Au cas où vous vous questionneriez sur la manière dont nous avons établi les groupes, nous avons tout d'abord tenté de mettre ensemble les duos logiques (Capitaine avec son Vice-Capitaine; Espada avec son Fraccion,...). Cela fait, nous avons établi les groupes restant grâce au hasard.
C'est également par le hasard (vive les dés !) que nous avons déterminé qui affronterait qui, ainsi que l'ordre de post.

N'oubliez pas de prendre connaissance de CE POST, et tout particulièrement des règles de l'Event ! En effet, le non-respect de ces règles peut amener des sanctions plus ou moins importantes, mieux vaut donc s'y préparer.

Attention ! Vous êtes nombreux dans votre groupe, mieux vaut donc tenter au maximum de vos possibilités de ne pas faire traîner cet affrontement !

Karakura. Quartier commerçant, journée enneigée. L'hiver s'était déjà bien installé. Le froid et la glace avaient la part belle ces jours-ci, si bien que nul ne réussissait à trouver la motivation de sortir de chez lui. Les rues étaient désertes, les habitants ne pouvant que se terrer chez eux en attendant une accalmie alors que la ville se parait d'un manteau blanc. Quel dommage pour eux : c'était ce qui allait causer leur perte. Sans aucun signe avant-coureur, une pluie de lames carmine s'abattit en plein coeur de l'avenue principale, sectionnant quantité de bâtisses et leurs occupants dans la manoeuvre par la même occasion. Chacune d'elle jouissait d'un tranchant si grand qu'il aurait suffi de les effleurer pour y perdre un bras tout entier.

Quant à l'envergure de ce bombardement, n'en parlons pas : il s'étendait sur plusieurs dizaines de mètres pour ne prendre fin que quelques pâtés de maisons plus loin. En plein centre de ce qui était devenu une zone sinistrée - si bien qu'il aurait été aisé de croire que c'en était le point de mire – se situait une échoppe bien connue des autochtones. Il faut dire que son étrange propriétaire ne passait pas inaperçu et que les marchandises qu'il avait pour habitude d'écouler étaient pour le moins suspectes. Oui, sous cet assaut furieux, la boutique appartenant à Kisuke Urahara venait de voler en éclats – et avec elle la base des opérations du Kanshu.

Qu'en était-il de ses occupants ? Impossible à dire, mais au vu de la rapidité à laquelle tout s'était déroulé, il n'était pas à exclure qu'ils aient eux aussi connu un sort des plus sanglants... Et pourtant ce n'en était pas encore fini. Les reliques de cette attaque se mirent à suinter, retournant à l'état liquide, et chaque goutte s'en échappant se transformait en une épaisse bulle de sang. Il suffisait alors à celles-ci de heurter une surface pour soudain se hérisser de toutes parts, s'agglutinant les unes aux autres, transperçant tout ce qui se trouvait à proximité de leurs épines des plus acérées. Les cris de terreur et les râles des blessés à l'agonie s'élevaient de part et d'autre des environs en une macabre mélodie...

Là où se tenait autrefois le magasin Urahara, il ne restait plus à présent qu'une massive pelote d'épingles sanguinolente. En appui sur l'une de ces gigantesques aiguilles était assise une petite fille, balançant nonchalamment ses pieds au-dessus du vide. Le spectacle de dévastation qui venait d'avoir lieu ne l'avait pas émue outre-mesure... Du moins était-ce ce que l'on aurait pu croire jusqu'à ce qu'un sourire guilleret se peigne sur ses traits angéliques. Un vent de mort se mit à souffler, agitant ses mèches immaculées malgré le capuchon rouge qui en dissimulait la majeure partie. Si inquiétante que soit la couleur vermeille de ces tranchants innombrables, elle n'était rien à côté de celle de ses prunelles, semblables à deux lacs de sang...

Ils étaient de retour ! Les Mahô Tsukaï qui avait déjà réduit une partie de la ville et surtout les habitants qui s’y trouvaient à l’état de cendre, voilà qu’ils réapparaissaient et de la pire façon qu’il soit ! Nous venions de recevoir l’info, et surtout de l’entendre, de la ressentir. La destruction intégrale de l’échoppe d’Uruhara, le QG du Kanshu. C’était une perte critique et bien que l’on dénombre probablement beaucoup de mort sous l’attaque l’on pouvait malgré tout espérer que le Kirin ait réussis à s’en sortir, où ne se soit tout simplement pas trouvé là. Rien ne permettait à ce jour de le savoir, mais ce qui était au contraire sûr et certains était que nous étions en cet instant dans une crise sans précédent ! Le Kanshu subissait une fois de plus les affres de la guerre, et si je ne me remettais que tout juste de mon affrontement avec ces Arrancars qui avaient attaqué notre ville, je n’allais pas avoir le choix que de repartir au combat au plus vite, il le fallait !

Un bref message d’ordre général, à tous les membres présents dans les environs pour qu’ils arrivent aussi vite que possible au point de rassemblement, à savoir à quelques pas de l’échoppe, position depuis laquelle nous pourrions nous rassembler et surtout aller en découdre avec les membres de cette organisation. Aucune information sur leur nombres n’avaient pu nous être donné, simplement la destruction confirmé de l’échoppe avait pu m’être apporté. Je pestais un instant qu’Imari soit aujourd’hui en mission à l’autre bout de la planète pour le Kanshu, avant de disparaître d’un Shunpô. Il n’y avait pas le temps de gamberger, la seule option était de rejoindre le point de ralliement au plus vite !

Pour ce que je savais le seul membre d’exception que je connaissais qui serait forcément là serait Kamui. Selon ce que je savais il n’était pas en déplacement et serait donc forcément au point de ralliement. Cela ne pouvait être autrement. J’espérais de tout coeur que d’autre généraux où lieutenant soient sur place, car je savais pertinemment que peu importe le nombre d’opposant dont nous aurons à faire fasse, il serait obligatoire de disposer du plus de force possible pour réussir à vaincre les membres de ce groupe maudit !

J’arrivais sur place le premier, à une bonne distance du lieu d’impact où cette fois-ci au lieu d’un monolithe se trouvait une boule ensanglanté d’une taille incroyable qui me fit frissonner. Il ne restait absolument plus rien de l’échoppe d’Urahara et des gens qui avaient pu se trouver à l’intérieur. Tout ce que je pouvais espérer soit qu’il n’y ait pas tant de mort que ça, c’était bien la ma seul possibilité de réconfort... J’apercevais déjà Kamui qui arrivait au loin, et surtout, en regardant au dessus de la boule d’hémoglobine, prenant soin d’observer chaque coin de ciel pour ne pas me faire avoir comme la dernière fois par ces gens sans présence spirituel j’aperçus une jeune fille au teint enfantin qui je le savais déjà était un monstre de puissance.

J’espère que d’autre vont arriver...

Bien qu'il ne soit pas présent sur les lieux lorsque l'explosion se produisit, Kamui sentit la secousse de sa propre base du Genbu. Alors que l'état d'alerte était décrété, la nouvelle tomba : un grave incident venait d'avoir lieu au Quartier Général du Kanshu, autrement dit la Maison-Mère, et il n'y avait pour le moment aucune nouvelle de ceux qui y vivaient d'ordinaire. Selon toute vraisemblance, l'attaque avait été aussi soudaine que destructrice, ne laissant que peu de place à la fuite. Combien de morts sans que ceux-ci n'aient pu se défendre ? Sans doute étaient-ils innombrables. Mais les ordres étaient les ordres et le Gardien du Genbu connaissait la mission qui serait la sienne. C'est ainsi qu'il quitta sa tanière plus rapidement que les autres, comptant sur sa grande rapidité et ses sens pour arriver jusqu'en lieu et place de la tragédie.

Alors qu'il approchait, l'aura de Shu se fit sentir, et d'autres arrivaient également. Aller au contact du Général était la priorité, car il faudrait rassembler les forces pour donner la chasse à la personne responsable de ce chaos. Une personne qui ne se cachait absolument pas, assise sur une sorte de pieu étrange. Le magasin d’Urahara avait littéralement été soufflé, ce qui ne semblait pas déplaire à la créature qui se trouvait sur ces ruines. Sur le visage de Kamui, nulle trace de colère ou de rancœur. Ils étaient en guerre et il savait d'expérience que tous les coups étaient permis. Cette chose avait parfaitement réussie son affaire et c'est sans doute pour cela qu'elle restait ici, à contempler les restes de son œuvre. +

Sondant un instant les ruines, le Kagura ne perçut rien de particulier. La surprise avait sans doute été la clé de voûte de cette attaque. Et si survivants il y avait, alors ils avaient eu énormément de chance. Quelle genre d'attaque était capable de réduire ainsi une telle surface sans nécessiter de préparation au préalable ? Et les sentinelles, n'avaient-elles réellement rien vues ? Le dernier Mahô Tsukai qu'il avait affronté possédait la capacité de masquer complétement son Reiatsu, devenant même invisible à son propre radar. Si c'était le cas de celui-ci, alors il comprenait mieux l'absence de réaction.

D'un Shunpô, Kamui parvint aux côtés du Général. Les deux hommes se connaissaient bien maintenant et n'étaient plus à leur premier combat ensemble. Et si le dernier en date - celui qui les avait opposés aux Arrancars - avait été épique, celui-ci s'annonçait encore plus compliqué. Les regards se croisèrent et ils s'abstinrent de dire quoi que ce soit. L'un comme l'autre, ils savaient. Ils savaient qu'ici se déroulerait une des batailles les plus importantes de Karakura. Détaillant avec plus d'attention encore la scène, le Kagura sut qu'il n'allait pas devoir se contenir cette fois-ci. Et ne lui en déplaise, Sadame allait avoir un rôle à jouer. Il soupira à cette seule perspective. Ça lui en coûtait mais il était ici pour préserver au mieux les intérêts de cette ville. Une ville importante pour tous. Et dans un murmure, Kamui exprima ce que tous ici devaient penser...

- Mahô Tsukai !

Sa main serra plus fort encore le fourreau de son Zanpakutô qu'il tenait toujours à la main gauche. Cette fois, il ne laisserait pas passer l'occasion d'abattre cette monstruosité.

Le délai de Juri Blake est écoulé. Compte-tenu de son activité totalement irrégulière, on ne va pas perdre de temps, son personnage est donc immédiatement éliminé de l'Event. Morgana peut en disposer comme elle le souhaite.

C'est au tour de Tanaka Oda de poster.

- Tenzen -

Le délai de Tanaka Oda est également écoulé.

Si cela devait se répéter, il sera exclu de l'Event également.

À Carter River de poster.

Dark

« Héééééé ! Attends ! J’en ai une plus drôle ! C’est un phare. Et il appartient à Hon. C’est le phare à Hon. T’as compris ? Phare à Hon ! PHARAON ! MUHAHAHAHA, mon dieu que j’suis drôle ! »

Cela faisait une heure. Une heure à se raconter des blagues, plus vaseuses les unes que les autres. Une heure que Sig’ & Joshua devaient supporter les jeux de mots mauvais de Carter qui, lui, s’écroulait de rire à chaque fois qu’il en terminait une. Le Quincy & le Fullbringer n’avaient qu’une envie : faire taire l’illusionniste. Mais ils n’y arrivaient pas et même une photo affriolante de Shihōin Yoruichi – fausse, les talents de Joshua ne se limitant pas qu’à modifier les souvenirs – n’obtint d’effet. Et lorsqu’ils tentaient de quitter le quartier général du Kanshu, prétextant un ordre de mission, l’homme à la parure blanche les en empêchait en se plaçant devant la porte, en exécutant un numéro de danse exubérante, voire même en leur rappelant qu’il l’est à déjà battu à moult reprises et que ce ne sera pas un problème pour lui de leur casser les jambes pour réduire à néant leur espoir de revoir la lumière du jour. Et de ne plus entendre jacasser le River, aussi.

Ainsi, l’on peut considérer que l’ambiance fut plus que lourde durant tout cette heure.

Mais un, malheureux, évènement va chambouler cette atmosphère.

Alors que le River lança une nouvelle blague non-amusante, Sig’ le Quincy sentit une présence anormale. Une force mystique très puissante mais surtout, inconnue. Et, à mesure qu’il l’a percevait, elle ne cessait de devenir grande. Grande jusqu’à un point où les deux Fullbringers la détectèrent également. Joshua parut intrigué mais ce fut surtout la réaction de Carter qui prit par surprise l’archer spirituel : en effet, l’illusionniste s’est tut, pour la première fois, et à afficher un air suspicieux, comme s’il analysait la situation. Puis, ses yeux s’ouvrirent en grand et il ne lui en fallut pas plus pour comprendre ce qui se passait : ils allaient essuyer une grande et redoutable attaque. Courant vers ses amis, il posa chacune de ses mains sur l’épaule d’eux deux et disparurent, dans un nuage de cartes virevoltant puis tombant au sol.

La téléportation fut un succès et ils apparurent sur le haut d’un building d’affaires commerciales, à 5 kilomètres de l’échoppe d’Urahara. De là, ils purent voir l’explosion carmin de leur quartier général, ainsi que d’une bonne partie de Karakura. En constatant cela, River se félicita, mentalement, d’avoir eu cette idée de placer différentes cartes de jeu à des points stratégiques de la ville ; sans cela, nul doute qu’ils n’auraient jamais eu le temps de se mettre hors de portée de l’attaque. Intriguée par cette soudaine force qui a dévasté une partie de la ville, Carter cessa d’agir en abruti pour réagir convenablement à la situation.

« Sig’, Joshua. Prévenez immédiatement Yoruichi-chan. Et revenez avec du renfort. J’vais regarder c’qui se passe là-bas. »

L’illusionniste leva par la suite son bras droit, sa main tenant du bout du doigt une carte. L’humain disparut instantanément, se rendant sur les lieux du crime, laissant ses partenaires prendre le soin de prévenir leur Générale, mais pas seulement : par renfort, il ne faut pas s’attendre à des membres du Byakko, voire même du Kanshu. Non… Carter a enclenché, de par ce mot, un appel de soutien à ses vieux amis… Des amis à qui il doit tant.

Lorsqu’il revint vers le quartier général, Carter constata que deux hommes étaient déjà présents. En ressentant leurs auras, les deux avaient une sorte de mélange entre l’aura des Shinigamis & celles des Moches - Comprenez par-là les Hollows, mais c’est ainsi que l’Humain a décidé de les nommer. En s’en souvenant, cette sorte de pression spirituelle lui rappelait étrangement celle de Juri Blake, ayant les mêmes similitudes.
Puis il tourna sa tête vers l’emplacement du quartier général et constata qu’un… TRUC étrange y a pris place et que, sur l’une de ses extrémités, une fille s’y dandinait. Une petite fille avec…

« Hein ? L’petit chaperon rouge ? »

Alors que les autres personnes présentes étaient des plus sérieuses et se méfiaient comme de la peste de cette soudaine menace, Carter lui, était plus surpris par la présence du petit chaperon rouge à Karakura. Pour lui, ce n’était que le personnage d’une histoire qui n’avait que pour morale de ne pas laisser sortir les enfants tout seul et de laisser crever la vieille bique malade au lieu d’aller lui livrer son miel. Enfin, d’après lui hein…

Mais c’est en regardant les deux autres personnes présentes qu’il comprit qu’il était totalement dans le faux. Dommage pourtant, il était curieux de savoir pourquoi elle ressemblait tant à ce personnage fictif. Voyant que les deux autres étaient presque prêts à dégainer leurs armes respectives, Carter ne se fit pas attendre & mit sa main dans sa poche pour en sortir un jeu de cinquante-quatre cartes qu’il s’amusa à battre sans plus attendre. Un sourire enjoué naquit sur son visage, montrant qu’il ne va pas tarder à passer un bon moment en leur compagnie.

« Et moi qui m’plaignait qu’il s’passait jamais rien dans c’coin à ploucs… N’empêche… » lâcha-t-il en direction de la jeune fille, « … Où est-ce que j’vais faire mes courses moi, maintenant ? »

Twinkle, twinkle, little star, how I wonder what you are ! Up above the world so high, like a diamond in the sky...

La voix mélodieuse qui s'élevait à présent dans le quartier n'était autre que celle de la fillette à qui l'on devait cette formidable pluie de destruction. Les yeux levés vers le ciel comme si elle y recherchait effectivement ladite étoile, elle paraissait ne pas même remarquer ce qui se passait autour d'elle. Balançant ses pieds dans le vide au rythme de la comptine enfantine qu'elle avait commencé à fredonner, elle était, d'après le ton de sa voix, tout ce qu'il y a de plus paisible et aurait pu continuer pendant des heures ce récital. Sa voix était magnifique, cristalline, presque envoûtante – en dépit du fait qu'elle se contente d'une chanson pour enfants. À la voir soudain si innocente, l'on aurait pu douter qu'elle avait quoi que ce soit avoir avec ce paysage de mort et de désolation qui venait de se répandre à travers la ville.

When the blazing sun is gone, when he nothing shines upon, then you show your little light...

Son apparence était certes un rien singulière et tranchait d'autant plus avec le décor, mais à la regarder, qui aurait pu se douter qu'elle avait quoi que ce soit à voir avec cet acte terroriste ? S'il y avait bien un mot qui vienne à l'esprit en la regardant, c'était « inoffensive » - et même « vulnérable » tant elle paraissait frêle au sommet de ce macabre édifice. Pourtant, c'était bien elle qui lui avait donné le jour. Qu'on ne s'y trompe pas, elle était tout sauf fragile – preuve en était qu'un être humain normal n'aurait eu aucune chance d'arriver jusqu'au sommet. Il était d'ailleurs étonnant que la « branche » de cet arbre de sang sur laquelle elle s'était assise n'ait pas cédé sous son poids à la voir s'agiter sans jamais en être inquiétée. Sa voix continua de se réverbérer en écho dans les parages jusqu'à ce qu'elle estime que le « public » était suffisant pour donner à son concert l'ampleur qu'il mérite.

Twinkle, twinkle, all the night, twinkle, twinkle, little star, how I wonder what you are...

Son regard s'était brusquement tourné vers eux. Tous ceux qui s'étaient rassemblés au pied de sa splendide construction – bien plus belle que ce qui se trouvait avant à cet endroit, ça c'était certain ! Ce n'était pas difficile pour elle, tout ce qu'elle faisait était d'une telle beauté après tout.... C'était Kōga-dono lui-même qui lui avait dit ! Alors comment pourrait-il jamais en être autrement ? Son minois infantile tourné vers eux, tous purent voir malgré la distance ses yeux vermeils briller d'un éclat irréel. Il ne se dégageait d'elle aucun reiatsu, mais dire qu'elle ne les accablait d'aucune pression serait mentir. Sa simple présence suffisait à faire frémir d'effroi, et ce d'autant plus pour ceux qui avaient déjà eu affaire à un Maho Tsukai. En un instant, sa voix s'était faite beaucoup plus froide lorsqu'elle avait prononcé cette dernière syllabe, invitant tous les convives à décliner leur identité.

Elle eut un léger sourire pour le second Vizard à être arrivé sur les lieux – seul à s'être aperçu de ce qu'elle était semble-t-il, même si la posture offensive de son congénère ne laissait planer que peu de doute quant à ses propres déductions. Cela parut l'amuser, sans l'inquiéter un seul instant. Il fallait dire que la piètre performance réalisées par les Shinigami lors de son passage au Rukongai ne l'aidait pas à les prendre au sérieux. Peut-être ceux-ci sauraient-ils se montrer plus convaincants... Néanmoins, elle n'appréciait pas que le premier se soit permis un geste si menaçant sans même avoir daigné la saluer. Il n'était certes pas encore passé à l'action, mais elle ne pouvait pardonner une telle incorrection ! Sans qu'elle n'ait eu pour cela besoin de lever ne serait-ce que le petit doigt, le sol – ou ce qu'il en restait – se mit à trembler.

Then the traveller in the dark thanks you for your tiny spark, he could not see which way to go if you did not twinkle so...

Alors, comme si le béton fracassé n'avait été que son fourreau, une lame de rasoir gigantesque assortie à son piédestal en surgit pour décrire un arc de cercle. Sa vitesse était fulgurante mais le plus à craindre restait ses proportions. Si rien n'était fait pour l'esquiver, elle ne pourrait que lui conseiller de faire ses adieux à son bras. Par ailleurs, il ne pouvait pas non plus s'attendre à ce qu'une seconde lame perpendiculaire en jaillisse pour lui transpercer le ventre – avec succès ou non, cela ne dépendrait que de sa vitesse de réaction. Estimant en avoir assez fait afin de le punir de ses mauvaises manières, elle reporta son attention sur le reste du groupe – du moins ceux dotés d'assez de pression spirituelle pour l'intéresser.

In the dark blue sky you keep, and often through my curtains peep, for you never shut your eye, till the sun is in the sky...

Elle effleura délicatement l'aiguille sur laquelle elle était assise et immédiatement, celle-ci se mit à frémir, quittant l'inertie dans laquelle elle semblait s'être figée. La Maho Tsukai prit alors son envol avec élégance, quittant son siège privilégié – elle n'avait guère d'autre choix, celui-ci étant sur le point d'exploser. Et bientôt ce fut le cas, les centaines de lames qui l'avaient formé se mettant à voler en tous sens dans un ordre anarchique. La plupart tenaient plus des balles perdues que d'une réelle offensive, ou se chargèrent d'achever les civils qui auraient eu la très mauvaise idée de rester dans les parages. Toutefois, cette déflagration n'en restait pas moins potentiellement mortelle, ces – trop – nombreuses épées n'ayant rien perdu de leur tranchant depuis le moment où le quartier général du Kanshu avait été réduit à néant. Le vacarme qui en résultait empêchait de l'entendre, mais un rire cristallin résonna depuis les hauteurs. Oui, elle était d'excellente humeur aujourd'hui.

As your bright and tiny spark, lights the traveller in the dark...

Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus eu des amis avec qui jouer.

Une comptine ? Une simple comptine ? Voilà les seuls paroles qu’elle allait nous offrir ? Je ne saisissais pas où elle désirait aller avec cette chanson pour enfant. Pourtant il se dégageait d’elle une telle impression de vulnérabilité. Comme si elle n’était qu’une simple enfant ayant envie de s’amuser. Comme si tout cela n’était qu’un jeu, un jeu dans lequel elle jouerait définitivement le rôle du prédateur. Car elle avait beau être doté d’une voix qui se voulait angélique, ces yeux rouges sang, et cette sphère de sang immensément grande ne pouvait tromper personne. Et si la ressemblance avec le petit chaperon rouge était envisageable il ne faisait aucun doute que pas un instant elle n’endosserait ce rôle qui ne lui convenait pas. Non si elle devait être une part de ce compte pour enfant elle serait le Grand Méchant Loup, et cela était gravé dans les esprits de chacun comme une évidence à n’en pas douter.

Je ne disais pas un mot, observant simplement cette beauté sauvage à l’âme si noire, elle en aurait presque été envoutante s’il n’y avait pas eu ce massacre un peu plus tôt. Je savais que le premier coup viendrait d’elle, qu’elle n’attendait que que chaque acteur de ce spectacle qu’était pour elle la destruction de Karakura ne se mette en place et qu’enfin elle laisse le démon s’échapper !

Le sol se mit à trembler, il ne faisait aucun doute que l’assaut aller être brutal et extrêmement bref. Et ce fût le cas. La technique trancha purement et simplement mon bras, puis vint même percuter mon ventre, donnant l’impression que j’étais l’espace d’un instant tranché en deux. Mais à peine une seconde plus tard, alors que la stupeur aurait pu apparaitre sur les visage, l’image rémanente disparu, laissant place au vide et dévoilant la supercherie. Un mouvement trop rapide pour être suivi par le commun des mortels et qui laissait derrière lui des images rémanentes donnant même l’impression que l’attaque avait parfaitement fonctionné, ce qui n’était évidemment pas le cas. Je réapparaissais plus loin, presque à hauteur du petit Chaperon rouge, trop loin de sa première et deuxième attaque, qui fut encore plus dévastatrice que celle qui m’avait été destiné. Un massacre dans lequel j’osais espérer que personne ne fut pris. Car cette attaque dévastatrice arrivait à traverser des bâtiments comme si ce n’était que du beurre. Et surtout, ce fut à ce moment que l’effroi s’empara de moi. De ma position j’aperçu une femme, ensanglanté au sol, baignant dans son propre sang que je n’eus aucun mal à reconnaître, il s’agissait de Juri Black l’une des quatre général...

D’ici je ne pus qu’espérer que quelqu’un lui viendrait en aide car je ne pouvais rien faire, abattre cette femme primait sur le reste, malheureusement pour elle... Mais j’allais faire mon possible pour la venger, et pour l’écraser ! Et j’allais surtout le faire en groupe, j’espérais que le nouvel arrivant comprendrait aussi bien que le ferais probablement le Kagura ce que je m’apprêtais à faire et qu’il serait rapidement opérationnel, la pluie de lame c’était terminé il était temps de passer à la contre attaque !

Kamui ! Sajo Sabaku !

Shu, ta défense vaut pour la première technique de Morgana. Par contre, comme c'est une grosse attaque de zone, et qu'en plus, tu n'as pas l'équivalence des techniques (juste une rang 5 pour éviter une rang 3 ET une rang 5, c'est léger...), c'est abusé de dire que tu n'es tout simplement pas touché par la deuxième technique.

Du coup, je considère que tu as été touché par elle (tu n'es clairement pas assez loin pour esquiver ça, il te faudrait pour ça carrément changer de quartier...), et je te prierai d'en prendre donc compte dans tes prochains RPs.

- Tenzen -

Kamui savait reconnaître lorsqu'une situation lui échappait. Et aujourd'hui, il était très clairement dans ce cas de figure. Le rapport qu'il avait donné à Tenzen avait fait mention des dons des Mahô Tsukai mais cette femme semblait différente. Était-ce celle qui avait attaqué la Soul Society ? Il le saurait bien assez tôt mais pour le moment il ne pouvait avoir que des suspicions. De toute évidence, elle ne resterait pas là à contempler les membres du Kansu. Elle allait réagir et alors il saurait. Oui, il saurait comment agir pour détruire cette menace. Il n'en allait plus seulement de la Terre et du Kanshu. L'intégralité des mondes existants était en danger. Kamui le sentait au plus profond de son âme, comme un avertissement antique. Il ne pouvait se permettre de laisser une telle menace persister. La dernière fois, il avait été trop faible pour parvenir à l'atteindre. Mais aujourd'hui, il ne sous-estimerait pas la créature.

Elle chantonnait... Accentuant la peur qu'éprouvait l'ancien Capitaine de la Troisième division. Les légendes voulaient que les plus hauts responsables de la Soul Society ne ressentent jamais la peur. Foutaise ! Du moins à ses yeux. Cette femme... Elle pouvait sans la moindre difficulté éradiquer les hommes et femmes qui se présentaient face à elle. Aussi simplement qu'elle chantait. Et elle le prouva en lançant sa première attaque. Kamui ne put rien faire. Shu, si. Il parvint à se déplacer rapidement, donnant alors l'impression de se faire percuter par l'attaque. Le Vizard souffla un instant avant de comprendre que la suite serait moins engageante. L'explosion souffla la zone, dévastant le quartier dans son ensemble. Une quantité indéfinie de lames avait été projetée alentours. Comment réagir ?

Ce qui parvint à sauver Kamui fut sa grande maîtrise du Kidô. Car le danger de la technique reposait surtout en ces lames qui prenaient des trajectoires anarchiques. Si l'onde de l'explosion prit le Kagura par surprise, il parvint toutefois à rester à flot. Suffisamment pour libérer sa technique sans la moindre incantation. Un simple murmure qui érigea immédiatement face à lui une barrière spirituelle d'un très haut niveau.

- Dankū !

La surface stoppa nette les lames qui s'étaient précipitées sur Kamui, ignorant celles qui ne représentaient aucun danger pour le lanceur. Ces dernières restèrent un instant comme figées dans l'air avant de retomber lourdement sur le sol, la barrière disparaissant aussitôt. Il venait d'éviter le pire. Ce n'avait pas été le cas d'un des Généraux qui venait de sombrer. Il n'y avait plus rien à faire pour elle, c'était une évidence. Elle était morte sur le coup. Une perte regrettable, pas tant pour la femme que pour la stratégie du Kagura. Un pion en moins, c'était déroutant. La colère ne devait toutefois pas avoir prise sur lui, sans quoi la bataille serait terminée. Se laisser aller serait une faute hautement stratégique, et Kamui n'était pas un fou. Au moins venait-il de comprendre qui il avait face à lui. Et sans doute était-il le seul dans ce cas précis. Il fallait agir. De la manière la plus brutale possible. Son Reiatsu explosa. Si cela n'avait rien de comparable avec la puissance de cette femme, il n'en restait pas moins un ancien capitaine du Seireitei.

- Shinote Kurage !

L'étape ultime de sa libération, sans même passer par l'étape du Shikai. Une brume étrange émanait du corps tout entier de Kamui, s'élevant dans les cieux de Karakura. Alors que la masse se regroupait, gagnant peu à peu en puissance, une forme se dessina. La naissance d'une créature cauchemardesque, issue du pouvoir même de Kamui. C'est alors qu'elle apparue distinctement ! Shinote Kurake dans toute sa splendeur. Une sorte de gigantesque méduse cubique, au corps gélatineux, lévitait désormais au-dessus de Kamui. Une soixantaine de tentacules longs de plusieurs mètres chacun l'enveloppaient complétement, la bête laissant apparaître de nombreux yeux tout le long de l’ombrelle qui lui servait de "tête".

- Si mes sources sont exactes, vous êtes celle qui a attaqué la Soul Society. Ainsi, je ne peux pas vous prendre à la légère. Mahi !

Protégé par cette barrière naturelle, Kamui tendit seulement ses bras vers la femme. De nombreux tentacules se précipitaient déjà vers la jeune femme. Des tentacules brumeux qui n'avaient qu'un but : transpercer cette femme afin de la paralyser complétement. Kamui ne plaisantait plus. Et il comptait s'aider du propre sort de son allié, Shu, pour atteindre le Mahô Tsukai dans sa chaire.

Le délai étant écoulé, Tanaka Oda est exclu de l'Event sans retour possible.

À Carter de poster.

Dark

Alors qu’il avait presque réussi à se sortir de la tête cette idée saugrenue que la petite fille n’était nulle autre que le célèbre Petit chaperon rouge, voilà qu’elle se mit à chanter une comptine anglophone totalement inconnue du britannique. Cette fois-ci, aucun doute possible : c’était bien le personnage de ce conte pour enfant, et elle avait visiblement mal tournée. Sans doute l’expérience d’être dévorée par un loup et de s’en sortir a dû la traumatiser. Et alors qu’il allait se perdre dans une intense et stupide réflexion sur les effets de la drogue sur les jeunes enfants, une attaque sauvage et rapide sur l’un des Vizards prit par surprise l’illusionniste. Cette soudaine offensive força Carter à devoir rester sérieux, si toutefois il tenait à la vie.

La petite fille démontra ensuite tout son sadisme en quittant son édifice, qui scintilla de manière étrange. Intrigué, le River tira de son paquet l’as de trèfle, n’ayant aucun mal à le retrouver : il faut dire que l’illusionniste usait de son reiatsu pour faire réagir la carte de ses souhaits & la faire sortir, ce qui lui évitait de la chercher durant mille ans et donc, de mettre sa vie en danger. Le deck fut après rangé dans la poche intérieure de sa veste blanche tandis que du bout de son index et majeur droit, il tenait l’as de trèfle, regardant chaque mouvement de la jeune fille. Mais en voyant que cette dernière ne faisait rien, le Fullbringer observa l’édifice. Et là, il prit conscience de toute la force de son ennemie : sa structure explosa, pour mieux se diviser en un nombre exorbitant de lames de reiatsu et attaquer, sur un périmètre énorme, Carter & ses compagnons d’infortune. Et tandis que deux autres alliés – dont Juri Blake, venus d’on ne sait où, tombèrent rapidement sous les lames ennemies, l’un des Vizards encaissa l’attaque de plein fouet, croyant que courir partout était la solution à tout problème. EH BAH NON !

L’autre Vizard & Carter agirent, sans même le prévoir, de la même manière : l’inconnu généra une barrière d’énergie tandis que le maître des cartes lança sa carte en l’air et claqua ses mains l’une contre l’autre, s’entourant d’une multitude de trèfles noirs géants dont la fonction clé était de le défendre sur n’importe quelle zone. Les lames carmin frappèrent alors le dôme noir, avec beaucoup de force. La protection tint bon mais certaines épées parvinrent à transpercer l’ultime rempart du River et à l’atteindre lui, directement. Cette situation dura une bonne poignée de secondes qui parurent être une éternité pour l’illusionniste. Lorsque le calme revint enfin, Carter mit fin à sa technique, réapparaissant avec le bras droit en sang et une partie de sa parure blanche déchirée en moult points.

« MERDE ! Tu sais combien ça coûte une tenue pareille, grognasse !? »

Il était des plus sérieux.
Le Fullbringer venait de survivre à une attaque dévastatrice, qui avait rasé plusieurs quartiers de Karakura, mis hors d’état de nuire deux personnes & tout ce qu’il trouvait à dire, c’était que sa tenue était abimée et qu’elle valait une fortune ? On voyait là, encore une fois, l’ordre des priorités impressionnante de Carter River.

« Ne fais pas trop ta maline parce que tu nous as fait une attaque de zone, morveuse ! » lâcha Carter tout en reprenant son deck en main et en regardant toutes ses cartes carreaux s’aligner devant lui tout en ayant une aura écarlate. « Parce que, vois-tu, t’es pas la seule à avoir ça en réserve ! »

Faisant un mouvement brusque de la main droite, Carter donna l’ordre à ses cartes carreaux d’attaquer, ces dernières libérant autant de carreaux de reiatsu que le chiffre de leur source l’indiquait. Ainsi, une centaine de projectiles d’énergie rouge furent tirer et se dirigèrent droit vers la jeune fille avant de s’écraser partout autour de l’ennemie du groupe. Le River ignorait encore si son attaque avait réussie ou non mais qu’importe car elle n’était qu’une diversion : saisissant la carte représentant l’As de carreau, il attendit avec impatience que le logo de ce dernier réapparaisse. Et lorsque ce fut le cas, le gardien du Byakko lâcha un sourire avant de regarder la brume écarlate laissée par les explosions multiples du It’s raining card.

« CREEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEVE !!! »

Lançant son as, Carter forma un triangle à l’aide de ses deux mains et créa un carreau géant rouge et chargé de reiatsu avant de le tirer sur le chaperon rouge. La force de propulsion du carreau fut telle que l’illusionniste recula de deux mètres après le lancement. Le projectile géant traversa la zone à vive allure avant de frapper le sol, à quelques mètres de la jeune fille et de libérer un blast puissant et dévastateur. Si elle voulait jouer au « Qui c’est qui fait la plus grosse explosion ? », elle ne risquait pas d’être déçue avec le River.

La demoiselle afficha une mine boudeuse. Malgré ses efforts pour se faire comprendre sans avoir à interrompre son chant mélodieux, aucun d'eux n'avait cru bon de décliner son identité. Elle n'allait tout de même pas arrêter son récital rien que pour eux ! Enfin, ne dit-on pas que les plus grands artistes sont souvent incompris ? Bien qu'en lévitation, elle fit donc mine de se mettre à danser en suivant le rythme de la mélodie qu'elle se contentait désormais de fredonner. La salve qu'elle avait déclenchée ne semblait pas l'inquiéter le moins du monde, certaine qu'elle était de ne pas en être affectée. En effet, chaque lame de sang qui s'approchait d'elle d'un peu trop près était vouée à soit dévier sa trajectoire pour esquinter un peu plus le décor environnant, soit à être réduite à néant en l'espace d'un instant. Elle contrôlait parfaitement son pouvoir et pouvait donc en user à tort et à travers sans craindre qu'il se retourne contre elle – en apparence, du moins. Se déhanchant avec légèreté, elle n'en était pas moins attentive à ce qui se passait autour d'elle.

Aussi n'eut-elle aucun mal à suivre des yeux le déplacement du premier d'entre eux à réagir à son attaque. La façon qu'il eut de le faire eut d'ailleurs le mérite de la faire sourire : croyait-il qu'un simple mouvement si rapide soit-il suffirait à le mettre hors de portée de cette averse dévastatrice ? Elle n'était pas dupe et n'avait eu besoin que d'une fraction de seconde pour se rendre compte de la supercherie. Elle ne chercha pourtant pas à esquiver le Bakudō qui lui était destiné et le reçut de plein fouet, se contentant de gonfler les joues de mécontentement, faute de pouvoir poursuivre sa chorégraphie. Mais elle n'eut pas longtemps à attendre pour être vengée. Son adversaire avait été trop confiant et en payait maintenant le prix : il fut fauché par le vol erratique des projectiles qu'elle avait expulsé en tous sens, croyant être à l'abri du danger. À défaut de pouvoir bouger, au moins pouvait-elle encore lui tirer la langue. Ce qu'elle fit sans attendre.

Ça t'apprendra à frapper les filles !

Cela avait au moins eu un avantage : celui de lui faire entendre le prénom de l'un d'eux. Car selon toute vraisemblance, Kamui devait être le second Vizard. Confirmation qu'elle eut sans plus tarder, celui-ci venant de passer à l'action. Une action parfaitement coordonnée comme elle ne manqua pas de le remarquer. Sans doute devaient-ils être relativement proches pour en arriver à un résultat si satisfaisant. Elle nota l'information dans un coin de sa tête, cela lui servirait peut-être... Toutefois, il ne lui laissa pas le temps de s'attarder sur la question. Après avoir réussi à se protéger de l'attaque avec bien plus de brio que son acolyte, voilà qu'il libérait son Bankai. Un frisson d'excitation courut le long de l'échine de Morgana, le sourire qu'elle avait esquissé aussitôt que les mots de libération avaient été prononcés ne faisant que s'agrandir alors que la puissance du dénommé Kamui n'avait de cesse d'augmenter.

Ah, enfin ! s'extasia-t-elle, sautillant sur place malgré ses liens.

Comme si c'était tout ce qu'il y a de plus naturel. Compte tenu de sa puissance de feu, il était vrai qu'il fallait bien cela pour espérer pouvoir rivaliser, mais de là à s'attendre à voir un jour quelqu'un trépigner d'impatience à l'idée de s'y frotter... La curiosité la rendait fébrile, si bien que si l'entrave qu'elle portait l'avait un jour gênée, on aurait pu croire que ce n'était plus le cas désormais. Quelle que soit la vérité à ce sujet, elle ne fit pas même mine de tenter de s'écarter. Cela s'expliqua par le fait que les lames de sang dont elle s'était servie précédemment étaient retournées à l'état liquide, et que leur omniprésence en faisait flotter dans l'air bon nombre de particules. Il n'y avait donc rien de plus facile pour elle que de former une brume de sang assez dense pour lui servir de bouclier et ainsi lui éviter d'être doublement paralysée. C'était décidément bien pratique de pouvoir contrôler son pouvoir par la pensée...

Ce rempart fut toutefois à peine suffisant pour contenir la puissance déployée et vola en éclats aussitôt percuté. Avoir esquivé l'attaque ne l'empêcha pas de se réjouir avant qu'elle ne réalise un bref effort de concentration pour – littéralement – briser ses chaînes. Toute bondissante, elle se dirigea vers Kamui avec un engouement renouvelé, délaissant totalement ses obligations le temps de lui faire une proposition qu'il ne pourrait pas refuser... Si bien sûr il tenait à la vie. Mais le peu qu'elle en avait vu l'avait convaincue qu'il était quelqu'un d'intelligent et qu'il avait beaucoup plus d'intérêt à rester avec elle plutôt que de rester avec eux qui ne pouvaient de toute évidence pas l'apprécier à sa juste valeur. Les mains croisées dans son dos, elle s'agita autour de lui – en restant à distance respectable – pour l'examiner sous toutes les coutures, lui portant tout à coup un vif intérêt à en croire son regard pétillant.

T'es mignon, t'es fort et en plus tu es bien renseigné ! J'ai pas envie de te taper, alors tu voudrais pas qu'on dise que tu es de mon côté, dis, dis, dis ? Alleeez !

La rapide élimination de deux des leurs ne faisait déjà pas pencher la balance en leur faveur. Si en plus elle parvenait à s'en faire un allié, les deux autres ne mettraient pas longtemps à être eux aussi en difficulté... Pour ne pas dire condamnés. Dans sa tentative de le convaincre, elle s'efforça de se parer de la mine la plus adorable dont elle soit capable, le regardant fixement de ses grands yeux d'un rouge qui, décidément, paraissait des plus fascinants. Hélas, le troisième larron ne lui laissa pas le temps d'énoncer d'autres arguments. Toute trace de candeur se volatilisa comme c'avait été le cas un instant auparavant alors qu'un éclat de colère illuminait son regard. Absorbée qu'elle était par sa contemplation, elle ne l'avait même pas entendu vociférer et n'avait donc strictement rien vu venir. Une telle négligence ne ressemblait pas à celle qui avait peu de temps auparavant réduit l'assaut de Kamui à néant. Ce comportement enfantin était-il feint, ou bien ?

Toujours est-il que les deux salves la touchèrent de plein fouet. Sitôt que le nuage de fumée ainsi causé se fut dissipé leur auteur put voir qu'il l'avait bel et bien touchée. Cependant, les dégâts subirent durent lui paraître bien minimes en comparaison de ce à quoi il était habitué. Mais même si sa tenue vermeille gênait leur évaluation, des dommages lui avaient bien été causés. Preuve en était que son bras ainsi que son front étaient désormais ensanglantés. Mais le plus repérable était sans aucun doute possible sa mine farouche. Le désagrément dû au fait d'avoir été coupée en pleine conversation était encore accentuée par la douleur ressentie, même si celle-ci n'était rien à côté de ce qu'elle allait lui infliger... Prenant une longue inspiration, elle fournit un effort conséquent pour se calmer et se remit à chanter, d'une voix néanmoins plus sombre et profonde que lors de sa première interprétation. De mauvais augure, à n'en pas douter...

Humpty Dumpty sat on a wall... Humpty Dumpty had a great fall...

La tension dans l'air augmenta drastiquement alors que chaque goutte de sang qu'elle venait de répandre sur le sol de Karakura se mettait à frémir au même moment. Avec une extrême lenteur, elle tendit la paume en direction du pathétique humain qui avait osé l'égratigner. Sans que rien ait pu le laisser présager, le sol se remit à trembler, mais l'offensive n'avait rien à voir avec celles qu'elle avait déjà réalisées. Instantanément, une multitude de pointes acérées jaillirent du sol en choeur et en cadence. Les deux autres étant bien au-dessus du niveau du sol ils ne risquaient pas le moins du monde d'être touchés. Non, cette forêt de lames effilées lui était exclusivement destinée, puisse-t-il ne pas s'en tirer... Ou en tout cas pas entier.
Quel que soit son état, il ne devait pas être beau à voir – du moins l'espérait-elle de tout coeur. Bien que blessée, elle leva la main droite en direction de son opposée, mais ne put terminer son geste. Un rapide volte-face la mit face au détenteur du reiatsu qu'elle venait de ressentir. Celle de l'homme dont elle aurait cru s'être débarrassée. Urahara Kisuke. Sa mine qui avait commencé à se détendre se rembrunit aussitôt en constatant cet échec cuisant. Le Kirin était toujours en vie, alors que c'était pour lui qu'elle était venue... Et en parfaite santé qui plus est. Son zanpakutô à la main, il semblait lui aussi prêt à en découdre. Le léger sourire qu'il affichait acheva de l'exaspérer.

Et bien, ce n'est pas passé loin ! dit-il tout en époussetant la manche de sa veste de sa main libre. Ma pauvre boutique, et moi qui étais justement sur le point d'en faire l'entretien... Allons jeune fille, vous ne devriez pas vous énerver comme ça, ça ne va pas à quelqu'un d'aussi mignon que vous, vous ne croyez pas ?

All the king's horses and all the king's men couldn't put Humpty together again... compléta-t-elle en fin de compte.

Oui, l'ex-capitaine de la douzième division, le scientifique de génie, Urahara Kisuke... Était toujours en vie. Et avec lui, l'espoir renaissait. Du moins est-ce ce qu'ils durent croire durant une poignée de secondes, jusqu'à ce que la jeune fille émette un gloussement en tirant d'un pan de sa veste ce qui semblait être un petit cube dont l'aura n'était pas sans rappeler quelque chose que certains d'eux avaient déjà eu la chance toute relative d'examiner. Et avant qu'ils n'aient pu se soucier de dont il était question, l'objet se déploya pour englober toute la silhouette de celui qui les avait rassemblés sous une même bannière.

Et dans une déflagration, son reiatsu disparut sans laisser de traces. Il ne fallut cependant pas longtemps pour qu'ils sachent ce qu'il en était advenu. Avec un choc pesant, un objet qu'ils connaissaient fort bien heurta le sol de toute sa masse. Un monolithe en tout point semblable à celui qu'ils avaient brisé quelques temps auparavant venait de s'encastrer parmi les décombres. S'il n'aspirait pas les âmes environnantes – il n'en restait de toute façon plus des masses – c'était bien la seule différence qu'il faille signaler. Ainsi fait prisonnier, Urahara Kisuke était neutralisé, et avec lui l'aide providentielle sur laquelle il avait cru pouvoir compter. Mais qui sait, peut-être allaient-ils essayer de l'en délivrer ? Une brume de sang commença alors à se diffuser lentement, brouillant les perceptions spirituelles tant et si bien que toutes les auras semblaient s'éparpiller et se mélanger sur toute la zone où elle s'étendait. Revenue à de meilleurs sentiments, comme on put l'entendre au ton de sa voix, la demoiselle ne tint plus compte du sang ruisselant le long de son corps et s'exclama :

Et maintenant, qui veut jouer avec moi ?

Comment avais-je pu être si sûr de moi même ? Je m’étais fait avoir comme un débutant par une technique qui bien que puissante n’était pas complètement hors de porté de quelque’un comme moi. Et pourtant le résultat était bien là, je m’étais fait avoir à plusieurs endroit par là technique du petit chaperon rouge, m’offrant une magnifique entaille à l’abdomen du côté gauche qui en plus d’être assez frande était même profonde et une plaie sur le molet droit qui elle était au moins superficielle. Une façon superbe de commencer un combat. Je ne me faisais pas One Shooter comme l’avait été Juri Black mais je ne me retrouvais pas non plus dans une position si bien que ça… Chier !

Mais le pire était encore à venir. L’apparition du Kirin offrit à tout le monde un instant d’espoir, comme si avec sa puissance démesuré il serait capable de mettre fin à se cauchemard. Qu’avec toute sa force il réussirait à stoper cet jeune fille et à l’empêcher de faire du mal à qui que se soit. Un doux rêve qui s’effaca aussi vite qu’il avait commencé, un nouveau monolithe refaisant surface, englobant par la même occasion notre lueur d’espoir ! Je savais pourtant qu’elle n’avait pas totalement disparu et que peut être si nous réussissions à le détruire nous sauverions alors celui qui se trouvait à l’intérieur. C’était bien là notre seul espoir. Car dans un cas comme dans l’autre si cela ne fonctionnait pas alors notre chef et homme le plus puissant disparaitrait… Une seul possibilité s’offrait à moi, détruire en puissance ce monolithe et laisser l’espoir qu’il représentait refaire surface !

BANKAI !

Ayant dégainé mon Zanpakutô je le laissais se transformer, la lame s’effaçant complétement alors qu’un raccord de feu relié mes deux bras, le pomeau de mon arme venant se fixer à mon bras droit. Je laissais tout la puissance de mon Bankaï faire surface, des flammes gigantesque s’échappant de toute part de mon corps. Un bankaï flamboyant qui ne laisserait aucune place au doute quand à ses capacités ! Si le pouvoir sanguin du chaperon rouge était utilisable par la pensé, le miens l’était tout autant et je comptais bien lui prouver qu’elle ne l’emporterait pas au paradis peut importe mon état physique actuel !

Jigoku no wa Onibi !

J’allais m’occuper de libérer le Kirin, peut m’importait cet brume sanguine qui rajoutait encore un peu plus de pression sur mes épaule et qui m’empêcherait de bouger à ma vitesse normal, du moins c’est ce que je pensais. Libérant ma propre pression spirituel je n’offrirais pas à cette jeune femme la victoire. La température augmentait autour de moi, alors que la température dans les environs devenait difficilement soutenable pour toute personne dans la zone. Plus question de lui faire le moindre cadeau ! Je ne distinguais que très mal ce qui pouvait se passer autour de moi, pourtant un objet lui restait visible à travers cette brume sanguine, le monolithe, et ça tombait bien puisqu’il était ma cible !

D’une main de fer flamboyante ! Dans un reflet ardent ! La folie éphémère ! Boulet enflammé, âme désillusionnée, que la salve de la destruction absolue retentisse et que par le feu tout soit anéantis ! Hadō : Zenshōtaihō

Mon sort le plus puissant, l’art ultime de la destruction par le feu, et je ne doutais pas qu’avec cette puissance le monolithe ne tiendrait pas, il ne restait plus qu’à savoir si le Kirin serait capable d’en réchapper où si tel une prison de glace en morceau il se briserait. Je savais que c’était un risque à prendre mais que dans tous les cas si rien n’était fait, dans l’état actuel des choses il serait parfaitement inutile !

Alors que la brume gagnait en intensité, Kamui crut un instant s'en sortir avec ses propres sens. Quelle ne fut pas sa surprise en constatant que son propre don était complétement neutralisé par cette technique. Il percevait les auras mais sans toutefois réussir à les identifier clairement. Cette femme - non, ce démon - était visiblement capable de choses qui dépassaient tout simplement l'entendement. Et à ce jour, l'ancien Capitaine de la Troisième division n'avait jamais affronté plus terrible adversaire. Même Yamamoto, avec le recul, paraissait être un adversaire à sa portée. Ici, il n'y avait pas une chance de s'en sortir s'ils ne jouaient pas intelligemment le jeu. Alors même qu'il s'apprêtait à réagir, à répondre, quelque chose lui noua les tripes. Le sort qu'il entendit. La voix grave et la concentration qui en transpirait, aucun doute possible. Le Général s'apprêtait à réagir. Et avec force.

- Shu ! Non !

Trop tard... La technique spirituelle était directement partie vers le monolithe. Et quelle technique. Kamui percevait la puissance résiduelle de cette attaque sans doute personnelle. Une attaque capable de pulvériser pratiquement tout sur son passage. Mais le Kagura devinait déjà le résultat de l'attaque. Qu'était-il passé par la tête de Shu alors même qu’il avait fait partie de l'équipe en charge de la destruction du premier monolithe. Il l'avait vu de ses yeux lui-aussi... Cette pierre était capable d'absorber les sources énergétiques, de s'en servir pour quelque chose qui dépassait encore la connaissance du Kanshu. Et savoir que Kisuke était enfermé dedans, sans doute en proie à un maléfice, aurait dû pousser le Général à la prudence. Des informations, ils en avaient. Mais elles n'étaient pas complètes. Qu'est-ce qui prouvait que ce Hadô ne tuerait précisément pas le Kirin ?

Agir sans réfléchir n'était pas dans les habitudes de Shu. Il devait sans doute être perturbé par cette femme. A moins qu'elle ait anticipé les réactions du Vizard ? Non, elle ne connaissait aucun d'eux. La meilleure preuve était la proposition qu'elle venait de lui faire. Se rallier à sa cause ? Attaquer ses compagnons d'armes ? S'il est vrai que Kamui était capable du pire pour réussir sa mission, quitte à sacrifier des innocents, il n'était pas pour autant disposer à renier ses principes et à desservir la cause réelle qui était sienne. Préserver les âmes, protéger la terre, servir la Soul Society et ses préceptes. Ainsi, la proposition ne pouvait qu'être rejetée en bloc.

S'il ne pouvait plus rien faire pour empêcher le sort d'atteindre son but, il lui restait à frapper son ennemie. Ce pourquoi, sans une explication, il tendit les bras en avant. Il ne pouvait déceler avec précision son adversaire. Mais les tentacules de Shinote Kurage étaient dotés de sens particuliers, en plus que de nombreux nématocystes gorgés de poison. Peu à peu, les tentacules se propageaient dans les alentours. Cherchant le contact avec tout ce qui s'y trouvait. Rapidement, ces derniers cinglaient l'ensemble du terrain avec force et vitesse, se précipitant vers la voix de la jeune femme qui ne pouvait s'empêcher de glousser. Soukougeki allait entrer en action. Les autres n'avaient rien à craindre : son Bankai était capable de ressentir l'aura d'un être au simple contact. Le déluge de coup commençait. Et ce ne serait pas tout. S'ouvrant un passage entre ses propres tentacules, Kamui prit la parole.

- Vents de tempête. Souffle de la destruction. Démon purificateur. Étends tes ailes vengeresses. Que les corps des impurs se déchirent sur ton passage. Et que le sang recouvre cette terre souillée. Ooarashi !

Le vent se levait. Puissant, implacable. Se servant du chemin ouvert par ses propres tentacules, la bourrasque produisit son effet. L'impact serait révélateur. Car à ce moment, la technique s'étendrait dans la surface complète, emportant cette femme dans les cieux pour déchiqueter son propre corps en morceau. Mais le but de cette technique n'était pas seulement de détruire la créature. Kamui désirait aussi disperser cette brume gênante. Sans elle, il serait à nouveau capable de percevoir les reflets des âmes. Et sa prochaine attaque prendrait alors tout son sens.

- Shinote Kurage ! Détruis-là !

Les tentacules reprirent du service pour couper toute retraite, ce afin de garder la femme en était et de laisser son Hadô jouer son rôle.

L’assaut du gardien du Byakko, bien coordonné et surtout bien réfléchi – détail très rare & suffisant pour le signaler, fut un franc succès, à tel point qu’il ne put s’empêcher un petit pas de danse, fier de lui. Avec The Blast, il était persuadé que l’enfant avait franchi un nouveau portail, celui de l’Au-Delà. Il n’y avait donc plus à s’en faire, d’après lui : certes, plusieurs quartiers de Karakura ont été ravagés, si ce n’est annihilé mais l’important, c’était d’avoir vaincu cette dangereuse menace. Du moins, c’est ce qu’il a pensé jusqu’à ce qu’une petite silhouette à la mine ronchonne refit son apparition, sous le plus grand étonnement de l’ancien résident du Cirque Lunaire. Qui était donc ce monstre du combat !?

Carter n’avait jamais rencontré quelqu’un dont la puissance était si élevée et qu’elle en donnait une impression vertigineuse d’infériorité totale à un groupe de personnes. Il fut un temps, ils avaient été cinq mais deux succombèrent aisément sous les coups de la petite fille et, bien que l’illusionniste soit loin d’être faible et qu’en plus, il ait la chance d’être accompagné de deux Vizards qui semblaient tous deux avoir un attirail des plus exotiques et des plus redoutables, il ne pouvait s’empêcher de constater qu’ils faisaient, à eux trois, bien pâle figure comparé à l’enfant. Survivre à son blast en étant en plein dedans, voilà une chose à laquelle seul un immortel ou un monstre d’endurance pouvait accomplir. Et dans son cas à elle, elle semblait être les deux. Face à une telle monstruosité, les grandes méthodes s’imposent. Poussant un soupir rempli de démotivation, le River plaça ses deux mains sur son paquet de cartes, l’une au-dessus, l’autre en-dessous. Il allait devoir REELLEMENT se battre sérieusement. Il n’aimait pas ce mot, ni toutes ses variantes.

La petite fille, visiblement très furieuse à l’encontre de notre protagoniste – Pour son plus grand bonheur, ne semblait pas vouloir en rester là avec lui, bien au contraire. Elle avait un compte à régler. Et plus le River la regardait, plus ça sentait les ennuis à venir pour lui. Prudemment et discrètement, il commença à faire glisser le Valet de trèfle vers lui, étant à l’affut du moindre danger ou signe de danger potentiel. Et cette menace, se signala bien vite, en deux temps. D’abord une secousse, qui fit immédiatement réagir le Fullbringer ; usant de son pouvoir avec la carte sortie précédemment, il fit apparaître une carte géante devant lui, faisant deux fois sa taille & étant suffisamment large pour le couvrir entièrement. Mais ce fut le deuxième signe de l’attaque ennemie qui manqua de le tuer : des lames de sang émergèrent du sol, dans l’unique but de l’embrocher et de mettre un terme définitif à son existence. Si la toute première lame déchira sur son passage toute la manche droite de la veste de Carter et en profita pour créer une entaille sur tout le long du bras droit du Gardien du Byakko, les autres ne rencontrèrent pas autant de succès : réagissant rapidement, le Fullbringer déplaça sa barrière pour la placer sous lui. La massive forêt d’épées écarlates s’écrasa brutalement contre la carte protectrice mais ne parvint pas à la découper pour le moins du monde. Elle était égratignée, rien d’autre.

Désormais en suspension dans les airs, il assista impuissamment à, ce qui paraissait être, de Urahara Kisuke dans un monolithe. Serrant le poing & étant pour la première fois envahi d’une fureur rare, le River replaça sa carte devant lui pour la scinder en trois et envoyer les morceaux sur la jeune fille, complétant ainsi sa technique du Trinity. Et alors que les éclats de la carte sifflèrent dans les airs, prêts à transformer l’enfant en tranche, une brume écarlate vint perturber, à la fois, les sens de vision et de détection de Carter. Ses alliés, tout comme sa Némésis… Il ignorait où ils étaient. Pourtant, repérer les auras, c’était quelque chose qu’il savait faire depuis tout petit… Mais ce soudain brouillard de sang semblait montrer, une nouvelle fois, à quel point ses pouvoirs n’étaient rien comparés à ceux de la jeune fille.

« Bon, bah… »

Sortant une carte de Pique & usant de son pouvoir, il fit apparaître une trentaine d’épées de reiatsu blanches qu’il disposa tout autour de lui. Elles auront une utilité dans les secondes à venir mais pour l’instant… Attaquer à l’aveuglette serait stupide. Se mettant en tailleur dans les cieux, Carter croisa les bras et… Se contenta d’attendre. Oui, attendre. Il était pas Dieu, il peut pas tout voir ! Saloperie de brume !!!

Campée au milieu de sa brume de sang, Morgana vit parfaitement le second Vizard libérer à la fois son Bankai et un reiatsu flamboyant... Pour finalement ne rien en faire. Ou plutôt, si : les gaspiller inutilement contre le monolithe. Ignorant qu'il avait participé à l'assaut mené sur celui qui était déjà tombé en plein coeur de Karakura, elle se contenta d'observer l'effort inutile qu'il venait de réaliser, mais se serait fait un plaisir d'en rire si elle en avait eu connaissance. Si les autres prenaient d'aussi mauvaises initiatives, elle n'avait aucun souci à se faire pour la suite ! Cette pensée la rassura tandis que la surface opaque derrière laquelle Urahara Kisuke avait été enfermé se gorgeait de l'énergie spirituelle de Shu pour n'en laisser aucune miette – cet échec cuisant aurait au moins eu le mérite de lui apprendre son nom. Quelques instants durant, il se mit à palpiter, laissant présager une explosion... Pour finalement ne rien en faire, mais cela ne manquerait pas de faire son effet aux yeux du général.

Manifestement, l'autre individu de la même espèce était un peu plus au fait sur les propriétés du monolithe, mais même son cri ne put arrêter cette inutile dépense d'énergie... Et du haut de la scène de cet affrontement dont elle aurait eu tort de se méfier, la Maho Tsukai retint l'un de ses rires cristallins. L'effort était louable, mais ce n'était pas comme cela que l'hybride serait en mesure de faire quoi que ce soit, au contraire ! Quant à l'océan de flammes, il eut pour seul effet de rendre la prison d'obsidienne du Kirin plus difficile à approcher, tout du moins de prime abord – la première salve n'ayant non seulement pas porté ses fruits mais ayant en plus donné plus de puissance au monolithe, on pouvait néanmoins soupçonner que cela ne lui ferait guère de mal dans tous les cas. Trop occupé à s'en réjouir elle ne vit pas arriver le second Vizard qui, lui, avait été un peu plus prompt à reprendre ses esprits.

Alors mon beau, tu as pu réfléchir à ma proposition ? eut-elle tout juste le temps de demander.

L'assaut furieux qui s'ensuivit répondit à cette question mieux que Kamui n'aurait pu le faire en personne. Cela contraria fortement Morgana, qui commençait à regretter d'être venue. Et dire qu'elle aurait pu laisser cela à l'un de ses pairs, mais s'était portée volontaire pour entrer dans les bonnes grâces de Kōga-dono... ! Le jeu n'en valait décidément pas la chandelle,et ce même si c'était son voeu le plus cher. Une gigantesque épée à deux mains se forma à partir du nuage de sang au milieu duquel elle se tenait, tenant dans le creux de sa paume malgré le poids plus que phénoménal que laissaient deviner ses dimensions. Ce n'était certes pas grand chose face à deux Bankai – encore que si l'un des deux concernés continuait à faire un aussi bon usage du sien, elle n'aurait guère à s'en soucier – mais son tranchant lui permit de sectionner au vol une partie des tentacules qui lui étaient destinées.

C'est répugnant ! couina-t-elle sans avoir d'autre choix que de s'en défendre. Tu n'aurais pas pu choisir quelque chose d'un peu plus mignon, non ? Comme, je sais pas moi, des rubans de princesse ?

Une moue dégoûtée se peignit sur son visage au fur et à mesure qu'elle tranchait ces visqueux appendices, car même si elle les savait artificiels, ce n'en était pas moins dégoûtant pour une jeune fille aussi mignonne qu'elle ! Un certain nombre d'entre elles parvinrent à passer outre la défense relative que lui procuraient cette épée et sa vivacité. Le fait de frapper au hasard avait fini par payer. Projetée en arrière, Morgana laissa échapper un cri strident, ne supportant pas le contact de cette répugnante créature. Non seulement il refusait ses avances, mais en plus il envoyait cette... Cette CHOSE immonde s'en prendre à elle ? Le Vizard n'était décidément pas aussi cool qu'il en avait l'air. Pour l'avoir rejetée, il recevrait le châtiment qu'il avait amplement mérité : la mort ! La lame au poing, elle bondit dans sa direction telle une tigresse sortie de sa cage.

Tu as été très méchant avec moi... Il est temps de payer !

La tornade l'avait de toute évidence plus lourdement affectée qu'elle n'aurait pu le croire mais avait été majeure partie arrêtée par la brume de sang. L'attaque de Carter l'avait impactée aussi dans une moindre mesure, si discrète en comparaison que c'est à peine si elle l'avait remarquée - la brume de sang l'ayant qui plus est grandement gênée avant qu'elle ne finisse par la toucher. De nombreuses coupures étaient apparues de part et d'autre de son corps ,mais cela l'arrangeait en vérité. Plus la quantité de sang à l'air libre était importante et plus son pouvoir était grand. Le poison coulait également dans ses veines, mais c'était à peine si elle paraissait en ressentir les effets sous le coup de l'adrénaline. C'était pourtant bel et bien le cas, même si les effets en avaient été atténués par le peu de contacts qu'elle avait subi, ses gestes s'étaient nettement ralentis depuis le début du combat. Et bien qu'elle s'efforçât d'y pallier de son mieux cela n'en restait pas moins visible pour l'homme au masque, en toute logique accoutumé à constater les effets de son propre zanpakutō. Ne demandant pas mieux que d'équilibrer un peu le score, elle porta sa main libre à son opposée durant sa course et parut faire pivoter la pierre dont sa bague était sertie...

Le sabre qu'elle tenait à la main parut doubler de volume sans qu'elle éprouve plus de difficulté à le manier. Ayant à la fois trahi son amour, osé s'en prendre à elle et surtout, SURTOUT l'avoir fait sans une once de délicatesse, Kamui semblait être devenu sa cible première. Le fait qu'elle ne possède pas de reiatsu n'aidait pas à s'en faire une idée, mais ce phénomène avait tout l'air de vouloir dire qu'elle avait elle aussi procédé à une sorte de libération. Dans la mesure où sa pleine vitesse n'avait rien à envier à la sienne, elle fut rapidement auprès de celui sur qui elle avait jeté son dévolu, profitant de ce qu'il venait à peine de lancer sa technique et en ignorait encore le résultat dans toute cette confusion pour le prendre de court. Ainsi abattit-elle sur lui cette lame gigantesque au milieu des derniers vestiges de sa brume de sang qu'elle aimait tant – il avait tout gâché, vraiment. Et elle aurait sa revanche, oh ça oui.

Moi aussi je peux te taper dessus ! Ça te fait plaisir, à toi ? Hein ?

Avant d'avoir pu elle aussi juger du résultat de son attaque, elle porta son regard sur ceux restés plus bas et se contenta une fois de plus de faire sortir du sol le flux écarlate qu'elle avait déjà utilisé. Elle n'avait pas oublié les projectiles qu'elle venait de recevoir et leur devait un retour de manivelle à eux aussi. Ce fut cette fois sous forme de guillotines qu'il se présenta, oscillant de droite à gauche pour mieux les lacérer s'ils ne s'empressaient pas de sortir de son champ d'action. Elle avait beau ne pas avoir à se méfier de ce qu'ils pourraient faire du monolithe, elle n'appréciait pas de les voir traîner à proximité. Aussi réduisit-elle quelque peu son altitude pour leur offrir une nuée de lames de ceux fonçant sur eux à vive allure et ce d'un simple coup dans le vide de sa propre épée dans leur direction. Ceci n'était cependant au fond qu'une modeste diversion – à l'échelle de la Maho Tsukai, évidemment. Ainsi tenta-t-elle de les accrocher l'un et l'autre au poignet par une chaîne de sang qui avait non seulement pour but de les gêner mais aussi de se rétracter, précipitant ainsi l'humain dans la fournaise que son partenaire venait de créer... Inutile de dire que leurs esquives respectives risquaient de s'avérer laborieuses !

L’erreur de trop ? Oui probablement. Voilà que maintenant je prenais des décisions trop rapide et qui n’était pas les bonnes. Une action purement et simplement inutile qui venait de me pomper mon énergie voilà tout. J’avais agis avec hâte c’était sûr, mais je ne comprenais toujours pas comment cela avait-il pu arriver ? Mon attaque était si puissante qu’elle aurait du détruire ce monolithe, pourtant rien ne se passa, elle fut tout simplement absorbé. Ce monolithe était-il plus puissant que le précédent où alors mon attaque avait-elle été diminué d’une façon ou d’une autre ?! Impossible de le dire vraiment toujours est-il qu’au vue de la réaction de Kamui que j’avais pu entendre lorsque j’étais en action et qu’il était trop tard pour revenir en arrière, j’avais probablement choisi la mauvaise voix, il ne me restait plus qu’une option m’occuper du petit chaperon rouge, et en finir ! C’était du moins le plan initial…

Je fus relié à cet Homme dont j’ignorais toujours l’identité alors même que je fus pris pour cible de deux attaques différentes qui parsemait donc le chemin à venir d’embuche. Une attaque impressionnante qui combinait trois attaques en un seul assaut. Cette femme était incroyable c’était au moins une chose certaine, mais elle était surtout un monstre que nous allions devoir éliminer ! Mais trêve de bavardage c’est le moment de me sortir de cette situation de merde. Alors même que les menottes attirait Carter vers moi j’utilisais une technique propre à mon Zanpakutô pour créer une lame faite de flamme qui avait pour bute évident de trancher la chaine, mon Bankaï me permettant de l’invoquer sans même avoir besoin de faire un geste. Il ne me restait plus qu’à laisser un mot s’échapper de ma bouche pour me sauver de cet assaut un brin trop tranchant à mon goût !

Tozanshō !

Je me retrouvais donc au milieu d’une pyramide faite d’énergie contre laquelle tout un amas de lame vint se frotter. J’eus bien peur un instant que ma propre défense ne fut pas suffisante mais semblerait-il que j’avais pour une fois choisi le bon sort pour la bonne circonstance. Ce qui au vue du début de ce combat était déjà une belle performance. A l’intérieur de cette défense que je savais de rang trop faible pour contenir les assauts du petit chaperon rouge je réfléchissais un instant à ce que j’allais devoir faire. Puis je décidais qu’il était temps de passer à la vitesse supérieur et bien que je savais Kamui légèrement moins versé dans l’art de la destruction que moi je savais aussi qu’il pouvait être un monstre en destruction et qu’il ferait bon usage de l’occasion que je comptais lui offrire !

Bakudō no kyūjū kyū : Kin

Le sort d’immobilisation le plus puissant qui soit, le tout dernier Bakudô avec le numéro 99, un art ultime qui je l’espérais serait capable d’offrir à Kamui et à l’homme au carte une occasion de frapper avec puissance notre adversaire !

Cela ne lui faisait évidemment pas plaisir. La libération - en était-ce vraiment une ? - avait redonné à la femme l'avantage dans ce combat, bien qu'elle n'ait pas réellement donnée l'impression de l'avoir perdu à un moment. Sa vitesse, ses coups, sa précisions... Tout était décuplé. Et même un Shinigami exercé comme lui ne pouvait parer l'intégralité de cet assaut d'envergure. Son épée trancha dans le vif du sujet, à proprement parlé. Et Kamui ne put rien faire. Strictement rien. Seuls quelques tentacules se dressèrent sur le chemin de la furie, essayant de restreindre ses mouvements. Mais le mal était fait. Son corps fut rapidement recouvert de profondes entailles, le sang s'écoulant trop abondamment pour permettre un rétablissement quelconque. Au fond de lui, Kamui sut que le combat était fini pour lui. Tout ça parce qu'il n'avait pas osé. Pas osé faire appel à ce pouvoir.

La créature se détournait de lui. C'est là que le choc se produisit. Fut-il conscient de ce qu'il faisait ? Pas réellement. Comme un réflexe, comme s'il n'avait été qu'une marionnette, sa main se glissa devant son visage. Et c'est alors que le masque apparut. C'est alors que la personnalité insaisissable de Sadame fit son entrée. L'aura du Kagura décupla instantanément, plongeant la surface de combat dans une tourmente plus impressionnante encore qu'au départ. Un déluge de puissance, qu'il ne contrôlait de toute évidence plus du tout. Un long rire se fit entendre et ce malgré les blessures qu'il portait. Serrait-il capable de poursuivre le combat ? La puissance qui venait d'apparaître le ferait encore tenir quelques ultimes secondes. Guère plus.

- Me revoilà ! Depuis combien de temps suis-je resté ainsi enfermé ?? Bien trop longtemps. Hey, la greluche ? Facile de taper sur les autres handicapés, viens voir papa maintenant. Je vais t'apprendre une nouvelle chanson ma belle.

Son regard noir braquait le dos de la fillette. C'était elle qui avait mis à mal la défense du Kagura ? Vulgaire insecte que voilà. Le masque aux deux faces semblait dessiner un sourire. Pure illusion évidemment. Même si Sadame était heureux. Heureux qu'on lui ait enfin lâché la bride, même si ce n'était pas totalement volontaire. Ouvrant la gueule, il balança instantanément un puissant Cero vers la jeune fille. Sans attendre un retour, il réapparut d'un simple déplacement face à elle, libérant une nouvelle salve, de la paume cette fois.

Et se détournant de l’infâme créature, il contempla un instant les visages de ceux encore présents. Un autre Vizard. Et un vulgaire humain. Le Vizard l'intéressait. Simplement parce qu'il était de la même engeance. Un nouveau Cero quittait sa gueule... Moins puissant, celui-ci. Il devinait le pourquoi... Il avait usé trop de techniques et ne serait plus capable de rester longtemps ainsi. Son masque restait sur son visage. Mais pour combien de temps ?

Alors qu’il était toujours en train de planer dans les cieux, assit et attendant sagement un changement du climat ambiant – rappelons tout de même que nos protagonistes ont leurs vues entachées par ce brouillard écarlate, quelque chose émit un sifflement, un son désagréable qui prenait étrangement de l’amplitude, jusqu’à ce qu’une étrange chaîne de sang apparaisse et s’enroule autour du poignet droit du Fullbringer.

« Eh oh, c’est pas du jeeeeEEEEEEEEEEEEEEEEEUUUUUUUUU ! »

La fin de sa phrase fut marquée d’un cri des plus ridicules et insupportable tandis que la chaine l’attirait vers le sol ou, plus précisément après plusieurs mètres parcourus à vitesse grand V, vers le reiatsu flamboyant – et c’était le cas de le dire – du Vizard. Le stupide, pour être exact. Mais il n’était pas aussi bête qu’il l’avait laissé croire. En effet, il eut le réflexe de trancher les liens qui l’unissait à Carter – sans mauvais jeu de mot, ni mauvaise pensée – ce qui stoppa la descente fulgurante du River. Mais il n’était en rien sauvé car, aussitôt après l’échec de la première offensive, une salve d’hémoglobine en forme d’ailerons le frappa de plein fouet, sans lui laisser d’échappatoire. L’attaque était trop rapide, les formes trop nombreuses, il y avait un surplus de « trop ».

La salve terminée, le corps de l’illusionniste s’écrasa lourdement au sol. Jamais il ne s’était retrouvé dans un tel état : son bras gauche ne répondait plus, sa tenue était en lambeaux et il était recouvert de sang de la tête aux pieds. Pourtant, malgré tout ce qu’il venait de subir, le gardien du Byakko trouva la force de se relever bien que ses jambes n’arrêtèrent de trembler. Ayant conscience qu’il ne pourrait continuer à combattre ainsi, le River concentra tout ce qu’il lui restait comme reiatsu dans son Swords of Executioner, toutes ses épées se chargeant en énergie spirituelle au point que chacune d’entre elles se dédoubla. Le plus dur à présent était de repérer la position de la petite garce.

Mais la tâche s’avéra plus facile que prévu.

En effet, un énorme faisceau d’énergie déchira la brume sanglante, dévoilant l’un des Vizard portant son masque. Tournant sa tête, Carter remarqua que Shu n’était pas bien loin de lui, ce qui ne signifiait qu’une chose : la cible de cette attaque, le « Zéro » - d’après ses souvenirs – n’était autre que la sale gamine. Tendant ses deux mains en direction du rayon d’énergie, les soixante épées de reiatsu filèrent dans les airs, prêtes à empaler l’enfant. Carter était conscient qu’il venait de faire une chose imprudente mais après tout… Pouvait-il faire plus à présent.

Dépourvu de force, l’humain tomba sur ses genoux, les mains posées contre le sol, la respiration saccadée. Son front ruisselant de sueur, il porta son regard vers les épées blanches, espérant pouvoir mettre fin au calvaire qu’est ce combat. Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on combat un monstre quasi-invincible…

Karakura était devenu un champ de bataille. Ce n'était pas ce qui était prévu au départ, mais elle s'en contenterait. Le principal était qu'elle ait atteint son objectif : Urahara Kisuke avait été mis hors d'état de nuire. Et ce entièrement grâce à elle. Kōga-dono ne pourrait que la féliciter d'avoir rempli sa mission avec tant de brio ! Peut-être même en serait-elle récompensée, avec de la chance ? Elle s'en réjouissait par avance ! Mais c'était oublier que le combat qu'elle venait de mener n'était pas encore terminé... Ça avait toujours été son plus gros défaut, à Morgana : facilement distraite et trop confiante elle avait la fâcheuse tendance de prendre ses adversaires à la légère. Il fallait dire qu'elle comptait sur le beau brun pour faire le travail à sa place, mais n'avait pas prévu qu'il se retournerait contre elle ! Comme si cet affreux masque qu'il avait fait apparaître n'était déjà pas assez laid pour qu'en plus il ait des conséquences néfastes !

C'est quoi cette horreur ? Ça te va pas du tout ! T'es beaucoup mieux avec ta vraie tête ! Tu veux pas l'enlever, dis ? Ça me ferait très plaisir !

La demoiselle n'eut toutefois pas le loisir de s'y intéresser puisque le Bakudō orchestré par Shu fondait droit sur elle. Voilà qui pouvait s'avérer problématique... Du moins aurait-ce pu être le cas si elle n'avait pas été une force de la nature comme on n'en croise que rarement – et sans doute pour ne plus jamais vouloir la revoir après coup. À peine eut-elle été emprisonné qu'elle banda les muscles, son corps se tendant sous l'effort. Nimbée d'une légère aura écarlate, qui ne fit pourtant pas grimper son reiatsu inexistant, elle s'agita tant et plus qu'elle réussit à faire éclater ses liens avant d'avoir été totalement prise au piège. Elle porta la main à sa tempe ; sa vision commençait à légèrement se troubler. Aurait-elle trop forcé ? C'était possible, oui... Son sempiternel enthousiasme la menait souvent à perdre tout sens de la mesure, à ne plus songer à la quantité d'énergie dépensée. Oh, elle pouvait encore se débrouiller, mais c'était là le signe qu'elle approchait dangereusement d'une limite à ne pas dépasser...

Vous commencez à m'ennuyer...

Ne voulant pas y songer, elle balaya la « suite » du sortilège d'un revers de la main, la pression ainsi exercée suffisant à repousser les pointes en métal qui, seules, n'auraient jamais la force de se planter. Le regard qu'elle échangea avec l'auteur de cette entrave fut plus éloquent que tout ce qu'elle aurait pu dire, et la facilité avec laquelle elle s'en était défaite devait suffire à lui faire comprendre que ce n'était d'aucune utilité. Dédaigneuse, elle se tourna alors vers Kamui, le seul digne d'un tant soit peu d'intérêt en ces lieux. Dès qu'elle le vit, elle fronça les sourcils. Tout de suite, il lui semblait beaucoup moins mignon... Et cela ne devait pas aller en s'arrangeant car il se mit à la mitrailler de ses attaques spirituelles. Sans cette maudite négligence, elle aurait pu penser à s'en écarter... Car la voyant partout, quoi de plus logique que de s'en prendre à elle, qui était la plus proche ?

Pourtant, lui tournant le dos, elle ne le réalisa que quand le Cero vint lui brûler le dos sur toute sa surface après l'avoir percutée sans ménagement, l'envoyant voltiger dans les airs. Mais il ne comptait pas en rester là, et reparut devant elle au moment même où elle freinait sa course pour la gratifier d'une deuxième salve qui n'avait rien à envier à la précédente. Mais cette fois, elle s'y était préparée. Elle avait en effet profité de sa dérive aérienne pour charger son poing d'énergie spirituelle en vue d'une riposte. Rayonnant d'un éclat écarlate, celui-ci semblait désormais pourvu d'un gant de boxe hérissé de pointes acérées. Un coup circulaire atteignit le faisceau au vol et le dévia de telle sorte qu'il se dirigea vers les épées que l'humain avait eu l'audace de lui envoyer. Cela ne détruirait pas l'escadrille dans son ensemble, mais près de la moitié en fut évaporée.

Le reste de l'essaim, en revanche, fonçait droit sur elle.

N'ayant pas le temps d'élaborer une défense assez solide pour toutes les repousser, elle en fut submergée dans ce qui semblait être cri d'effroi, et c'est à peine si elle réussit à éviter que ces lames transpercent ses points vitaux – de nombreuses lacérations étaient néanmoins visibles de part et d'autre de son corps. Son épaule gauche entre autres avait été sévèrement touchée, mais ce n'est pourtant pas sur cela qu'elle jugea utile de se lamenter...

Oh non ! Ma robe toute neuve... C'est pas juste !

Elle se mit à vaciller pour la première fois, mais se reprit bien assez vite pour qu'ils ne se fassent pas de faux espoirs quant à leurs chances de victoire. Par chance son doux minois était resté intact, du fait qu'elle l'ait protégé en priorité. Si ce n'avait pas été le cas, elle n'aurait pu le leur pardonner. Elle posa un regard noir sur l'humain à qui elle devait ces nombreuses plaies mais s'abstint cette fois de contre-attaquer. Le voir ramper au sol comme une larve serait une consolation suffisante pour cette fois. Aussi s'en détourna-t-elle avec un « pfeuh ! » notable et se reconcentra sur ceux encore à même de tenir debout. Ce faisant, Morgana se rapprocha de Kamui pour passer les bras autour de son cou, plaquée contre son dos. À l'aide d'une simple pichenette, elle fit voler en éclats cet horrible masque et en profita pour poser un baiser sur sa joue en guise de remerciements. De toute évidence, même si elle avait elle aussi été prise pour cible, elle avait grandement apprécié de le voir s'en prendre à son congénère en dernier recours.

Merci, c'était super sympa ! J'espère qu'on se reverra ! ♥

Sans qu'il puisse s'en défendre, ayant épuisé ses forces jusqu'à la dernière goutte, une énorme lance de duel forgée au moyen de son propre sang lui transperça le ventre pour mieux jaillir de l'autre côté, laissant plusieurs empans dépasser. L'effort marqua les traits de Morgana tandis qu'elle s'efforçait de la retirer, plaquant son pied nu sur le dos de Kamui pour avoir un appui. Il chuta alors lourdement en direction du sol – ou de ce qu'il en restait – tandis qu'elle l'extrayait sans ménagement de la plaie béante qu'elle venait de lui faire. Si épuisé qu'il puisse être, il en faudrait plus pour le tuer... Du moins était-ce ce qu'elle espérait secrètement pour avoir trouvé qu'il était de loin le plus divertissant. Passant l'index le long de son arme d'appoint avant de la rendre à son état d'origine, elle y préleva le sang du Vizard du bout des doigts et le porta à ses lèvres sans plus tarder, avide d'y goûter. Une profonde satisfaction s'inscrivit sur ses traits dès qu'elle eut la chance de le déguster...

Une fois qu'elle en eut terminé avec ce repas, elle descendit paisiblement au niveau du sol et vint se pencher sur Carter, non pas pour l'achever mais pour se saisir de son chapeau et sans plus tarder le revêtir. Après qu'il ait ruiné sa tenue, c'était une juste compensation...

Désespoir. Voilà bien le seul mot qui traversa mon esprit alors que j’observais ce qu’il se passait. Cette femme comment pouvait-elle se libérer d’un sort pareil ?! Sérieusement ?! Il fallait une force qui dépassait l’entendement pour sortir d’une technique d’une puissance pareille. Et je ne saisissais toujours pas comment elle pouvait bien disposer d’une telle puissance. Et à côté de ça voilà que Kamui c’était fait grièvement blessé et qu’il libérait pour la première fois devant moi son Hollow. Je saisissais la raison pour laquelle ce monstre pouvait lui faire peur. Pourtant ce n’était que le fait de son état physique si le monstre pouvait prendre une telle puissance. Je le savais bien. Mais il y avait malgré tout de quoi être effrayé. Surtout au vue de ce qu’il se passait...

Il tira sur le petit chaperon rouge, la touchant «grièvement» du moins ce qui aurait du être grièvement, mais semblerait-il que se ne soit pas si puissant que ça étant donné qu’elle était encore en vie. Au vue de tout ce qu’elle se prit dans la gueule j’aurais pensé la voir plus dans un état critique, mais non, un monstre pareil l’en faut plus évidemment. Oui j’étais dégouté, complètement. Et l’instant où je vis Sadame se retourner vers moi, un Cero se formant dans sa gueule. Ma main passa instantanément sur mon visage alors qu’un cero de puissance égal se forme devant ma bouche. Les deux tirs d’énergie s’entrechoquèrent l’un l’autre dans une explosion d’énergie puissante. Alors même que la pression spirituel m’entourant avait complètement changé dû à l’apparition d’un nouveau monstre.

J’observais la scène qui se passait devant moi, impuissant. Sachant parfaitement que je ne servirais à rien. J’avais compris que je ne pouvais absolument rien pour mon compagnon qui je l’espérais serait encore en vie dans quelques minutes, et prier un dieu inexistant pour que je sois encore capable de l’emmener jusqu’à un groupe de médecin que j’espérais trouver à mon propre QG.

Cette fois-ci elle s’approcha de Carter et je dus avouer que j’eus un instant vraiment peur pour lui. Peur qu’elle en finisse avec sa vie maintenant. Je ne pouvais absolument rien faire. Comme si un homme seul, serait capable de lui faire quoi que se soit alors qu’à trois et à coup d'assaut dépassant l'entendement nous n’avions été capable de ne serait que lui faire mettre un pied à terre. Un désespoir que j’ai que rarement connu me saisissait. Je me déplaçais instantanément d’un Shunpô jusqu’à Kamui, il était en train de se vider de son sang et si je ne faisais rien il risquait de disparaître pour toujours... Je le saisissais pour le poser sur mon épaule. Mais il y avait Carter je me devais de faire quelque chose pour cet humain, je m’en voudrais toute ma vie de l’abandonner là à son triste sort.

Mon masque toujours accroché à mon visage je me téléportais à côté du jeune Humain, en face du petit chaperon rouge. Je la regardais de mes yeux ténébreux alors que je posais sur mon épaule et que dans le même mouvement je redisparaissais pour reprendre de la distance. Je la regardais une dernière fois dans les yeux sans même dire un mot ne comptant que sur ma vitesse accrue par mon masque pour fuir aussi vite qu’il m’était possible de le faire.

Le masque se brisa. La lance l'avait transpercé de part en part sans lui laisser ne serait-ce que l'opportunité de parer. Et il chutait lourdement vers le sol. Sadame avait zappé ses forces, s'était dispersé en frappant des alliés plutôt que le Mahô Tsukai. Avait-il réellement pensé que deux Cero seraient suffisant ? Sans doute. Sa puissance était redoutable et jamais auparavant il n'avait eu à affronter cette créature. Il se surestimait grandement sous cette forme. Et Kamui ne pouvait généralement pas interférer lorsque son double combattait.

Ce qui se passait pendant qu'il chutait, il n'aurait su le dire. Ses pensées étaient encore troubles, son esprit bien incapable de reprendre les droits. Le seul point positif, c'est que cette femme venait de repousser Sadame, l'obligeant à libérer ce corps d'emprunt. Le point négatif, c'est qu'il perdait trop de sang. Sa blessure était évidemment trop grave pour lui permettre de poursuivre ce combat perdu d'avance.

Allait-il mourir ici ? La blessure n'était pas anodine et il en sentait la brûlure alors même qu'il n'était plus vraiment conscient. Comme si cette femme l'avait marquée. Pourquoi diable avait-il ainsi attirée son attention ? Et dire qu'ils auraient certainement eu une chance si les deux autres ne s'étaient pas fait tuer si rapidement. Un Général venait de mourir dans cette plaine. Sans qu'elle ne puisse réellement brider l'adversaire. Le Kanshu n'avait aucune efficacité. Et si même le Kirin était incapable de protéger sa ville, alors que pourrait faire son organisation ? Shu, Carter et lui-même. Voilà à quoi se résumait aujourd'hui cette institution. La balance était plus que déséquilibrée. C'est à cet instant qu'il perdit pied. Il sombra dans un pseudo coma. La perte de sang avait été trop importante...

Et sans qu'il le sache, Shu l'emmenait loin de la mort. Loin de ce combat qu'ils avaient tous perdus. Qu'adviendrait-il de Karakura ?

Citation :

RP terminé en effet pour ma part également. K.O, au bord de la mort. Merci pour le sauvetage Shu.