AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion

CreativeJuiz

OuvrirFermer






Le forum est fermé. Vous pourrez nous retrouver sur notre nouveau projet ICI
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Partie 2, Groupe 2

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Reiō
Partie 2, Groupe 2 Pnj-mai
Reiō
Messages : 606
MessageSujet: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeDim 25 Mai - 19:41

Groupe 2 : ordre de post

Urahara Kisuke
Kaogake Haiko
Tibors Tiesce
Melody MacKenzie
Kyuusei Noboru
Sasha Oudranov
Kichigai Ganryû

Avant de commencer à RP, merci de prendre connaissance de ce sujet qui vous mènera aux différentes règles relatives à l'Event.

N'oubliez pas :
  • Le premier tour est un tour d'introduction
  • Votre HRP de combat doit être entre balises [hide] et mentionner les techniques et attaques que vous employez, ainsi que vos cibles.
  • Vous avez 24 heures pour poster et bénéficier d'un unique joker de 12 heures supplémentaires.
Revenir en haut Aller en bas
https://bleach-rinyuaru.forumsrpg.com
Urahara Kisuke
Partie 2, Groupe 2 Pnj-mao
Urahara Kisuke
Rang : Dieu

Messages : 19
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeLun 26 Mai - 13:24

Pendant un moment il n'y eut que le silence, comme celui qui précède l'établissement d'un orage électrique. Puis l'homme sur le trône - non, l'entité - inspira profondément, la dimension semblant se rétracter de façon synchrone avec son souffle, pour soupirer longuement, profondément, comme pour goûter le plaisir simple d'être en vie. Le souffle trouva écho partout autour de lui, résonnant dans le château comme un coup de tonnerre lointain. Un sourire se dessina lentement sur ses lèvres fines, rappelant une crevasse s'ouvrant sur la terre, et enfin celui qui avait été autrefois Kisuke Urahara se leva, dans un mouvement fluide, presque irréel, qui trancha avec son immobilité passée.

- Je suis l'Univers...

Il ressentait chaque parcelle de ce nouveau monde, chaque recoin du palais comme appartenant à ses propres membres, et surtout chaque intrus y ayant pris place. D'autres parasites arrivaient, profitant des portails connectant cette dimension à celle, mourante, des âmes lui servant de combustible. Chaque nouvelle arrivée brillait en son for intérieur comme un petit brasero. Il ne pouvait qu'apprécier l'énergie que renfermait chacun des combattants venus tenter d'arrêter son expansion. Ils finiraient unis à lui, de la même façon que ses servants s'étaient offerts à la symbiose ultime. A commencer par celui qui bien avant les autres, avait été en quelque sorte le témoin de son arrivée.

-...et l'Univers est en moi! Alors, Prophète aux cheveux couleur de miel, toi dont le regard perce les faux semblants, ne veux tu pas accéder à la prochaine étape? Sois donc le premier à participer à cette nouvelle ère, joins toi à moi!

Il avait écarté les bras, comme pour enlacer Borick de son étreinte. Et dès lors, le processus d'absorption, le même qui avait ramené chaque Mahô Tsukai à la source, s'activa, tentant d'aspirer l'essence même qui composait l'Imperador, d'utiliser l'énergie composant son être pour s'étendre, grandir, mûrir. A l'échelle de la salle du trône, cet événement fut cataclysmique, les deux volontés s'affrontant - l'une pour tenter de s'arracher à l'aspiration de son âme, l'autre pour la faire sienne - la lutte déclenchant un véritable déchainement d'éclair d'énergie et d'ondes de choc. Mais toute la volonté du monde ne pouvait être assez contre l'être qui symbolisait sa propre réalité, régit par les lois de la physique qu'il dictait lui même. L'air lui même sembla se replier sur lui même, et le Chef de l'Exequias fut proprement aspiré par l'homme dont les yeux brillèrent intensément, son visage exprimant un rictus de plaisir évident.

- Toute résistance est futile. L'assimilation est une vérité, une fatalité. Voyez, comme...

Mal être, dégoût, son faciès annonçait un problème. En réponse, les murs autour de lui vibrèrent, s'assombrirent, pour passer par toutes les différentes couleurs du spectre lumineux. Urahara lui même vibra, pulsa, visiblement en proie à une lutte intérieur, pour finalement hurler, l'air se craquelant devant lui, laissant s'échapper la lumière, pour exploser finalement rejetant partout un torrent d'énergie, qui frappa l'ensemble des personnes présentes. Au milieu de se maelstrom, une présence, distincte, fila directement vers la frontière de cet Univers, improbable comète cherchant le salut dans la fuite.

Quelque chose ne tournait pas rond. Peut être une incompatibilité avec cet Arrancar, peut être un trop plein d'énergie. Peut être même que le passage d'âmes humaines à celle de ses servants avait causé un déséquilibre. Toujours est-il que ce Borick avait été la goutte de trop, provoquant une contre-réaction, un rejet massif d'énergie par la brane, comme pour se préserver d'une destruction par saturation. La dimension avait rejeté le corps étranger, qui s'était empressé de la quitter pour lécher ses blessures ailleurs, mais n'avait pu tarir le flot d'énergie brute à temps, inondant les parasites venus ici pour la phagocyter. Celui qui avait été Urahara comprit alors qu'il ne pourrait pas user de l'aspiration des âmes avant un moment, avant de comprendre ce qui n'avait pas fonctionné dans le processus. Comble de la malchance, ses ennemis avait été régénérés par le bain énergétique, leur conférant de nouvelles armes pour lutter contre lui. Il devrait donc les repousser, le temps de comprendre et d'évoluer.

- Vous qui êtes venus pour tenter d'arrêter l'inévitable, vous allez vous heurter au mur de l'impossible. Soyez les apôtres de ma puissance!

D'abord luminescents, les yeux de l'entité se chargèrent d'un kaléidoscope de couleurs, tandis qu'il s'activait pour traiter l'invasion. Véritable extension de son être, le château s'articula, vrombit, grinça, rappelant à tous qu'il ne devait sa structure qu'au bon plaisir de celui qui l'habitait. Et de nouvelles pièces se créèrent, des murs naquirent, séparant le groupe d'assaillants en deux parties distinctes, qui se retrouvèrent au gré des déplacements séparés à chaque extrémité de la bâtisse. Il étaient maintenant seuls au milieu des lieux, la dimension continuant à vibrer de temps à autre, à la manière d'un tonnerre de verre brisé, et à changer de couleur, sans logique apparente, quand apparu les yeux et le sourire du dieu des lieux, fresque murale vivante, qui se fondit en un avatar connecté aux lieux par de multiples extensions, arborant toujours les traits de l'homme ayant servi de réceptacle.

- Et bien et bien, je vais donc vous affronter selon les standards de votre dimension. Du moins, pour l'instant, jusqu'à ce que me vienne de nouvelles révélations sur les standards qui composent la mienne...

C'était la réalité même qu'ils allaient devoir affronter.

Citation :
Comme indiqué dans le rp, le relâchement d'énergie vous remet à votre état d'origine, vous soignant autant qu'il vous recharge votre reiatsu. Vous êtes donc tous full pour ce nouveau combat!
Revenir en haut Aller en bas
Kaogake Haiko
Partie 2, Groupe 2 Shi-cap
Kaogake Haiko
Rang : Capitaine de la sixième division

Messages : 248
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeMar 27 Mai - 12:42



Tout le poids de ses erreurs venait de s'abattre sur le vieux mage. Les coups, le feu et la cendre, toute la colère d'un groupe venait de lui exploser au visage, arraché comme sa tête. Haiko regardait la scène depuis ses ruines fumantes d'une neige ardente. Haletant, il retint son souffle devant la puissance du coup de grâce. Le Mahô Tsukaï se dispersa alors au vent... Sans que le portail, avide d'énergie, d'espace, s'ouvrait encore béant, offrant la vue d'un palais. Cela ne s'arrêtera-t-il jamais ? Étouffant un soupir sec, presque hoquet, le détenteur du feu terrestre se faisait violence pour conserver la forme de sa moitié, lame luisante d'un éclat conquérant. Elle en revint finalement à sa forme d'origine. Dans le silence de plomb ponctuant la scène, le capitaine jeta un regard triste sur le morceau restant de son écharpe à ses pieds. Souillé de charbon, cramé aux deux extrémités, le tissu faisait maintenant plus office de torchon qu'autre chose. Sa main alla l'agripper délicatement pour le ramener à lui. Il sauverai ce qu'il pourrait. Ne pouvant plus se le passer autour du coup, il le noua près de la garde de son arme.

Il s'avança alors vers le groupe, marqué, la mine noircie, suant sous le poids d'une fatigue lui ayant fait déployé une énorme quantité d'énergie. Le petit capitaine dévisagea l'ensemble des ses partenaires d'un jour. Leur état, même si d'apparence certains semblaient avoir bien encaissé les foudres du vieux, laissait à désirer, tout comme l'Ardent qui tourna son visage en direction de la porte dimensionnelle. Déterminé, il s'en approcha, subissant les vents spirituels en émanant sans broncher. Les pans de ses vêtements déchirés, montrant un abdomen brûlé, corrodé par le sang poison, claquaient contre son corps, nettoyant la poussière encore présente sur lui. Soudainement, sans un mot, il bondit à l'intérieur de la faille. Si les Mahô TsukaÏ maintenaient le contact depuis les tréfonds de leur royaume, il faudrait bien aller les chercher et frapper le mal en plein cœur.

Dans sa course, les coups d’œil que lançait le petit shinigami sur cette dimension brillaient de surprise et d'incompréhension. Ce décors, tantôt stable, tantôt torrent d'incohérence, était régit par une force les dépassant tous. Il le savait... La chose émettant ces soubresauts d'énergie, perceptibles dans le faste du lieu, n'était plus très loin. Haiko se laissa guider par une lumière, comme un flash traversant la matière vivante de la citadelle des sorciers. Parfois diffuse, parfois vrombissant d'un brouhaha faisant écho aux craquements des murs, l'aura se fit plus grande, plus instable. Au coin d'un mur, le bretteur vira de bord pour faire face à la salle du trône. D'autres combattants se dressaient déjà devant cette lumière nourrit de chocs démentiels, à deux pas du fauteuil royal. Le jeune homme ne distinguait pas les traits de ces gens, simplement des silhouettes sombres, comme en contre jour. Il éleva sa main au niveau de ses yeux plissés pour contrer les rayons lumineux bombardant la salle en un festival de son et lumière apocalyptique.

Le silence. Lourd. Montrant enfin le visage du maître des lieux. Le capitaine écarquilla les yeux en reconnaissant de part la description d'un ancien rapport, l'ancien dirigeant de la douzième. Il y avait trop d'inconnus. L'exil de l'Ardent n'avait au final pas vraiment joué en sa faveur, mais qu'importe. Doute, changement d'état, gémissement plaintif et inquiétant des murs, des sols et des plafonds, l'édifice lui-même réagissait à la stupeur du propriétaire. Le petit capitaine n'y comprenait rien, dérouté par l'absurdité de l'endroit. Les couleurs des murs changeantes glissaient sur son visage en une fresque psychédélique à donner le tournis. C'est alors qu'il ressentit la force, comme une douce chaleur imprégnant l'ensemble de son être. C'est alors qu'il vit la foudre, irradiant l'immense salle de zébrures frappant chacun d'entre-eux. Un souffle nouveau balaya les blessures et la fatigue. Suintant de l'aura du renouveau, le détenteur du feu terrestre ne put s'empêcher de sourire. Ses yeux roulèrent vivement sur le côté. Il l'avait ressentit, étoile fugace lui ayant rasé l'épaule, la signature arrancar. Étrange...

Satisfait de l'afflux de reiatsu parcourant son corps, l'Ardent déchanta bien vite. L'illuminé au bob passait la vitesse supérieur, incitant la tourmente à la plates-formes les englobant. Vivant, ce lieu l'était sans aucun doute. Vivant mais malade. La réflexion dépassait toute logique évidente pour le moment et à vrai dire, Haiko était plutôt préoccupé par le nouvelle configuration des lieux. Là, dans un instant de calme apparent, le capitaine reconnu certains des combattants à ses côtés. L'émissaire, Noboru, la blonde à la guitare. Avait-elle encore été mêlé à tout ceci ? Quelle question... Deux autres humains attirèrent l'attention de l'homme au haori déchiré. Des inconnus simplement plus fort que les autres. Ils avaient pour la plupart tout perdu. L'humanité dans sa majorité était resté impuissante. Le chemin de la vengeance les avait amené ici, face à l'apparition cherchant de nouvelles « révélations » au travers des « standards ». Haiko commençait à en avoir assez de cette suffisance, cette mégalomanie crachée à la vue de tous pour assouvir un besoin de survie, au détriment de tout le reste. Des parasites, voilà ce qu'étaient les mages de sang.

Sans un mot, l'Ardent laissa grandir son katana, insufflant au château sa chaleur. L'immense épée à double tranchant avait, dans la main de son détenteur, déjà adopté la position qui lui permettrait de meurtrir l'endroit. S'il vivait au travers de ce bâtiment, le propriétaire subirait le feu de la libération ultime. Son appel fut presque susurré alors que, plongeant dans le sol, le zanpakutô d'Haiko y alla de sa petite touche personnelle en déformant le sol aux pieds des combattants. Sous le coup d'une onde de choc brûlante, la terre d'ocre craqua, noircit par le flot de magma parcourant maintenant les souterrains de la zone. Même dans cette dimension, le petit shinigami constata avec appréciation la présence de son pouvoir. Lentement, il s'avança. Sa paume orientée vers le bas, la lame de rubis coulissa depuis le sol pour se réfugier dans sa pogne auparavant ouverte. Un pas après l'autre, il se rapprochait dans l'entité ayant fusionné avec son habitat. D'une implacable détermination, l'Ardent dépassa le groupe tout en relâchant petit à petit son aura, sifflante, grondant de chaleur. Toute cette énergie semblait faire écho à ses consœurs au loin derrière ces murs.

Séparer la menace en deux, intelligent... Combattre sur deux fronts, stupide...


Spoiler:

Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t411-kaogake-haiko
Vilmar
Partie 2, Groupe 2 Arr-ind
Vilmar
Rang : Roi Poussière

Messages : 361
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeMar 27 Mai - 21:02



« Je t’avais dit que je t’arracherai la gorge. »

Un crachat mêlé de sang s’écrasa sur les restes cendreux du Maho-Tsukaï. Pour des êtes aussi infâmes, les manières ne comptaient pas. Si je n’avais pas eu un minimum d’éducation, ma colère m’aurait certainement poussé à uriner nonchalamment sur l’ersatz de cadavre comme le grossier personnage que j’aimerais être à l’instant. Histoire de marquer le coup.
Je me retins dans mon geste, jugeant que finalement l’Ombre ne méritait pas que je m’abaisse pour l’humilier plus avant. Sa mort avait été ridicule en elle-même, et il avait trépassé avec autant de dignité qu’il avait vécu. Je m'en détournais afin de rejoindre mes hardis compagnons. Devant nous se dressait l’une des failles et quoique nos états à chacun ne fussent pas des plus brillants, nous nous engageâmes tous ensemble au cœur de la dimension.

Même en le voulant ou dans mes rêves les plus fous, j’aurais difficilement pu concevoir ce qui nous y attendait. Parcourir l’inconscient d’un esprit dément se serait révélé bien moins troublant que ces couloirs interminables, ces plafonds invisibles et ces colonnades poussant ci et là, complètement anarchiquement, et parfois même dans les murs, au-delà de tout sens logique. Guidé par les autres au travers de ce labyrinthe, j’en profitai pour régénérer mon corps tout en me perdant dans la contemplation béate et vaguement angoissée de cette folie. Tant de morts pour un machin qui semblait être sur le point de s’effondrer ? Quelle idiotie.
Nous parvînmes à ce qui ressemblait à une salle de trône, et nous n’étions pas seuls. Plusieurs groupes s’étaient formés, et tous tendaient leur attention vers un homme fièrement redressé non loin du siège royal.

« Ce type m’évoque vaguement quelque chose, marmonnai-je à moi-même. »

Si son visage ne m’était pas complètement inconnu, il était évident qu’il s’agissait de l’ennemi désigné. Subitement, sans que je compris trop pourquoi, une déflagration d’énergie nous traversa tous, et plutôt que de nous porter préjudice comme je le craignis, je pus ressentir ma puissance spirituelle restaurée et mes quelques dernières blessures entièrement guéries. Je clignai des yeux, un peu perdu, avant de sourire sous mon masque de brume noire : une restauration aussi inattendue que potentiellement déterminante pour ce qui allait s’en suivre. Et étant donné les regards de chacun, la suite du programme ne faisait aucun doute.

Alors tout éclata en effets pyrotechniques du dimanche, et le Maho-Tsukaï modela le palais pour diviser l’armée venue le combattre ; j’y lus autant le signe d'une intelligence stratégique qu’un aveu plus réjouissant : aussi puissant fut-il, il nous craignait tous ensemble, il était donc mortel. Ragaillardi par notre victoire précédente, je me mis aux cotés du Capitaine enflammé, aussi volontaire que lui dans mon désir de voir cette espèce s’éteindre enfin, et ma brume ténébreuse vibrait autour de moi sous l’effet de la chaleur dégagée par mon allié.
Hélas, je ne pus m’empêcher de penser que la scène possédait des relents d’héroïsme quelque peu kitsch, ce qui me ruina légèrement mon contentement. En dépit de mon envie de combattre intacte, je ne parvins à me défaire de cette impression de prendre part à l’aboutissement d’une pièce épique plein de fanfares et de moments larmoyants. Je priais intérieurement d’être épargné par ce genre de dénouements.
Je serrai le poing.
Non, finalement, il n’y aurait que du sang, des os brisés, et des cadavres. Ce qui me convint parfaitement.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2301-vilmar-le-roi-poussiere
Melody MacKenzie
Partie 2, Groupe 2 Hum-ind
Melody MacKenzie
Rang : Ϟ Espiègle Valkyrie

Messages : 2108
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeMer 28 Mai - 20:21

Melody avait perdu le fil des événements. Occupée à évaluer ses réserves, à y trouver de quoi tenter un dernier coup d'éclat, elle n'avait pas saisi tout ce qui venait de se produire. Tout ce qu'elle savait, c'est que leur ennemi n'était plus, et c'était bien suffisant. Si heureuse soit-elle d'en être débarrassée, et bien qu'elle n'en soit finalement pas coupable, Melody ne put refouler un sentiment de dégoût envers elle-même à le voir ainsi gésir sur le sol. Si elle avait provoqué des sinistres plus conséquents que des catastrophes naturelles n'en sauraient jamais causer, et vivait avec cette culpabilité, ce n'était rien à côté de la vie d'un homme.

Au sujet des Hollows, c'était différent : si elle y répugnait de même au début, de se dire qu'elle leur rendait service l'avait grandement aidée à les abattre sans aucune pitié. Quelle que soit la funeste chimère dormant sous ce costume carné, quelle que soit la haine souveraine envers les leurs qu'arborait encore l'instant d'avant ce visage mensonger, son apparence était et resterait dans la mort celle d'un être humain. Dès que sa respiration eût retrouvé un rythme acceptable, elle marcha jusqu'à lui et s'accroupit pour faire retomber ses paupières sur des yeux figés dans leur ultime stupeur, ouverts sur le néant des limbes où il errait à présent.

Mettant son écoeurement de côté, elle se releva comme elle put, dominée par une sensation de vide qui n'allait pas en s'améliorant. Déterminée à le mettre à terre, même si ce n'était pas ainsi qu'elle l'entendait, elle n'avait pas regardé à la dépense et devait maintenant en payer le prix. Aller plus loin entrait dans le domaine de l'improbable et elle aurait été prête à parier qu'il n'en faudrait pas beaucoup plus pour chatouiller celui de l'impossible. Il restait pourtant encore tant à faire... Son regard si brumeux qu'on l'aurait dit nuage de jade s'attarda durant quelques instants sur les corps étendus auprès d'eux.

Laisser Naoko derrière elle ne lui disait rien de bon, mais l'emmener plus loin serait tout aussi risqué, si ce n'est plus. Elle aurait aimé pouvoir au moins la mettre en sécurité, mais rien ne lui promettait que le passage serait toujours ouvert le temps qu'elle revienne le franchir, ni même qu'il le soit encore au moment où elle menait cette réflexion. L'environnement lui-même ne lui laissa pas le loisir de la poursuivre. À peine avait-elle eu le temps d'étudier la possibilité de se retirer tant qu'elle le pouvait encore qu'une bourrasque manqua de la jeter au sol, soufflant au même moment dans chaque recoin de ce monde cacochyme.

On a plus le temps. Cette imparable vérité lui fit l'effet d'un verre d'eau jeté au visage, et elle se mit à courir. Un coup d'oeil anxieux en arrière, la promesse de revenir au plus vite, et la voilà partie, en marche vers la croisée des mondes, le rendez-vous des âmes. La bataille finale. Abandonnant derrière elle le théâtre du premier choc, la petite amazone ne put franchir qu'une poignée de mètres avant qu'à son tour le sol lui fasse défaut. Se déchirant sous ses pieds – ou peu s'en fallut -, il lui offrit une vue imprenable sur un abîme mordoré, l'obligeant à se rejeter en arrière pour décliner l'invitation à aller le visiter de plus près.

L'entière structure changeait de peau au gré des fantaisies de l'enfant capricieux qui en activait aléatoirement les commandes comme l'on passe d'un jouet à un autre, renforçant l'anarchie du tout. Comment était-elle censée trouver ses repères, dans ce palais aux merveilles trompeurs qui n'en possédait pas le moindre ? Sans qu'elle ait eu à faire quoi que ce soit de plus, sinon se cramponner à la vie, elle se retrouva jetée au milieu d'une ribambelle de mirmillons de toutes provenances. Au moins, ça prouve qu'ils se sentent concernés. attira-t-elle son attention, guère rassurée au milieu de cette cabale cosmopolite.

Encore vous ? dit-elle, tombant nez-à-nez avec Écharpe le bien-nommé. Bon, bah, vous allez peut-être pouvoir me dire qui c'est, ce type ?

En voulant désigner Urahara du doigt – ou ce qu'il en restait -, elle se rendit compte que ses gestes étaient redevenus aussi vifs et précis que si elle sortait tout juste du lit. Perplexe quant à ce phénomène, elle observa ses mains. Si ses vêtements ne risquaient plus de s'en remettre,(et encore une tenue de foutue, une !) toute trace de blessure avait disparu de la surface de sa peau, et ses batteries étaient gonflées à bloc. Elle avait bien senti une vague d'énergie la traverser, mais avait été incapable de s'en défendre pour une raison qui lui échappait.

En était-ce le résultat ? La prudence aurait voulu qu'elle s'en méfie, mais savoir qu'elle avait toutes ses billes à disposition pour terrasser celui-là aussi lui faisait par trop plaisir pour qu'elle s'en soucie. Sollicitant ses facultés d'observation ramenée à leur meilleur, soit pas grand chose, on fait avec ce qu'on a, elle repéra dans la salle plusieurs auras qu'elle ne pouvait pas ne pas reconnaître. Celles de ses compagnons d'armes (enfin, c'est vite dit...) du précédent affrontement surnageaient de ce cocktail bigarré. Si elle n'avait pour eux aucune forme de sympathie particulière, les considérant comme dangereux, les savoir sains et saufs la détendit en partie.

Elle cessa brutalement son examen quand son champ de perception capta un « signal » qui lui colla la chair de poule. L'instinct de préservation avait parlé, et il n'avait pas mâché ses mots. Bizarre, ça. Elle ne chercha pas plus loin : elle avait senti autre chose de nettement plus intéressant. Enfin, si l'on pouvait dire, puisque c'était surtout son esprit guerrier qui venait de gagner un aller-simple pour le banc de touche tant elle s'était tout de suite sentie plus à l'aise en percevant des gens normaux dans la pièce. Comprendre par là des gens comme elle ; des humains. Car de là à les dire ordinaire... Faut quand même pas déconner.

Sasha ! Un poids s'envola de ses épaules. Tu vas bien, alors... Je ne sais pas vraiment si je dois être contente de te voir ou triste que tu doives vivre ça avec moi, mais... Bref, t'as compris. Fais attention à toi.

Même sous son maquillage de poussière aux étranges motifs, son sourire avait gardé tout son éclat. Si lugubre que puisse parfois être la compagnie de la vampire, elle lui serait la chose la plus réconfortante du monde aussi longtemps qu'elles seraient autant l'une que l'autre otages de cette parodie de jugement dernier. Si c'était ça, elle avait une version un peu plus moderne des trompettes de l'Apocalypse à offrir... S'étant retournée vers elle au moment même où elle poussait cette exclamation, elle affecta de ne remarquer qu'alors la présence de Ganryû dans ses parages.

Tiens, t'es là toi ? Une main posée sur la taille, elle le dévisagea, faussement sceptique. T'as intérêt à te rendre utile, ou j'te jure de te refaire tellement le portrait que t'auras vraiment besoin d'une gueule d'argile !

Elle lui donna un coup de poing sur le torse, trop fluet que pour être sérieusement vu comme une agression – et s'il le rendait, il savait pertinemment ce qui l'attendait, de toute façon. Heureusement que le pauvre n'était pas très dégourdi. Même sans le moindre don spirituel, le volume de sa masse musculaire le rendait aussi visible qu'un phare dans la nuit même en plein coeur de cette alliance ésotérique. Si elle s'était efforcée de prendre son ton le plus désinvolte pour n'en rien montrer, elle était bien contente de le revoir – de les revoir, mais lui plus spécialement ; elle allait pouvoir ménager ses jambes et - de manière très accessoire - assurer sa propre efficacité.

Forte d'une agilité incomparablement supérieure à la sienne, la musicienne le contourna sans lui laisser le temps de rien dire et se hissa sur son dos – sa guitare à la main. Perdue dans la masse grouillante, elle avait plus de chances de toucher un allié – ou ce qui s'y apparentait le plus en ces heures d'incertitude, ou des mots comme ami et ennemi perdent tout sens – que leur cible, puisque c'en était une, aussi débonnaire qu'il puisse paraître. Le souvenir de l'infamie de Hyōma malgré son apparence lui injecta la hargne qu'il lui manquait pour s'en prendre à celui-là aussi, et à tous ceux qui suivraient. À quiconque menacerait son nid, son défunt paradis.

Allez, on se le fait.

De là où elle était, elle ne pourrait pas le rater.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t1637-melody-mackenzie
Cheyenne
Partie 2, Groupe 2 Rea-gen
Cheyenne
Rang : Général tout frais

Messages : 630
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeJeu 29 Mai - 12:13

- Et merde!

Comme quoi, il n'y avait rien de blanc ou noir, mais tout était nuancé, teinté d'amertume. Certes, le Kyuusei se glorifiait intérieurement d'avoir porté le coup de grâce à sa Némésis en déambulateur, mais ne pas pouvoir en ramener un morceau comme trophée à sertir en haut des portes de sa Division lui retirait tout le sel de la victoire. Ce qu'il s'empressa d'exprimer dans un langage fleurit qui résonna dans les rues pourtant bien plus silencieuses de Karakura que quelques minutes auparavant. Il n'était pas le seul à rendre un dernier hommage au nécromancien, puisque l'Arrancar y alla aussi de son épitaphe, laissant un abondant glaviot sur l'emplacement qui avait accueillit les restes de son ennemi, maintenant complètement dissous pour retourner à la colonne d'énergie qui faisait office de portail vers un autre monde.

Bon, ben puisqu'on est là...

Le passage dimensionnel lui ouvrait les bras, à lui et aux autres combattants. Tous avaient l'air aptes à combattre, malgré les blessures de certains, plus ou moins graves. Noboru n'était quant à lui que légèrement brûlé et contusionné, sa faiblesse se situant plutôt dans son niveau d'énergie spirituelle. Il n'aurait pas de quoi envoyer gros, en espérant que son capital se régénère rapidement. C'est sûr cette pensée qu'il s'engagea à la suite de Tibors et de Haiko, pénétrant dans le cône énergétique qui le happa aussitôt, pour le débarquer dans un véritable Pandémonium.

- Et ben, on peut dire qu'ils ont fait un effort sur l'ambiance. On se croirait dans un délire shamanique.

En ne prenant bien sûr pas compte de son aspect, toujours sous le coup du Bankai. Un véritable Shiva au milieu d'un environnement coloré et changeant constamment? Le tout donnait l'impression d'un bar Loundge. En oubliant la menace d'apocalypse. Et les enfoirés de Maho Tsukais. Tiens, d'ailleurs, où diable étaient-ils tous passés? Leurs pas menant naturellement les combattants vers une imposante salle du trône, la réponse aux interrogations du Vizards purent être trouvées. Ne restait qu'Urahara Kisuke, qui revenu d'on ne se quel enfer se tenait fièrement devant une assemblée de gens venus mettre un terme à tout ce bordel, et tentait d'absorber - du moins, c'était ce qu'en déduisait le Capitaine - un autre être. Explosion, flash de lumière et ambiance dubstep. Devant la déflagration qui suivit ce qu'on ne pouvait qualifier que de renvoi énergétique - en clair, il avait gerbé son petit déjeuner - le chef de la Deuxième se protégea instinctivement, suffoquant d'étonnement lorsque la vague le régénéra, au lieu de le vaporiser comme il s'y était attendu. Rendu, son plein potentiel, guéries, ses blessures. Tout sourire, le type aborda la suite avec un amusement non feint.

Séparation des groupes, triés sur le volet, et bientôt l'affrontement. Il retrouvait ses deux compagnons de la lutte précédente, plus trois nouveaux arrivants - Humains, ce qui était un indice sur leur potentiel, sinon pourquoi être ici? D'ailleurs, l'une des humains annonça la couleur, pour son plus grand bonheur. Une si belle coopération, main dans la main pour donner des coups de marteau!

- Bien parlé, mam'zelle, on va lui refaire le crépis.

C'était le chaos, et au fond de lui Urobon était comme un jour de parade.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2564-cheyenne#21964
Sasha Oudranov
Partie 2, Groupe 2 Hum-ind
Sasha Oudranov
Rang : Vampire passionnée

Messages : 103
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeVen 30 Mai - 2:27

Celui qui a dit que toutes les histoires devaient avoir une fin heureuse est un putain d'imbécile. Je n'étais pas parvenue à tuer Hotarubi : lorsque ma main s'était enfoncée dans sa cage thoracique, sa silhouette s'était contentée de se brouiller comme peut se brouiller un reflet dans l'eau, et sa présence avait simplement disparu. Où, je l'ignorais. Qu'elle eût été vaincue n'impliquait pas sa mort, et sa mort, je la souhaitais comme rarement j'avais pu désirer la fin de quelqu'un. Un désir vibrant venu des tréfonds de mon être révolté. Un désir insatisfait par l'incertitude.
Mais il y avait plus urgent à régler. Les dernières paroles de notre ennemie avait été une injonction à partir. Nul n'avait obéi, bien sûr. Bien au contraire, d'autres étaient arrivés. Ce fut bientôt toute une troupe d'êtres bien dissemblables qui tinrent cour devant ce trône. Notre souverain était alors bien étrange : il était sorti de son immobilisme pour prendre la parole, se poser en suzerain de l'univers, clamer sa primauté... Son orgueil n'était pas celui des vaniteux, mais celui des dieux. Il était réellement le monde, celui qu'il avait créé au prix de tant de vies. Comment pouvait-on sacrifier tant de choses ? Avec avidité, si j'en jugeais à ce regard comblé de suffisance. Et cela n'était pas encore assez : il tenta d'absorber l'un de ceux lui tenant tête d'une façon qui ne fut pas concluante, c'est le moins que je puisse dire. Il en résultat une déflagration d'énergie dont je me protégeais vainement en levant les bras. Loin de me souffler elle s'infiltra en moi, venant régénérer mes blessures et restaurer mon énergie. Une erreur de calcul que l'on tenta de rattraper... L'architecture démente de ces lieux s'était une nouvelle fois rebellée devant la raison, se tordant sur elle-même pour fendre nos rangs ainsi qu'une lame fend la chair. J'avais été séparée d'Elisa, mais pour mieux retrouver quelqu'un d'autre.

Melody.


"Un monde est fait pour accueillir les âmes... pas pour les détruire..."

J'avais parlé à voix basse à l'intention de la musicienne dont j'avais affecté d'ignorer le témoignage d'affection.

"Un tel monde... ce n'est jamais qu'un enfer !"
criai-je en serrant les poings. "Comment avez-vous pu croire en vos idéaux ?! Assimilation ? Arrêtez de vous foutre de ma gueule !"

Je frappai le mur à ma droite, mes phalanges faisant sauter quelques éclats de pierre.


"Croître et grandir, c'est là un moyen que nous utilisons tous ! Et un tel moyen, nous le mettons au service d'une fin ! J'ai essayé de comprendre cette fille aux cheveux de violine, et je n'y suis pas parvenue. J'essaie de vous comprendre, et là encore j'échoue... ou pire encore, je réalise qu'il n'y a aucun fondement à vos agissements ! Vous cherchez à dévorer l'univers pour créer le vôtre ? Et pourtant, ce monde dont vous chérissez tant l'espérance, pour lequel vous déployez tant d'efforts afin de lui donner naissance... en vient à dévorer même ceux qui se sont battus pour qu'il voie le jour ? A quoi bon créer l'éden, s'il n'est jamais que le cimetière de ses propres martyres !"

Je suis un monstre. Mais être un monstre ne m'a jamais empêchée d'avoir une part d'humanité. C'est cette partie-là qui versa cette larme sur ma joue. Je l'écrasai d'un brutal revers de manche.

"Vous êtes une abomination plus hideuse que je ne le serai jamais. Votre monde n'est pas seulement dangereux et à l'agonie, il est également absurde. Son existence n'a aucune légitimité. Il est l'enfant bâtard de vos rêves malades..."


Je crachai au sol. Jamais le goût du mépris n'avait à ce point infecté ma bouche. Tant d'humains immolés... pour concocter cet immense cancer spirituel...

"Je n'ai plus qu'un seul souhait à formuler : vous survivre assez longtemps pour voir le fruit de vos efforts être pulvérisé dans le reflet de vos larmes."


Mon dédain était réel, mais ma démarche était autrement plus réfléchie qu'on ne pourrait le penser. Le prédateur en moi était bien trop rusé pour attirer ainsi l'attention au lieu de frapper : seulement, j'espérais bien attiser la haine de notre adversaire et l'attirer toute entière à moi. Mon combat dépassait le simple enjeu de ma survie... c'était devenu une question de vengeance. Pour cela j'étais prête à encourir la colère d'un monde, si la chose permettait à mes alliés de circonstance de le détruire librement. Mon pouvoir faisait de moi une chasseresse, une bête prompte à tuer sa proie.
Détruire cette citadelle... je n'avais aucun moyen d'y parvenir.

C'était là ma contribution. J'allais sans doute le payer de ma vie. Qu'importait, tant que nous apportions sa défaite à ce roi fou...


"Désolée, Melody. Je crois que nous n'irons jamais au cinéma..."
chuchotai-je à part.

Être un monstre pour détruire des monstres. J'accomplirai mon devoir, papa... Tu seras fier de moi.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2209-sasha-oudranov
Kichigai Ganryû
Partie 2, Groupe 2 Hum-ind
Kichigai Ganryû
Rang : Fléau.

Messages : 261
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeSam 31 Mai - 0:50

Mais putain d'merde !

Il s'croit puissant à éviter mes coups ? Tafiole de mes deux. J'frappe dans l'vide et ça m'gonfle, et lui s'en fout total'ment. Connard de merde. J'recule, la pierre r'couvrant mes bras s'effrite tandis que j'l'écoute raconter sa merde. Il en dit beaucoup, des conn'ries. Mais c'pas c'qui l'sauvera d'son destin. J'm'en vais lui... Woh, t'es qui toi ?! T'es bonne et jeune, t'as un tronche chelou et t'as pas l'air d'être v'nue pour filer un coup d'main. Un pote au chev'lu ? SA GONZESSE ?! Alors il est pas gay, final'ment ? Hm. Dis pas bonjour pétasse, ça t'arracherais la gueule. Tseuh. Si j'pouvais encore v'nir péter ces r'trouvailles, j'l'aurai fait d'puis un moment...

Oh. Elle est pas là pour l'caresser et lui donner d'courage... L'tuer ? Elle ?! Une trahison dans tes dents, trou d'cul ! J'explose d'rire alors qu'Koga s'énerve un instant, d'vant l'retourn'ment d'veste d'sa gonzesse. J'la comprends, même elle, une greluche, a percutée qu'ils ont aucune chance d'survivre. Y'a qu'lui qui s'obstine à vouloir nous r'pousser, c'est s'faire du mal pour rien l'ami. Arrête les frais bordel. J'mire l'spectacle, jubile lorsque les os craquent, r'gard fou, lâche un cri d'excitation à la vue d'la moitié d'corps qui r'tombe, l'sang coulant comme une cascade. J'tremble, explosion d'joie à l'intérieur d'mon crâne, j'suis à la limite d'la rupture. Et il casse tout.

Enfoiré de Maho à deux balles. Fin du show. On va r'mettre ça. J'serre les poings, l'mire et...

QUOI ?! TU FOUS QUOI LA CONNARD ?! NON ! J'TE JURE QUE SI... IL L'A FAIT L'ENFOIRE ! PAUVRE MERDE ! TARLOUZE D'MES COUILLES ! R'VIENS ICI T'FAIRE CASSER LES DENTS ! C'EST PAS LE ZOMBIE AU CHAPEAU DEGUEU QUE J'VEUX MOI ! Tain...

Bordel de. 'Fait chier ! Oh j'la rage. Tombe à g'noux, exténué, frappe le sol d'mes poings, rageur. C'moche d'fuir. D'l'autre, j'm'en cogne. T'es l'univers mon cul. J'lui claque un r'gard noir, l'brise d'mes yeux imbibés d'haine. Et il va rien faire pour s'arranger.

Oh ! Touche pas au Bathollow ! T'as cru tu pouvais l'avoir, lui ?! IL EST LE BATHOLLOW, SALE GLANDU ! IL EST LA NUIT... IL EST...

Non attends, j'raconte d'la merde, c'pas lui la nuit. Lui c'tout l'contraire. Il est blanc, pas noir. Il est donc...

… LA LUMIERE !

Décharge d'énergie dans ma face. Murs qui tremblent comme si j'claquais un séisme en intérieur. La vague d'puissance m'souffle, sans m'faire d'mal. C'est le Bathollow, j'le sais, j'le sens. Il a réagit l'enfoiré ! YEAH ! J'ai r'trouvé toute ma puissance ! Mes blessures s'sont refermées, j'sens plus la douleur, juste une putain d'montée d'adrénaline qui fait du bien ! Va y avoir du sang, d'la casse. Y'a du monde qui s'ramène, on est clair'ment plus qu'avant. M'en cogne d'ces types, j'pas besoin d'eux pour exploser l'univers. S'heurter au mur d'l'impossible ? Les murs, j'ai pour habitude d'les défoncer, c'pas aujourd'hui que ça va changer ! Et c'pas ses p'tits effets spéciaux qui vont changer quelque chose.

Trops d'trucs qui s'passent, j'pas l'temps ni l'envie d'tout suivre, tout piger. J'garde l'essentiel en tête. 'Fin, ça, c'tait avant que le cirque des horreurs s'pointe. On commence par un d'ces shinigamis, les types habillés comme des ploucs. Lui et c'tte impression qu'il avance au milieu d'un four géant. Derrière, Slender. 'Fin, sa version fumée. Bizarre. Comment il peut juste l'ouvrir sans tête ? Vraiment chelou. J'garde l'meilleur pour la fin. La p'tite blondie qui déboule d'vant moi, l'air d'rien. Bordel de. Elle ici. Si j'lui claque un sourire à la tronche, j'reste un poil blasé qu'elle soit là. C'est bien, t'es en vie, tout ça, mais ça veut dire que j'pas finis d'me heurter à ton sale caractère d'merde.

Blondie, t'arrives un poil en r'tard hein ! L'Koga, il est déjà parti. Aspiré par lui. Sale gueule hein ?

J'relève pas sa r'marque, forc'ment que j'vais être utile, j'vais être c'lui qui f'ra tomber c'connard. J'lui dirai bien d'rester à l'écart mais la connaissant... Woh. Tu... Sérieus'ment... ? Ok. S'tu reste perché, c'est à tes risques gamine. Sourire carnassier sur la tronche, j'hoche la tête. L'défilé des horreurs continue. Un colosse à plusieurs bras, qui en impose. Et la dernière... Aussi bonne qu'elle est belle, pour faire simple. D'quoi facil'ment m'motiver à rapid'ment en finir ici.

J'ai une idée Blondie. Si j'le déglingue, toi, moi et ta super copine avec qui t'as l'air d'bien t'entendre, on va fêter ça chez toi ! T'en dis quoi ? Quad pourra v'nir aussi s'il en a envie, j'suis sûr que y'a pas qu'ses bras qu'il peut multiplier ! Giah-ah-ah-ah !
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t1163-kichigai-ganryu-en-cours#8506
Urahara Kisuke
Partie 2, Groupe 2 Pnj-mao
Urahara Kisuke
Rang : Dieu

Messages : 19
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeSam 31 Mai - 14:57

Maintenant que les moutons étaient séparés, les loups allaient pouvoir chasser. Ils affichaient tous un optimisme pourtant logique, alors que leurs capacités étaient revenues à leur maximum. Et pourtant, aux yeux de l'homme-monde, les démonstrations d'hostilités et bravades de ses adversaires étaient semblables à la vindicte populaire d'une colonie de fourmis. Le genre qui ne s'apercevait de son erreur qu'en voyant la botte descendre à sa rencontre pour l’annihiler. De partout et nulle part à la fois, la voix de l'ancien Kisuke résonna, alors que les yeux et les lèvres sertissant l'un des murs de la pièce se faisaient rieurs.

- Pauvres enfants, vous n'êtes même pas conscients de la fugacité de votre existence...votre pouvoir est dérisoire, vous, êtes dérisoires. Si prompts à afficher votre supériorité et pourtant vous continuez à combattre dans le mauvais sens. Je vais devoir vous éduquer...

Mais pouvaient ils seulement apprendre? Cherchant dans ses souvenirs, autant que dans ceux des âmes de ses servants qu'il avait absorbé, l'entité essaya de trouver des analogies le ramenant à sa condition de Dieu. Partout dans l'histoire des hommes, l'enseignement divin s'était fait par le biais de miracles et de catastrophes...peut être qu'en partant de là, il pourrait y avoir une sorte de passage de témoin à ces incroyants, leur ouvrir les yeux sur ce qui était maintenant les nouvelles règles du jeu. Cela valait le coup d'être essayé. Et puis, si cela ne parvenait pas à les toucher au plus profond de leurs âmes, et bien il s'en débarrasserait et créerait sa propre vie. Comme surgissant du mur, un humanoïde rappelant une fois encore l'ancien Urahara se positionna devant eux, la moitié du corps encore fixée par un entrelacs de fils à son support.

Une femme vint à sa rencontre, indéniable oratrice, se posant en véritable chef rebelle. Beau discours, sans doute, prompt à enflammer la hargne dans le cœur de ses acolytes. Le tableau dépeint n'était pas joyeux, au contraire, l'humaine niant l'existence de son monde, du cycle naturel de destruction et de création, niant même l’inéluctabilité de leur fin à tous. La tête penchée sur le côté, le Kisuke l'écouta patiemment, l'air grave. Puis, un doigt posé sur les lèvres, l'air songeur, il fini par opter pour un geste de dénégation.

- Non, ce n'est pas juste. Vous refusez de laisser la place au changement, en égoïstes que vous êtes. Pensez vous que les dinosaures aient eu leur mot à dire? Que la biche opère un réquisitoire contre le loup qui vient pour la prendre? Le fait que vous ayez une once de conscience ne fait pas de vous des êtres aptes à décider de la destinée des mondes. Vous n'êtes que des spectateurs, des pions sur l'échiquier de la Nature, et il est de bon ton de vous remettre occasionnellement à votre place, pour vous rappeler votre petitesse.

De ce simulacre de corps partit une onde, qui chercha à frapper la jeune fille. Ainsi, si elle la laissait venir, l'attaque psychique se servirait de ses souvenirs douloureux pour lui apprendre que la mort n'était qu'une étape parmi tant d'autres. Que l'être humain, à l'espérance de vie si dérisoire, était voué à combattre toute sa vie pour finalement être réduit en cendre, alimentant le cycle naturel de l'existence. L'apprentissage se ferait dans la douleur, mais peut être y laisserait elle son égo derrière elle, muant comme un papillon sortant du cocon. Quant aux autres, ils allaient subir le déluge, des flots impétueux qui les laveraient de leur doutes et forgerait une nouvelle génération de croyant. De partout, d'énormes vagues apparurent, lames de fond voulant les engloutir, les écraser sous la pression, les remodeler comme un fer battu encore et encore. Quand le choc fut passé, l'eau resta, en un cube parfait, tenant exactement dans les dimensions de la terrasse accueillant les combattants. A l'intérieur, la pression restait intense, pour maintenir la structure en place. Puis tout cessa, les flots se retirant, allant rejoindre le néant. La jeune femme à la langue si bien pendue avait été préservée par les flots, qui s'étaient ouverts sur elle. Elle avait d'autres chats à fouetter.

- Pas de prophète pour vous sortir de là, malheureusement. Seulement des êtres perdus, incapables de trouver leur place ici bas.

Une main levée, tel un prédicateur, au dessus de l'assemblée, l'homoncule invoqua une nouvelle onde qui partit de son corps pour aller frapper ses cibles. Les victimes d'une telle attaque psychique se retrouveraient les témoins de la crucifixions, cette leçon s'inscrivant dans leur chair, puisqu'ils seraient eux même les pénitents subissant le supplice. Puis, une autre onde allant à leur rencontre, ils auraient alors la vision emplie de lumière et de chaleur d'un Urahara angélique, venu sur Terre pour les délivrer de leur souffrance. Une vision qui leur saperait l'envie de combattre, mais attiserait celle de venir rejoindre le dieu dans sa nouvelle entreprise de création.

Revenir en haut Aller en bas
Kaogake Haiko
Partie 2, Groupe 2 Shi-cap
Kaogake Haiko
Rang : Capitaine de la sixième division

Messages : 248
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeDim 1 Juin - 12:06



Défiant le dieu illusoire au côté de l’émissaire au visage nimbé d'une brume ténébreuses, l'Ardent attendait le bon moment. Sa main se voulait plus ferme, enlaçant d'une poigne de fer le manche de son zanpakutô. Les vaines invectives lancées à l'encontre du divin ne furent que des échos lointains aux oreilles de l'Ardent, même le questionnement de la blondinette. N'y voyait-elle pas clair ? Avait-elle vraiment besoin qu'on lui explique ? Les justifications de l'homme au bob parlaient pour lui, effleurant à peine les tympans d'Haiko qui avait depuis longtemps verrouillé sa volonté sur le simple fait qu'un monde, aussi faste soit-il, ne devait exister au détriment d'un autre. Il se cachait derrière le cycle de la nature elle-même. La bonne affaire. Les dinosaures n'avaient eu aucun moyen de lutter, la biche non plus d'ailleurs. Mais eux, ce groupe d'origines diverses et variées, avait le pouvoir de montrer à ce dieu qu'il n'était rien de plus qu'un égoïste égocentrique, fou à lier de surcroît. Les paroles ne valaient plus rien, les flammes purifieraient l’inopportune divinité. Comme ses mages, il aurait le sort qu'il mériterait. Celui du meurtrier de masse, celui du fou sur le bûcher.

Résolu, le capitaine se mit en garde, prêt à frapper. Le sol sous ses pieds conservait toujours cette douce chaleur, empiétant sur le sol divin. Ses yeux se voulant alors rieurs se muèrent en un froncement inquiet. Un changement d'état soudain du manteau de lave fit tiquer le bretteur. Un refroidissement, une mouvance de tout ce qui se trouvait autour de lui. Il observait la croûte craquelée de son monde, monter en dômes éparses. Passant de la terre à l'eau, les vagues explosèrent de toute part. Le sol de la pièce venait de se démonter en de gigantesques vagues sur le point de les engloutir. D'un geste vif, Haiko pointa son arme en direction du sol. Dans sa zone vitale, il maintiendrait l'écoulement de lave protecteur. D'un coup blessant au palais, il fit surgir autour de lui, les murs de magma, barrières au flots. A la rencontre des deux extrêmes, le choc fut tel que les murs se courbèrent avant de devenir roc, chuintant une vapeur brûlante dans les airs. Au milieu de la muraille de roche, le jeune homme retira vivement son Excalibur du rocher.

Alerte, il sentit l'eau remonter le long des parois rocheuses, les craquelant sous la pression tel le lac forçant un barrage en fin de vie. S'il ne faisait rien, le bretteur finirait noyé sous les eaux. Sa seule échappatoire, le ciel. Jetant alors un regard vers la lucarne offerte en hauteur par son attaque, ses yeux s'écarquillèrent, stupéfait face à toute cette flotte débordant maintenant à l'intérieur de sa muraille. Un flot destructeur s'effondra sur lui en une épaisse cascade, ébranlant le mouvement qu'il parvint tout de même à effectuer. L'eau lui lacérait déjà les mollet lorsque le petit capitaine pulsa vers les hauteurs en explosant le sommet de sa muraille ainsi que le liquide translucide en une gerbe aqueuse du plus bel effet. Il réapparut dans les airs, surplombant l'immense lac s'infiltrant déjà à travers les pores de l'édifice. Une grimace grognée déforma un instant le visage du shinigami, en proie à une vive douleur à ses chevilles. En dessous de ses genoux trempés, ses muscles, ses os, avaient été molesté par l'eau vivante.

Alors, sans prévenir, une vibration ébranla son être tout entier, insinuant en lui une douleur, une souffrance presque indescriptible. A chaque coup de marteau, enfonçant les clous de la torture dans sa chair, le jeune homme se fendit en un cri puissant, horrible. Il se recroquevillait petit à petit, laissant couler cette torpeur spirituelle dans ses veines, ses muscles, ses nerfs. Plus il souffrait et plus il sentait l'âme de son arme au loin qui tentait de l'extraire de la croix. Ses dents grinçaient, une autre pique le traversa, sa gorge explosa en une nouvelle plainte. La voix de Shitsuren se fit plus proche, sa lame de rubis se nimba de flammes. Haiko se demanda alors s'il avait mérité un tel traitement. Que devait-il faire pour que cela cesse ?! Il endurait la pénitence, l'esprit accroché à une croix qui fut alors soufflée par les flammes. Instinctivement, il fouetta l'air de son épée en direction du mur où se tenait accroché le bourreau de sa souffrance. La voix salvatrice de son zanpakutô venait de résonner en son fort intérieur. Il expulsa ses maux...


    « ASSEZ ! »


Dans cette gigantesque lame de feu, l'Ardent y insuffla toute sa douleur et sa hargne. Ceux-ci passèrent outre la deuxième onde qui fut vaporisé au contact de ce torrent de flammes. Haletant, suant d'une lutte interne éprouvante, Haiko ne put qu'observer le feu se déverser à côté du maître des lieux dans un grondement soufflé détonant. Sa cible manqué, il ouvrit sa paume non armée à ses yeux. Pas d’hématome, ni de sang, rien. Il ouvrit et referma le poing à deux reprises, confirmant ainsi le fait que les dégâts subis n'avaient bien atteint que son esprit et n'entravaient donc en rien son intégrité physique. Toujours retourné par ce qu'il venait de vivre, il se redressa, lorgnant d'un regard inquisiteur le responsable de ses maux en contrebas. Le bretteur disparut alors pour se retrouver au sol, offrant à la vue de l'ennemi deux formes le représentant. Puis, dans un souffle, il se glissa sur le flanc de son opposant. Déjà prêt à lui retourner ses piques, il porta son coup d'estoc directement entre les côtes de son opposant, droit au cœur.

Aucune pénitence n'a de valeur aux yeux d'un tel dieu...




Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t411-kaogake-haiko
Reiō
Partie 2, Groupe 2 Pnj-mai
Reiō
Messages : 606
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeDim 1 Juin - 18:17

Haiko, ta défense contre la rang "6" est suffisante pour que tu ne subisses aucun dégâts : en effet une technique de zone de ce niveau, face à autant d'adversaires, ça te permet d'amoindrir l'impact sur toi-même.

Vu le nombre ici, ce serait plutôt du 1/1-. Donc parle d'une gêne au pire mais pas de blessure à proprement parler.

- Shinjirô -
Revenir en haut Aller en bas
https://bleach-rinyuaru.forumsrpg.com
Vilmar
Partie 2, Groupe 2 Arr-ind
Vilmar
Rang : Roi Poussière

Messages : 361
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeLun 2 Juin - 9:53



Des humains nous rejoignirent dans notre bravade face à un homme dément. Les trois jeunes gens paraissaient tous puissants – et il le fallait pour être arrivé ici – et les voir ainsi se poster en rempart de l’humanité me réconfortait sur le devenir de l’espèce. Celle-ci, bien qu’objet d’amusement, pouvait s’assumer d’elle-même, et cela était bien. La distraction n’en serait que plus longue une fois toute cette folie terminée.
Cependant, avant même de songer à un quelconque avenir, il nous fallait nous soucier d’un problème plus conséquent ; problème qui dans un délire mégalomaniaque nous servit un grand discours pompeux à base de métaphores animalières absolument absconses. J’haussais un sourcil brumeux. Se figurait-il vraiment que nous fûmes des biches ? Ma foi, il allait apprendre bien assez vite que nous étions des guerriers tout autant que lui, et que le nombre pouvait l’emporter sur la force.
Ça aussi se vérifiait sur « l’échiquier de la Nature ».
Tocard.

Je n’eus malheureusement pas le temps de glisser un quelconque mot d’esprit puisque l’être prétendument divin passa immédiatement à l’attaque. Je dus bien avouer que ce sagouin possédait une puissance certaine après avoir essuyé de plein fouet ses ondes aqueuses et m’être retrouvé empaqueté, broyé, noyé, dans un cube liquide gigantesque. Suffoquant, crachotant, les poumons remplis d’eau, je tressautais à genoux et je tentais de me redresser tant bien que mal. Ce sadique ne se contenta malheureusement de ces assauts et, probablement lassé de s’en prendre à nos corps, il agressa nos esprits. Sans trop comprendre, je me retrouvai subitement crucifié, une terreur mystique harassant ma conscience et mon cœur, et ma vision du Maho-Tsukaï changea : je le vis pour rien de moins qu’un dieu vivant venu nous sauver.
L’idée en était tellement absurde que je pus me retrouver, et faire cesser ces conneries. Une première décharge de reiatsu chassa la vision de ma personne mise à mal sur une sainte croix ; une deuxième balaya cette impression idiote et je revis l’Ombre pour ce qu’elle était : une imposture.

Je me stabilisai sur mes jambes, un liquide blanc suintait sur mon corps pour se mêler à la brume noire, et cautériser les plaies qu’on venait d’outrageusement m’infliger. Je suivis du coin l’œil l’assaut du Capitaine Shinigami, et j’y lus une belle occasion d’attaque. Je m’élançais à mon tour et contournai notre adversaire ; un épais jet de fumée noire jaillit de ma bouche et s’étira sur plusieurs mètres afin d’engloutir le dieu en toc. Je me propulsais aux cotés du Capitaine que je repoussai alors vivement après qu’il ait porté son coup, et le préserver de mon pouvoir. Il n’y en avait qu’un que je souhaitais voir se lacérer la gorge, et ce n’était pas ce garçon tout feu tout flamme.
Mon bras traversa l’onde obscure du brouillard pour se tendre jusqu’au visage du monstre, et au bout de ses doigts, le poison qui je l’espérais terrasserait la bête.



Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2301-vilmar-le-roi-poussiere
Melody MacKenzie
Partie 2, Groupe 2 Hum-ind
Melody MacKenzie
Rang : Ϟ Espiègle Valkyrie

Messages : 2108
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeMar 3 Juin - 3:25

Commence déjà par rester en un seul morceau, tempéra-t-elle, autoritaire, tout en tirant sans la moindre douceur l'oreille de Ganryû, et on en reparl... Euh ?

Melody dut porter la main à ses lèvres pour retenir son hilarité. C'était plus nerveux qu'autre chose, mais cela lui fit le plus grand bien, la ramena à de meilleurs sentiments. Le discours aux allures prophétiques du faux dieu n'eut que très peu de sens à ses oreilles, chaque phrase qu'il prononçait se répétant tant et plus à l'instar d'un disque rayé. Bien qu'elle soupçonnât que ce n'était en rien volontaire – tout en se demandant pourquoi elle était la seule à s'en amuser – le comique de la chose ne lui permettait en aucune façon de le prendre au sérieux. Ce n'est que quand elle constata la présence d'une fêlure à travers laquelle l'on pouvait distinguer ce qu'elle ignorait être le schisme temporel que le phénomène cessa, rendant ses grands airs à la divinité chapeautée illico presto.

...Quoi, il est toujours en train de causer ?

La réalité se fractura aussi nettement que si elle était passée d'un chapitre de livre à un autre en oubliant celui qui les séparait tout deux. Combien de temps s'était réellement écoulé entre ce qu'elle croyait être la réalité et la « véritable histoire » - celle où leur ennemi n'était pas une sorte de bègue siphonné du bocal -, elle n'en avait aucune idée ; ce qu'elle apprit en revanche un peu trop vite à son goût, c'était qu'ils étaient sous les assauts ennemis. Tout ce qu'elle avait manqué s'injecta dans son esprit en même temps que l'adrénaline dans ses veines, l'invective incendiaire de Sasha en premier lieu. Moins par conscience de ce qu'elle faisait que par réflexe, elle tendit la main vers sa comparse en même temps qu'un accord – mal ajusté, pour une fois – leur esquintait les tympans.

Crack the Sky. Je savais que t'aimais vivre dangereusement, mais à ce point-là...!

L'ample sphère qu'elle avait formée autour de Sasha dans la précipitation donnait l'impression que la métisse lui avait soufflé dessus une énorme bulle de savon pour l'y enfermer. Ce n'était pas totalement faux, même s'il était fort peu probable que des créations aussi éphémères aient jamais une telle solidité. Trop occupée à sauver la peau de nacre de sa camarade, Melody put à peine défendre la sienne, les vagues d'attaques successives déferlant sur elle comme les plaies sur l'Égypte. N'ayant pas eu la chance exceptionnelle d'assister à son monologue mégalo à ce qui l'avait suivi, elle renonça à décomposer cette abrupte rafale et opta pour une manoeuvre rudimentaire.

De son corps jaillit une onde de choc qui étincela d'une couleur jaune pâle avant de disparaître, repoussant une partie des ennuis qu'elle se préparait à voir – littéralement – lui pleuvoir dessus. Elle tenta bien de faire exploser le sol autour d'eux pour les garder - tous autant qu'ils étaient – à l'abri du reste, mais même l'ineffable matière dont était faite cette dimension ne lui offrit pas assez de solidité pour former une barrière digne de ce nom. Elle ne se faisait pas trop de souci pour Ganryû, qui avait le cuir solide – et pas qu'un peu, se remémora-t-elle ses aptitudes – mais la vampire, c'était une autre paire de manches. Surtout à en voir la manière dont elle avait nargué l'éternel apocryphe, faisant d'elle une cible prioritaire.

Et la liberté d'expression dans tout ça ? C'est tout juste si elle eut le temps de prendre une grande bouffée d'oxygène avant de se retrouver submergée, ingrédient parmi tant d'autres au sein d'un bouillon dans lequel elle ne comptait pas s'éterniser. Si j'avais su qu'on avait prévu un tour à la piscine, j'aurais mis mon maillot sous mes fringues ! Luttant pour maintenir sa station assise malgré les courants violents qui sillonnaient entre eux avec une aisance presque ophidienne, la guitariste se plaqua une main sur la bouche pour rationner son air et, de l'autre, s'arrangea pour jouer quelques notes sans que le liquide ne casse son rythme. Par bonheur, de telles conditions n'entravaient en rien son pouvoir.

D'autant moins lorsque celui qu'elle voulait vouloir voir se les prendre sur le beignet leur faisait l'honneur de s'installer au premier rang pour « contempler son oeuvre », en bon présomptueux qu'il était. C'était sa chance. Celle de tous ceux présents dans cette pièce. De tout ce qui vivait et voulait le voir tomber dans les profondeurs de l'Enfer le plus noir. Pour sa part, rien n'aurait su lui faire plus plaisir que de le voir demander grâce à l'idée d'une fessée à la mesure de son ego babylonien. De là où elle était, elle n'avait qu'une visibilité réduite des actions entreprises de part et d'autre, mais c'était sans incidence ; aurait-elle été seule à y travailler qu'elle n'en aurait pas été moins motivée à obtenir ce qu'elle voulait. La douleur la galvanisait, et si respirer de la flotte aurait dû quelque peu la décontenancer, elle aurait eu raison de croire qu'elle n'avait jamais eu les idées aussi claires.

L'architecture toute entière parut frémir alors que ses pouvoirs prenaient toute leur mesure, tel un oiseau de proie étendant ses ailes pour mieux fondre sur sa proie. En guise d'ailes, l'argent de ses plumes métalliques se mit à luire d'une lueur agressive dans la demi-pénombre marine où on les avait plongés. La résidence tremblait jusque dans ses fondations. Le berceau avarié qu'était ce castel était destiné à disparaître dans un grand fracas ; elle ne faisait que prendre un peu d'avance. Aussi secouée que le reste, la nappe aqueuse se mit à tanguer, rendant inégal le niveau de l'eau – devant lui permettre moins de reprendre son souffle que de glisser elle aussi quelques mots doux à leur hôte si charmant. Rejetant en arrière sa chevelure ruisselante d'une main frémissante - le sang continuait de lui dévaler les poignets et se mêlait à l'élément liquide -, elle braqua sur lui un regard dont le jaune vif et pénétrant évoquait tant la savane que ses fauves les plus féroces.

Je ferai de cet endroit un mausolée pour tous ceux que vous avez fauchés. Il ne vous appartient déjà plus. En fait, il ne vous a jamais appartenu. Mais je suis heureuse que vous l'ayez cru. Comme ça, je vais pouvoir me faire un plaisir de vous l'arracher !

Tremble, Monde. pensa-t-elle de toutes ses forces.

Et le monde trembla.

Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t1637-melody-mackenzie
Cheyenne
Partie 2, Groupe 2 Rea-gen
Cheyenne
Rang : Général tout frais

Messages : 630
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeMar 3 Juin - 13:56

Ce que pouvait dire le Kyuusei, c'était que ce monde sonnait comme une vaste blague. Non seulement le Kisuke avait la folie des grandeurs, mais en plus il avait tout simplement un pet au casque, à l'image de son monde qui partait franchement de travers. Mais même les plus grands malades peuvent acquérir assez de puissance pour détruire les mondes ou les soumettre à leurs fantasmes pourris jusqu'à la moelle. Et l'autre tombait parfaitement dans le schéma, offrant à tous une démonstration de pouvoir digne de celle ayant frappé les Égyptiens dans les temps anciens. De toute part, surgissant de l'espace nébuleux qui marquai les limites de la terrasse accueillant les combattants, de l'eau naquit du néant. Et pas juste une pluie froide, plutôt des lames de fond façon tsunamis qui s'empressèrent de fondre sur la place, à la vitesse d'un train lancé en marche. Ou de plusieurs trains. Poussant sur ses pieds, le Vizard fit un bond pour éviter les flots rugissants. Tel un oiseau prenant son envol, il eut une vue imprenable sur l'inondation en cours...et sur la montée des eaux à sa rencontre. Sans point pour rebondir, il ne put qu'assister impuissant à la formation du cube aqueux, qui l'engloutit avec la force d'un haut fond. La pression était terrible, mais supportable pour un homme de sa constitution. Tout juste eu-t-il quelques côtes qui se fendirent dans la longueur. La routine quoi. Quand finalement les flots se retirèrent, il se retrouva le souffle court, la tête tournante par manque d'oxygène. Chaque respiration sifflante lui arrachait des grognements de douleur, comme si on lui piquait les flancs avec des aiguilles chauffées à blanc.

Au moins, ça change de d’habitude, je commençais à en avoir marre de me faire cramer dans tous les sens.

Mais ce n'était pas fini. Partant de ce qui ressemblait au corps de l'humanoïde au visage du Kisuke, une onde fila à la rencontre des protagonistes du combat. Pensant à une simple onde de choc, pas très vivace en plus, le Kyuusei offra une barrière de son corps, ramenant ses bras devant lui pour se protéger. Bien mal lui en prit. Par un procédé dont il ignorait le fonctionnement, il se retrouva ailleurs, complètement hébété, le soleil brûlant sa peau.

- Bordel, mais je suis où? C'est quoi ce déli...aaaaah!

A côté de lui, une saloperie de petit gars en armure, genre légionnaire romain, s'acharnait à lui planter des clous dans les paluches, avec un maillet en bois bien mal adapté pour la besogne. Le pire étant que le Capitaine avait conservé sa forme aux bras multiples, tous attachés à ce qui n'était plus une croix chrétienne, mais presque une astérisque, chaque coup se répétant donc, et lui arrachant tant un cri de souffrance, que de haine. Haine qui trouva écho au fond de lui, les digues de sa puissance se relâchant en une onde de puissance pure, qui explosa de son corps, repoussant pour le coup une deuxième onde venant à sa rencontre, et le ramenant à la réalité.

- Toi, t'as voulu arracher les pattes du mauvais crabe.

Autour de lui, les autres se déchainaient, balançant autant de gouache qu'ils pouvaient. D'un geste, il créa un pilier de lumière, qui s'abattit sur la cible, ajoutant ainsi au chaos ambiant. Puis, alors que tout tombait sur le coin de la figure de l'autre dieu de pacotille, il bondit au contact, ses mains agrippant le sol devant lui, pour en extraire l'ombre portée de l'homoncule. Ni une, ni deux, il la balança à la figure du type, déclenchant au dernier moment une autre arcane d'ombre, qui modela la forme de son projectile pour le hérisser te piquants, tel un oursin géant. Il espérait bien attacher cette mouche à son tableau de chasse. Mais vu le nombre de concurrents en lice, ce ne serait pas chose aisée.

Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2564-cheyenne#21964
Sasha Oudranov
Partie 2, Groupe 2 Hum-ind
Sasha Oudranov
Rang : Vampire passionnée

Messages : 103
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeMar 3 Juin - 14:48

Il n'est qu'une loi qui ne soit mienne et devant laquelle je courbe docilement l'échine. C'est la loi qui, de toute éternité, a brisé les égos et élevé au rang de survivant celui, qui par malice et par ruse, se hissait au-dessus de la foule de ses semblables. Cet édit n'a jamais été promulgué par Dieu ou par l'homme, mais par la nature : la loi du plus fort. Ce simulacre de déité qui nous faisait face, depuis son trône de vaniteuse démence, cherchait à enfreindre ce commandement universel. Toute infraction s'ensuit d'une sanction, ou la règle n'a pas lieu d'être. Ce châtiment, c'est nous qui l'apportions, et même à Dieu s'il le fallait.
J'ignore quelle attaque l'homme-monde tenta de me porter. Elle se présenta comme une onde difficilement visible, un trémolo dans la réalité, une vibration insidieuse. Elle ne me heurta pas, rejetée par une barrière aux reflets mordorés composée d'un tout autre genre de secousses. J'y vis la main protectrice de Melody - que j'allais devoir entretenir au sujet de ses fréquentations, par ailleurs - et le regard que je lui jetai en retour mêlait la désapprobation à la reconnaissance.

D'autres murailles que celle-ci s'élevèrent, et il le fallait. Les bras de la mer s'écartèrent pour mieux nous enserrer dans un fracas de mauvais augure. Je vis l'ardent guerrier au kimono commander à la lave pour, faille magmatique insoupçonnée, bâtir son propre volcan. Mes camarades d'infortune se débattirent devant les flots, chacun à leur manière, tandis que ces mêmes flots m'épargnaient. D'autres auraient pu s'en sentir insultés ; pas moi. La chasseresse au fond de mon âme étala son sourire carnassier dans mes ténèbres intérieures. Je ne rejetais aucun avantage, aucune faiblesse, aucune fausse estimation de ma force : il fallait être imbécile pour s'en offusquer. Au lieu de ça je me ramassais sur moi-même, et...
Et fus frappée par l'onde.

Le rugissement des eaux, les grands murs de pierre, mes camarades et même Dieu : tout cela disparut. Il n'y avait que le vent sec et râpeux sur ma peau, le bruissement de mes cheveux sur mes joues sales, et la morsure du fer rouillé dans ma chair. Un clou à chaque paume, un pieu non dans le coeur mais unissant mes pieds dans une embrassade pleine de sang ; telle était ma pénitence. La douleur des plaies se mêlait à celle de la suffocation, mais pour avoir déjà confronté Hotarubi je ne pouvais que cracher sur cette vision ! La panique qui menaçait de monter en moi, je la frappais à grands coups de colère. La souffrance, rien n'aurait pu l'endiguer : mais j'étais déjà passée par plusieurs morts, ou plusieurs calvaires qui auraient dû me tuer, et celui-là n'en était jamais qu'un de plus. Bien d'autres choses étaient en jeu... je ne me battais pas que pour moi, je me battais contre cette divinité fantoche aux desseins absurdes !
Je fermais les yeux, me représentant les traits farouches de Melody. Elle était ici, quelque part, quoique hors de cette vaine illusion : pourquoi m'avait-elle protégée ? Fût-ce qu'elle se battait pour moi ? Pour quelqu'un d'autre qu'elle-même ? Ca n'avait pas de sens. Pas de raison. Et pourtant, n'était-ce pas l'odeur de son sang, cette fragrance si particulière, que je sentais là ?

La senteur métallique et riche de la sève de ses veines chassa mon martyre comme un coup de tonnerre chasse la nuit. La mer était toujours là, trompeuse, certains s'arrachant à son étreinte. Je ne voyais pas la Britannique... mais je l'entendais.
J'entendis sa mélopée rythmique, s'élevant de ces nouvelles profondeurs. J'entendis la sirène d'Angleterre jouer au diapason des séismes, et son corps avait été malmené. Le trésor, c'était une goutte de son précieux liquide carmin : deux, c'était un festin et ce que je sentais se mêler aux flots cruels... une excessive orgie.

Je la retrouvai plus sûrement qu'un requin trouve une proie blessée, évitant une énième onde sans autres efforts qu'une gracieuse envolée. La faim, brûlante, conquérante, détruisant chacune de mes pensées, venait de m'ôter tout sens des priorités. En un éclair je fus auprès de la musicienne, le nez collé à sa peau, les crocs effleurant les lèvres rougies de ses entailles. Je la mordis avec violence, chacune de mes dents perçant la mince barrière satinée me séparant de la rivière écarlate que je lui enviais. Je l'avoue, je m'y abreuvais subrepticement, lui volant une part de son énergie par pure avidité.

Mais elle était mo-... Melody.

Mon acte était idiot. Le Reishi dégoulina de mes canines pour infuser dans son corps, empruntant le délicieux chemin de ses artères, régénérant son organisme. Idiot, oui, car ce n'était là ni un acte visant à me préserver, ni un visant à abattre mon ennemi. Un acte aussi absurde que le sien avait pu l'être ; mais depuis quand payais-je la stupidité d'autrui avec la mienne ?! Que me faisait cette sorcière aux cheveux blonds ? Je l'ignorais, et j'en avais assez de me poser cette question.
Je me projetais au travers de la nasse aqueuse d'une puissante impulsion, abandonnant la sirène derrière moi. Après la mer, je fendis les airs ; droit sur ma cible, les mains tendues, les doigts crispés dans l'attente d'une saisie, le regard brillant de fureur. Il n'était plus un visage engoncé dans une fresque murale, ou plus seulement : il était sorti hors de ses murailles, quoique toujours rattaché comme le bébé à sa mère, bien que la comparaison eût été justement inversée. Je fus sur lui, et je mordis Dieu.

Les crocs qui se fichèrent dans ce corps d'homoncule lui rendirent la monnaie de sa pièce, mais surtout, j'injectai à nouveau mon énergie dans une chair étrangère. Mais cette fois, loin d'une vague régénératrice, c'est mon venin que je le lui donnais. J'avais pour habitude de m'en servir contre mes proies et ignorais totalement l'effet qu'il aurait ici : d'ordinaire, cela faisait couler le sang avec plus d'abondance, affaiblissant l'adversaire progressivement, mais ici... ce n'était ni un humain, ni un Hollow... avait-il seulement un coeur ?
Mon poing se leva et s'abattit, bientôt suivi d'un second, et d'un troisième, et d'un quatrième. Une farandole de frappes haineuses se succédèrent, heurtant ses côtes avec la régularité d'une horloge bien réglée. Leur prévisibilité était voulue, car comme à minuit l'horloge sonne, au terme du temps imparti ma main vint viser le centre de sa cage thoracique et non ses bords. Griffes sorties, doigts inquisiteurs.


"Donne-moi ton coeur !"

Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2209-sasha-oudranov
Kichigai Ganryû
Partie 2, Groupe 2 Hum-ind
Kichigai Ganryû
Rang : Fléau.

Messages : 261
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeMer 4 Juin - 14:39

Putain mais mec, y'a moyen que t'ferme ta gueule ? Personne écoute t'conn'ries hein.

Blondie semblait être d'même avis, à trop l'ouvrir il en d'venait chiant et s'retrouvait à parler dans l'vent. Y'a que l'autre gonzesse qui s'y intéresse et encore, c'plutôt qu'elle assume son rôle de femme, briser les burnes des mâles en toute circonstance, c'est c'qu'elles font d'mieux. Nous autres, les gars, on serre l'poings et on les balance à travers l'dents des tocards qui viennent foutre la merde. Comme c'type au bob. Alors quand la castagne commence, qu'j'sens que ça va chier sévère, j'suis en m'sure d'réagir direct. Mon reiatsu explose tandis qu'mon pouvoir entre en action, r'couvrant mon corps d'une armure rocheuse. Augmentation d'la masse, plus résistant, plus puissant, plus brutal.

C'blondie qui doit être contente, elle qui voulait prendre d'la hauteur... J'mire les vagues nous tomber sur l'coin d'la trombine et comment les autres s'en défendent. J'claque un sourire amusé, y'a d'l'idée, mais ça vaut pas ma bonne vieille défense. Solid'ment encré sur mes appuis, immobile, j'laisse v'nir. Et les vagues de s'écraser sur ma protection, sans résultat. J'suis r'poussé vers l'arrière, mais mes pieds bougent pas du sol. Preuve que sa p'tite technique m'a pas fait l'moindre mal. Pfeuh. Minable. Ramène l'chevelu, lui au moins était utile. Lui donnait pas l'impression d'avoir qu'une grande gueule. Pas foutu d'nous abattre et il s'proclame Dieu... Mon armure r'tombe en poussière, pas b'soin d'la maint'nir plus longtemps.

J'ai pigé ! En fait, t'es un putain d'acteur ! Tu

Bordel de. Oh l'enfoiré. Toute c'tte eau, c'tait pas seul'ment pour nettoyer la zone. Et j'me retrouve piégé comme un gland, dans c'foutu cube bien trop large pour en sortir. J'espère qu'Blondie tiendra l'choc en haut, car j'peux rien pour elle. Piégé dans la prison aqueuse, la pression à l'intérieur fait son job. Tente d'me broyer les os, d'm'étouffer. J'serre l'dents, j'suis solide, j'le sais. J'résiste, déguste, possible que quelque chose soit brisé quelqu'part dans mon corps. Reste l'problème d'finir mort noyé. Quand j'ressors d'ce merdier, ou plutôt qu'ce merdier m'fout la paix, c'est un g'nou à terre, crachant toute la flotte avalée. Putain. J'respire bruyamment, bizarr'ment, putain d'technique.

J'lui cracherai bien ma haine à la tronche, si seul'ment j'en avais eu l'temps. Une première onde envoyée, qui m'frappe de plein fouet. On bascule l'décors, d'époque aussi 'faut croire, et me v'là plaqué à une croix d'bois gigantesque, bras écartés. A côté, un type en armure, d'l'acier, marteau dans une main, clous dans l'autre, sourire d'sadique. Et l'enfer commence. Un à un, les clous sont plantés, perçant ma chair et insufflant une grosse dose de souffrance à chaque centimètre gagné. Moi qui hurle à la mort comme jamais auparavant, qui serre les dents, tente d'me libérer, rien à faire. Et il r'commence. Un de plus. Douleur insupportable, c'tout mon être qui réagit, qui pousse l'coup d'gueule.

ROAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Explosion d'reiatsu, une onde propulsée en direction de l'enfoiré, onde qui s'heurte à une même onde, me visant moi. Les deux s'neutralisent. J'suis d'retour à la réalité. R'gard noir, pas un mot, juste d'la haine déversée par l'biais d'techniques. Avantage à combattre avec quelqu'un comme Melody, c'tellement bourrin son pouvoir qu'il m'fournit en roche comme personne l'ferait. Y'a plus qu'à se servir ! D'abord, écraser c'connard. Quatre plaques rocheuses qui s'soulèvent à proximité d'lui pour l'broyer. Ensuite, j'soulève l'débris engendrés par les assauts d'la Fullbringer. Pour propulser à grande vitesse l'tout sur l'adversaire et l'noyer sous une pluie d'projectiles. Mange connard !

Prochaine fois, c'est ta dimension merdique que j'te fais avaler.

Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t1163-kichigai-ganryu-en-cours#8506
Urahara Kisuke
Partie 2, Groupe 2 Pnj-mao
Urahara Kisuke
Rang : Dieu

Messages : 19
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeJeu 5 Juin - 18:24

Le déploiement d'énergie était encore supérieur au premier groupe, qui défendait déjà bec et ongle ses mondes face à l'entité tentant de créer le sien. Nul doute que celui-ci constituait la plus grande menace envers le nouvel Univers qui n'essayait pourtant que de continuer l'ordre naturel des choses. D'abord l'homme volcan, qui vint le frapper de son fer chauffé à blanc, la lame traversant le corps de l'homoncule comme du beurre mou. Puis vint l'autre, l'insidieux maitre de la douleur, qui lâcha un sombre cortège de fumée en direction de sa cible, qui fut en partie absorbée par un vortex. En partie. La gorge en feu, le golem se fit prendre, l'étonnement provoqué par les effets de la technique et la gène douloureuse occasionnée le laissant à la merci du second mouvement, la main de l'oriflamme noire touchant subrepticement le visage du représentant de l'entité, lui offrant un torrent de douleur bref, qui se répercuta dans toute la nébuleuse, sous forme d'éclairs et de couleurs vives, s'enchainant à grande vitesse. Il rompit le contact immédiatement, le sol s'étendant devant lui pour éloigner le bourreau de sa victime. Un instant il était là, l'autre à plusieurs mètres.

Puis ce fut la curée. Tel un véritable mannequin, il encaissa tout le reste. Toutes les souillures faites à son corps, tous les coups donnés à la suite, s'enchainant dans un impitoyable mouvement symphonique, qui finit par la mise à mort, une main dans ce qui représentait son plexus solaire, qui éclata sous l'impact causé par la vampire. Et l'homme se fissura, se craquela à partir de ses blessures, pour tomber en morceaux, le sol se refermant sur lui, claquant comme un tombeau, noyé sous les projectiles. Malmenée par tant d'attaques, l'ensemble de la terrasse suivit la chute de son protecteur, et se fissura brutalement, se séparant en plusieurs blocs qui flottèrent lentement s'éloignant les uns des autres, pour s'étendre librement dans l'espace sans fond, s'éloignant de la forteresse qui était pourtant aussi grande qu'un monde.

L'entité avait commis une erreur. Celle de se servir de concept humains pour forger ses lois. La douleur, les interactions physiologiques, la physique, même, tout cela au service de ses ennemis. Il devait penser autrement, créer au lieu de copier. Cependant, l'assaut avait été rude, le ralentissant dans son développement. Cela couplé aux attaques de l'autre groupe, c'était beaucoup. Trop même. Il devait mettre en route la salvation. Élaguer, bannir les impies, que les tortionnaires deviennent victimes.

Le monde changea pour tous. Perdant toute notion de haut et de bas, les blocs s'orientèrent en spirale, dont le centre se révélait être un nouveau Kisuke, nimbé de lumière, trônant fièrement au sommet d'une pyramide surgissant de nuages, comme une vision. Chaque combattant se trouvait sur un bloc, et pouvait voir les autres, selon différents points de vue, si untel ou untel se trouvait au dessus de lui, la tête en bas, ou sur les côté, perpendiculaire. Cette architecture ne voulait plus rien dire, il n'y avait plus de haut et de bas, plus de gauche et de droite, juste une succession de points de gravité sur lesquels les infidèles pourraient s'appuyer pour parvenir jusqu'au Dieu de ces lieux. Mais ils devraient faire avec les contraintes qu'il leur poserait. D'une voix forte, qui couvrit l'espace tout entier, comme si les trompettes célestes sonnaient le jugement dernier, il parla.

- Ils sauvent les mondes, mais le frère combat le frère. Ma logique est-elle donc moins bonne que la votre?

Partant de la lumière dont il était le centre, deux éclairs frappèrent les êtres dont l'âme appartenait, complètement pour l'un, en partie pour l'autre, au Monde Creux. Ces deux éclairs devaient réveiller la bestialité de ce qu'était le "Hollow" en eux. Ils n'auraient d'autre choix que de combattre, l'un contre l'autre, pour savoir lequel des deux était digne de régner sur la Terre des hommes. Quant aux autres, ils purent entendre en dessous d'eux les chuchotements et chuintement de la Légion, être humanoïdes ayant vaguement l'aspect d'Urahara, mais comme faits d'argile, grimpant le long des blocs pour arriver à portée de leurs cibles. Leur but était simplement de noyer leurs adversaires sous leur nombre, frappant, griffant, mordant jusqu'à les engloutir. Seul le guerrier de feu subsistait, mais lui aussi devait subir l'épreuve de la forge.

- Tu es fait de flammes, guerrier, mais sauras-tu tenir face à la morsure intense du froid?

Et un vent surnaturel se leva sur lui, un véritable blizzard qui fit baisser rapidement la température, cherchant à le prendre dans l'étreinte éternelle de la glace conservatrice. L'évolution allait crescendo, la réflexion de l'être aussi. Il serait bientôt à même de concevoir ses propres règles sans utiliser les anciennes.

Revenir en haut Aller en bas
Kaogake Haiko
Partie 2, Groupe 2 Shi-cap
Kaogake Haiko
Rang : Capitaine de la sixième division

Messages : 248
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeVen 6 Juin - 15:59



Repoussé devant le nuage d'onyx par la dextre de l'émissaire, raclant le sol, glissant du plat de ses sandales sur une dizaine de mètres, l'Ardent contempla la mise à mort . Le dieu monde subissait le courroux de ses anges déchus en tentant de les écarter avec faiblesse. Bientôt, le scientifique se retrouvait laminé des stèles de son linceul de pierre, d'ombre et de lumière, frappé par le chant funèbre des cordes vibrantes de l'instrument de la jeune blonde et de l'avide demande de la vampire. La dimension elle-même en fut ébranlée, secouée, littéralement démontée par ce déchaînement de puissance. Haiko tint bon, lévitant sur son bloc à travers l'univers sans fondations. C'était du délire, une pure folie. Désorienté, le bretteur mit un certain temps à retrouver ses repères. Scrutant vivement aux alentours, il se fia à la position des autres de ses alliés du moment, éparpillés comme lui autour de ce qui semblait être le retour du dieu.

Incompréhensible vision qu'était cela. Sortie de nul part, une pyramide crevait la blancheur de nuages absurdes. L'homoncule se pavanait en son sommet, irradiant la zone d'une lumière irréelle. Le capitaine observait ce spectacle d'un regard incertain, clignant, écarquillant les yeux comme pour donner un semblant de cohérence à cette vision. Non. Définitivement non... Il ne pouvait concevoir le fait que ce monde puisse supplanter les trois autres. Plutôt passer la journée à se faire disséquer par le capitaine médecin plutôt que de voir une dimension pareille prendre forme. Quoique... Fugace fut l'image de cette pensée dans l'esprit du jeune shinigami. Il frissonna, puis recouvra ses moyen des geste sec de sa dextre armée. Vif, il se remit en garde, prêt à déjouer les tours que leur préparait leur hôte. Une maxime lâchée et ce fut la foudre, le tonnerre, la lumière étincelante de deux éclairs qui zébrèrent entre le néant des plates-formes terrestres au dessus du petit capitaine, droit sur l'émissaire et Noboru.

L'Ardent eu à peine le temps de suivre ces décharges des yeux qu'il tétanisa subitement, étreint d'une indicible torpeur. Derrière la lumière presque aveuglante de la divinité autoproclamée, Haiko perçu d'abord les murmures, puis la vue lui offrit l'image des légions d'argiles. Trop loin. Pas assez de temps. Il désirait venir en aide à ces humains, les prévenir même. Trop loin. Il se tut, grinçant des dents face à son impuissance. Et ce n'était pas tout, quelque chose ne tournait pas rond. Paradoxal dans un monde tel que celui-ci. Son feu, il n'en ressentait plus les effluves, ses marées parcourant la terre. Il regarda à ses pieds, recherchant mentalement une once de chaleur. Rien. Le maître Mahô Tsukaï lui tapait sur les nerfs avec son monde sans queue ni tête. Ce n'était pas tant l'illogisme latent de ce cosmos qui le débectait, mais bien la façon dont son propriétaire se permettait de le modeler. Tout foutait l'camp.

Plissant les yeux, éblouit par l'illuminé, Haiko le fixa, écoutant sa réplique annonçant la venue de l'hiver. Alors, le capitaine n'y crut pas ses yeux, maintenant complètements fermées face à la bourrasque qui fouetta tout son être. Les bras en croix devant lui, il jura férocement. Le Kisuke n'aurait pas pu trouver mieux pour emmerder royalement le détenteur du feu terrestre. Il haïssait le froid, sous toute ses déclinaisons. Et pire encore, le bas de son corps était encore trempé. Celui-ci fut d'ailleurs le premier à être pris petit-à-petit par la glace. Bon, fallait pas abuser non plus. Le bretteur inspira profondément, arrachant une douleur atroce le long de sa trachée, jusqu'à ses poumons. L'épée de rubis passa alors au travers la roche, dressant des pics salvateur en un barrage aux vents tumultueux. Réfugié derrière ce mur improvisé, imparfait, le petit shinigami souffla un peu et tenta de se détendre les jambes qu'il ne sentait déjà presque plus. Le blizzard frappait encore, mais sa morsure ne l'atteignait quasiment plus.

Dans son fort intérieur, Shitsuren fulminait, et c'est presque sans le commandement de son maître que la dame de feu s'échauffa, emprisonnée dans la roche de la plate-forme. Ressentant la pensée de son zanpakutô, Haiko laissa apparaître un sourire sadique peu commun pour sa personne. Le capitaine y alla alors de sa touche personnelle en injectant son aura dans le réceptacle de rubis. S'il ne pouvait compter sur la terre alentours, il se contenterait de ce maigre combustible. Ainsi, sous l'action de son pouvoir, le blizzard se tarit, laissant de nouveau place à la chaleur du volcan. Son mur autrefois protecteur, la roche sous ses pieds, tout bouillonnait. Tout pris feu et se liquéfia en un liquide rougeoyant. De glace, il n'y avait plus que vapeur. Du bloc lévitant ne restait plus qu'un disque soulevé par un magma mouvant, vivant.

D'un ample geste du bras, il retira sa lame de cette miasme brûlante. D'un blanc presque aveuglant, dégoulinant de la semence terrestre, l'épée tirait de sa pointe un filin directement relié au manteau de lave sous les pieds du bretteur. Animé d'une concentration éprouvante, l'Ardent montra, sans un mot, ce à quoi le dieu allait devoir faire face. D'une impulsion, sans prévenir, il bondit dans le néant. La roche explosa, la source de magma s'épuisait pendant que la liane de magma liée à l'arme du capitaine s'épaississait, s'étendait, l'accompagnant dans son mouvement. Arrivé à la hauteur de l'ennemi, Haiko abattit son arme de toutes ses forces au dessus de sa cible, déployant l'enfer. La terre brûlée de son monde habillerait le dieu d'une robe corrosive. L'impact, déchirerait sa chair et ferait bouillonner son sang. Désormais, le petit capitaine donnerait tout ce qu'il a...




Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t411-kaogake-haiko
Vilmar
Partie 2, Groupe 2 Arr-ind
Vilmar
Rang : Roi Poussière

Messages : 361
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeSam 7 Juin - 15:26



Et tout s’étiola, tant le monde que mon esprit. Je ne garde de cet instant qu’un souvenir fou, dû au caractère apocalyptique de la situation, et aussi à cause de mon état personnel, qui passa en à peine une seconde de très bon à alarmant. Car, au milieu des décombres volantes, de l’absence notable de gravité, des éclairs, des constructions monolithiques folles, un ordre me fut lancé, et il transperça toute la couche de raison et de civilité que je m’étais construite pendant des siècles afin de me toucher dans ce que j’étais de plus fondamental : un animal en proie à la faim avide et de la plus pure bestialité.

Je revois vaguement mon corps perdre de ses formes humaines pour se tourner en une frénésie brumeuse, noire et rugissante, dont la seule pulsion était de mort. Il me semble avoir bondi vers l’être aux bras multiples sans plus tenir compte de son statut d’allié ; seule sa destruction avait de l’importance ; le déchirer, le détruire, le consumer jusqu’à ce qu’il n’en reste rien. Je crois avoir partiellement résisté à la sauvagerie en arrivant aux cotés de ma proie, et tenter d’atténuer une offensive ; effort qui fut balayé dès que la lucidité m’abandonna entièrement.

J’ai comme une absence sur ce qui a suivi. Je virevolte, j’écrase, je broie, je saute en tout sens, et je vocifère telle une bête incontrôlable. Mon corps ne m’obéit pas, il attaque instinctivement et met à contribution ses plus puissants arcanes pour assurer la défaite de son gibier. Mes mains sifflent et déchirent l’air jusqu’à la chair. Le sang a-t-il coulé à ce moment-là ? L’odeur du fer me revient, aride et jouissive.
Quelle honte affligeante de se trouver relégué à un tel état par la faute d’une seule phrase.
Après, je crois avoir dévoré en partie le Vizard d’un simple revers, mais est-ce là l’image qui hantait mon esprit à cet instant ou un souvenir avéré ? Tout se mélange, tout est opaque, sauf un fait, peut-être celui qui m’a directement conduit là où je suis à présent. Mes doigts ont en eux la douleur, mais aussi la mémoire des cicatrices ; ces plaies guéries mais endormies, non disparues, qui ne demandent qu’à s’éveiller, et lacérer de leur chant lancinant la raison d’autrui. Et c’est ce qui s’est passé, non ? Lorsque ma paume s’est tendue vers son visage, sa peau, pour faire rejaillir du passé toutes ses plaies.

Spoiler:



Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2301-vilmar-le-roi-poussiere
Melody MacKenzie
Partie 2, Groupe 2 Hum-ind
Melody MacKenzie
Rang : Ϟ Espiègle Valkyrie

Messages : 2108
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeDim 8 Juin - 7:59

Melody lutta pour remettre de l'ordre dans sa chevelure.

Ce n'était peut-être pas le moment de faire ça, mais ses compagnons d'infortune seraient bien contents qu'elle en ait pris le temps si cela pouvait leur éviter de prendre une attaque dans le dos. Celui qu'ils affrontaient était peut-être un cran au-dessus d'elle mais ce n'était pas ce qui transformerait ses secousses sismiques en de douces caresses. Soufflant sur les dernières mèches qui lui traversaient encore le visage – c'était peut-être pas une si bonne idée de les laisser repousser... -, elle évalua d'un oeil prudent l'efficacité de sa dernière attaque. À priori, tout avait touché sa cible, ou peu s'en faut, sans pour autant forcer l'adversaire à mettre le genou à terre devant eux – devant une alliance plus improbable encore que ne l'était ce palais disloqué, et éventré par ses bons soins en plus de ça. Avec les compliments de la maison.

Melody contempla tout ça... Et elle grinça des dents.

Non pas parce qu'elle se sentait impuissante à le terrasser – même si ça la frustrait tout autant – mais parce qu'elle ne se sentait pas à l'aise dans ce climat de violence et de terreur permanente. L'espace au sein duquel ils évoluaient aurait aisément fait passer ça pour un rêve frelaté ou quelque hallucination de mauvais goût, mais elle savait que c'était la triste réalité. Que les morts qu'ils avaient fait dans l'opération ne reviendraient pas. Que Naoko avait été grièvement blessée et attendait dans un état critique qu'elle vienne la récupérer. Que la douleur qu'exhalait chacune de ses plaies serait toujours là, peu importe combien de fois elle s'évertuerait à fermer et rouvrir les yeux. Elle ne pouvait se détourner, pas avant que tout soit terminé. Et ça ne s'achèverait pas de sitôt si elle n'y mettait pas du sien.

Mais elle avait déjà tant fait ! Son corps était si lourd, et sa tête plus encore... Ils étaient assez nombreux, même sans elle. Elle pouvait bien prendre un peu de repos. D'ailleurs elle était sûre que Ganryû ne le remarquerait même pas, obsédé par la baston comme il pouvait l'être. Qu'on lui oppose un parrain de la pègre ou un curé ne faisait que peu de différence, tant qu'il pouvait cogner dedans. Tant que ça pouvait saigner – et donc mourir. Une addiction qu'elle n'était pas sûre d'apprécier au naturel, mais qui était ici tout à fait à sa place. Sans savoir si c'était la perte de sang qui parlait ou la lassitude dont les bras l'enveloppaient comme la plus moelleuse des couvertures, elle se laissa aller à fermer les yeux pendant une seconde alors que fonçaient en tous sens lave, terre et autres effets spéciaux plus abracadabrants les uns que les autres. Bon bah, bonne n -

...AÏEUH !

En passe de sombrer dans le sommeil comme dans les flots, évaporés au gré de la dimension détraquée, l'adolescente sursauta en sentant ce qu'elle crut d'abord être une aiguille s'enfoncer dans sa chair. Parce qu'en plus il y a foutu des piranhas ? se demanda-t-elle alors qu'elle se remémorait péniblement la situation dans laquelle elle se trouvait, déboussolée. Ce n'était toutefois nullement une créature aquatique qu'elle trouva au bout de son bras. Car même si on surnommait quelquefois les sirènes vampires des mers, elle n'avait pas souvenir d'avoir jamais vu l'ombre d'une branchie sur Sasha, et qu'elle l'avait vue d'assez près pour en juger ne faisait aucun doute. Sans doute était-elle la seule, d'ailleurs. La seule encore en état de formuler un commentaire à ce sujet, s'entend. Elle sentit ses forces lui revenir aussi sûrement que si on lui avait changé ses piles.

Euh... Merci ? apprécia-t-elle le geste, un tantinet hébétée.

Mais Sasha n'était déjà plus là. Elle s'était envolée – au sens propre – vers l'ennemi commun, celui que Melody avait commis l'impair de laisser en paix après une première salve couronnée de succès. Et puis quoi, encore ? se tança-t-elle elle-même, se donnant un coup de pied mental aux fesses pour s'obliger à se réveiller. Joignant le geste à la pensée, elle se frappa les joues de ses paumes gantées – et grimaça de douleur, surprise d'être encore sensible à si peu au vu de ce qu'elle était en train d'encaisser. Cela eut néanmoins l'effet escompté, puisqu'elle y récupéra toute sa lucidité. Elle se félicita toutefois d'être restée hagarde pour n'avoir pas eu à entendre les atrocités que pouvait proférer la buveuse de sang sous le coup de l'excitation – la réprimander pour son langage ici et maintenant aurait été plutôt malvenu. Se frottant les yeux en oubliant une seconde la gravité de la situation, elle le gratifia d'un sourire moqueur :

Ben alors, tu vois que tu peux servir à quelque chose quand tu veux !

Sa manière à elle de le féliciter, de se mettre à son niveau, pouvait-on dire, avec le vocabulaire adapté. Logique et causalité prirent la porte main dans la main alors que le peu qu'il restait de surface tangible se scindaient aussi proprement qu'un chef-coq sépare le blanc du jaune. La pesanteur ne s'inversa pas ni ne disparut : elle cessa d'exister aussi naturellement que si elle n'avait jamais été. Craignant d'être emportée, poids plume comme elle était, la musicienne dut se raccrocher à la flamboyante tignasse de son palefroi. Bah ! Il comprendra. Ou pas.
À croire que la conscience puérile qu'ils avaient pour adversaire venait de se rendre compte que son jeu tournait plus mal qu'elle ne l'aurait pensé et venait de débuter une nouvelle partie. Pas de chance pour lui ; il pouvait changer la carte autant qu'il le voudrait mais la répartition des équipes, elle, restait inchangée. C'était une bataille qu'il ne pouvait pas gagner. Bien qu'ils dérivent au gré du peu de repères fiables que ce plan si éloigné du leur avait à leur donner, elle subodorait que Ganryû puisse faire appel à ses pouvoirs pour amener jusqu'à eux l'une de ces plate-formes afin de s'y appuyer.

Mais, gonflée à bloc par une solide volonté d'en finir qui contrairement à sa fatigue n'avait pas disparu, la guitariste ne se sentait pas la patience d'attendre jusque là. Elle voulait le frapper maintenant. Aussi trouva-t-elle la force de se lever, de se mettre debout - même si c'était en balançant d'avant en arrière comme un pendule organique – et de sauter. Prenant appui sur le dos de Ganryû aussi bien que sur sa tête, elle injecta généreusement toute la puissance qu'il lui restait dans ses ailes de métal, repoussant avec la délicatesse d'un joueur de rugby gonflé aux stéroïdes l'obélisque mouvante qui venait droit sur elle.
Le craquement sourd qu'émit son épaule ne lui plaisait guère, mais elle s'en inquiéterait plus tard. Elle n'avait pas conscience de la lutte intestine qui divisait contre leur gré deux de ses camarades, soutenue par son élan autant que par le souffle du vent ; elle n'avait conscience de rien, sinon de sa détermination à être le point final d'une histoire à dormir debout qui n'en finissait plus d'épiloguer. L'air – en était-ce vraiment ? Elle ne se prononcerait pas – lui fouetta le visage de même que ses mèches blondes alors qu'elle arrivait à portée de sa cible – et cette fois, elle comptait bien s'assurer que ce n'était pas un mannequin qu'elle frapperait.

Dites... lança-t-elle, s'adressant à tout le monde et à personne en même temps. Si on est plus forts qu'un Dieu, qu'est-ce que ça fait de nous ?

Si le divin pantin avait eu l'intention de répondre, elle ne lui en laissa pas le temps. Son essor se trouva tout à coup privé de carburant, celui-ci refluant en elle pour aller emplir ses bras de toute la force surnaturelle qu'il lui fallait pour soulever sa guitare comme un fétu de paille – au moins, la couleur correspondait. J'imagine que si je réussis à le faire saigner dessus, on peut voir ça comme une dédicace. songea-t-elle tandis qu'elle tentait de lui asséner un dur coup transversal, les souvenirs des matchs de base-ball auxquels elle avait assisté rejaillissant dans sa mémoire par bribes désordonnées.
Qu'il soit le home-run de son évanescente carrière ou non, la célébrité comptait bien lui donner des choses à déplorer - de l'avoir laissée s'approcher d'aussi près, pour commencer. Partant de ses poignets se mit à crépiter une gerbe d'étincelles, passant librement de l'instrument à sa propriétaire, un arc électrique se formant dans les airs. La demoiselle eut le sentiment d'avoir provoqué un court-circuit dans ses propres pouvoirs, mais suffoqua la pensée de se suspendre dans son élan pour cette raison. Elle devait aller jusqu'au bout, où elle le regretterait.

À lui, la souffrance éternelle, et à elle, le coup de jus. Ça lui allait comme ça. Faisant tournoyer sa belle dans les airs comme elle l'aurait fait d'un bâton de majorette (ne pouvant s'empêcher d'être désolée pour sa partenaire de toujours, à qui elle infligeait cette mièvre comparaison), elle le frappa à la tête à deux reprises – tout du moins s'y essaya-t-elle -, dans un sens puis dans l'autre. Ses jambes devinrent gélatine, même si elle le camoufla habilement en plantant dans le sol sous leurs pieds l'instrument qu'elle venait d'utiliser comme un vulgaire matériel de sport – une raison de plus de lui en vouloir. Pas question de flancher devant lui. Pantelante des suites de la charge magistrale qu'elle venait de mener, elle retint toutefois sa respiration pour n'en montrer aucune saccade. Si souriante soit-elle, son regard brillait d'une lueur de mépris.

Livraison à domicile ! J'espère que vous êtes satisfait de votre commande. déclara-t-elle avec fraîcheur et légèreté.

Même si l'inconscience et l'oubli n'étaient plus très loin.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t1637-melody-mackenzie
Cheyenne
Partie 2, Groupe 2 Rea-gen
Cheyenne
Rang : Général tout frais

Messages : 630
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeLun 9 Juin - 12:36

Un instant, le Kyuusei était là, à foutre sur la tronche de cet imposteur en même temps que les autres, et celui d'après tout s'enchainait, dans un bordel malsain qui remettait en cause toutes ses conceptions sur les lois de la physique et de la normalité en général. L'homoncule avait certes été détruit, et la terrasse, par la même occasion, mais il était revenu, toujours aussi mégalomane, au sommet d'une pyramide.

Bordel, je nage en plein délire là.

Tous les morceaux de la terrasse, certains accueillant les divers combattants, s'étaient mis à s'orienter en spirale, tel un cyclone figé dont l’œil aurait été l'ancien Kirin. Il n'y avait plus de haut, plus de bas, juste un espace régit par des contraintes locales, un chaos indescriptible. Puis ce qui s'exprimait dans ce monde différent vint s'inviter dans le corps du Vizard, conséquence d'un éclair qui fusa de la pyramide en sa direction. Il voulut l'éviter, mais mésestima l'effet de la pesanteur locale, et l'arc énergétique fit une boucle pour l'épingler en plein vol.

Après, tout ne fut que sensation, sensation et terreur pure. Celle de laisser les commandes au Hollow, de ne pouvoir avoir aucune prise sur le rétablissement des choses, d'avoir l'esprit enfermé loin, si loin du reste qu'il avait l'impression de regarder le monde au travers d'un œil-de-bœuf. Son masque apparut sur son visage, et se fendit au niveau de la mâchoire, laissant l'être qui avait pris les rennes pousser un hurlement de bestialité concentrée. Il n'y avait plus maintenant qu'une seule consigne: évoluer. Évoluer par le meurtre de ses semblables, évoluer par leur consommation, toujours grandir, à tout prix. Et déjà un prétendant se présentait, sombre noirceur avide de le dévorer. L'impact, il le prit de plein fouet, et ne put empêcher l'autre de porter la main à son encontre, plaçant un bras devant lui pour se protéger. Le résultat fut sans appel, le membre pendant à ses côtés, après une douleur fulgurante, tétanisante. La suite, il l'évita d'un bon, disparaissant dans une détonation forte, et le visage de Khali surgit des ombres, pour le préserver de l'assaut suivant, et lui pulsa, vibra, il s'apprêta à frapper fort, bien.

Mais lorsque le visage s'effondra, ce fut le sien qui fut pris dans un étau. Celui de la main griffue de son adversaire, qui déversa son pouvoir en lui. Alors il revécut toutes les batailles menées, toutes les blessures marquant son esprit et sa chair, la perte, la douleur se mêlant dans un kaléidoscope d'images et de sensations désagréables. Il se revit allongé, les os du corps brisés par les coups de Shinjirô. Les flammes léchant son corps, les plaies s'ouvrant à nouveau sur ses muscles. Il hurla.

Partout autour des deux êtres, les ombres se condensèrent, devenant sphères sombres, mat, denses, et fondent sur le monstre. Le nombre était accentué par la force de son porteur, à même de soulever encore plus d'ombres. Et luis se plaça à la suite de son cortège, pour frapper fort, laissant la lumière déchirer l'espace devant lui, oblitérer l'autre. Il jetait sa dernière carte, luttant pour sa survie. Il se vidait, sans penser à l'après.

Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2564-cheyenne#21964
Sasha Oudranov
Partie 2, Groupe 2 Hum-ind
Sasha Oudranov
Rang : Vampire passionnée

Messages : 103
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeLun 9 Juin - 16:52

A last Kiss for God ♥
---------------------------------------------------

A l'indicible fatuité de ses actes fallait-il encore qu'il y ajoute la pire des folies. Briser les règles du monde était une chose que tous, ici, pouvions être considérés faire : mais improviser les lois de l'univers, troquer celles existantes dans cette réalité nouvellement bâtie pour d'autres de son cru en raison de ce que les précédentes ne lui convenaient plus...

Arrête de jouer avec mon monde, grondai-je entre mes dents.

Ce lieu avait été érigé avec pour ciment les âmes de millions d'humains. Ce Dieu s'il avait le pouvoir de son statut en était néanmoins dépourvu de légitimité. Il n'avait rien créé, il n'avait fait que sacrifier en son nom. Et ce qu'il avait immolé, à présent, était sans cesse manipulé au gré de son immonde fantaisie... c'en était révoltant. Je pétris de mes doigts son coeur de pierre que je lui avais arraché, l'émiettant : rien d'étonnant à ce que ne soit pas là l'organe essentiel à sa survie.
Il y eu les fanfares du ciel, l'émergence de son trône dont la pyramide elle-même n'était que piédestal ; le cortège des nuages et la lumière, et toujours l'atroce suffisance qui n'avait rien d'hostile et dont, pourtant, l'émetteur était prêt à nous réduire en poussières. Celui dont je devais plus tard apprendre qu'il se nommait Urahara Kisuke énonça ses sentences à l'encontre de mes camarades d'infortune, leur sens m'échappant sur l'instant. De toute manière j'avais déjà fort à faire : la pierre se craquelait sous mes bottes (c'était bien là le seul repère m'indiquant ce qu'étaient devenus le haut et le bas). Des doigts noircis s'en échappaient, avides de ma personne. Je commençai par les fouler des pieds, mes lourdes semelles brisant phalanges et métacarpes sans distinction. Des craquements secs accompagnés de gémissement atteignirent mes oreilles, m'arrachant un sourire de joie.

Un peu plus loin Melody se débattait déjà avec ce qui n'allait pas tarder à s'arracher au sol sous mes pieds : toute une nuée d'êtres de glaise ou de calcaire, rappelant grossièrement leur créateur, mordant et griffant. Alors c'était à ce jeu de bêtes qu'ils voulaient jouer avec moi ? Ces caricatures dégénérées allaient être servies et même, me servir d'amuse-gueule. J'en attrapai un à la gorge avant de mordre profondément à la jonction de la nuque et de l'épaule. Je me nourrissais d'énergie spirituelle, d'où qu'elle provienne, et pas uniquement du sang qui la véhiculait : le goût de la pierre riche en Reiatsu envahit mon palais, et je l'avalai sans réserve. Plus loin j'entendais des jurons hautement colorés, rugissements de haine, d'autres de douleur, et les accords survoltés d'une guitare endiablée. Tous aux prises avec notre détracteur, tous malmenés, poussés sur le fil du rasoir. Mes mains plongeaient ici et là, faisant voler des poitrails et des tronçons. Je regrettais seulement que le sang ne coulât pas sinon le mien là où leurs doigts épais meurtrirent ma chair, là où leurs dents grossières se fichèrent : l'absence du leur nuisait au plaisir de la frénésie qui était en train de me saisir. A chacun de mes coups de poing, de genou ou de coude, un de ces golems volait en éclats. Je me battais autant que je me livrais à une étrange chorégraphie, peinte de violence, colorée de rage, guidée par l'esprit artiste d'une tueuse patentée. Cet Urahara donnait vie à ses lubies : les faire retourner au cimetière me procurait une sorte de satisfaction sauvage que je ne m'expliquais pas. Et en même temps que cette joie gonflait mon coeur, une sorte de... de frustration comprimée... lui disputait la place. Ce n'était pas son oeuvre que je voulais mettre à bas, produit autant de son esprit que de l'essence des humains qu'il avait spoliés. C'était lui. Son corps, son visage.

Je flanquai un suprême coup de tête dans l'un de ses similis afin de le renvoyer à sa tombe, avant de tourner un regard plein de fureur vers le pharaon sur son perchoir. La Britannique s'apprêtait à lui asséner ce que je devinais être un revers particulièrement brutal de son instrument. Jamais je n'aurais supposé qu'elle puisse s'en servir ainsi : la vision en était presque cocasse.
C'est là, au milieu des débris de ces corps fracassés, que je disparu dans un bruissement sinistre.

Ce n'était pas à proprement parler une téléportation, bien qu'y assister en donnait l'impression. C'était un unique pas, fait dans les ombres. Un pas nocturne que j'exécutais afin de rejoindre celui que je désirais mettre à mort : le pas du vampire. Et de fait, je réapparu derrière le souverain qu'une adolescente de mon âge défiait, ses yeux de jade ayant viré à l'or fondu des soleils qui couvaient dans son coeur. Un coeur que j'apprécierais de conquérir de mes mains griffues, d'ailleurs... mais cette tentation était à remettre à plus tard. Je fixai mon regard sanguin dans celui de ma partenaire, et non posé sur ma cible ; je lui souris avant de frapper, d'un sourire triste. Je n'aimais pas tant que ça révéler la bête devant Melody... mais cette bête n'était nulle autre que moi. Comment le lui dissimuler ?

Je rassemblais mes forces dans un fantastique coup de genou qui vint frapper la divinité entre les omoplates. Un humain en aurait eu la colonne largement enfoncée, un bâtiment se serait effondré ; ici, le but n'était autre que de lui ôter ses appuis en cognant par derrière, assez pour qu'il plane dans les airs pendant quelques secondes. Le décoller de son immonde trône, lui arracher les symboles honnis de sa primauté qu'il nous jetait à la face...
Un hurlement rageur monta de mes lèvres tandis que je le rattrapais d'une impulsion, mes doigts se refermant sur son col. Peut-être ce geste allait-il définitivement signer ma mort, d'autant plus que je sentais ma puissance décroître et me fuir. Mais il me restait bien assez pour une dernière danse avec Dieu ! Mes mains se joignirent aux siennes en plein vol, mes cuisses se refermèrent sur ses hanches, étau sensuel qui n'était pas sans rappeler celui d'une amante possessive. Je rejetai la tête en arrière, et mes cheveux volèrent tant qu'ils me cachèrent un instant la vision de ce ciel éclairé sans soleil, ces nuages que nul vent ne repoussait. Ce monde absurde devait disparaître.

Et il va disparaître avec toi car nul ici ne mérite de vivre dans ton enfer, murmurai-je.

C'est alors que mon visage se pencha sur le sien, avide, dans l'intention de le mordre férocement à la gorge. Un suprême baiser que je lui offrais de bon coeur.




Dernière édition par Sasha Oudranov le Lun 9 Juin - 17:27, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t2209-sasha-oudranov
Reiō
Partie 2, Groupe 2 Pnj-mai
Reiō
Messages : 606
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeLun 9 Juin - 17:05


Hop,
Sasha, n'oublie pas qu'une attaque offensive n'est pas une défense, et étant donné le niveau de la technique qui t'arrive dessus, on peut estimer que tu te prends l'équivalent d'une rang 2 suite à tes actions. Merci d'éditer ton hide en conséquence ^^
Asuna
Revenir en haut Aller en bas
https://bleach-rinyuaru.forumsrpg.com
Kichigai Ganryû
Partie 2, Groupe 2 Hum-ind
Kichigai Ganryû
Rang : Fléau.

Messages : 261
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitimeMar 10 Juin - 15:38

GIAH-AH-AH-AH-AH !

Voir son p'tit monde voler en éclats sous la puissance d'nos attaques, ça m'fait bien marrer, et j'm'en cache pas ! D'puis l'temps que j'ai envie d'me tirer d'ici, l'faire d'c'tte manière m'paraît vachement intelligent. Bob en a pris aussi pour sa gueule, avec l'déluge d'coups qui lui est tombé d'ssus, c'tait prévisible. Et alors quoi ? Grande gueule divine a pas supporté la puissance des faibles ? Pas foutu d'survivre à ça, pfeuh. Des conneries c'mec, du vent. J'lève les yeux pour interroger du r'gard Melody, savoir c'qu'on fait maint'nant qu'on a plus personne a éclaté, l'autre s'étant brisé en morceaux.

J'pas d'réponse, verbale d'moins. Car aussitôt qu'l'autre connard r'vient nous faire chier et qu'il arrange une fois d'plus la déco, y'a Blondie en haut qui prend peur. J'tire la tronche et lâche un grognement, lâche mes ch'veux gamine avant que j'te balance dans l'vide. J'mire tout autour d'moi, amusé. Y'a comme une couille avec c'truc qui nous cloue au sol, l'truc qui fait qu'on fini toujours pas r'tomber qu'importe d'où on saute. Dieu est tell'ment si peu confiant en sa victoire qu'il tente d'nous séparer. Mais gros gland, c'pas en nous faisant tourner autour d'ta p'tite gueule sur un morceau d'caillou qu'on va abandonner. Par contre, en faisant appel à une armée...

Oh ?! Tout ça rien qu'pour moi ?! T'ES UN BON GARS TOI EN FAIT ! Oy, ramenez-vous les guignols, ramenez vos p'tites tronches de... Non mais sérieux ? T'es allé jusqu'à faire une armée d'toi ?

C'est qu'il s'kiff le type. Lui, les femmes, il doit pas connaître. C'qu'il préfère, c'est un bon vieux modèle de lui-même pour s'soulager. Tant pis, j'm'en cogne à quoi ça ressemble, tant que j'cogne d'ssus. Deuxième fois qu'la roche vient r'couvrir mon corps d'une épaisse couche. Sous c'tte forme, j'ressemble un peu à un gros golem. Golem Goliath qui va défoncer une armée de golems David. Et crois-moi, y'aura pas d'surprise sur l'vainqueur c'tte fois. C'pas les p'tites bêtes qui vont bouffer la grosse. Et tandis que Melody s'improvise acrobate, faisant d'moi son tremplin, moi j'distribue les parpaings. Y'en a tellement que j'ai pas à réfléchir sur lequel déverser ma rage.

Pire. Y'en a tell'ment, qu'au bout d'un moment, j'arrive plus à suivre la cadence et ça chauffe pour ma gueule. C'est sous une masse grouillante que j'me retrouve, ces raclures mordant, griffant et frappant partout sur mon corps, allant jusqu'à faire céder mon armure par endroits. J'encaisse facil'ment, n'empêche que ça commence à m'les briser. D'un cri d'rage, j'repousse la plupart d'mes assaillants, et saute à mon tour du morceau d'roche. Pas à m'inquiéter dans quelle direction, mon pouvoir m'permettant d'en amener un autre sous mes pieds. Un que j'contrôle, avec l'quel j'me déplace et m'rapproche un peu de l'espèce de pyramide lumineuse. Et du bouffon qui trône à son sommet.

Plus fort qu'un dieu ? C'tocard est pas plus puissant qu'un clébard ! C'que ça fait d'nous si on le crève ? Des tueurs d'chiots. Giah-ah-ah-ah-ah !

Bras croisés, debout sur mon morceau rocailleux en lévitation, face à Bob, j'lui claque un sourire carnassier. Tout autour d'moi, les blocs rocheux s'activent, s’emboîtent les uns aux autres, pour former une boule aussi épaisse qu'une maison. A défaut d'en avoir une à disposition, j'm'adapte. L'principe reste le même, l'amas d'roche est envoyé droit sur la trombine de Bob, dans l'espoir d'lui faire fermer sa gueule une bonne fois pour toute.

Crève connard ! Et passe l'bonjour au Chevelu d'ma part ! Giah-ah-ah-ah !

Revenir en haut Aller en bas
http://www.bleach-bsrpg.com/t1163-kichigai-ganryu-en-cours#8506
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Partie 2, Groupe 2   Partie 2, Groupe 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Partie 2, Groupe 2

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Partie 2, Groupe 1
» Event 3, Partie 2 !
» Une p'tite partie ?
» Event #1 - Partie 2
» Revanche - Partie 1 [Aessa-Riful]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Bleach - Before the Shadows :: Missions & Events :: Events :: Event #3 :: Dimension des Maho Tsukai-