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Âge : 342 ans
Race : Shinigami
Siège demandé : Chrisaor était Vice-Capitaine de la 5eme division mais le seul grade possible au vu des effectifs actuels est celui de 3eme siège de la 5eme division.

Description de votre personnage :


Physique :

Chrisaor a l’apparence physique d’un homme âgé entre 25 et 30 ans bien qu‘il ait en réalité 342 ans. Il arbore une chevelure écarlate relativement soignée, dont les reflets rougeâtres donnent un effet visuel original et distingué. Ses yeux perçants couleur topaze dévoilent un regard analyste parfois insistant, et souvent amusé par ce sur quoi il se pose autour de lui. On peut alors aisément y lire un désir de découverte, de stimulation, aussi vrai que ses yeux incarnent également une présence bien souvent déstabilisante. Sa bouche finement dessinée est souvent rythmée de sourires en coin trahissant un esprit joueur et taquin, et son nez, ainsi que son menton fin, rejoignent un visage harmonieux. Son corps laisse entrevoir une musculature normale de 1m83 pour 72 Kilos, ni trop fine, ni trop développée, qui laisse en conséquence deviner peu d’entrainement au combat rapproché malgré des épaules larges. Toutefois, sa silhouette élancée participe à un certain charisme corporel et sa démarche trahit souvent le passé d’une âme sous le prima de la noblesse. On dénote aussi une pilosité normale de corps ainsi qu’un visage soigné. Enfin, son teint de peau est clair.

En ce qui concerne le domaine de la parure, la tenue du joueur incorrigible est soignée, très entretenue, voir qualifiée de classieuse, bien que son originalité vestimentaire renvoie sur certains détails à l’excentricité de certains artistes et philosophes du 18eme siècle. Les couleurs dominantes y sont le rouge, le noir, le blanc et dans de moindres mesures le doré, rappelant étrangement l’ambiance colorée des théâtres. On peut en faire comme inventaire quand il ne porte pas sa tenue de shinigami :
- Une chemise blanche dont le style rappelle l’époque du siècle des lumières au même titre que son nœud-papillon long, élancé, de couleur blanc parsemés de fils rouges en satin maintenant le col, et au centre duquel on remarque la présence d‘un grenat.
- Un veston noir recouvrant sa chemise et taillant le buste.
- Un pantalon noir fait d’une matière au touché agréable et dont la flexibilité permet des mouvements facilités en combat.
- Un long manteau rouge à la texture noble et aux bordures d’un jaune doré.
- Des gants de cuir noir fins, mais résistants, masquant les doigts élancés du Shinigami.
- Des bottes de cuir courtes, noires et taillées en pointe.
- Pour ce qui est des accessoires, on dénote le port au cou d’un anneau blanc nacré, souvent dissimulé, souvenir d’une personne phare de son histoire, porté par une chaîne en argent ainsi qu’une bague à l’annulaire gauche incrustée de fragments de pierres de couleurs azur contrastant avec les couleurs dominantes de sa tenue et ayant un symbolisme particulier pour lui.


Mental:

De prime abord, Chrisaor est un personnage charismatique et théâtral ayant l’art de l’exagération, émanant d’une gaieté, d’un dynamisme, et d’une certaine légèreté dans son comportement que l’on pourrait décrire comme habité d’une forme d’insouciance, et s’entravant peu des conséquences que ses paroles peuvent engendrer. Sa compagnie peut être plaisante, intéressante mais aussi déstabilisante et irritante car on ne sait jamais sur quel pied danser avec lui. En effet, bien qu’il semble éveiller un intérêt étrange pour autrui, il est en revanche difficile de savoir ce qu’il pense réellement dans son flot d’attitudes diversifiées aux amplitudes imprévisibles, ou même ce que son regard veut signifier. La touche infantile de son caractère reste qu’il est excentrique, adore jouer et utiliser l’humour. Car en effet, il est vrai que si un seul mot suffisait à définir ce Shinigami, ce serait le mot «Jeu ».

C’est effectivement un homme se nourrissant du jeu sous toutes ses formes, et particulièrement le jeu social qui pour lui est un spectacle continuel en ce monde, chaque être humain ou esprit montant de jour en jour sur la scène de sa propre pièce pour y jouer son rôle sans cesse changeant. Pour des raisons encore floues liées à son passé, il n’a jamais adhéré aux notions de bien et de mal, de moralité et d‘amoralité, bien qu‘il sache simuler le respect de ce qui doit se faire ou non en société. Se moquant avec une certaine subtilité des mœurs, de la bienséance, des dogmes, et des vérités absolues, ce sont pourtant là des notions qu’il sait manipuler habilement pour son propre intérêt ou pour simplement jubiler d’un divertissement social en se jouant des autres. L’art de la scène et des apparences est donc pleinement sien.

À l’image du théâtre, qui pour lui est une véritable passion, il considère, dans les moments de vie quotidiens comme dans les situations les plus dramatiques et extrêmes, que tout le monde joue constamment un rôle formant une pièce plus ou moins divertissante selon les acteurs et le décor. Il sait aussi que les façades, les comportements en société, les valeurs affirmées et certains traits de personnalité, peuvent être de puissantes armes ou de solides boucliers pour masquer les coulisses d’une vie, coulisses qui n’ont pas leur place sur scène. Ce sont tout particulièrement ces coulisses en chacun et ces moments de vérité ardemment cachés qui attirent son attention, son éveil et animent son intérêt. Sa passion réside dans l’art de savoir assembler le puzzle spirituel dont chaque âme est porteuse, attiré par une sorte de soif de savoir sur ce qu’une personne peut renfermer en elle de plus beau, de plus laid, de plus original, de plus discutable, de plus surprenant, de plus insoupçonné…tant de questions dansantes pour former au final ces visages d’apparence faussement banale que l’on rencontre chaque jour sans y faire attention. L’effusion des passions, des sentiments, des idéaux et des rêves constituent pour lui un bal délectable en temps de paix comme en temps de guerre mais il demeure une chose d’éternelle en société et dont il se veut l’acteur comme le spectateur : ce qu’il nomme « La Mascarade ». Vous ne savez pas s’il est un ami ou un ennemi? Dans ce cas, referez-vous au fait que ce Shinigami sera le continuel gardien de la capacité d’autrui à faire brûler ses passions, ses désirs, à transcender la scène de sa vie, ce sont particulièrement ces notions là qui éveillent son intérêt, sa motivation, ses actes…sa vie…et qui ont guidé sa première mort.

Ce Shinigami aime s’exprimer en métaphore avec un certain lyrisme, ce qui lui donne une éloquence particulière. Sa vie active avec les porteurs de masques en société et son expérience dans certaines sphères comme l’art (théâtre et littérature) ou la noblesse, lui ont conféré une maîtrise habile du langage car il ne connait que trop l’impact des mots sur l’humeur d’autrui, la morale, l’apparence, les décisions et les buts convoités. Cette qualité renvoie à l’une de ses facettes principales : Son talent dans l’art de l’influence et de la manipulation, indispensable quand on veut survivre dans certaines classes sociétales. «Persuader » est donc une œuvre à laquelle il s’attelle, selon l’exigence des situations, avec une certaine facilité, ses talents d‘acteur et de simulateur aidant amplement la tache de ce parfait sophiste.

Mais le Maître des Masques est avant tout un fin stratège aimant rencontrer la difficulté face à d’autres stratèges talentueux, car la capacité qu’une personne peut avoir à le faire rire, mais surtout à le surprendre et à le mettre en difficulté, sont là des clefs suscitant son intérêt et son excitation mentale. Cependant, malgré la beauté qu’il peut trouver dans un combat, il n’aime guère se battre de manière physique et utilise d‘avantage sa tête, une faiblesse que compense justement son acuité mentale, car l’essentiel pour lui dans un combat est d‘être diverti. Derrière son sourire taquin, son esprit d’analyse demeure vif, efficace, et son élaboration logique des liens entre telle et telle cause est rapide. Il peut en conséquence élaborer un plan sans trop tarder en situation d’urgence, faculté lui ayant permis de devenir jadis vice-capitaine de la 5eme division.

Afficher ce style de personnalité précédemment décrit n’est bien sur pas sans risques ou conséquences, bien au contraire, puisque ce personnage inspire pour certains un sentiment de méfiance ou de fausseté. Pourtant, qu’y a-t-il de plus vrai que ce que l’on voit chaque jour et qui régit inconsciemment les règles de nos organisations? Au delà de ça, on peut faussement attribuer à Chrisaor une certaine hypocrisie qu’il sait manipuler efficacement quand il le faut, mais paradoxalement, il tire une certaine jouissance à mettre les gens face à leurs contradictions, à leur propre hypocrisie, à ébranler leurs convictions, à faire avouer l’inavouable, à désigner ouvertement ce malaise de société qui guide chacun vers la voie du masque. Sentir le malaise que l’on peut éprouver face à la tombée de la mascarade d’autrui pour laisser apparaître des vérités est un sentiment qu’il compare à une sorte d’élixir divin, tant cela symbolise pour lui une levée de rideau. Du fait qu’il soit difficile à suivre, que ses paroles et actes montrent un personnage parfois grandement extraverti et imprévisible, on lui attribue une certaine folie dont il se dit le premier heureux car esclave de ses propres instants de grandes divagations, de ses extravagances et de son imaginaire...c'est particulièrement cette forme de folie qui attise parfois la méfiance et l'incompréhension des personnes "normalement structurées", si nombreuses dans nos mondes, à son égard.

Enfin c’est avant tout une personne ayant une âme curieuse, cultivant le gout de la réflexion, des débats, qui aime philosopher sur les plus vastes variétés de sujet, notamment ceux touchant à l’art, au cœur des hommes et aux idéaux. Comprendre d’avantage ce monde qui l’entoure et le mettre en scène est un moteur de sa vie. C’est un esprit inventif qui aime créer à travers des recueils, des ouvrages, des écrits. Il aime, provoque et stimule le changement, adepte et apôtre des coups de théâtre. Son caractère parfois rêveur et « ailleurs » lui donne un aspect décalé. Son esprit créatif lui est source d’insomnies régulières, il n’est donc pas mal placé de lui rendre des visites nocturnes bien que rien ne garantisse sa disponibilité car il n’est pas rare de le voir composer, écrire et d’entendre de ses appartements le son d’une mélodie faite au violon par certains clairs de lune.

La dernière étape à aborder concernant sa psychologie est son style de combat. Ce stratège a une certaine aversion pour les combats physiques purs et durs qu’il associe à une barbarie mal placée. Il a toujours préféré développer son intellect, sa vitesse, ses parades aux attaques physiques et ses capacités spirituelles. En d’autres termes, Chrisaor excelle dans les attributs de la stratégie, la rapidité (et donc l’esquive) et la maîtrise du Kido au détriment de la force physique d’attaque, de la défense et de l’endurance. Ses armes les plus redoutables en combat sont la manipulation, la dissimulation, le subterfuge, les apparences, les illusions, la planification et l’utilisation habile de kido associé à une puissance spirituelle importante. On dit qu’en raison de sa vitesse, il est difficilement saisissable au combat mais que cet état de fait est surtout lié aux capacités de son Zanpakuto influençant les sens et les sentiments d’autrui.

Concernant quelques détails supplémentaires : le Voltury est gaucher, perfectionniste, a une passion pour le violon dont il est un fin virtuose, l’écriture, certaines danses, la confection de tenue et avant tout le théâtre dont il écrit lui-même des pièces dans ses appartements. Il fut jadis professeur à l’académie pour les enseignements portant sur les capacités sensorielles et les stratégies de filature. Il déteste l’esthétique des tenues traditionnelles Shinigami mais adore les sushis et prendre le thé. Sa manie légendairement connue est de martyriser les pauvres Shinigamis de sa division afin qu’ils lui servent de modèles pour les tenues des pièces qu’il crée. Sa pire hantise est d’avoir des responsabilités hiérarchiques et il fuit en conséquence toute paperasse administrative. Enfin, il porte une profonde aversion pour la 11eme division qu'il juge primitive et dénuée de sophistication.

Enfin un dernier conseil : Vous aurez toujours plus de chance d'obtenir quelque chose de ce shinigami écarlate si vous l'amusez, ou mieux...si vous gagnez une partie d'échec face à lui

Description de votre Shikai (et bankai le cas échéant):

Nom du Zanpakuto : Gemu No Aï (qui signifie l'amour du jeu)
Nature : Sensoriel (illusions)

Pouvoir général :
Gemu No aï est un Zanpakuto de type sensoriel qui a pour emblème le théâtre. Il influence et joue ainsi avec « tout ce qui se voit sur scène ». En d’autres termes, ses techniques s’inspirent des différents styles de théâtre qui ont bercé l’histoire pour générer des illusions perceptives et influer sur les émotions ressenties par ses cibles. Nous retrouvons parmi ces styles de théâtre la tragédie, la romance, le pantomime, le théâtre d’improvisation, le théâtre de l’absurde ou la comédie. Quand son pouvoir est pleinement utilisé, ce Zanpakuto peut alors se nourrir des souvenirs, émotions, aspirations et pensées de ses adversaires pour créer ses propres pièces au cœur desquelles seront plongées ses cibles. Dans ce registre, le pire ennemi que vous puissiez rencontrer est alors vous-même.

Shikaï :
Le shikaï de ce zanpakuto permet de créer des illusions visuelles, auditives, et dans une moindre mesure tactile pour induire en erreur l’adversaire, manier l’art de la dissimulation et manipuler une cible. Il ne permet pas en revanche d’influer sur l’odorat ou le gout. Le théâtre incarnant, au delà d’un décor visuel, l’art de mettre en pièce des passions et des sentiments, Gemu No Aï peut également influencer l’ambiance émotionnelle régnant un certain périmètre ou insinuer chez un adversaire un sentiment, voir une idée spécifique. Il ne s’agit toutefois pas de manipuler la personne pour en faire ce que l’on veut car l’adversaire garde sa totale conscience, ainsi que sa volonté, et reste le seul initiateur de ses mouvements. En revanche, l’état émotionnel dans lequel il est plongé contre son grès a un impact parasitaire direct sur le fil conducteur de sa pensée et ses réactions.

Bankaï : Divine Comédie
L’effet du Bankai est la matérialisation d’une véritable pièce de théâtre dans une « autre dimension » (à l'image du Bankaï de Kaname Tosen). L’adversaire est enfermé dans un monde où le Zanpakuto règne en maître et peut lire en chaque être vivant comme dans un livre ouvert. Les souvenirs, émotions et idéaux de l’adversaire sont autant d’éléments dévoilés qui alimentent la capacité du Zanpakuto dans son orientation créative à matérialiser une véritable scène, un véritable univers dont la forme sera singulière en fonction du/des l’adversaire(s) pris dans le Bankai. C’est pourquoi chaque décor peut être différent, bien que dans tous les cas on y distinguera différentes silhouettes masquées arborant des costumes et des apparences physiques très différentes (acteurs, danseurs, mimes, simples spectateurs, musiciens...), tous réunis à l’image d’un public. Dans ce monde, Chrisaor peut susciter toute forme d’illusion affectant n’importe quel sens et peut demander à ce que soit matérialisé tout élément figurant dans la mémoire de l’adversaire, ses rêves, ses aspirations, ses peurs ou encore les espoirs que son esprit renferme. Il est donc ordonnateur d’un monde psychédélique dont la forme changera selon sa volonté, un monde qui au final est le reflet interne de l’âme de l’adversaire...un reflet qu’il devra affronter. L’influence des sentiments est également beaucoup plus importante qu’en shikaï. Alors que sous la forme Shikai, l’adversaire était le spectateur des illusions et techniques "spectacles" qu’engendrait Chrisaor, sous la forme Bankai, il devient le principal acteur de la scène. Ceci dit, matérialiser cette technique demande une dépense de reatsu et une concentration des plus importantes pour Chrisaor. Par conséquent, plus il y aura d’adversaires, moins la qualité de l’emprise totale de Gemu No Aï sera optimale et plus le reatsu dépensé sera important. N’oublions pas que dans l’art du théâtre, une pièce se base fondamentalement sur trois unités : l’espace, le temps et l’acte. Les unités d’espace et d’acte sont entièrement maîtrisées. Pour ce qui est de l’unité du temps, de manière comparée, 1 heure passée dans le monde du Bankai renvoie à 1 seconde dans le monde extérieur. Notons que Chrisaor ne peut pas utiliser de kido dans cette dimension. Il ne peut alors utiliser contre sa cible que les techniques spécifiques au Bankai

Gemu No Aï est donc un Zanpakuto qui influence la perception de l’environnement et les émotions ressentis chez l’adversaire dans une forme créative et artistique, un art allant jusqu'à créer une pièce de théâtre sur mesure dont le décor et l’issue dépendront de l’adversaire.


Histoire :


Acte I : Une naissance maudite

Chrisaor Voltury est né à Venise au 18eme siècle (époque dont il a gardé certains accoutrements) dans une famille noble. Être issu de la noblesse pouvait en ces temps représenter une chance inespérée pour de nombreuses personnes. Pour autant, cet héritage n’a symbolisé pour lui qu’une cage doré à l’intérieur de laquelle se sont écoulées de nombreuses années calvaires. Les Voltury étaient à l’époque l’une des familles les plus influentes d’Italie ce qui incluait des règles, des devoirs et des obligations. Une tenue physique et charismatique exemplaire pour l’image entretenue auprès des autres familles nobles, une rigueur et un ordre parfait pour la gouverne des membres du clan, une participation sociale active à la vie des hautes sphères, une disposition irréprochable à l’exécution de différentes sombres démarches et missions particulières pour la famille. Telles étaient les différentes chaines emprisonnant la liberté de Chrisaor car bien que son esprit précoce savait discerner la nécessité de ce mode de vie pour qu’une famille de haute échelle puisse survivre, il ne comprenait en revanche pas comment l’être humain en était arrivé à créer un système dans lequel autant de sacrifices et d’amputations de soi étaient envisageables.


Acte II : L’éveil

Il savait en revanche que la seule issue possible était l’adaptation. Il fut donc attentif aux enseignements intellectuels et culturels qui lui étaient prodigués, et apprit par ses précepteurs l’art habile de la parole, de la bienséance et des bonnes mœurs avec une grande rapidité ainsi que toutes les ficelles du charme attendu et des influences en société. Cependant, cette rapidité d’apprentissage et la qualité de ses applications théoriques cachaient en vérité non seulement une prédisposition naturelle, mais également un but des plus voilés constituant l’une de ses motivations les plus profondes.

N’oublions pas que le 18eme siècle fut le siècle des lumières, période charnière d’effervescence philosophique, artistique, culturelle, littéraire et avant tout humaine. Jouant parfaitement son rôle de membre des Voltury, excellant dans ses talents d’orateurs en société, Chrisaor étanchait également sa soif conceptuelle de connaissances, de théories sur l’homme et le monde qui l’entourait, sur les organisations, sur les sociétés, autant de richesses que ce siècle pouvait offrir à quiconque désirait saisir d'une main attentive le savoir.

Le temps faisant son œuvre, ses talents artistiques s’affinaient avec l’âge depuis son adolescence. Composition de chansons, de mélodies dont il était fin violoniste, de poèmes, de recueils, d’ouvrages, son intérêt grandissant demeurait toutefois tourné vers le théâtre, antre suprême des arts où l’on pouvait retrouver des danses, des chants, du jeu…mais surtout où l’on pouvait trouver le principale acteur de ce monde : l’homme. Et c’est cet art de la scène qui devint obsessionnel pour le futur shinigami, allant jusqu’à le pousser à établir un plan audacieux qu’il mit en œuvre afin de saisir entièrement le contrôle de sa propre vie …


Acte III : Une Assomption d’Or

En effet, dès ses 21 ans, Chrisaor demanda audience au chef de son clan pour lui exposer un projet audacieux : l’ouverture d’un immense théâtre à vocation futur de patrimoine régional, voir national, financé et clairement propriété d‘envergure des Voltury. Devant le scepticisme légitime du patriarche suite à cette annonce, il mit alors en avant l’ensemble des arguments logiques et émotionnels qu’il avait préparé à l’avance, comme si avait été mis en place une longue partie d’échec. « Nous sommes dans une ère où la création et la stimulation de l’imaginaire ont pris le dessus sur l’ordre stricte et linéaire des classes sociales. C’est une tendance concrète et un fait indéniable, l’esprit humain est aujourd’hui proie à sa curiosité ancestrale, à la différence qu'il peut maintenant la satisfaire! D’innombrables artistes, auteurs, penseurs, et même scientifiques avancent leurs théories, idées et recherches pouvant alimenter cette curiosité. Ces sources nouvelles pour l'esprit passent aussi par l’art qui est l’une des voix majeures de l‘humanité! En se clamant comme figurant parmi les pionniers du développement des arts au travers de la création de ce théâtre, le Clan Voltury pourrait non seulement s’assurer une renommée culturelle mais également un enrichissement financier des plus bénéfiques… car il ne faut pas oublier que l’on se tourne vers un public grandissant, demandant que l’on stimule son âme, un public lancé dans une mode artistique réunissant une masse sociétale hétérogène énormissime prête à tout pour rêver! »

Ainsi commença, sur la victoire de son plaidoyer, la carrière de Chrisaor nommé à la tête de ce projet et gérant principale du théâtre baptisé « La Mascarade », connue pour être devenu en quelques années une référence culturelle en Italie. Création, consécration, effervescence humaine, voila les nouvelles notions qui gouvernaient alors le quotidien du futur Shinigami, au rythme des parades costumés endiablés, des tragédies les plus émouvantes, des comédies les plus sarcastiques, et d’une beauté artistique sans pareil.

Non seulement satisfait d’avoir accompli son projet majeur, Chrisaor avait par la même occasion pris une indépendance vis-à-vis du clan en demeurant sans cesse plongé dans les activités et organisation que cette affaire très bénéfique aux Voltury incombait, ce qui était une justification acceptée pour prendre bien moins part à la vie quotidienne du clan.

Ainsi le masque du conformisme tombait, révélant un esprit encore plus dynamique, joueur, créatif mais surtout…stratège, car il était parvenu à ses fins par ce projet qu’il avait alors organisé depuis longtemps. En effet, ce désir le plus profond qui l’avait jusque-là animé pour devenir un parfait Voltury était de pouvoir s’emparer de sa propre liberté en exprimant sa rancune face aux chaines qui lui avait été imposés sous le prima de l'hypocrisie sociale. Il pouvait enfin respiré avec son visage véritable.

Et justement…Sa réussite était entière car, après tout, « Le théâtre cherchent à créer un miroir social, un reflet plus ou moins caricatural de la société, qui permet de mieux la comprendre, et de mieux dénoncer ses failles… » Ainsi fut concrétisé la forme suprême de l’hypocrisie distribuée pleinement à tout public, une hypocrisie dont l’improbable investigateur n’était autre que la famille Voltury, paradoxalement incarnation de la rigidité noble et du pouvoir. Avoir fait s‘incliner symboliquement le clan avec ses préceptes, sans même qu‘il ne s‘en rende compte, et rompre avec ses liens accablants… C’était là une vengeance marquée par l’ironie du sort qui fut le gout le plus délectable qu’il eut de sa vie en bouche, une manipulation qui aurait rendu ceux qui lui avait appris cet art des plus fiers.


Acte Final : Baissé de Rideau

C’est à l’âge de 26 ans que le rideau de son histoire s’abaissa, lorsque des employés chargés de l’entretien du théâtre trouvèrent un matin de printemps le corps du maître des lieux jonchant le centre même de la scène alors que les premiers rayons du soleil venaient éclairer cette vue macabre. Le cadavre du Voltury arborait alors une rose rouge posée sur sa chemise blanche imprégnée d’une couleur sanguine dont l’origine venait du cœur. Observant également à cotés du corps un masque blanc de théâtre brisé en plusieurs morceaux, l’assassin avait voulu signer son crime et laisser derrière lui une symbolique encore inconnue, au même titre que l’identité même de cet assaillant.

De manière encore plus frappante et dérangeante, on retiendra ce doux sourire des plus étranges insinué sur son visage, comme si la victime elle-même riait de l’ironie de son sort, de cet aboutissement funeste...


Epilogue : Une nouvelle vie après la mort

Au Sereitei, Chrisaor devint un Shinigami en devenir calculateur et très analyste, une acuité mentale qui lui permit de compenser son aversion pour la confrontation physique brutale à l'Académie des Shinigamis. En effet, bien qu'il témoignait une aisance dans le domaine de la stratégie et l'art de l'utilisation du kido, ses capacités dans le combat au corps à corps demeuraient plus lacunaires. Exubérant et théâtrale, ces traits de personnalité s'accompagnaient d'une certaine sociabilité et d'un humour amenant un véritable dynamisme dans le groupe de collègues académiciens qu'il fréquentait. Il réalisa ses années d'étude sans difficulté même si plusieurs avertissements et sanctions furent prononcés à son encontre en raison de sa manie de "customiser" son uniforme shinigami dont il ne supportait pas l'esthétique froide et conventionnelle. Le seul échec qu'il rencontra jusqu'à l'obtention de son diplôme fut de ne pas avoir réussi à monter le club de théatre qu'il espérait pouvoir mettre sur pied à l'Académie.

Intégrant la 5eme division, Chrisaor était alors connu par ses pairs pour être un membre des 13 Armées de la Cour dont le Zanpakuto était l’incarnation sarcastique de sa vie humaine sans qu’il le sache, et de son état d’esprit continuel. Au sein de sa division, il se noua d’amitié avec deux autres Shinigamis et y accomplit sa fonction pendant 238 années. Ces deux compagnons étaient la Shinigami Bleiz Kainae et le Shinigami Koren Sérénès. Ce trio était alors souvent assigné aux mêmes missions. Les trois compères tissèrent progressivement de solides liens à force de missions communes, d’épreuves surmontées mais aussi d’un quotidien rythmé par les rires et les échanges simples de la vie. Cette vie au Sereitei dangereuse et mouvementée était pourtant la source indéniable d’un épanouissement pour chacun. La recherche d’informations, la dissimulation, l’éclairage et la surveillance étaient des taches leur étant attribuées prioritairement, en raison des capacités spécifiques à leur Zanpakuto leur conférant des dispositions privilégiées pour ce style de mission.

Les capacités de Chrisaor lui permirent ainsi d’être promu jusqu’au rang de 3eme siège à l’époque lointaine où Shinji Hirako était le capitaine de la 5ème division, jusqu'au jour où le Capitaine Hirako disparut dans des conditions mystérieuses tandis qu’Aizen Sosuke fut promu au rang de Capitaine. Par voie hiérarchique directe, Chrisaor fut en conséquence élevé au rang de Vice-Capitaine…une fonction qu’il ne remplit cependant que pendant très peu de temps.

Car même les tableaux les plus beaux ont leur part d’ombre, une règle qui ne se fit pas attendre pour se vérifier à travers un événement tragique. Un soir d’hiver, Chrisaor et Bleiz furent convoqués de toute urgence au pied de la falaise du Sôkyoku. À leur arrivée, c’est un spectacle macabre qui fut livré à leur yeux : Le corps inerte et recouvert de sang de Koren gisait devant eux, les yeux grandement écarquillés, dévoilant un regard horrifié tourné vers le ciel, main droite posée sur un nom qu‘il avait écrit dans ses derniers efforts d‘agonie sur le sol terreux portant à présent son enveloppe sans vie. À la surprise de cette vision brutale et sordide s’ajoutait l’étonnement de l’absence remarquée de son Zanpakuto. Tandis que Bleiz se rua près du corps du défunt en laissant couler les larmes les plus douloureuses de sa vie, Chrisaor resta figé avec une émotion sur le visage pour la première fois affichée en public chez celui que l’on nommait le maître des masques : la stupeur.

Après qu’ait été arraché leur compagnon, on leur arracha également le temps de la réaction car les nouveaux endeuillés furent conduits sur le champ auprès de leur hierarchie. Etant connus pour être les Shinigamis les plus proches de Koren, ils furent interrogés, surement de prime abord pour lever certaines suspicions, mais surtout pour apporter des lumières sur les connaissances de Koren Serenes, ses états d’esprit des derniers temps, son emploi du temps, et l’éventuelle présence d’événements inhabituels ayant précédé la nuit de son trépas. Assommés de questions, et étant anormalement interrogés pour le « simple meurtre d’un Shinigami », Bleiz et Chrisaor comprirent rapidement qu’un engouement pareil et une telle alarme trouvaient leur racine dans une préoccupation majeure qui était alors peut-être pour nombreux bien plus importante que les circonstances de la mort de leur ami : Le vol de son Zanpakuto.

En effet, Koren était connu dans sa division, et par certains membres d’autres divisions, comme étant un Shinigami des plus talentueux qui de surcroît était détenteur d’un Zanpakuto aux qualités exceptionnelles lui octroyant une faculté très particulière, des plus puissantes mais également des plus dangereuses. Son nouvel acquéreur représenterait donc une menace de la plus haute importance s’il parvenait un jour à maîtriser parfaitement ce Zanpakûto pour en faire l’outil de ses dessins et de sa volonté, pouvant par la même se retourner contre les Shinigami, une menace qu’il était hors de question d’ignorer.

Les autorités compétentes avaient clairement conscience des éléments de l’équation qui s’offraient à eux. Tout d’abord, l’ultime trace laissée par Koren avant sa mort pour dénoncer son assaillant avait permis d’identifier qu’il s’agissait d’un Shinigami déserteur membre de la 11eme division. D’autre part, le Goteï 13 était en temps de guerre et ne pouvait focaliser la mobilisation de ses capitaines uniquement dans cette optique précise. De plus, Bleiz et Chrisaor faisaient partie des Shinigamis les plus qualifiés pour l’art de la filature et de la capture. Enfin, le désir logique de vengeance qu’animait la douleur d’une telle perte, doublé d’une responsabilité fondamentale de sauver la mémoire de leur ami résidant dans son Zanpakuto, constituaient la garantie que ces deux Shinigamis mettraient toute leur énergie, leur ardeur et leur acharnement à réussir leur mission. Ils n’arrêteraient ainsi jamais leur traque avant d’avoir atteint cet objectif et étaient en conséquence les pièces les plus avisées de cette sombre partie.

La suite des événements fut par conséquent prévisible et immédiate. On leur alors assigna leur mission.
« Chrisaor Voltury, Bleiz Kaïnae. Je vous désigne officiellement comme binôme chargé de la mission suivante : Nous vous ordonnons de récupérer le Zanpakuto du défunt Koren Sérénès et de le rapporter au plus vite au Sereitei. Ne revenez qu’à la condition de la récupération de cette arme. D’autre part, bien que vous soyez tout deux assignés à cette tache, vous agirez de manière séparée pour garantir une réussite optimale des recherches car les traces spirituelles du criminel se sont évaporées de notre monde et pour une raison très étrange, peut-être liée à ses capacités, deux directions de ses traces ont été recensées. Bleiz Kainae, votre champ de recherche sera le monde humain. Chrisaor Voltury, vous mènerez votre enquête dans le Hueco Mundo. Enfin, de manière préventive et pour assurer la rentabilité d’un temps excessif que prendrait votre mission, votre autre tache commune sera pour chacun de prélever le maximum d’informations sur les mouvements éventuels observés dans les lieux formant le parcours de votre recherche."

Une décision révélatrice en termes de stratégie. Non seulement d’envoyer les Shinigamis les plus adéquats pour cette mission, ils allaient également représenter un avantage potentiel en terme d’informateurs.
« Bien qu’il faudra des années à l’auteur de ce crime pour maîtriser le Zanpakuto de votre ami défunt, votre mission démarre immédiatement! Suivez votre capitaine qui vous fournira les quelques écrits et indices retrouvés dans les quartiers du criminel, et qui vous amènera respectivement aux ouvertures dimensionnelles qui vous enverront dans vos destinations respectives. Un traçage plus précis des quelques traces de reatsu restantes de l’assassin est en ce moment même effectué … vous savez ce qu’il vous reste à faire…Rompez! »

Bleiz et Chrisaor récupérèrent les quelques éléments retrouvés chez leur nouvelle cible. Place était donnée à des au-revoir habités d’une atmosphère particulière. Aucune larme, car il ne fallait montrer aucune faille, aucune faiblesse…pas tant que leur compagnon d’arme ne serait vengé. Ainsi les deux Shinigamis quittèrent le Sereitei une nuit d’hiver, un froid glacial laissé comme blessure dans leur cœur, bien plus froid que le vent soufflant derrière leurs pas.

De nombreuses dizaines années passèrent et on ne put savoir avec détail quelle fut l’évolution du parcours de Chrisaor. Pourtant, le Shinigami écarlate extravagant refait aujourd’hui surface, aux portes du Sereitei. Son retour au sein du Goteï 13 annonce t'il la réussite de sa mission? Une chose est certaine, le rideau de cette pièce est loin d’être encore tombé…laissons donc ce drôle d’acteur continuer d’écrire les lignes de sa propre histoire…car son précepte primordial reste le même que des siècles en arrière : Le spectacle continue...

Bonsoir,

La présentation vient d'être finalisée en y ajoutant la partie "mental" de la description de Chrisaor

Bonjour,

Je vois très bien de quels forums tu parles, il s'agit de Bleach Renaissance of Recquiem (Bleach ROR) dont j'étais l'un des administrateurs, et Bleach Rise of Darkness (Bleach ROD) repris par certains membres du staff de Bleach ROR. Je comprends parfaitement ta demande, donc effectivement les fiches sont verrouillées mais si tu vas voir sur mon profil de ROD j'ai remplacé la "spécialité numéro 1" par "preuve pour BBS" . Et pour les plus sceptiques (ou paranoïaques lol) , n'hésitez pas à contacter le staff de Bleach ROD pour avoir confirmation, je vais les informer de ma candidature ici

Bonsoir,

J'ai procédé aux modifications demandées en mettant en vert les ajouts ou remodélisations.

(Quelques problèmes de connexions mais je m’attelle à répondre à vos remarques)