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 Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]

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Aisaka Kiyoshi
Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Shi-cap
Aisaka Kiyoshi
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MessageSujet: Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]   Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Icon_minitimeMar 17 Sep - 0:56

« Il te faut du temps gamine. »
« Peut-être. Je verrais bien. »

Fixant le vide de mes prunelles rubis, ma voix s'était perdue dans le silence soudainement pesant de la pièce. Assise bien confortablement aux côtés de mon Mentor, j'avais longuement pu me confier concernant le poste de Capitaine, ainsi que sur mes appréhensions dues à mes nouvelles rencontres de la journée. Cela l'avait fait rire, contrairement à moi, et il n'avait cessé de répéter qu'il fallait que j'aille de l'avant. Un passé importait peu selon lui, surtout lorsqu'il ne devenait plus qu'un souvenir désagréable.... Mais pouvais-je réellement tourner la page, après toutes ces années, alors que je sentais cette furie profondément enfouie en moi qui jouait à montrer le bout de son nez une fois un combat lancé ?

J'avais peur, certes, et je ne faisais rien d'autre qu'ignorer et étouffer le malaise grandissant qui me rongeait. Un acte qui faisait soupirer celui qui m'avait remise sur le droit chemin de la façon la plus brutale qui soit. « Des conneries », ce n'était rien que cela... Si seulement ce n'était que ça.

Ainsi, nous venions de terminer la soirée de confessions et d'analyses rapides des événements qui animaient le Gotei 13 sur un nouveau blocage de ma part. Bien que douce et agréable la plupart du temps, je pouvais me montrer immensément butée lorsque je refusais de faire l'impasse sur certaines choses. Ce trait de caractère, qui m'avait déjà coûté des années de raisonnement pour céder à l'appel imminente du Bankai, s'était encore montré sous son plus beau jour lorsqu'il avait fallu que je parle de mon poste à responsabilités. Je ne m'en sentais pas digne réellement, même si j'avais accepté. Un avis qui m'avait valu un regard noir ponctué d'une pichenette rapide sur le front. Mais à présent, la pression était retombée, et je me sentais bien plus légère que lors de mon arrivée.

L'heure était donc venue de prendre congés pour regagner le Seireitei qui devait sans doute baigner dans le calme, contrairement au Rukongai qui restait animé en cette belle soirée étoilée. De ce fait, le cœur plus léger pour le retour, je remerciai mon Maître de toujours d'avoir pris le temps de m'écouter et m'excusai pour les réflexions que j'avais pu avoir sur des sujets encore sensibles dans mon esprit. Même si cela était vain, connaissant le bonhomme, je ne pouvais m'empêcher de faire preuve d'un respect exagéré envers lui... Peut-être était-ce parce qu'il savait qui j'avais été et ce que je pouvais renfermer dans les tréfonds de mon âme...

Arborant une esquisse de sourire, je déambulais dans les rues à l'ambiance assez agréable en évitant de trop côtoyer la foule. Toujours en uniforme, il suffisait d'un coup d'oeil pour me situer dans la pyramide du Gotei 13, chose que j'avais encore du mal à supporter même si les réactions étaient positives dans l'ensemble. Ainsi, je marchai, la tête ailleurs lorsque mon corps percuta violemment celui d'un passant qui était arrivé de je ne sais où.

Me rattrapant au mur de façon maladroite mais élégante, je lâchai un petit cri de stupeur avant de porter mon attention sur le dit passant.

« Pardon, je, j'avais la tête ailleurs.. Excu-»

D'une voix lointaine mais sincère, j'avais formulé des excuses... mais je n'avais pu articuler un mot de plus. En effet, l'homme qui se trouvait juste sous mes yeux me disait quelque chose, et il ne me fallu pas une éternité pour le situer. Un souvenir du passé, un souvenir bien trop vivant à mon goût et qui portait un uniforme similaire au mien à quelques détails près. Déglutissant avec difficulté, je restai quelque secondes, figée, bloquée, tétanisée, paniquée, le regard planté dans le sien. Non c'était impossible... Comment ?

Sans dire un mot de plus, je fis alors demi-tour rapidement comme une fuyarde impolie qui venait de commettre un délit. Le cœur battant à tout rompre face aux événements que je ne contrôlais plus, je ne pensais plus qu'à une chose, oublier ce visage charmeur que j'avais bien connu. Toutefois, je doutais fort que cette rencontre inopinée ne prenne fin sur un acte impoli de ma part...

La soirée n'était pas prête de se terminer... Et je n'étais pas au bout de mes surprises.
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Chikusa Heiji
Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Shi-cap
Chikusa Heiji
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MessageSujet: Re: Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]   Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Icon_minitimeMar 17 Sep - 21:04

    A cet instant précis où nous nous étions bousculés, je puis vous assurer que la surprise avait été partagée. C’était donc un visage marqué par la stupeur que j’avais arboré, sans trop m’en rendre compte. Stupeur ponctué par mes pupilles dilatées et ma bouche grande ouverte. Comment… ? Pourquoi maintenant… ? Autant dire qu’en quelques secondes seulement, mon esprit était saturé de questions de toutes sortes. Les paquets que je transportais étaient tombés au sol, et leurs contenus se brisèrent en un instant. La jeune rousse s’était retournée à ce moment-là, tandis que j’étais resté pantois et immobile dans mon coin. J’avais senti mon estomac se retourner et mon sang bouillir. Si mes lèvres se scellèrent, mon corps s’était mis à trembler légèrement. Le vent qui se mit à souffler et à balayer la ruelle dans laquelle nous étions, ne manqua point d’intensifier les frissons que j’avais déjà. En bref, j’étais perdu. Mais ce qui vint troubler mes états d’âme une fois de plus, fut la vision de ce manteau blanc qui trônait sur ses épaules. Capitaine… ? Elle… ? Encore une deuxième nouvelle bouleversante alors que nous n’avions pas encore échangé le moindre mot. Quelle était cette soirée qui s’annonçait ici même au rukongai ? Bon Dieu…

    - …

    Ma bouche s’ouvrit une fois encore, mais aucun son ne s’y échappa. A croire que j’avais perdu ma volubilité habituelle. Que dire ? Que faire ? Je ne savais pas… Je ne savais rien. Pourtant, une certaine curiosité commença à embrumer mon esprit. Elle se mit d’ailleurs à dicter mes actes, puisque mon corps se mit à bouger tout seul, histoire de me rapprocher encore un peu plus d’elle. Puis, je m’arrêtai tout juste à quelques centimètres de son dos. Elle pouvait aisément sentir mon souffle chaud caresser sa nuque et mes mains filer sa longue chevelure lisse et soyeuse. Chevelure que j’avais maintes fois caressée. Chevelure que je n’hésitai pas à écarter habilement pour voir enfin le symbole et le chiffre de la division qu’elle administrait dorénavant. Là encore, quel ne fut pas mon étonnement. La sixième. Une division voisine. Mais surtout… Quelle ironie, tout de même ! J’étais entouré par les deux femmes qui avaient le plus marqué ma vie. L’une dirigeait la six et l’autre la huit. Présent et passé se confondaient donc, rendant ainsi mon futur incertain. Une situation qui m’échappait… et qui de ce fait, commençait à m’irriter légèrement. Lentement mais surement, la gêne et la surprise faisaient place à plusieurs sentiments. La curiosité, elle, était dominante.

    - Aisaka Kiyoshi hein… Je dois avouer que ce nom te va à merveille, Akai…

    Ma voix avait été douce. Douce mais terrible. De quoi ébranler ma compagne d’infortune qui n’avait pas dû être nommée ainsi depuis belle lurette. Sa fuite vaine m’avait confirmé une chose : Qu’elle avait aspiré au changement, tout comme moi. Cependant, elle semblait ne pas l’avoir totalement réussi et restait au fond d’elle-même, cette bête sauvage assoiffée de sang et de carnage en tout genre. La voir revenait à m’observer moi-même. D’une manière ou d’une autre, nous n’étions pas bien différents. Mes bras finirent par enrouler sa taille, tandis que je la serrai contre moi. Ces étreintes m’avaient manqué, il fallait l’avouer. Cependant, nous ne pouvions plus revenir en arrière. Mon cœur était déjà conquis par quelqu’un d’autre et heureusement, vraiment. Je m’amusai tout de même à poser mon menton sur l’une de ses épaules, avant d’humer son parfum. Ces sensations me rappelèrent les folles nuits que j’avais passées avec elle. L’odeur du sang, de la sueur, du sperme, de la mort. Vie de luxure. Passé chaotique s’il en est. Alors que je me lovais contre elle, une idée lumineuse me vint à l’esprit tout à coup. Il me fallait la pousser à bout. Voir jusqu’à quel point elle avait changé. Voir jusqu’à quel point je le pouvais moi aussi. Espérer avec force…

    - Ne sois pas trop étonnée. Les promotions de capitaines sont toujours des nouvelles qui vont vite. Si j’avais su que c’était toi « Aisaka Kiyoshi », je serai certainement venu à ton intronisation. Mes félicitations, donc. Néanmoins, je me demande vraiment si certaines personnes sont au courant de ton vécu au rukongai… J’imagine un peu la tête de tes hommes une fois qu’ils apprendront tout de toi. Ça sera amusant… Vraiment amusant !

    Je finis par lâcher un rire qui ne présageait rien de bon pour ma chère et tendre collègue. Un rire vraiment moqueur. Un rire à glacer le sang.
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Aisaka Kiyoshi
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Aisaka Kiyoshi
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MessageSujet: Re: Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]   Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Icon_minitimeJeu 19 Sep - 11:30

Persuadée que mon geste de fuyarde avait eu l'effet escompté, je fus totalement prise au dépourvu au moment où je sentis ses mains caresser ma chevelure avec une délicatesse... Un acte qui eut pour conséquence de me couper le souffle. Cette chaleur, depuis longtemps oubliée, me replongea dans un passé que je reniais chaque jour de peur de sombrer... J'avais envie d'hurler, de frapper, de courir, de proférer des insultes, mais il n'en fut rien.

Paralysée, apeurée, tiraillée par un flux d'émotions en tout genre, je restai donc en plein milieu de la petite rue déserte que j'avais empruntée pour être tranquille, emprisonnée par un souvenir qui venait de serrer mon cœur. J'avais voulu bouger, de nouveau, cependant, la voix légère du Capitaine résonna en moi comme une douce mélodie désagréable. En effet, il n'avait pas fait que prononcer mon nom lié à mon grade, mais il avait osé user de l'appellation sous laquelle il m'avait connue pendant de nombreuses années. La rage commença à se mêler aux autres sentiments qui avaient commencé à me faire trembler et ce fut pire lorsqu'il m'attrapa par la taille... comme avant.

Des larmes montèrent lentement dans mes yeux....Des larmes de colère, de peur, de tristesse et de rancune. J'avais la furieuse envie d'user d'Hayate qui se trouvait quelques centimètres de ma main pour laisser exploser cette fureur qui me rongeait les entrailles, mais je ne pouvais me permettre de faire tel écart... D'autant plus que cela engendrerait beaucoup plus qu'un simple problème de passé honteux. En proie à bien trop d'émotions, je n'avais toujours pas bougé d'un pouce lorsque le souvenir douloureux fit entendre sa voix une nouvelle fois pour faire preuve d'un humour, si humour il y avait bien sûr, détestable. Au fur et à mesure que les mots étaient sortis de sa bouche, mon visage s'était crispé de rage. Et javais eu la furieuse impression de recevoir une claque en pleine figure lorsque son rire moqueur avait ponctué sa phrase. De ce fait, sans attendre une seconde de plus, je me détachai de son emprise afin de me retourner pour lui faire face.

Même si mon visage s'était figé de dégoût, mes yeux, eux, avaient finalement laissé les fines larmes couler le long de mes joues rosies. Rapidement, mais sûrement, je fis alors valser ma main dans les air afin qu'elle s'écrase sur une note claire et sonore sur la joue de celui qui venait de revenir dans ma vie pour me torturer.

« T'avise de dire quoi que ce soit.  Espèce... »

Ma voix, si froide, finit par vaciller sous l'effet d'un sanglot que je n'avais pu contenir. Levant les yeux au ciel, le faciès déformé par le chagrin et la colère, je reculai alors de quelques pas avant de reprendre la parole, brisée.

« Espèce, d'abruti Tōjō ! »

Hurler, il fallait que je hurle, que j'explose, que je laisse ma rage prendre le dessus car je savais que cela irait mieux après. Cependant, je ne souhaitais pas le faire à l'ancienne, face à cet homme que j'avais plus que bien connu et qui m'avait littéralement abandonnée. Oui, j’éprouvai de la rancune, car le lien qui s'était tissé entre nous à l'époque avait été d'une force sans limite... mais ce n'était pas tout. Je ne voulais pas, non, je ne voulais pas que la vérité éclate, mais il était trop tard car le piège s'était refermé sur moi à l'instant où j'avais compris qu'il se trouvait à la tête de la division sept.

Prenant soin de garder une certaine distance avec celui qui avait détenu mon cœur entre ses mains aussi entachées que les miennes, j'avais commencé à bouger négativement la tête, sans pour autant détacher mon regard du sien.

« Laisse moi... tranquille. Ne t'approche plus de moi... »

Toujours aussi vacillante, ma voix teintée de haine et de morosité avait fini par se faire entendre à travers des mots qui m'avaient fait autant de bien que de mal. Complètement perdue, ne sachant pas quoi, faire, je me mis alors à courir dans une des rues adjacentes sans ajouter ne serait-ce qu'un mot de plus. La solution choisie par dépit de me plaisait pas tellement cependant, je me m'étais pas imaginer en train de manipuler Hayate de peur des représailles ou même de lui cracher à la figure tout ce que j'avais sur le cœur car je n'en avais pas eu la force.

Ainsi, je fuyais, vers où ? Je n'en savais rien. A vrai dire, je n'avais pas envie de regagner le Seireitei pas maintenant, ni de retrouver la compagnie de mon Maître. Il me fallait un endroit tranquille pour déverser tous ces sentiments qui me rendaient folle et faire le point sur la situation critique due au retour de cet ancien amant dans ma vie qui me connaissait par cœur.


Dernière édition par Aisaka Kiyoshi le Ven 27 Sep - 10:53, édité 1 fois
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Chikusa Heiji
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MessageSujet: Re: Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]   Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Icon_minitimeJeu 26 Sep - 21:22

    Alors que la jeune femme s’enfuyait dans les profondeurs ténébreuses du Rukongai, je portai une main sur ma joue endolorie. Elle était chaude, elle me faisait un mal fou, et c’est limite si Akai n’avait pas réussi à casser une dent suite à ce geste plutôt véhément. Clair qu’elle n’avait pas été promue capitaine pour rien, cette petite. Alors que j’aurai dû grogner de rage et la poursuivre comme un fou suite à ce geste impardonnable, j’eus plutôt un sourire. Un sourire amusé qui en disait long. Il n’était plus question d’un test, finalement. Avec sa fuite, j’avais eu la preuve qu’elle pouvait craquer à tout moment et que nous n’étions pas prêt de changer notre nature en l’espace de quelques siècles seulement. C’était vain, foutu, puisque nous semblions être pourris jusqu’à la moelle épinière. Oui… C’était ainsi que formait les bas-fonds du Rukongai. Nous n’avions eu d’autres choix que de nous transformer en monstres pour survivre dans ce milieu impitoyable où la loi du plus fort était celle qui primait. Mais le plus triste de l’histoire fut le fait que nous avions fini par trouver du plaisir à tuer et à perpétrer d’autres actes immoraux. Se complaire dans ce cercle vicieux fut le tournant décisif qui marqua à jamais notre caractère et notre histoire commune.

    - Me fuir en courant ? Tu penses que je suis si lent que ça ?


    Ma voix retentit de nulle part. De même pour mes mains qui avaient surgi du néant, avant d’agripper le cou de la belle rousse. Mains qui se resserrèrent légèrement sur leur prise, avant que mon corps ne vienne se lover contre celui de la capitaine de la sixième division. Mais comment est-ce que j’avais pu la retrouver aussi facilement ? Simple. Alors qu’elle s’amusait à courir comme une mijaurée éplorée, j’avais multiplié les shunpos pour la suivre et pour finir par la rattraper. Néanmoins, j’avais attendu un bon moment, histoire qu’elle s’enfonce dans le rukongai, avant d’intervenir. Une nouvelle fois encore, elle était prise au piège, et ce pour un bon moment vu comment j’avais raffermi ma prise sur elle. Presqu’à la limite de l’étouffer. Et puis, soudainement, je lâchai son cou pour passer bras sous sa poitrine que je m’amusai à surélever. « Tes courbes sont bien plus prononcées que par le passé. Je me demande bien qui est le chanceux… Ou plutôt le malheureux qui partage ta vie. » Je m’étais mis à peloter grassement sa poitrine, pour finir. Elle rivalisait carrément avec celle de Yoshiko, même si j’étais loin de succomber au charme de cette demoiselle que j’avais longtemps eu au creux de ma main. Peut-être était-ce toujours le cas… ?

    - Je plaisantais tu sais. Je ne pourrai jamais révéler au grand jour tous tes méfaits. Ma réputation en prendrait également un coup. Et puis, quoiqu’on dise, je t’ai beaucoup aimé tu sais… Par contre, j’aimerai jouer avec toi ; et je pense que ta course nous a involontairement conduits dans le meilleur endroit pour s’amuser ensemble !


    A peine avais-je prononcé ces mots, que j’avais fini par la relâcher et par m’éloigner d’elle d’un pas ou deux. Le sourire qui trônait sur mon visage était un sourire de satisfaction. Il s’agrandit encore lorsqu’une foule sortie de nulle part, commença à nous encercler progressivement. Une foule nombreuse. Une foule apparemment inconsciente, aussi. S’attaquer à des officiers du seireitei était une connerie sans nom, vraiment. Si certains s’étaient mis à ricaner, sans doute confiants à cause de leur supériorité numérique, d’autres s’évertuaient à nous insulter et à dénoncer la ségrégation dont ils étaient victimes. Les plus silencieux, eux, s’amusaient à lécher leurs armes, comme pour nous intimider. Bref… Ces gens avaient vraiment une dent contre nous, peu importe les raisons. J’eus un soupir, puis un énième sourire, avant de dégainer tranquillement mon trancheur d’âmes. Alors qu’on pourrait croire que j’étais fin prêt à en découdre contre ces imbéciles, je fondis sans crier gare sur ma compagne d’infortune, avant de planter mon arme dans sa jambe gauche. Mon geste traitre surprit tout le monde. Même les plus hargneux qui voulaient notre peau étaient stupéfaits. Par la suite, je retirai violemment mon zanpakutoh de sa jambe ;

    Avant de disparaitre et de réapparaitre sur le toit de la plus haute bâtisse des environs.

    - VAS-Y AKAI !!! MONTRE LEUR COMMENT ON S’AMUSAIT PAR LE PASSÉ !!! MONTRE LEUR TON VÉRITABLE VISAGE !!!

    Qu’avais-je crié du haut de mon trône, impatient de la revoir en action.

    Car je ne l’avais attaqué que pour deux bonnes raisons : M’assurer qu’elle ne puisse pas s’enfuir et qu'elle soit obligée de combattre !
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Aisaka Kiyoshi
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Aisaka Kiyoshi
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MessageSujet: Re: Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]   Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Icon_minitimeVen 27 Sep - 11:48

Naïve. Idiote. Comment avais-je pu penser lui échapper ? La panique sans doute. A trop m'embrumer, elle avait fini par me perdre, pour mon plus grand malheur. En effet, une fois persuadée que l'homme ne me suivait plus, je sentis quelque chose m'agripper violemment, puis une voix, cette voix, sa voix dans le creux de mon oreille. Un gémissement de mécontentement suivit le geste, mais un grognement étouffant un juron fila dans les airs lorsque l'impoli décida de toucher d'un peu trop près mes atouts féminins. Paralysée, la gorge serrée par une pression désagréable, je n'arrivais même plus à prendre ne serait-ce qu'une légère bouffée d'air. Maudissant intérieurement ce souvenir bien désagréable, je me contentai de le fusiller du regard pendant sa tirade en luttant contre des pulsions devenues meurtrières.

Mais contre toute attente, son emprise s'envola en même temps que ses mots venimeux. Reprenant mon souffle de façon bruyante, je le regardai s'éloigner, un sourire goguenard sur les lèvres, en me demandant intérieurement ce qu'il comptait faire maintenant qu'il avait fait son malin. N'ayant pas le temps de poser la question, la réponse vint bien vite lorsque des silhouettes apparurent autour de nous... Le faciès crispé en une impression glaciale, le regard dénué de toutes expressions, je glissai lentement ma main sur la garde fin d'Hayate, comme pour m'assurer qu'elle était bien là. Sans quitter le Capitaine des yeux, je me demandai sincèrement ce qui avait bien pu me plaire chez lui. Il fallait croire que j'avais bien changé au final, et qui lui était resté figé dans cette époque sanglante qui me répugnait. Toutefois, le combat qui s'annonçait, combat que je comptais fuir bien sûr, changea d'ambiance lorsque je vis l'homme foncer vers moi, arme en main. Prise au dépourvue, pensant sérieusement qu'il comptait prendre la vie de ces racailles qui massacraient sans vergogne, j'écarquillai alors les yeux lorsque je perçus sa lame entre en contact avec ma jambe. Gémissant de rage et de douleur, je portai alors mes mains à la blessure en titubant légèrement, ignorant la surprises des assaillants.

Des dizaines d'insultes en tout genre passèrent dans mon esprit pour cet homme qui venait de m'avoir bêtement. Cependant, au lieu d'exploser de fureur, je levai la tête vers lui, lui et ses paroles qui ne voulaient rien dire, pour le gratifier d'un regard empli de dégoût et d'amertume. Quelle idiote j'avais fait en le voyant, il n'y avait plus de sentiments à avoir, pas pour une pourriture du genre qui avait évolué dans le mauvais sens.

Ainsi, les dents serrées, je reportai mes yeux sur la petite foule qui se rapprochait inconsciemment... D'un geste délicat, je sortis Hayate de son fourreau en la marquant de mon sang qui coulait, pour contempler la lame d'un air absent...

« Je vais tuer chacun d'entre vous... Sans remord, rapidement... Si vous avez un peu de bon sens, retournez chez vous. »

Sur un ton lassé et monotone, j'avais fini par m'exprimer... Ponctuant ma phrase par un regard insistant envers mes futures victimes, j'attendais des réactions... Un seul fit demi-tour, en baragouinant des mots incompréhensibles, ce qui lui valu des moqueries... Un seul. Au moins, les autres ne pourraient pas dire que je ne les avais pas prévenus.

Fermant les yeux quelques secondes, je décidai de me lancer dans le tas lorsque je sentis un pas de trop dans ma direction... En dépit de ma blessure, je m'étais lancée dans une danse, aussi élégante que sanglante, pour prendre la vie des raclures du coin à coup d'effusions de sang magistrales. Inébranlable, imperturbable, j’enchaînai les mouvements, avec une grâce sans limite, prenant la vie à chaque coup, et me servant des corps sans vie comme bouclier improvisé. Face au spectacle morbide, certains voulurent fuir... Mais il était trop tard, je n'avais plus envie de les laisser partir. Après tout, mon avertissement avait été clair... Ils avaient voulu jouer, ils avaient perdu. Le poids du remord pèserait à jamais sur leurs âmes, et non sur la mienne.

De ce fait, une fois le dernier intrus tombé, j'essuyai calmement ma fidèle lame à l'aide de mon uniforme. Le souffle court, la douleur me lançant avec force, j'ignorai alors celui qui m'avait trahie pour reprendre ma route, en titubant légèrement. Étrangement, la vue des corps ne me fit rien... Était-ce parce que j'aimais cela au final ? Non... Ce n'était pas ça... Je n'avais pas tué comme avant, Quelque chose avait changé, même si l'acte avait été violent.

Toujours animée par la rage, je commençai à m'éloigner doucement du centre des hostilités au moment ou celui qui avait fait demi-tour plus tôt décida de se jeter sur moi arme en main. Rapide, je m'en débarrassai d'un coup net dans la gorge, en arborant toujours cette attitude désinvolte.

« Idiot... »

Était-ce le Rukongai qui avait changé ? Ou était-ce ses raclures, sans grande expérience qui n'avaient pas un dessous de jugeote ? Soupirant avec férocité, faisant comme si j'étais seule, je me posai alors dans une rue adjacente en grimaçant, pour voir un peu de foule agréable au loin, et aussi pour ne plus avoir le Souvenir dans mon champ de vision qui devenait bien trouble. Je devais me reposer, de récupérer, juste un peu avant de rejoindre l'habitation de mon Maître mais aussi calmer cette envie de massacrer qui venait de me surprendre en espérant que le Capitaine n'oserait pas pointer le bout de son nez, sous peine de connaître bien pire que celle qui avait longtemps porté l'appellation d'Akai. Même si je doutais fortement être encore bonne à quelque chose vu le sang qui continuait de couler le long de mon uniforme.
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MessageSujet: Re: Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]   Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Icon_minitimeVen 27 Sep - 14:43

    J’eus un sourire mauvais lorsque j’entendis Akai les prévenir avec froideur et désinvolture. Mon coup de pute l’avait clairement énervé. « Pauvre chaton », que je m’étais dit, avant de poser mes fesses à même les tuiles de la toiture sur laquelle j’étais depuis quelques minutes maintenant. Elle allait devoir renouer avec ses anciennes pulsions pour se sortir de ce guêpier. J’eus pourtant l’idée selon laquelle elle aurait bien pu jouer le rôle d’Aisaka Kiyoshi, ce qui aurait certainement ruiné mes réflexions et mes attentes. Le haori posé sur ses épaules prouvait qu’elle pouvait aisément se débarrasser de ces nuisibles sans les tuer, et ce malgré sa blessure. Mais le destin en décida autrement, puisqu’elle commença à perpétrer un carnage. Enfin… Le mot était peut-être trop brut vu la grâce et l’élégance avec laquelle elle se battait. Pas comme avant, en tout cas. En effet, plus les secondes s’égrenaient, et plus je remarquais qu’il y avait une nette différence entre son style d’antan et celui d’aujourd’hui, même si le résultat était toujours le même au final. A force de réflexions, j’en vins à déduire qu’elle oscillait toujours entre Akai et Aisaka, ce qui pourrait éventuellement expliquer ce léger changement dans son art du combat. Elle n’avait pas encore dépassé le seuil critique. C’était une lutte interne. Une lutte entre elle et elle. Un peu comme moi, à bien y repenser.

    - Chassez le naturel et il revient au galop. Tu as déjà entendu ce dicton terrien ?

    Alors qu’elle comptait s’éloigner de moi une énième fois encore, j’avais fini par apparaitre devant elle, sourire aux lèvres, comme si de rien était. Comme si je ne l’avais pas poignardé. Comme si elle n’avait point commis de meurtre. Ma phrase en disait long sur ce que je pensais : Finalement, peu importe tous nos efforts. Nous ne pouvions pas changer. Jamais. Et ses actes précédents me le prouvaient très clairement. Il y avait néanmoins cette espèce de contradiction intérieure qui me forçait à m’accrocher à Yoshiko. Mon seul rayon de soleil. Mon seul espoir. Totalement différente de la troisième siège ou encore de cette capitaine en face de moi, qui, à tout moment, pouvait céder à ses pulsions meurtrières. Encore une pourriture qui me ressemblait terriblement. Je ne saurai dire si j’étais réellement désappointé par ce constat frappant ou au contraire, complètement heureux. Toujours est-il que je lui avais fait un croc-en-jambe, avant qu’elle ne tombe et que je ne pose mon pied droit sur sa jambe blessée. « Moi aussi je me suis senti trahi, lorsque je me suis réveillé dans cette forêt sans te voir à mes côtés. Perdre une partie de soi n’est jamais facile à vivre, Akai. » Pour ponctuer ma phrase qui retranscrivait bien ma rancune, je me mis à appuyer sur sa blessure à l’aide de mon pied. La douleur devait être insupportable. Tout comme l’avait été son absence pour moi.

    - Cependant, je dois tout de même te remercier de m’avoir abandonné. Si tu ne l’avais fait, je n’aurai certainement pas rencontré l’amour de ma vie. Du fond du cœur, merci Akai !

    Une manière de relativiser. Une manière aussi de ne pas commettre l’irréparable, car après tout, Akai était devenue une capitaine et la tuer reviendrait à me mettre le seireitei sur le dos ; déjà que les rumeurs qui circulaient dernièrement sur moi n’étaient pas forcement des plus louangeuses. J’arrêtai donc de lui faire mal, avant de la soulever par sa chevelure, sans ménagements et sans délicatesse. Chevelure que j’avais autrefois admirée. Chevelure que j’avais autrefois caressé à n’en point me lasser. L’ironie, j’vous jure. Je finis par la foutre sur l’une de mes épaules façon sac à patates, non sans lui balancer ces quelques mots : « Tu restes tranquille, sinon je n’hésiterai pas à te buter vite fait. » Par la suite et sans lui laisser le temps de réagir ou bien même de répliquer, j’avais commencé à multiplier les shunpos. Je parcourais les toits et zigzaguait dans les rues du Rukongai pendant quelques minutes avec ma charge, jusqu’à m’arrêter soudainement devant une bâtisse plus reluisante que les autres : Celle d’une guérisseuse bien connue dans le coin. A peine avais-je effleuré la porte de mon poing, qu’elle s’ouvrit dans un grincement intimidant. Je ne me fis pas priai pour rentrer et me retrouvai dans une pièce plutôt propre et bien éclairée. Pour le petit contraste néanmoins, je trouvai que l’odeur des produits médicinaux était vraiment insupportable !

    - Ça faisait longtemps, petit.

    - Ouais. Longtemps. Un siècle ou deux, non ?

    - Effectivement.


    Une vielle femme se trouvait au fond de la pièce et fumait une pipe, avec un air satisfait. Elle ouvrit un œil, me regarda, regarda ma charge et se mit à sourire.

    - Une de tes amies ?

    - Si on peut dire ça comme ça,
    dis-je en soupirant. Soigne-là !

    Sans autre forme de procès, je balançai le corps d’Akai au sol, avant d’aller poser mes fesses un peu plus loin.
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Aisaka Kiyoshi
Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Shi-cap
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MessageSujet: Re: Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]   Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Icon_minitimeVen 27 Sep - 16:27

Il était là. Encore et encore. A me torturer, encore et toujours. Rancunier le souvenir. Ignorant ouvertement sa présence, tout comme la douleur incommensurable engendrée par ses gestes puérils, je restai à gémir en serrant les dents, sans dire un mot. Lui parler ne servait à rien hormis à me faire sortir de mes gonds et ce n'était pas ce soir que je comptais faire une démonstration de puissance. Ainsi, je subissais, sans aucune honte, et me laissais faire en écoutant avec un certain intérêt, ce que l'homme avait à me dire.

Il m'en voulait. Pauvre petit pensais-je... Moi qui avais eu de la compassion quelque instant plus tôt, je ne ressentais plus rien pour celui qui avait longtemps partagé ma vie. Nos chemins s'étaient vraiment séparés, à tel point que je me demandais comment nous avions pu nous entendre. Il fallait croire que le crime rendait l'aveugle, ou avait-ce été ce qui s'appelait plus communément amour ? Peu m'importait à présent à vrai dire, trimbalée comme un vulgaire objet, je tentais tant bien que mal de rester éveillée. La fierté me bloquait, ainsi j'arrivais à contenir la douleur, mais la blessure était là, et je ne pouvais rien contre l'évanouissement imminent.

Ainsi je fus menée à une vieille femme, connaissance de mon bourreau, qui lui demanda expressément de me soigner sur un ton qui voulait tout dire. Posée vulgairement au sol, je me relevai en titubant, sans lui accorder un seul regard. Je ne savais pas où j'étais, ni ce que cette inconnue allait me faire, cependant, je doutais qu'elle me veuille autant de mal que lui. Pestant dans mon coin, j'hésitai à un moment à envoyer paître la bonne femme... Mais je ne pus rien faire, et ce fut après avoir été forcée de m'asseoir dans un coin telle une enfant que le calvaire prit fin en partie.

« Ca ira, merci bien. »

Sèche sans pour autant dépasser les limites de l'impolitesse, je me déplaçai rapidement, une fois la blessure moins inquiétante, comme pour faire comprendre qu'il ne m'en fallait pas plus. Me forçant à rester dans la pièce un moment, l'ancienne retourna dans le fond de la pièce en parlant de boisson dont je ne compris pas le nom. En effet, le regard dans le vide, j'ignorai ouvertement celui qui m'avait maltraité... Cette soirée, bien que très mauvaise, avait finalement eu un point positif... J'avais changé. Akai ne tenait plus une place aussi importante dans les méandres de mon esprit. Il fallait juste que j'évite la personne qui m'avait ouvert les yeux sur la chose pour ne pas sombrer à nouveau. Car je le sentais, cette haine, cette rage... Jamais je n'avais haï autant une personne à cette instant. Lâchant un rire nerveux, le regard toujours planté dans le décor, je finis par ouvrir la bouche, enfin, en faisant preuve d'une douceur assassine déstabilisante.

« Quelle idiote hein ? Me sentir aussi étrange en te revoyant, moi qui aurais pensé que le temps aurait tout effacé. »

Levant mes yeux rubis sur sa personne, je repris de façon détachée et lassée...

« En quelques minutes, tu as réussi à tout faire disparaître, toutes ces années... tous ces moments... ce ne sont plus que du vent... »

Rêveuse, tout en gardant cette froideur sur le visage, je finis par me lever légèrement...

« Jamais personne ne m'a dégoûtée autant que toi. Et je ne parle pas du passé, mais bien du présent. Je ne sais pas à quoi tu as joué ce soir, mais j'ai pris note et me suis laissée balader comme une gamine, ce qui m'a valu de prendre une claque qui m'a ouvert les yeux. Et ta rancune, tu peux te la garder, tu n'sais même pas ce qu'il m'est arrivée durant toutes ces années, alors ferme la un peu. »

Avec une certaine prestance, j'avançai vers le Capitaine , bien déterminée à lui donner une leçon. M'abaissant à son niveau en me recroquevillant légèrement, je saisis alors violemment le bas de son visage d'une main pour bien appuyer sur ses pommettes qui m'avaient tant séduite à l'époque.

« Tout aurait pu se passer autrement... Tu as voulu t'amuser pour une raison qui m'échappe encore, j'espère que tu as bien profité de l'occasion que je t'ai offerte sur un plateau d'argent. »

M'approchant alors de son oreille de façon faussement sensuelle, je lui susurrai quelques mots telle une sombre vipère.

«  Je te détruirai, lentement, si tu oses encore une fois jouer au plus malin. Je te ne connais pas, tu ne me connais plus, alors contente toi de vivre ta vie en évitant de pourrir la mienne. On s'en portera très bien comme ça. »

En guise d'ultime provocation, je le gratifiai alors d'un baiser rapide, un dernier contact entre nos lèvres comme pour sceller à jamais la fin du passé que nous avions en commun puis lançai un « En souvenir du passé. » glacial. Lâchant alors mon emprise en projetant sa tête contre le mur qui lui tenait le dos, je fis demi-tour sans lui accorder un regard de plus. Jamais je n'avais été aussi fière de mon rang qu'à cet instant... Ce bougre m'avait sous estimée et il allait bientôt comprendre qu'il ne s'était pas attaqué à n'importe qui s'il ne changeait pas de comportement.

« Merci pour votre aide en tout cas, ça ira très bien comme cela, je ne vais vous embêter plus longtemps. Bonne soirée à vous. Capitaine. »

En faisant preuve de douceur, j'avais remercié ma bienfaitrice, mais le salut que j'avais lancé à l'homme avait été banal. Ne restant pas une seconde de plus dans la pièce, je sortis alors dans la rue en essayant de marcher de façon naturelle. Choisissant alors de prendre une rue bondée de monde, je pris finalement la route qui menait au Seireitei, plus détendue que jamais... Je n'avais pas fauté, j'avais bien joué mon rôle de victime au cas où des yeux curieux s'étaient baladés dans le décor au mauvais moment. Même si les douleurs avaient été aussi physiques que mentales, plus rien ne semblait pouvoir m'atteindre à présent... Et je me fichais même que mon passé arrive aux oreilles des autres... Cette rencontre violente m'avait ouvert les yeux, j'avais compris certaines choses... Tout allait changer à partir de maintenant... Et ce, définitivement.

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Chikusa Heiji
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MessageSujet: Re: Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]   Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Icon_minitimeVen 27 Sep - 22:07

    Alors qu’elle semblait s’en aller le cœur léger, je grognai, les poings serrés et le visage plus ferme que jamais. Comment ? Comment est-ce que cette pétasse avait osé se moquer de moi ?! D’ailleurs, j’essuyai mes lèvres d’un geste rageur, avant de cracher sur ma droite, un peu comme pour gommer l’acte qu’elle avait eu le culot de poser sans gêne. Baiser infect. Phrases qui me rendaient plus en colère que jamais. Et derrière, une certaine satisfaction plutôt insoupçonnée. J’avais voulu jouer un peu, mais le jeu semblait s’être retourné contre moi-même. No problem ! Il y avait toujours ce joker que j’avais gardé pour la fin et qui susciterait le retour d’Akai que j’allais m’amuser à écraser avec tout le bon cœur du monde ! Oui ! Les pourritures telles que nous ne méritaient pas d’exister. Mais à ce mal qui me rongeait depuis ma naissance, j’avais trouvé une utilité presque parfaite. J’eus alors un sourire. Un mauvais sourire. Celui-ci provoqua chez la vieille guérisseuse un sursaut, puis un soupir. Elle était avec mon père et Aikawa Love, l’une des rares personnes qui avaient voulu s’employer à étouffer dans l’œuf, mes élans fougueux et mes pulsions meurtrières qu’ils avaient pensé à un stade précoce. Je me relevai alors, avant de m’épousseter et de me masser le crane endolori. Puis, je disparus. Tout simplement. Pour me retrouver une énième fois aux côtés d’Akai quelques minutes plus tard. Avec le sourire aux lèvres et tout ce qui allait avec, vu le monde tout autour de nous.

    - Tu es intelligente, Akai. T’engager sur une voie bondée et proche du seireitei. Digne de toi. Je me rappelle même des plans fourbes que tu mettais en place pour que l’on puisse s’amuser entre nous, héhéhé ! Hoho, ne me fais pas cette tête-là ! Je ne vais pas t’attaquer ici.

    Quoi ? Moi ? Lui lâcher la grappe ? Jamais. Il n’y avait pas moyen. J’allais la détruire. Le seireitei n’avait pas besoin d’une bombe à retardement telle que cette femme. Il n’y avait qu’à voir comment elle avait tué ces gens qui nous avaient encerclés plus tôt pour le comprendre. Cette enflure ne connaissait pas la pitié. C’était une notion qui lui échappait complètement. Et puis, d’une manière ou d’une autre, je devais m’avouer à moi-même que je voulais la pourrir pour ne pas qu’elle le fasse avant moi. Akai avait beau dire ou penser qu’elle avait changé, mais il n’en demeurait pas moins qu’elle pouvait menacer mon foyer et la solide réputation que je m’étais forgé à tout moment. Une femme capable de vous trahir est une femme qui peut être prête à tout. Oui. Je ne pouvais pas me contenter de ses conseils qui passaient plus pour des avertissements qu’autre chose. Le baiser aussi en disait long. Baiser d’adieu mon cul ! Si cette folle rousse venait avoir dans l’idée de me récupérer, qui sait ce que risquait ma belle Yoshiko. Petit à petit donc, j’allais m’évertuer à en finir avec cette femme, et ça allait commencer par ça : « J’espère que ton maitre se porte bien, Akai. Je compte lui rendre une petite visite de courtoisie dès ce soir. Allez, rentre vite au seireitei et soigne toi bien ! » Le timbre de ma voix est doux mais pénétrant. Pas de doutes. Je comptais frapper un grand coup en allant buter ce type. Je tapotai amicalement l’une de ses épaules, avant de disparaitre rapidement.

    Elle avait beau être plus rapide que moi, mais sa blessure n’allait pas lui permettre de me suivre convenablement !

    Comment est-ce que je connaissais ce monsieur et l’endroit qu’il habitait ? Simple. Lorsque je faisais route vers le seireitei dans l’espoir de devenir shinigami par le passé, j’étais tombé par hasard sur le district qu’elle habitait avec ce type. J’aurai pu aller la récupérer, mais plusieurs années avaient passé depuis notre séparation ou plutôt depuis sa trahison. M’enfin… Dire qu’il s’agissait bel et bien d’une trahison serait difficile pour moi puisque je ne me rappelai plus des circonstances de notre rupture. Toujours est-il que je le considérai tel quel, puisqu’elle avait continué à commettre ses crimes avant de tomber sur son maitre sans essayer de me chercher. Quelque part aussi, il y avait donc une profonde blessure dans mon cœur qu’elle avait provoquée de par son sale abandon. Par la suite, je n’avais plus eu de ses nouvelles, jusqu’à notre rencontre d’aujourd’hui, une nouvelle fois due au hasard. Tout devenait très complexe dès qu’il s’agissait d’Akai, de notre passé, de notre relation. Tout m’échappait alors, ce que je n’aimais pas vraiment. Il fallait donc y mettre un terme. Et cette opération commençait par le meurtre de son être le plus cher. Le voir mourir susciterait sa colère. Sa colère la pousserait à me combattre. Ce combat inévitable allait me profiter, puisque j’allais la tuer et ainsi, avoir une excuse auprès des pontes de notre armée. Plan complètement génial et certainement infaillible ! D'ailleurs, c’est sur cette pensée que je finis par arriver devant la bâtisse de son maitre.

    Maitre qui en sortant, s’était arrêté en me voyant.

    - Qui êtes-vous ?

    - Moi ? Un capitaine du Gotei 13. Et aussi un cher ami d’Akai, huhuhu !


    Cette phrase suffit à ébranler son cher professeur qui se mit aussitôt en position de garde. Le show pouvait commencer !
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Aisaka Kiyoshi
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MessageSujet: Re: Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]   Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Icon_minitimeDim 29 Sep - 21:49

Ma jambe me lançait, mais j'en avais que faire. L'esprit vagabondant dans les souvenirs des dernières heures, je marchais sans faire attention à la douleur vive qui remontait nerveusement jusqu'à mon épaule. Au final, cette rencontre inopinée que j'avais voulu éviter m'avait permis de comprendre une chose... Akai n'était plus que des pulsions contrôlées qui m'avaient valu de me sortir du pétrin orchestré par cette enflure de Tōjō. Je n'avais pas tué sans prévenir, ni des innocents. Ces bougres m'auraient sans doute massacrer, voire même pire si je m'étais laissée faire. Au final, je n’éprouvais aucun remord, mais juste un sentiment de soulagement qui avait quelque chose d'apaisant.

Ainsi, je déambulais, libérée de la colère, au moment ou l'homme qui m'avait malmenée décida de revenir à la charge pour une énième fois. Lâchant un soupir lassé en haussant les sourcils, je l'écoutai alors déverser son flot de bêtises sans y prêter grande attention. A vrai dire... il m'ennuyait, et ne me donnait plus envie de le frapper à cause de sa puérilité sans limite qui me blasait. Mais le pire vint au moment où il mentionna mon Maître de façon... faussement menaçante... Un acte qui me désespéra au plus haut point car j'avais la curieuse impression d'être face à un enfant qui souhaitait cumuler bêtise sur bêtise comme pour traduire un mal être constant ou une envie de combler un manque effectif déroutant.

Suivant alors le dérangé d'un pas lassé et quelque peu boiteux, j'arrêtais alors ma course une fois le lieu d'arrivée dans mon champ de vision... Ne comprenant pas pourquoi Tōjō jouait au pitre, je vis alors mon mentor se mettre sur ses gardes, jusqu'au moment où il croisa mon regard. Il savait qui j'avais été, et qui se trouvait sous ses yeux à cet instant car je lui en avais longuement parlé. De ce fait, il ne fit pas un mouvement de plus, et resta à me regarder et jetant de coups d'oeil à celui qui était venu le quémander. De mon côté, je ne dis pas un mot, et me contentai d'un geste simple qu'il connaissait bien pour lui faire comprendre que malgré ce qu'il pouvait voir, je me portais bien. Ainsi, il acquiesça d'un signe de tête, puis reportai son attention sur l'intrus en adoptant un air tout aussi blasé que le mien.

Pathétique, pensais-je... Cet homme que j'avais connu était tombé bien bas pour chercher la petite bête à ce point alors que j'avais été claire. C'est pourquoi je finis par le regarder, sincèrement, en balançant ma tête négativement comme pour lui faire part de ma déception... Contre toute attente, son acte avait fait naître de la pitié dans mon esprit, après la surprise et la rage. Il était resté le même au final... En pire sûrement. Du moins, c'était le seul constat que je pouvais faire après avoir vu des actes, ses actes, aussi irréfléchis qu'enfantins. J'avais changé un minimum, lui non. Telle était mon observation.

Reprenant ma route en étant assurée que mon Maître ne se laisserait pas faire si jamais l'homme que je considérais comme un pauvre type sans intérêt décidait de passer à l'action, je fis demi-tour, sans dire un mot tout en gardant cette expression de « mère déçue » sur le visage. Je n'avais plus rien à faire au Rukongai, ma place était à présent au Seireitei, et peu importait qui se trouvait à mes côtés là bas. Je dirigerai avec efficacité, sans être effacée... car celle qui m'avait si longtemps hantée était à présent domptée.
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Chikusa Heiji
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MessageSujet: Re: Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]   Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō] Icon_minitimeMar 1 Oct - 13:21

    *15 minutes plus tard…*

    - C’est devenu ennuyant, je rentre…

    Le vieil homme essoufflé et ensanglanté me regarda d’un air pantois, ne comprenant surement pas pourquoi j’arrêtais là le combat alors que j’avais un énorme avantage et la possibilité d’en finir avec son existence. Il tomba au sol, à genoux, pendant que je rangeai mon arme en soupirant. Elle n’était finalement pas venue, ce qui d’une manière ou d’une autre me confortait dans le fait qu’elle n’avait vraiment pas de cœur. Ou qu’elle m’avait trop sous-estimé en pensant que je ne pouvais pas en finir avec cette vieille peau qui avait fait son temps. A bien des égards, ce devait être un ancien shinigami qui avait pris sa retraite et qui s’était retiré dans ces quartiers du rukongai, avant de se la jouer au bon samaritain. Un type louable en somme. Loin d’être une pourriture comme Akai et moi. Mais alors que je lui tournais le dos en commençant à me diriger vers le seireitei, l’homme en question se releva, s’épongea le visage, avant de prendre la parole ce qui eut pour effet de m’immobiliser un moment pour daigner l’écouter. Il se mit alors à m’expliquer à quel point Akai avait changé, ce qui eut pour effet de me faire bailler. Ce n’était pas comme si je m’amusais à faire la sourde oreille, mais c’est que je n’arrivais vraiment pas à le croire...

    - Dans ce cas, pourquoi n’est-elle pas venue vous secourir ?

    Là, le vieillard m’affirma qu’elle était effectivement venue, mais que je ne l’avais pas du tout senti. La faute à mon incompétence à détecter l’énergie spirituelle d’autrui. Une plaie, quand j’y pense. Je fronçai mes sourcils, tandis qu’il continua à m’expliquer qu’il lui avait fait comprendre, via un signe, qu’il n’était point nécessaire qu’elle gâche sa vie pour l’existence d’un vieil et pauvre homme comme lui. C’est dès lors que je me rappelai en écarquillant les yeux, que le vieil homme avait regardé dans une autre direction à un moment donné, bien avant le combat. Il disait donc vrai. J’eus alors un regard vers le ciel étoilé, avant de passer une main lasse dans ma chevelure. Si pour lui Akai avait bien fait, pour moi, elle avait clairement couillé. De toute façon, en apprenant la mort de son maitre, elle aurait tôt ou tard cherché à répliquer, ce qui aurait certainement engendré la confrontation que j’attendais. Cependant, c’était d’une manière ou d’une autre devenu ennuyant de courir après elle pour la détruire. Elle ferait certainement un faux pas un jour qui me profiterait, héhé. D’ici là, patience était de mise. C’est donc sur cette pensée que je me remis une nouvelle fois en route pour mes quartiers au seireitei. Avec le sourire aux lèvres. Toujours.
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Souvenir d'un passé révolu [PV: Himesaki Tōjō]

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