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 Kuchiki Tokiomi

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AuteurMessage
Osario Ortega
Osario Ortega
Rang : De chair et de sang

Messages : 46
MessageSujet: Kuchiki Tokiomi   Kuchiki Tokiomi Icon_minitimeSam 1 Juin - 19:35

Kuchiki Tokiomi

Âge : Environ 800 ans.
Race : Shinigami.
Votre précédent rôle : Ancien Capitaine de la 6ème Division.
Description de votre personnage :
« L'oeil vif et le poil soyeux, comme tous les toutous de la famille Kuchiki. » se plaisait-il à dire lui-même autrefois. Ce n'est pas tout à fait faux : cette noble lignée a, de tout temps, pu voir ses représentants partager les mêmes caractéristiques physiques. Aussi se sentit-il bien obligé de sortir du lot. Si sa crinière est d'un noir de jais, ce n'est pas tous les jours que l'on voit l'un des leurs délaisser ce qu'il identifie à de vulgaire bigoudis pour y préférer une coupe ébouriffée du plus bel effet – bien que ses parents ne soient pas de cet avis. S'il daigne de temps à autre faire l'effort d'y mettre un peu d'ordre, il lui est toutefois impossible de contraindre sa frange à se plier à ses exigences. Aussi demeurera-t-elle en place sans fléchir même s'il s'efforce de les lisser avec toute sa bonne volonté – laquelle n'est que rarement au rendez-vous pour ce genre d'exercice encore aujourd'hui, mais ceci est une autre histoire.

En dépit de son âge avancé, Tokiomi a su conserver des traits juvéniles - ce dont il attribue les mérites à son état d'esprit, qu'il juge de très loin préférable à ceux qu'arborent la plupart des membres de sa maisonnée. Bien que d'une finesse mettant en exergue ses origines, ses traits sont plus ronds que la normale et corroborent cet aspect de sa personne, au même titre que le sourire espiègle qu'il est monnaie courante de le voir arborer, même si ce ne sont pas toujours les meilleures intentions qui se cachent derrière. Sa peau demeure d'une pâleur notable et ses yeux d'un bleu sombre tirant sur le cobalt. Bien que ce soit superflu, ce genre de tare pouvant se guérir aisément pour un Shinigami, surtout pour un expert dans l'art du Kidō tel qu'il le fut au temps jadis, il lui arrive de porter des lunettes sous prétexte que ça le rend plus abordable – ce qui n'est qu'une demi-vérité, le fin mot de l'histoire étant que leurs verres dissimulent la couleur de ses yeux pour n'avoir pas l'impression de subir le regard méprisant de son clan dès qu'il se regarde dans le miroir.

S'il y a bien une seule chose qu'il accepte de partager avec eux, ce sont leurs goûts de luxe en matière d'habillement. Sans adhérer au classique costard – cravate, Tokiomi prendre plaisir à être bien vêtu et ce en vertu de ses propres goûts. Il fait donc couramment confectionner sur mesure le contenu de sa garde-robe, pouvant se permettre cette dépense. C'est probablement la seule chose sur laquelle il soit susceptible de commettre de pareils excès. Une fois banni de la Soul Society, il troqua son manteau de capitaine contre un autre qui n'est pas sans l'évoquer quelque peu, sans que ce soit trop flagrant. Sa manière de porter ces riches étoffes n'en reste pas moins très personnelle (col relevé, pour ne citer que cela) ce qui tend à minimiser l'impact de leur côté chic. Par ailleurs, il porte aux deux bras des bracelets de couleur pourpre sombre qui ont pour seule utilité de dévorer continuellement son reaitsu, sans quoi il pourrait faire des dégâts considérables au monde des humains s'il devait avoir à s'en servir.

En tant qu'héritier de la maison Kuchiki, Tokiomi s'est vu inculquer leurs valeurs dès son plus jeune âge. Noblesse, honneur... J'en passe et des meilleures. Tout fut mis en oeuvre pour faire de lui un digne représentant de leur famille dont le triomphe rejaillirait sur toute sa lignée, que ce soit pour ceux qui l'avaient précédé ou pour ceux qui lui succéderaient. Ainsi n'ignore-t-il rien du code de l'honneur et de la ligne de conduite à tenir pour être digne de son rang – du moins du temps où c'était encore d'actualité. Le problème étant qu'il n'a lui-même jamais été adepte de ces principes d'une autre époque qu'il décida très tôt de suivre à sa manière plutôt que de les appliquer à la lettre. Beaucoup aimaient à dire qu'il filait un mauvais coton, et ce n'était pas totalement faux. On aurait même tendance à leur donner raison quand l'on voit ce à quoi cela à mené, quand bien même ce fut une tentative avortée.

S'il se montrait en apparence aussi distingué que faire se peut, s'inscrivant à merveille dans la continuité de ses prédécesseurs à la gloire de ses ancêtres, ce n'était en réalité qu'un masque qu'il avait coutume de porter pour se faire bien voir de manière à ce qu'on le laisse tranquille. Maintes fois, il lui arriva de regretter d'être né pour être l'un des leurs tant cela ne lui convenait guère. Depuis sa plus tendre enfance, Tokiomi était en effet un garçon rusé et facétieux. Trop pour son propre bien, diraient d'aucuns, et on ne pourrait leur donner tort puisque cet aspect de sa personnalité trop souvent réprimé s'est transformé avec les années en malice à l'état pur. Malgré la froide politesse à laquelle il était tenu de faire appel la plupart du temps, chaque discussion ou presque était pour lui l'occasion d'appuyer là où ça fait mal ou de mettre du sel sur les plaies.

Même après avoir été banni de Soul Society, l'ancien Capitaine de la Sixième Division garde de bons côtés de son éducation. Que ce soit le port altier ou les bonnes manières, il n'y a rien que l'on puisse lui reprocher. Seulement, on le prendra volontiers à parti en raison des remarques cyniques qu'il lui arrive de faire à la première occasion, son comportement ambigu amenant à le soupçonner même quand il n'est coupable de rien. Le renégat n'est pourtant au fond qu'une personne simple qui aime les choses simple et aurait voulu profiter de la vie sans avoir à subir toutes ces contraintes dans le seul but de faire de lui un trophée supplémentaire à ranger dans la vitrine déjà pleine à craquer de sa dynastie. En ce sens, s'il déplore d'avoir été banni, il n'en éprouve aucune honte à proprement parler, puisque ce fut l'occasion pour lui d'enfin échapper à leur emprise – ce qu'il cherchait à faire depuis des siècles sans y arriver. Ne dit-on pas que la fin justifie les moyens ?

Ainsi se montre-t-il volontiers calme et paisible pourvu qu'il n'ait personne à tourmenter et est-il même capable de faire preuve d'un minimum de sérieux lorsque la situation l'exige - sans quoi il n'aurait jamais été promu capitaine, et ce même avec tout le soutien qu'il était à même de recevoir. S'il y a bien une qualité que l'on doit lui reconnaître, c'est de n'être pas aussi froid que certain de ceux qui durent prendre sa suite après son départ à commencer par Byakuya. Sans aller jusqu'à dire qu'il se met au même niveau que le tout-venant, il n'est également que peu enclin à se considérer comme supérieur et à prendre les gens de haut tant ce n'est pas fait pour lui. En revanche, il lui arrive de prendre un plaisir certain à fouler au pied l'ego de chaque ennemi qui échoue face à lui, toujours dans cette optique de les faire enrager... En particulier si ce doit être la dernière chose qu'ils feront.

Description de votre pouvoir :
舞い上がれ, 朱雀 !
(Maiagare, Suzaku ! - Monte en flèche, Suzaku !)
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Suzaku n'est pas un zanpakutō de flammes. Ou plutôt, s'il est bel et bien capable d'en produire, celles-ci ne brûlent pas ni ne dégagent la moindre chaleur. Leur propriété est bénéfique : elles servent à guérir les blessures de leur utilisateur ou - dans l'idéal - à l'en protéger au moyen des champs de force qu'elles sont capables de former. C'est en cela que consiste leur véritable pouvoir, leur aspect n'étant que stylistique, ce qui en a déjà induit plus d'un en erreur. Cette allure trompeuse ne le fait correspondre que davantage à son propriétaire, son feu pouvant à tout moment se concentrer pour n'être plus que pure énergie.

天空の支配者鳳凰
(Tenkū no Shihaisha Hōō – Phénix Souverain des Cieux)
Sous sa forme Bankai, son utilisateur se voit doté d'une paire d'ailes flamboyantes. L'ensemble du brasier généré par ses soins vire au bleu, laissant penser à une hausse d'intensité de leur part. Il n'en est rien, la seule amélioration que lui octroie ce changement étant celle de ses capacités défensives. Au moyen du large cercle qui flotte désormais dans son dos, Tokiomi est en effet capable de générer ses barrières en une fraction de secondes à tel point qu'il est bien souvent impossible de les voir à l'oeil nu à moins qu'il n'en décide autrement. Sa vitesse de contraction est telle que la plupart de ses adversaires renoncent au combat tandis que le désespoir les envahit faute de pouvoir le toucher pour une raison qu'ils sont incapables de déceler. Cela n'est bien sûr pas valable pour les adeptes du corps à corps, mais nul n'est jamais parvenu à l'approcher d"assez près pour percer à jour son secret.

Histoire :

    On dirait qu'on a de la visite...
Bien que son visage ne trahisse aucune inquiétude, une goutte de sueur coula le long de sa tempe. Son léger sourire en coin se crispa à la vue des forces ici concentrées pour les arrêter. Il y avait un traître parmi eux, cela ne faisait pas un pli, mais qui ? Il n'était pas prévu que cela se passerait comme ça. Malgré la gravité de la situation, sa première initiative fut de remonter ses lunettes sur son nez. Que pouvait-il faire d'autre, au fond ? Se battre n'était pas une option envisageable. Il pouvait bien être capitaine, c'était le capitaine-commandant Yamamoto qui se tenait devant eux et il n'était pas venu seul. Ils ne faisaient clairement pas le poids, même s'il n'était pas le seul à porter le blanc manteau.
    Ce n'est pas très poli d'entrer sans frapper, vous savez ?
Passer en force était encore ce qui leur laissait le plus de chances de survivre. C'est ce qu'ils firent. Son sabre jaillit de son fourreau et sut tenir en respect ceux qui les avaient encerclé le temps de disposer autour d'eux assez de champs de force pour se frayer un passage à travers les lignes ennemies. En cas de faux pas, personne ne viendrait le sauver. Les termes de leur association était clairs. Si échec il devait y avoir alors ce serait chacun pour soi. S'ils pouvaient fuir tous ensemble, c'était tant mieux, mais dans le cas contraire, il ne s'attendait pas à ce qu'aucun d'eux pleure sur son sort... Il ne pouvait compter que sur sa propre force ! Mais fort heureusement, celle-ci fut suffisante pour quitter les lieux en taillant de droite et de gauche.

Le Senkaimon fut bientôt en vue à l'horizon, et Tokiomi estima s'en être plutôt bien tiré dans l'ensemble – comme s'il pouvait en être autrement. En un sens, si les enjeux n'avaient pas été si périlleux il n'aurait pas été contre l'idée de se mesurer à eux. Occasion qui se présenterait sans doute à un moment ou à un autre maintenant qu'il était, du moins aux yeux de tous, l'un des ennemis de la Soul Society. Ce n'était pas forcément un mal, après tout. En étant démis de ses fonctions et banni du Seireitei, au moins serait-il enfin libéré de cette laisse que sa famille s'obstinait à lui passer autour du cou. Il n'avait jamais voulu ça. Rien de tout ça. Mais on l'avait fait s'y plier, sans tenir compte de ses sentiments. Jeter l'opprobre sur sa maison était pour lui une douce vengeance...

Non, contrairement à eux, il n'avait pas tout perdu. Au contraire... Il avait presque l'impression d'avoir gagné au change. Les responsabilités n'avaient jamais été son fort. Être enfin allégé de celles qu'on lui avait asséné contre son gré faisait de lui un autre homme. Bien entendu, aucun d'eux n'en avait été mis au courant : le risque aurait été trop grand qu'ils l'accusent d'avoir fait délibérément échouer leur rébellion. Même s'il avait bien évidemment ses raisons de se joindre à eux pour mener ce coup d'état, il était très loin de jouer pour le tout, car il ne demandait pas mieux que de rebondir. Puni pour ses crimes, il était enfin libre. N'était-ce pas paradoxal ? Lui, en tout cas, trouvait cela désopilant.
    Vous devriez me laisser passer. Je ne voudrais pas vous faire mal...
    Arrêtez, capitaine ! Vous ne savez pas ce que vous faites ! Je... Je suis sûr que ça peut encore s'arranger ! On leur expliquera qu'ils vont ont obligé ! Alors je vous en prie, ne m'obligez pas à me battre contre vous !
    Mauvaise réponse.
Dans son échappée, il avait été attendu au tournant par une poignée d'hommes lancés à leurs trousses, dont certains de sa division. Il reconnut les traits de son vice-capitaine, lui-même un Kuchiki, et ne put réprimer un haussement d'épaules. L'ombre de ce qu'il aurait dû être l'aurait poursuivi jusqu'au bout. Être né Kuchiki ne voulait pas dire qu'il en avait l'étoffe. C'était certes leur nom qu'il portait et leur sang coulait dans ses veines, mais il n'était jamais parvenu à se sentir chez lui dans cette grande demeure vide et froide qui était la leur. Il s'était chargé de les décimer tous autant qu'ils étaient en un tour de main : seul son lieutenant s'obstinait encore à rester debout. Lassé de ce contretemps dont second était le dernier représentant, le marginal n'eut pour lui qu'une moue désapprobatrice.

Celle-ci se prolongea jusqu'au moment où son parent éloigné fut suffisamment près pour qu'il puisse déclencher son pouvoir sans se fatiguer. Porté par un Shunpo censé représenter le mieux de ses capacités, le pauvre petit s'y écrasa à l'instar d'une mouche sur un pare-brise et perdit connaissance instantanément. Sans doute avait-il dû se dire qu'il ne libérerait son Shikai qu'à la dernière minute pour porter un coup décisif, mais c'était bien mal connaître son – ancien – capitaine. De toute évidence, il ne s'était pas montré assez attentif sur le champ de bataille, sans quoi il aurait su quel était son pouvoir – et surtout qu'il pouvait le déployer instantanément. Sitôt que son trancheur d'âmes eut repris sa forme originelle,
    J'avais prévenu, pas vrai ? Ne m'en veux pas cousin, mais je suis pressé. Oh, je sais ! Et si je t'offrais ça pour me faire pardonner ? Tu n'auras qu'à le vendre pour payer tes nouvelles dents de rechange...
Sur ces belles paroles, Tokiomi défit son écharpe pour la lui donner, ou plutôt la laisser tomber sur son corps inanimé. Celle-ci était révélatrice de son rang non seulement au sein du Gotei 13 mais aussi au sein de la famille Kuchiki, et par voie de conséquence donnait une vague notion du respect qui lui était dû. Une breloque dont il n'aurait plus besoin désormais, encore moins là où il allait. Qu'il la garde si cela pouvait lui faire plaisir mais pour sa part il n'était plus question de la porter, quelle que soit la raison pour laquelle on pourrait le lui demander. Elle comportait trop de mauvais souvenirs... Au terme de cette altercation, il n'eut plus qu'à rejoindre le reste de ses compagnons d'infortune.

Oui, un plan de secours existait bel et bien, et si ce n'était pour les autres qu'un compromis en attendant mieux, pour sa part il se satisfaisait pleinement de la tournure des événements. Ce n'était pas non plus la meilleure chose qui aurait pu lui arriver, mais ce n'en était pas si loin, et il n'irait pas s'en plaindre si c'était ainsi que devait tourner la roue du destin. À la différence de ceux qui comme le capitaine Yakushiji pensaient que l'échec n'était pas permis il le vivait plutôt bien. Les apparences avaient toujours voulu qu'on lui prête un fort sens de l'honneur, et même s'il pouvait en faire preuve en de rares occasions, il le reléguait volontiers au second plan dans le cas présent tant son soulagement était grand. La pilule amère que sa désertion ferait avaler à ses pareils valait tous les honneurs du monde.

* * *
Quelqu'un les avait dénoncés, mais qui ? L'unique ombre au tableau était qu'il serait forcément suspecté. Son unique lien avec eux avait été l'approbation donnée à Tenzen au cours d'une discussion sur le sujet épineux qu'étaient les Quincys. Les connaissant pas ou peu, son devoir ayant été rempli sans jamais faire d'excès de zèle – incluant ses relations – il était l'un des mieux placés pour être tenu responsable de cette cuisante défaite. Tandis qu'il ruminait cette pensée Tokiomi se faufila dans le corps artificiel que l'on avait prévu pour lui. Comme le voulait l'usage, celui-ci épousa sa silhouette d'origine à la perfection, à ceci près qu'il était dorénavant vêtu de manière plus conventionnelle. Peu familier avec cette sensation, la sixième n'étant que rarement sollicitée pour intervenir dans le monde réel, il s'inspecta sous toutes les coutures, et finit par demander à voix haute :
    Dites, vous ne trouvez pas qu'il a l'air trop petit, par hasard ?
Chose strictement impossible puisque le Gigai jusque là vierge de toute utilisation avait pris sa forme dans les moindres détails. Il n'y avait pas un épi qui ne soit pas à sa place. Ce n'est que quand on l'eut rassuré sur ce dernier point qu'il cessa de tourner sur lui-même pour essayer de distinguer une étiquette « made in China » dépassant de son nouveau corps. Bien que pour le moment il s'y sente encore à l'étroit, ce n'était qu'une question d'habitude et il n'y verrait plus que du feu lui-même très bientôt. Ce mystère élucidé, il fut le premier à quitter les lieux – non sans que cela le rende moins sujet à caution, mais il s'en fichait comme d'une guigne. Explorer le monde des humains, maintenant qu'il allait y vivre, était sa première priorité. Il ne comptait pas pour autant renoncer à ses pouvoirs – qui étaient tout de même bien commodes -, mais il n'avait pour l'heure qu'une seule envie : celle de changer d'air.

Et c'est ce qu'il fit. Dès qu'il eut franchi les portes du cimetière où avaient été camouflées leurs enveloppes charnelles, il laissa tout cela derrière lui. En quelques huit-cent années d'existence, il avait amassé bien assez de connaissances pour tirer son épingle du jeu, quand bien même il devait repartir de zéro. De plus, même s'il serait bien sûr tenu de se montrer prudent dans un premier temps, son reiatsu n'avait pas été scellé. Ainsi, rien ne l'empêchait de faire appel à ses capacités. Celles-ci ne pourraient que l'aider à se faire une place dans la société. Plutôt que de suivre l'exemple de ses frères d'armes et de vivre en marge de celle-ci, il comptait s'y intégrer. Et le plus tôt serait le mieux. Rien de bien ambitieux dans un premier temps, car il avait dans l'idée que ses camarades n'apprécieraient guère de le voir sous le feu des projecteurs. Mais à plus long terme, qui sait...

* * *
Avant qu'il ne s'en soit rendu compte, deux-cent ans avaient passé. L'argent contrôle le monde et il n'avait pas mis longtemps à apprendre cette cruelle vérité. Aussi sa vie depuis la désertion avait-elle été consacrée à en amasser pour bénéficier de la vie confortable qu'il avait toujours voulu. Vivre parmi les humains n'était pas si déplaisant lorsqu'on savait les manipuler afin d'en tirer tout ce qu'on pouvait souhaiter. La seule chose qu'il ait à leur reprocher était leur naïveté, notamment vis-à-vis des affaires spirituelles, mais cette ignorance lui rendait service bien plus souvent qu'elle ne lui portait préjudice. Au fil des ans, il avait traversé le pays de long en large en changeant fréquemment d'identité pour que jamais son âge présumé ne leur mette la puce à l'oreille. Ce faisant, il n'eut aucun mal à collecter une somme considérable, grâce à laquelle il n'aurait eu aucun mal à soutenir un train de vie des plus luxueux.

Sa prospérité resta cependant pendant longtemps un secret bien gardé, ne voulant pas qu'elle l'emmène sur le devant de la scène. S'il exerça des métiers à même de lui rapporter gros, tels que médecin ou encore avocat, ce ne fut que pour mettre de l'argent de côté en vue d'une de ses « vies » futures. Car s'il prenait soin de disparaître sans laisser de traces pour ensuite élire domicile à un autre endroit, ses économies, elles, étaient loin de partir en fumée... En dernier lieu, il opta pour quelque chose qui le soumettrait à un peu moins de pression que ses emplois précédents – du moins le crut-il dans un premier temps. Ainsi, alors qu'il empruntait les trains pour chercher un endroit où s'installer à Tokyo, il remarqua un exemplaire d'une célèbre revue de prépublication de manga et, en la parcourant, se dit qu'il n'avait rien à perdre à s'y essayer lui aussi.

Avant qu'il ne s'en soit rendu compte, deux-cent ans avaient passé. L'argent contrôle le monde et il n'avait pas mis longtemps à apprendre cette cruelle vérité. Aussi sa vie depuis la désertion avait-elle été consacrée à en amasser pour bénéficier de la vie confortable qu'il avait toujours voulu. Vivre parmi les humains n'était pas si déplaisant lorsqu'on savait les manipuler afin d'en tirer tout ce qu'on pouvait souhaiter. La seule chose qu'il ait à leur reprocher était leur naïveté, notamment vis-à-vis des affaires spirituelles, mais cette ignorance lui rendait service bien plus souvent qu'elle ne lui portait préjudice. Au fil des ans, il avait traversé le pays de long en large en changeant fréquemment d'identité pour que jamais son âge présumé ne leur mette la puce à l'oreille. Ce faisant, il n'eut aucun mal à collecter une somme considérable, grâce à laquelle il n'aurait eu aucun mal à soutenir un train de vie des plus luxueux.

Sa prospérité resta cependant pendant longtemps un secret bien gardé, ne voulant pas qu'elle l'emmène sur le devant de la scène. S'il exerça des métiers à même de lui rapporter gros, tels que médecin ou encore avocat, ce ne fut que pour mettre de l'argent de côté en vue d'une de ses « vies » futures. Car s'il prenait soin de disparaître sans laisser de traces pour ensuite élire domicile à un autre endroit, ses économies, elles, étaient loin de partir en fumée... En dernier lieu, il opta pour quelque chose qui le soumettrait à un peu moins de pression que ses emplois précédents – du moins le crut-il dans un premier temps. Ainsi, alors qu'il empruntait les trains pour chercher un endroit où s'installer à Tokyo, il remarqua un exemplaire d'une célèbre revue de prépublication de manga et, en la parcourant, se dit qu'il n'avait rien à perdre à s'y essayer lui aussi.

Ainsi dessina-t-il ses premières planches pendant les heures de temps libre que lui laissait son emploi actuel en tant que serveur dans un bar branché de la capitale nippone. Lorsqu'il n'était pas derrière le comptoir, c'était qu'il officiait en tant que croupier à l'une des tables de jeux que comportait l'établissement. Rusé comme il l'était en appréhender tous les secrets ne prit guère de temps et il put ainsi renforcer son pécule en vue du moment où il quitterait son poste pour tenter sa chance dans le milieu professionnel. Il passa rapidement maître dans l'art de truquer les parties et se diversifia en étendant ce « talent » aux machines à sous et autres pachinko de manière à ne pas soutirer des fonds au même endroit deux fois d'affilée.

Jamais personne ne découvrit le pot aux roses, et il apprit en plus à faire d'excellents cocktails. Toujours est-il que le temps dépensé à peaufiner ses dessins ne le fut pas en vain puisqu'il fut sérialisé du premier coup après avoir soumis ses planches à un éditeur. Ainsi quitta-t-il son dernier métier en date pour commencer sa carrière et, par le fait même, s'assurer un revenu régulier, rien n'étant jamais sûr ou peu s'en faut à cette époque. Reconnu comme un véritable prodige dans le métier, on sut apprécier à sa juste valeur ses idées novatrices et excentriques, si bien que sa pérennité ne tarda pas à être assurée. Malgré son succès grandissant, il peinait à se faire à l'idée qu'il était à présent installé sur Terre et allait vivre parmi les humains comme si de rien n'était.

Malgré tous ses efforts, sa vie de bohème n'avait pas suffi à lui faire oublier son existence passée, et force était de constater que celle qu'il menait à présent manquait de piquant. Certes, il lui arrivait à l'occasion de terrasser l'un ou l'autre des Hollows qui erraient à proximité, mais c'était là le mieux qu'il puisse espérer. En dehors de ces rares échauffourées, il avait rompu les liens avec tout ce qu'il avait été, tant et si bien qu'il était somme toute logique de se demander comment ses pouvoirs ne s'étaient pas encore volatilisés. En soi ce n'était pas d'être un Shinigami qui le dérangeait : c'était plutôt que sa famille s'obstine à vouloir diriger chacun de ses faits et gestes comme s'il n'était qu'une vulgaire marionnette reliée aux fils de leur manipulation.

Même les responsabilités de capitaine n'étaient pas si lourdes à porter en fin de compte, si l'on excluait le fait qu'il n'avait suivi cette voie que parce qu'ils l'avaient forcé à l'emprunter. Empreint de doutes, c'est à cette période de sa vie qu'il ressassa que son chemin celui de Kamui, l'un de ceux qui avaient dû quitter la Soul Society en même temps que lui – et pour les mêmes raisons. Du moins pour ce qu'il avait bien voulu en dire à ses compagnons. À en juger par l'état dans lequel il l'avait retrouvé, il n'était pas le seul à s'être laissé aller. Et se rappeler de cet événement l'enjoignit à se ressaisir et à cesser de se voiler la face : il regrettait d'avoir tourné le dos à son devoir parce qu'il n'avait pas eu le cran de leur tenir tête. Ce n'était pas en se tenant hors de leur portée qu'il échapperait à leur emprise. Il lui fallait les affronter. Et au fil du temps, cette idée fit son bout de chemin dans le chaos de son esprit...

* * *
Cette réflexion se prolongea sur plusieurs années, où il honora consciencieusement ses délais. Le travail de mangaka avait cela de bon qu'il ne lui que très peu de temps libre durant lequel il était susceptible de s'abîmer dans de tels cas de conscience. S'être mis à douter de toutes ses résolutions l'avait néanmoins persuadé de se remettre en forme, ce qu'il fit à grand renfort de chasse aux Hollows. Ce n'était certes pas ce menu fretin qui le forcerait à user de ce qu'il avait de meilleur, mais du moins pratiquait-il régulièrement tant l'escrime que le Kidō et recouvrait-il ainsi le plein usage de ses pouvoirs – et avec lui l'habitude de se comporter en Dieu de la Mort. Ce n'est pas pour autant qu'il reprit contact avec Soul Society, cependant, même s'il s'en était rapproché bien malgré lui.

L'atelier qu'on lui avait choisi était situé en plein coeur de Karakura - autant dire « à la croisée des mondes ». Et de là où il était, il pouvait observer toute trace d'une quelconque activité paranormale alors que tous ou presque le croyaient mort et enterré. Ce n'était, du reste, pas une position si déplaisante. Mais au fur et à mesure qu'il assistait aux événements ayant trait au domaine de l'occulte, sa fibre de Shinigami se remit à vibrer peu à peu, l'exhortant toujours plus à retourner au combat. Sa place était sur le champ de bataille. Si prompt qu'il soit à dire qu'il n'en avait aucun, son sens du devoir le rappelait à l'endroit auquel il appartenait – si forte que puisse être sa volonté de le nier.

À chaque fois qu'il pouvait sentir de grandes puissances à l'oeuvre dans les parages, il lui fallait se faire violence pour réprimer son désir de se joindre à eux. Ce n'était pas qu'il avait soif de sang, non, même si cela lui arrivait parfois. C'était plutôt que cela faisait trop longtemps déjà qu'il ne tenait plus compte de ses sentiments... Cet attrait n'alla pas en s'arrangeant lorsque, lors de récents affrontements, il discerna dans la masse les pressions spirituelles d'être qu'il pensait éteint depuis des décennies. À commencer par celui à qui il devait son statut actuel : Yakushiji Tenzen. Et à en croire les mouvements qu'il percevait depuis sa table à dessin, celui-ci se battait dans les rangs de la Soul Society.

Sachant qu'il n'était pas nécessairement en odeur de sainteté, Tokiomi ne mit pas longtemps à estimer qu'il était préférable pour sa sécurité de se cantonner à un rôle d'observateur au lieu d'aller directement à sa rencontre. Néanmoins, l'apercevoir avec une veste de capitaine sur le dos était plus qu'il n'en faut pour que ses soupçons deviennent certitudes. Il ignorait par quel biais il avait été réintégré, mais nul doute que pour que le capitaine-commandant consente à l'amnistier, les choses devaient avoir bien changé... À moins que l'ère de Yamamoto Genryūsai Shigekuni qui ne soit plus d'actualité ? Sa curiosité piquée au vif à la vue de cette improbable réinsertion ne fit que le tirailler, l'obligeant à violenter l'un ou l'autre Shinigami en patrouille tel qu'il avait coutume de le faire pour obtenir de plus amples informations à ce sujet.

Selon toute apparence, cela faisait des années que celui qui les avait soulevés contre le Gotei 13 en faisait à nouveau partie. Les renseignements les plus récents lui apprirent même qu'il n'était pas seul dans ce cas puisque les jumeaux Kagura, Kamui et Kyōya, avaient eux aussi bénéficié de cette grâce exceptionnelle. Bien que ce ne se soit pas très bien terminé pour le second, même s'il ne put en apprendre plus, l'enquête étant toujours en cours. Assimiler d'une traite tout ce qui s'était tramé pendant qu'il n'avait d'autre préoccupation que son petit confort lui fit réaliser combien il était dans l'erreur depuis tout ce temps. Et puis, si même eux avaient pu obtenir le pardon, pourquoi pas lui ?

À plus forte raison que depuis lors, les Kuchiki devaient s'être trouvé un autre pantin duquel tirer les ficelles.

Mais pouvait-il tourner le dos à tout ce qu'il avait mis près de deux siècles à construire de ses mains pour risquer de retomber entre celles de ses parents ? Là était la question. Et faute de pouvoir y apporter une réponse claire, rien ne changerait. Pas dans l'immédiat, tout du moins. Au moins devait-il savoir dans quelles circonstances ils avaient été pardonné pour leurs écarts passés, sans quoi poser le pied au Seireitei pourrait bien lui coûter la tête qu'il avait eu tant de mal à garder. Ce qu'il lui fallait, c'était une garantie qu'il ne perdrait pas tout ce qu'il avait eu tant de mal à gagner. Un moyen de s'assurer qu'il puisse être intouchable, même si ses anciens « amis » devaient se retourner contre lui.

Et il savait comment l'obtenir.
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http://www.bleach-bsrpg.com/t1142-kuchiki-tokiomi-wip
Riful
Kuchiki Tokiomi Arr-esp
Riful
Rang : Reine des Terres au delà du Yermo

Messages : 1225
MessageSujet: Re: Kuchiki Tokiomi   Kuchiki Tokiomi Icon_minitimeDim 2 Juin - 14:33

Validé.

Tu disposes de 25 PC et donc d'un niveau 4. Bon RP parmi nous. Si tu as des questions, le bureau du staff est là.
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http://www.bleach-bsrpg.com/t2543-riful-la-destructrice#21816
 

Kuchiki Tokiomi

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