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 A man in black... [PV Tibors]

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Alecto
A man in black... [PV Tibors] Arr-ind
Alecto
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MessageSujet: A man in black... [PV Tibors]   A man in black... [PV Tibors] Icon_minitimeDim 12 Mai - 3:20



Spoiler:

    « Tu ne fais qu'accélérer ton trépas mon frère... Te dresser devant l'Implacable de la sorte. Quel manque de jugement... Et maintenant, viens à moi ! »


De mémoire, cela faisait longtemps que je n'avais rencontré d'animal aussi teigneux. Cette monstruosité aux allures de gorille me tournait en rond depuis déjà une bonne vingtaine de minutes. Je déjouais toutes ses offensives avec une facilité déconcertante, ce qui semblait énerver la bête. Qu'importe, aveugle était celui qui se laissait guider par la haine. Sa fin n'en serait que plus rapide. Je dégainais mon arme, prêt à mettre fin à ce petit jeu qui ne m'amusait désormais plus du tout. J'esquivais une autre de ses charge d'un bon de côté. Son prochain assaut serait son dernier, et celui-ci ne tarda pas. D'un bond, le macaque se jeta sur moi. Tout ce qu'il rencontra fut ma paume qui se tendit en avant en lui agrippant violemment la tête. La bête gigotait. Son cris désemparé déchirait la nuit du Yermo, mais je n'en avais que faire. Pas de pitié pour ces assoiffés de chaire et de sang.

Mon autre bras armé s'étendait vers le haut, prêt à frapper. Mes doigts se resserrèrent lentement sur le masque de l'animal qui craqua d'un coup net. Le beuglement de l'animal prit fin d'un seul coup lorsque mon sabre s’abattit sur la bestiole en lui éclatant tous les os du dos dans un froissement craqué morbide. Planté devant la carcasse désarticulée, j'apposais doucement la pointe coupée de mon nodachi sur le masque du hollow. Peu à peu, la lame suinta d'une aura sombre qui se répandit sur tout le corps de ma victime. Au bout de quelques secondes, celle-ci se volatilisa en une fumée noirâtre le long de mon sabre, renforçant ma réserve d'âme. Sans autre forme de procès, je m’apprêtait a rengainer lorsque un sentiment étrange m'envahit. On m'observait...

Stoppant mon mouvement, j’étendis mon pesquissa aux alentours proches. Dans mes 9h... Arrancar... Je me tournais alors vers mon invité surprise, l'épée toujours hors du fourreau. L'hybride s'était rapproché. Un homme en noir, surprenant. De mes épaules et mes tibias, mes pupilles le détaillèrent du regard. Moi qui pensait que le blanc était l’apanage de ces êtres, je m'étais visiblement trompé. Je n'aurais su dire pourquoi, mais je ne ressentais aucune agressivité chez lui. Décidément, ces demi-masqué savaient très bien dissimuler leur aura. Et que dire de cette impression de sérénité latente émanant de sa personne. Mes paupières se plissèrent avec méfiance. Cette approche, je ne la connaissais que trop bien, pour l'avoir déjà pratiqué par le passé lorsqu'il m'était donné l'occasion de rencontrer certains de mes congénères. Endormir l'adversaire dans un faux-semblant avant de le frapper. Subtile, mais diablement efficace.

Malheureusement pour lui, je ne baisserais pas ma garde. C'est donc ainsi que je l'interpella, calmement, dépourvu de la moindre once d'agressivité.


    « Voilà un invité que je n'attendais pas. Avec qui ais-je l'honneur de partager ce coin de dune ? »


Il aurait en face de lui, un miroir de sérénité... Tout du moins tant qu'il ne faisait pas de geste brusque.

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Vilmar
A man in black... [PV Tibors] Arr-ind
Vilmar
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MessageSujet: Re: A man in black... [PV Tibors]   A man in black... [PV Tibors] Icon_minitimeMer 15 Mai - 23:21


Naguère, il y a de cela deux cents ou trois cents ans (une durée très relative aux yeux d’immortel), je me souvins marcher aux cotés de cette charmante Emilie dans les jardins de sa propriété de province. Une fille talentueuse, d’une intelligence piquante et d’un humour mordant, qui m’apprit l’art subtil du beau-parler au gré de nos promenades au cours de ces belles après-midis d’été. Nous, batifolant au milieu des rhododendrons, moi, m’émerveillant d’un tel esprit, elle, éprise de mon charme incontestable ; ensemble, nous étions unis par de doux sentiments, perdus dans un doux songe sans lendemain.

Elle mourut, un jour, et je ne la revis plus, son âme qui m’appartenait de droit me fut ravie par l’un des dieux de la mort qui même après lui avoir brisé tous les os du corps, ne put me la rendre. Aussi, en souvenir de cette femme extraordinaire qui aurait pu être une compagne merveilleuse dans l’au-delà, je marchais souvent dans le désert avec cette insouciance d’autrefois. Le paysage y était moins fleuri, et les rires plus rares, mais ces errances en solitaire possédaient bien des vertus pour les plaies du cœur. Sans elles, j’aurais certainement sombré dans la démence depuis longtemps, noyé par le poids du souci.

Nommée Quatrième Lame depuis peu, cette charge qui me pesait ajoutée à celle de marchand de morts, tellement plus gratifiante que simple garde du corps, tendait à me grignoter peu à peu les nerfs de par les nombreuses responsabilités qui découlaient de chacun de ces deux rôles. Ce soir-là, je l’accueillis comme une petite libération.
Fouler du pied l’immensité était grisant. S’en savoir le maître était incomparable. Le désert blanc appartenait à ceux de ma race ; nous étions les seigneurs et les quelques bêtes qui erraient sur notre infini domaine avaient cessé de nous inquiéter depuis bien longtemps.

Lévitant à quelques centimètres au dessus du sol, par égard pour la propreté de mes chaussures, je déambulais de dunes en dunes, de versants sableux à vallées poussiéreuses, sans but précis, avec simplement le plaisir d’aller droit devant sans s’arrêter. Passées les premières heures seul, je perçus au loin une énergie conséquente qui m’arracha à l’introspection à laquelle je me livrais. Au départ réticent à l’idée de croiser quiconque, la masse spirituelle inhabituelle finit par éveiller ma curiosité ; d’un pas tranquille, je me tournai vers l’origine du phénomène et m’y dirigeai.

Ce que j’y découvris m’enthousiasma au plus au point. Deux silhouettes s’affrontaient avec mollesse jusqu’à ce que l’une d’entre elle acheva violemment la seconde avant de l’absorber. Le vainqueur de la rixe eut toute mon attention : bien que d’une taille démesurée, son allure humaine et non purement animale ne laissa aucun doute quant à sa nature.
Face à moi se tenait un bijou brut qui n’appelait qu’à être taillé pour ainsi se découvrir dans toute sa perfection. Mon âme d’orfèvre se mit à battre plus fort qu’il n’avait battu ces cinquante dernières années. La noble créature finit par me remarquer à son tour ; elle fit front, dévoilant son aspect réellement singulier, et chose qui m’émut, parla d’un ton des plus courtois.

« Un invité, dis-je souriant, allons donc, depuis quand sommes-nous invités en nos propres demeures ? »

Je le rejoignis, confiant, mais m’arrêtai à quelques mètres de lui, supposant qu’une telle créature risquerait de réagir avec sauvagerie si je m’aventurais de trop dans sa sphère d’intimité.

« Je suis Tibors Tiesce. Et vous, vous êtes l’une des plus belles choses qui m’ait été donnée de voir depuis très longtemps, ajoutai-je en le jaugeant de pied en cap d’un air plus qu’appréciateur. Bonsoir à vous, Seigneur du Vide. »

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Alecto
A man in black... [PV Tibors] Arr-ind
Alecto
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MessageSujet: Re: A man in black... [PV Tibors]   A man in black... [PV Tibors] Icon_minitimeJeu 16 Mai - 16:43



Ces arrancars... Décidément, ils possédaient véritablement un don particulier pour me taper sur les nerfs. Encore un autre pour étaler sa supériorité en se prenant pour le propriétaire des lieux, voyez-vous cela. Depuis mon bref passage à Las Noches, je ne pouvais pas faire un pas sans tomber sur un membre de l'espèce. Comme si, inconsciemment, ceux-ci cherchaient à me faire comprendre le fait que je n'étais plus à ma place. Moi qui suis allé jusqu'aux confins de ce désert sans même en avoir découvert la limite. Moi qui connaît ces dunes mieux que quiconque ! Eux, ils se pavanaient comme des enfants dans un bac à sable en veillant à ne pas trop s'éloigner de leur précieux château de sable. Les fous, ils ne connaissaient même pas l'ampleur de leur propre royaume. J'ai l'impression que le fait d'avoir perdu leur masque à ramolli leur soif d'aventure si je puis dire. Des êtres qui se complaisaient dans leur suffisance. Trop sûr d'eux, c'est cela qui causerait leur chute...

Voilà qu'il se rapprochait. Je n'esquissais pas le moindre geste, me contentant de l'observer calmement de mes yeux si particulier. Il se croyait en sécurité. Grand bien lui fasse car de toute manière, je n'allais pas lui retirer cette plaisante impression pour le moment. En revanche, je devais bien l'admettre, de l'humain ils n'en possédaient pas que l'apparence. Chacun de ces être était unique. Que ce soit par la pensée, le caractère, la vision des choses... L'évolution faisait ressortir le côté « mortel » de leur personnalité, leurs envies, leurs goûts, leurs propre façon de s'exprimer. Tibors, tu es unique.

Comme je l'avais déjà supposé, cette race gardait tout de même un point commun avec le hollow que je suis toujours. Leur individualité, leur indépendance, et ce malgré leur semblant d'appartenance à une armée. A moins que leur Roi soit aussi puissant qu'ils le prétendent, je serais lui, je me ferais du soucis. Un coup de poignard habilement porté dans le dos est si vite arrivé... Ah, cette pensée me galvanise et j'écoute, je laisse glisser au dessus de ma cuirasse les mots sucrés de mon invité sans que ceux-ci m'atteignent. A défaut d'amuser, voilà maintenant que l'on me prenait pour une œuvre d'art... Honnêtement, j'étais décontenancé. Surtout lorsque l'homme en costume me décocha son bonsoir à la figure. Visiblement, il avait besoin qu'on lui remette les pendules à l'heure. Je me ressaisis, sensiblement agacé. Devoir aller dans son sens ne me plaisait pas, mais je devais absolument paraître et non apparaître...


    « Troublant sont les mots que tu sembles associer à ma personne, Tibors Tiesce. Tes critères de beauté me sont inconnu et à vrai dire, je n'en ai que faire. En revanche, je te prierais de garder pour toi tes « seigneur » et autres fantaisies grandiloquentes à l'avenir. Sache que pour moi, le seul seigneur qui ai lieu d'être dans ce monde trône partout autour de toi... »


Je venais de ponctuer ces derniers mots en lui montrant les dunes alentours. Le sable et ses milliards de grains de quartz, voilà bien le seul véritable maître du monde creux à mes yeux. Nous autres hollow ne faisons que le arpenter sans avoir conscience de sa grandeur. Une mer calme et immobile qui n'a pas besoin d'en faire plus pour s'imposer à nous. La véritable puissance ne se lit pas forcément dans le mouvement...
Perdu dans mes pensées, je venais de constater le fait que je n'avais pas vraiment gardé la ligne de conduite que je m'étais décidé d'adopter face à cet hybride. Qu'importe...


    « Alecto, tel est mon nom. Ni plus, ni moins. »


Mon immense nodachi vint alors se poser sur l'une de mes épaule afin de soulager un peu mon bras droit. Visiblement détendu à cet instant, perçant était pourtant mon regard. Mes multiples prunelles de rubis fixaient toujours avec attention mon interlocuteur.

    « Dis-moi, que fais-tu si loin de ton palais ? L'ennui t'aurait-il poussé à répondre à l'appel du désert ? »


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Vilmar
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Vilmar
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MessageSujet: Re: A man in black... [PV Tibors]   A man in black... [PV Tibors] Icon_minitimeVen 24 Mai - 23:50


En voilà un à l’égo sensible. Parfait ! La susceptibilité démontrait une individualité exacerbée et chez un tel être, c’est bien là ce qui m’intéressait. Le Seigneur Creux se nommait donc Alecto. Je fis jouer sur ma langue les sons du nom en silence, me complaisant simplement à sentir chaque syllabe flottante entre mes lèvres. Et j’éclatais finalement d’un grand rire enjoué.

« Mon palais, dites-vous ? Mon palais n’est pas Las Noches. C’est ici, tout autour de nous, dis-je hilare en tournant sur moi-même les bras écartés. Je me stoppai au milieu de ma valse alors mon regard embrassa l’étendue sableuse. Tout comme il est le vôtre, car vous avez arraché ce droit. »

Je m’accroupis et ma main plongea dans le sable ; je l’en retirai, serrant entre mes doigts les fines particules qui s’écoulèrent en cascades silencieuses.

« Ceci est la preuve que vous méritez l’appellation de Seigneur, et vous ne pourrez pas vous en défausser, je le crains.
Ceci est la poussière des vaincus. Le désert n’a rien de seigneurial. C’est un charnier.
Mes yeux croisèrent les siens, si peu humains. Je sortis un mouchoir de ma poche et m’époussetai les doigts ; ma toilette faite, je me redressai, le visage étonnamment grave.
Nous marchons sur les charognes décrépies de nos frères et sœurs n’ayant pas su triompher, et qui l’ont payé de leur vie. Les morts ont toujours tort, je n’ai pas à les révérer, et vous non plus. »

Mes traits s’étirèrent de nouveau en un sourire sincère. Ce Seigneur Creux exhalait une sauvagerie touchante ; un mélange de prudence, de fierté froissée et de puissance. Tout ce qu’il y avait de plus attendrissant.

« Je trouve par ailleurs merveilleusement ironique que vous vous incliniez face aux restes probables de ceux qu’autrefois vous avez probablement dévoré. Combien de vos victimes parmi tous ces petits grains, dites moi ? »

Que j’étais taquin. Foutrement provoquant, même. Mais je voulais voir ce petit bijou d’animalité se concentrer sous la tension, ployer sous l’effort de sa résistance face à mes moqueries, y céder aussi, si j’étais chanceux.

« Alecto, donc. Je ne suis pas d’accord. Vous êtes davantage plus que moins. Est-ce un nom qui vient de votre propre initiative ou vous a-t-on renommé ainsi ? Je continuai à papoter comme si de rien n’était, car mon envie de badinage avait largement pris le dessus sur l’intérêt que je portais au Seigneur Creux. Je n’escomptais pas trouver un interlocuteur très réceptif chez sa personne, de toute manière.
Vous portez un nom, ce qui vous qualifie. Vous êtes également au sommet de la hiérarchie de la race Hollow. Je me demande, mon cher, qu’attendez vous pour… ? »

Je suspendis mon propos mais ma main vint se positionner devant mon visage, en suspension. Lentement j’imitai l’action d’arracher le masque blanc de la bête.

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MessageSujet: Re: A man in black... [PV Tibors]   A man in black... [PV Tibors] Icon_minitimeMer 29 Mai - 17:50



Malgré son manège euphorique, cet arrancar restait plutôt lucide. Tous n'avaient donc pas totalement délaissé leur véritable royaume. Agréable était la vision de l'hybride, même si la suite ne me plut guère. Le voilà qu'il me relançait avec son « seigneur ». Je soupirais lourdement en baissant la tête, consterné. Soit, qu'il se complaise dans ses termes, du moment qu'il se tenait tranquille. Pas comme sa langue, trop bien pendue à mon goût. M'imposer sa vision des choses de la sorte, la belle affaire. Voilà un bel élan de suffisance... Me concernant, il était aveugle et sourd. Qu'il laisse donc les morts en paix, il n'avait visiblement pas saisi ma pensée, même s'il l'effleurait des lèvres. Dégageant lentement mon sabre à l'épaule, je lui fis face en le fixant de mes rubis. Ma voix grave suinta de mon heaume, d'abord menaçante avant de se radoucir lentement.

    « Révérer les morts ? Non... M'incliner ?! Choisi bien tes mots, arrancar... Le sable reste du sable, qu'il soit fait de pierre, de verre, de quartz ou des cendres des bêtes le peuplant. Tu peux le nier ou l'associer à ce que bon te semble, mais quoi que nous fassions, il perdurera... »


D'un mouvement sec, je plantais mon épée dans cette poussière grossière. J'observais la lame qui venait de s'y glisser comme dans du beurre. Je continuais, paisiblement, l'air presque absent.

    « Il ne lutte pas. Il n'est, ni ami, ni ennemi... En revanche... »


D'abord chuchotement imperceptible, la brume noire, image des âmes prisonnière de mon nodachi, firent leur apparition. Remontant jusqu'à la garde de l'arme telle une fumée de visages incertains, mes prisonniers avait réagit à mon appel. Les murmures indistincts, les soupires, les rires et les sanglots qu'ils gémissaient faiblement accompagnèrent mes paroles d'une musique morbide, quasi inaudible.

    « …Voilà bien des siècles qu'il n'a pas eu à se repaître de mes victimes. Elles sont miennes. »


Je marquais une pause, tout comme moi, les prunelles à mes épaules s'étaient tournées vers le reiatsu macabre suintant depuis ma lame, telles des gardiennes.

    « Autrefois... L'ancien temps... Uh ! Une époque répugnante et révolue que je te prierais de ne pas évoquer davantage... »


Une mise en garde à peine dissimulée que je venais d'énoncer sans sourciller. Jusqu'au moment où l'inconscient chercha à creuser plus en profondeur dans le passé. Je tétanisa, visiblement déstabilisé par la remarque faite à mon nom. Piqué au vif, je reporta soudainement toute mon attention vers l'hybride, empoignant fermement mon sabre toujours planté dans le sable. Il venait de réveiller en moi le souvenir de l'être qui m'avait condamné à subir ce passé que je répugnais par dessus tout. Voréas... L'assassin, le traître ! Plus désagréable encore était la vision de ma femme et de ma fille baignant dans leur propre sang... Face à moi. Une dague me transperçait le dos. C'était comme si je la sentais encore...

Ses dernières paroles ne furent qu'un murmure à mes oreilles. Il en avait déjà trop dit. Pourtant, j’aperçus son geste. C'en était trop. La haine noya la tristesse, cisaillant mes veines. Ma main droite étrangla le pommeau de mon épée. Mon bras gauche s'éleva en cherchant à déverser toute cette colère d'un éclat vermeille qui explosa devant ma paume ouverte. Je fulminais !


    « ASSEZ ! »


L'imposant rayon rougeâtre passa juste à côté de l'hybride en soufflant net les dunes de sable derrière lui. Un coup de semonce... Le bras toujours tendu, j’exhalais un grondement sourd avant de m'adresser à Tibors. Le tremblement dans ma voix trahissait la fureur m'habitant encore.

    « Tu poses trop de questions... Arrancar... C'est dangereux... Dans ton propre intérêt... Arrête de tourner autour du pot et dis moi ce que tu me veux... Il n'y aura pas de deuxième avertissement... »




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Vilmar
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Vilmar
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MessageSujet: Re: A man in black... [PV Tibors]   A man in black... [PV Tibors] Icon_minitimeLun 3 Juin - 1:32


Une compagnie peu agréable, en réalité. Malgré mes efforts, l’être face à moi s’acharna à la défiance la plus effrontée. Un Seigneur du désert aux manières aussi fluctuantes que les dunes de sable soumises au vent, à n’en pas douter. Aucun signe de respect dans ses propos, alors que de mon coté je tâchais de me montrer le plus courtois possible. Si nous nous étions trouvés sous la loi de Las Noches, j’aurais été dans mon bon droit à violenter l’impudent ; ici pourtant, il n’y avait ni ordre ni raison. Ce n’était que ma plus élémentaire courtoisie qui me poussait à ne pas briser en deux l’animal.
Tandis que je lui servais du seigneur, lui me nomma Arrancar, me réduisant à ma plus simple expression, en ignorant l’étiquette, et de tout ce que j’avais accompli jusque là. Une faute inexcusable mais dont ma fierté ne fit pas affront. Alecto, puisque tel était son nom, était une bête sauvage, bien qu’intelligente, ignorant visiblement les codes sociaux les plus rudimentaires. Mon intérêt pour lui ne décrut pas, pourtant. Je souhaitai voir en lui, peut-être par légère bonté d’âme, un potentiel intéressant auquel je voulus trouver des justifications à ses erreurs.
Un diamant brut, me dis-je, n’est finalement qu’une roche aussi grossière que les autres à la différence qu’une fois passée entre de bonnes mains, brillerait-elle plus intensément que ses rivales. Je voulais découvrir la brillance de pareille créature, mais plus la conversation avança, plus je doutai de voir s’accomplir un tel rêve.
Mon égo avait une importance bien supérieure à n’importe quel potentiel, et l’Hollow s’approcha dangereusement de la limite à ne pas franchir.

Quelques minutes plus tôt, j’avais eu un aperçu passionnant de la capacité de sa lame. Les âmes de ses victimes avaient chanté autour du sabre osseux, et je m’étais absorbé dans le spectacle avec délectation. Un pouvoir d’une joliesse morbide proprement attachante, vraiment. Puis tout avait dérapé.
J’avais écouté ses réponses, un peu distrait par son arme si particulière, mais n’avais à aucun moment prévu le soudain retournement d’état de mon interlocuteur. Lui qui avait été calme jusque là, même si légèrement irrité, voilà qu’il se mit à beugler avant de projeter à quelques mètres de ma position un Cero.
Je pouvais facilement pardonner les mots malhabiles. La pensée parfois se perdait dans des peines de vocabulaire. Mais la violence ? La violence était univoque. Nullement maladroite, au contraire, sa portée se calculait clairement, à l’instant où elle se manifestait.
Ceci était inacceptable.

Je me projetai d’un Sonido face à la bête en violant la distance de sécurité que j’avais entretenu jusque là. Le temps n’était plus aux paroles bienveillantes, mais aux menaces sourdes. Je réapparus à quelques centimètres à peine, et le dévisageai, l’air sombre.

« Suffit. »

Alecto était un condensé de gamineries puériles et de susceptibilités mal placées. Un fauve sans éducation qu’il allait falloir dompter. Un enfant roi possédant le droit de régner, mais pas ainsi, pas avec cette fougue imbécile qui le mènerait à sa perte.

« J’ai été Seigneur du Vide, il y a longtemps. Et j’ai finalement compris qu’il y avait un monde au dessus, qu’il me fallait découvrir et maîtriser, pour m’élever plus encore. Ce que j'ai fait. »

Je fixai tour à tour ses orbites rougeoyantes pour plonger mon regard dans le sien, pour capter toute son attention. Ma pression spirituelle augmenta, gagnant en intensité pour s’abattre telle une chape de plomb sur les épaules de tous ceux à se trouver dans sa zone d’influence, Alecto compris.

« Je ne veux rien de vous, vous avez suffisamment accompli par vous-même. Mais il serait dommage de gâcher un tel parcours pour des effusions de sottes émotions.
Je vous retourne la chose, Hollow. Menacez moi encore de quelque façon que ce soit, et j’arracherais vos yeux un à un, et disperserais vos membres aux quatre coins de ce désert que vous chérissez tant.
Suis-je clair ?
»



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Alecto
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Alecto
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MessageSujet: Re: A man in black... [PV Tibors]   A man in black... [PV Tibors] Icon_minitimeMar 4 Juin - 19:20



Je soufflais ma surprise dans mon heaume face à la célérité de cette chose. Quel audace ! M'approcher de la sorte... Mon bras avait dévié de sa position initiale. La seule parcelle de contrôle que j'avais encore pu rassembler dans ce mouvement venait d'éviter à mon interlocuteur une vive incinération. Si je m'attendais à une telle réaction. Ce Tibors était doué d'une mesure que je ne possédais pas. Le voir réapparaître aussi soudainement devant moi m'arracha un mouvement de recule. Il était rapide, bien plus rapide que je ne l'aurais imaginé. Il était le premier de son espèce que je voyais user de sa puissance et à vrai dire, j'étais désorienté. Mais, je su me ressaisir, observant le moindre de ses gestes, écoutant ses paroles redevenus audible à mon esprit délesté d'une partie de cette rage.

Sa manie à donner du seigneur à tout va n'étouffait en rien ma haine subite à son égard, même si son soudain mouvement m'avait fait l'effet d'une douche froide, et encore, si ce n'était que ça... Si je comprenais bien ses mots, nous n'étions pas si différent que ça lui et moi en fin de compte. Si ce qu'il nommait seigneur du vide n'était autre que la forme que j'arborais actuellement, cela signifiait qu'il m'avait devancé, arrachant une partie de son être pour montrer sa véritable apparence au monde de sable. Il avait... évolué, acceptant de fait son appartenance à la citadelle. Je n'aurais su dire pourquoi, mais cette pensée ne me fit ni chaud ni froid. Étrange... Le réalisais-je enfin inconsciemment ?

Je n’eus pas le temps de clarifier cette sensation qu'une autre bien plus oppressante m’écrasa progressivement. Son regard pénétra mes rétines, insinuant sur mes épaules une force phénoménal que je ne pu contenir de part sa soudaineté. Ployant légèrement sous l'impulsion, je m'agrippait à mon arme sans pour autant poser un genoux à terre. D'instinct, mon énergie noire refit son apparition pour tenter de contrer cette force étrangère. Le dos voûté, le corps entièrement nimbé de volutes sombres, je me redressais lentement, affligé par la pression exercée. Un rire sombre et gutturale naquit au fur et à mesure que je me redressais de toute ma hauteur, défiant Tibors du regard. Une larme de sang perla lentement de l'un de mes rubis à l'épaule, montrant malgré moi le fait que me tenir droit sous ce déluge d'énergie requérait une forte tension de mes muscles.

Ce rire se fit plus clair, plus humain. Un étrange sentiment m'envahit, outrepassant la douleur et la colère, la faute à sa dernière remarque. Il ne voulait pas « gâcher » mon existence, quelle touchante sollicitude. J'éclatais de rire, aussi parce qu'il montrait son véritable visage. Après tout, lui non plus n'allait pas se laisser marcher sur les pieds, je ne comprenais cela que trop bien. Ma débauche de joie s'évanouit enfin à la dernière question de mon vis-à-vis. Inconsciemment, je savais qu'un être tel que lui serait capable de mettre ses menaces à exécution et même si je ne me laisserais pas faire, je reconsidérais son avertissement en repensant à la fleur que m'avait faite Borick en m'épargnant. Il me fallait survivre quitte à ravaler mon ego. Cela serait idiot de finir mes jours ici, au gré d'une rencontre fortuite. J'étais... dépassé... Ainsi devais-je l'admettre. J'apprendrais la diplomatie sur le tas, quitte à me faire violence.

Ma marche solitaire s'était arrêtée dès l'instant où j'avais posé la patte dans la forteresse. Plus fort, je le deviendrais... Diable que cette pensée m'irritait toujours autant. Ça aussi, je devrais faire avec, petit à petit. Pour l'heure, la survie était essentielle. Ainsi, sans relâcher la tension, je relevais ses propos, la voix tendu par l'effort me permettant tant bien que mal de tenir debout.


    « J'ai beau être une bête à tes yeux Tibors Tiesce, je n'en demeure pas moins réceptif au danger que tu sembles représenter. Toutefois, il y a des pulsions que je ne peux contrôler. »


Cela me faisait terriblement mal de l'admettre, mais cet arrancar avait déclenché la seule chose capable de faire réapparaître la bête. Cela me désolait, devoir repenser à cela... Encore une fois, je la sentais remonter en moi, cette haine... Je continuais pourtant, celle-ci filtrant malgré tout dans le timbre de ma voix.

    « Des pulsions que tu... as déclenché. Sans le vouloir certes, mais il ne tient qu'à moins d'éclairer ta lanterne. Ainsi, je gage que tu ne reproduiras pas la même erreur deux fois. Auquel cas, j'ai bien peur que nous devrions tout deux mettre nos menaces à exécution... »


C'est vrai, il n'avait pas eu conscience de l'impact qu'une discussion, aussi anodine soit-elle, ai pu réveiller en moi. Notre destin reposait sur ce que j'allais être capable de lui révéler sans perdre encore une fois le contrôle. J'inspirais bruyamment, toujours prisonnier de cette pression. Ça aussi,ça n'allait pas jouer en sa faveur, mais après tout, ne subissait-il pas également cette écrasement de ma part ? Sans doute de façon moindre, mais cela aurait au moins le mérite de nous garder tout deux attentif l'un envers l'autre.

    « Mon nom... Il fait parti de la source alimentant ma fureur... Aborder de nouveau le sujet serait mal avisé. De même que ton geste sous-entendu... Vois cela comme un conseil, Tibors Tiesce, et non une menace. Après tout, comment aurais-tu pu le savoir ? »


Ma cage thoracique se soulevait avec ampleur à chacune de mes respirations. Ma mains craquait sous la pression qu'elle infligeait au pommeau de mon arme. Mais je tenais bon, pour le moment...

    « Des souvenirs me hantent... Ceux d'une vie passée... En partie liés au nom qu'il m'a donné... Mon instinct... Y répond avec force... »


J’atteignais le point de rupture. Remuant légèrement la tête face aux flash imprimés dans ma mémoire. Mon énergie grimpait lentement, amenant les voix de mes prisonniers fichés dans ma lame à se faire entendre. Je grogna pour faire refluer les âmes damnées. J'y parvint, au prix d'un effort de quelques secondes qui parurent insoutenable. L'hybride en face de moi ne devait pas comprendre et j’espérais véritablement qu'il ne cherche pas à savoir... Je lui posais une question, dans l'espoir de passer à autre chose.

    « Cela doit te sembler bien étrange... Mais... Dis-moi, Tibors Tiesce. As-tu conservé des... Souvenirs de ta vie humaine ? »


La question pouvait paraître bien improbable venant d'un être tel que moi et j'espérais vivement que cela n'ai pas pour effet d'attiser encore plus la curiosité de mon interlocuteur. Celui-ci saurait sans doute se modérer, dans notre propre intérêt.



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Vilmar
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MessageSujet: Re: A man in black... [PV Tibors]   A man in black... [PV Tibors] Icon_minitimeSam 8 Juin - 12:42


La manifestation de ma colère fit son effet, sembla-t-il. En premier lieu, je notai un geste de recul chez l’Hollow alors que je réapparus devant lui, et ce sans être un foudre de guerre en termes de vitesse pure. Je me rappelai alors que les Hollows n’avaient accès au Sonido et que cette capacité devait lui être totalement étrangère.
Chose contrariante toutefois, le bougre résista plutôt bien à l’énergie spirituelle que j’exerçais sur ses épaules. Oh, il peinait clairement à ne pas flancher mais sa force était telle qu’il se permit même de lâcher un rire, comme si cela n’était rien. Néanmoins l’effort parut lui en coûter et j’ajoutai cette réaction à sa liste déjà longue de fanfaronnades. Sur l’instant, je faillis porter l’assaut afin de le faire taire mais son soudain retour à la raison retint mon geste. Chose que j’appréciai si bien que ma pression spirituelle s’atténua sans disparaître pour autant.

Je ne dis rien quand Alecto reprit la parole pour m’expliquer ce que j’avais éveillé en lui. Pour un mot et un mime, j’avais éveillé une fureur incompréhensible guidée par quelques instincts primitifs et des souvenirs dont je n’avais que faire. Par égard pour sa propre vie, tentait-il de s’attirer ma compassion ou ma compréhension ? Il poussa même le vice jusqu’à m’interroger sur mon propre passé, tentant peut-être de recoller les morceaux qu’il avait lui-même brisé.
Je le regardai froidement puis haussai les épaules avant d’ajouter :

« Je ne vous ai jamais considéré comme une bête, mon cher. Mais vos actes parlent pour vous, et au regard de ceux-ci, j’admets que mon opinion tend à changer. Vous me parlez de pulsions, d’instinct, et vous vous laissez guider par cela. Ce qui est effectivement le propre de l’animal, et non de l’être raisonnable. »

Ma pression spirituelle disparut complètement et je m’écartai de quelques pas, par prudence. Le dialogue avait été renoué, peut-être que pour quelques instants, mais il était inutile d’en précipiter la fin par une proximité trop oppressante. Mon aura n’exhalait ceci dit plus la moindre chaleur ; Fini était le temps des discours avenants, puisque ceux-ci m’étaient sans cesse renvoyés à la gueule.

« J’ai quelques souvenirs, oui. Je crois avoir été Romain, et marchand, tout comme maintenant. À croire que la mort n’est qu’un prolongement de la vie, finalement, mais d’une toute autre ampleur.
Mais il m’importe peu de savoir qui je fus, seul qui je suis aujourd’hui m’intéresse. Je suis exceptionnel. Vous aussi. Et c’est une vérité qui écrase tout ce qu’il y a eu dans le passé, qui ne pèse donc plus rien.
»

Je fis craquer mes doigts. Alecto avait lui aussi éveillé quelque chose en moi, une bestialité qui braillait qu’on la libère. Contrairement au Hollow pourtant, j’étais le maître de ma férocité, pas l’esclave.

« Votre logique m’échappe. Votre nom, continuai-je sur le sujet en faisant fi de ses menaces, est un boulet ? Pourquoi le garder ? Tibors Tiesce n’est qu’un nom que j’ai pris, il y a longtemps, parmi tant d’autres. Je le garde pour l’instant par pure affection, et le changerai quand le temps sera venu. Les noms sont comme des vêtements, jetables dès lors qu’ils sont trop usés. »

Mes mains regagnèrent sagement leurs poches. La colère vaincue, elles n’avaient plus besoin de devenir armes.

« Vous êtes un Hollow, un être de changement. Votre corps a évolué au fil du temps pour atteindre cette perfection. Votre esprit n’a pas suivi, lui. Il est inerte, tourné vers le passé. Poussiéreux, en un terme. Comme ce désert. »

Je m’éloignai finalement, sur le départ. Cette conversation avait été usante en tension, mais j’escomptais que mon discours aurait son petit effet, et que le crâne d’Alecto n’était rempli de trop de sable.

« Vous savez où me trouver, quand enfin vous accepterez ce que vous êtes. Mais pas avant. Je ne tiens pas à endurer les angoisses absconses d’une âme tourmentée, conclus-je depuis mon surplomb de sable, lui accordant un dernier regard circonspect. »

Ma silhouette se brouilla peu à peu de par delà les dunes.



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MessageSujet: Re: A man in black... [PV Tibors]   A man in black... [PV Tibors] Icon_minitimeMer 12 Juin - 6:58



Je reprenais le contrôle, au prix d'un effort qui me semblait démesuré. Ces arrancars remuaient mes tripes et mon intellect de façon si brusque... Je me l'étais pourtant juré. Plus jamais ça. Malheureusement, il fallait que ce Tibors ai touché le point sensible du premier coup. Quelle chance pour lui que je ne sois pas l'une de ces bêtes. Auquel cas, mon bras n'aurais pas dévié et nous ne serions pas là en train de converser. Qu'il observe, qu'il considère mon être tel une bête, je suis las de devoir me justifier outre mesure. La pression redescendait, m'offrant la possibilité d'en faire de même en renfermant mon aura à la lisière de mon hierro. Je redevins l'âme de marbre, solide et impassible que j'avais offerte aux sens de l'hybride à son arrivée.

Voilà quelqu'un qui ne manquait pas de fierté, ni de verve, un esprit embrassant le présent tel un humain croquant la vie à pleine dent. Lorsque l'on a vécu aussi longtemps que moi dans le désert, on perd le goût de cette autre vie. Ses paroles n'avaient aucune portée sur ma personne. Qui plus est, elles ne m'évoquaient rien de précis. Romain... Aucune idée. Tout ce que je constatais, c'est qu'il se souvenait, n'accordant visiblement aucune attache à ce passé qu'il considérait comme une perte de temps. Je ne pouvais aller dans son sens concernant son histoire. De toute ma hauteur, je braquais mes pupilles étrécis sur l'hybride. Tu n'écoutes pas Tibors Tiesce...

Je soufflais bruyamment mon désaccord. Un geste efficace pour faire abstraction de l'irritation que me procurait l'étude de mon nom. Oui, une simple irritation... Une prise de conscience en passe d'aboutir. Je comprenais bien qu'il ne cherchait pas à me pousser à bout. Cependant, il jouait tout de même un jeu dangereux, mais à quoi bon lui faire entendre raison après ce qu'il venait de déclarer ? La fatigue prenait le pas sur mes nerfs, perceptible dans ma voix.


    « Tu vis dans le présent et cela te sied à merveille. Mais tu te trompes sur mon compte Tibors Tiesce. Si je peux vivre dans l'instant présent, c'est bien grâce aux souvenirs qui me sont revenus. Grâce à un nom, celui que je porte. Il est la mémoire de mes origines, celles qui me raccrochent à l'être doué de raison. Je réagis comme tel, bouleversé, passionné... La retenue, en revanche, est une qualité qui m'est peu familière, je te le concède. »


Lentement, je reportais mon épée dans mon dos en la glissant d'un coup sec dans son fourreau. Pourquoi diable ressentais-je le besoin de me justifier ? Je ne le sais pas, mais l'individu en face de moi avait fait renaître - ou naître – en moi cette flamme qui animait ma conscience. Il était le deuxième de sa race à m'avoir insufflé une envie pareille. L'esprit lucide, emballé, habité, je lui rétorquais alors...

    « Mon esprit est sans doute confus, peu habitué au changement. Oui, Tibors Tiesce, je ne fais que redevenir un être de changement. Une mouvance, un écho perdu dans les creux des dunes... »


Mes dernière paroles s'évanouirent brusquement dans la nuit du désert, sans trouver d'accroche. Je soupirais, accablé, ne pouvant clairement définir par des mots le bouleversement qui s'opérait en moi en faisant vibrer le moindre de mes muscles. Résigné, je croisais les bras en le laissant s'éloigner. Au bout de quelque pas, ma voix le rattrapa calmement, comme une résolution.

    « Et ces dunes ne se déplacent pas d'une coudée en une simple brise. Il leur faut du temps. »


Je marquais une courte pause pendant que l'hybride continuait de se hisser doucement en haut de sa dune. Je fis moi-même mine de me détourner de lui, mais avant, je tenais à lui faire comprendre que notre prochaine entrevue n'aurait rien de comparable. Je l'interpellais une dernière fois.

    « Tibors Tiesce ! Lorsque nos routes se croiseront de nouveau, je te montrerais comment le temps peu façonner la poussière en diamant. »


Sur quoi je m'éclipsa petit à petit de la vue de l'arrancar, reprenant ma route solitaire, doué d'un esprit de plus en plus déterminé, lucide. Lentement, l'idée faisait son chemin. Je les surpasserais. Je placarderais dans le creux de mon cœur absent cette lassitude qui m'entrave. De nouvelles perspectives s'offraient à moi désormais.

Spoiler:

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