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![Au cas où [Vilmar] Arr-esp](https://2img.net/h/toria.info/bbs/arr-esp.png) Rang : Tercera Espada
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|  Sujet: Au cas où [Vilmar] ![Au cas où [Vilmar] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/subsilver/icon_minitime.gif) Lun 23 Juin - 22:25 | |
| La Troisième Lame avait toujours pris son travail très à cœur. S’il n’était venu chercher le Rey pour des raisons plus discrètes – principalement pour développer ses forces en sécurité et donc pour survivre – il avait découvert en Las Noches un foyer des plus agréables, du moins bien plus que le désert blanc, dans lequel il s’était isole si longtemps. C’est pourquoi il s’attelait à chaque tâche que Santo Pastor lui donnait avec une grande ferveur. Mais il n’était pas spécialement fier, il faisait juste son devoir. Ce pourquoi il s’était engagé. Les rondes de Nacimiento faisaient parti intégrante de son nouveau train de vie. La nouvelle cité était le lieu de rassemblement de tous les Hollows et Arrancars : qu’ils soient curieux, contre Sima, croyants, forts, faibles. La périphérie de Las Noches avait grossi de jour en jour, et il fallait bien entendu la surveiller. Cependant, si la sécurité devait y primer, c’était de tout le Hueco Mundo que le Nada était le protecteur. Et c’est justement dans le désert qu’il avait décidé d’aller accomplir sa première ronde de la journée. Nacimiento n’était pas pour lui pour l’instant, et d’un côté, ça lui plaisait. Lui qui avait toujours plus ou moins été un Arrancar vif d’esprit, il s’émerveillait de pouvoir varier ses tâches et ses découvertes, profitant toujours de chaque pas pour porter une réflexion sur quelque-chose. Parfois c’était Sima, parfois le Rey, parfois autre chose. Mais ses pensées furent remplacées par de la curiosité à la vue d’un être singulier. Un Arrancar imposant, mais intriguant du fait de la couronne qu’il portait. Jamais, non jamais il l’avait vu. Et comme il ne représentait aucune menace, le Tercera engagea un dialogue, qu’il n’était pas sûr d’entretenir longtemps. ─ Bonjour Arrancar, cherches-tu quelque-chose de particulier ? Une question des plus banales, pour un engagement de conversation des plus simples. Mais la singularité de cet être l’avait clairement intrigué, et il était toujours préférable d’en savoir plus sur lui. Au cas où. |
|  | | ![Au cas où [Vilmar] Arr-ind](https://2img.net/h/toria.info/bbs/arr-ind.png) Rang : Roi Poussière
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| | Sujet: Re: Au cas où [Vilmar] Mer 25 Juin - 21:20 | |
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Lentement le vieux roi se remet de ses blessures. La caverne est un sanctuaire pour sa retraite, où il y trouve repos et paix, où il peut reconstruire ce qu’il était, et ce dans une tranquillité presque absolue. Les Hollows s’en écartent instinctivement, pressentant que le lieu n’est nullement une terre d’accueil pour leur appétit. Parfois, d’autres visiteurs errent aussi autour : ceux au visage d’homme blanchi par le masque brisé, qui à l’image de leurs semblables primitifs, sont peu à avoir le courage de braver leur peur pour satisfaire la curiosité.
Parmi tous les êtres, il en est certains fous, idiots ou trop sages, qui franchissent les barrières du sens commun pour s’aventurer vers l’inexploré. Pour s’avancer d’un pas sûr vers un titan somnolent juché sur un promontoire de pierre, dont la simple paume pourrait englober leur crâne et le broyer au moindre déplaisir.
En ce temps présent, un homme marche fier et sans crainte vers le colosse. Lui ouvre les yeux doucement avant de braquer son noir regard vers l’aventureux. Dans son attente spectatrice, le Roi Poussière ne véhicule aucune émotion ; il suit l’avancée de l’individu approchant, n’esquisse pas un geste vers lui, ni parole ni sourire, se limitant à la plus inerte expression, vigile de granit alerte quoique dénué de menace immédiate.
L’étranger parle : des mots vains qui n’appellent aucune réponse hormis le mutisme monolithique de l’Ancien. Lui le dévisage ; il voit en l’inconnu un guerrier sûr de sa force, porteur de son lot de combats ainsi que probablement de victoires comme de défaites. Un homme dangereux qu’il faut pourtant juger pour ce qu’il est réellement, rien de plus ou de moins.
« Tu es celui à venir plein de tes questions, le seul à chercher quelque chose. »
Sa voix profonde, telle une crevasse remplie d’échos, s’évade de ses lèvres mi-closes. Il parle mais son visage reste muet.
« Que veux-tu, toi qui ne t’annonces ? »
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| | | | Rang : Tercera Espada
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| | Sujet: Re: Au cas où [Vilmar] Dim 29 Juin - 15:58 | |
| Il le savait, et pourtant il y était allé. Comment croire que cet être, aussi étrange et singulier qu’il puisse paraître, ne fut pas entièrement différent des autres Hollows et Arrancars ? C’était un ancien, un homme de réflexion, de savoir. Ca s’était senti, et était-ce cela qui avait poussé le Tercera à aller le rencontrer ? Probablement. Mais il était de ceux qui pensaient que le savoir et l’intelligence constituaient les meilleures des armes. Et de fait, cet être pouvait être dangereux. Mais si le membre de l’Espada n’y croyait pas trop, il avait trouvé en cette méfiance une raison d’aller parler avec cet inconnu. Et dans les paroles de ce dernier se reflétèrent donc une habileté des mots exemplaire. Mais il n’y avait pas que ça, non. Il semblait que le couronné eut été lassé de quelque-chose. De son existence, peut-être ? Mais la vieillesse n’est qu’une apparence. N’était-ce d’ailleurs pas une déclinaison de son pouvoir ? Après tout, Aaròn avait déjà rencontré des Arrancars capables de changer d’apparence. Il savait que c’était possible. Ne pas trop attacher d’importance à l’apparence. Les mots eux, avaient plus de signification. ─ Je suis Aaròn Nada, et toi, qui es-tu ? Le Tercera n’avait pas parlé de son rang. Il avait jugé que cela faisait partie de l’apparence, et justement, l’apparence n’était plus dans cette discussion. Il n’y avait que les mots, que la pensée, que l’intelligence. Cet Arrancar pouvait être entouré d’une couronne, vieux, faible, arrogant : qu’importe. Tant qu’il percevrait une grande intelligence dans celui-ci, le Nada ne l’ignorerait pas. Car s’il n’était pas dangereux, il pouvait le devenir. Et encore, qui pouvait dire qu’il ne l’était pas ? Ah, il aurait préféré tomber sur une grosse brute solitaire, qui aurait été du genre à lui dire de dégager. Là, la Troisième Lame n’aurait eu qu’à l’exécuter sur place, ayant alors toutes les raisons pour le faire. Mais avec cet Arrancar aux airs de roi déchu, il ne pouvait pas s’y prendre ainsi. Il percevait quelque-chose en lui d’étrange. Et tant qu’il ne saurait pas ce qu’il en était réellement, il ne pourrait savoir quoi faire. |
| | | | Rang : Roi Poussière
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| | Sujet: Re: Au cas où [Vilmar] Lun 30 Juin - 13:23 | |
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L’étranger parle, et de sa parole en ressort un nom. Deux mots accolés l’un à l’autre pour former une identité, comme si les syllabes pouvaient exprimer tout un vécu et une individualité. Le vieil homme pense à la futilité des noms : des étendards prétentieux et impropres à expliquer ce qui fonde une existence d’actes et de pensées.
L’Ancien prolonge le silence un certain temps, une invitation faite à l’homme pour poursuivre, auquel il ne répond pas. Alors Vilmar attend encore, laisse s’égrener les secondes innombrables, et peut-être même les heures ou les jours. Le temps passe sans incidence sur le colosse, et celui-ci fixe le lointain, mutique à la façon d’une idole insensible au monde et aux êtres qui le peuplent.
Lorsque sa torpeur cesse, il parle enfin :
« J’étais le Roi sous la Montagne, au-delà du Yermo. J’ai foulé le sable premier du Hueco Mundo, j’ai contemplé ceux de ma race naître, grandir et mourir. J’ai jugé ce qui devait être en mon royaume, et ce qui devait retourner à la poussière. »
Le titan déplie avec raideur ses membres gourds, se redresse de toute sa hauteur, et regarde de son sommet l’homme minuscule qui se tient à ses pieds. À son flanc bat la dague dorée, mais celle-ci parait bien peu meurtrière en comparaison des poings massifs du vieillard.
Il se laisse tomber depuis son promontoire, écrasant les gravats sous sa chute, puis s’avance jusqu’à l’Arrancar demeuré là, aussi immobile que lui l’est en ses temps de patience.
« J’ai vécu tant de vies, j’ai vu tant de choses. Des merveilles, des horreurs, des guerres et des génocides. Je me souviens de visages à présent disparus, et de voix qui ne briseront plus jamais le silence. J’ai survécu à mes ennemis et à ceux qui m’étaient chers. Je suis la mémoire de la roche, celle d’hier et demain. »
Son visage inerte ne laisse filtrer ni la tristesse ni le regret, se maintenant froid et distant.
« Je suis Vilmar. Toi, qu’as-tu fait pour mériter ton nom ? »
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| | | | Rang : Tercera Espada
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| | Sujet: Re: Au cas où [Vilmar] Lun 30 Juin - 13:40 | |
| Aucune réponse, voilà qui fut d’autant plus singulier. Mais le Tercera faisait ici ce pour quoi il avait été nommé. La surveillance du Hueco Mundo. Alors il décida de patienter, quelques secondes jusqu’à quelques minutes. Le roi déchu était immobile, et semblait même parfois mort. Mais un Arrancar ne meurt pas de vieillesse. Et le couronné avait sans doute affronté nombre d’évènements pour se laisser emporter par le temps, qui semblait réellement lui être égal. Il attendit, et une fois la question de partir ou non se posa dans l’esprit du gardien de Las Noches. Et finalement, il prit la parole. Cet esprit des roches tomba, et se laissa relever pour montrer son imposante prestance. Mais son visage et la neutralité de ses mots n’avaient – eux – pas changés. Se laissant emporter par les mots de l’ancien roi du Yermo – bien que ce soit une suggestion de l’intéressé – le Nada remarqua que son interlocuteur avait tout d’un roi des montagnes, mais également d’un être qui était las de vivre. Et la Troisième Lame était bien placée pour savoir que la solitude pouvait être le pire ennemi d’un être. Vilmar, tel fut le nom de cet Arrancar aux grandes allures. Celui qui avait tant vécu, à tel point qu’il attendait ici, tapis dans un endroit aussi reculé que lugubre, comme si le Hueco Mundo lui-même était un océan de lumière à côté. Seul, voilà comment le Nada pouvait qualifier celui qu’il venait de rencontrer. ─ J’ai également survécu, sans doute depuis moins longtemps que toi. J’ai vécu dans la solitude la plus profonde, jusqu’à l’Appel. Il aurait pu s’arrêter là. D’ailleurs, partir était désormais son souhait. Les choses pouvaient se compliquer ici, que ce soit dans les mots ou les gestes, car le dénommé Vilmar était un être hors du commun. Les apparences ne pouvaient tout définir, et un être ayant survécu aussi longtemps ne pouvait l’avoir fait sans posséder un minimum de pouvoir. Dans ces conditions, le Tercera n’avait qu’à prendre congé pour faire un rapport sur l’individu. Mais une question demeurait. ─ Et toi, ancien roi sous la montagne, l’as-tu ressenti, cet appel supérieur à tout être ici ? Curiosité, simplicité, devoir : tant de choses justifiaient qu’Aaròn eut décidé de s’intéresser à la liaison entre l’appel de Sima et Vilmar. Bien entendu, il était chose quasiment sûre qu’il l’ait entendu, mais cette question en cachait une autre. Et elle pouvait donner des choses intéressantes. Très intéressantes même. |
| | | | Rang : Roi Poussière
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| | Sujet: Re: Au cas où [Vilmar] Lun 30 Juin - 21:39 | |
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Ainsi la vie d’Aaròn Nada se résume à deux phases et une solitude. Le vieux roi le dévisage, de la pitié au fond de son regard noir, et une moue navrée crispant ses lèvres sèches. L’histoire d’une vie importe au colosse : elle mesure à l’aune de ses actes la valeur de l’individu, et par celle-ci, jugement est rendu. Or, l’homme n’a rien de précis à raconter, ou s’y refuse ; par sa réserve, il fait de lui-même un être transparent, sans discours à tenir autre que des mots creux, tombant en décrépitude après avoir été pris en défaut par leur manque de consistance.
« Est-ce tout ?, la musique caverneuse de son ton fait onduler sous la surface du langage sa déception. Ne t’introduis-tu qu’ainsi ? Tu sembles avoir peu vécu, et n’en avoir rien retiré. Une misère. »
Et le titan se tait. L’Arrancar parle de l’Appel, et il y a dans ce terme choisi une inexactitude qui bouleverse secrètement l’Ancien, sans toutefois qu’il parvienne à l’expliquer. Un frisson de crainte primaire court le long de son échine. Quoique ses traits ne laissent rien paraître de son émotion, les mains du souverain tremblent, manifestation cette fois-ci flagrante de la terreur profonde que lui inspire un tel sujet.
« J’entends le hurlement grondant d’une faim. Ce n’est pas qu’un son, mais quelque chose qui se fixe dans le cœur et ne s’en déloge plus. Ce n’est pas un être qui nous appelle. C’est une infinité insatiable. »
Il sait à présent qu’il n’est pas le seul dévoré par la résonnance sinistre ; en ce sens, l’homme vient d’appliquer sur l’esprit meurtri du vieillard un baume aussi efficace qu’inattendu. Une forme de douceur passe pour la première fois sur ce masque de pierre, un nouveau regard se pose sur l’étranger.
« Tu l’entends, toi aussi. D’où te viens ta sérénité, Aaròn Nada ? »
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| | | | | | Sujet: Re: Au cas où [Vilmar] | |
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