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 Une juteuse association [Tibors]

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Zenshiro Guriko
Une juteuse association [Tibors] Hum-ind
Zenshiro Guriko
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MessageSujet: Une juteuse association [Tibors]   Une juteuse association [Tibors] Icon_minitimeJeu 18 Avr - 17:12

La poussière sur les tables, les crissements de craie sur les tableaux noirs, les boulettes de papier virevoltant entre deux coups de crayon. L’atmosphère des cours avait toujours insupporté Guriko, en témoigne d’ailleurs son relevé d’absences injustifiées qui n’en finissait plus de s'étoffer. Son lycée était réputé pour être le plus malfamé de la région. Des ragots qui, loin d’être usurpés, soulevaient toujours un même nom lorsqu’ils circulaient de lèvres en lèvres : Zenshiro Guriko, chef incontesté de toute la vermine lycéenne qui grouillait dans cette ville. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les adolescents n’avaient pas leur langue dans leur poche. Et ce n’était pas pour déplaire au principal concerné, sa légende se colportant plus vite sous l’impulsion de ces marées de racontars.

Un après-midi d’été tout ce qu’il y avait de plus banal. Le cours d’Histoire auquel « assistait » Guriko avait débuté il y a dix minutes, et pourtant déjà somnolait-il affalé sur sa table, la tête appuyée contre ses bras. Lorsqu’il ne flânait pas sur le toit de l’école, l’enfumé s’arrangeait pour s’isoler dans les derniers rangs, à l’abri des regards inquisiteurs des enseignants, qui ne toléraient que moyennement les élèves endormis lors de leurs cours. Une fois de plus, il avait choisi un emplacement stratégique – le système de places prédéfinies dans la scolarité japonaise allant à veau l’eau à mesure qu’on l’on s’enfonçait dans les quartiers mal fréquentés, celui de Guriko étant, à n’en pas douter, de la pire espèce -, mais c’était sans compter sur la vigilance du professeur Himekawa, vieux briscard de l’enseignement à qui rien n’échappait, et qui ne pouvait décemment pas rester les bras croisés lorsqu’il assistait à tel spectacle.

- ON NE VOUS DÉRANGE PAS MONSIEUR ZENSHIRO ?!
, s’époumona-t-il en s’assurant que sa voix parvienne jusqu’aux oreilles de l’impertinent.

- Hm ? Ah bah si un peu là… chuchota Guriko sans pour autant relever la tête, espérant secrètement qu’Himekawa oublie son existence.

- Vous savez, autant rentrer chez vous si c’est pour venir faire la sieste au lycée !

- Ah ? Bon bah j’vous laisse.

Ce sur quoi Guriko, s’emparant de son sac à bandoulière, sortit nonchalamment de la salle de classe. Une perche tendue qu’il n’avait pas manqué de saisir, importe peu les conséquences, pourvu qu’il puisse s’éloigner de cette salle de classe et de cette tronche parcheminée d’Himekawa. L’échéance de l’examen final avait beau se rapprocher dangereusement, il n’en avait plus ou moins rien à cirer. Il étudiait suffisamment chez lui pour ne pas avoir en plus à supporter les sermons ronflants de vieux séniles. Et pour une fois, il ne se traînait pas sa troupe d’acolytes enragés aux basques. Il allait pouvoir s’offrir un peu de temps libre, en solitaire. Ce genre de moments - entre chasses aux Hollows et guerres de gangs - étaient devenus suffisamment rares pour pouvoir être appréciés à leur juste valeur.

Quittant l’enclos de son lycée, Guriko se dirigeait, d’un pas frivole et tout sourire, vers le centre-ville, clope au bec, enclin à profiter de chaque minute qui ponctuerait cet après-midi ensoleillé. La première mini-jupe qu’il aperçut par-dessous ses verres teintés le fendit d’un franc sourire. Elle épousait parfaitement les formes graciles de sa propriétaire, 18 ou 19 ans à vue de nez, et qui semblait être une cible toute désignée pour le Furyo. Déboutonnant les premiers boutons de sa chemise, comme pour mettre en avant ses atouts capillaires et sa musculature naissante – arme de séduction dont il faisait souvent usage, sans pour autant en récolter un quelconque succès -, il approchait d’un pas confiant sa proie qui se dandinait insouciamment, bien loin d'imaginer quel genre de loup salivait sur sa plastique dans son dos. C’est enivré par ses phéromones que Guriko se jeta sur la demoiselle, avant de se heurter à l’épaule d’un type en costume cravate qui venait de lui couper la priorité. L’enfumé, obnubilé par la midinette, n’avait pas vu venir l’inconnu qui lui s’était contenté de poursuivre sa marche. La sensation de son deltoïde écrasé contre son nez – et inversement – était loin de ce que s’était imaginé Guriko d’un langoureux baiser – qu’il avait cru à portée de main.

- Mwormph… Fais gaffe ou t’mets les pieds mon gars ! Raaaah y’a ma copine qui s’fait la malle t’fais chier !, cracha-t-il l’air un peu frustré, agacé.

Dans son empressement, Guriko n’avait pas remarqué la légère pression spirituelle que laissait filtrer l’étranger. Sans doute les regards interloqués et les moqueries allant bon train autour de lui pallieraient-ils à cette inattention.

- Haha ! Regarde un peu Barbara ! Ce gars parle tout seul !

- Hihihihi ! Ah nan mais trop wow quoi ! Nan mais allô ? Il parle tout seul !


Dernière édition par Zenshiro Guriko le Ven 10 Mai - 15:08, édité 1 fois
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Vilmar
Une juteuse association [Tibors] Arr-ind
Vilmar
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MessageSujet: Re: Une juteuse association [Tibors]   Une juteuse association [Tibors] Icon_minitimeMar 23 Avr - 2:02



Que de préoccupations en cette journée qui s’annonçait. Mon meilleur moissonneur venait de se faire tuer, ce qui signifiait donc un ralentissement certain sur la productivité, et nombre de crises de nerfs. La nouvelle m’avait plus que chamboulé, c’était certain. Feu Gustave, le moissonneur en question, avait été une belle aventure étendue sur plusieurs années de mon existence. Je l’avais vu grandir, passer du stade de garçon boudeur à celui d’homme fort et fier. Et cette histoire grandiose s’était terminée quelques heures plus tôt à cause d’une plante en pot et d’une vieille dame acariâtre. Quelle sottise.
Pour marquer le coup, j’avais supprimé la vieille dame responsable de la perte de mon investissement, et offert son âme, ainsi que celle de mon ancien associé, à une troupe de Hollows affamés. Ainsi m’étais-je retrouvé avec deux nouvelles bêtes, jolies et neuves, mais aussi avec une petite peine au cœur ainsi qu’une rancœur sévère contre les vieilles biques.

Marcher m’avait permis d’oublier un peu mon chagrin. Me dégourdir les jambes parmi la plèbe humaine avait quelque chose d’apaisant. Peut-être était-ce leurs mouvements incessants, caractéristiques de leur race pleine d’insouciance et de vitalité, tandis que nous autres, morts de tous horizons, nous enfermions nous dans un quotidien brutal et vain. Ou leurs conversations ? Beaucoup discutaient de choses m’étant totalement étrangères, et les écouter alertait ma curiosité sur les sujets qu’ils évoquaient.
Oui, sans honte, je les tuerai tous si j’en avais la possibilité, mais le monde serait tellement plus triste sans les humains et leurs petits univers fourmillants. Perdu dans ces pensées, je ne remarquai qu’à peine que je venais de bousculer quelqu’un, il me fallut quelques pas pour me formaliser de cette impolitesse involontaire, et quelques mètres supplémentaires pour me rendre compte qu’il m’avait hélé. Surpris, je fis volte face et revins vers lui. Je me postai juste devant sa vue et le dévisageai d’un air soucieux.

« Et bien, mon jeune ami, quelle surprise, lui dis-je d’un ton affable. Pour une coïncidence, c’est une coïncidence. Charmante, par ailleurs. »

J’aperçu deux jeunes femmes se tenant non loin de nous, dont l’une tenait un de ces appareils capables de prendre des phono… pholo… pohotogravies ? Des images.
Elles pouffaient et s’amusaient du garçon avec qui je tentais un échange.

« Si cela ne vous importune pas, mon garçon, j’aurais grand plaisir à discuter avec vous, mais ailleurs. Sauf si vous faire passez pour un timbré ne vous importune pas ?, je lui indiquai les deux sottes puis me penchai vers lui d’un air complice. Vous avez conscience qu’à leurs yeux, et à ceux de beaucoup d’autres personnes aussi, vous parlez au vide, n’est-ce pas ? »



Dernière édition par Tibors Tiesce le Dim 28 Avr - 22:32, édité 2 fois
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Zenshiro Guriko
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Zenshiro Guriko
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MessageSujet: Re: Une juteuse association [Tibors]   Une juteuse association [Tibors] Icon_minitimeMer 24 Avr - 11:39

Le type qu’il avait malencontreusement percuté dégageait une étrange sérénité pour quelqu’un qui venait de se faire ébrouer par un inconnu. Son aspect vestimentaire tranchait radicalement avec celui de Guriko. Quand l’un semblait tout droit sorti d’une réunion entre riches hommes d’affaire, l’autre arborait plutôt le style bières et barbecue, tout en décontraction. L’enfumé voyait, par-dessus l’épaule de son interlocuteur, sa proie se fondre au loin parmi la foule grouillante profitant – à l’instar de la petite lycéenne plantureuse sur laquelle il pouvait tirer un trait - du soleil pour faire du lèche-vitrine ou se laisser aller aux joies de la végétation. C’était vraisemblablement peine perdue pour cette conquête – une fois n’est pas coutume -, d’autant qu’il avait maintenant à traiter avec l’inconnu à la chevelure gominée, lequel lui était revenu dessus avec une courtoisie… inattendue.

Il avait toutes les caractéristiques du commercial arriviste ; aussi bien ses gestes, ses paroles, que son allure, en étaient imprégnées. Guriko avait, plus d’une fois, eu affaire à ce genre de démarcheurs. Maintenant qu’il vivait seul, c’était à lui de se les coltiner, ces beaux-parleurs itinérants qui viennent frapper à votre porte et qui pourraient, à grand coups de promesses et de répliques savamment tournées, vous vendre jusqu’à leur propre mère. Mais là… c’était encore d’une autre dimension. Il était d’une amabilité – trop – naturelle, presque dérangeante. A tel point que Guriko s’écarta de quelques pas, pris d’un doute quant aux réelles intentions qu’avait l’étranger à son égard.

- Ahem… t’serais pas en train de… d’me draguer là ?!, lui demanda-t-il un sourcil arqué, la tête en arrière comme pour s’assurer de pouvoir éviter le contact avec son vis-à-vis au moindre mouvement suspect.

Voilà le genre d’idées que s’était fait le voyou du Quartier Nord sur cet homme soigneusement apprêté. Il n’avait aucune certitude quant à sa sexualité, mais prudence est mère de sûreté, ne dit-on pas ? Dans le doute, mieux valait-il établir une distance de sécurité avec le pomponné avant d’entendre sa réponse, pensait la raclure. Il n’avait après-tout pas la moindre information sur ce civil, et cette volonté de s’entretenir plus intimement n’était pas nécessairement dénuée d’arrière-pensées.

* C’vrai quoi, quand on voit mon physique d’Apollon, c’tout à fait envisageable que j’me fasse aborder par des mecs *...

Préoccupé par cette attitude équivoque, Guriko ne prêta pas attention aux rires et moqueries alentour, que l’homme d’affaires ne fût pas sans souligner. Non, pour tout dire, il avait là d’autres chats à fouetter. Il lui fallait découvrir ce que cachait ce vernis de politesse et d’aménité. Une question qui lui tenait vraiment à cœur, tant il s’étonnait de ce comportement, et tant cette expérience était nouvelle pour lui. D’ordinaire, les gens « normaux » avaient plutôt tendance à le dévisager et le fuir pour ce qu’il était, un Furyo pur jus - et pas des moindres. Là, le type lui avait tout bonnement proposé de tailler le bout de gras en privé, à l’abri des regards indiscrets, alors qu’ils ne se connaissaient ni d’Eve, ni d’Adam. Voilà qui expliquait le braquage de Guriko, ça, et le fait qu’il n’ait toujours pas fait cas des brimades autour de lui, trop soucieux de savoir si oui ou non, un inconnu en costume cravate était en train de lui faire la cour.

- Nan parce que j’vois pas pourquoi je m’isolerai avec toi ?!

Quand allait-il diable ressentir le soupçon de pression spirituelle qui flottait en face de lui ? Ça… personne n’aurait su le dire.
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Vilmar
Une juteuse association [Tibors] Arr-ind
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MessageSujet: Re: Une juteuse association [Tibors]   Une juteuse association [Tibors] Icon_minitimeLun 29 Avr - 0:22


« Ahem… »

Je me retrouvai désarçonné face à un homme qui manifestement ne m’avait pas compris. M’étais-je exprimé autrement que dans sa langue ? Possiblement. Je côtoyais nombre de mortels, de toutes les époques, et de tous les pays, et il m’arrivait parfois de me mélanger dans cette effusion de richesses linguistiques.
Dans le doute, je me décidai à me répéter, non moins par moquerie pour cet humain demeuré, que par réel souci de me faire entendre.

« Non, non, non, je n’entre pas dans une parade de séduction vis-à-vis de vous, je vous assure. Par ailleurs, je crains qu’une romance entre nous n’aboutisse inexorablement à une rupture mortelle, et je ne veux pas souffrir. »

Je lui souris, fier de ma plaisanterie. Les usages amoureux des humains me fascinaient, et me prêter au jeu même avec un trublion m’amusait grandement.

« Soyons sérieux, voulez-vous ? Vous pouvez me voir, et cela est chose remarquable. J’ai l’habitude de côtoyer les personnes exceptionnelles, et vous me semblez être de ce bois-là. Vous voyez, ces femelles, là-bas, lui dis-je en désignant les deux pintades gloussantes, elles se moquent de vous car elles ne me voient pas. À l’heure actuelle, vous discutez tout seul à leurs yeux, comme je l’ai dit un peu plus tôt, dans une autre langue ou celle-ci, peu importe. »

Je me redressai en ajustant ma cravate délicatement. Sans demander mon reste, je repris ma marche avec l’espérance que mon interlocuteur me suivrait, poussé par sa curiosité. Si cela s’avérait ne pas être le cas, cela me contrarierait fortement, et il me faudrait revenir pour lui briser les os, qu’il daignât enfin m’écouter. Je souhaitais bien évidemment ne pas en arriver là, la violence n’ayant jamais su trouver sa réelle efficacité dans les affaires.
À cela, je préférais de loin user des charmes de la tentation.

« Vous savez, très cher ami, je ne doute pas que votre vie actuelle est passionnante, lui lançai-je, le dos tourné, m’éloignant peu à peu à chaque pas, mais je pourrais vous offrir tellement plus. L’argent, les femmes ou autres selon vos goûts, la gloire aussi, tout ce que vous pouvez espérer avoir et bien plus encore. Je me stoppai, cessant d’hurler par-dessus le tumulte et me tournai vers lui, chuchotant, à vrai dire, c’est le monde tout entier que je compte te donner. »

L’instant d’après, je me trouvai sur l’un des toits en surplomb de la rue. J’adressai un signe à mon petit camarade puis m’écartai du bord, ralliant le milieu de la toiture. S’il devait me rejoindre, j’aimais autant que ce ne soit pas par l’escalier.



Dernière édition par Tibors Tiesce le Mar 7 Mai - 16:53, édité 1 fois
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Zenshiro Guriko
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Zenshiro Guriko
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MessageSujet: Re: Une juteuse association [Tibors]   Une juteuse association [Tibors] Icon_minitimeMar 30 Avr - 0:51

D’aucuns, à première vue, auraient jugé que Guriko avait sans doute été bercé trop près du mur. A seconde vue également, remarque. Aussi bien les passants qui déambulaient dans le coin que ses amis d’enfance en étaient convaincus, c’est dire si les quelques greluches espiègles et moqueuses alentour avaient toutes les raisons de le penser aliéné. Lui par contre, était persuadé du contraire. Et quiconque osait remettre en cause sa prétendue supériorité, sa classe naturelle ou son talent pour la drague, allait au devant d’une foudre qu’il était préférable de ne pas subir – à moins d’avoir de lugubres penchants pour le masochisme. L’homme d’affaires estompa les soupçons qu’avait Guriko à l’encontre de sa sexualité par le biais d’une réponse aussi bien ficelée que son costume sur mesure, avec une touche d’humour qui plus est, laquelle arracha un léger sourire à l’enfumé. Il n’était donc pas aussi endimanché qu’il en avait l’air, se rassurait-il.

Enfin la situation dans laquelle il se trouvait s’éclaircissait, alors que son vis-à-vis lui mettait la vérité en face des yeux en insistant sur sa condition d’âme, et sur le fait que cette discussion n’avait résolument rien de commune aux yeux des autres humains qui les entouraient. Toutefois, il en fallait plus pour que Guriko s’inquiète de l’opprobre que les badauds lui jetaient au visage, habitué des critiques vénéneuses et autres regards réprobateurs en sa condition de mafieux, et délinquant de la première heure. Il n’était pas du genre à se laisser démonter pour si peu, ce qu’il s’empressa d’ailleurs de signifier à la foule qui s’amassait peu à peu autour de lui.

- Qu’est-ce que vous r’gardez là ?! Allez donc voir dans l’parc là-bas si j’y suis ! Même si j’y s’rai pas vu que j’suis là, bwahahaha…

Suite à quoi Guriko se retourna vers son interlocuteur, prêt à le remercier, avant de constater qu’il avait déjà repris le cours de sa marche. Il lui emboita le pas, bien décidé à s’enquérir de sa véritable nature. Tout portait effectivement à croire qu’il n’était pas un Shinigami, et pourtant, il était à mille lieues des Hollows difformes avec lesquels il avait l’habitude de jouter. La seule hypothèse qui lui vint à l’esprit fût celle de l’Arrancar, ses capacités en matière de détection spirituelle étant bien trop maigres pour lui permettre de tirer des conclusions à partir de la substance d’une aura. Et alors que la distance qui les séparait diminuait au rythme des larges enjambées du malfrat - pressé d’en apprendre plus sur cette rencontre mystérieuse -, le gandin appuya assurément du doigt sur un point sensible en évoquant ce dont il pourrait faire grâce à Guriko.

L’argent et les femmes. Inconsciemment ou non, il avait déterré là deux des trois choses pour lesquelles le Fullbringer consacrait sa vie. Son cœur se mit à pulser violemment à l’écoute de ces alléchantes promesses, tel un enfant salivant face à sa première barbe à papa. Guriko loin d’être dur en affaires si tant est qu’on puisse combler ses attentes, était surtout d’une niaiserie déconcertante, et à plus forte raison lorsqu’on lui faisait miroiter des mets dont il raffolait. En prononçant ces mots, cet étranger avait su annihiler toute méfiance, tout soupçon de résistance. Mieux encore, il venait de piquer à vif l’intérêt du Furyo, et peut-être même commençait-il à s’attirer sa sympathie. Ce n’était pourtant pas mince affaire que de se le mettre ainsi dans la poche lorsque l’on était de sexe masculin. Il fallait lui servir les bons arguments, et c’est précisément ce que venait de faire ce type en costard cravate.

- Que… QUE QUOI ?!, beugla-t-il au beau milieu d’un groupe de touristes chinois, observant l’âme non identifiée bondir sur un toit, Wowowooow ! Attends bouge pas mon gars, j’suis tout à toi !

Pas le moins du monde, il ne se soucia des conséquences que pouvait engendrer son bond surhumain pour venir se loger sur le toit ou l’attendait l’inconnu. Ce fût par-dessus une foule d’hurlements – pour les plus médusés – et de vivats – pour les plus émerveillés – qu’il quitta l’asphalte pour les tuiles, et s’approcha, débordant d’entrain, vers ce qui pourrait bientôt devenir un nouveau compère, du moins un futur partenaire.

- Bon j’suis tout ouïe, mais donne moi ton nom d’jà l’ami ! Moi c’est Guriko, t’peux m’appeler Guri !, lui lança-t-il un sourire reluisant au visage, encore sous le choc de ces déclarations cinglantes.
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Vilmar
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MessageSujet: Re: Une juteuse association [Tibors]   Une juteuse association [Tibors] Icon_minitimeMar 7 Mai - 18:05


Ah, les doux échos d’une envie avide, vivace et violente, sans vertu : une virtuose vilénie toute consacrée aux vicissitudes viscérales d’une vie mesquine et sans gloire.
Je l’entendais hurler depuis en bas comme chien aboyant après une voiture. Le son délicat d’une âme pleine de désirs et qui se prêtait à croire qu’elle pourrait les assouvir contre peu de choses. Comme je lui tournai le dos quand il se matérialisa sur le toit, il ne put donc pas voir le sourire sinistre qui s’étalait sur mes traits. Je lui fis face l’instant d’après, aimable et paisible ; m’avançant, je lui saisis la main avant de la secouer vigoureusement :

« Bien le bonjour, monsieur Guriko. Ou Guri, si vous le voulez. J’ai nombre de noms mais cette ère me connait sous celui de Monseigneur Tibors Tiesce. Mais je vous épargne la grandiloquence des titres, contentez vous de m’appeler Tibors. Titi ne va pas être possible, en revanche, je le crains, ajoutai-je en riant, mais néanmoins mortellement sérieux. »

Je relâchai ma poigne, toujours faussement hilare. Mon air redevint plus austère, bien que non dénué d’une certaine douceur, et c’est toutes dents dehors que je prolongeais mon discours :

« Monsieur Guriko, je me réjouis d’avoir capté votre papillonnante attention. Mais parlons bref, parlons bien.
Vous êtes quelqu’un de sérieux, n’est-ce pas ?
»

Je m’interrompis à la recherche d’un signe d’acquiescement sur le visage de mon interlocuteur, mais ses traits grossiers et lourds parlèrent pour lui. Diable, j’espérais réellement ne pas m’embarquer dans une collaboration avec un attardé.

« Oui, je suis sûr que vous l’êtes.
Je suis un marchand, mon cher. Pas n’importe quel marchand, je n’échange pas contre quelques pièces des biens de piètre qualité. Mes produits sont Gloire, Jeunesse, Immortalité ou Fortune. Je vends tout aussi facilement la chair tendre d’une jeune vierge esseulée, que le pouvoir du nom et de l’argent. À mes cotés, vous ne connaitrez plus ni la pauvreté, ni la frustration. Je vous apporterai la profusion de tout ce que vous désirez, Monsieur Guriko. Réfléchissez, l’abondance est à portée de main.
»

Un stylo et un carnet apparurent entre mes mains, lestement, j’écrivis le nom de mon potentiel associé, la date et le lieu de la rencontre. Je continuais de parler dans le même temps, encore et encore, faisant naître l’envie et l’impatience afin de le rallier plus facilement à moi :

« Toutefois, ceci n’est pas gratuit, bien sûr. J’ai nombre de personnes qui travaillent pour moi dans le monde. Un seul mot de moi, et elles déploieraient toutes leurs ressources pour vous satisfaire. Mais avant cela, c’est moi que vous devez satisfaire, je lui fis un clin d’œil complice, et je ne parle pas de ce à quoi vous pensez, mon tendre sagouin.
Pour dire simplement, j’achète les âmes des morts contre une vie de confort. Fournissez-moi les esprits errants des environs, et je vous paierai d’or, de cuisses et de vin. Si vous êtes du genre zélé, vous pouvez également précipiter un peu le trépas de certains, je n’y vois pas d’inconvénient.
Qu’en dites-vous, Monsieur Guriko ?
»

Mon visage s’éclaira d’une bienveillance paternelle, amusée. Néanmoins, mon poing serré sur le stylo laissa supposer que je me tenais prêt à contrer toute réaction violente. J’avais déjà eu affaire à des héros de pacotille. Leurs mises à mort étaient rentrées dans la légende, et encore aujourd’hui, les âmes de certains d’entre eux me servaient sous la forme de bêtes affamées. Mes yeux luisirent de nostalgie amusée.

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MessageSujet: Re: Une juteuse association [Tibors]   Une juteuse association [Tibors] Icon_minitimeVen 10 Mai - 15:01

Guriko trépignait d’impatience à l’idée d’en savoir plus sur ce qu’avait vaguement évoqué l’homme en costard cravate débarqué de nulle part, mais qui, à l’instant même, menaçait de mettre la vie de l’enfumé sans dessus dessous. Un parfait inconnu qui pouvait pourtant se targuer d’avoir capté l’attention versatile de ce drôle d’oiseau, en quelques secondes seulement, lesquelles il avait mis à profit en choisissant ses mots avec une précision d’orfèvre – du moins aux yeux de Guriko. La raclure ne tenait plus en place. Lui qui ne manquait de rien – malgré les apparences, souvent trompeuses ne l’oublions pas -, en voulait toujours plus, sa mégalomanie ne connaissant aucune frontière qu’une liasse de billets ou quelques paires de fesses potelées n’auraient su repousser.

C’est dire si l’engouement qu’il éprouvait alors à quelques pas de son « mécène » irradiait chacune de ses fibres, son sourire écarlate en étant la plus fidèle représentation. L’inconnu fût le premier à prendre l’initiative, entamant bien vite les civilités avant d’entrer dans le vif du sujet, et d’aborder les pourparlers dont la raclure se languissait de connaitre les clauses et autres détails contractuels – bien qu’il n’était généralement pas très à l’aise avec ces formalités. Au fond, ce qui lui tardait de savoir, c’était si ce Tibors était bel et bien apte à lui livrer prospérité et abondance de chair sur un plateau d’argent, et quelle part du contrat il lui incomberait de respecter pour obtenir ces délicieux apanages.

Et ce fût une cascade ininterrompue de boniments envoutants à laquelle Guriko eut droit, son vis-à-vis maîtrisant à n’en pas douter l’art de la manipulation à travers les mots, son éloquence et sa capacité à vendre du rêve n’ayant rien à envier aux politiques les plus aguerris. Et quoi de plus simple que de rallier un décérébré à sa cause lorsqu’on lui promet tout ce dont peut rêver un homme ? Guriko ne l’écoutait déjà plus que d’une oreille, un filet de bave suintant au coin de sa bouche à mesure que son imagination le transportait dans des visions toujours plus lascives et mirifiques. Il se voyait déjà à la tête d’une fortune indécente, entouré des plus charmantes créatures qu’il soit, avec son propre bar au sous-sol de son manoir, contrôlant la pègre japonaise d’une main de maître – car oui, il entendait bien rester dans le réseau criminel ou son nom jouissait déjà d’une grande réputation… Douce réalité qui s’offrait à lui à la seule condition de se mettre en cheville avec cet Arrancar, et c’est dénué de scrupules qu’il s’apprêtait à pactiser avec le Diable, d’une certaine façon. Ses bas-instincts avaient toujours pris le pas sur sa raison, il n’y avait pas de raison pour que ça change.

C’est là que Tibors évoqua les termes du contrat. Guriko avait simplement à assurer la livraison d’âmes fraîches à son associé, besogne dans laquelle il avait déjà une certaine expérience puisqu’il s’occupait parfois – après les avoir envoyé ad patres – de livrer les cadavres de bandes rivales à la morgue de l’ombre – entendez une déchetterie sous la coupe de Yakuzas qui s’occupait de faire disparaître toutes traces résiduelles. Alors jeter ses âmes en pâture à son partenaire, ça ne le changerait pas vraiment de son quotidien. Il pourrait continuer à exterminer les Hollows sans qu’on ne l’en empêche, tout en s’acquittant de cette tâche ingrate mais tellement simple, qui lui ouvrirait les portes du luxe et de la luxure. Il n’était pas du genre à se tourmenter, encore moins à se laisser assujettir par sa conscience, Guriko ne vivait que pour son petit plaisir personnel, et il avait là l’occasion de le contenter plus qu’il ne l’aurait jamais espéré. C’est donc sans hésitation qu’il tendit sa main en direction de Tibors, une fois de plus habillé de ce rictus béat.

- Ok Titi, j’en suis !, s’exclama-t-il tout en secouant frénétiquement la main de son interlocuteur, Ah s’cuz, Tibors Tibors…, reprit-il en voyant le visage de l’Arrancar s’assombrir l’espace d’un instant.
Donc si j’comprends bien, j’ai juste à t'fournir des âmes humaines hein… Un jeu d’enfants. T’façon ils sont clamsés, qu’ils aillent chez toi ou chez les Shini’, j’suppose qu’ça fait pas grande différence hein ?! BWAHAHAHA, il riait à gorge déployée, stimulé par cette juteuse association qu’il était en passe de conclure. Guriko sentait qu'il était à un tournant crucial de sa vie, ce qui expliquait peut-être cette excitation barbare.

- Bon, par cont’, j’aurai une p’tite... requête à t’faire mon gars… Les meufs, l’argent, c’bien beau, mais si j’te le demande, t’pourrais pas m’envoyer quelques gus à dérouiller d’temps en temps ? T’dois bien avoir mieux qu’du Hollow d’bas étage par chez toi nan ?

Cette requête, il espérait sincèrement que son futur acolyte puisse y accéder. Sans quoi il n’était pas certain d’accepter cette collaboration. Depuis toujours, il avait soif de combats, de sang, et les vulgaires Hollows de seconde classe ne lui suffisaient plus. Tibors étant lui-même un Arrancar, Guriko avait toutes les raisons de penser qu’il était le mieux placé pour lui procurer de la chair à canon. L'avenir le lui dirait.
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Vilmar
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Vilmar
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MessageSujet: Re: Une juteuse association [Tibors]   Une juteuse association [Tibors] Icon_minitimeLun 13 Mai - 19:53


En voilà un enthousiasme qui fit plaisir à voir ! J’étais brillant dans tout ce qui concernait de près ou de loin les marchandages (et oui, je n’en ai rien à carrer de la modestie), mes capacités en la matière s’étant peaufinées au fil des siècles jusqu’à atteindre un niveau de perfection inégalée que beaucoup d’humains m’envieraient. Les mortels avaient leurs seigneurs de guerre, l’Au-delà son marchand de morts en ma personne. Le moyen que j'avais trouvé pour survivre était celui me rendre nécessaire auprès de tous mes « amis ». Beaucoup d’êtres spirituels privilégiaient leur puissance personnelle au détriment des relations, se pensant libérés de tels engagements maintenant qu’ils étaient morts, mais en tout temps, le nombre l’avait toujours emporté sur la force. Une règle fondamentale que seuls les imbéciles ignoraient volontairement. Autant dire que je suivais cette loi universelle scrupuleusement, en accord avec ma nature antagoniste à celle de l’imbécile.
Bref, tout ceci pour dire que, malgré tout mon talent, je me trouvais un peu surpris de découvrir chez ce garçon une telle faim des plaisirs que je pouvais lui offrir. Je me savais bon, mais à ce point, c’en devenait indécent.
J’éclatai de rire en même temps que lui par souci de faire naître un sentiment de complicité :

« HAHAHAHA. En fait, je préfère largement que les âmes viennent chez moi que chez les Shinigamis, cela fait tout de même une sacrée différence. Déjà, moi je ne porte pas de robe. HAHAHAHA. »

Et nous rîmes comme de parfaits imbéciles. Il fallait parfois donner de sa personne pour s’attacher la fidélité d’un autre, exercice auquel je me prêtais volontiers. D’autant que le garçon, malgré qu’il était un peu balourd, avait ce je ne sais quoi de distrayant. Sa jovialité de gros ours mal léché, peut-être. Et ses choix vestimentaires, également. Porter le mauvais goût avec une telle insouciance relevait incontestablement du pur génie.
L’instant de franche rigolade alliée à une camaraderie naissante finit toutefois par finir, et mon interlocuteur reprenant son sérieux, énonça un autre de ses désirs, presque timidement, comme un garçon pris en faute. En plus de la gueuse à cuisser, et l’argent à profusion, il fallait ajouter à cette liste d’envies déjà bien stéréotypée l’appel du sang. Mon nouvel associé avait dû être viking dans une vie précédente, ou peu s’en faut.

« Et bien…, commençai-je, le visage froissé en une intense mimique de réflexion, je crains de ne pouvoir vous offrir mes petits protégés, non. Sentant toutefois que la requête tenait au cœur du bonhomme, je lui lançai un sourire rassurant, toutefois, je pense que nous pouvons trouver un compromis. Premièrement, notre petit marché pourrait attirer l’attention de quelques personnes, vous auriez alors tout à fait le droit de les éliminer promptement. Avec un peu de chance, parmi eux se trouvera un plus coriace que les autres qui vous opposera une plus forte résistance. Suffisamment pour vous amuser. Voire même vous tuer, continuai-je en lui lançant un clin d’œil.
Secondement, je suppose que je peux vous rendre ce petit service moi-même. L'amitié se base sur des échanges simples et sincères, et quoi de plus simple et sincère que des accolades viriles ? »

Sur ces mots, je desserrai ma cravate calmement, le sourire aux lèvres. Vint ensuite le moment où j’ôtai veste et montre pour les poser un peu plus loin sur un tube de ventilation. Je revins vers mon camarade de rixe en sifflotant gaiement. Je remontai les manches de ma chemise jusqu’aux coudes, et eu une petite pensée fugitive pour sa blancheur qui ne resterait pas immaculée bien longtemps.

« Monsieur Guriko, je suis loin d’être un combattant expérimenté puisque j’ai toujours préféré les mots aux poings. Ceci dit, je pense pouvoir vous offrir une distraction suffisamment intense pour vous satisfaire, dis-je tout en faisant craquer mes doigts un à un.
Êtes vous prêt, mon cher ? »

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Zenshiro Guriko
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MessageSujet: Re: Une juteuse association [Tibors]   Une juteuse association [Tibors] Icon_minitimeLun 13 Mai - 22:48

Une moue de contrariété s’était figée sur le visage de Guriko lorsqu’il entendit la première partie de réponse de Tibors. Et puis… La vapeur fût tout bonnement renversée. L’Arrancar avait tissé sa toile d’arguments avec une dextérité, une maestria dont il avait déjà fait preuve auparavant, ce qui, en soit, n'avait plus rien d'étonnant. Cet art perfide du maniement des mots, ce bagou mystificateur… Une arme redoutable quand elle est utilisée à bon escient et sur les bonnes cibles, dont Guriko faisait partie à n’en pas douter. L’enfumé s’était perdu dans le discours de son vis-à-vis, il n’avait pas compris un traître mot de ce qu’il lui avait débité, feignant le contraire tout du long en hochant la tête mécaniquement pour masquer sa bêtise. Et pourtant, tout ce qu’il retenait de ce laïus distingué, c’est que sa requête avait été entendue, et serait à l’avenir, satisfaite. Et quand bien même ce cahier des charges avait été retouché à la sauce du destinataire, et n’avait, in fine, plus grand-chose à voir avec ses exigences, il n’en restait pas moins concluant dans la bouche de Tibors.

Il lui mangeait décidément dans le creux de la main. Mais importe peu, puisqu’il y trouvait également son compte, et c’était bien là le facteur clé de cet accord qui approchait de son officialisation.

- Des accolades viriles hein ?
, chuchota Guriko tout en se grattant le bouc avec insistance… Des accolades viriles… Moi j’veux bien, mais c’quoi ?, demanda-t-il l’air plus déconcerté que jamais.

Il fixa alors, incrédule, comme changé en statue de sel, son futur partenaire ôter peu à peu ses vêtements, sourire aux lèvres, l’air enchanté. Et peu à peu, son visage se décomposa. Désemparé. Ses craintes passées quant à l’orientation sexuelle de l’Arrancar, entérinées par ses propos qui lui avaient pourtant semblé sincères, ressurgissaient subitement. Alors il avait vu juste ? Ce Tibors en voulait à son corps d’athlète ? A cette seule pensée, Ô combien répugnante, Guriko fit un pas en arrière, adoptant la même attitude qu’il avait redoré lors de leur rencontre en contrebas de cette toiture, parmi la foule grouillante. Si tel était le prix à payer pour ratifier leur contrat, alors il préférait encore faire une croix sur les montagnes de billets, les cuisses plantureuses et les combats sanglants qu'il y avait à la clé. Jamais il ne se souillerait pour parvenir à ses fins. Son père avait beau lui avoir martelé dans sa jeunesse que la faim justifiait les moyens, il ne l’entendait cette fois-ci, pas de cette oreille. Et tant pis si ce dernier se retournait dans sa tombe en voyant que son fils reculait devant une « accolade virile » pour faire florès. Oui, tant pis !

- Oh nan M’sieur Tibors, z’allez pas r'mettre ça ! Pas moyen que j’me laisse tripoter la nouille, PAS MOYEN !
, s’époumona-t-il tout en agitant sa main de droite à gauche pour bien faire comprendre à son interlocuteur qu'il y avait défense de toucher.

- Monsieur Guriko, je suis loin d’être un combattant expérimenté puisque j’ai toujours préféré les mots aux poings. Ceci dit, je pense pouvoir vous offrir une distraction suffisamment intense pour vous satisfaire. Êtes vous prêt, mon cher ?


Une fois de plus, il y avait méprise. Une fois de plus, il avait tiré des conclusions hâtives. La faute à son incapacité à déchiffrer la faconde empruntée de Tibors, sans doute. C’était donc cela qu’il avait sous-entendu par « accolade virile »… Un long soupir de soulagement s’échappa de la bouche de la raclure. Son appréhension se désagrégea aussi vite qu’elle était apparue, pour son plus grand plaisir. Elle laissait désormais place à une excitation croissante, celle-là même dont il faisait feu de tout bois pour en ressentir les frissons parcourir sa chair, et ce depuis qu'il était en âge de marcher. La tension qui précédait un combat, il la connaissait mieux que quiconque, et il ne s’y trompait pas, assurément. C’était une passe d’armes entre hommes que voulait Tibors – non pas une partie de jambes en l’air. Qu'il soit comblé, il avait dégoté là le meilleur client qui soit.

Guriko se fendit d’un sourire à la fois juvénile et perfide, déchiquetant sa chemise à l’aide de ses deux mains comme il avait l’habitude de le faire lorsque ses émotions prenaient le dessus. En un sens, il imitait la démarche de l’Arrancar… avec un peu moins de classe, avec un peu plus de bestialité. Il s’avança alors d’un pas confiant vers l’homme d’affaires, qui semblait prêt à engager les hostilités, puis lui tendit la main.

- BWAHAHAHA voilà c’que c’est qu’un vrai mec ! Tu m’plais bien, Titi, et en gage de not’ amitié, j’te laisse me porter un coup gratos. Et t’as plutôt intérêt à pas me louper, si j’peux m’permet’. Parce que j'ai la peau dure, BWAHAHAHAHA
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MessageSujet: Re: Une juteuse association [Tibors]   Une juteuse association [Tibors] Icon_minitimeVen 17 Mai - 22:40


Le bougre avait développé une maîtrise exceptionnelle du décalage, c’était évident. Je n’avais pas réagi sur le coup, mais le garçon était véritablement obsédé par ma personne à un tel degré qu’il projetait ses fantasmes refoulés sur moi. J’étais flatté, bien évidemment, sans être surpris, mais son acharnement à lire dans mes moindres gestes et paroles une manifestation de désir commençait à devenir légèrement gênant. Il était toutefois difficile de lui en vouloir. Mon charisme était à tomber, sans compter que le garçon n’était qu’une créature lié de chair et d’envies déraisonnables. Je glisserai un éphèbe ou deux dans ses livraisons de femmes esseulées, ainsi il n’aura que l’embarras du choix.
Vraiment, plus serviable que moi, cela tenait de l’impossible.

Le temps n’était toutefois plus celui des détails. Cuisses, croupes et organes tumescents attendraient, à présent, je l’avais promis à mon compagnon, quelques échanges de violence allaient avoir cours. Les fruits de la guerre, je préférais les récolter qu’avoir à les semer ; distribuer les coups n’éveillant que peu mon intérêt, je chargeais toujours mes subalternes de s’occuper des tâches ingrates. Mais pour l’heure, je n’avais de serviteurs sous la main, et j’avais promis. Or, une parole ne se reprenait pas, sous peine de perdre immédiatement en crédibilité auprès de la clientèle.

Le jeune homme remis de ses émotions exultait à présent sur place. La fièvre de la bataille l’envahissait et peu à peu, il perdait ses quelques bonnes manières au profit d’un entrain infantile. Un enfant qui pensait s’amuser avec un nouveau jouet, en somme.
Mais j’avais besoin de vérifier la solidité de mon investissement, et pour cela, c’est la solidité du corps de mon nouveau protégé que je devais éprouver. Je n’avais guère l’utilité d’une brebis galeuse, seules les véritables forces de la nature m'importaient.
Libre au garçon de concevoir ceci comme un jeu. Mais ce dernier n’en resterait pas moins mortel.

« Vous ne me prenez pas véritablement au sérieux, Monsieur Guriko. Grand mal vous en fasse. »

Sur un sourire, je disparus pour réapparaitre dans son dos. Mes mains devinrent deux lames mortelles dont le tranchant s’abattit en cisaille sur chaque flanc de l’humain. Il se vantait d’avoir le cuir épais, mon attaque le vérifierait. J’espérais simplement ne pas me retrouver avec un corps scié en deux aux pieds. Les pertes de temps m’agaçaient prodigieusement.



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Une juteuse association [Tibors]

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