AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion

CreativeJuiz

OuvrirFermer






Le forum est fermé. Vous pourrez nous retrouver sur notre nouveau projet ICI
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 Rams Van Domm - DC de Seito

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Rams Van Domm
Rams Van Domm - DC de Seito Arr-ind
Rams Van Domm
Rang : Capitaine Achab

Messages : 16
MessageSujet: Rams Van Domm - DC de Seito   Rams Van Domm - DC de Seito Icon_minitimeLun 27 Oct - 18:24

    Avatar : Isana (Oumagadouki Douboutsen)
    Parrain : /
    Comment avez-vous découvert le forum ? DC de Ashikaga Seito

Rams Van Domm

    Âge : Quelques 163 ans
    Race : Arrancar de base Vasto Lorde
    Votre précédent rôle : Arrancar errant dans le Yermo
    Description de votre personnage :

    Rams est quelqu'un d'assez banal, en apparence. Seuls quelques éléments de sa physionomie et de son accoutrement font de lui quelqu'un de relativement atypique, voir étrange.

    Commençons par le commencement, à savoir le haut du corps. La tête de Rams n'est pas très ronde, bien qu'il soit difficile d'en juger en raison du masque de métal qui cache son menton et le côté gauche entier de son visage. Ce casque a un aspect assez bizarre. A l'endroit où devrait se trouver la bouche, il n'y a qu'une sorte de capsule, appendice de fer, excroissance circulaire du casque. Du reste, le couvre-chef de fer est couvert de sortes de piques sur son dessus, et en guise d’œil, on trouve un petit hublot bleuté. En plus de couvrir une grande partie du visage, le casque est fixé par un épais col de fer, qui cache complètement la gorge, et le haut du buste. Le tout fait étrangement ressembler l'Arrancar à un plongeur, équipé de son scaphandre.

    Revenons-en au visage. Bien qu'il soit en partie caché par la prothèse métallique que nous avons évoquée, quelques éléments sont visibles. Les cheveux de Rams sont de ceux-là. Ils sont d'un noir d'encre, abyssal. Répartis avec une certaine justesse sur son crane, et pas désagréablement coiffés, ils contribuent à donner à l'Arrancar une apparence en partie sombre. Cette impression n'est pas affaiblie par le regard de notre protagoniste. Les yeux partiellement clos, il renvoie l'image d'une nonchalance évidente. Parfois même de désintérêt. Cependant, si l'on y regarde de près, la couleur de ses pupilles est tout à fait appréciable. Un subtil mélange de brun, châtain, couleur d'automne, avec un bleu ciel, rappelant l'hiver, presque gris. Ce dégradé oculaire est assez agréable pour qui a le plaisir de le regarder. Mais évidemment, ce plaisir est rare, Rams laissant peu de gens l'approcher afin de regarder la couleur de ses yeux. D'une part en raison de son instinct farouche, d'autre part car il trouve cette pratique assez bizarre … Enfin, fait plutôt anecdotique, Rams ne change pas souvent, si ce n'est jamais, d'expression faciale. Il a très souvent l'air d'un jeune homme assez ennuyé de tout. Beaucoup de personnes pourraient être énervées par ce visage indolent, c'est vrai. Mais pour le nombre d'amis qu'a Rams ...

    Rams n'est pas musclé, c'est le moins qu'on puisse dire. Il est fin. Chacun de ses membres, que l'on pourrait croire flasque à première vue, est en fait articulé savamment, et se mouvoit dans une sorte de voluptueuse mécanique, bien huilée. Chaque geste est emprunt d'une sorte de mécanique, qui rajoute à l'expression d'inhumanité de l'Arrancar. Cet amas de caractéristiques, en plus de son masque, le font vraiment ressembler à un automate. Du reste, il est plutôt petit. Il ne dépasse pas le mètre soixante-dix. Mais sa petite taille n'est pas vraiment un inconvénient en combat. Disons qu'il optimise ses qualités comme ses petits défauts. Sa peau pâle lui donne l'apparence d'un fantôme. Bref, il est assez atypique, et a le physique parfait du sociopathe.

    Passons finalement à l'accoutrement. Rams est vêtu assez exceptionnellement pour un Arrancar. Sa tenue, il la doit à une lointaine expédition dans le Monde des Humains. Le plus important de celle-ci est évidemment le costume, il s'agit en fait d'un gilet et d'un pantalon, noir. Une cravate de la même sombre couleur pour accorder tout ceci, et l'essentiel du travail est fait. Ces vêtements lui donnent un air sérieux, légèrement « contredit » par son regard. Le pantalon, un peu court car il s'arrête juste au-dessus des chevilles de l'Arrancar, est suivi de chaussures pointues, et basse. Elles sont nouées par des sangles à l'épaisse boucle d'argent. Enfin, élément tout aussi important que le costume dans le tenue de Rams, le manteau. Celui-ci est bleu ciel, et ouvert en permanence. Sa texture et sa matière sont cependant indéfinissables. Elle pourrait ressembler à du tissu, si des plis, ne rappelant que trop la peau, ne venaient pas gommer cette impression. Cette veste a un col à fourrure blanche, qui remonte le long du col du masque, encadrant parfaitement la gorge de Rams.


    Maintenant que nous avons physiquement décrit notre Arrancar, passons à une analyse plus psychologique du personnage. Trait principal de son caractère : sa solitude. En effet, Rams n'est pas du genre à avoir de grands amis. C'est un Arrancar nomade, bien qu'il tourne toujours autour d'un même point, à savoir le palais de Las Noches. Par ce déplacement perpétuel, il s'assure de ne pas s'attacher à un endroit. Ce besoin de solitude est-il alors du à quelque manque d'assurance quant à une relation avec quelqu'un, ou à une peur, qui se pourrait être justifiée quant on voit le passif des Arrancars, de l'autre ? Sans doute la première hypothèse est-elle plus proche de la vérité, car Rams est du genre sûr de lui.

    C'est là le deuxième point de notre description. Un de ses défauts est son orgueil. Attention, nous parlons ici de ce qu'il pense être en mesure de faire, et certainement pas d'une attitude vaniteuse qu'il renverrait. En effet, loin d'être vantard, Rams est très réservé et humble. Bien qu'il ait des idées bien marquées sur ses propres capacités, il n'aime pas le dire, ni entendre qui que ce soit le dire de lui-même. Cependant, il ne le pense pas moins. Étant un Arrancar issu d'un Vasto Lorde, ce qui le rend relativement puissant, il lui est venue l'idée qu'il était en quelque sorte supérieur aux autres Arrancars. Cette impression s'est accentuée lorsqu'il s'est dit qu'il se posait également des question que les autres de ses semblables ne se posaient pas.

    Mais alors, le fait qu'il se pense supérieur mais qu'il n'aime pas l'avouer à haute voix relève-t-il d'une préoccupation de son image. Oui. Sans doute, du moins. Étant orgueilleux de nature, il est également assez soucieux de l'image qu'il renvoie, et ceci passe par son attitude et par son apparence. Cette dernière, il la soigne sans problème, étant donné que sa tenue ne change jamais. Son attitude est également son point fort. Il est très bon acteur, aussi l'hypocrisie lui réussit. Il sait s'incliner devant plus fort que lui, tout comme il sait prendre le contrôle des choses quand il estime qu'il le faut. Enfin, il a la capacité de se rendre docile comme il le souhaite.

    Enfin, en lien avec ce que nous avons précédemment évoqué, Rams est quelqu'un d'assez tranquille, pas angoissé par les problèmes de la vie, dira-t-on. Il vit la sienne à son rythme, qui lui convient parfaitement. De plus, peut être cela découle-t-il de cette caractéristique, l'Arrancar n'a pas du tout une âme de leader. Peut être a-t-il un certain malaise devant les foules, ou peut être est-ce également lié à son manque d'assurance -plus probable-. Toujours est-il qu'il préfère être mené plutôt que mener, bien que généralement il fasse ses affaires en solitaire.

    Description de votre pouvoir :

    Sous sa forme scellée, la lame de Rams prend la forme d'un katana à la lame légèrement plus courte que la « moyenne ». Celle-ci fait dans les 40 cm. Mis à part cette légère différence, elle n'a aucune autre caractéristique particulière.

    « Nada, Ballena Asesina. »
    « Nage, Baleine Tueuse. »


    Un voile d'eau tourbillonnant vient envelopper l'Arrancar dans un grondement sourd. Bientôt, celui-ci est emprisonné dans un cocon aqueux aux reflets d'argent. Lorsqu'il en ressort, c'est dans un rugissement bestial, venu des abysses du temps. Alors, il donne à son adversaire l'image d'une créature hantant les cauchemars des plus braves.

    Spoiler:

    Sous cette forme nouvelle, l'Arrancar acquiert le pouvoir de créer de l'eau à partir de sa peau. Pour ce faire, il expulse les molécules aqueuses des pores de son derme. Il peut manipuler le liquide ainsi créé, lui permettant des attaques dévastatrices. Sous sa Resureccion, il possède un sabre simple, sans garde, qu'il a en main dès l'invocation de son pouvoir.

    Histoire :

    I- Growing

    Le petit être frêle courait sur le pont de bois. L'écume marine lui fouettait le visage, mais il ne s'en attristait guère. Bien au contraire, c'était pour lui une source de joie supplémentaire. Dans ses vêtements blancs et amples, il avait l'air de quelque spectre venu hanter l'embarcation. Celle-ci, une fière goélette aux voiles écarlates, glissait sur les vagues tourmentées. Le soleil était masqué par un océan céleste de nuages gris. Entre ces deux mers, le navire luttait vaillamment contre les eaux, qui semblaient rejeter leur ire sur sa coque et ses flancs.
    Malgré cet évident courroux maritime, l'enfant continuait à jouer sur le pont, exposé aux dangers venant de toutes parts. Il émanait de lui une aura d'insouciance et de naïveté évidente. Son rire cristallin résonnait dans la brume des embruns, et donnait à la scène un côté effrayant, fantomatique. Depuis la cabine de commandement, une voix grave et autoritaire parvint à percer le vacarme de la tempête :

    « Rentrez vite, petit maître, ou vous serez emporté par les vagues ! »

    En entendant ces mots injonctifs, le garçon arrêta de rire, se retourna vers la cabine, et s'y dirigea d'un pas plus lent, et nettement moins enjoué. Derrière et devant lui, les flots s'écrasaient sur le bois nu, comme s'ils s'inclinaient devant un prince de Neptune. L'enfant continuait à marcher, sans pour autant s'inquiéter d'être devenu la cible impérieuse de la colère maritime. Lorsqu'il fut rentré, trempé jusqu'aux os et ruisselant, à l'abri, un homme trapu, celui qui l'avait appelé un instant avant, s'empressa de lui frotter la tête énergiquement avec une serviette de coton. Ceci fait, il enveloppa le petit corps dans un ample manteau, épais, à la couleur de feu.
    L'enfant s'était tranquillement laissé faire, et avait subit ces soins forcés sans le moindre bruit. Cependant, dès lors qu'il fut vêtu de l'étoffe flamboyante, il se précipita vers un côté de la cabine, où étaient entassés des bocaux de verre, pleins d'eau. Ces aquariums étaient soigneusement aménagés. Dans chacun d'eux on trouvait une créature aquatique qui remuait paisiblement dans son mince volume d'eau, entourée d'algues et de plantes marines aux couleurs et aux formes diverses. Le garçon observait les poissons avec une étincelle de fascination dans le regard. Chacune de ces créatures aqueuses était pour lui l'objet d'un ravissement et d'une passion encore dans l’œuf, certes, mais bel et bien présente.

    Le navire jeta l'ancre au port de Niigata. Les dieux célestes se déchaînaient toujours avec autant d'ardeur. Des éclairs jaillissaient même par instants, perçant la voûte du ciel tels des lances divines. Au loin, le fracas des vagues s'écrasant sur la digue rendait incompréhensible toute discussion d ans le port même. Sortant par un flanc de l'embarcation, le petit groupe, protégé de l'averse par des morceaux de tissus tendus au-dessus d'eux, se hâta de rejoindre un véhicule apprêté spécialement pour eux. Y montèrent seuls le jeune garçon et son tuteur. Les autres domestiques -ils étaient trois- prirent place sur le devant de la calèche, et ordonnèrent immédiatement aux chevaux de se mettre en route.
    A l'intérieur du véhicule, le maître frottait vigoureusement la tête de son élève, à l'aide d'une autre serviette en coton. Le jeune enfant se laissait faire, et regardait à travers les rideaux, qui cachaient les fenêtres de la calèche, le paysage défiler. « Apocalypse » eut sans doute été judicieusement choisi pour décrire la scène qui se déroulait dehors. Mais le garçon appréciait le spectacle. Certes, il était apeuré. Qui ne l'eut été ? Mais il éprouvait également une certaine fascination devant la folie des éléments, ainsi courroucés.

    Bientôt, la calèche franchit un portail de fer blanc sculpté de motifs traditionnels, et s'engagea dans une allée, au sol boueux. A l'intérieur du véhicule, l'enfant avait cessé de regarder au-dehors. Il ne connaissait, et ne détestait, que trop cet environnement pour vouloir encore l'observer. Sans doute était-ce car il lui évoquait des sentiments, des souvenirs, des personnes qui lui étaient désagréables. Toujours est-il qu'il n'aimait pas cette résidence.
    Elle avait pourtant tout pour le satisfaire. Aussi grande qu'une plaine, aussi majestueuse qu'une montagne, aussi noble qu'un château. A ses habitants, elle offrait l'assurance du luxe et de la volupté. Dans ses couloirs se croisaient des personnages divers, allant des courtisanes aux moines shintos. Le jeune garçon franchissait l'un d'eux, son tuteur à son côté. Ils se trouvaient dans l'aile gauche du palais -car on pouvait appeler ainsi cette habitation-. Cette partie était réservée à la succession du seigneur propriétaire de l'endroit. Le jeune garçon étant un des descendants du maître des lieux, le droit de parcourir ces couloirs lui était d'office attribué par son statut de noblesse. Cependant, il eut été idiot de penser qu'il était seul dans sa condition.
    Comme nombre de nobles nippons de cette époque, le seigneur Obu avait eut un grand nombre d'héritiers. Ceux-ci dépassaient la quarantaine, et leur âge tout autant que leur physique variait grandement. Tous, ou presque, issus de mères différentes, ils avaient le même père. Seigneur, propriétaire d'un vaste terrain et d'une propriété faisant jalouser l'empereur, le Grand Obu était parmi les plus grands du Japon. Il avait à sa botte une armée entière de samouraïs, prêts à exécuter ses ordres et à se battre contre n'importe quel ennemi à n'importe quel moment. Leur âme lui était totalement dévouée, et ils faisaient de sa satisfaction une doctrine.

    Le jeune héritier, perdu dans la masse de ses frères et sœurs, finit par franchir un dernier corridor. Il s'arrêta finalement devant une grande porte en chêne, cernée d'acajou. Sur les côtés, deux fiers dragons dissuadaient les intrus de s'approcher plus. Le tuteur s'arrêta là, mais le jeune enfant poursuivit son avancée, d'un pas décidé. Les deux portes s'ouvrirent sans un bruit dans son sillage, et le garçon entra dans la pièce la plus somptueuse, sans doute, du palais.
    Au plafond étaient attachées des draperies qui tombaient paisiblement sur le plancher d'acajou. Alignées contre le mur, telles des soldats silencieux, des armures vides, épées à la main, semblaient surveiller les visiteurs qui s'approchaient. Aucune fenêtre ne laissait entrer la lumière du jour. La pièce était simplement éclairée, vivement toutefois, par des lanternes, disposées à intervalles réguliers aux murs, entre les armures creuses. Au bout de la salle, assis sur un siège couvert d'une multitude de feuilles d'or, se tenait l'incarnation même de l'ordre et de l'autorité. Cette allégorie vivante semblait reposer sur son trône comme un dieu. Ses traits forts, marqués, ses longs cheveux blancs relâchés derrière lui, sa barbe argentée tombant sur son buste, son regard de faucon, et sa musculature évidente. Tout le rendait imposant, du premier regard.

    Le jeune enfant, lorsqu'il fut arrivé devant son père, mit un genoux à terre, et s'inclina respectueusement. Il resta ainsi quelques instants, jusqu'à ce que la voix rauque et dure de son géniteur ne lui dise :

    « Relève-toi. »

    Le garçon s'exécuta, et jeta son regard innocent dans celui de l'homme, froid et puissant. Le seigneur resta quelques instants silencieux, immobile, scrutant les yeux de son fils à la recherche de quelque signe de malaise. Mais celui-ci, trop habitué à cet exercice, na flancha pas. Aussi, le vieillard finit par dire de sa voix forte :

    « Yoshio Obu, tu es mon quarantième héritier. Cette année, tu fêteras tes huit ans. Il est temps pour toi de devenir un homme. Tu vas dès demain suivre un entraînement. Tu deviendras un soldat. Peu importe que ça ne te plaise pas. Désormais, tu suivras les instructions de tes nouveaux maîtres à la lettre. Fais honneur à ton père. »

    Le garçon ne cilla pas, bien qu'il fut ébranlé intérieurement. Il savait que montrer du désarroi, de la tristesse, de la colère, ne ferait que trop plaisir à son père. Aussi, il s'efforçait de garder son calme. Oh ! Cruel et terrible exercice pour un enfant si jeune d'essayer de rester stoïque devant la méchanceté et l'inhumanité de son père. L'enfant, tremblant légèrement, remit un genoux à terre, et inclina de nouveau la tête. Lorsque l'ordre de se relever fut entendu une seconde fois, il s'exécuta, et quitta la salle d'un pas qui se voulait serein. Mais les démons de la furie et de la rage torturaient l'esprit du garçon sans aucune pitié. Lorsque les lourdes portes furent fermées dans son dos, il laissait une larme couler le long de sa joue. Silencieusement, il pleura. Son tuteur, maintenant destitué de ses fonctions, avait du être chassé de là par quelque serviteur. Aussi, l'enfant resta seul dans le couloir sombre, les larmes tombant de ses joues telles de précieuses perles. Dehors, la pluie s'était arrêtée, et la lune régnait maintenant en seule maîtresse sur le ciel.


    II- You will die, my son.

    Les deux armées étaient alignées. Face à face. D'un côté, les soldats de l'Empire Japonais, armés de fusils et de cannons. De l'autre, les fiers samouraïs du Seigneur Obu, armés de leur courage et de leurs sabres. Chaque camp espère la victoire. Chacun des soldats ici rassemblés, dans la cité de Satsuma, est prêt à sacrifier sa vie pour voir son armée victorieuse. Bientôt, le signal allait être donné. Bientôt, la bataille allait commencer, et le sang se répandre en une longue agonie sur la terre froide. Bientôt, ce serait la guerre.

    Dans les rangs des samouraïs, un jeune homme se tient debout. Sous sa lourde armure, il attend impatiemment le coup d'envoi de la bataille. Il a attendu ce moment longtemps. Très longtemps. Depuis des années il ne fait qu'attendre. Enfin, aujourd'hui, il porte les armes. Oh, pas au nom de son père. Non, cela il ne pourrait le concevoir. Sa haine pour son père n'a fait que croître pendant toutes ces années, où il a grandi, où il s'est entraîné. Avec l'âge, le vieil homme n'avait fait que s'aigrir un peu plus chaque jour. Certes, sa sagesse, son intelligence et son courage faisaient toujours de lui un homme respectable. Mais ces qualités n'étaient pas suffisantes, aux yeux de son propre fils, pour combler le vide laissé dans son âme par l'aigreur et la haine de ses propos.
    Aujourd'hui, il allait se battre, et mourir sans doute, pour ses propres idées. Pour la première fois de sa vie, il allait participer à une bataille. Et elle resterait sans doute dans les mémoires de tous. Le pays subissait un bouleversement politique. Cela ne pouvait que rester dans les mémoires. Aujourd'hui, Yoshio Obu se battrait pour son honneur. Pour sa propre fierté.

    Les cris des généraux retentirent dans le vide du ciel. Pendant un instant, ces voix semblèrent rester figées dans l'air telles des spectres. Mais bientôt, portées par des encouragement bestiaux, les deux armées se jetèrent l'une contre l'autre dans un fracas de fer et d'os.

    Yoshio était en première ligne, aussi il eut bien vite à combattre. Dès lors que les généraux avaient lancé la bataille, il s'était rué contre l'ennemi. Il sentait les plombs, lancés par les fusils, ricocher douloureusement contre son poitrail d'acier. Mais la douleur n'avait plus d'importance. Seule la guerre importait, maintenant. Le jeune samouraï versa le premier sang. D'un grand coup de sa lame, il transperça le poitrail d'un fusilier ennemi. Celui-ci n'eut sans doute pas le temps de souffrir. Mais alors que le cadavre s’effondrait à ses pieds, Yoshio Obu ressentit le plaisir que procurait le meurtre. Il appréciait ça, vraiment. Aussi, il recommença bien vite. Son épée devint rapidement une faux, détruisant toute vie qui osait s'approcher trop près du mercenaire. Il n'était plus qu'une toupie, dansant cruellement sur la champ de bataille, tournant dans une valse terrible, versant un sang écarlate sur le sol. Ce plaisir était sans doute, il le pensa, l'exalte suprême.

    Un plomb vint percer son casque de fer blanc. La balle s'infiltra dans son crâne, jusqu'à se loger dans le cerveau. Dès lors, tout le système nerveux s'arrêta. La toupie infernale du champ de bataille se stoppa net, et s'effondra, bientôt piétinée par les ennemis. Yoshio Obu n'avait pas même eut le temps de souffrir. La mort l'avait pris bien trop vite dans son étreinte ultime. Seul un filet de sang, léger, coulant le long de son front, témoigna alors de sa mort.

    D'un coup, tout devint noir.


    III- Lost in the white land

    La créature avançait péniblement. Derrière elle, elle ne laissait que des traces de pas, bien vite effacées par un vent fantomatique. Autour d'elle, le sable était maître. Rien d'autre que des dunes, éternelles dunes blanches, dames de ce monde ironiquement immaculé, ployant sous la coupe de la grande lune, impératrice de la dimension creuse. Tant de poésie pour un monde si vide. La vie n'avait plus sa place, là-bas. La mort était souveraine, dans ce domaine de cruauté. Était-ce là quelque châtiment divin ? Était-ce la condamnation des âmes mauvaises ? Lui, devrait-il continuer cette marche sans fin jusqu'à ce que l'éternité le dévore ? Devait-il donc être un Sisyphe parmi tant d'autres dans ce monde perdu ? Non, certainement pas … La cruauté et l'égoïsme n'avaient que trop pris le pas sur lui pour qu'il puisse espérer être sauvé de cet enfer blanc.
    Lui, il avait dévoré ses semblables. Il en avait mangé tellement, sans jamais être secouru dans sa détresse. Mais qui aurait bien pu venir le chercher, lui tendre la main ? Ce mon n'était que le domaine de monstres à son image. Des créatures vides d'amour, seulement remplies d'un instinct de survie trop bestial pour éprouver du remord, de la compassion, du regret … Ces sentiments faisaient-ils de lui un monstre exceptionnel ? Faisaient-ils de lui une créature à part, potentiellement bonne ?

    Non, sans doute pas … Lui aussi avait été comme ça. Lui aussi avait mangé ces monstres qu'il haïssait tant. Il les avait lacérés, déchirés, frappés, mordus … Ils étaient finalement devenus des piliers supplémentaires de sa force. De tels sentiments ne pouvaient que refléter de la cruauté. N'était-ce pas là des excuses pour, au fond, dire que ces autres monstres « continuaient de vire en lui » ? Cette force acquise en les dévorant n'était que le témoignage de sa cruauté bestiale. Cette force, il ne la haïssait pas, cependant. Après tout, ne lui permettait-elle pas de continuer à vivre ? Grâce à elle il restait vivant. Mais à quoi bon ? A quoi bon vivre dans un océan de poussière blanche, sans aucun sens. A quoi bon vivre sinon pour accumuler de la force qui ne servira qu'à tuer, encore et encore.

    Le monstre s'arrête. Il a entendu un bruit. Une denrée rare dans ce monde en perpétuel silence. Alors, il cherche. Il développe sa conscience du monde, et essaie de détecter la source de ce bruit. Il la trouve bien vite. Brusquement, il tourne sa tête hideuse en direction de son semblable. Celui-ci est encore plus laid que les précédents. Mais il n'a pas le choix. Son instinct de chasseur, sans qu'il ait pu le contrôler, a déjà repris le dessus. Alors il s'élance. D'un bond, il survole les collines de sable et atterrit à côté de sa proie. Celle-ci, sans doute surprise par l'exceptionnel bond, ne réagit pas tout de suite. Et lorsqu'elle le fait, ce n'est que trop tard. Sa tête a déjà été arrachée. Le masque est broyé par des dents expertes, qui détruisent chaque parcelle de l'âme mauvaise par leur mastication infernale.
    Le monstre respire bruyamment. Son souffle est devenu étrangement rauque. Il sent ses bras devenir lourds. Il a envie e crier, mais sa gorge est devenue sèche. Sa tête le fait souffrir. Il a l'impression qu'elle peut éclater à n'importe quel instant. Dans une souffrance silencieuse, il se contorsionne, se tord sur le sol poussiéreux. Sa bouche est grande ouverte, mais le cri qui en sort n'est que silence. Finalement, dans un ultime effort, la créature parvient à percer ses limites, et fait retentir dans le silence froid du monde blanc un cri déchirant de désespoir.

    La chose nouvellement née essaie de se lever. Elle tombe une première fois. Dans un effort, elle parvient à se mettre sur ses genoux dans une deuxième tentative. Elle a changé. Elle ne se reconnaît plus. Cette douleur était-elle donc une mutation ? A-t-elle changé ? Est-elle devenue plus monstrueuse encore ? Impossible de le savoir. Mais elle sent qu'elle a été modifiée. Sa force … Sa force est devenue plus grande encore. Et son corps a maintenant deux … bras. Avec des mains. Et des jambes. Des pieds, des doigts, un torse. Elle porte ses nouvelles mains vers sa tête. Elle a une tête. A la forme étrange, mais une tête. Lisse. A la texture parfaite. Etrange …
    Quelque chose tombe depuis sa main. C'est froid. Désagréable. Et ça coule. Ca glisse sur sa … peau. Qu'est-ce que c'est ? Ce n'est pas normal. Ca ne tient pas entre les mains. Ca continue de tomber. Ce n'est pas solide. Alors c'est … liquide ? Et d'autres de ces choses liquides sortent de sa peau. C'est étrange. Mais pas si désagréable, finalement.
    La créature se redresse. Ce nouveau corps … Il a sans doute beaucoup à offrir. Tellement de nouvelles capacités. La créature repart, d'un pas chargé d'une envie nouvelle … Ses regrets ont disparu. Tout comme son questionnement.


    Dernier Chapitre- Rise Up, and Walk

    Les débris de masque tombèrent sur le sable blanc sans un bruit. Aussitôt, ils disparurent dans une brume argentée, comme sublimés.
    L'homme porta la main à son visage … et la retira aussitôt. Il avait changé de nouveau. Une sorte d'appendice avait poussé au milieu de sa tête, et des … poils l'avaient recouverte. Mais quelque chose le troublait particulièrement. Le côté gauche de son visage … Il n'était pas aussi lisse que le reste de sa peau. Il était étrangement rugueux, désagréable au toucher. L'homme préféra le laisser de côté pour le moment. Il regarda plutôt le reste de son corps nouveau. Sa peau était devenue pâle. Rosâtre, blanche … De plus, ses muscles avaient disparu, ou du moins réduit de volume. Il était devenu plus fin. Étrange sensation, une fois de plus … Mais il ferait avec, comme il l'avait faiy auparavant. Sans doute …
    Il se releva. Et il reprit sa marche. Toujours la marche, à travers le désert blanc. La lune pour seule maîtresse.

    __

    Dans son vieux costume noir, il marchait. Mains dans les poches, manteau flottant derrière lui. La lune éternelle éclairant le métal de son masque. Sabre à la ceinture. De son regard nonchalant, il regardait la masse de Hollows qui se battaient devant lui. Ils avaient l'air si primaires … Si bestiaux. Cette animalité l'énervait plus qu'autre chose. Aussi, il se décida à agir. Il était temps de se dégourdir. Il dégaina son sabre, et s'approcha de l'un des monstres. Celui-ci le remarqua, et, voyant son aspect humain, lui demanda de sa voix d'outre-tombe :

    « Qui es-tu manant ? »

    L'homme resta immobile quelques secondes avant de répondre, d'une voix calme au possible.

    « Manant … ? Sais-tu seulement à qui tu parles ? Abruti … Je suis un Arrancar, Vasto Lorde. J'ai déambulé dans ce désert blanc pendant des années. Je te suis supérieur en tout. Alors ne te permets pas de me prendre de haut. »

    D'un coup presque imperceptible, il trancha la bête en deux. Celle-ci, avant d'avoir pu comprendre son sort, disparut dans une brume noire.

    « Mon nom est Rams Van Domm. »

    Le regard de l'homme se jeta sur la silhouette du Grand Palais qui se découpait au loin. Las Noches … Qu'il répugnait cet endroit. Son sens lui échappait. Un rassemblement … Il préféra ne pas s'interroger plus longtemps. Il tourna les talons, et laissa les Hollows qui restait s'écharper entre eux.

    Il marchait. Seul. Le sable blanc, la lune impériale … L'ombre d'un palais comme seule ennemi.

Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2674-rams-van-domm#24585
Melody MacKenzie
Rams Van Domm - DC de Seito Hum-ind
Melody MacKenzie
Rang : Ϟ Espiègle Valkyrie

Messages : 2108
MessageSujet: Re: Rams Van Domm - DC de Seito   Rams Van Domm - DC de Seito Icon_minitimeMar 28 Oct - 5:22

Rebienvenue !

Je te valide au niveau 4 en tant qu'Arrancar Indépendant. Le statut de Vasto Lorde t'est donc accordé sans problème. Tu disposes de 25 points de compétence à répartir comme bon te semble lors de la création de ta Fiche Technique dans la partie HRP de ta faction, ce que je t'invite à faire dans les plus brefs délais pour pouvoir prendre part aux différents Events et Missions.

Bon RP avec ce nouveau personnage !
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t1637-melody-mackenzie
 

Rams Van Domm - DC de Seito

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Rams Van Domm
» Le devoir avant tout [Rams Van Domm]
» Traduire les intentions [PV Rams]
» Une question d'équilibre. [Pv Seito]
» Le jugement de Mulu-izi [ft. Ashikaga Seito]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bleach - Before the Shadows :: Archives :: Archives-