Les quartiers de la septième. Voilà un coin dans lequel j'avais jamais foutu les pattes avant. Rien d'illogique là dedans, vu que je viens à peine d'entrer dans le cercle fermé des shinigamis de cette division, et ce depuis un peu moins d'une journée. Joie. Je grommelle un peu en longeant les couloirs inconnus, bien emmerdé de justement pas les connaître. Je sais que ça viendra vite, je saurai où se trouve les trucs les plus vitaux pour moi – terrain d’entraînement, bouffe, pieu – mais avant de connaître, faut se paumer. Et tourner en rond comme un abruti pendant un certain temps. Étant donné que j'ai autant l'envie de demander mon chemin que de m'extraire le cœur à main nue, je m'abstiens et je taille la route. Le troisième siège m'a donné les premières directives, il a commencé à rapidement expliquer ce qu'on faisait dans cette division puis a embrayé comme un fou furieux en gesticulant de gauche à droite et j'ai à peu près largué au quart de son monologue. En somme, je vais me démerder, je m'occupe du coin qu'on m'a attribué, je joue à la police du Rukongai et ça passera très bien. En ce qui concerne ce que je vais faire dans les quartiers de la division, ça sera tout aussi simple et se concentrera sur les besoins vitaux énumérés ci-avant.

J'ai été faire un tour dans le Rukongai avant de venir me présenter, faire comme tout bon nouveau affilié qui quitte sa division d'origine pour en rejoindre une autre. J'ai pas été dépaysé par l'absence de Capitaine, avec la troisième, plus rien ne m'étonne de ce côté là même si voilà, le troisième siège de la septième à l'air d'abuser grave de la caféine. C'est la seconde fois que je quitte une division, je suis pas du genre à éprouver de la nostalgie ou ce genre de connerie mais malgré tout, je me demande vaguement si je vais pas regretter les missions de traque de mon ancienne division. La surveillance du Rukongai, terre de misère et d'emmerde, c'est pas franchement le même topo que mon boulot habituel. Je vais pas dire que je regrette après une journée, et puis j'ai pas pris ma décision en claquant des doigts même si mes anciens collègues ont pas capté le délire. Moi qui suis plutôt du genre rentre dedans, qui est pas le dernier quand il s'agit de partir à l'assaut d'un gros hollow vindicatif, me voilà à jouer les gardiens de la paix. Clair que j'ai pas le profil parfait pour ce taf. Et pourtant, je suis là, suivant les traces de mon mentor. J'en ai pleinement conscience et c'est probablement ce qui a fait pencher la balance – ça et quelque truc de plus.

Je sens quand même que je vais pas tant m'ennuyer que ça. Même si pour l'heure, c'est pas ce qui compte. Je cherche, je vadrouille, croisant des shinigamis sans vraiment m'arrêter sur eux quand bien même certain essaye de m'approcher, visiblement curieux. En voyant ma gueule, pas mal s'esquive, à croire que je fais peur et étant donné que je suis pas de bonne humeur - c'est que le siège m'a un peu fait chier quand même - c'est peut être mieux. J'ai pas envie de parler aussi. En fait, je veux la paix. Ça commence à faire un moment que je tourne et je finis par rentrer dans une pièce, un peu au hasard en croyant sortir du couloir. Sauf que non. C'est juste une pièce avec des étagères et des bouquins. Nop, pas un coin qui m'intéresse vraiment pour l'heure cela dit, alors je me retourne, bien décidé à me casser. Sauf que non du coup, puisque y a une silhouette qui m'empêche de passer immédiatement. Une nana à l'entrée.

Je hausse un sourcil à son encontre avant de les froncer simplement. C'est qui elle ? Elle veut pas se casser et me laisser passer ? J'ai pas trop envie de causer mais je me force un peu, avec ma délicatesse habituelle.

Bouges. Simple et efficace. Je suis pas de bonne humeur, ouai.