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 Come Back

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AuteurMessage
Zenshiro Guriko
Come Back  Hum-ind
Zenshiro Guriko
Rang : Abruti fini

Messages : 81
MessageSujet: Come Back    Come Back  Icon_minitimeDim 30 Nov - 19:17

- Ça suffit monsieur Zenshiro ! Puisqu’on vous dit qu’il est interdit de pénétrer dans la cabine du pilote ! Vous êtes bouché ?! Essayez encore et on appelle les forces de l’ordre qui se feront une joie de vous accueillir sur la piste !

- Raaaah merde, z’êtes pas fandards, vous.. S’agirait d’se décoincer un peu les fesses, c’est pas parce que je vais faire un tour dans vot’ cockpit que l’avion va se crasher !, braille-t-il tout en inondant le visage de son interlocuteur de postillons, Puisque j’vous dis que j’me fais chier ! Ça doit faire 10 heures qu’on vole, j’suis en train de bouillir moi !

- Le stewart soupire, l’air désabusé, résigné… Monsieur, sauf votre respect, quoi que je ne crois pas vous en soyez digne, m’enfin… chuchote-il l’air avilissant, cela fait exactement 2h et 22 minutes que nous avons décollé de l’aéroport de Pukhet. Vous ne pensez pas pousser le bouchon un peu trop loin ?

- Ah ouais ? 2h22 seulement ? Mouais… Bon allez j’vais me rasseoir Gary, qu’on m’apporte une bouteille de scotch et un paquet de clopes, j’suis à sec et j’ai b’soin de m’en griller une !

Bien sûr, cette requête n’était pas en mesure d’être satisfaite, il va de soi… ne serait-ce que par soucis d’équité vis-à-vis des autres passagers, mais aussi, et surtout, car fumer à bord d’un avion n’était plus toléré, et ce depuis des lustres. Mais ça, Guriko n’en avait cure, c’est à peine s’il avait accepté d’ôter ses lunettes lors du traditionnel et protocolaire passage entre les portiques de sécurité. Vous pensez bien alors que lui interdire de fumer une cigarette relevait de la plus grande absurdité, un espoir vain et fugace, tout au plus. Une aubaine pour le personnel de bord et les passagers présents dans son compartiment qu’il soit monté dans l’avion in extremis, et qu’il n’ait par conséquent pas eu le temps de se réapprovisionner en nicotine dans les allées commerçantes de l’aéroport.

La durée du vol entre Pukhet et Tokyo était estimée à 6h environ. Aussi lui restait-il près de 3h30 à trépigner, à suffoquer, à se tortiller, à polluer l’espace vital de ses voisins et éprouver les limites de la patience du personnel de bord. Voilà trop longtemps qu’il n’avait plus posé un pied sur son Japon natal. Sa petite bourgade de Karakura lui manquait, ses fleurs de cerisier, ses fumets ocrés s’échappant de sources chaudes, les sushis et le saké, les compétitions de sumo, les salles d’arcade, les empoignades au détour d’une rue, un peu trop éméché, avec les raclures du coin… Emporté dans cet apaisant tourbillon de souvenirs, et frappé par le contrecoup de sa dernière semaine en terres Thaïlandaises – ponctuée d’incessantes beuveries et autres scènes de débauche éperdues -, Guriko sombra dans un profond sommeil. Hasard ou non, nous profiterons de cet interlude offert bien involontairement par l’enfumé pour épousseter les mystères entourant ces quatre années d’exode, quoi qu’il n’y ait résolument pas matière à palabrer sur ce périple consternant de décadence et de veulerie.

Il y a de cela trois années environ, un événement poussa Guriko à s’exiler. Alors en pleine ascension dans le monde du grand banditisme et de la contrebande, et même à deux doigts d’asseoir sa domination sur toutes les organisations criminelles de Karakura, il fût défait puis chassé des circuits par un rival dont il ne soupçonnait pas l’existence avant une rencontre impromptue dans l’un des nombreux troquets qu’il avait l’habitude de fréquenter. Un dénommé Koshiro, qui lui avait flanqué la raclée de sa vie, sa fierté bafouée, piétinée comme une vulgaire carcasse, par cet impertinent mais non moins redoutable adversaire. A sa décharge, des blessures de guerre infligées quelques jours plus tôt lors d’une mêlée générale dans laquelle il s’était retrouvé harponné de force, luttant contre des gaillards aux épaules bien plus charpentées que les siennes. Mais Guriko n’avait jamais eu pour habitude de se trouver des excuses, ou de fuir ses responsabilités, aussi avait-il regardé la vérité en face, sans sourciller, et avait reconnu la supériorité de son adversaire à l’issue de cet âpre combat. Morde la poussière était une chose. Le faire en laissant son opposant à moitié mort en était une autre.

Intransigeant, tout comme il l’aurait été lui-même, Koshiro l’avait sommé de quitter le Japon, et se faire passer pour mort quelques années, s’il ne voulait pas se retrouver six pieds sous terre. Intransigeant et clément à la fois donc, puisqu’il lui laissait là une sorte de seconde chance, laquelle Guriko n’avait naturellement pas hésité à saisir. A son âge, sans avoir encore goûté le quart de tous les plaisirs que la vie avait à lui offrir, force est de constater que ce départ précoce pour la Soul Society aurait été un gâchis innommable. Et puis, en y regardant de plus près, il n’y perdait pas vraiment au change. S’offrait à lui la possibilité de vacances prolongées, loin des tracas du quotidien, de toutes ces emmerdes que lui apportait son fond de commerce délictueux, de tous ces Hollows, Shinigamis et autres Arrancars qu’il avait à mettre hors d’état de nuire… Bon dieu, il fallait voir le bon côté des choses ! Et c’est ce qu’il fit, son optimisme débordant et sa naïveté aidant.

Quelques heures après son combat acharné, il prit donc la direction de Pukhet, sur une jambe certes, mais exultant, aussi étonnant que cela puisse paraître. Il n’avait emporté que le strict nécessaire, à la fois car dans son état, il lui aurait été impossible de transporter ne serait-ce qu’une valise, mais aussi car là ou il allait, une paire de tongs et quelques vêtements estivaux feraient amplement l’affaire. Et c’est ainsi qu’il s’envola pour les plages de sables fin de Pukhet, après avoir évité les regards inquisiteurs et suspicieux de la sécurité, et de la foule. Durant près de 3 ans, il profita de l’hospitalité d’une septuagénaire qui possédait une petite bicoque en bord de mer, et qui s’était entichée de cette crevure alors qu’il dormait à même le sable – en face de la terrasse de la vieille croulante – depuis près d’un mois après son arrivée. Ça, c’est la version édulcorée. Officiellement, la vieille dame avait tenté à maintes reprises de bouter Guriko en dehors de cette crique qui lui appartenait, à coup de cannes, de casseroles, de râteaux, de poêles à frire et autres ustensiles potentiellement létaux. Mais, avec toute l’obstination et la volonté qu’on lui connaissait une fois qu’il avait une idée en tête, le Fullbringer refusa de déguerpir, se contentant simplement d’éviter les attaques – à courte comme à longue distance – de « Mamie Bulldog », comme il aimait à l’appeler.

Jusqu’au jour où, exténuée et dépitée, Mamie Bulldog finit par lâcher prise, et accepta même de recueillir Guriko sous son toit, lasse de le voir vivre tel un vulgaire mendiant. Ah ça, il avait le cuir épais, et ce n’était pas son bourreau Koshiro, ni cette pauvre dame qui auraient pu dire le contraire. Les trois années qui suivirent ne furent pas de tout repos, aussi bien pour ce vaillant petit bout de femme que pour l’enfumé désireux de jouir pleinement de cette liberté imposée. Et s’il avait choisi la Thaïlande, ce n’était bien sur pas un hasard. La destination toute désignée pour étancher sa soif d’hédonisme, pour se délecter des plaisirs malsains de la vie, pour raccourcir un peu plus sa longévité au bénéfice de souvenirs indélébiles. Durant ces trois années, Mamie Bulldog n’eut finalement pas tant à se soucier de l’hébété, si ce n’est de sa santé. Guriko n’occupait son lit qu’une fois par semaine. Le reste du temps, il le passait à faire la fête et à coller quelques roustes, histoire de ne pas se rouiller. Car tout débauché qu’il fût, il n’en perdait pas de vue pour autant l’importance de garder ses réflexes affutés, au cas où un adversaire un peu plus dangereux que les vigiles du coin pointerait le bout de son nez. Et c’est ce qui arriva quelques mois après qu’il ait écumé tous les bars et autres boîtes de strip-tease de Pukhet.

Tout commença par un simple Hollow, de la vulgaire chair à canon, tout juste bonne à lui dégourdir les muscles et à réveiller en lui cette ardeur pour le combat. Mais très vite, la fréquence de leur apparition s’accrût, et avant même qu’il ne puisse s’en rendre compte, Guriko avait repris sa routine de « bienfaiteur », le cadre idyllique en plus. Ces prédateurs affamés, après une année environ, apparaissaient une à deux fois par jour, aimantés par la puissance spirituelle dégagée par le fils Zenshiro. S’il constituait un met de premier ordre que tous rêvaient de déguster, il s’avérait surtout être une montagne bien trop abrupte pour être gravie par de la piétaille, un roc sur lequel ils venaient s’écraser, incapables de le faire ne serait-ce que vaciller. Près de deux ans s’écoulèrent au rythme de ces pugilats salvateurs – pour la population locale s’entend, car sans l’intervention de Guriko, nombre d’entre eux auraient fini dépouillés de leur âme – et de ces interminables réjouissances, l’enfumé originaire de Karakura parvenant, vaille que vaille, à maintenir cette cadence effrénée, sans que l’on puisse vraiment expliquer d’où lui provenait une telle imperméabilité à la fatigue.

Lorsqu’un jour enfin, las de cette vie dépourvue d’ambition, nostalgique de sa patrie et de ses projets d’antan, il décida de quitter la Thaïlande pour revenir à Karakura. Après plus de trois années à s’être terré dans le « silence », loin de son giron natal, il estimait avoir payé un tribut suffisamment lourd pour ne pas avoir à nourrir d’hésitations sur ce départ. Sa dette envers Koshiro – pour lui avoir laissé la vie sauve – n’était plus, aussi était-il grand temps de revenir dans les affaires, et de reprendre sa vie là ou il l’avait laissé ce soir de défaite…

- Votre attention Messieurs Dames, une semblerait que l'aéroport de Tokyo soit victime d'une série d'explosions d'origine inconnue. Nous vous prions de nous excuser pour ce léger retard, mais nous attendons que la zone soit sécurisée pour pouvoir atterrir.

- Quoi ?! C’est un scandale, au prix ou l’on paye nos billets, ils sont même pas foutus de sécuriser l’aéroport !!, vocifère alors un homme bedonnant et de bonne famille à première vue, quelques rangs derrière Guriko.

- Mmmmwwwwooooooooooh BORDEL DE CHIOTTES ! Ferme là un peu gros tas ! T’as plutôt intérêt à la foutre en veilleuse s’tu veux pas faire un atterrissage prématuré ! Merde… j’étais en plein rêve érotique ‘vec des sœurs jumelles championnes de surf… T’imagines un peu le tableau hein ?, dit-il tout en se tournant vers son voisin, un gamin haut comme trois pommes, pas plus de 12 ans, qui semblait comme statufié, la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés.

Un brouhaha teinté de stupéfaction et d’appréhension commença à gronder dans l’appareil après l’annonce vocale. Pour le coup, le commandant de bord avait cruellement manqué de tact. Il aurait mieux valu inventer un quelconque prétexte plutôt que d'instiller la peur dans l'esprit des passagers en leur révélant les véritables raisons liées à ce contretemps. M'enfin...

Guriko, les yeux vaporeux et la gorge sèche, ne comprenait rien à cette agitation. Coupé de la "réalité" depuis plusieurs années, il ne soupçonnait pas à quel point le monde l’entourant avait radicalement changé. Il n’était ni au fait des événements macabres de Karakura, ni de ce qu’était devenue la capitale Japonaise : un gigantesque aimant à Hollows, ou la frontière séparant le monde spirituel du monde réel s'ébréchait comme peau de chagrin. Rien de ce qu’il avait connu avant ne serait plus jamais pareil. Les cartes avaient été redistribuées, l’équilibre des forces bouleversé, et il lui incombait désormais, malgré lui, de s’intégrer dans cette nouvelle société, muée en un champ de bataille de tous les instants.

Nul n’était en mesure de prédire quel rôle il jouerait dans ce vaste pandémonium. Lui seul pourrait en décider, et ce n’était peut-être pas la meilleure des nouvelles pour l’humanité en quête de figures héroïques. Après tout, il n’en avait ni l’aspect, ni la consistance, et encore moins les épaules...
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