Âge : 381 ans ( la vingtaine d'aspect )
Race : Arrancar issu d'un adjuchas.
Rang demandé : Septima, Novena ou Decima espada.

Description de votre personnage :

On raconte que l'aspect que nous prenons lors de l'hollowfication est l'incarnation de nos pêchés, on dit aussi que l'on s'attirera sept ans de malheur en passant sous une échelle. Bref on dit un paquet de chose et nul ne pourra jamais prouver leur véracité et pourtant l'humanité s'accroche à toutes ces croyances, ces superstitions, elle cultive cette foi en la magie et en des liens invisibles pour se rassurer face à l'inconnu.
La foi, l'une des choses que je méprise le plus chez l'être humain, des créatures faibles s'en remettant à l'intangible pour se rassurer. A vrai dire si je hais tellement cela chez eux c'est que ça me rappelle à quel point j'étais similaire lorsque j'étais humain, un mouton ignorant prêt à avaler n'importe quelle salade mais depuis j'ai évolué. Le monde des hollows est dure et impitoyable mais il libère de toute incertitude, seul compte la survie et le tangible, en me hissant à travers les différentes étapes de la vie d'un hollow j'ai découvert notre supériorité, nous ne nous berçons pas de croyances car nous sommes la mort et l'après vie et les humains ne sont que notre récompense. Outre ce mépris de l'Homme j'ai appris à apprécier la vie de hollow, les joies de la chasse et la douce torture de la faim, le respect de la force et la quête sans cesse de l'évolution. Mais depuis que j'ai atteint le stade d'arrancar une nouvelle facette de mon raisonnement s'est éclairée, j'analyse le monde ou plutôt les mondes et leurs interactions ainsi que celles des êtres qui y vivent, je suis convaincu de la supériorité des hollows et je songe aux moyens qui nous permettraient de profiter des bienfaits que nous offre cette seconde vie.
Je suis devenu un être calculateur et patient qui a pour but d’accroître l'emprise des hollows sur le monde des esprits, pour cela je suis prêt à me lier à d'autres de mes frères malgré la méfiance naturelle de notre espèce mais seul les plus puissants méritent mon respect et ma loyauté, telle est la règle du Hueco Mundo.

Il existe cependant une ombre à ce tableau, les shinigamis furent la cruelle découverte que je fis lors de mon ascension. Ils nous chassent telle des bêtes et nous considèrent comme des anomalies, face au mépris d'un de ces anges de la mort je suis capable de perdre mon sang froid et déchaîner une colère froide. Dans ces cas là j'ai tendance à libérer ma véritable apparence sans attendre, chose que j'évite soigneusement d'ordinaire car cette forme me fait honte. L'un des drames de mon existence, je suis un être complexe fier de mon espèce et pourtant ma véritable forme me rappelle un état inférieur de l'évolution, presque une régression.



En effet Jiro est un arrancar calme qui aura toujours tendance à observer avant d'agir pour la bonne raison qu'il n'aime pas les affrontements qui durent et préfère vaincre rapidement son adversaire en exploitant une faille qu'il aurait trouvé. Dans cette optique il se lie facilement avec d'autres arrancars et hollows et même avant son arrancarisation il n'hésitait pas à intégrer des groupes. Il considère ses camarades de fortune comme ses frères en résonance avec la fierté de son espèce mais paradoxalement il n'hésite pas à les utiliser comme outils, c'est un trait relativement commun chez les hollows ces derniers ayant tendance à considérer les esprits moins forts comme des serviteurs naturels.
Il n'en reste pas moins sociable, aimant plaisanter, discuter et servir loyalement ceux dont il reconnaît la supériorité. Face à de tels arrancars Jiro se montre respectueux et serviable, offrant ses compétences et son intellect à leur service, mais avec le reste de ses congénères il est moqueur voir condescendant bien que cela ne soit pas au point de se rendre détestable, il sait parfaitement quand et dans quel sens brosser le poil de ses interlocuteurs. Ses sujets de conversation favoris concernent les projets de Las Noches et l'avenir du Hueco Mundo, car à ses yeux les arrancars sont des créatures supérieures promis à dominer les trois monde, il aime confronter son point de vue à celui d'autre membre de son espèce bien que ces derniers aient à tendre l'oreille.
Jiro se montre discret la plupart du temps et cela se remarque également à travers sa façons de s'exprimer, il parle à voix basse la plupart du temps obligeant ceux qui l'écoutent à faire silence pour capter ses paroles. Quant à sa gestuelle, elle est rigide peu exubérante, la plupart de ses mouvement étant dissimulé par sa longue cape noire.

La plupart de ceux qui ont rencontré Jiro le décrivent de la même façons, une entité vêtue d'une longue cape noire enveloppant son corps dans une mystérieuse aura, à noter qu'il ne retire que rarement cette cape et la porte en combat et même lorsqu'il revêt sa vraie forme afin de dissimuler sa honte. Sous cette cape en réalité se dissimule une tenue on ne peut plus simple, des vêtements blancs fort simples, légers et amples sans aucunes ornementations spécifiques se terminant sur une paire de bottes sombres. Jiro fait aux alentours d'un mètre quatre-vingt et possède une anatomie svelte mais bien formée avec une musculature existante mais non proéminente, ses bras sont assez fins ce qui accentue ses mimiques théâtrales lorsqu'il s'exprime. Son visage est moins banal, des traits jeunes et fins mais tranchants donnant une impression de sérieux, certains allant jusqu'à croire qu'il n'a jamais sourit avec ce corps, ses yeux sont couleurs or mais semblent afficher constamment un regard moqueur provoquant un phénomène étrange avec le reste de son visage, difficile de lire ses traits pour deviner ce qu'il pense. Enfin sa chevelure est mi longue et rêche, la couleur s'accorde avec sa cape, ils sont d'un noir de jais.



Pour ce qui est des attributs d'arrancar, Jiro porte un zanpakuto intéressant, la lame est noire et la garde couleur or. Quant aux restes de son masque, ils se situent à la base de sa nuque sous la forme d'une coque de hierro blanche adoptant la courbe de la nuque et striée d'interstices au niveau de chaque vertèbre. Lorsqu'il libère sa véritable forme les restes de son masque s'étendent en recouvrant la colonne vertébrale puis la totalité du dos, des tentacules de hierro surgissent au nombre de six depuis la base de son dos. Ces tentacules font plusieurs centimètres de diamètre (l'épaisseur peut varier selon la situation) et entre 2 et 50 mètres de longueur (la longueur varie elle aussi selon la volonté de l'utilisateur et ce en temps réel), chacun de ces appendices se termine par une lame de hierro aussi tranchante que perforante. Le masque s'étend aussi pour couvrir la partie inférieur du visage, il crée un sourire squelettique de hierro donnant un aspect effrayant et fou au visage de Jiro. Enfin le hierro s'étend aussi pour recouvrir les avants bras de l'arrancar.

Si Jiro est calme et raisonné sous sa forme humaine, il devient tout autre sous son apparence de hollow. Une facette sadique de sa personnalité enfouie au plus profond de son être fait surface et le rend "joueur". En effet il aime torturer ses ennemies avant de les mettre à mort, il ne savoure un combat qu'une fois qu'il a pu briser sa proie aussi bien physiquement que psychologiquement. Lui qui d'ordinaire est discret n'hésite plus à rire à gorge déployée pour hurler son plaisir et sa joie le rendant hystérique, presque fou et seul une blessure peut le ramener au sérieux.

Description de votre pouvoir : Lorsque Jiro pronce sa phrase de libération, il revêt sa véritable apparence, à savoir un humanoïde doté de six tentacules partant de la base de son dos. Chaque tentacule est fait d'un hierro blanc mais qui reste souple et vif, d'une portée de 2 mètres de base ils peuvent s'allonger jusqu'à une cinquantaine de mètre et chacun d'entre eux se finit par un appendice tranchant ressemblant à une lame de hierro. De plus lorsqu'un tentacule est sectionné, deux nouveaux repoussent pour remplacer celui qui a disparu.



Spoiler:


Histoire :



VOIE DE LA RANCUNE



Acte I : Mort



En temps normal un hollow ayant passé par le stade de gillian perd tout souvenir de sa vie humaine passée, et pourtant il semble qu'il existe quelques exceptions dont je suis la preuve. Pour être tout à fait franc je ne me souviens pas de ma vie complète. A quoi ressemblaient mes parents ? Qui ais-je aimé ? Quels furent mes moments de joies et de peines ? Je suis incapable de répondre à ces questions, je n'ai souvenir que d'un seul moment de ma vie humaine, ma mort et les événements qui l'entourèrent.

Ma fin tragique prend place il y a 381 ans au Japon, mon pays natal selon toute vraisemblance, une période complexe où le jeune shogunat Tokugawa tentait d'imposer son autorité. Le pays sortait tout juste de l'Age des Royaumes combattants qui n'avait apporté que destruction et chaos et la stabilité était encore relative, c'est dans ce contexte que commença la lutte contre les missionnaires chrétiens. Les Nanbans (européens) commerçaient déjà avec le Japon depuis des décennies et avaient apportés avec eux une religion nouvelle, le christianisme. Il n'y eut pas de vives oppositions face à cette croyance étrangère dans les premiers temps ce qui lui permit de commencer à se propager et à prendre de l'ampleur, il me semble que mon père fit parti des premiers convertis mais rien est sûr, toujours est il que j'étais moi même un adepte au cours de l'année 1635.
Cette même année le shogunat craignant le désordre qu'apporterait une expansion du christianisme la déclara hors la loi et rendit officielle la répression qui existait déjà depuis de nombreuses années.
Je me rappelle que j'étais un homme relativement riche, je ne connaissais ni la faim ni la misère mais au contraire je portais un léger embonpoint. Il est curieux que je me souvienne de ce genre de détails triviaux, pourtant certains jours de grands calmes je parviens à ressentir quelques résidus de mes anciennes sensations comme se déplacer avec du surpoids. Pour en revenir au passé, je faisais commerce avec les Nanbans dans une ville portuaire dont le nom m'échappe, je dissimulais ma foi à mes voisins et passait pour un homme respectable et respecté. Je participais à la prospérité de la cité et faisait des donations, un homme aimé ayant une vie parfaite dont je remerciais le seigneur mais je ne me doutais pas de la jalousie dont j'étais la cible.
Lorsque ma religion fut interdite je craignis pour ma vie prît même le temps d'envisager de quitter le pays mais j'étais trop gras et paresseux pour reprendre ma vie à partir de rien, ma richesse m'avait tenu éloigné des persécutions et j'avais confiance en ma popularité pour que mon secret ne soit pas éventé. Lorsque mes voisins accompagnant des représentants du Bakufu (Shogunat) débarquèrent quelques jours plus tard je crus naïvement à une erreur, lorsqu'ils me jugèrent je perdis à nouveau mon temps en criant à l'erreur, je ne compris qu'une fois les premières flagellations striant mon dos.

Les chrétiens étaient sensé être exécutés mais le Bakufu tenait à faire des exemples en torturant certains représentants, c'est ce qui m'arriva. Un mois durant je subis des tortures plus horribles les unes que les autres, le Mutchiuchi qui consistait en des flagellations quotidiennes, mes genoux furent brisés à l'aide de lourdes pierres selon le Ishidaki, les 28 tortures défilèrent durant ce mois et à cela s’ajouta la faim. J'eus beau renier ma foi et supplier rien y fît, je devins une épave humaine n'attendant plus que la mort, j'étais brisé et j’accueillis l'annonce de mon exécution comme une salvation.
Le fameux jour je fus conduit en public pour que tous puissent assister à ma fin, l'exemple du Bakufu. La population était nombreuse et j'entendis aux cris horrifiés en me voyant que le Shogunat avait réussi son oeuvre, à vrai dire je ne souffrais plus à ce moment, mon corps, à l'instar de quelqu'un ayant trop pleuré, avait trop souffert, je n'étais qu'une coquille sèche et vide attendant sa libération.
L'histoire aurait pu s'arrêter là mais pour une raison que je ne m'explique toujours pas j'eus la curiosité de regarder les visages des personnes attroupées pour voir ma mort, le soulagement de ma libération prochaine se dissipa et se changea instantanément en une noirceur souillant ce qui me restait d'esprit. Parmi ces gens je reconnaissais mes voisins, mes amis qui observaient goguenards, dévorant avidement chaque seconde du spectacle et s'en régalant de leurs yeux bouffis de satisfaction. Pire que tout j’aperçus ma belle famille présente et affichant des biens qui m'appartenaient, ces vautours s'étaient emparés de mes possessions au lieu de chercher à intervenir auprès du Bakufu, ils m'avaient laissé pourrir en enfer et venaient contempler la fin de leur oeuvre.
Aucun sentiment ne pourrait décrire ce que j'éprouvais mais ce fût un rire qui sortit de ma gorge bléssée, un rire fou qui résonna et imposa le silence, lorsque tous m'écoutèrent attentivement j'eus un reste de lucidité et pu cracher mon ultime diatribe. Je les maudis, tous autant qu'ils étaient, je leur fis la promesse que le seigneur les jugerait et qu'ils seraient punis, qu'aucun n'échapperaient à mon courroux et au courroux de mon protecteur. Je me souviendrais, furent mes derniers mots.
Je me souviendrais.



Acte II : Renaissance



Je ne réalisais pas tout de suite ce qui se produit après que la lame eu sectionné ma tête, je ne sais pas si j'ai repris conscience directement après ce moment mais que le choc m'a empêché de réaliser ou bien si je n'ai émergé que plus tard. Toujours est il que mes premiers souvenirs de mon après vie prennent place en pleine nuit, sur le lieu même de ma mort. Je ne compris pas ce qui arrivait, moi qui avait vécu en bon chrétiens je m'attendais à trouver ce que les écrits biblique promettaient mais rien de tout cela, seul le monde tel que je l'avais toujours connu.
Les visages de ceux qui m'avaient trahis me revinrent en tête et je me mis à courir droit vers ma demeure dans l'intention de leur faire payer, je me fichais de comprendre le pourquoi du comment car seul comptait ma funeste promesse, je ne les avais pas oublié.
Je ne pus aller bien loin car un choc me ramena brusquement en arrière pour me faire perdre l'équilibre et m’effondrer face contre terre. En me relevant péniblement je remarquais enfin l'effroyable chaîne prenant naissance au creux de mon torse pour se perdre dans la nuit, j'eus un cri d'effroi qui résonna dans les ténèbres mais nul habitant ne sembla le remarquer car la ville resta silencieuse. Je restais figé en contemplant cette horrible mutilation sans oser toucher de peur de me tuer mais peu importe le temps que je mettais je ne parvenais pas à comprendre comment je pouvais encore être envie avec cette chose sortant de mes entrailles. Je rassemblais toute ma résolution et agrippais la chaîne, aussi fort que je tirais elle ne bougeait pas d'un millimètre, j'entrepris alors de voir où elle menait. Elle me ramena sur mes pas jusqu'au lieu où je m'étais éveillé, un lieu taché de sang séché, l'endroit où j'étais mort. C'est ainsi que j'ai réalisé que je n'étais plus vivant, rien d'autre qu'un esprit, une âme errant dans le monde des hommes mais pourquoi ne trouvais je pas le repos ? Où étaient les portes du paradis ou même celle de l'enfer ? Une sensation amère m'envahit, l'impression d'avoir été floué, j'avais vécu dans l'erreur.
L'autre extrémité de la chaîne était fermement incrusté dans le sol m’empêchant de m'éloigner du lieu de mon exécution, une sinistre torture que de devoir contempler l'endroit de mes derniers instants et ce pendant combien de temps ? En réalisant que j'étais sans doute coincé là pour une durée éternelle je tombais à genoux, en silence et restais sans bouger jusqu'au matin.

Ma catatonie aurait pu durer un temps indéfini si un spectacle ne m'avait pas fait réagir. Lorsque la lumière du jour éclaira les rues, la populace reprit ses activités, je pus observer le va et vient des habitants et voir à quel point mes anciennes connaissances se fichaient de ce qui était arrivé la veille. Ces même amis que j'avais maudit vaquaient sans se soucier de mes paroles et ils avaient bien raison ,j'étais un esprit impuissant sans aucune emprise sur eux. Je pouvais m’époumoner à hurler, tenter de leur jeter des choses, rien n'avait d'effet et des jours durant je ne pus que regarder. Sombrant chaque seconde un peu plus dans la folie, j'avais conscience que les voir vivre et prospérer serait mon seul spectacle, je les haïssais du plus profond de mon cœur et le seul moyen qu'il me restait pour conserver un tant soi peu de lucidité fut de murmurer que je me souviendrais. Je ne pardonnerais ni n'oublierais.
Il existe cependant une règle immuable, les esprits ne sont pas fait pour vivre dans le monde des vivants et je l'appris dans la douleur et la surprise. Alors qu'une énième journée se terminait je sentis une douleur inhabituelle au niveau de ma chaîne, elle devint incontrôlable et le trou de ma poitrine se mît à me brûler au point que je crus mourir une seconde fois. C'est alors que je vis avec effroi les maillons de ma chaîne s'animer, prendre vie sous mes yeux pour s’entre dévorer, sans que je puisse faire quoi que ce soit la chaîne fut intégralement rongée tandis que je me tordais de douleur.
Le paradis est une illusion comme je l'ai découvert à ma mort, il n'y a rien que l'errance ou la risible vie au sein de la Soul Society, pathétique caricature du monde humain, ce que je découvris en me transformant hollow fut la véritable voie.

J'étais devenue une créature tout autre, un esprit naît de ma rancune et ressemblant à un entrelacement de tentacules aiguisées mais dévoré par la faim. C'est ce qui frappe le plus lors du changement en hollow, plus que la transformation physique c'est la faim à tel point que l'on ne se focalise que là dessus acceptant sans se soucier notre nouvelle forme, on ne se questionne pas on agit. L'état de hollow apporte une certaine sérénité car il n'y a que la faim qui compte et pour certains l'ultime sentiment ayant déclenché notre hollowmorphose, ma première pensée fut de dévorer les objets de ma rancune. Malheureusement j'étais encore trop faible pour dévorer des âmes vivantes et la faim me tenaillait, je me mis à errer dans la ville à la recherche de n'importe quoi à déchiqueter, je devais me nourrir, c'était vital. Mon premier repas fut rapide, je surgis sur une âme isolée, une femme ayant passé à trépas il y a peu et sans même qu'elle ait pu crier je me repus de son corps spirituel. Le reste fut un simple enchaînement, j'appris à chasser des âmes mortes sous peu et à chacune d'entre elles je devenais plus fort, capable d'intérragir avec le monde des hommes. Je fis la rencontre d'autres hollows et apprit à mieux contrôler mes capacités, à éviter les shinigamis ces êtres chargés de nous tuer et à me méfier des adjuchas. Il me fallut plusieurs mois pour devenir assez fort afin de m'attaquer à un humain vivant, une cible innocente que je ne connaissais pas mais sur qui je pouvais tester mes nouvelles forces. Je me souviens du sang coulant dans ma gorge tandis que mes tentacules déchiquetaient son enveloppe afin d'en extirper l'âme, un goût sans comparaison aucune avec tout ce que j'avais dévoré jusque là. Je pouvais enfin assouvir un autre besoin qui me tenaillait.



Acte III : Evolution



Il pleut cette nuit et seul le clapotis régulier de l'eau perturbe la tranquillité du vieux manoir japonais du moins aux yeux des êtres humains. Tapis dans l'ombre je me glisse silencieusement à travers les antiques couloirs ceux là même que j'ai si longtemps arpenté de mon vivant. Certains grincent légèrement sous mon poids, tous ces mois de goinfreries m'ont rendu une présence capable d'influer sur le monde humain et je vais l'utiliser pour accomplir ma promesse, je me souviens et je n'ai pas pardonné. C'est par mes voisins que j'ai choisit de commencer, un marchand lui aussi qui vit avec ses parents et son laideron de femme, je me souviens de leurs regards carnassiers le jour de l’exécution tandis qu'ils savouraient mon supplice mais désormais c'est moi qui frétille d'excitation. Je vais les dévorer mais lentement, je veux qu'ils souffrent et soient frappés par la peur et l'incompréhension, je me goinfrerais aussi bien de leurs âmes que de leur supplice.
Je peux sentir des âmes qui reposent derrière cette porte coulissante, je m'y aventure pour découvrir un couple de personnes âgées, les parents de ma proie et une idée germe. Mes tentacules se faufilent dans le lit et les saisissent tout en les étouffant suffisamment pour les empêcher de crier, je veux les tuer devant ma proie impuissante mais l'impatience me fait égorger le père sans faire attention. Je me baffre de son corps avant que son âme ne s'en échappe, la vieille me regarde en voulant hurler, c'est bon je suis presque au bout de mes peines.
Je reprend mon périple à travers les ténèbres de la demeure avec pour seul compagnie les gémissements étouffés de la mère que je maintiens fermement.

J'y suis enfin, la chambre des maîtres de maison, je vais pouvoir accomplir ma promesse, toutes mes souffrances aboutissent finalement à ce moment. Mes tentacules s'approchent de l'encadrement de la porte lorsqu'une lame tranche soudainement le tissu et s'enfonce dans l'amas de tentacules. Le sang gicle, mon sang ! La porte vole en éclat et un homme en kimono noir sort de l'encadrement, un katana à la main droite. Je n'en avais jamais rencontré mais cette présence spirituelle il n'y a aucun doute, il s'agit d'un shinigami.

-Non ! NON ! Laisse moi, j'y suis presque, je t'interdis de t'en mêler.

Plusieurs de mes tentacules foncent sur lui mais il disparaît un éclair, une violente douleur me traverse et mes membres qui retenaient la vieille peau volent dans une giclée de sang. La vieille libérée s'enfuit en hurlant, la maison s'éveille et j’aperçois le visage embrumée de ma proie se levant. Dans un hurlement je me jette sur elle mais à nouveau le shinigami disparaît pour réapparaître devant moi, il murmure une phrase incompréhensible et des flammes m'emportent en arrière. Je traverse violemment un mur pour atterrir dans la cour du manoir.

-Laisse toi faire hollow, vu ton niveau tu n'as pas la moindre chance de vaincre ou t'enfuir. Ce sera bientôt fini et tu trouvera le repos à la Soul Society.

Il se tient au dessus de moi, flottant dans les airs à proférer des insanités. Je me fous de son repos, je veux les tuer, les déchiqueter, je l'ai promis, je n'oublierais pas mais il se tient là et dit vrai. Je vais mourir à nouveau et....oublier.
J'hurle. J'hurle à briser toutes les fibres de mon corps et mes frères répondent à mon appel. Des dizaines de hollows surgissent de portails et commencent à grouiller autour de moi face à un shinigami aussi surpris que désemparé. Ils commencent à agglutiner autour de moi et sans que je puisse réagir fusionnent avec mon entité. Je tente de garder conscience mais des centaines de sentiments m'envahissent, des voix, des consciences. Je contemple le shinigami d'une hauteur nouvelle, à travers des yeux qui ne sont pas les miens puis je sombre.

Je découvris cette nuit le potentiel infini des hollows, notre capacité à évoluer qui est la source même de notre supériorité. Cependant cette nuit est aussi mon souvenir le plus amère. Je ne sais combien d'années j'ai passé en tant que gillians, plusieurs centaines vraisemblablement, toujours est il que je n'ai pas de souvenirs de cette période. Ma mémoire ne reprend cours que lorsque j'ai évolué vers le stade d'adjuchas, ma personnalité à finalement supplantée celle des autres hollows pour donner une seconde renaissance sous la forme d'un humanoïde recouvert de hierro et dont le dos était constitué de centaines de fines tentacules. Ma première réaction fut de revenir vers le monde humain à l'aide d'un gargantas, retrouver ma ville natale qui était devenue une cité prospère du nom de Karakura. Il était cependant trop tard, les personnes que je recherchais ne pouvaient plus être là car des centaines d'années s'étaient écoulées et je ne savais pas comment elles étaient mortes. Avais je accomplis ma promesse ? Ou bien le shinigami les avait il sauvé ? Je ne savais pas et c'était la pire des tortures. Depuis ce jour toute ma rancune s'est retourné contre les shinigamis.

Que dire de mon existence en tant qu'adjuchas ? Elle fût longue bien que moins que celle sous ma forme de gillians. Il s'agissait d'une course contre le temps, devoir dévorer sans arrêt d'autres adjuchas pour ne pas régresser et disparaître. C'est à cette époque que je me suis lié à des groupes d'autres adjuchas, chacun de nous s'entraidant pour chasser plus facilement puis nous finissions inévitablement par nous trahir mais fort heureusement je parvenais à sortir vainqueur. Voilà l'existence que je menais dans les vastes étendues nocturnes du Hueco Mundo jusqu'à l'arrivée d'Aizen.
Ce fût un murmure au début, rien de plus qu'une rumeur. Un shinigami terriblement puissant ce serait associé à des hollows de notre monde mais quelques temps plus tard la rumeur se renforça. Cette fois ce même shinigami qui aurait fuit la Soul Society serait en train de dominer le Hueco Mundo et de lever une armée d'arrancar. J'avais déjà entendu parler de l'arrancarisation mais ce procédé était imparfait car il stoppait notre évolution et le gain de puissance était dérisoire, seul des idiots ou des fous acceptaient de se mutiler pour un prix aussi ridicule et pourtant le nombre de hollows rejoignant cet Aizen croissait sans cesse. On racontait que le puissant roi du Hueco Mundo, Barragan Luisenbarn avait accepté l'arrancarisation, cette fameuse arrancarisation que promettait Aizen et qu'il avait complété. L'idée même de servir un shinigami me révulsait mais la possibilité d'égaler voir de surpasser un vasto lorde grâce à cette nouvelle forme d'évolution me séduisait et d'ailleurs cet Aizen ne souhait il pas détruire le Gotei 13 ?
Je me rendis donc à Las Noches pour y jurer fidélité et acquérir ma nouvelle puissance, c'est là bas que je fis la connaissance du futur roi Grimmjow. A vrai dire nous ne nous sommes jamais adressé la parole, je n'étais qu'un simple numeros à l'époque, même pas la fraccion d'un espada, je passais un soldat de base sans ambitions ou talents particuliers. La vérité est tout autre, j'étais devenu fort, terriblement fort, suffisamment pour défier un espada mais je répugnais à servir un shinigami et préférait jouer la comédie en me tenant à l'écart des plans d'Aizen.
Lorsque la guerre fût finie et que Grimmjow se proclama nouveau roi du Hueco Mundo je fus l'un des premiers à le rejoindre car l'espoir d'une nouvelle organisation mené par les hollows pour servir nos intérêts était l'aboutissement de tous mes espoirs, grâce à cela nous aurions enfin les moyens d'écraser les shinigamis.
Les choses ont évoluées depuis, de nouveaux ennemis sont apparus, d'anciens sont mort mais quant à moi je sers toujours le roi du Hueco Mundo et aiguise mes forces pour les batailles à venir.

Bonsoir et bienvenue sur BBS.

Je me permets de te faire remarquer que nous n'avons actuellement pas de Tercera Espada. Tu ne peux donc fatalement pas être son Fracción. Si tu souhaites le rester, il va donc de soi que tu vas devoir jeter ton dévolu sur le porteur d'un des numéros qui sont actuellement attribués. Merci de ta compréhension.

Citation :

De plus lorsqu'un tentacule est sectionné, deux nouveaux repoussent pour remplacer celui qui a disparu.

Ça a l'air bon !

Tout de même, fais gaffe à tes fautes d'inattentions inrp.

Validé au niveau 3 en tant que Decima espada. Tu bénéficies de 20 PC pour réaliser ta fiche technique.

Bon jeu sur BBS ! :3