des symboles chrétiens, bouddhistes et d’autres indéfinissables. Le coffrage avait été retiré au préalable. Les bas-reliefs présents sur toute la longueur de chaque pan étaient pour la plupart rongés par le temps. N’en subsistait aujourd’hui que très peu d’éléments clairement identifiables et pourtant, le spécialiste en charge de leur analyse trépignait.

- Vous vous rendez compte ? Cette femme a été emprisonnée là-dedans vivante, sans cérémonie, rien. Ah j’vous jure ces fanatiques avec leur chasse aux sorcières…

L’un des deux en train de prélever des tissus sur le cadavre en question, lui adressa un sourire crispé.

- T’avoueras que c’est quand même pas banal non plus… 1696, le grand Khan et l’empereur de Chine en personne confirment tous deux sa mort et voilà qu’un peu moins d’un siècle plus tard on retrouve une nana qui se trimballe avec tout le barda de la reine Mongol. Moi un truc pareil je le revends d’office, je le porte pas en plein territoire ennemi tout ça pour foutre la trouille aux paysans du coin. T’imagines le prix de tout c’merdier à l’époque ?

L’autre s’apprêta à contre argumenter sa théorie lorsque le troisième eut un brusque mouvement de recul, accompagné d’une toux sévère. Son homologue lui donna de grandes claques dans le dos, lui tendit une bouteille d’eau minérale tout en lui demandant s’il était tombé sur une poche de gaz ou tout autre truc susceptible de lui claquer au visage. A croire que cette momie était une formidable usine.

- Les mecs *tousse*, ce truc… *tousse*, ce truc est pas mort… *tousse*

Il y eu d’abord un silence pesant, aussitôt déchiré par le rire bruyant et frénétique des deux autres individus présents avec lui dans la pièce.

- Franchement mec, t’as rien trouvé de plus naze qu’une blague de série Z pour te rendre intéressant ? Fallait bien que tu sortes une connerie au beau milieu d’un débat scienti……….

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un geyser de gaz souffla littéralement les alentours du sarcophage avant de se transformer en une poignée de tentacules qui, les uns après les autres agrippèrent violemment chacun des membres de l’équipe scientifique. Tous ces jours passés non loin du catalyseur avaient été suffisants pour amorcer le processus de remise en route. De la patience, et surtout de la chance car il s’agissait d’un formidable concours de circonstances. L’abandon accidentel du heaume aurait pu lui être fatal s’il avait été source unique de son pouvoir. Or il ne jouait visiblement qu’un rôle d’amplificateur exponentiel. Plus celui-ci se trouvait loin de son hôte, plus il était difficile pour la matriarche de manipuler son fléau. Dans les entrailles du désert de Gobi elle avait donc pu survivre en guettant, à la manière d’une mygale les allées et venues de la moindre créature vivante passant non loin de ses geôles souterraines pour en extraire le plus de fluide possible avec ses maigres capacités. De quoi la maintenir dans une sorte de léthargie improbable, dans l’espoir que son précieux artefact lui soit rendu un jour ou tout simplement détruit. Car être forcée de vivre comme un légume momifié ne lui convenait absolument pas.

Elle ne savait pour l’heure combien de temps s’était écoulé depuis que ces ordures fanatiques l’avaient enfermée dans cette prison austère. Mais elle comptait bien leur rendre la pareille, dans la mesure du possible. Sa vengeance serait aussi terrible que la faim lui torturant l’esprit. D’abord, regagner des forces, reprendre forme humaine et récupérer son dû. Après en avoir terminé avec le trio d’incompétents, elle les laissa tout simplement embrasser le sol dans un bruit étonnamment sec. Puis elle tenta tant bien que mal de se redresser, ce qui ne fut pas une partie de plaisir dans la mesure où en plus de ne pas avoir recouvrée sa puissance d’antan, elle demeurait prisonnière de son épaisse cuirasse de plaques. Elle s’aida donc de ses tentacules vaporeux pour prendre appui sur les différents équipements inconnus la surplombant et pu enfin, après tant d’années, prendre une profonde inspiration. Des siècles, ses mains donnaient effectivement l’air d’avoir parcourues les âges. Fort heureusement, il n’y avait pas plus de miroirs que de vitres en ces lieux. Non pas qu’elle se soit un jour attachée à son image et à sa beauté évidente, mais de là à porter le masque d’une momie le restant de ses jours…

- L…Labo… A..Arch…ives ? Où dia…ble… suis… RRRAH, дерьмо !

Il ne lui était également pas encore possible de subvenir à tous ses besoins immédiats. Pour le langage, ça attendra. Et puis la vapeur s’en chargera bien toute seule, comme une grande. Il fallait juste espérer qu’elle ne se trouvât en pleine campagne, entourée de chèvres. Droit devant elle se dressait une sorte de gigantesque alcôve, dont les contours laissaient suggérer la présence d’une lumière au-delà. Un panneau mobile, fait de métal. Curieux, pour une porte. Yachka tendit péniblement son bras vers l’objet de sa convoitise, et un léger voile de vapeur s’y dirigea pour aussitôt trahir la présence d’une source d’air extérieure. Bonne pioche. Elle mit toutefois quelques heures supplémentaire à se concentrer et pomper les énergies vitales présentes dans un vaste périmètre, ce qui au bout du compte lui octroya la puissance nécessaire à l’arrachage du rempart métallique. A l’aveuglement puis enfin, l’incompréhension totale.

Après avoir repéré et ramassé son heaume, récupéré ses armes et en avoir pioché d’autres au centre d’étranges cubes translucides le démon accompagné de sa brume en perpétuelle quête de gibier remonta la pente pour débouler sur un monde qu’il lui fut impossible de qualifier. D’innombrables menhirs aux formes improbables, aux dimensions gargantuesques dominaient un paysage étonnamment épuré, terrifiant. La nature elle-même se retrouvait piégée, presque inexistante. Trop de lumières, trop de mouvements. Il lui fut impossible de savoir s’il s’agissait du Paradis, des Enfers, d’un cauchemar ou d’une quelconque réalité. Tout semblait si chaotique…

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MessageSujet: Re: Yachka, la Reine Immortelle.   Yachka, la Reine Immortelle. Icon_minitimeDim 14 Juil - 18:44

Et bah putain, ça c'était de la lecture ! Prés' et perso très intéressants, ça c'est certains °°

En tous cas, je te valide au niveau 4 en tant qu'Indépendante, ce qui te donne donc 25 Points de Compétence à répartir. Je t'invite à faire ta Fiche Technique dans la partie HRP dédiée.

Je te souhaite donc la bienvenue sur BBS et au passage, t'as même gagné un RP avec moi quand tu le pourras, Fou-Lu sera forcément intéressé par une humaine de presque 400 ans °°
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