Une si belle journée que voilà. La tête levée vers le ciel, j'aperçois un toit de toute beauté et une seule envie se balade dans mon esprit : casser un peu de hollow pour continuer à gagner la confiance de mes pairs. De toute manière, ils n'avaient qu'à pas venir ici s'ils étaient les potes de Fou-Lu. A part si ce dernier les envoie en sachant pertinemment qu'ils vont s'écraser sur nous mais… je le doute si stupide. Mais je dois avouer qu'il est sûrement plus cruel qu'intelligent. Enfin… arrivé mon bureau, quelle surprise que de trouver un petit mot de mon cher Capitaine. Lui aussi est un beau spécimen. Heureusement que je présente une certaine affection pour ce shinigami ayant été sous mes ordres pendant deux ans avant que nos rôles ne s'inversent. Il est pas trop fait pour la paperasse et mon esprit vif permet généralement de vite traiter les demandes ne gardant que les plus importantes pour Eiichiro. Je dois dire aussi qu'avec les réparations à faire, nos bonhommes sont plus entrain de reconstruire que s'entraîner et faudra bien remédier à ça plus tard…

Pour l'heure, j'ai été chargé d'une mission… qui est souvent la même… aller à la treizième pour prendre des documents que la division n'est pas fichue de nous faire passer. Pourtant le Vice-capitaine en poste ne semble pas être un gars lent. Kireru Reisen m'a même laissé une bonne impression à chaque fois que nous avions une réunion entre toutes les divisions. Un type sympa et j'aime les types sympa. Souvent les plus faciles à berner en fait. Faudra que je songe à établir une liste pour désigner qui j'éliminerai en premier si je devais le faire un jour. Certains passeraient en dernier pour l'affection que je leur porte tandis que d'autres n'ayant que mon indifférence intérieure subiraient les premiers de mes pouvoirs. A faire, à faire. Récupérant mon bandeau signalant mon rang, je me dirige alors vers les quartiers de la Treizième, une pochette sous le bras. Toujours aussi aimable, je salue d'un geste de la main ou de la tête les shinigami que je croise tout en marchant d'un pas rapide. Ma destination se profile alors et sans perdre du temps, je choisis le chemin le plus court jusqu'au bureau de mon collègue.

— Eh ! dis-je en frappant à sa porte. C'est Kiyomaru, de la dixième ! J'viens juste pour récupérer les documents que tu dois m'envoyer depuis des lustres en espérant que ton capitaine les ait remplis ! Après j'te laisse tranquille, promis mec !

Je demeure alors appuyé contre ce qui le protégé des regards extérieurs. Le bras droit au niveau du front et ma tête posée contre le poing fermé ayant servi à réveiller Reisen. Après avoir récupéré les dossiers faudrait que je pense à demander comment va Rangiku. Je ne sais même pas quelle ville cette dernière protège mais nul doute qu'elle doit se faire plaisir dans les magasins. Qu'est-ce que je donnerais pour revoir ses seins une nouvelle fois…

Encore plus toujours plus. Le nombre d'âme éveillées et d'humains spirituellement élevés ne cessait de croitre encore et toujours. Analyser les données, les synthétiser, calculer les probabilités et au final rendre à la Dixième division des données prévisionnelles pour planifier toute nouvelle intervention. La Treizième était active comme jamais, Reisen faisait défiler les chiffres sous ses yeux sans aucun répit. Il était d'habitude à jour dans ses documents, que le Capitaine Kurobara soit là ou pas il gérait "seul" les montagnes de papiers, mais cette fois c'était différent. Hasashi, son bras droit (oui le bras droit du bras droit du Capitaine...), n'était pas là. Aucun autre Shinigami de la Treize n'était capable d'effectuer son travail aussi bien que lui alors plutôt que de s'encombrer d'un ralentisseur, Reisen avait décidé de tout faire lui même. Le Sotaishō lui même avait pris note que les signatures du Fukutaishō avaient la même valeurs que celle du Shiba, à condition que ce dernier ce donne la peine d'effectuer des tâches que Reisen ferait habituellement. Un petit arrangement qui ne déplaisait pas plus que ça au Kireru au final... Mis à part en l'absence d'Hasashi.

Les dossiers défilaient, certains étaient marqués comme urgent et auraient dut être remis aux autres Divisions depuis plusieurs jours... 36 heures non stop de traitement de fichiers. La tension était à son comble, Reisen était plus qu'irritable. A la limite de l'explosion. Un bidon d’essence n'attendant qu'une flammèche pour s'embraser. Quelqu'un toqua à la porte, Kiyomaru... Evidement, qui d'autre ? Reisen était à la bourre et forcément il venait chercher ce qu'il voulait : des papiers. Mais une des paroles de son collègue le fit exploser, c'était l'étincelle qui manquait pour tout faire péter. Aussitôt un dossier vint percuter la porte. La seconde d'après, Reisen ouvrit violemment cette dernière.

- MON Capitaine ne remplit aucun papier ! Tu l'as déjà vu avec un dossier ou une lettre en main ? Il t'a déjà remis un truc en main propre ? NON ! C'moi qui m'tape tout le boulot ici !

Il voulu terminer sa phrase par un petit bordel.

- Bordel !

Ah bah... Enfin bref, il avait son Zanpakutō en main, le regard grave. Oh il n'avait rien contre Kiyomaru en particulier, c'était un type sympa au final il n'avait jamais trop fait chier et était même compréhensif. Au final il avait fait quoi hein ? Son travail ni plus ni moins. Il regardait ce que son compère avait sous le bras.

- Pose moi ça, t'as deux minutes nan ? J'ai pas bougé depuis deux jours j'veux pas me rouiller, t'es arrivé au bon moment on dirait !

L'impression pouvait sembler bizarre comme impression mais c'était ça Reisen : un type qui part en couille et qui deux seconde plus tard est normal. La signature exclusive du Rageux. Le Vice-Capitaine à la Narcisse allait-il mal le prendre ? Rien n'était moins sûr...

Ses pas étaient pressés. Ils se dirigeaient tous deux vers la cour la plus proche de son bureau. Reisen souriait, heureux. Son adversaire était fait du même bois que lui : Il ne semblait pas gêné par les papiers plus que ça, mais dès que l'occasion de croiser le fer se présentait il était l'un des premier à sortir son arme. Il arrivèrent à destination, suivis par nombre de Shinigami de la Division du Perce-Neige et même deux-trois sièges. La confrontation de deux Vice-Capitaines était forcément quelque chose qui pouvait déplacer les foules. Le Takanami leur suggéra de se pousser un peu ce qu'ils firent tous sans un mot, preuve de l'ordre et la discipline régnant ici. C'était une bonne chose, même si ce n'était qu'un échauffement poussé, il ne fallait pas blesser des tiers.

- Bof, c'est comme ça depuis le début, qu'il soit là ou pas tu sais. Aujourd'hui le vrai Capitaine de cette Division... C'est Moi.

Sur ces mots il donna un coup de Zanpkutō ; droit dans le vide, déclenchant sans un seul mot son Shikai. Le Katana laissa place au Glaive courbé en S. Kaabukasen. Reisen prit son habit du Rukongai posé nonchalamment sur ses épaules pour le jeter derrière lui. Il réajusta sa plaque rapidement et craqua ses cervicales.

- Prêt ?

Le combat commençait. Reisen laissa exploser son Reiatsu, ce dernier créa une onde de choc qui vint heurter tous ceux présents dans la cour. Un sacré coup de vent. Autour de lui tout se troublait, l'air semblait être de l'eau, formant de petites ondes semblables à des vaguelettes. Sans plus attendre, il se jeta droit vers son adversaire. Il n'avait pas utilisé l'Eirifūtō ;, ce combat n'avait pas pour but d'être sanglant et puis il ne devait pas sortir toutes ses cartes comme ça. Il ne connaissait rien de celui qui lui faisait face, et lui aussi ne devait pas connaître grand chose de ses capacités.

Le premier choc arriva, Kiyomaru semblait être prêt à le recevoir. Il se regardaient droit dans les yeux, leurs lames l'une contre l'autre. Les yeux de Reisen s'écartèrent alors et un grand sourire vint compléter cette expression. Maintenant qu'ils était proches, le Fukutaishō ; de la Narcisse allait commencer à Ressentir le Reiatsu si particulier de Reisen. Le sentiment d'être piégé dans l'eau, d'être ralenti. Entravé. Il continua son offensive, donnant encore quelques coups droit devant lui. Ses frappes lui semblaient molles, son corps avait besoin de se réveiller... A chaque choc, ses coups semblaient regagner en vigueur.

Cette petite sortie commençait à confirmer ses promesses !

Ca va être sympa de croiser le fer avec lui, tient ! Il se prend pour le capitaine de sa propre division et dans un sens… c'est sûrement vrai ! Plus qu'à espérer que les shinigami de sa division ne prennent pas cela comme un affront envers leur capitaine dont, en passant, je ne me rappelle plus du nom étant donné ses présences semblant si rares au Seireitei. En parlant de ça, faudrait peut-être que je pense à retrouver le mien pour lui demander où il en est de ses discussions avec les capitaines de la neuvième et onzième. 'Sont un peu responsables pour les dégâts chez nous, après tout !
Enfin revenons à nos moutons ! Reisen n'y va pas de main morte et libère son Shikaï d'entrée de jeu. Moi qui pensais que nous allions uniquement croiser le fer comme de jeunes Shinigami, c'est pas tout à fait ça, je crois ! Mais qu'il vienne, je suis confiant en mes capacités d'épéiste et mes autres talents sont eux aussi forgés dans le but d'affronter mes compères.

— Toujours prêt, compagnon.

A peine ai-je répondu qu'il provoque une décharge de Reiatsu pour montrer à quel point il prend cet échange au sérieux. Bien ! Je n'en aurais pas espéré moins ! L'aura ainsi créée étonne certains dans le public, provoque pour certains un frisson et pour d'autres simplement de l'admiration. C'est pas trop mon style ce genre d'expression de ma puissance. Après tout je la garde précieusement en moi pour le jour où je devrai l'utiliser à bon escient. Mais si une chose est certaine, c'est que je peux user sans retenue de ma vitesse pour peut-être lui donner une p'tite leçon ! Je ne remets pas en question ses capacités, non. J'ai juste envie de faire de lui un adversaire encore plus sympathique à affronter. On pourrait croire que c'est idiot d'aider son futur ennemi mais d'une cela assure ma position et deux, j'en ai envie. Affronter un shinigami sans valeur est ennuyant !

Bondissant vers moi, je relève ma main gauche et interpose mon arme contre la sienne dans un choc métallique. J'ai beau avoir une garde inversée, cela n'enlève en rien mes capacités de combat. Je trouve même que cela m'offre une meilleure défense puisque je peux ainsi appuyer de toutes mes forces sur mon zanpakutô. Je perds certes en allonge mais à quoi cela me sert-il lorsque je peux m'approcher suffisamment vite pour décontenancer mes adversaires et pallier à ce manque ? Je ressens alors la particularité de son reiatsu. Un pouvoir rare, qui ne se voit pas souvent dans le coin. L'exemple le plus flagrant et le seul me venant à l'esprit est celui de feu Yamamoto. Et, haha, le mot est diantrement bien utilisé ! En tout cas, sans kidô et utilisation des pouvoirs destructeurs de nos Zanpakutô, cela égalise surement nos niveaux.

— Marrant ce reiatsu ! Tu lui as donné un nom ? Et cher ami, laisses-moi juste te montrer que si l'on reste en termes de maîtrise pure de l'arme, je te suis supérieur ! Inutile d'aller chercher nos techniques ou du Kido que je hais, en passant. Montrons leur comment se servir d'un zanpakutô !

Nous commençons alors à conquérir l'espace qui nous est alloué par les shinigami de la dixième. Reisen semble souhaiter réveiller son corps engourdi par des heures et des heures à classer des documents, et autres joyeusetés de l'administration. Il frappe, sans relâche et je monte et baisse mon bras à son rythme. Et peu à peu, je le sens plus à l'aise. S'il n'y avait pas cette aura gênante, j'aurais déjà cherché à contre-attaquer de manière ravageuse. Au lieu de cela, j'adopte une position défensive puis lorsque nous nous retrouvons à nouveau au coude à coude, je laisse Zetsuru se réveiller. .

— Honomekasu, Zetsuru…

Peu de changement dans mon arme, cette dernière s'affine légèrement tandis que la garde s'allonge et une excroissance en C vient protéger ma main si jamais on tentait de m'attaquer à ce point. Sombre, Zetsuru l'est. Et pour lui montrer que mes paroles ne sont pas lancées sans fondement, je vais devoir utiliser toutes mes ressources physiques ! Poussant chacun avec une force égale, je me volatilise en usant d'un Shunpô afin de me retrouver dans son dos pour frapper. Puis, réitérant à nouveau le mouvement rapide, je commence à tourner autour de lui, usant de frappes basses, parfois hautes et certaines n'ayant pas même pour but de le toucher. J'espère qu'il n'était pas trop confiant dans son aura car ce dernier n'a pas trop d'emprise sur moi en cet instant ! Bien sûr je me doute qu'il n'utilise pas la moitié du potentiel de ce reiatsu élémentaire afin de protéger l'assemblée composée des hommes sous sa responsabilité mais c'est largement suffisant pour gêner lourdement un jeune shinigami ou un shinigami lent. Ce que je ne suis pas !

— Alors, qu'en dis-tu ? Qu'as-tu à répondre à cela ?

Et pour clore cet échange, j'apparais au dessus de lui et tombe sur mon collègue, pointe dans sa direction tel un assassin chutant des cieux pour le tuer. Il ne va pas mourir de ça mais que va-t-il faire pour s'en sortir ?

Kiyomaru contrait ses coups sans réelle difficulté, normal après tout étant donné que Reisen était encore u peu engourdi et surtout qu'il ne se donnait pas à fond. Si son opposant n'arrivait pas à contrer de tels coups cela voulait simplement dire qu'il ne méritait pas son poste. Heureusement ils n'en étaient pas là. Tous les membres de la Treizième savaient eux aussi que leur Fukutaishō ne faisait que s'échauffer, ayants l'habitude de le voir souvent exploser de rage et se défouler sur tout ce qui lui passait sous la main.

- Kiryokusui. Et encore... tu ne l'as pas vu à pleine puissance.

Il était important de ne pas tout dévoiler ici, et de toute manière il était responsable de tout ce qui pouvait arriver ici, autant ne pas dégrader les bâtiments comme à la Dixième... Il pensa brièvement à Shinjirô ainsi qu'au Capitaine Yakushiji avant de revenir à son affrontement. Il ne devait blesser personne aux alentours, c'était juste une démonstration improvisée, un cours particulier qu'ils se prodiguaient l'un l'autre. Un échange de bons procédés en quelque sorte... Un peu plus mouvementé certes !

L'autre libéra son Zanpakutō, une transformation simple comme celle du Kireru. Un petit changement physique qui ne laissait rien paraître sur les capacités qu'il dissimulait. C'était à la fois troublant et intéressant. Sans aucune semonce, Kiyomaru était derrière lui, l'attaquant d'un premier coup de katana. Reisen eut à peine le temps de se retourner pour contrer son qu'il reparti aussitôt, tournant autour de lui tout en lui assénant plusieurs sabrées. Il ne pouvait le suivre, sa vitesse surpassait la sienne, il décida alors de contrer seulement les frappes assénés face à lui, laissant les autres l'atteindre. Il n'allait pas en mourir loin de là, il lui sufisait de concernter son Reiatsu sur ses muscles pour n'avoir qu final que des petites coupures. Reisen n'était pas le meilleur Sabreur, le plus rapide Shinigami ou même le plus habile en techniques Spirituelles non. Le Jūsanbantai Fukutaishō était simplement un bête inratable, infatigable, increvable... Bref, un roc que rien ne pouvait ébranler ou fatiguer. Et c'était pour ça qu'il était aujourd'hui Vice-Capitaine.

Chaque coups du Takanami étaient précis, ses pas semblaient légers, Reisen cherchait à les observer avec détails tout en encaissant les légers dégâts. Il souhaitait lui même être rapide, c'était aujourd'hui ce qui lui manquait le plus à ses yeux et ce qu'il désirait pour devenir plus fort. Il en avait besoin. Pouvoir regarder de tels mouvements était une réelle source d'enseignement pour lui, le Shunpō n'était pas quelque chose de théorique, il fallait le vivre. Il disparut, laissant le Kireru sur le carreau, instinct défensif oblige il activa le Mukeifūtō, laissant une fine couche d'eau l'entourer, avant de voir l'ombre de son opposant grossir sous ses pieds. Il leva la tête et se retrouva face à face avec la pointe du fin Katana de Kiyomaru. Il traversa sa tête, seulement sa tête, de manière totalement fluide. Jamais il n'avait été touché au visage avec cette technique activée et l'effet était impressionnant. Il recula d'un pas rapide, laissant l'arme de son collègue se planter dans le sol.

- Wahou ! Je t'admie mec, tes pas étaient juste trop impressionnants ! Et ta maitrise du Katana... Pfiou... Mais sur ce point là je n'ai rien n'a t'envier, je n'ai pas besoin de manier mon arme aussi bien que toi.

Il le laissait cogiter sur cette phrase, en soit elle était incompréhensible et sans rien connaitre de lui Kiyo ne pouvait pas savoir. Le manieur de Kaabukasen fit un bond en arrière, inspectant au passage ses bras et son dos. Son Shihakushō était déchiré en quelques endroit, aux bras et dans le dos, et une à la jambe. Sous ses coupures pas de sang mais il ne pouvait regarder dans son dos, certainement que là il était réellement blessé.

- A moi maintenant, Genteifūtō !

Il balança seulement quatre boules aqueuses visant les coudes et les genoux de son opposant, il n'avait pas besoin de plus pour ce petit exercice. Si les boules atteignaient leur cible, la vitesse du Takanami allait drastiquement chuter, et c'est sans attendre que Reisen se jeta sur lui le poing en avant. Il percuta sa cible une fois arrivé à destination, le poing lancé et la tête basse. Avait-il touché sa cible ? Il n'en savait rien, mais si il l'avait eut, il allait s'en souvenir. Sa force n'était pas négligeable après tout.

Il releva la tête.

Kidō ? Adepte du Kidō... Il n'y avait même pas pensé. Certes il connaissait deux trois sorts démoniaques, un sorte de dernier recours qu'il avait du apprendre pour arriver au poste de cinquième siège à l'époque. Aujourd'hui il ne se rappelait même pas de la dernière fois qu'il avait du en user. M'enfin, toujours est il que cette petite réplique avait eu le plaisir de le faire rire un peu, surtout lorsqu'il repensait au sens de sa phrase. Malheureusement il n'allait pas rire bien longtemps, Kiyo allait riposter c'était imminent. L'envie lui prit alors d'utiliser un de ces fameux Kidō, juste pour voir, juste pour l'énerver. Une forte tentation mais la raison allait elle l'emporter cette fois ? Allez un p'tit Byakurai en l'air, juste pour provoquer...

Et au final non. Pas le temps d'y penser car déjà la réplique arrivait. Il semblait que le sabre de Kiyomaru pouvait envoyer des lames de Reiatsu, un pouvoir intéressant, basique mais toujours utile. Reisen avait lui même tenté d'apprendre une technique de ce genre auprès de Kaabukasen, sans succès. Enfin c'était relatif, au final ça avait donné le Zenshinbutai... une technique intéressante mais moins efficace à ses yeux. Inutile d'espérer demander quoi que ce soit à son Zanpuktō ces derniers temps de toute manière, leur dernière rencontre s'étant montrée plus que désastreuse. Son compère le surpassait en vitesse, et là était le véritable problème. Il ne pourrait pas éviter les salves avec le Mukeifuūtō cette fois ci et de toute manière il n'en avait pas besoin. Usant d'un Shunpō rapide il esquiva les deux sales avant de remarquer la totale disparition du Takanami. C'est le son de sa voix qui l'aida à le positionner. Gagner en rapidité hein ? C'est ce qu'il cherchait justement !

L’impact arriva au moment ou il s'était retourné, le coup d'épée empli du Reiatsu noir vint alors entailler son bras droit qu'il avait placé devant lui. Plus puissant, cette fois ci il l'avait eut jusqu'au sang et pas qu'un peu. Très intéressant ! Non pas que Reisen ne voyait pas souvent couler son sang, mais sa résistance exceptionnelle lui avait évité les coupures et autres ouvertures laissant se dégager le fluide vital. Il était clair qu'il ne prenait pas cet entrainement au sérieux, cherchant peut être à trop se restreindre, ne pas dévoiler ses talents à son adversaire, ne pas blesser la foule... Et au final qui pissait le sang du bras hein ? Réaction débile que de se limité et il le savait. Pourquoi l'avait il fait ? Peut être par amusement.

- Oh oh... Pas mal ! Ta vitesse est vraiment un truc qui donne mon pote, j'aimerais avoir la même sans t'mentir. J'voulais pas dévoiler mes pouvoirs mais on dirait que j'vais pas avoir le choix hein ! Après cette démo tu m'expliqueras deux trois truc sur ton Shunpō. Okay ?

La foule se mit alors à faire du bruit, tous disait plus ou moins que leur Fukutaishō allait utiliser la libération interdite. Idiots, aucun Bankai n'était toléré dans l'enceinte du Seireitei sans l'autorisation du Sotaichō. Pour les faire taire, il allait énoncer haut et fort le nom de sa technique et ce malgré le fait que ça le saoulait grandement de le faire...

- Eirifūtō !

Rien ne semblait s'être produit, mis à part une poussée de Reiatsu plus importante que lors du début du combat juste pour donner un peu de style. Plus aucun bruit. Ils avaient compris, pour la plus part. Reisen se lança alors droit vers son adversaire, relâchant au passage la prise de sa précédente technique sur ses jambes pour qu'il puisse se mouvoir sans problèmes. Il était prêt pour la passe d'armes... même si cela n'allait pas en être vraiment une. Une fois face à Kiyo il commença à donner un premier coup transversal, son collègue n'aurait aucun mal à le parer en temps normal, cependant maintenant Kaabukasen ne pouvait plus être entravé. Il ne semblait pas doué pour utiliser du Kidô, une des seules choses pouvant bloquer son pouvoir, alors comment allait il se défendre de ce coup que rien ne pouvait arrêter ? Allait-il seulement comprendre pourquoi sa lame serait traversée comme s'il elle n'existait pas alors que son corps allait être entaillé ?

Après son coup Reisen recula d'un petit saut en arrière. Ce n'était pas la peine de s'acharner, après tout nous restions ici dans un échange entre amis.

Voyant son compère rengainer le Kireru pris son Shihakusho pour essuyer sa lame avant de la replacer dans son fourreau. Il en profita pour enlever son haut et faire un bandage pour sa plaie au bras avec des morceaux déchirés. Il jeta le reste par terre en allant chercher son habit du Rukongai, le plaçant sur ses épaules. Non pas qu'il n'aimait pas rester torse nu mais exhibitionnisme n'était pas vraiment son truc. Il se rapprocha de son nouvel ami et écouta avec attention ses précieux conseils. Oui, il rêvait plus que tout au monde de gagner en vitesse, c'était l'arme qui lui manquait le plus aujourd'hui. Il fut légèrement surpris par sa demande, il était tout à fait vrai que jusqu'à aujourd'hui il n'avait cessé de concentrer son énergie dans ses jambes pour gagner en vitesse, c'était ce que la logique voulait non ?

- Mouais, jamais essayé effectivement c'est une une bonne idée. Je note et j'te redirais ce que ça donne quand j’essaierais ! Et désolé mais je savais que tu étais capable d'éviter mon coup, tu comprends pourquoi je n'ai pas besoin d'être un grand sabreur maintenant non ?

Ce n'était pas se reposer sur ses acquis contrairement à ce que l'on pourrait croire, Reisen savait pertinemment qu'avec son pouvoir et de grandes capacités dans le maniement du sabre il serait un élément extrêmement dangereux au combat. Pourtant il ne cherchait pas à progresser dans ce sens, ou plutôt il voulait s'améliorer dans d'autres domaines dont la vitesse, comme vu avec Kiyomaru.

- M'enfin, j’offrirais un verre pour me faire pardonner si tu veux, ou une bouffe tiens, t'aimes la bonne nourriture ?

Il en avait même totalement oublié la raison première de la venue de la Dixième ici. Et tant mieux après tout non, ce petit échauffement avait tenu ces promesses et même plus, Kiyomaru était même monté dans l'estime du Kireru. De telles personnes se faisaient rare au Seireitei ces derniers temps...

— Dis surtout que t'as des pouvoirs de salaud ! m'écrie-je en claquant son épaule de ma main droite.

Alors que la foule se disloque petit à petit, certains applaudissant notre défoulement tandis que d'autres partent plutôt jaloux et ruminants, je vérifie l'attaque de Zetsuru et de mon katana simple d'un air décontracté. Il utilise bien ses pouvoirs, ce p'tit gars, j'suis pas vraiment un grand utilisateur de mes pouvoirs ces temps-ci, toujours par souci de secret envers la face du monde. Je profite surtout de la mobilité et du pouvoir naturel que me donne mon shikaï allié à ma célérité qui équivalait bien celle de nombre des capitaines en ces lieux. Je laisse alors mon regard balayer les environs et suite à la demande de Reisen, je sens mon estomac gargouiller. Manger n'est pas une nécessité mais demeure un plaisir que je semble avoir gardé de ma vie précédente. Peut-être ai-je été un glouton sur Terre ? Allez savoir, en tout cas c'est toujours un bon moyen pour se lier et ainsi continuer à forger mes relations à la Soul Society.

— Ouais, pourquoi pas ! Qu'est ce que tu proposes à graille ou à boire ? Je suis pas difficile mais j'espère qu'y a de bonnes choses à la treizième !

Tout en ricanant gentiment, je lui emboite le pas. Passer un peu de temps dans des locaux encore en un morceau me fera du bien j'pense. Et puis il demeure assez rare que je passe du temps avec un vice-capitaine hormis lors des réunions du Commandant. Il peut sûrement en ressortir quelques informations sympathiques avant que je reparte m'occuper de ma propre division… j'sais d'ailleurs même pas ce que fout Eiichiro mais faudrait ptete que je m'y intéresse un jour ou l'autre pour qu'on s'accorde un peu sur les choses à faire… mais avant, j'irai faire un tour au Rukongai pour essayer de communiquer avec Fou-Lu. J'ai bien une heure devant moi et au moins avoir une idée des nouveaux capitaines en place pouvait lui être utile… même si je n'ai grande connaissance sur eux.

— Et sinon, ton capitaine il est où en fait ? Il est vraiment entrain de traîner sur Terre ?

De base je ne pensais pas ça possible mais j'sais pas, j'ai comme un sentiment que c'est vrai !

Il était cool ce type, c'est ce que pensait Reisen après ce petit échange. Casser la graine avec lui dans son bâtiment ne pouvait que finir en beauté ce petit échange qui mine de rien avait rapproché les deux Vice-Capitaines. De simples connaissances ils devenaient des potes. Comme ça, tranquillement, l'acier aidant à forger des liens. Il voulait savoir ce que la Treize avait à offrir ? Très bonne question, le feu Capitaine Ukitake avait toujours mis un point d’honneur à ce que les victuailles soient précises et appréciées... Inutile de préciser que Reisen s'efforcer de garder cet aspect de la Division, le maladif lui ayant sauvé la vie.

Boarf, y'a à peu près de tout, Ukitake-Taishō a su trouver de très bonnes servantes... Et puis si t'aimes les trucs Terrien, t'as frappé à la bonne porte !

Normal non après tout ? La division était en charge de la surveillance de Karakura et ses alentours, logique donc que le Perce Neige connaissait tout, ou à peu près... La nourriture faisait partie de cela. Il amena donc son homologue de la Dixième dans une petite salle derrière son bureau, marchant sans aucun remord sur les papiers qu'il avait foutu en l'air quelques minutes auparavant. Il s'assit alors en tailleur, devant une petite table en bois et invitait Kiyo à faire de même. Il claqua des doigts et une servante ouvrit la porte. Classe.

Commande c'que tu veux, elle sait ce que je prends... Et ouais, Kurobara-Taishō est sur Terre, pour une "mission" mais je pense plutôt qu'il cherche à éviter le Seireitei ces derniers temps... Les choses bougent et il ne voulait pas vraiment être à sa place tu vois, alors dès qu'il peut...

Pourquoi mentir, c'était une chose que toutes les têtes pensante du Gotei Treize savaient pertinemment... Pourquoi le laisser agir ainsi sinon, hein ?

Et toi ? J'ai eu vent qu'un de tes gars remplace le Capitaine Hitsugaya... T'as pas trop mal au cul ?

J'pensais pas possible qu'ils aient ramené tant de trucs de Terre jusqu'ici. Allant jusqu'à copier les victuailles disponibles en bas, j'ai un large choix de mets et de boisson. Putain, en plus il a même des servantes à ses ordres, c'est quoi c'délire ? Il vit dans la richesse Reisen ! C'est pas pareil à la dixième putain ! En plus elle est drôlement mignonne, nul doute qu'il ait eu à la besogner en des temps plus propices. Ce petit coin de paradis représente quand même un tout autre monde que son bureau rempli de paperasse dont beaucoup ne servent probablement plus à rien. Pourquoi ne se sert-il pas de ces servantes pour l'aider à ranger ? Après tout elles sont là pour le servir, non ? Si elles savent cuisiner, elles savent se servir de leurs mains, non ? Enfin s'il préférait l'avoir à ses genoux plutôt qu'autour de lui afin de l'aider, il fait ce qu'il veut. J'me demande quand même si j'étais aussi tordu dans ma vie humaine ? Peut-être ne l'étais-je pas du tout. Allez savoir ! Jetant un nouveau regard à la serveuse avant de regarder à nouveau le menu, je plisse le front tout en réfléchissant.

— Euh, ben filez-moi un de ces trucs qu'ils appellent "tacos" s'il vous plait. J'sens que c'est un bon truc à bouffer juste après un bon combat !

Etant donné que la nourriture n'est qu'un plaisir comme un autre ici, je ne me suis jamais spécialement intéressé à cet art. Je préfère largement continuer à améliorer mes compétences en secret et trainer dans le Rukongai plutôt que me bourrer le ventre de choses qui me sont inutiles. Pas très responsable son capitaine, hein. C'est un peu Reisen qui a son rôle alors qu'il n'a pas le rang. C'est presque injuste comme situation ! Un peu comme la mienne, d'ailleurs, dans un sens. Je suis vice-capitaine depuis quelques années et dans une certaine logique, j'aurais dû être le capitaine. Chose que je ne souhaitais pas mais ç'aurait dû être moi. Au lieu de ça, c'est mon troisième siège qui est devenu mon supérieur, sacré retournement de situation…

— Ouais, j'vois l'genre. C'est dommage, du peu que j'ai pu en voir, ça avait l'air un chic type, j'pensais pas qu'il était du genre à fuir quand ça bougeait ou quand il fallait jouer son rôle de capitaine. Et puis moi, franchement, non, pas trop mal au cul. Ca m'aurait fait chier d'être capitaine, j'te le dis ! En plus je ne maîtrise pas même le bankaï alors j'aurais été la risée des capitaines, un peu chiant pour la réputation de la dixième qui n'est pas très jolie en ce moment.

J'ai beau le considérer comme un type de mon cercle intime, j'vais pas lui révéler n'importe quoi non plus. Mais si un jour il montre le moindre signe d'hésitation ou de rancœur voire de haine envers la Soul Society… je saurai quoi faire !

— Du coup valait mieux que ce soit Eiichiro qui prenne ce poste. P't-être pas le gars le plus mâture qui soit, mais au moins il a réussi à matérialiser son Zanpakutô et tout. Et toi, t'as réussi à maîtriser ton bankaï ? demande-je innocemment.

Dans le fond, j'suis quand même un beau salaud. Je refuse de révéler mes capacités et j'vais essayer d'en savoir plus sur celles des autres. Surtout qu'il doit se douter de rien, j'ai une si bonne réputation au sein de ma division que voir en moi un traitre serait fou.

Mouais, là c'était un peu trop OK, certes Kurobara n'en branle pas une il faut être réaliste mais il reste néanmoins un excellent Capitaine. L'image que décrivait Reisen à l'instant étaient faussée par son humour massacrée par le nombre affligeant de dossiers à traiter. Il se devait donc de redorer, un minimum, le blason du Shiba en exprimant aussi ses qualités... Car oui ! Il en avait !

Boarf, autant niveau administration c'est une quiche, qu'en Capitaine il se débrouille pas mal. Il aide ses hommes les accompagne, sais se retrousser les manches tout ça quoi... Après ouais, c'est plus lui le Vice-Capitaine et moi le Capitaine mais bon...

La servante arriva alors, amenant le "tacos" et le "jambon beurre" qu'ils avaient tous deux commandé, Reisen commença donc à croquer dans son sandwich sans attendre son compère. Il lui avait dit qu'il n'avait pas encore de Bankai, ouais ça arrive souvent ici... Kireru n'avait pas les chiffres en tête mais il était sûr d'une chose : ces dernières années les Libérations Interdites avaient fleuris plus que de coutume... Il suffisait qu'il se prenne lui même comme exemple.

Moi ouais, je l'ai maitrisé justement grâce à Kurobara... Il m'a "forcé" on va dire, il voulait pas un Vice-Cap' sans Bankai. Il est encore jeune et je le maîtrise pas parfaitement mais il est là ! J'te l'aurais bien montré mais si je le fais ici je suis bon pour la taule.

Reisen finissait alors son petit casse croute, tranquillement savourant ce petit plaisir terrien. Il se posa alors une petite question concernant Kiyo, il n'avait quasiment rien vu de son Shikai...

T'as déjà essayé de t'y mettre toi ?