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 Zenshiro Guriko [Terminé]

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Zenshiro Guriko
Zenshiro Guriko [Terminé] Hum-ind
Zenshiro Guriko
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MessageSujet: Zenshiro Guriko [Terminé]   Zenshiro Guriko [Terminé] Icon_minitimeJeu 21 Mar - 18:15

Zenshiro Guriko

    Âge : A vue de nez, on le situerait entre 22 et 30 ans. Il compte plus depuis la fin du lycée.
    Race : Fullbringer/Humain.
    Votre précédent rôle : Humain.

    Description de votre personnage :
    Lorsqu’on reluque Guriko, difficile de savoir s’il se donne volontairement ces airs de voyou, s’il assume ce style marginalisé, tant il est improbable d’envisager cette mode « Furyos » périclitée revenir au goût du jour. Mais s’il y a bien une chose dont il ne se détournera jamais, c’est cette culture de la sédition, de la baston, et tous les préceptes qui s’y rattachent. Aussi surprenant que cela puisse paraître, et en dépit de sa puissance qu’aucun des combattants du Gotei 13 n’oseraient remettre en cause, Zenshiro Guriko est d’abord un trublion des rues – avant d’être un redoutable combattant. Il pollue les lois établies par les autorités de Karakura comme il liquide ses deux paquets de cigarettes quotidiens : sans la moindre retenue.

    Il est ce qu’on appelle dans le langage courant, une vulgaire racaille, du genre à frapper tous ceux qui osent le dévisager, à harceler chaque silhouette qu’il entrevoit parée d’une jupe ou de talons aiguilles – si bien qu’il lui arrive fréquemment de ne plus distinguer les véritables femmes des travestis et autres mystères de l’humanité… -, à passer ses journées la clope au bout des lèvres, adossé contre un mur ou affalé sur un banc, entouré par ses pairs – il subsiste en effet quelques autres phénomènes de ce bois-là sur Karakura, en marge de la civilisation.. L’avantage avec ce genre de gus, c’est qu’il n’est pas bien compliqué d’en dresser un portrait complet et détaillé, tant il est de constitution simple, mentalement et physiquement parlant.

    Ses principaux traits de caractère ? Hormis son fieffé penchant pour la cigarette, l’alcool, les femmes et les combats d’homme à homme, s’est enfouie en lui cette mauvaise habitude de mâcher les mots, ce qui rend souvent ses phrases confuses, voir inaudibles. Demandez donc à ses compagnons qui le fréquentent pourtant depuis la crèche et les premières querelles à coup de crayon dans les narines et de pâte à modeler dans les dents, il est presque impossible d’entretenir une conversation – sinon à bâtons rompus – avec cet obsédé de la première heure. Il a semble-t-il hérité cette particularité labiale de feu son père.

    Et ce n’est là qu’une des nombreuses tares génétiques dont il se traîne le poids chaque jour que Dieu fait. Il est également un très – très – mauvais perdant, son cerveau regorgeant d’excuses, de prétextes et d’arguments qui vous feront céder avant même que vous vous en rendiez compte, quand bien même il a parfaitement tort, et vous parfaitement raison. Qu’il soit question de jeux de cartes, de jeux vidéos, de sports… la moindre défaite s’avère physiologiquement réprimée par son organisme. Il est comme qui dirait, formaté pour la victoire. Malgré cela, les membres qui composent sa bande continuent de participer à chacune des activités qu’il suggère, ses crises compulsives de mauvais joueur étant de loin plus digestes que son poing dans l’estomac.

    Il est de ces leaders qui conduisent leur troupe d’une main de fer dans un gant de velours… quoi qu’il fasse régulièrement abstraction du gant d’velours. D’aspect, ce ne sont ni ses lunettes de soleil – qui ne le quittent que lorsque le sommeil le gagne -, ni ses mèches échevelées, ni même ses fripes atypiques – chemises à fleurs et jeans noirs avec chaines métalliques pendouillant sur un quelconque flanc, la plupart du temps -, ou bien ce bouc mal taillé qui lui va à ravir, qui contrarieront sa condition de Furyo. Si ses cheveux sont bel et bien bouclés, Guriko n’en entend goutte, et soutient « qu’ils ondulent juste légèrement ». Une fois n’est pas coutume, renseignez vous auprès de ses comparses, ils vous diront que quiconque contredit l’enfumé à ce sujet a déjà un pied de posé dans la tombe.

    Du haut de son mètre quatre vingt dix, il est pourvu d’une musculature à la fois saillante et fuselée, et, comme il le dit lui–même, de « grands compas capable d’étaler n’importe qui, n’importe quand ». Ses coups de pieds se sont forgés une solide réputation dans Karakura et ses environs, si bien qu’il n’est plus d’hommes assez fous pour se dresser à l’encontre de sa volonté – en passant des crapules de bas-étage aux policiers, et autres mafieux prétendument intouchables. Il convient d’ajouter que son jeu de jambes n’est pas exhaustif de l’étendue de son pouvoir, mais Guriko prend soin de ne dévoiler que le minimum syndical au commun des mortels. S’agirait de pas ne pas trop attirer l’attention sur sa petite personne.

    Il n’est pas de nature gourmande ou arriviste, c’est pourquoi, nonobstant ses capacités qui lui permettraient d’assiéger littéralement le pays, il se contente de faire la loi sur son quartier auquel il est profondément attaché. Touche de lumière sur ce portrait que vous imaginiez d’ébène, qui nous permet de dévoiler une autre facette chaleureuse de cet indomptable pervers. Il est passionné. Et je pèse mes mots. Sa chair, ses os, ses entrailles, tout son être bouillonne intérieurement pour un rien, ces sautes d’humeur étant d’autant plus fréquentes qu’il se dépoitraille à chacune d’elles - sorte de rite auquel il s'adonne inconsciemment - ce qui conforte ses proches dans l’idée que son excentricité n’a pas de limites. Au final, il passe certainement le plus clair de son temps torse-nu, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige… Ce qui expliquerait cet attrait pour les chemises.

    D'un prime abord, Guriko tendrait donc à effrayer quiconque le croise au détour d'une boulangerie ou d'un lycée, son air patibulaire et peu fréquentable aidant. Du reste, il n’est pas un si mauvais bougre. Pour autant que l’on s’efforce de ne pas le contrarier – en prenant peine de ne pas évoquer ses cheveux bouclés, par exemple… - il est tout à fait abordable , et prône des valeurs telles que la fraternité ou la bravoure, qui redorent ne serait-ce qu’un peu son blason émaillé par cet encombrant casier judiciaire .


    Description de votre pouvoir :
    Par le biais des deux catalyseurs de ce pouvoir que sont ses poings américains - hérités de son père -, Guriko peut manipuler à sa guise l'acier trempé dans lequel ont été forgés ces derniers. L'essence de son pouvoir est donc concentrée dans ses deux artefacts bien connus des bagarreurs. Lorsqu'il les fait s'entrechoquer, son corps s'enduit de cet acier, qui se répand des mains jusqu'aux épaules, puis du sommet du crâne à l'extrémité des orteils. C'est là l'aspect défensif de ce pouvoir. Lorsqu'il s'agit cette fois d'attaquer, on reproduit le même schéma, mais à l'inverse. Le métal peut croître, se propulser, et prendre autant de formes tributaires de l'imagination de Guriko, mais toujours via les deux poings américains - il ne peut en aucun cas manipuler son armure corporelle.

    Les poings américains ceignent l'origine de ses phalanges, comme tout poing américain, à ceci près qu'ils sont sertis de piques métalliques, variant de 2 à 6cm environ, en fonction des doigts concordants. Ils peuvent donc également trouver utilité dans le combat rapproché, en plus d'être extensibles grâce au pouvoir susmentionné.


    Histoire :
    Cette histoire n’a rien de bien captivant à offrir. Elle ne vous tiendra pas en haleine par ses innombrables rebondissements, pas de drames à répétitions qui soulèveraient votre émoi ou votre compassion, ni de dédales politico-policiers pour titiller votre curiosité ou vous offusquer. Elle ne fait que retracer le quart d’une vie écumée par un petit merdeux devenu grand – mais toujours aussi merdeux. Soyez sans craintes, elle comporte son lot d’anecdotes et de péripéties qui vous arracheront un sourire, une moue, ou toutes autres expressions qui témoigneraient que vous ne vous faites pas entièrement chier. Vous voilà donc prévenu.

    L’histoire de Guriko prend place à la périphérie de Karakura, dans une masure délabrée à la limite de l’effondrement, que se louait alors son père fin des années 80/début 90. Ce dernier, chômeur et alcoolique enraciné, hérite du nourrisson suite au décès de la mère survenu quelques heures avant l’accouchement, dans un banal accident de la route comme il en arrive chaque jour. Vous l’aurez compris, Guriko est venu au monde dans un océan d’appareils médicaux, de lames métalliques acérées et de gants caoutchouteux, à défaut de pouvoir emprunter la voie naturelle. Mais à quoi diable pensaient ces chirurgiens au moment de l’extirper du ventre froid et rigide de sa mère ? Pourquoi s’obstiner à vouloir de lui dans leur monde ? La société n’avait assurément pas gagné au change en poussant la science médicale à ce niveau, et cela, elle l’apprendrait bien assez tôt.

    Vaille que vaille, ce petit bout d’homme est finalement né. Son père se serait bien passé de cette nouvelle bouche à nourrir, lui qui vivait sur une pension d’invalidité dilapidée tous les soirs au bar du coin. Le nouveau-né, non content de s’imposer dans sa vie de solitaire – il ne fréquentait plus sa femme depuis 2 ans environs -, amputerait également une partie de son budget dédié à l’alcool, aux tapineuses, et à de maigres rations de bouffe qu’il ne jugeait pas essentielles à sa survie. Lorsqu’au bout d’une semaine de garde, deux assistantes sociales vinrent frapper à sa porte pour s’enquérir des conditions de vie et de l’état de santé du bambin, deux choix s’offrirent à cet homme. Soit il se débarrassait de cette tare sans plus attendre, soit il en prenait la charge, acceptant, ipso facto, toutes les contraintes intrinsèques.

    Son cerveau, d’ordinaire embrumé, anesthésié par les litres d’alcool qui ruisselaient un peu plus chaque jour dans son sang, fut preuve d’une étonnante vivacité lorsqu’il fallut prendre cette décision. Sakota leur remit l’enfant encore frêle, enveloppé d’une couverture trouée et tapissée de moisissures, soulagé. Comment aurait-il pu en être autrement, quand il pensait avoir engrossé une femme sans pour autant l’avoir jamais aimé et n’avait plus d’intérêt que pour la bibine et les débats de comptoir sans queue ni tête. Quoi qu’il en soit, Zenshiro Guriko, fils de Zenshiro Sakota, fût placé dans une famille d’accueil outrageusement riche, logée dans un manoir qui surplombait la ville de Karakura. Si le destin lui avait refourgué des parents d’une médiocrité sans nom, il ne s’en sortait finalement pas si mal.

    Le manoir dans lequel il allait grandir, s’éveiller aux vicissitudes de la vie, dégoulinait de faste, de marbre et d’ornements tous plus luisants les uns que les autres. Un lieu qui tranchait radicalement avec le taudis qu’habitait Zenshiro Sakota. Les parents adoptifs du petit Guriko, monsieur et madame Kamishima, étaient des gens sans histoire, aimants et discrets. Kamishima Urabe avait fait fortune dans les appareils auditifs, exploitant un filon qui ne faisait que croître et prospérer grâce aux progrès de la médecine rendant la population vieillissante. Quant à Kamishima Marie, elle continuait de s’exercer à l’art de la peinture, sans pour autant en tirer quelconque bénéfice. Ce n’était là qu’un hobby auquel elle se suffisait, l’argent qu’amassait son mari lui permettant de ne vivre que pour ses petites lubies. Du fait, elle allait pouvoir se consacrer toute entière à l’éducation de Guriko, loin de s’imaginer qu’il lui faudrait plus de courage qu’elle n’en avait jamais eue pour mener cette mission à bien.

    Si les premières années de cette vie à trois se déroulèrent sans encombre, les problèmes déferlèrent sur le manoir Kamishima si tôt le garçon fût en âge de parler et de se mouvoir sur ses deux jambes. Outre les toiles inestimables tapissées par ses déjections et les objets de valeur retrouvés brisés ou noyés dans les toilettes, ses premiers pas à la crèche furent ponctués de bagarres avec les autres enfants et d’agressions sur les éducateurs. Monsieur et madame Kirishima avaient beau déployer toute leur énergie pour réfréner ces écarts de conduite imprévisibles et encadrer le petit Guriko, rien ne semblait en mesure d’apaiser sa nature impétueuse. Emplit d’une fougue débordante, versatile, il cumulait les défauts qu’aucuns parents n’auraient souhaités voir s’insinuer chez leur enfant.

    A l’âge de six ans, il montrait déjà un ferme intérêt pour la « chose », dérobant les culottes des gouvernantes qui vivaient sous son toit, et palpant régulièrement les fesses de ses camarades - féminines, il va de soi. Son incapacité à accepter la « défaite » émergea également lors de cette période. Ses professeurs finirent par attribuer la note maximale à chacun de ses devoirs, usés et désemparés face à ses crises de folie éclatant lorsqu’il avait le malheur d’être mal noté. Dès sa première année en école primaire, il rallia l’ensemble des garçons à sa cause, par la force de ses poings, et par l’admiration qu’il suscitait dans les cours de récréation, étant le seul à défier l’autorité des adultes – notons que les Kirishima l’avaient inscrit dans une école privée peuplée exclusivement de petits bourgeois, d’où la stupéfaction des écoliers. Ses principaux traits de caractère s’affirmaient rapidement, au grand dam de ses parents adoptifs et du proviseur qui fût contraint de l’exclure définitivement, après plusieurs renvois temporaires, avant même qu’il puisse atteindre les sept ans…

    « Un enfant invivable », d’après les propres aveux de Marie Kirishima. Un enfant dont ils ne tardèrent plus à se lasser. Au fil de ces six années, leur patience avait été éprouvée plus que de raison, les limites outrepassées, le point de non-retour atteint. Un matin d’hiver, Marie versa quelques milligrammes d’une poudre anesthésiante dans le verre de Guriko. Une fois le liquide ingéré, lui et sa coupe afro s’effondrèrent sur le marbre qu’ils foulaient pour la dernière fois. Ce n’était là qu’un juste retour de bâton auquel il s’était exposé, en dépit des foules d’avertissements reçus. Ces derniers, aussi autoritaires furent-ils, n’avaient pas suffi à refouler ses gènes subversives; ne supportant aucune forme d’autorité, il n’agissait que pour lui-même, et ce malgré son jeune âge. Il était le digne héritier de son père, et c’est d’ailleurs devant sa porte que les Kirishima l’abandonnèrent, une larme à l’œil, une épine ôtée du pied.

    Zenshiro Sakota, parasite ambulant, amoureux de la bouteille, découvrit, entre étonnement et indifférence, cet enfant sur le pas de sa porte. L’haleine encore suintante des arômes du malt et de la vodka, il accueillit malgré lui le môme inconscient, ses actes dictés par les quelques fragments de conscience qu’il lui restait, ensevelis sous un tas de saloperies innommables. Lorsque Guriko reprit conscience, assis sur un canapé déplumé, il eut l’étrange et familière impression de reconnaitre ces murs cireux, cette atmosphère malsaine, sans qu’il ne puisse toutefois se l’expliquer. Ce n’est qu’au retour de Sakota, quelques heures plus tard, qu’il put enfin appréhender la situation. Par le biais d’une brève conversation, Guriko comprit qu’il était le fils de ce bonhomme titubant, et Sakota, le père de ce rejeton dont il avait jadis essayé de se débarrasser. De longues minutes durant, ils se fixèrent, sans dire mot. Guriko partagé entre la joie de retrouver son père biologique et dégoût pour les odeurs nauséabondes qui filtraient alors dans le salon ; Sakota quant à lui, cogitant sur la manière de faire sortir de sa vie ce chiard qu’il n’avait jamais voulu. Et alors que leurs regards semblaient se perdre mutuellement…

    - Bon écoute, tu vas devoir…
    - T’pues drôl’ment d’la gueule Papa.

    Quoi qu’il ait pu en dire, Sakota exulta lorsqu’il entendit ces mots s’échapper des lèvres de son fils, bien qu’il tâcha de ne rien laisser paraître. Un tel aplomb, un tel langage… le visage, le comportement de Guriko, tout ce qu’était son fils, l’avait plongé dans une opaque nostalgie. Foudroyé. Il se revoyait au même âge, bravant les interdits et menant la vie dure aux conformistes. Cette seule phrase qu’avait innocemment prononcé Guriko, le convaincu de le garder à ses côtés, sans pour autant se mentir à lui-même. Il se savait incapable d’élever décemment le garçonnet, mais au moins aurait-il pu lui inculquer quelques rudiments de son cru, bien utiles pour vivre aux dépends de la société sans avoir à se fouler, et sans qu’un éternel couperet menace de s’abattre sur votre nuque. Après tout, il percevait bien une pension fictive en se faisant passer pour un autre, ce seul exemple attestant de sa malice et de son expérience. Guriko lui, avait d’ors et déjà pris sa décision. Il se sentait étrangement à l’aise entre ces canettes de bières oxydées, ces meubles crasseux, et ces effluves singuliers. Du reste, il éprouvait une sensation inexplicable de confort quand à l’opposé, un léger mal-être l’avait toujours habité lorsqu’il résidait chez les Kirishima. C’était comme qui dirait, un retour aux sources. Et rien n’aurait pu atténuer ce sourire béat dont était alors fendu son visage.

    Dès lors, Guriko, sous la tutelle de Sakota lorsque ce dernier était en état de dispenser ses conseils paternels, put s’épanouir dans un environnement certes, un poil insalubre et délictueux, mais qui lui correspondait bien. En manque de finances, son père l’inscrivit dans une école publique des bas quartiers réputée pour son taux d’échec scolaire vertigineux, ou s’entassaient futurs truands et autres braqueurs de banque. Un établissement taillé pour Guriko, somme toute. Sa seconde année d’étude élémentaire fût aussi celle de son couronnement en tant que « Roi des primaires », quand bien même ses « senpais » étaient plus âgés de trois ou quatre ans. Une fois de plus, il s’était hissé au sommet de son école à coups de mandales et de tatanes, sans qu’aucun des voyous en bas âge ne puissent court-circuiter sa fulgurante ascension.

    En parallèle, et ce jusqu’à son entrée au collège, son père lui enseignait quelques subtilités de la vie. Des astuces que le jeune Guriko s’appropriait théoriquement, avant de s’essayer au terrain sous l’œil avisé – quoi qu’un peu fuyant – de Sakota. L’art du vol – sous toutes ses coutures – du deal, du mensonge… tout ce en quoi le pochard excellait, l’ancien fils Kamishima y avait accès, buvant les paroles « sacrées » de l’homme qui avait trompé sa défunte mère outre mesure. Et ce que Guriko ignorait, c’est que ces années de grivèleries et ces matinées à devoir déshabiller et aliter son propre père, étaient porteuses d’un bénéfice autrement plus estimable et précieux que ces quelques finasseries malhonnêtes– mais bien utiles au demeurant. Peu à peu, son potentiel spirituel s’éveillait, comme attisé au contact de Sakota, lui-même possesseur et utilisateur d’une force spirituelle parmi les plus redoutables de Karakura.

    Le rôle du soiffard auquel ce dernier se prêtait volontairement chaque nuit, n’était qu’une couverture – dont il s’enveloppait généreusement - occultant ses véritables activités, rôle qu’il accentua lorsque Guriko entra définitivement dans sa vie, afin de brouiller au mieux les pistes. Une double vie dont maintes fois il hésita à s’affranchir, la continuelle guerre qu’il menait contre les Hollows puisant dans des ressources physiques et psychologiques qu’il ne se savait même pas posséder. Un loup solitaire essoufflé, au visage buriné par les œuvres du temps et de l’alcool, dépendance à laquelle il avait succombé au gré des années de lutte, sorte d’exutoire à ce monde de chasse et de sang. Armé de ses fidèles poings américains, il abattait sa sentence depuis vingt années déjà, sans ne jamais manquer à ce qu’il considérait comme un devoir. Et au fond de lui, Sakota savait qu’il léguerait ce lourd héritage à Guriko. C’est ce genre de pensées qu’il ressassait la veille de l’entrée au collège de son fils.

    Alors âgé de 12 ans, Guriko s’apprêtait à franchir un nouveau cap. Malgré ses lacunes notoires, il s’investissait beaucoup dans les études, par soucis de fierté, ce goût prononcé de la compétition et cette volonté de toujours caracoler en tête l’emportant sur sa raison, aussi fumeuse soit-elle. Ses efforts n’étaient que rarement récompensés, mais aucun professeur jusqu’à ce jour n’avait osé lui mettre une note inférieure à celle de l’un de ses camarades deux fois de suite. Et les enseignants du secondaire ne dérogeraient certainement pas à la règle. Dans le même temps, il commençait à entrevoir des silhouettes fantomatiques et volutes se confondre avec les passants ou ses camarades de classe, sans y prêter une grande attention, ces apparitions demeurant sporadiques et relativement floues. Mais au fil des mois, ces dernières gagnaient en détails, en fréquence, en crédibilité.

    Alors qu’une fois de plus, il avait fait main basse sur le commandement de son collège, la crème des Furyos lui jurant allégeance et fidélité, Guriko était préoccupé par ces étranges visions qu’il semblait être le seul à percevoir. Il s’y accommoda tant bien que mal cependant, évitant d’en faire part à ses amis par peur d’être pris pour un fou, l’oreille de Sakota lui semblant un tout aussi mauvais choix. C’est seulement quelques mois avant la fin de sa quatrième année, synonyme de transition avec le lycée, et alors qu’il engageait régulièrement le dialogue avec ces esprits, qu’un événement fortuit l’obligea à se confier à son père. « Une monstruosité informe » l’avait attaqué lui et un vieux monsieur décédé depuis peu, alors qu’ils discutaient tranquillement dans un recoin du cimetière municipal, à l’abri des regards indiscrets. C’est là les propos qu’il tint face à son père, dégoulinant de sueur, le souffle court, après s’être enfui face à un ennemi pour la première fois de sa vie.

    Sans prendre le temps de lui expliquer le pourquoi du comment, Sakota empoigna ses deux poings américains qu’il cachait précieusement sous une dalle de la cuisine, et accouru jusqu’au cimetière, sa précipitation et son sang palpitant l’empêchant de remarquer qu’il était suivi au loin par son fils. Malheureusement pour Guriko, ses jambes, entamées par le sprint qu’il avait déjà couru et l’émotion qui le submergeait, le privèrent du dénouement du combat. Lorsqu’il arriva sur place, ni l’entité du vieux croulant, ni son propre père, n’avaient survécu. Le Hollow à l’origine de cette attaque jonchait également les graviers, la moitié de son corps charnu et difforme happée dans le néant, le reste suivant. Les yeux vitreux, le visage livide, Guriko se pencha sur le cadavre de son père, sans même jeter un regard sur le Hollow déliquescent qui l’avait terrorisé un peu plus tôt. La poitrine de Sakota était tailladée, entièrement recouverte de balafres sanguinolentes, alors qu’un de ses avant-bras avait tout bonnement disparu. Son corps, gisant dans un lamentable état, était le dernier souvenir que laissait le père à son fils.

    Guriko, s’il était loin d’être une lumière, avait peu ou prou compris ce qu’était son père, ce que représentaient ces deux poings américains, la nature de cette chose blanche affublée d’un masque, et toute cette réalité à laquelle il appartiendrait bientôt, de gré ou de force. L’ultime enseignement qu’aurait du lui transmettre Sakota avait été brutalement transposé avec cette toile macabre, aussi, sinon plus évocatrice que des mots. Nul doute que les paroles de son père lui auraient été plus agréables, toutefois le destin en avait décidé autrement, et rien ni personne ne serait en mesure d’y remédier. Guriko, malgré son jeune âge, fit montre d’une étonnante force de caractère, en se refusant à verser la moindre larme, ni à s’apitoyer des heures durant sur ce qu’il voyait désormais comme un macchabée inanimé, ni plus ni moins. Cette réaction ne s’expliquait pas par un manque d’affection envers son père, ni par une carapace hermétique dans laquelle il se serait précipitamment réfugié. Elle était simplement le fruit de sa raison.

    Sakota n’était plus, il l’avait compris aussi vite qu’il prit ses jambes à son cou lorsque le Hollow déboula d’entre les nuages, affamé. Une fatalité qu’il accepta sans broncher, loin pour autant d’y être insensible, la perte du symbole qu’était son père à ses yeux lui infligeant une blessure réelle, profonde. Mais à quoi bon se lamenter, pensa-t-il. La vie continuait, et il nourrissait encore d’ambitieux projets concernant son futur. Il venait d’ailleurs de se trouver un nouvel objectif à long terme. Enquêter sur ces monstres blanchâtres tout droit sortis des fosses de l’enfer, et les éradiquer en s’appropriant la force nécessaire. C’est en ce sens qu’il ramassa les deux poings américains abandonnés par la coquille sans vie de Sakota, déterminé, et plus que jamais prompt à aiguiser ses capacités au combat, domaine dans lequel il survolait déjà ses homologues humains.

    Six ou sept années plus tard, Guriko, diplôme en poche, continua sur la route cahoteuse qu’il s’était tracé depuis l’enfance. Vivant d’escroqueries diverses, de contrebande, et autres trafics criminels juteux, la moitié des anciens Furyos de la ville -devenus hors-la-loi en tout genre – tombèrent dans son escarcelle. Au lycée, une fois de plus, il s’imposa en leader incontesté, renflouant ses troupes, écrasant les établissements rivaux, jusqu’à faire l’unanimité dans tout le quartier nord - le plus malfamé - de Karakura. S’il est aujourd’hui respecté par tous les mafieux et hors-la-loi du pays, et connu pour n’avoir jamais perdu un combat, la chasse aux Hollows constitue, à ne pas s’y méprendre, sa principale préoccupation. Depuis l’incident au cours duquel Sakota perdit la vie, les esprits vagabonds et les Hollows à la langue un peu trop pendue, lui apportèrent toutes les réponses à ses questions.

    Il put prendre conscience d’informations cruciales, sur la force spirituelle notamment, et s’entraîna corps et âme à la maîtrise des poings américains, afin de pouvoir s’opposer à ces carnassiers spiritueux et irrassasiables. A ce jour, il n’a rencontré qu’un shinigami, qui eut la clémence de l’informer sur les trois mondes, et sur l’existence du Gotei 13. Guriko ne fût pas surpris le moins du monde, les événements qu’il traversa et ses incessants combats contre les Hollows, étant assez hors-normes pour ne plus s’étonner de rien. Le shinigami lui apprit également qu’il avait connu Sakota, et qu’au regard de son pouvoir et de sa renommée dans les couloirs du Seireitei, il lui était impossible de l’imaginer terrassé par un simple mangeur d’âmes. Des paroles dont l’écho retentit jusque dans les entrailles de Guriko…



Dernière édition par Zenshiro Guriko le Ven 29 Mar - 19:36, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Zenshiro Guriko [Terminé]   Zenshiro Guriko [Terminé] Icon_minitimeJeu 28 Mar - 0:52

Bonsoir et bienvenue sur BBS.

Concernant ton pouvoir, je suis au regret de t'annoncer que ce ne sera pas possible en l'état. En effet, tel que tu le décris il s'agit de trois pouvoirs en un et ce n'est pas acceptable ne fut-ce que dans un souci d'équité. Je te demanderai donc d'opter pour quelque chose d'un peu plus modeste.

Merci de ta compréhension et bon courage dans ta rédaction.
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MessageSujet: Re: Zenshiro Guriko [Terminé]   Zenshiro Guriko [Terminé] Icon_minitimeJeu 28 Mar - 22:47

Rectifié - vu sous cet angle, c'est vrai que c'était un peu excessif.

La préz' est officiellement torchée. J'ai été un peu longuet j'vous l'accorde, mais rouille+partiels oblige. Je vous souhaite donc une bonne lecture !
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MessageSujet: Re: Zenshiro Guriko [Terminé]   Zenshiro Guriko [Terminé] Icon_minitimeDim 31 Mar - 5:08

Je te valide au niveau 4, en tant qu'Indépendant.
Tu disposes de 25 points de compétence, à répartir comme il te plaira dans ta fiche technique, qui se trouve dans le HRP de ton organisation.

Bon RP sur BBS !
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MessageSujet: Re: Zenshiro Guriko [Terminé]   Zenshiro Guriko [Terminé] Icon_minitime

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