• Le premier tour est un tour d'introduction
  
• Votre HRP de combat doit être entre balises [hide] et mentionner les techniques et attaques que vous employez, ainsi que vos cibles.
  
• Vous avez 24 heures pour poster et bénéficier d'un unique joker de 12 heures supplémentaires.
  

Citation :

Comme indiqué dans le rp, le relâchement d'énergie vous remet à votre état d'origine, vous soignant autant qu'il vous recharge votre reiatsu. Vous êtes donc tous full pour ce nouveau combat!

La Mère avait suivi le spectacle avec un intérêt grandissant à mesure que les évènements comme les morts s’enchainaient. Son expression au début hagarde se raffermit au fil des différents rebondissements, et son regard retrouva toute sa tranquillité au moment de l’apothéose, lorsqu’il lui fut rendu sa puissance, pleine et entière. La disparition de l’Empereur comme prix à payer pour cet inattendu regain ne pesait finalement que peu de choses.
Ses plaies guéries, son énergie de nouveau stable, la Reine Rouge se releva, ne tremblant plus, le visage fermé en un calme féroce et résolu. Autour d’elle, le sol ondulait, et par moments, des bribes du Monde Rouge rejaillissaient aussitôt étouffées avant de réapparaître un peu plus loin.

« Quelle erreur. Oh, quelle erreur, commenta la Capitaine sereinement, ses prunelles purpurines orientées vers l’être revenu à la vie. »

Son attention se tourna ensuite vers les nouveaux arrivants pour les observer tour à tour. Asuna s’attarda à peine sur les trois humains, hormis la jeune fille au teint blanc ainsi que furieux ; ses yeux dévisagèrent le Hollow comme pour sonder en lui, et son visage s’éclaira, comme reconnaissant l’une des siens :

« Ah… Un prédateur. »

Elle s’en détourna brutalement et se déplaça jusqu’aux deux soldats du Goteï encore vaillants. Ses doigts glissèrent vers le nez de son subordonné, en caressèrent doucement la ligne osseuse, puis ses ongles s’enfoncèrent férocement dans la chair pour en juger la tangibilité.

« Vous êtes donc en vie, Midorima Teippei ?, elle lui sourit gentiment, étonnant, étonnant. »

Ses serres quittèrent le visage du garçon, et la Mère fixa à son tour le lieutenant de cette même surprise polie.

« Le lieutenant Karlson aussi. »

Elle lui coula ce même sourire étrange, perdu entre indifférence et intérêt, pure gentillesse et froide malveillance.

« Vous suivrez mes ordres à la lettre, enfants. Voici notre ennemi, elle ne prit pas la peine de désigner le Mahô-Tsukaï tant cela fut évident. Rien de moins qu’un dieu. »

Son arme pleura le sang sur le sol, à ses pieds, une manifestation plus importante du Monde Rouge s’établit, et avec elle, les ombres, les bruits, et les Nuées à l’affût.

« Un dieu malade, pourtant. Donnons à cette bête l’agonie qu’elle mérite.»

Un bras fleurit du sol dans sa direction, la Mère entrecroisa ses doigts nacrés avec les siens blafards. Elle rit tendrement lorsque le membre lui chatouilla la gorge.
Ses traits se durcirent, ses prunelles se firent d’acier sanguin :

« Annihilez-le. »

Finalement, il ne lui aura été possible de se perdre le temps d’un slow avec celui qui pourtant semblait tantôt intrigué par ses motivations personnelles. Au terme d’un concours de circonstances digne des plus grandes œuvres mélodramatiques habituellement visibles chez ces misérables Humains l’hôte passablement énervé s’était alors contenté de leur vriller l’esprit l’espace d’une seconde, avant que quelqu’un fasse son apparition et mette fin à l’Acte de manière simple mais diaboliquement efficace. Une traîtrise. De quoi trancher une bonne fois pour toutes sur la question du recrutement probable, puisqu’à défaut de vouloir rejoindre une quelconque hiérarchie l’hybride ne souhaitât certainement pas que celle-ci soit aussi instable de surcroît. Qu’on lui serve ainsi sous son regard mort une scène de mutinerie à l’eau de rose redoubla son sourire carnassier. Peut-être pourrait-elle maintenant songer à une exfiltration. Sauf que.

Sauf que le véritable maître de ces lieux ne l’entendait pas de cette oreille. A mesure que le brouillard se dissipait et que son esprit finalement regagnait le chemin de la Folie Domestiquée Daestra, toujours offerte aux cieux nota plusieurs changements notables. Outre le fait qu’il manquait un cavalier et son bourreau au centre du théâtre, les lieux eux-mêmes souhaitaient apparemment prendre la poudre d’escampette. Ce qui eut pour conséquence de la forcer aussitôt à rejoindre ses filles, voyant que leur cachette temporaire dérivait de sa position céleste. D’autres âmes, d’autres visages, d’autres puissances. Certaines familières, redoutables ou encore inconnues. Toutes constituaient un obstacle non négligeable entre son vœu le plus cher et sa réalisation. Ce ne fut qu’après que son esprit ait capté l’ordre d’une figure guerrière non loin, que ses orbites caves aient parcouru les alentours, qu’un murmure s’immisce en elle… Ce ne fut qu’à cet instant, qu’elle prit réellement conscience du danger. Omniprésent. Insurmontable.

*Shinigamis, Humains, Batards, renégats… Que font-ils tous ici Mère ?*

Une pulsation, terrible, souffla l’univers changeant. Une curieuse sensation similaire à de la régénération. Une odeur subtile mais étrangère. Du moins après. Qui… Borick ? Son attention se tourna instantanément en direction de l’épicentre et son expression se figea sous l’effet de la stupeur. Une chose, une silhouette au pouvoir incommensurable dominait l’assemblée.

- Je crois… Que vous pouvez sortir désormais. Oublions la fuite, oublions négoce et traque furtive… Tout cela nous dépasse très largement mes filles…

Une à une, les chasseuses entourèrent leur idole sainte. Chacune scrutant l’autre avant de se reporter vers la créature la plus proche. A l’affut du moindre mouvement hostile à leur égard.

- Sont trop nombreux et trop balèzes…

*Vous n’envisagez tout de même pas…*

- Mais… J’ai pas envie…

Le sol sous ses pieds se mit à ronronner. Se craqueler. La forteresse ivoire, à vrombir doucement. De ses poings crispés jaillirent bientôt monstres volutes pourpres qui, accompagnées de sa fidèle escadrille formèrent une sorte de bulle défensive. Tranchante.

- Je crois… Que personne ici… N’a envie. Malheureusement, il n’est question de choix. Surtout, ne me quittez pas.

- Être déterminé ne suffisait pas. Elisa vit Massacre passer au travers de la jeune femme comme dans du beurre et les êtres étranges qui se tenaient à ses coté tomber les uns après les autres. L’un d’entre eux se déversa sur le sol en une marre de sang, qui faisant fi des barrières de la fillette, la prit à la gorge et manqua de la faire tourner de l’œil. Pour elle, tous les évènements de la journée semblaient tenir du cauchemar. Et alors même que sa raison semblait céder pour faire place au rêve le plus pur, la douleur atteint son paroxysme.

Dans les montagnes de Suisse dont elle venait, Elisa avait vu et observé les étoiles toute sa vie. Elle n’était pas fascinée : mais elle les aimait, comme tout le monde. Plus encore elle sentait entre elle et ces petits êtres de lumières, au loin, une étrange complicité –qu’elle s’était sans doute inventée- Mais comment ne pas se sentir complice, lorsqu’on est toujours là l’un pour l’autre ? Se sentir en confiance lorsqu’on a toujours quelque chose à quoi se rattacher. La jeune Volstoï avait vu en ce jour les hommes tomber comme des mouches et les astres la trahir comme la bougie les papillons de Nuit.


Une sève encore chaude fut coulée entre les fragments épars de son esprit pour la ramener à elle. Sous ses paupières encore closes, ses prunelles s’agitaient à la recherche de la source de la voix qui la ramenait à elle. Son corps chétif frissonnait, étreint par la faiblesse. « Reviens à moi » Elle parvint à contracter légèrement ses phalanges.
Ses mouvements avaient été trop lents, son rétablissement trop hésitant. Elle n’était parvenue à se redresser qu’avec difficulté pour se retrouver… seule. L’esprit aussi clair qu’il pu l’être désormais, elle avait reconnu à retardement la voix de l’étrange vampiresse blonde, puis compris qu’elle était venue à son secours. Désormais elle se demandait si sans même s’en souvenir, elle en avait bel et bien « profité pour partir ». Mais elle n’en avait pas l’impression… Qu’était il advenu de la jeune japonaise aux draperies violines ? Et aux autres ? Elle ne voyait même pas de sang. Juste une vaste pièce jonchée de fastes décorations, et rien de plus.

- Les petites boules de poils noirs qu’elle appelait noiraudes s’étaient agglutinées autour d’Elisa pour la revêtir d’un grand manteau de fourrure sombre, dont on ne devinait pas la facture organique. Ou tout du moins « la fraîcheur ». La Volstoi lançait des regards de toute part, sans trouver quoi que ce soit, à nouveau, à quoi elle pu se rattacher. Elle avait de la chance d’être encore en vie, mais aurait presque préférer demeurer inconsciente, et peut être mourir dans sa léthargie, que se trouver seule dans ces lieux lugubres. Ses lèvres s’ouvrirent. Pour se refermer – elle ne connaissait pas même l’identité de la jeune femme qui l’avait protégée, elle n’avait pas même de nom par lequel l’appeler. Elle fit tout ce qui lui restait à faire : marcher. En temps normal Elisa aurait dispersé ses petites voyeuses et serait montée sur le dos de son énorme loup pour protéger ses arrières et abréger ses recherches ; mais l’énergie lui manquait, et sa marge de manœuvre s’en retrouvait estropiée. Des échos confus se réverbéraient sur les murs lointains, et faisaient frissonner l’air par salves régulières. Instinctivement, elle se dirigeait vers ceux-ci alors même qu’elle était consciente de courir vers le danger. Mais cela valait toujours mieux que de rester seule au centre de cette jungle factice, de pierres et de draperies. Ce château était pareil au manteau qu’elle portait sur ses épaules. A une différence près : il se contorsionnait.

Comme un animal à l’agonie qui se débat pour vivre.

Une vague d’énergie déferla sur le palais, heurtant de plein fouet la jeune fille qui se sentit instantanément revigorée. Tout ses sens à nouveau en éveil se tournèrent vers la d’où semblait venir l’agitation, alors que le château vrombissait. Le puzzle avait jeté son dévolu sur Elisa, et elle se retrouva ballottée par ses humeurs changeantes. Malmené entre des murs indécis, elle se retrouva finalement, pour la seconde fois depuis quelques heures, dans le coin lointain d’une vaste pièce ou se tenaient d’autres personnes. Elle fut heurtée à nouveau par une salve de puissance, hétéroclite cette fois ci. Une présence, écrasante, dominait les autres sous forme d’un simulacre humain encastré dans les murs.

Instinctivement, la jeune fille s’éloignant des bords de la pièce, sans trop se rapprocher du groupe de personnes pour autant. Son énergie était camouflée à nouveau, depuis l’instant même ou elle avait retrouvé assez de moyens pour restaurer la couverture qui lui était habituelle depuis son âge le plus tendre. Aidée par ses noiraudes, elle prit la peine de sonder le groupe : si elle avait eu de la chance avant, elle ne pouvait être certaine de n’être confrontée qu’à de « gentilles personnes ». Et cette assemblée ci lui semblait bien plus antipathique que la précédente… Il y avait parmi eux trois êtres pareils à ceux qui s’étaient battus contre la demoiselle à la chevelure améthyste, mais celle d’entre eux qui semblait leur commander lui inspirait plus de peur que de réconfort… Son aura malsaine. Tout comme l’était celle de cette créature étrange, semblable a une poupée de porcelaine ébréchée, qui se tenait non loin d’elle. Entourée d’une meute de femmes qui lui étaient semblables…
Machinalement, Elisa cherchât quelqu’un d’autre à qui se rattacher. Son regard se tourna vers ce qui semblait être la dernière présente en ces lieux -un jeune homme qui lui non plus n'avait pas 'air très japonais-, comme elle à l’écart. Il restait bien une présence humaine vers laquelle elle pourrait se tourner … ?

Bien que revigorée, la fillette se savait pas de taille contre tout ce qui se déroulait en ces lieux. Seule, elle se sentait démunie ; et ce malgré Anna vissée sur sa tête. Seule, elle ne serait certainement même pas arrivée jusqu’ici. Et même désormais qu’elle était à nouveau en pleine possession de ses moyens, elle se sentait plus menacée que jamais. Elle en oubliait toutes les personnes qui étaient mortes sous ses yeux, le sang, les combats… Pour garder le contrôle, un brin de calme, difficilement. Elle était toujours désireuse de trouver des réponses à ses questions mais… Finalement, la jeune fille ne demandait plus qu’à s’en sortir.

Spoiler:

Peu lui importait la raison. Qu'il s'agisse de Dieu, Satan, du Leprechaun ou du Père Noël descendu à la rescousse au moment précis dont ils avaient besoin, ça n'avait aucune importance. Ils avaient finalement pu venir à bout de ce... truc qui avait fait office d'adversaire à leur bande improvisée en ville. Enfin. ''En ville'', quoi. Ce qu'il en restait, tout du moins. Mais ça aussi, on s'en battait la ratte. L'autre cinglé mal maquillé aux membres échangeables, c'était du passé. Calum avait suffisamment donné de coups de bâton dans le flanc - ou ce qu'il croyait être le flanc, vu l'état de la cible - de ce truc pour s'assurer que c'était bel et bien crevé. Enfin des vacances. Plus de malade mental pour tenter de le bouffer cru ou l'asperger de poison. Juste... minute. C'était quoi cette forme lumineuse? Quoi, un portail? Ils étaient tombés dans un mauvais scénario de science-fiction à la Stargate-like? Parce qu'il avait sérieusement pas envie de voir une troupe d'aliens armurés sortir de ce truc pour commencer à leur tirer dessus sans sommation. Non merci, il avait déjà donné.

Or, y avait un problème, pour le coup. Sous la forme du fait que les combattants alliés encore debouts, ils avaient pas perdu de temps pour se diriger vers le portail. Ah ouais, carrément. Ils venaient de se faire limite scier la gueule en deux v'là même pas deux minutes, et tout de suite on va dans le portail brillant avec Dieu seul sait quoi de l'autre côté? Ces plans à la con, quoi. Au diable ces débiles, ils iraient crever dans une autre galaxie si ça leur chantait.

...Or, y avait encore un autre problème, du coup. Il allait se retrouver seul. Seul entre trois cadavres et un colosse inconscient. Les bras croisés, Calum pivota lentement la tête, détaillant le paysage empreint d'une désolation et d'une destruction sans pareille. S'il devait jamais arriver des secours, ils allaient devoir attendre encore au moins un jour ou deux de plus. Il allait donc se retrouver tout seul dans un décor post-apocalyptique, à croiser les doigts pour des équipes de secours. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un. Et l'irlandais tourna les talons, emboîtant le pas aux deux mecs qui franchissaient le portail lumineux.

Putain, c'était bien sa veine.


oOo} ¤ {oOo

Dieu.

...

Hein?

Il avait fumé un truc diablement efficace, le mec en face d'eux. Déjà, cet accoutrement au kimono new-age avec le bob sur la tête, ça donnait pas la plus grande des crédibilités, alors le reste... Déjà, juste l'endroit où ils se trouvaient tous - parce qu'un tas de nouvelles têtes étaient sorties de nulle part, le temps d'arriver sur les lieux - semblait... hors du commun, pour rester poli. En tout cas, s'ils étaient dans une autre galaxie, ça ressemblait drôlement à une sorte de mélange d'architecture gothique médiévale, mais construite par une troupe d'employés IKEA un peu sur la picole. Ça expliquerait au moins pourquoi le plafond, les murs et le sol semblaient s'inter-changer selon les endroits. Un vrai bordel, c't'endroit. Même les escaliers étaient disposés n'importe comment, un peu comme s'ils cherchaient une direction dans laquelle se poser.

Mais tout ça ne pouvait en rien rivaliser avec le spectacle de sons et lumières que provoqua le bizarre au niveau du trône. Accompagné d'un aspirateur cosmique sorti de nulle part et d'un séisme en prime, c'était des effets spéciaux dignes d'un Oscar. En revanche, le fait qu'il se soit mis à aspirer un des aspirants au fait de lui défoncer sa gueule, c'était une augure qui n'avait rien de plaisant. Surtout en considérant le fait qu'ils semblaient complètement vidés, tous autant qu'ils étaient. Suffisait d'un regard circulaire pour s'en rendre compte.

« ...Mais comment on est dans la merde, là! »

Et le processus se solde, l'air retombe, et le mégalomane mal habillé reprend son discours... l'espace de deux secondes. Son expression change, et il se met à vibrer de l'intérieur, faisant pulser les murs par la même occasion. Mais merde, qu'est-ce que c'est qu'ce truc!? Et le voilà qui renvoie tout, carrément. D'abord ça aspire, puis ça expire avec la force d'une turbine d'avion transcontinental. Et il...heu...what? Il se sentait... ragaillardi? What the-... d'où il se sortait cette énergie? Sa fatigue? Envolée. Il se sentait remonté à bloc, et il semblait qu'il n'était pas le seul. Cool, ils étaient passés de bras cassés devant un type omnipotent et tout puissant... à une bande séparée par un mur devant un type omnipotent et tout puissant. Et comble de malheur, ça semblait même pas décourager qui que ce soit.

Soupirant un bon coup, l'irlandais réajusta ses lunettes sur le dessus de son nez, avançant de quelques pas devant. Pas que quoi que ce soit qu'il puisse dire irait changer quoi que ce soit ici. Visiblement, ils étaient une bande de clampins survivants contre le chef-clampin ennemi. C'était pas plus compliqué. Mais bon, c'était quand même une situation de merde comme pas deux. Claquant la langue d'un air agacé, l'irlandais tourna la tête vers le gros baraqué noir qu'il avait vu lors de leur précédente altercation violente. Au moins une tête qu'il pouvait identifier.

« Et sinon, ça ressemble à ça pour vous, le quotidien? »

Parce que si c'était le cas, c'était vraiment un quotidien de merde.

Que faisait-elle là ? Tandis que s'agglutinent les étrangers, dansent dans ses orbites ses prunelles de rubis. Le dos voûté, l'air désappointé. Que faisait-elle là ? Rien qui n'éveille en elle la moindre familiarité. Tout lui est inconnu. De l'atmosphère abstraite à l'environnement physique, aucun repère qui puisse inspirer ses actions. Perdue, plus encore qu'elle ne l'était une dizaine de minutes plus tôt. Que faisait-elle là... Boule de rage au moment de fondre sur ce vieillard. D'incruster ses crocs dans son crâne... mais de n'arriver à faire sien sa charpente. Qu'il glisse de son emprise et s'évanouisse dans l'abysse générait en elle une... frustration... en passe de devenir viscérale.

Spoliée de l'affection de son géniteur, elle crut un instant aux relents de ce sentiment quand ces individus la soutinrent contre l'abattement. Un temps de respiration. Comme allégée d'un poids. De ses tourments... une évasion éphémère. Concentrer toute sa colère sur cet homme ? Mais qu'en est-il maintenant qu'il n'en reste plus rien ? Pas même une chapelure d'ongle...

-Reviens... Reviens...

S'en va le support de sa rage. Laissée à ses démons. Lutter. Avancer. Non... Fuir. Les fuir... tous. De frémir quand se profile cette nouvelle situation propice à l'introspection... Détresse. Se tourne-t-elle vers ses alliés que ces derniers disparaissent, comme interpellés, à l'intérieur de ce monde nourrisson. Un nourrisson qui anime en elle l'angoisse la plus opaque. Claque et fouette, sur ses habits déchirés et maculés de son sang, une bourrasque émanée de l'antre de cette dimension. Non une simple bourrasque, mais une couverture. Cette couverture couvre les soubassements de millions de cris éperdus. Torture. Désespoir. Désolation. Ils hurlent, l'effraient. Mais moins néanmoins que ce chagrin qui tend à la ronger à mesure que s'éloignent les autres.

-Partez pas...

Le bras tendu vers le portail, vers le vide. Déjà seule. Main tremblotante. Figure grimaçante. Pensées défaillantes. Paralysée ? De ne se sentir s'avancer. De ne se sentir entrer. De ne se sentir courir. Un labyrinthe. Les murs mouvants ne l'émeuvent guère. Ils gesticulent comme des tentacules... Eh bien quoi ? D'accélérer, tête baissée. Une tripotée de présences intègrent sa perception. De dévier brusquement de sa voie pour traverser le mur et rejoindre, en roulades chaotiques, le restant des protagonistes.

Dansent dans ses orbites ses prunelles de rubis. Chaque visage de scruté. Aucun de ceux de tout-à l'heure. Certains lui sont familiers qu'elle ne s'en rend même pas compte. Obnubilée par son idée fixe de les retrouver. Pour la plupart, elle n'est même pas en mesure de mettre un nom sur leur figure. De la rage ? On pourrait le croire. Pourtant, il n'en est rien. La panique de perdre les affections entraperçues à l'occasion de leur combat contre l'autre vieillard. La panique d'être laissée en proie au deuil. La panique de retourner à cette vie macabre par où règne la loi de la prédation. Vague d'énergie l'emportant soudainement, pour refermer chacune de ses plaies et rétablir sa bonne forme. De ne rien faire de ce phénomène curieux. Focalisée sur les petits groupes se formant. Lequel est l'ami ? Lequel est l'ennemi ? Vaciller, reculer, pour ne se rendre compte que tardivement de sa proximité avec l'une des forces en présence. Un homme blond, l'air fier, loin de tous les autres. Se tourner vers lui, à quelques mètres. Saurait-il la renseigner ?

-Toi ! Tu sais ? Un homme avec six bras et Ti... Tibors... Tibors Tess ! Je cherche ! Tu sais ?

Se rend-elle compte du danger ? Les émotions bouillonnantes. L'intuition chancelante. La promesse d'un destin funeste ?

Spoiler:

Asuna se redressa lentement, glissant dans l’air comme un cobra sur le point d’attaquer ; avec la même grâce silencieuse, sa tête pivota jusqu’à s’offrir de face, entière dans sa froide impassibilité, et ses yeux capturer le regard de la jeune humaine au teint de nacre. Les prunelles de la Reine scintillèrent d’un éclat que n’importe quelle proie avait déjà lu dans les yeux de la bête chasseresse : celui d’une promesse de mort.

« Lieutenant Karlson, gardez un œil sur cette humaine. Tuez-la si elle devient hostile. »

Les iris rubis de la Mère se détachèrent pour glisser jusqu’au plafond, transformé en un ciel embrasé par le feu et la roche.

« Midorima. Je veux voir le soleil briller haut. Sa lumière ne me brûle plus. »

Elle sourit à la plaisanterie fielleuse qu’eux seuls purent comprendre, puis ses lèvres formulèrent en silence la prière d’une incantation. Elle leva son arme au-dessus d’elle, et le sang ruissela le long de son bras, et une barrière fantôme surgit du néant entre la pointe de la lame et les pierres fracassantes. L’explosion fleurit sur la surface transparente du mur en une corolle de destruction qui, quoiqu’amortie par le sort, passa tout de même outre. Des bris de feu tombèrent sur les épaules et le long du dos de la jeune femme en flammèches courroucées de ne lui infliger que de superficielles brûlures.
Le corps de la Reine se vouta subitement, comme terrassée par ses blessures pourtant légères, avant de se liquéfier en une parodie goudronneuse qui explosa en gerbes noires sous l’assaut d’une onde invisible. La Capitaine se matérialisa un peu plus loin, avant de disparaître à nouveau pour éviter le sol incendiaire ; son mouvement fut plus lent, et des flammes eurent le temps d’entourer ses jambes. Elle n’en tint pas compte en apparaissant dans le dos du Seigneur des Ombres, la douleur était une note avec laquelle elle savait composer. Sa poigne ferme sur le manche de son katana prouvait sa volonté de dispenser cet enseignement.

Le sang roulant le long du sabre vira brutalement de teinte ; le rouge laissa place au noir, et des cascades sanguines ne restèrent que le souvenir, étouffé par cette purulence liquide à l’aspect si toxique. La Reine ne laissa pas son public profiter de cette vision sinistre que son bras frémit en brouillant l’air autour de lui.
Un chuintement bref. Le coup ne parut pas partir. Puis un autre bruit, déchirant. Et enfin, le flou autour de l’arme cessa, le carmin reprit ses droits sur la lame, et Asuna bondit en arrière pour se mettre hors de portée des potentielles contres attaques.

« Le dieu est déjà mort une fois, murmura-t-elle. »

Une épitaphe mêlée à un serment.

Tous ces soldats. Toutes ces victimes potentielles qui, prises à part auraient très bien pu figurer au menu du soir et pourtant. Pourtant l’assemblée ne cherche visiblement pas à lui nuire, puisque tous les regards s’unissent vers un seul point de fuite : l’étrange prophète en haillons. Lequel ne tarde pas à s’exprimer sans véritablement le faire. Comme si sa voix faisait corps avec le monde changeant. Comme s’il en était l’architecte, l’essence même. Sa marque, son odeur ne put d’ailleurs s’inscrire en elle et ce malgré les innombrables manœuvres de ses senseurs cherchant désespérément à crever l’abyssal rempart spirituel. Les orbites caves de la Principessa scrutèrent donc avec passion la silhouette instable et monochrome du prétendu dieu auréolé de ténèbres, sans pour autant prêter attention ni à son discours ni à celui de ses « compagnons » d’armes. Un ton matriarcal, autoritaire et froid se mit à ponctuer le silence entre deux renvois brouillés. Une coque vide, livide, blafarde ondulant avec force devant son sourire moqueur. On aurait pu croire à un mirage, un reflet ou une caricature de sa propre enveloppe maternelle. Hautaine, assoiffée tout comme elle, et surtout désireuse de protéger ses intérêts. Ce qui la ramena instantanément aux siens, se détournant finalement du nœud de l’action afin de mieux briefer ses troupes apeurées.

Et tandis qu’elle se perdait en recommandations par pont télépathique avec ses filles Daestra, constamment aux aguets bien que tournant le dos à la menace imminente dû s’interrompre soudainement lorsque une onde gigantesque lui vrilla les tympans. D’une volte-face prompte et nette la forteresse ivoire se hérissa aussitôt, avant de se cambrer vers l’arrière le temps d’un souffle avalé à pleins poumons. Et de le recracher sous la forme d’un cri strident, redoutable, bestial. Qui transpire lai haine et la colère, se défend d’une provocation mal avisée et insufflant la peur dans le regard d’autrui. Car si l’homme et le divin souhaitaient ici coexister, il ne fallait pas oublier que l’animal, le prédateur faisait également partie des convives. Et à vouloir jouer avec ses nerfs, le faux dieu était finalement parvenu à ses fins. Ne leur resterait plus qu’à faire en sorte de ne pas attirer son courroux, puisque dorénavant sa fougue se tournera vers le plus insouciant. Pour l’heure, nul besoin de chercher.

- Voilà qui est regrettable… Vraiment regrettable.

- Pour qui ?

*L’Histoire nous englobe tous, ma sœur. Pour peu que nous ayons assez de temps et de sang pour l’écrire.*

- On dirait qu’il va pleuvoir…

Le ciel, ou ce qui y ressemblât, s’était effectivement couvert. Non pas de nuages gorgés d’eau, mais de roche incandescente. Qu’il s’agisse ou non du fruit de l’imagination ou de la matérialisation d’un songe divin toujours est-il que ceux-ci chutaient en nombre ça et là, creusant autant d’explosions que de cratères alentours. La Principessa eut à peine le temps d’ordonner à sa meute la première manœuvre offensive qu’une gerbe de flammes s’interposa entre elle et l’escadrille protectrice virevoltant en formation non loin. S’en suivit une déflagration conséquente, ainsi qu’une autre à la nature bien différente de la précédente. L’onde de choc générée par la course souleva débris, poussière et résidus incendiaires pour finalement révéler une cuirassa craquelée et partiellement brûlée en surface. A quelques mètres seulement de sa cible, et déjà armée d’orbes spirituelles pourpres en main le requin n’attendit pas davantage pour déchaîner sa colère.

D’abord le feu de l’âme, ensuite les vents d’acier. Profitant de l’impulsion offerte par son échappée elle entama, en bonne compagnie, sa danse circulaire. L’hôte, devenu œil du cataclysme devrait maintenant subir les assauts du vent, du métal, de l’énergie concentrée et de la poussière. Qu’importe sa force, qu’importe son endurance. Face au nombre même le plus formidable des colosses peut tomber.

- Mais il n’y avait personne, cette fois-ci. Parmi tout ces gens, la petite Européenne était profondément étrangère : par sa nationalité, son âge, sa tenue, son statut même d’être humain … ? Tous avaient l’air de connaitre des gens et de savoir à peu près pourquoi ils étaient là, ce qui n’était pas son cas. Et elle n’en regrettait que plus amèrement d’avoir été séparé de la jeune femme qui lui avait –peut être bien- sauvé la vie précédemment. Ses doigts délicats se crispèrent à nouveau entre les poils sombres de celle qui depuis toujours avait su tenir avec brio son rôle d’ « unique alliée ». Se voulant rassurante, Anna frémis sous ses doigts.
Cela ne suffisait pas. Elisa ne comprenait rien aux échanges entre les personnes en présence, ne connaissait rien à leur nature ni à celle des évènements, mais pressentait que le temps des questions était révolu ; elle avait raté son tour. La voute doré du palais avait commencé à vrombir au dessus de leur tête, déversant bientôt sur eux -sur elle- une colère divine jonchée d’énigmes.

Les longues épines de la chrysalide sombre qui avait englobé son corps se brisèrent alors que l’un des blocs incandescents raclait la peau de son dos. Le souffle court, la jeune humaine perdait l’équilibre. Cette fois ci, elle n’avait pas seulement laissé Anna la protéger : ayant souffert d’une situation similaire quelques temps au par avant, elle avait aussi par elle-même eu le réflexe d’invoquer l’armure. Mais la puissance des projectiles était proportionnelle à celle des épines qui avaient entamées son flanc tout à l’heure, et si elle voulait sortir entière de cet enfer, il lui faudrait être plus réactive encore. Et non ployer sous une simple injonction comme elle était en train de le faire.
Depuis quand la petite peste se laissait elle dicter ce qu’elle devait faire ? Ou pire, poser le genou à terre sur ordre d’un inconnu… Elle serait déjà morte nombre de fois aujourd’hui si elle n’avait pas eu Anna, et elle serait morte demain si elle ne s’affirmait pas. Au diable les questions réponses, personne ne prendrait le temps d’écouter une pauvre gosse demander quand est ce qu’on arrive et pourquoi le ciel est bleu. Si elle devait se faire une place « dans ce nouveau monde », elle ne serait certainement pas à l’image du triste spectacle qu’elle donnait à voir en cet instant. Une vague d’énergie traversa la pièce, accompagnée d’un rugissement sonore. Tout le corps d’Elisa se tendit, alors qu’elle relâchait sa propre puissance spirituelle. La brûlure qui assaillit sa main et ses genoux achevèrent d’arracher la petite tête brulée au sort qu’on tentait de faire peser sur elle, et il ne resta de la jeune fille cédant sous le joug d’une trop grande puissance plus qu’un mirage.


Un cri, plus strident encore que celui qu’avait fait résonner l’étrange démone blanche quelques instants au par avant emplis la pièce, se mêlant au vacarme de cliquetis métallique qu’elle faisait désormais s’élever. Égal du cyclone, une figure colossale déployait ses ailes au dessus de l’assemblée, son regard multiple se rivant sur l’ennemi au centre de l’attention. Contemplant, Elisa ignorait sciemment le frisson qu’éveillait le long de son échine la vision de la scène. Avec cette apparition, de son cru, elle ne pouvait pas se contenter de considérer « froidement » les autres protagonistes comme des monstres aux capacités terrifiantes.Tout ca pour un seul homme… Au moins, on ne les tournait pas contre elle.
L’animal immense, mi-oiseau mi créature fantastique aux allures de dragon banda les muscles de ses ailes, pour s’élever plus haut encore d’un premier battement, dont le souffle suffit à rendre plus furieux encore celui de la tornade. Interminable, le cou sombre se déploya, et le second battement, entamé déjà, s’interrompit net pour libérer une nouvelle nuée. Les poils sombres de la bête, devenus rigides comme le fer s’arrachèrent à la ligne élégante de ses ailes pour s’abattre sur ce « Dieu ».
Et l'intempérie qui gonfle entraine dans son sillages certaines des échardes sombres, les rendant plus gourmandes encore. Impatientes de découvrir si c'est le corps étrange qui est fait de ciment, ou si ce sont les murs et le sol qui sont gorgés de sang...

[- Post édité suite à une prise de conscience avec Asuna xD Et je tenais a m'excuser de n'avoir finalement prit personne en compte, je ne suis vraiment pas parvenu a quoi que ce soit qui se tienne a ce niveau là... En esperant que cela change.]

Elisa, ton hide n'étant toujours pas déchiffrable, je l'ai édité moi-même. La lisibilité passe avant l'esthétique, merci de ne plus l'oublier. Nous n'avons pas que ça à faire de repasser derrière à chaque fois et ne serons pas toujours aussi cléments.

— Melody

Le délai de Teippei étant dépassé, et puisqu'il a déjà utilisé son Joker, c'est au tour de Calum.

Asuna

Spoiler:

Un ''pic d'intensité'' qu'y disait, l'autre. Encore heureux, s'il avait fallu que ça représente leur pain de chaque jour, pas étonnant que ces gens accoutrés de fringues avec trois siècles de retard aient l'air d'une belle bande de malades. Enfin bon, ils étaient pas encore assez craqués d'la noix pour commencer à l'attaquer lui, alors il passerait outre. Mais bon, en moins d'une heure ou deux, il venait de passer d'un voyage d'affaires à... à quoi, en fait? L'Apocalypse sur terre, version sci-fi? Peu importe, le fait est, c'était pas une transition supposée être possible, ça. Okay, personne peut prévoir quand la fin du monde se pointe sur Terre, mais quand même! Si le monde était détruit depuis une heure, alors c'était bien le signe que cette chance à lui, c'était bien un putain de piège à con. Quoi, il allait être l'un des rares survivants de la fin du monde? Ouaaah, la veine, qui ne voudrait pas d'une telle occasion, hein? Connerie.

Heureusement, il avait quelque chose pour détourner le fil de ses pensées, en ce moment. À savoir, le taré prophétique qui venait d'officialiser sa position de connard principal des lieux. Genre le mec faisait passer un tas de salopard prétentieux à travers l'histoire pour des gamins dénués d'ambition, avec le monologue qu'y s'tapait. Même quand les autres causaient, il s'arrêtait pas pour leur laisser la parole. Arrogant, et irrespectueux. Sacré mélange pour un ''Dieu''. Et v'là qu'il faisait des rimes, maintenant. Pouvait difficilement arriver quoi que ce soit de pi-


. . .

« ...HOLY SH- »

Ce fut la chance. C'était toujours la chance. Et cette fois, elle venait de battre des records. D'un tourniquet digne d'une ballerine de profession, Calum avait pivoté sur lui-même à la dernière seconde, esquivant de justesse un putain de météore qui lui serait tombé direct sur la gueule autrement. Et encore, pas de façon parfaite, vu qu'il put sentir une paroi du caillou taille XXXL lui érafler le dos, causant entaille et brûlure. Cool, ce serait cautérisé sitôt infligé. Quelle joie d'être un veinard comme il l'était. Il était surtout pas sarcastique en ce moment hein, c'aurait été mal le connaitre. Ou plutôt beaucoup trop bien le connaitre.

Au moins, il s'en sortait pas trop mal, de ce truc. Des météores, quoi. Ce gars prenait le principe d'apocalypse beaucoup trop à la lettre. Et ce serait quoi après, les sauterelles et les rivières de sang? Ah non, autant pas commencer à songer à c'genre de truc, des fois que le type aurait le pouvoir de lire dans les pensées aussi. Fallait toujours bien pas commencer à lui donner des idées. Et puis pour l'instant, il fallait s'éloigner, se positionner adéquatement, se-...wut? Alors qu'il faisait un premier pas, l'irlandais avait senti quelque chose lui percuter le dos. Pas de façon à le pousser ou rien. Juste... comme un gros courant d'air. Qui lui donnait des fourmis dans les jambes. Tout à coup, son genou gauche semblait avoir la pressante envie de plier. D'aller embrasser le sol avec passion. What!? Mais c'pas le moment de jouer les chevaliers agenouillés, y avait un mec qui balançait des mythes de destruction à la gueule dans les parages, merde! Serrant les dents, le jeune homme agrippa son genou à deux mains, tentant d'empêcher cette partie dissidente de son corps de n'en faire qu'à sa tête au mauvais moment. Et comme si c'était pas assez, v'là qu'une fille à la gueule mal faite se mettait à hurler, qu'une autre donnait l'impression de se multiplier au centuple... genre l'ambiance était déjà pas assez merdique, quoi. Merci pour l'ajout, hein! Puis, vinrent à ses oreilles des sons... de geysers de flammes. Qui sortaient des dalles. Et il était sur une dalle. Coincé, à essayer de... ne pas agenouiller. Le ridicule de la situation avait beau être puissant, il en déduisait surtout qu'il avait intérêt à bouger, et vite. Et ainsi il s'appliqua, alors que les explosions de flammes se rapprochaient. Et se rapprochaient. Et il avait mal aux oreilles. Et se sentait violé dans son espace vital. Et il en avait marre. Et alors que la dalle voisine prit feu, l'irlandais inspira en tirant de toutes ses forces... soudainement aidé d'une décharge d'énergie provenant de tout son corps sur un instant de colère. Sa jambe se libéra, et il se projeta vers l'arrière, fixant d'un air victorieux la dalle qui l'aurait vu frire sur place.

Et ainsi, essoufflé pendant quelques secondes, il put voir du coin de l'oeil un éclat qui lui fit baisser les yeux. L'expression figé, il regarda à ses pieds, alors que la dalle sur laquelle il se trouvait s'illuminait soudainement.

« Bordel de m- »*FWOOSH*

Les vêtements en flammes, le visage noirci par l'explosion, ce fut un irlandais effectuant quelques roulades qui sortit de l'espace en question. Pour finalement achever sa course sur un genou, à taper sur sa jambe en étouffant les flammes. Ah, parce qu'en plus il avait fini sur ses genoux quand même. L'ironie du sort, tu parles, ouais. Il se faisait juste encore foutre de sa gueule, rien d'autre! Et il en avait marre!

Et soudain, une seconde il était là, une seconde il l'était plus. Transporté à grande vitesse jusqu'à cette tête de gland qui se prétendait détenteur des clés du Paradis, Calum avait perdu l'envie de s'amuser lui-même à coups de jeux de mots. De toutes façons, les autres avaient tous l'air de vouloir concentrer leur puissance de feu sur lui, alors hein. Au travers de l'ouragan et de tout le reste, il se perdrait comme tant d'autres dans les dégâts. Quoiqu'en fait, y avait une fille à part qui était venue s'adresser à moitié en panique au dieu d'opérette, l'espace d'une seconde. On dirait qu'ils la gardaient ''contrôlée'', comme ils avaient l'air de vouloir le dire. Qui était cette fille au juste? Là tout de suite, à cette seconde précise, il avait pas vraiment le temps de vérifier, mais... après, il lui faudrait jeter un oeil. Qu'elle soit dangereuse ou juste mal jugée, fallait une foutue bonne raison pour juste enfermer quelqu'un comme ça.

Autant en finir rapidement, alors. Car arrivé sur le côté du dieu autoproclamé, se trouvait un irlandais qui inspirait bien fort pour envoyer le prochain coup.

« J'vais t'en foutre du divin, moi! »

Et aussi pour lâcher une réplique de qualité douteuse. Un punch bien placé, ça fait des miracles, faut pas croire. Un combat, c'est aussi à propos des apparences, que les gens le réalisent ou pas. Le fait étant, il avait projeté un jab du droit bien remonté dès sa tirade envoyée. Il restait qu'à espérer qu'il venait pas simplement de se foutre dans la mire d'un type qui allait peut-être essayer de le faire imploser pour le plaisir.

C'est que ce serait putainement salissant, comme truc.

-Quoi ?

Les paupières écarquillées. Les yeux exorbités. La trombine dilatée. Un choc. De ne réagir sur le coup. Pensées creuses, pour s'étayer d'images à mesure que s'intègrent les paroles de son interlocuteur. Tous ses malheurs... Une douleur fantôme, celle de ces crocs familiers dans sa chair sanguinolente. Leur mort... Un bruit sourd, celui d'un os qui claque une dernière fois pour ne plus jamais bouger. La cause... S'efface de son esprit le visage détesté de ce vieillard trépassé, pour voir s'afficher à sa place une figure d'une nature autre.

Des pas à reculons, maladroits... De réaliser... Tremblent ses iris ocres. Frémit la créature. Ses serres empoignent son crâne. Elles l'empoignent pour y adjoindre une pression à en catalyser la menace d'une explosion. Une explosion immatérielle... S'emmêlent et s'entrechoquent les affects, en même temps que se tourne la chose vers la cible désignée. Ses prunelles froides captent sa semblable blafarde. Ne file qu'une poignée de secondes que lui paraît s'écouler plusieurs minutes.

-Toi ?

L'environnement proche s'évanouit de son champ de perceptions pour ne plus laisser apparaître que cette femme. Elle ? La responsable ? Faire confiance à cet homme ? Un rien de doute figeant son action. Doute compromis. Des paroles de cette dernière, Muda n'en retient que deux mots... Des mots préconisant sa mise à mort. Une agressivité intentionnelle qui n'allait pas pour atténuer sa rage ascendante.

Sa nuque tremblante de haine, son regard se teinte d'une aura meurtrière. Toutefois, avance-t-elle d'un pas que l'emporte une pulsion étrangère à sa volonté. De plier l'échine ? Rompre cette entrave par la force brute. Demeurer imperturbable, tandis que s'écrasent au sol les objets célestes. De l'impact, une impulsion dont le souffle infernal fait danser la crinière d'encre de la chasseresse. Du ciel, un météore sur le point de fondre sur elle. Selon toute vraisemblance, pas la moindre intention de s'en écarter, l'expression placide malgré l'imminence de l'écrasement. Pulvérisée ? Se serrent ses dents. Les appuis solides. Pulvérisée ? Ce serait cet objet qui allait l'être. Et il le fut ; un coup de tête asséné dessus, sans l'ombre d'une hésitation, suffisant à le désintégrer. Un choc violent, depuis lequel s'éparpillent une multitude de petits projectiles se semant dans la terrasse. Pulvérisé.

Un filet de sang tombe de son cuir chevelu sur son front. Statique. Sonnée. La Muda n'a le temps de rien qu'émane du sol une protubérance, jusqu'à soulever des flammes à en faire crépiter son épiderme. Se déporter instinctivement, quelques mètres plus loin. Une esquive instinctive n'ignorant que momentanément le contre-coup du coup d'alors. La vue trouble. Que toutes les douleurs se dissipent pour ne plus éprouver que le poids de son cerveau. Vertige. S'écrouler raide au sol. Se griffe-t-elle la joue, contrebalançant l'étourdissement du malaise, qu'achève de se refermer autour d'elle une cage.

De n'y prêter attention... le sommet du crâne s'appuyant contre terre. Grimace... Grimace la prédatrice. De n'y rien comprendre, à cette situation. Une bête sauvage blessée, acculée, menacée. Naïveté que de s'en croire protégé en la confinant en pareille prison. Des sensations émises de l'extérieur pour l'incommoder plus qu'elle ne l'était déjà. Assourdie. Étouffée. S'achemine son angoisse. S'emmagasine sa détresse. Explose sa fureur. Ses hurlements déchirés rejettent chacune de ses gênes, de ses chaînes, pour les dévorer... Prémices d'une exécution à venir ?

La jeune femme s’écarta prestement loin du dieu à mesure que les assauts cataclysmiques s’abattaient sur lui. Elle vit la forme profondément changeante et destructrice d’un cyclone déchirer la terre et la chair, composée ici non de vents mais d’ailerons d’acier au profil acéré guidés par leur maîtresse hurlante, toute en monstrueuse sauvagerie et gracieuse bestialité ; Asuna se détourna ensuite vers le vol évanescent, presqu’irréel, d’une chimère de légende, et qui flottait pourtant là haut, bien tangible, tout comme le fut son offensive, de décharges d’épieux à la matière inconnue qui balayèrent la zone avec une redoutable efficacité et la couvrirent du chape de la destruction.
Vint alors un colosse, incarné par l’injonction d’un simple mot proféré par le lieutenant de la onzième ; tandis que le titan d’acier se joignait à l’œuvre d’annihilation, la Capitaine lança un sourire appréciateur à son propriétaire.
Sourire qui se fissura sitôt qu'elle aperçut le déchaînement de son cinquième siège qui, pour une raison absurde, s’en prenait non à la divinité mais à un pilier à qui il parlait, et sur qui il appliquait une force de frappe conséquente, sans même se rendre compte de son égarement.
Les doigts de la Mère se serrèrent sur le manche de son arme ; ses yeux pétillèrent de colère en suivant l’acharnement de son subordonné.

« Ces voix idiotes et cet imbécile qui les écoute… »

Elle s’éloigna de ce navrant spectacle pour s’avancer jusqu’à l’humain mâle, dont les tentatives étaient passées inaperçues au milieu de la frénésie de violence :

« Ne te retiens pas. C’est plus que ta vie que tu joues. Tu… »

Asuna s’interrompit, ramenée à la réalité par la désintégration brutale de l’Ombre. La silhouette du Maho-Tsukaï se désintégra en miettes sèches et sa carcasse disparut sans un souffle. Un vernis de joie saisit les traits de la Reine Rouge pour mourir immédiatement dès lors que la gravité changea d’axe au profit d’aucun, et qu’une entité nébuleuse jaillit du néant accompagnée de cercueils.
La Mère des Nuées cilla, et la couleur de la contrariété se peignit sur son visage. Ses jambes fines fléchirent, prêtes à se tendre pour bondir. La détente ne partit jamais, la Capitaine s’immobilisa au moment où une chape de puissance lui écrasa la nuque et les épaules. Son regard pourpre fila jusqu’à la boite métallique, prison de son état, au cœur de laquelle s’agitait de la vermine.
Distraite, elle ne prêta attention que tardivement à la chose noire qui s’écrasa devant elle. La surprise masqua ses prunelles, puis la rage, rouge et meurtrière. La boite s’ouvrit, la Mère des Nuées poussa un cri perçant, inarticulé, condensé de haine et de fureur.
Le hurlement cessa et la Mère ne fut simplement plus.

La moisson d’hémoglobine, de ce sang divin qui aurait dû jaillir et submerger ses sens ne vint finalement pas. Malgré les assauts multiples de son escadrille d’acier, de ses filles déchaînées et de ses compagnons d’arme dont elle se soucia peu une fois la danse entamée Daestra n’eut le privilège de s’en repaître. Ne fut récoltée que l’aigreur de l’argile et un sentiment de frustration extrême. Car en plus d’avoir trompé ses capteurs prétendument infaillibles l’hôte de ces terres instables venait de se jouer d’eux en ne leur offrant qu’un misérable pantin en guise de cible. Tant d’énergie gâchée, tant de plaisir aspiré en un battement de cils jusqu’aux frontières du néant. Et tandis que le prédateur ravalait sa joie en regroupant la meute dans le but d’enchaîner sur une nouvelle manœuvre offensive le monde à nouveau s’ébranla sous leurs pieds. Un cadeau, inattendu. Les chaînes de la gravité se brisèrent, soulevant débris et organismes autrefois soumis à la plus élémentaire des lois terrestres. Pour autant le sonar de la Principessa ne fut en aucun cas perturbé, car il ne s’était jusqu’ici appuyé sur un mode d’orientation visuelle mais purement spirituelle. D’où notamment, une aisance particulière à se mouvoir aussi bien sous terre que dans le ciel. Devant une telle offrande, elle ne put dès lors que sourire et exprimer sa surprise par une bruyante esclaffade moqueuse à l’encontre des autres protagonistes. Un avantage non négligeable donc, qui la démarquerait peut-être et lui sauverait probablement la mise en temps voulu.

Mais alors que celle-ci s’apprêtait à gratifier l’ennemi d’une énième salve, il prit les devant et leur adressa à tous un bien curieux présent. De multiples boîtes firent effectivement leur apparition par derrière lui, flottant tour à tour avec un naturel déconcertant vers chacun. Lorsque la sienne arriva à portée, le visage de marbre blanc se crispa. Etait-ce là tout ? Un jeu où il ne suffisait que de suivre les règles imposées sans recourir à la violence la plus directe et radical ? Le destin, aussi impitoyable soit-il joue effectivement avec ses innombrables pions. Qui mieux que la jeune Chibiko pour en témoigner. Celle dont les cicatrices, les stigmates parfois visibles mais bien souvent enfouis au creux de son esprit souillé sont autant de preuves des sévices infligés tout au long de son après vie par un bourreau qu’il n’est possible de combattre. Et de vaincre autrement que par sa propre mort. Ce qui, ici encore, ne pourrait se produire. Il lui restait le choix de ce moment. Seulement ça.

- Je n’ai que faire de ces foutaises. L’esclave du destin que je suis, connait déjà ses ordres…

Parole s’accompagnant au geste, sous la forme d’un revers brutal à l’encontre de ce curieux objet. Lequel se brisa aussitôt sous l’impact, et duquel surgit une formidable lueur écrasant toutes les autres.



Blanc. Rouge et de nouveau : le noir. Les ténèbres, bouillonnantes. Les flammes de la colère consument son âme, sa raison. La lucidité s’éclipse, et laisse place à une redoutable soif de sang. Trop de parasites, trop d’obstacles à sa volonté d’en finir ici et maintenant. On se joue d’elle, et il est de faire payer cette regrettable erreur. Ses prunelles absentes s’allument tels des brasiers incandescents, de même que les abysses en son for intérieur. Une première étincelle s’impose non loin, bientôt suivie de quatre autres. Ses cibles, ses victimes sans visage ni essence. Juste le chaos.

- DETRUIRE.

La bombe explose, la demoiselle ivoire chancelle et se rue, après en avoir informé brièvement ses filles, vers la proie la plus proche. Qui ? Peu importe. Déjà les dards s’abattent en une pluie d’acier sur sa chair molle. Un goût de fer aiguise ses papilles alors qu’en contrebas se dessinent les premières silhouettes hostiles. Plus guère d’alliés à présent. Juste le sang. Ce sang qui l’appelle, la pousse à chuter pour mordre le gibier à pleines dents. Le choc est terrible, la déflagration qui suit l’est davantage et soulève un voile de débris qui se mêlent au décor en suspension. L’appel se fait insistant, ailleurs. Elle fuse, croise le colosse et le perfore, sature sa cuirasse d’épines avides. Pour finalement disparaître à nouveau dans une énième onde destructrice, là. Sa corse se poursuit sous le dallage encore chaud, crevé par endroits par son aileron dorsal. Elle en ressort quelques mètres plus loin, accompagnée d’une volée de requins qui aussitôt nagent à leur tour vers la proie désigné pendant que la Mère s’envole. Le monstre marin fait d’énergie pure gobe son appât avant de disparaître à nouveau sous le feu généré. Une dernière flamme. Elle tente en premier lieu de l’éteindre à distance en faisant pleuvoir sur elle sa fougue tout en la rejoignant. Taire cet incendie intérieur, le laisser mourir contre un autre. Sous l’autre. Un cratère nait, vit, et meurt. La Principessa en ressort, fumante, haletante. L’échine courbée par l’effort, une goutte de sang qui perle de la balafre carnassière. Profiter du chaos, le semer. Et fuir, pour retrouver le calme. Fuir pour survivre.

- Désastre disparut, laissant derrière elle un léger nuage de poils qui lentement, commencèrent à tomber vers le sol et s’éparpiller dans la pièce. Essoufflée, Elisa avait vu les épines meurtrières être happées par une sorte de faille dans la réalité, en même temps que l’offensive pourtant impressionnante de cette… « femme » étrange. Elle n’eut pas le temps d’attarder son attention sur elle cependant –elle l’intriguait-, reconnaissant soudain une silhouette en contrebas. Cette étrange créature, au teint blafard et aux membres maigres, elle l’avait déjà rencontrée… Et si dès lors elle lui avait déjà inspiré une certaine compassion, elle sentait désormais son cœur étreint par la pitié alors qu’une vague de haine pure assaillait son esprit et lui donnait la chair de poule.
Pauvre créature… Aussitôt enfermée dans un écrin de métal. Le mettant à l’abri de l’explosion qui ébranla la pièce en même temps qu’il l’enserrait. Elisa spontanément se tendis en direction de l’homme humain qui, beaucoup trop proche de l’ancien golem, devait en ce moment même subir le choc de sa destruction. Mais son « Attention ! » venait trop tard.

Et le calme fut de courte durée. En voyant le plafond se détacher pour dénuder le ciel, Elisa crut un instant qu’ils avaient réussi : qu’ils avaient vaincus, et pourraient enfin quitter ce lieu maudit. Mais elle était bien loin du compte. Lentement, elle vit les gravats disséminés autour d’elle s’élever à hauteur de son nez, et bientôt, ses pieds se détachèrent du sol. Déstabilisée la jeune fille tendis ses mains vers l’extérieur et chancela, pour trouver un semblant d’équilibre. Son poids la quittait, et elle du abandonner sa position pour retenir Anna sur sa tête et l’y enfoncer fermement. En fait ils n’arrivaient au boss de fin que maintenant, c’est ca ? La petite Volstoï fronça les sourcils, dans le but inavoué de mieux discerner la silhouette qui se dessinait au dessus d’eux, à contre jour. Et oui, il était toujours là… Accompagnée d’une nuée de Tupperware. (Bon en fait non, elles étaient plutôt classe, ces boites. De celles ou l’on met des objets qui nous sont précieux, en tâchant d’ignorer que l’écrin a en fait plus de valeur que son contenu. )
Elisa tentait tant bien que mal de ne pas prendre les choses trop au sérieux. Cette initiative, destinée à la rassurer un peu, ne portait que peu ses fruit ; elle avait tout sauf l’esprit léger, et en la regardant de plus près, on remarquerait qu’elle était assaillie de légers tremblements. L’aura lourde des personnes en présence pesait toujours sur elle, et elle appréhendait : d’autant plus maintenant que l’un des petits conteneurs volait vers elle. Tous les muscles à vif, elle se tenait prête à bondir en arrière.


Précaution inutile. Le visage de la petite fille fut déformé par une grimace d’horreur, alors qu’elle regardait ses mains. Ses mains, si charmantes, délicates, petites et fines qu’elle voyait désormais grandir a vue d’œil, perdre leur identité, et se triller de multiples petits traits. Des rides. Elle ne devenait ni un arbre, ni n’était blessée… Elle voyait juste ses pâles avants bras, dépassant de son manteau de fourrure, devenir monstrueux. Elisa sentit son gros croitre et se ployer, comme un grand arbre qui sous le poids des ans finit par tendre ses branches vers le sol. Sa vigueur, si constantes, si caractéristique de sa personne s’arrachait à elle, lui échappait. Ses lèvres se fripèrent, sa bouche s’assécha. Titubant dans le vide, tremblante, la vieille fillette se courba sur elle-même, laissant échapper une petite toux sèche. Le froid l’assaillait, le cours de ses pensées se fit plus lent… Elisa était pétrifiée d’Horreur.
Alors que d’autres étaient emplis de rage. Le cliquetis du métal et les gerbes de ciment se soulevant du sol, les craquements sourds des colonnes s’effondrant et le souffle des explosions amena la vieille fille à redresser la tête, les yeux écarquillés. Elle peinait à suivre tout ce qu’il se passait, et déjà les tintements l’avaient pris d’assaut pour l’entourer. Mais la douleur aigue propre aux coupures fines réveilla un peu de sa lucidité. Éveillant ses sens, la victime du temps tentât de concentrer son attention… Sur le danger. En d…

Arrachée à sa position déjà instable, Elisa sentit contre elle se plaquer un corps froid et dur. Saisie d’horreur à nouveau, le cœur étreint par le pressentiment du danger, elle s’efforça de se rappeler à l’ordre, de rassembler ses forces pour – ne pas se laisser faire. Ainsi à nouveau, la jeune fille laissa derrière elle un leurre de sa personne, qu’elle put distinguer serrer contre l’étrange femme blanche qui l’intriguait tantôt. Comme quoi… il valait mieux garder ses distances. Mais la fatigue l'assaillait, et seuls quelques mètres firent la différence, au lieu des habituels centaines. Anna tressauta avec Elisa alors que la silhouette qu’elle regardait avec une certaine mollesse un instant au par avant s’embrasait : la Volstoi n'eut pas le temps de réagir, élevant à peine les bras devant son visage. Sous l’initiative de la toque dont la maitresse était affaiblie, une cage sombre se forma dans la salle éventrée, pour se placer entre elle et la squale. Rien n’entre ni ne sort... Mais le manteau de noiraudes s'était embrasé sur sa peau, révélant une part plus vaste de ses membres fripés, alors qu'à nouveau elle s'était trouvée projetée violemment en arrière, heurtant sur son passage les débris rocheux.


La respiration difficile, le corps douloureux et les membres écorchés, Elisa tentât de reprendre pied tant bien que mal dans les airs… Elle n’avait pas de réelle accroche, et ses mouvements s’en trouvaient flottant. C’était bien plus désagréable que ses coussinets d’air, et elle se voyait soulagée d’être parvenue, malgré tout, à échapper au sort funeste qu’on lui avait réservé. Mais la vieille dame se trouvait incapable d’en faire d’avantage. Machinalement, sa main droite chercha une surface sur laquelle s’appuyer : le bloc de pierre, pourtant solide, que rencontra sa main glissa mollement sur le coté. Chavirant, elle s’affaissa quelques mètres plus bas, toujours dans les airs. L’espace, ca n’était pas fait pour les vieux.
Son corps rencontra une surface molle et chaude, recouverte de longs poils soyeux. Entourée soudain d’une odeur familière, son rythme cardiaque se stabilisa à nouveau… À ce rythme là, elle allait finir par faire une crise cardiaque.

❖ Mets-toi en sécurité et reposes-toi, laisse moi faire. Cet état ne devrait pas durer. »

La voix d’Anna, encore… La vieilleitte hocha la tête, et souleva le regard vers ce qu’elle avait fait. La grande cage sombre, aux barreaux fins mais serrés les uns aux autres lévitait, enfermant ensemble la dame requin, « le Dieu », et les deux hommes à l’uniforme sombre. Ainsi que… L’ensemble des petites boites. Rien n’entre ni ne sors, si ce n’est les créatures de poils. Être vieille renforçait désormais son sentiment de raz le bol.
Se redressant lentement, elle laissât Massacre qui l’avait réceptionnée sous l’injonction d’Anna bondir vers sa proie. Disparaissant dans un simple poil, il reparaitrait bien assez tot… Dans la cage.


Dont deux personnes, des êtres humains comme la demoiselle, avait été exclus. Elle n’avait pas souhaité les y enfermer : et puis de toute façon, l’un ayant sévit en contrebas peu de temps avant et l’autre cerné par une prison d’acier, ils ne s’étaient pas trouvés dans le bon périmètre. Cependant… Elisa fit s’élever sa voix, qui lui semblât comme craquelée par la malédiction que l’on faisait peser sur elle, à l’intention des rescapés.

❖ Vous pourrez traverser les barreaux si vous voulez, seulement vous : vous êtes humains. J’ai décidé. Elle perdait encore son japonais : son grand âge ne l’aidait pas de s’exprimer comme l’aurait souhaité. Mais vous vous soigner…

Elle l’aurait bien fait elle-même, mais permettre à son cœur de battre à rythme régulier et acheminer les nutriments jusqu’à ses organes lui coutait déjà de lourds efforts. Les soigner … ? Quand elle aurait retrouvé sa jouvence peut être. Soufflant profondément, elle laissa son aura se diffuser.

Elle était déjà foule aux alentours, ils auraient désormais bien du mal à la situer, diffuse.

Poussée de fièvre je crois, je garantis pas la qualité :'D En espérant que ca aille. Moins -1 action du fait du Reiatsu Monstrueux.