Groupe 1

Sujet: Re: Groupe 1 Mer 21 Mai - 20:04

Deux étaient vaincus. Pas les plus puissants. Loin de là. Ils avaient déjà eu de la chance de survivre plus de quelques secondes face à lui. En restait trois. Un représentant de chaque espèce. Un représentant de chaque camp ayant cherché à vaincre les siens. Toute cette guerre pouvait être résumée à cet instant. Kôga se sentait privilégié. Il pouvait balayer d'un geste symbolique cette résistance ridicule. Et, au moins, il avait la satisfaction d'avoir face à lui des adversaires à la puissance indéniable, bien que d'un degré bien inférieur à la sienne. Le déluge d'offensives qui allait le submerger en était la preuve.
La femme rouge avait libéré sa puissance cachée, bien tardivement. Elle avait payé le prix de son larbin pour avoir retenu si longtemps ses coups. Elle était capable de changer l'apparence de la dimension. Celle-ci n'étant pas encore stabilisée, sans doute était-il encore aisé de l'influencer. Et tout cela semblait, en réalité, d'une simple esthétique. Un tableau morbide, au point qu'il en devenait ridicule, mais rien de plus qu'une pellicule de peinture rouge. Le spectacle de la Shinigami devenait agaçant. Vouloir jouer à la mort, et être incapable de la donner. Lorsque les monstres se jetèrent sur lui, Kôga eut un sourire.
Il disparut.
Simplement. Sans fioriture. Il se révéla tel qu'il était : l'inexistant. Ce qu'il avait été pendant des siècles. Une âme sans matérialisation. Un vide ambulant, capable d'avaler toute l'énergie qui l'entoure, pour survivre. Les créatures se ruèrent sur lui, mais il n'était plus là, et elles furent brouillées, écrasées par la pression du néant, se transformant en une bouillie de chair et de sang. Lorsque Kôga reprit forme, quelques secondes après, l'armée des morts était décimée. Ne restaient que quelques créatures, qui le mordirent de leurs crocs furieux.
Le cercueil les tua. Kôga, lui, demeura.
L'Humain s'était enfin décidé à passer aux choses sérieuses, également. Braillant comme il savait si bien le faire - et ne semblait capable que de ça - il passa à l'action. Le coup qu'il lui porta aurait dû sonner Kôga. Ce dernier avait cependant amorti la puissance de l'attaque en la répercutant sur ton son être, réduisant l'attaque d'autant. Le bruit de l'impact prête à croire que le coup est plus puissant qu'il n'en a l'air. Mais c'est un Kôga impassible qui fixe l'Humain dans les yeux, posant son regard pourpre dans le sien. Pas un mot pour lui. Il n'aura droit qu'à un regard. Et il pourra s'estimer chanceux. Ce n'est qu'un chien. Qui mord. Libéré de la mâchoire de l'animal, Kôga laisse une fois de plus apparaître le vide qui le compose.
Tous trois ne travaillent pas ensemble, ce qui rend tous ces assauts individuellement forts, mais faciles à balayer, les uns après les autres. Borick, une fois encore, l'impressionne. Pas par ses paroles, empreintes d'une arrogance déplacée. Mais par la puissance qu'il abat sur lui. Il avait enfin révélé tout son potentiel. Les disques le frappèrent de plein fouet, l'ébranlant pour la première fois sérieusement. Pas encore vaincu, cependant. Mais il n'était pas aveugle. Les plus hautes tours finissent pas tomber si on s'acharne sur leurs fondations. Il aurait dû...
Encore.
Le Trou noir fut lancé à la dernière minute et l'explosion du Menos fut avalée goulument. Kôga regarda le Shinigami sur son trône. Il l'avait placé ici afin qu'il soit premier témoin de leur victoire. Mais il ne pouvait pas en être la première victime. Pas maintenant. Kôga sentit la fatigue poindre. Il lui restait encore une réserve conséquente d'énergie. Mais il venait d'en user une grande partie, en un laps de temps très court. Il avait besoin de souffler, un temps. Mais l'Empereur ne le lui permit pas. Voyant l'attaque fuser vers lui, le Mahô Tsukaï hésita. Il pouvait se permettre d'encaisser l'offensive. Ce n'était pas comme s'il était sur le point de tomber. Mais connaissant l'individu et sa fierté, il était peu probable qu'il l'attaque avec une technique frontale, si simplement, après un enchaînement aussi retords. Kôga ne se trompa pas. L'attaque disparut, pour fuser vers lui dans son dos. La marque des lâches.
Il s'apprêtait à contrer l'attaque, se résignant à ponctionner à nouveau dans ses réserves, lorsque le noir se fit. Nouvelle ruse de ses adversaires ? Mais une sensation douce et familière le submergea et il comprit. Il sentit son cœur pourtant inexistant battre plus fort. Ses poings se serrèrent de détermination. La dimension venait de l'englober, pour le protéger. Dans une sphère d'énergie, matérialisée comme l'était tout ce monde dont son espèce était l'auteur, il avait été secouru. Sa fidélité, son dévouement, récompensés. Lorsque le dôme se résorbant, reprenant sa place comme plancher de la Salle du Trône, Kôga constata que le maléfice de la Shinigami s'était volatilisé : ses transformations avait disparu et la dimension avait reprit ses droits, en même temps qu'elle avait reprit des forces. Plus d'altération de ce type, désormais.

N'oubliez pas, je ne suis pas votre seul adversaire. Tout ce qui vous entoure est mon allié. Je suis cependant heureux de vous voir vous battre avec tant d'ardeur. Il n'y a pas de plus grande victoire que la désespérance de ses adversaires. Et je vais vous faire désespérer.

A nouveau, cette ponction qu'il avait déjà usé par le passé. Kôga n'était pas idiot. Il savait que certains d'entre eux commençaient à tirer sur leurs ultimes réserves. Il n'avait pas l'opportunité de les abattre les uns après les autres. Alors, ils les épuiserait tous en même temps. Et en particulier celle qui avait voulu altérer son monde. Copiant à nouveau la technique de Borick, il envoya cette fois cette Croix lui-même, jouant sur ses particularités en terme de vitesse et de trajectoire. Kôga sentait la dimension vibrer derechef, alors qu'elle se nourrissait toujours plus, finalisant sa construction. Le fait qu'on vienne le sauver était le signe qu'ils approchaient du but. Il devait tout donner. Les vaincre. Pour terminer le parachèvement de leur monde.
Pour annoncer la venue de son Seigneur.
Des vortex s'ouvrirent en tout point de la Salle du Trône. Noir, ils tourbillonnaient dans l'air, absorbant tout autant d'eux. Et si l'un d'eux avait le malheur d'être proche d'un de ces maelström d'énergie, il verrait son corps broyé.
Kôga demeura immobile, impassible, observant la Salle du Trône qui ne révélait plus ce frémissement, comme si les murs n'était qu'une peau organique. Ils devinrent parfaitement solides, se finalisèrent. L'Ombre ne laissa pas paraître sa fatigue. Il déployait sa phénoménale puissance pour les vaincre. Mais celle-ci n'était pas illimité. Kisuke ouvrit les yeux et lui adressa un regard à moitié éveillé.

Sujet: Re: Groupe 1 Jeu 22 Mai - 22:08

Pour la première fois, la Reine Rouge vacilla. Ses prunelles imprimèrent la surprise alors qu’elle cherchait des yeux la présence de son univers. Sa bouche s’entrouvrit, ses lèvres figées en un cri silencieux, et si son visage de porcelaine avait pu exprimer l’affolement, il se serait froissé en une expression de pure terreur.
Cependant, par force de caractère ou par stupeur, Asuna se contenta de papillonner des paupières, et ne dit rien, absorbée en sa propre intériorité, probablement lancée, éperdue, dans la quête de ce monde qu’elle ne retrouvait plus.

Elle ne semblait pas être revenue à elle quand l’aspiration commença à agiter l’air et absorber l’énergie spirituelle environnante ; malgré son absence, l’aura de la Mère flotta autour de son corps pour la prémunir des effets pervers du pouvoir, quoique de plus en plus faiblement, se réduisant peu à peu à mesure que ses efforts déclinaient.
Sa combativité flancha au moment où la croix de feu s’écrasa sur elle. Telle une poupée désarticulée, la Capitaine s’éleva dans le ciel, ses membres tordus en tout sens avant de retomber lourdement dans un bruit mou. Ses yeux vides fixaient le rien, et on peinait à croire qu’elle s’était rendue compte de l’assaut tant son inexpressivité contrastait avec son corps malmené.

Alors elle écouta, et sut que tout allait bien.
Son oreille collée au sol, son visage qui s’illuminait, et les bruits sourds qui revenaient lentement, même si étouffés, l’acier contre l’acier, la chair contre la chair.

« Ah. Un soubresaut. Un déni. Mais il n’est pas parti. Là, sous la surface, sous la fièvre, qui attend. »

Le tapis ondoya autour d’elle, ses tissus se flétrirent et des bras, lentement, se tendirent vers le ciel pour prouver à tous qu’ils étaient encore là. Ils ondulèrent pareils à des serpents blancs, presque provocateurs, presque sarcastiques dans leurs balancements langoureux et hypnotiques. Ils ne crièrent pas lorsque leur chair blafarde se détacha de leurs muscles noueux pour s’engouffrer dans des billes dévorantes faites de pure noirceur. Les membres se replièrent un à un sur leur Mère, et la protéger, avec amour, avec tendresse.
Elle, elle ne broncha pas même quand un peu de sa peau se détacha, et que ses blessures s’ouvrirent plus béantes. La Reine Rouge se redressa, la fatigue lui tirant les traits, mais toujours debout, triomphante dans le fait d’être en vie.

Elle agita son arme, un mur de sang se dressa subitement autour de l’Ombre. Etouffer le Monde Rouge ne le rendait pas moins dangereux. Simplement plus invisible. Cinq bras fleurirent en différents points de la vague pourpre et s’étirèrent jusqu’au Maho-Tsukaï pour le saisir aux bras et aux jambes et à la gorge. La Mère des Nuées tendit ses doigts vers lui, et un projectile de feu bleu se propulsa en travers de l’air, laissant derrière lui un sillage de feu enflammé.

Les jambes de la jeune femme se dérobèrent sous elle. Elle se massa la tempe, son regard de nouveau perdu dans le lointain. Son bras armé, elle ne parvint à le cacher, tremblait d’une trop grande faiblesse, annonciatrice de sa chute imminente puisque les forces commençaient à lui manquer.

Sujet: Re: Groupe 1 Ven 23 Mai - 22:01

Putain, mais t'es quoi au juste enfoiré ?!

Qu'j'lui crache à la gueule, juste après lui avoir mordu l'cou et r'marqué qu'pas une goutte de sang n'a coulé. Sa chair, son sang, j'rien en bouche. C'comme si j'avais rien fait. C'type est pas humain, j'peux t'le dire. C'pas ma première fois que j'mords quelqu'un et d'ordinaire, ça se passe autr'ment. Lui c'est un putain d'spécimen ! Pire que le Bathollow ou l'autre cinglée avec ses bras et ses gosses zombies kamikazes. Putain d'merde. Borde de. A côté d'ces trois bestiaux, j'me sens normal merde ! Et j'te parle même pas du blond qui dort sur l'trône d'puis l'début. J'crois qu'il a ouvert les yeux y'a pas longtemps, mais j'suis pas trop certain, il m'intéresse pas plus que ça.

Là franch'ment, j'sais pas vous, mais moi j'vois pas c'mment éclater l'gueule d'un type qui est constitué d'vide. Alors d'accord, les deux autres s'en sortent mieux qu'moi. Surtout le Bathollow, qui lui balance du lourd en continue. Il s'permet même d'frapper plusieurs personnes, l'frimeur. Tant qu'il m'vise pas hein. J'crache au sol, mélange d'salive, d'sang et d'rage. J'me sens pas en forme. La douleur est là, j'peux y être habitué avec l'temps, être assez maso' pour l'apprécier, ça reste douloureux. L'genre qui annonce pas qu'tu tiens la victoire. J'le sais, j'plus grand-chose non plus en réserve pour en mettre plein la gueule au chevelu. 'Va falloir endurer, rester d'bout aussi longtemps qu'possible. Et espérer.

Espérer qu'les deux autres vont l'avoir, qu'ils vont l'abattre. Là, j'pourrais t'nir parole et aller lui chier sur la gueule lui et à sa sale race d'mes deux. Respiration saccadée, corps douloureux, sali par l'sang, fatigué, j'me prépare à la contre-attaque. C'qui a d'chiant avec ces Maho, c'qu'on sait jamais quand ils sont fini ou pas. R'garde-le, j'pensais qu'il tiendrait pas longtemps et le v'là qui s'déchaîne encore. Et en plus d'ça, y'a c'tte foutue dimension qui vient lui sauver les miches. Et plus encore. M'faire désespérer ? Mec, ta sale tronche d'gonzesse est plus désespérante que toutes tes foutues merdes que tu nous balance d'puis l'début du combat. Crois-moi, j'suis désespéré d'puis que j't'ai croisé...

Et il r'commence... 'Faut croire qu'il a pas c'qu'il faut pour nous écraser... Pfeuh.

C'mec doit adorer pomper, c't'obligé. Et pas que l'énergie des gens, j'parle. C'pour ça qu'l'autre il est aussi mou, il est trop pompé quoi. J'me marre, en solo, libérant assez d'énergie pour contrer sa technique. Il grignote c'qu'il peut, sans trop d'succès. L'reste par contre... Sérieus'ment ? J'me sens aspiré, attiré par les trous noir qui m'donnent pas forc'ment envie d'y plonger à l'intérieur. Trop crevé, trop blessé, j'pas c'qu'il faut pour m'en sortir et m'retrouve pris à l'intérieur. Z'avez d'jà terminé là-d'dans ? Bah moi si. Et c'est très désagréable. Tell'ment qu'au final, lorsqu'j'suis expulsé d'ce truc, j'm'éclate au sol lourd'ment. Avec une gueule plus proche du mort qu'du vivant.

Bordel de... Koga... Sale fils de... Te briser... Giah-ah... J'vais t'briser...

J'pousse mon corps pour faire l'effort d'relever ma lourde carcasse. Il aime pas ça, m'le fait comprendre. J'grimace, pousse un râle de douleur et serre les dents. J'dois vraiment plus être très beau à voir, maint'nant. Si j'm'écoutais, j'déchaînerai l'enfer sur cet endroit à la con. Sauf que j'en ai pas les moyens. J'vais faire avec c'que j'ai. La roche entre en jeu, v'nant r'couvrir mes bras, première fois que je l'utilise d'vant eux. Eh. J'claque un r'gard noir à Koga. J'veux sa mort. J'lui tombe d'ssus, pour frapper deux fois. Aussi fort que c'que mon corps peut encore faire.

Sujet: Re: Groupe 1 Sam 24 Mai - 10:24

Il avait raison : il faisait désespérer Borick. Non pas de par la puissance de ses assauts - il était évident qu'il les dépassait de loin dans ce domaine et le blondinet n'était pas homme à se croire au-dessus du lot de par la simple force de ses coups - mais plutôt de par sa faculté à ennuyer son monde par ses propos. Ce monde était sien, certes, mais pensait-il réellement que les guerriers qui avaient fait le maximum pour pénétrer ici partiraient sous prétexte de voir un adversaire de cet acabit face à eux ? Il fallait être idiot pour ne serait-ce qu'espérer cela. Mais lui semblait y croire en tout cas.

Pour autant, l'ange démoniaque sentait ses forces le quitter. Il avait livré une prestation à la hauteur de son rang mais savait qu'il ne pourrait tenir éternellement à ce rythme. Et à en croire ses alliés du moment, ils étaient tous dans le même cas. Koga les retenait et jouait avec eux. Et aucun n'avaient la puissance suffisante pour faire pencher la balance. El Emperador savait qu'il avait visé juste en prenant pour cible Kisuke. Mais e dernier s'éveillait désormais et une alerte avait retenti dans l'esprit de l'Exequias. Un danger autrement plus grand les attendait si cet adversaire leur faisait face. Mais malgré ses attaques, Koga s'était évertué à protéger cette âme.

Et désormais il contre-attaquait avec puissance. Encore et toujours, comme si ce monde lui donnait toujours plus de ressources. Bien qu'épuisé, Borick ne pouvait se permettre de se laisser abattre. Si sa réputation était grande, ce n'était pas grâce à la force de ses coups mais plutôt grâce à sa capacité de se sortir des pires situations sans une égratignure. Du moins était-ce l'impression qu'il laissait. Morgana, bien que désormais décédée, en avait fait les frais en ne parvenant pas à l'atteindre une seule fois. ET ce maître des lieux allait être opposé au même problème. Psychologiquement, cela ne l'atteindrait-il pas ?

Un premier portail s'ouvrit afin d'atténuer l'aspiration de Reiatsu. Bien que ressentant une gêne, l'Empereur préférait cela à subir la technique de plein fouet. Mais alors que des vortex apparaissaient un peu partout, il comprit qu'il devait passer au stade supérieur. Son dernier Menos également et celui-ci fit apparaître instantanément un Negacion autour de son maître afin de le préserver. L'impact fut radicalement amoindri. Néanmoins ce ne fut pas suffisant et tandis que son Menos se faisait aspirer pour ensuite disparaître, Borick lui-même fut projeter contre sa propre protection qui vola également en éclat. Une de ses ailes fut blessée suite à l'impact et il retomba au sol, visiblement agacé. Fort heureusement, la blessure était des plus superficielles et déjà son aile se rétablissait. La régénération rapide de son être lorsqu'il redevenait une bête restait une excellente nouvelle. Pour le reste, alors qu'il se redressait, il prit la décision d'attendre. Une ouverture se créerait bien et alors il frapperait. Mais pas de suite. Pas encore. Son être s'illuminait alors qu'il emmagasinait du Reiatsu pour une ultime attaque. Et qui sait, peut-être que pourrait s'avérer utile ?

- Posséder une telle puissance et ne pas parvenir à me faire une seule égratignure... N'est-ce pas vous, Seigneur Koga, qui désespérez finalement ? Sans la protection de ce palais, vous seriez déjà tombé. Votre prétendue supériorité n'est en réalité qu’une chimère. Et je devine que cette force n'est pas votre. Mais sienne !

De la griffe, Borick désignait Kisuke. Au bord de l'éveil total. Lui qui avait osé l'attaquer préférait rester sur ses gardes : ne serait-il pas le premier à subir les foudres de celui qu'il pensait être le maître de cet univers ?

Sujet: Re: Groupe 1 Dim 25 Mai - 17:00

Leurs attaques s'étaient affaiblies, signe évident que leurs forces commençaient à s'atténuer. Et si Kôga devait admettre la vérité, les siennes faisaient de même. Seul contre tous, malgré le secours de son domaine, il avait eu bien des difficultés à éliminer cette vermine. Et Borick semblait s'amuser à le souligner. Il s'imaginait sortir de cet affrontement indemne, mais l'Ombre savait qu'il n'était pas au meilleur de sa forme... et qu'il aurait à affronter un danger bien plus grand dans les heures, peut-être même les minutes à venir... Mais Kôga sentait que quelque chose clochait...
La Shinigami attaqua à nouveau, usant de ses membres ensanglantés, de ses sorts... Retenu, Kôga ne put pas éviter son attaque. Celle-ci s'abattit sur lui, marquant d'un cercle noir le point d'impact. Bien peu de choses.
L'Humain n'est pas en reste. Malgré sa nature d'inférieur, il tient toujours debout. Moins subtil, il fonce sur le Mahô Tsukaï, qui esquive les deux coups par deux balancements du corps. Celui-ci n'aura pas l'honneur de lui porter le coup fatal.
Borick, quant à lui, demeure dans son éloquence, qui ne lui apportera jamais la victoire, au mieux la satisfaction du dernier mot. Le souci étant que ce dernier mot deviendrait le dernier de toute son existence, lorsque, enfin, se réveillerait leur Seigneur.
Ce dernier était déjà éveillé, mais trop faible pour leur faire face. Kôga avait compris depuis quelques minutes déjà qu'il n'était plus question de vaincre les intrus ; ses sens lui disaient que ses frères n'y parvenaient pas non plus. Non, il ne s'agissait que de gagner du temps...

Borick, vous venez de prononcer les premières paroles intelligentes depuis votre entrée dans cette dimension. Je ne suis en effet pas l'ennemi que vous devez craindre, mais celui que vous essayez lâchement de tuer.

Une révélation qu'il aurait aimé garder pour plus tard, le plus tardivement possible, en réalité. Mais maintenant que Kôga sentait que son temps venait à sa fin, et que Borick avait découvert qu'il se tramait quelque chose avec le corps d'Urahara Kisuke... Inutile de faire durer le mystère.
Kôga ressentit soudainement une gêne. Sans parvenir à l'expliquer, une impression de manque, de vide, comme si une partie de lui-même venait d'être arrachée... Tout un pan, même. Ce sentiment, il le connaissait.. Il l'avait éprouvé à la mort de Morgana et Juggernaut. La mort. Mais de qui ?

Sujet: Re: Groupe 1 Dim 25 Mai - 18:09

Hyōma était tombé. C'avait été plus facile qu'elle ne l'aurait cru, que l'on parle de l'assassinat en lui-même ou de se convaincre de passer à l'acte. Hotarubi était une tueuse de sang-froid, elle l'avait toujours été. Il n'y avait pas de raison que ce soit différent, même à présent qu'elle retournait ses talents contre ses frères et soeurs. Le sang ne les connectait en aucune manière mais ils étaient bien la seule famille qu'elle ait jamais connue... Et pourtant, son coeur restait de glace à l'idée de mettre un point final à leurs agissements. Un terme définitif. Le seul qu'elle connaisse. Mais même si elle avait pu tuer sans trop de mal le fidèle bras droit de Kōga, elle ne savait combien de temps son corps la porterait alors qu'elle accusait le coup des dégâts somatiques accumulés au cours de son propre combat.

La douleur aurait déjà rendue folle une femme ordinaire, mais elle n'était pas n'importe qui. Et c'était en se raccrochant à cette certitude qu'elle continuait d'avancer maintenant que ses yeux étaient bien ouverts sur la réalité de ce qu'ils se proposaient d'accomplir. Une boucherie en tout point semblable à celle dont ils avaient fait l'objet en des temps si reculés que nul parmi ceux ici réunis pour les contrecarrer ne devait s'en rappeler. Sitôt que la dernière étincelle de la vie eut quitté le corps de Hyōma, elle s'en détourna sans même un regard pour ceux qu'il était en train d'affronter. Ils n'avaient pas à comprendre, pas à savoir. Ils devaient régler cela entre eux, les parasites venus de part et d'autre de la sainte-trinité des mondes n'ayant rien à y voir.

Kōga-dono...

Nul ne l'avait vue arriver, et pourtant elle était là. Depuis quand ? Par quel chemin ? Furtive à outrance, elle n'en avait rien laissé deviner jusqu'au moment de se dévoiler à eux – à lui. Si elle avait préféré ne pas même essayer de raisonner sa dernière victime car le sachant bien trop borné pour être sensible à ses arguments, peut-être que cette fois... Sa menue silhouette se fraya un passage entre ceux qui étaient encore debout et ceux qui ne l'étaient plus, ne s'en souciant pas plus que s'ils étaient des insectes sur lesquels elle daignait ne pas faire choir tout le poids de ses chausses. Malgré ses blessures, dont la souffrance était réelle même si elle n'en portait pas la moindre trace apparente, elle vint à lui parée de sa grâce habituelle, plus sereine encore que si elle avait été en parfait état.

Restons-en là. Nous en avons assez fait. Allons nous-en là où ils ne nous retrouveront pas, et laissons ces misérables créatures s'entre-tuer comme elles l'ont toujours fait. Nous n'avons pas à nous salir les mains pour nous en débarrasser. Le temps s'en chargera pour nous. Et alors, nous reviendrons. Quel besoin avons-nous de tout cela tant que nous restons ensemble, loin de toutes ces souillures... ?

Timide, hésitante, Hotarubi leva la main pour la poser sur la joue de son seigneur et maître, trop éprouvée pour se rendre compte que ses doigts étaient encore poisseux du sang de celui qu'elle venait d'exécuter. Le liquide vital était encore tiède et traça un simulacre de peinture de guerre sur la joue du maître des lieux alors qu'elle la caressait avec une tendresse notable, le rouge lui montant aux joues. Un cliquetis métallique se réverbéra dans l'immensité de la pièce alors que, de la manche du côté opposé, tombait l'arme du crime qu'elle n'avait pas plus pris la peine que le temps de nettoyer. Elle n'avait pas besoin de le tuer. Pas lui. Il comprendrait, il devait comprendre ! Et puis, comment aurait-elle pu... ?

Ils étaient les seuls survivants, tout ce qu'il restait de leur espèce.
N'était-il pas temps d'arrêter les frais ?

Sujet: Re: Groupe 1 Dim 25 Mai - 19:29

Kôga ferma les yeux en entendant cette voix. Une part de soulagement, une part de résignation. Elle était en vie. Ce qui signifiait que c'était Hyôma qui...
Elle avait surgit des ombres, comme elle savait si bien le faire. Nul mieux qu'elle pouvait apparaître là où on ne l'attendait pas. Deux Mahô Tsukaï, se faisant face. La Salle du Trône sembla vibrer pour accompagner ces retrouvailles. Kôga sentit que quelque chose n'allait pas en Hotarubi. Elle gardait la même beauté, tourmentée par un chagrin qu'il n'expliquait pour le moment pas. Et les mots qu'elle prononça étaient d'autant plus mystérieux. Renoncer ? Abandonner ? Maintenant, alors qu'ils étaient plus près que jamais de la victoire, de la réussite ? Hyôma était peut-être tombé, mais...
Une vision. Offerte par la dimension. Par son Maître. Et le sang chaud de son frère qui glissa sur sa joue, comme une caresse mortuaire. Kôga ferma les yeux. Il savoura le geste de la jeune femme, d'une tendresse rare. La tendresse n'était pas le fort des Ombres. Elle faisait aussi exception à ce niveau. Elle l'aimait. Il le savait. Il n'avait jamais rendu cet amour. Il n'aimait que son espèce, sa cause et l'avenir qu'il avait essayé de bâtir.
Pour elle.
Pour Hyôma.
Pour Shogen, Mayuri, Morgana et Juggernaut. Pour eux tous. Pour leur Maître. Il avait fait tant d'efforts, attendu tant de temps...
Elle lui demandait de renoncer à tout ça. De fuir. De laisser au temps le loisir de vaincre Humains, Shinigamis, et Hollows... Il ferma les yeux, posa sa main sur la sienne, la pressant contre sa joue. Le contact de leurs deux peaux était chaud.

Hotarubi... Tu es d'une telle déception...

La main produisit un craquement éclatant, comme une bûche dans un feu, lorsqu'il la broya, l'arrachant de son visage, tordant l'articulation dans un angle affreux. Il pressa entre ses doigts ceux de la jeune femme, les écrasant les uns après les autres, jusqu'à ce qu'il ne sente plus qu'une bouillie. Le sang de Hyôma se mêla à celui d'Hotarubi. Elle plia sous la force de Kôga, qui la regarda avec une sévérité presque paternelle.

Ne pas se salir les mains ? Alors que tu viens me voir, me toucher, avec les tiennes baignant dans le sang de nos frères ? Comment as-tu pu ? Comment cela t'est seulement venu à l'esprit ? Au seuil de la victoire, de notre réussite, de la fin de ces créatures qui nous ont toujours malmenés ? Devant notre Seigneur et Maître, tu oses me dire d'abandonner notre œuvre derrière nous ? Au sein même de notre maison, tu tues les nôtres et espères que je vais fermer les yeux ?

D'un geste sec, il brisa le bras de la jeune femme, la rapprochant de son visage où montait lentement la fureur. Sa deuxième main la saisit à l'épaule, et celle-ci explosa entre ses doigts, projetant une éclaboussure de sang sur les deux Mahô Tsukaï. Elle était silencieuse. Elle avait probablement compris ce qu'il allait se passer. Que l'homme qu'elle aimait serait celui qui prendrait sa vie.

La folie t'a gagné Hotarubi. Tu as commis le pire acte que j'aurais pu imaginer. Tu es une honte pour ton espèce, pour moi, pour nous tous. En tuant Hyôma, tu t'es rendue coupable de trahison. En voulant donner un sursis à ces insectes, tu t'es rendue coupable de pitié. Et en n'essayant pas de me tuer, tu t'es rendue coupable de faiblesse. Trois crimes, qui n'attendent qu'un jugement.

Il lâcha l'épaule brisée, posa sa main ensanglantée sur le front de la jeune créature, aux yeux si profonds et si beaux. Il répugnait à réduire encore plus le nombre des siens. Mais il savait qu'elle était perdue. Hotarubi n'était plus, désormais. Désormais, il était seul.
Le trou noir s'ouvrit en lieu et place de la tête de la jeune femme et l'aspira. Cela ne dura qu'une seconde. Elle n'aura même pas souffert, si ce n'était les tourments de son existence passée. Lorsque le vortex se referma, une moitié de torse dégoulinante de liquide vital tomba au sol. Elle n'eut pas le temps de tâcher le plancher et fut aussitôt aspirée par la dimension.
Kôga observa le vide face à lui. Que faire à présent ? Sa victoire était imparfaite sans ses frères avec qui la partager...

Kôga...

Une voix. Différente, mais l'intention... Il ne pouvait s'y tromper.
Se tournant vers le trône, il vit Urahara Kisuke tendre vers lui son bras maigre.

Kôga, il ne reste plus beaucoup de temps... Il ne reste qu'une solution, s'il-te-plaît...

L'Ombre comprit immédiatement ce que lui disait son Maître. Pas besoin de plus de mots. Il aurait espéré ne pas en arriver là. Mais maintenant qu'il était seul, il ne pouvait faire face à tous ses ennemis. Et ils ne pourraient pas attendre que la dimension continue d'absorber des âmes... Ils manquaient simplement de temps, après avoir attendu pendant des siècles...
Il s'avança vers le trône, qu'il avait occupé en tant que Régent pendant un temps bien trop long. Il saisit la main encore faible de son Maître, la recouvrant du sang d'Hotarubi. Tant de Mahô Tsukaï tombés... Ils ne pouvaient pas échouer, pas maintenant. Kôga devait finir son travail. Quel qu'en soit le prix.

J'ai fait de mon mieux, Maître. J'ai servi votre cause comme je l'ai pu. Je vous souhaite une longue vie et un règne tout aussi long.

Kisuke acquiesça d'un hochement de tête presque imperceptible. Kôga étincela. Comme une étoile. Il brilla, soudainement, comme éclairé de l'intérieur. Son enveloppe charnelle s'évanouit, révélant à nouveau le vide qu'était son être : l'espace, tout un univers intérieur, d'où il puisait sa force et son pouvoir. Et au centre de cet univers, une étoile rouge sang.
Il disparut, avalé par son Seigneur et Maître.
La dimension trembla soudainement, se façonnant et changeant de forme rapidement ; la matière semblait devenir un liquide malléable, qui n'avait pas encore décidé à quoi il ressemblait.
Urahara Kisuke posa les mains sur les accoudoirs de son trône et se leva.

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